ACOK 03 – Sansa I

  • Ce sujet contient 16 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Liloo75, le il y a 2 années et 6 mois.
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    Athouni
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    ACOK 03 – Sansa I
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 02, Arya I ACOK 04, Tyrion I

    D’une prison à l’autre

    Le premier chapitre de Sansa dans ACOK acte l’importante évolution du personnage au fil d’AGOT. Sansa n’est plus la jeune fille totalement prisonnière de ses propres fantasmes, de ses propres projections. Les dernières phrases sont on ne peut plus éloquentes :

    Sansa watched him walk off, his body swaying heavily from side to side with every step, like something from a grotesquerie. He speaks more gently than Joffrey, she thought, but the queen spoke to me gently too. He’s still a Lannister, her brother and Joff’s uncle, and no friend. Once she had loved Prince Joffrey with all her heart, and admired and trusted his mother, the queen. They had repaid that love and trust with her father’s head. Sansa would never make that mistake again.

    Elle a appris à ses dépens l’hypocrisie des valeurs chevaleresques et plus encore princières. Libérée de ses propres représentations, Sansa n’en subit pas moins encore les conséquences : elle est otage, prisonnière de fait. Au demeurant, sa captivité n’est pas un long fleuve tranquille. Toute noble qu’elle soit, Sansa subit de régulières violences psychologiques et physiques. En une phrase, tout est dit.

    She wore a gown of pale purple silk and a moonstone hair net that had been a gift from Joffrey. The gown had long sleeves to hide the bruises on her arms. Those were Joffrey’s gifts as well.

    Ce recouvrement des marques de la violence par de précieuses étoffes témoigne de la fausseté de la vie à la cour comme l’atteste la discussion courtoise entre Sansa… et l’un des chevaliers qui l’a battue, Arys.

    Dans les griffes du Lion

    La discussion entre Arys et Sansa permet à Martin de présenter une nouvelle interprétation de la comète rouge. Naturellement, la comète est ici un signe favorable aux Lannister. D’ailleurs n’est-elle pas rouge ? Et ne traverse-t-elle pas le ciel de Westeros alors que le Royaume célèbre l’anniversaire de Joffrey, notre roi bien-aimé ? Pour le lecteur, ces successions d’interprétations au début d’ACOK indiquent, pour celles et ceux qui en douter, qu’il faut se méfier des signes et de leurs interprétations. Chacun peut y voir ce qu’il veut.

    Mais l’autre intérêt de cet échange réside dans la prudence d’Arys dont on apprend qu’il est « fond of gossip, but only when he was certain that no one was listening ». A sa décharge, les murs ont des oreilles par ici et émettre un doute, pire une critique, sur la personne du roi relève de la plus totale insouciance. Néanmoins, cela est vrai de tout temps et pas uniquement depuis que les Lannister sont au pouvoir.

    L’emprise des Lannister transpire néanmoins à plusieurs reprises notamment à travers la manière dont les personnages disent, inconsciemment, la vérité du pouvoir en place. Ainsi, on l’a vu, Arys estime que la comète est un signe en faveur des fiançailles de Joffrey. Mais la comète est rouge alors qu’officiellement Joffrey est un Baratheon. Le rouge renvoie aux Lannister bien plus qu’au Baratheon. Dans le même ordre d’idée, lorsque Tommen, officiellement Baratheon, s’élance, il crie « Castelry Rock » et non pas « King’s landing » ou « Storm’s end ». Ces petites incohérences, assez peu perceptibles lors de la première lecture, sautent aux visages du relecteur. Au fond, c’est comme si tout le savait sans être en mesure de le formuler.

    Obéir aux ordres

    On apprendra dans AFFC qu’Arys éprouve une honte cuisante à la pensée de son comportement (« It still shamed Ser Arys to remember all the times he’d struck that poor Stark girl at the boy’s command. » – AFFC – The Soiled Knight). C’est bien le moins.

    Mais cela témoigne du statut fragile de Sansa en tant qu’otage et de la structure pyramidale du pouvoir. Arys s’il doit choisir entre ses vœux de chevalier et obéir aux ordres, choisira toujours d’obéir aux ordres (tout immoraux qu’ils soient). On pourrait facilement tomber sur Arys en tant que personne mais on raterait l’essentiel : de fait, la Garde Royale obéit. Peu importe les ordres, peu importe la cruauté du roi. Et dans la plupart des cas, peu importe le prestige des membres qui la composent. Tout aussi glorieux que soit Arthur Dayne, il a servi Aerys Le Fol et n’a pas bronché à devant les atrocités ordonnées par le roi.

    Un exemple parmi tant d’autres :

    But whenever Aerys gave a man to the flames, Queen Rhaella would have a visitor in the night. The day he burned his mace-and-dagger Hand, Jaime and Jon Darry had stood at guard outside her bedchamber whilst the king took his pleasure. “You’re hurting me,” they had heard Rhaella cry through the oaken door. “You’re hurting me.” In some queer way, that had been worse than Lord Chelsted’s screaming. “We are sworn to protect her as well,” Jaime had finally been driven to say. “We are,” Darry allowed, “but not from him.”

    Jaime had only seen Rhaella once after that, the morning of the day she left for Dragonstone. The queen had been cloaked and hooded as she climbed inside the royal wheelhouse that would take her down Aegon’s High Hill to the waiting ship, but he heard her maids whispering after she was gone. They said the queen looked as if some beast had savaged her, clawing at her thighs and chewing on her breasts. A crowned beast, Jaime knew. AFFC – Jaime II

    (On notera l’ironie qui veut que Jaime parce qu’il a fait valoir ses vœux de chevalier devant ceux de la Garde royale est unanimement méprisé).

    A Dorne, Arys aura la possibilité de se racheter en protégeant Myrcella. Sa honte concernant Sansa explique-t-elle son comportement bravache et finalement suicidaire face à Areo Hotah ? Probablement. Quoi qu’il en soit, son adversaire fera de lui du petit bois.

    From pawn to player : un apprentissage

    Ce sous-titre fait référence à un site remarquable concernant le personnage de Sansa, un personnage pas toujours apprécié à sa juste valeur (notamment lors des premières lectures). Chacun devrait y jeter un œil à mon sens.

    A la différence d’AGOT, ACOK est le tome dans lequel Sansa commence à prendre son destin en main. Dès ce premier chapitre, elle parvient, secondée par un Sandor plus que jamais protecteur, à manipuler Joffrey sauvant ainsi la vie de Dontos lequel d’ailleurs ne s’y trompe pas et la remercie avant de quitter la scène. Lorsque l’on sait l’importance du personnage dans l’arc narratif de Sansa, cette première manœuvre, aussi intuitive et balbutiante soit-elle, ne manque pas de sel.

    Mais qu’est ce qui cloche avec Joffrey ?

    Joffrey est l’autre figure incontournable de ce chapitre consacré à son tournoi en l’honneur de son anniversaire. De fait, on note la médiocrité des participants : il ne fallait pas s’attendre à grand chose alors que le royaume est en guerre, déchiré entre cinq rois. Mais la faiblesse en qualité et en quantité des participants dit aussi métaphoriquement ce qu’on doit penser de Joffrey : c’est une outre vide. De la même manière, les Lannister gouvernent certes, mais un royaume en miettes.

    Quant à Joffrey, comme à l’accoutumée, il est insupportable mais surtout son couronnement semble avoir aggravé ses tendances psychopathes. Il témoigne d’un sadisme, d’un manque d’empathie et d’une cruauté qui ne peuvent qu’inquiéter le lecteur – et Sansa.

    On commence avec sa manière tout à fait inappropriée de se réjouir de la mort de Viserys. C’est le Joffrey tête à claques que l’on connaît bien mais il ne rate pas l’occasion de torturer psychologiquement Sansa en lui promettant d’en finir avec son frère Robb. On pourrait croire qu’il y a des limites à sa cruauté, par exemple, qu’il ne se montrerait pas cruel avec les membres de sa famille mais non : Confortablement à l’abri du Donjon Rouge, il méprise Jaime (« Your brother Jaime keeps losing battles. ») et même l’adorable Tommen – le seul à prendre du plaisir ici – n’échappe pas à sa cruauté :

    Tommen got his pony up to a brisk trot, waved his sword vigorously, and struck the knight’s shield a solid blow as he went by. The quintain spun, the padded mace flying around to give the prince a mighty whack in the back of his head. Tommen spilled from the saddle, his new armor rattling like a bag of old pots as he hit the ground. His sword went flying, his pony cantered away across the bailey, and a great gale of derision went up. King Joffrey laughed longest and loudest of all.

    Le summum est atteint lorsque Tyrion lui présente ses condoléances. Joffrey est incapable d’en saisir le sens et il faut lui rappeler qu’il vient de perdre son père. La réponse est glaçante :

    « Oh, him. Yes, it was very sad, a boar killed him »

    Dès lors, on est quand même obligé de se demander comment Joffrey peut-être Joffrey. C’est quand même un adolescent très très perturbé. On sait que son père, Robert Baratheon s’est montré, suite à l’affaire du chat éventré, brutal et peu aimant et que globalement les Lannisters dysfonctionnent dans les grandes largeurs notamment du fait d’un patriarche (Tywin) apparemment incapable de la moindre marque d’affection. On songe également à l’emprise du pouvoir (qui corrompt et souille les âmes) sur un adolescent fragile.

    Si vous avez d’autres pistes, je suis preneur !

    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 2 mois par Athouni.

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #149549
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Après Arya, Sansa. J’ai beaucoup aimé ce chapitre, pas tant pour ce qu’il raconte mais pour tout ce qu’il dévoile en creux.

    Comme indiqué plus haut, on voit la comète et chacun y va de son interprétation (dans son sens, bien entendu). Ou alors ?

    The comet was red, but Joffrey was Baratheon as much as Lannister, and their sigil was a black stag on a golden field. Shouldn’t the gods have sent Joff a golden comet?

    Ah ben oui, c’est vrai !! A croire que Joffrey n’est pas vraiment Baratheon 😀

    Retour aux soucis du quotidien avec ces deux phrases magiques

    The gown had long sleeves to hide the bruises on her arms. Those were Joffrey’s gifts as well.
    When they told him that Robb had been proclaimed King in the North, his rage had been a fearsome thing, and he had sent Ser Boros to beat her.

    La violence de ces phrases… Joffrey n’en sort pas grandi, et pourtant il partait de bas. Il fait frapper Sansa par un garde (un peu comme on frappait un autre enfant quand il avait fait une bêtise.. ou c’était Tommen ?), ce « merveilleux » Ser Boros juste parce que Robb s’est déclaré roi. Quel abject personnage (Boros aussi). Le ton sur lequel c’est dit nous fait penser que c’est de la routine pour Sansa ou que ce n’est « pas vraiment grave », comme si elle acceptait ça ou feignait d’accepter pour le supporter.

    On en apprend un peu plus quand Arys arrive.

    If she must have one of the Kingsguard dogging her steps, Sansa preferred that it be him. Ser Boros was short-tempered, Ser Meryn cold, and Ser Mandon’s strange dead eyes made her uneasy, while Ser Preston treated her like a lackwit child. Arys Oakheart was courteous, and would talk to her cordially. Once he even objected when Joffrey commanded him to hit her. He did hit her in the end, but not hard as Ser Meryn or Ser Boros might have, and at least he had argued. The others obeyed without question . . . except for the Hound, but Joff never asked the Hound to punish her. He used the other five for that.

    « Joli » tableau de la Garde royale, ça va du médiocre au salaud. Le seul qui rechigne un peu c’est Arys, clap clap. Pour le Limier, on ne sait pas, Joffrey ne lui a jamais demandé (ce qui me fait poser plein de questions vu que dans AGOT Sandor était assez souvent l’homme de main de Joffrey, en tout cas pour ce qu’il était d’accord de faire). On va revenir sur Sandor.
    L’anniversaire de Joffrey est l’occasion de faire un tournoi : minable et à huis clos. Sansa se sentirait plus en sécurité si Cersei était là, c’est dire le niveau de malaise
    Sansa always felt safer when Cersei was there to restrain her son.
    On apprend aussi qu’Arys raffole des commérages mais n’assume pas trop (et donc j’imagine qu’il pense que Sansa est insignifiante si on peut lui confier des trucs)
    Ser Arys was fond of gossip, but only when he was certain that no one was listening.
    La loge royale est très « jolie » (pour Joffrey, j’ai pensé au Prince Jean dans le Robin des bois de Disney 😀 )
    The king was shaded beneath a crimson canopy, one leg thrown negligently over the carved wooden arm of his chair. Princess Myrcella and Prince Tommen sat behind him. In the back of the royal box, Sandor Clegane stood at guard, his hands resting on his swordbelt. The white cloak of the Kingsguard was draped over his broad shoulders and fastened with a jeweled brooch, the snowy cloth looking somehow unnatural against his brown roughspun tunic and studded leather jerkin. “Lady Sansa,” the Hound announced curtly when he saw her. His voice was as rough as the sound of a saw on wood. The burn scars on his face and throat made one side of his mouth twitch when he spoke.
    Le Limier est courtois. Quant à Joffrey, c’est fou, il a vraiment des traits purement Lannister !
    He was thirteen today, and tall for his age, with the green eyes and golden hair of the Lannisters.
    Joffrey est conforme à ce qu’on a vu auparavant : il profite de l’annonce de la mort de Viserys pour balancer sur Robb juste pour énerver Sansa (qui ne mort pas à l’hameçon) et il envisage un combat singulier. Sansa a la bonne réponse, puis fait une diversion

    “I should like to see that, Your Grace.” More than you know. Sansa kept her tone cool and polite, yet even so Joffrey’s eyes narrowed as he tried to decide whether she was mocking him. “Will you enter the lists today?” she asked quickly.

    The king frowned. “My lady mother said it was not fitting, since the tourney is in my honor. Otherwise I would have been champion. Isn’t that so, dog?”

    The Hound’s mouth twitched. “Against this lot? Why not?”

    Le Limier est très franc mais au niveau protocole, c’est limite^^ Pendant tout le chapitre, il va tranquillement prendre le contre-pied de Joffrey et l’influencer

    The king laughed. “My dog has a fierce bark. Perhaps I should command him to fight the day’s champion. To the death.” Joffrey was fond of making men fight to the death.

    “You’d be one knight the poorer.” The Hound had never taken a knight’s vows. His brother was a knight, and he hated his brother

    Dans l’esprit de Sansa, on sait qu’elle est dégoûtée du toucher du roi, mais qu’elle fait mine de rien
    His touch filled her with revulsion now, but she knew better than to show it. She made herself sit very still.
    Arrivent les joutes, assez peu intéressantes
    The Redwyne twins were the queen’s unwilling guests, even as Sansa was. She wondered whose notion it had been for them to ride in Joffrey’s tourney. Not their own, she thought.

    OK alors, qui a demandé aux jumeaux Redwine de se battre ? Des idées ?

    Sansa nous montre quand même un joli mépris de classe envers Morros Slynt (on ne se refait pas). Puis, tiens, un chevalier non nommé

    Next came Ser Horas Redwyne’s turn. He fared better than his twin, vanquishing an elderly knight whose mount was bedecked with silver griffins against a striped blue-and-white field. Splendid as he looked, the old man made a poor contest of it

    On a ensuite le fameux passage avec Dontos. Sansa qui avait réussi à ne pas aller trop loin jusqu’ici dépasse les bornes. Cela énerve Joffrey alors elle improvise une excuse … et Sandor lui donne raison (que se serait-il passé s’il n’avait pas été là ?).

    The king stood. “A cask from the cellars! I’ll see him drowned in it.”

    Sansa heard herself gasp. “No, you can’t.”

    Joffrey turned his head. “What did you say?”

    Sansa could not believe she had spoken. Was she mad? To tell him no in front of half the court? She hadn’t meant to say anything, only . . . Ser Dontos was drunk and silly and useless, but he meant no harm.

    “Did you say I can’t? Did you?”

    “Please,” Sansa said, “I only meant . . . it would be ill luck, Your Grace . . . to, to kill a man on your name day.”

    “You’re lying,” Joffrey said. “I ought to drown you with him, if you care for him so much.”

    “I don’t care for him, Your Grace.” The words tumbled out desperately. “Drown him or have his head off, only . . . kill him on the morrow, if you like, but please . . . not today, not on your name day. I couldn’t bear for you to have ill luck . . . terrible luck, even for kings, the singers all say so . . .”

    Joffrey scowled. He knew she was lying, she could see it. He would make her bleed for this.

    “The girl speaks truly,” the Hound rasped. “What a man sows on his name day, he reaps throughout the year.” His voice was flat, as if he did not care a whit whether the king believed him or no. Could it be true? Sansa had not known. It was just something she’d said, desperate to avoid punishment.

    Fin en eau de boudin du tournoi et Joffrey reprend le mot utilisé par Sandor avant le début. Sandor a influencé (en bien) Joffrey. Soft power !

    “Neither. These are gnats, not knights. I’d have them all put to death, only it’s my name day. The tourney is done. Get them all out of my sight.”

    Mais Tommen veut se battre !! Lui et sa soeur tiennent tête à Joffrey. Et Sandor leur donne raison.

    “Mother said,” mocked the king. “Don’t be childish.”

    “We’re children,” Myrcella declared haughtily. “We’re supposed to be childish.”

    The Hound laughed. “She has you there.”

    Je note que le poney de Tommen s’appelle « Luck » en vo. Et que si Joffrey porte de l’or et crimson (cramoisi ?), Tommen a de l’argent et crimson. L’argent après l’or car il est l’héritier ?

    Il y quand même des gens qui apprécient ce que cherche à faire Tommen. Mais pas Joffrey qui boude

    Lady Tanda and Lord Gyles started a ragged cheer, and Sansa added her voice to theirs. The king brooded in silence.

    Du coup, quand il tombe, certains réagissent bien. Pas Joffrey. Et Sandor soutient Tommen

    “Oh,” Princess Myrcella cried. She scrambled out of the box and ran to her little brother.

    Sansa found herself possessed of a queer giddy courage. “You should go with her,” she told the king. “Your brother might be hurt.”

    Joffrey shrugged. “What if he is?”

    “You should help him up and tell him how well he rode.” Sansa could not seem to stop herself.

    “He got knocked off his horse and fell in the dirt,” the king pointed out. “That’s not riding well.”

    “Look,” the Hound interrupted. “The boy has courage. He’s going to try again.”

    They were helping Prince Tommen mount his pony. If only Tommen were the elder instead of Joffrey, Sansa thought. I wouldn’t mind marrying Tommen.

    Ahhhh, Sandor qui soutient Tommen et Sansa qui se dit qu’elle préférerait épouser le petit frère.

    Ensuite, on a l’entrée de Tyrion et son gang improbable. Autre ambiance^^ Tyrion joue avec Tommen et Myrcella, il fait le tonton gâteau, apprécié. « One of his eyes was green, one was black, and both were cool. » Le tonton à la cool^^

    On a ensuite un dialogue assez tendu entre Joffrey, plein de morgue et Tyrion à la langue bien pendue.

    Le limier lui balance en scred un conseil/avertissement

    Sandor Clegane lingered behind a moment. “I’d guard that tongue of yours, little man,” he warned, before he strode off after his liege.

    Ensuite Sansa fait à nouveau son numéro mais Tyrion montre qu’il n’est pas dupe, lui. Et qu’il la comprend

    “I am loyal to my beloved Joffrey.”

    “No doubt. As loyal as a deer surrounded by wolves.

    “Lions,” she whispered, without thinking. She glanced about nervously, but there was no one close enough to hear

    Lannister reached out and took her hand, and gave it a squeeze. “I am only a little lion, child, and I vow, I shall not savage you.”

    Son départ laisse Sansa songeur sur les Lannister et la sincérité des gens

    Sansa watched him walk off, his body swaying heavily from side to side with every step, like something from a grotesquerie. He speaks more gently than Joffrey, she thought, but the queen spoke to me gently too. He’s still a Lannister, her brother and Joff’s uncle, and no friend. Once she had loved Prince Joffrey with all her heart, and admired and trusted his mother, the queen. They had repaid that love and trust with her father’s head. Sansa would never make that mistake again.

    Louve échaudée craint l’eau froide. Cela dit, elle a de bonnes excuses.

    Au final, on se rend compte que Sandor a une influence énorme sur Joffrey et qu’il n’hésite pas à se positionner contre lui. Sansa a encore des efforts à faire pour ne pas sortir le mot de trop. Tyrion a la classe absolue, Tommen et Myrcella sont gentils comme tout. Joffrey est abject, dangereux et sa Garde royale ne fera rien pour le freiner. Sauf Sandor.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #149554
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1872

    Merci Athouni pour ta présentation détaillée et aussi à Gray pour tes recensions malicieuses.

    Peu de choses à ajouter, là, à l’impromptu, sinon que GRRM nous glisse, subrepticement, de minces indices sur le goulet d’étranglement qui attend Joffrey :

    Dans le prélude, Cressen manie les cristaux violacés de l’étrangleur, bien connus des gens d’Asshai et dans notre chapitre, nous retrouvons Sansa arborant déjà une résille (d’innocentes pierres-de-lune), en attendant la fatale résille d’améthystes…tiens, d’Asshai, offerte par …tiens, Dontos.

    Peut-être plus tiré par les cheveux, dans ce chapitre, Sansa porte une robe mauve, comme une discrète préfiguration du violet assassin de l’étrangleur (la robe de Sansa portée lors des noces de Joffrey est doublée de feutre…violet foncé, raccord avec les améthystes d’Asshai).

    Aussi bien, la robe mauve de Sansa dans ce chapitre est un rappel de ses ecchymoses ? Coquetterie poussée jusqu’à l’absurde ou bien petite provocation d’une Sansa dont les yeux se sont bien dessillés à propos de Joffrey ?

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #149556
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
    • Posts : 733

    Merci Athouni pour cette belle présentation avec de belles illustrations verbales et même visuelle !

    From pawn to player : un apprentissage

    je ne suis pas allé voir le site, mais je trouve que c’est une expression qui s’applique bien à Sansa. C’est inspiré de l’histoire initiatique d’Alice au pays des merveilles qui commence pion et finit Reine, non ?

    J’ai trouvé en effet dans ce chapitre qu’elle est en apprentissage : confrontée à un univers violent et dangereux, elle utilise de mieux en mieux son pouvoir d’observation, sa courtoisie et son intelligence. C’est évident avec Joffrey mais elle utilise aussi ces talents pour faire parler Arys.

    Dans ce chapitre sont réunies les trois figures qui seront les protecteurs visibles de Sansa tout au long d’ACOK : Dontos, Tyrion et Sandor. Il y a plusieurs points communs entres ces trois-là : le goût de l’alcool, l’aspect repoussant et laid, non chevaliers et pourtant chevaleresques.

    #149586
    Samyriana
    • Pas Trouillard
    • Posts : 607

    Merci pour cette présentation Athouni. Un chapitre qui montre en effet l’évolution de Sansa, et que j’ai beaucoup apprécié à titre personnel. Les multiples indices sur la filiation de Joffrey sautent vraiment aux yeux à la relecture, et en effet on voit bien que tout est là, sous les yeux de tous (et du lecteur) depuis le début… Cette vérité qu’Eddard Stark a mis tant de temps à trouver est pourtant si perceptible. Du coup je m’interroge: est-ce si habituel que la maison maternelle soit si représentée? Je suppose que ça peut être le cas pour des maisons vassales, mais ici il s’agit quand même de la famille royale. Pourquoi est-ce que les couleurs Baratheon ne sont pas dominantes? Pourquoi les enfants royaux portent-ils un double blason? C’est curieux que personne à la cour ne relève ce fait. Mon hypothèse: les Lannister sont si puissants, la figure de Tywin a été tellement importante pendant son « règne » comme Main d’Aerys qu’il est communément admis que ce sont eux le véritable pouvoir derrière le pouvoir. Et du coup, personne n’est interpellé par l’omniprésence de l’apparat Lannister.

    Le lien entre Sandor et Joffrey, qui a déjà été discuté dans d’autres chapitres, est encore souligné. Je pense que Joffrey ne demande jamais à Sandor de frapper Sansa parce qu’il sait qu’il refusera. Or, Joffrey a des sentiments ambivalents pour le Limier: il le considère comme son serviteur mais aussi probablement comme un père de substitution, et probablement comme LA figure masculine référente. Je pense que l’égo de Joffrey ne supporterait pas de voir le mépris dans les yeux du Limier, ou de se voir opposer un refus. Comme il sent confusément que c’est ce qui arriverait, il contourne le problème en ne s’y confrontant pas.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #149606
    Athouni
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 264

    Sandor comme figure paternelle de substitution, j’aime beaucoup.

    Les similitudes entre Tyrion, Sandor et Dontos, les 3 protecteurs de Sansa et trois figures qui ne répondent pas du tout aux attendus de la chevalerie aussi.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par Athouni.

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #149674
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 896

    Si dans AGOT Sansa ne fait que suivre et subir les évènements, elle commence dans ACOK à réagir et arrêter de se voiler la face envers Joffrey et les Lannister. L’expression de « Pion à Joueur » lui convient très bien.

    Je suis tout à fait d’accord sur ce que vous dites, Joffrey est détestable et tout le rattache aux Lannister en niant sa « filiation » Baratheon. Et cela vient bien de lui, puisque Tommen et Myrcella sont beaucoup plus supportables ! Et d’ailleurs Sansa l’a relevé :

    They were helping Prince Tommen mount his pony. If only Tommen were the elder instead of Joffrey, Sansa thought. I wouldn’t mind marrying Tommen.

    Et les Tyrell s’en chargeront de faire de Tommen le Roi ! A la relecture ce passage m’a sauté à la figure jusqu’à me demander si c’était un indice laissé par l’auteur.

    De façon différente et en des lieux différents, ce chapitre et le précédent montrent que les filles d’Eddard souffrent et sont en danger.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par R.Graymarch.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #149683
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    Merci Athouni pour cette analyse du chapitre de Sansa.

    Et pour cette belle illustration, véritable métaphore de Sansa cernée par les lions Lannister. On y voit que même les roses peuvent avoir des épines et s’avérer dangereuses.

    Je n’ai pas grand chose à rajouter. J’ai été frappée comme beaucoup d’entre vous par la surreprésentation des couleurs des Lannister. Le rouge est partout. Alors que Joffrey est un Baratheon, il devrait donc arborer le cerf sur fond jaune. Même Sansa ose remarquer avec humour que la Comète rouge, qui est censée louer l’accession au trône de Joffrey devrait avoir un panache doré.

    J’ai trouvé plus loin dans les livres, au moment où Tommen doit épouser Margaery, une remarque d’Olenna Tyrell à Cersei. Elle lui fait remarquer que si Tommen est le fils légitime de Robert, il doit couvrir Margaery d’un manteau aux couleurs des Baratheon et non pas ce vieux manteau élimé rouge et or des Lannister. Une épine pour Cersei…

     

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    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #149747
    Aurore
    • Fléau des Autres
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    Ce qui prouve le manque de sens politique et/ou l’orgueil des Lannister : en n’arborant jamais les couleurs de son soi-disant père, Joffrey conforte symboliquement les dires de Stannis qui clame sa bâtardise. Les  nécessités de la politique devraient au contraire le pousser, ou ceux qui l’entourent le conseiller (vu qu’on n’attend rien d’intelligent de la part de Joffrey) d’arborer les couleurs Baratheon autant que possible pour clamer sa légitimité. La mise en scène prévue pour la première pérégrination royale d’Aegon III dans F&B II (le roi et la reine devant alterner les couleurs noire et verte) tout comme l’histoire (les rois d’Angleterre arborant des fleurs de lys sur leur blason à partir de la guerre de Cent Ans) ont montré l’importance du symbolisme dans la construction du pouvoir. Même si ça ne fait évidemment pas tout.

    #149789
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1272

    Merci à Athoumi et à Graymarch, pour leurs remarques emplies de pertinence. C’est vraiment le chapitre, où on ressent l’aspect « petit oiseau dans sa cage dorée » que critiquait le Limier.

    Pour survivre, Sansa est passée en résistance abusive, en enfilant pour la première fois son « armure de courtoisie », appliquant d’ailleurs le conseil que lui avait donné le Limier dans le dernier chapitre AGOT.

    Elle croise d’ailleurs ses trois « protecteurs » tout le long du livre, Dontos, son Florian de pacotille, Tyrion, son nain de mari, et le Limier, l’homme dont elle connaît le secret, sous sa carapace de férocité.

    Sous le vernis de courtoisie de la cour plus Lannister que Baratheon, la brutalité pure affleure souvent. C’est d’ailleurs un bon résumé du règne des Lannister, omniprésents, Joffrey étant caricatural, mais révélant par ses outrances la vérité du pouvoir Lannister. (Sans faire de politique, un peu comme Trump, qui par ses excès, était un révélateur de l’impéralisme américain dans sa crudité).

    Le plus intéressant dans ce chapitre me semble la relation triangulaire entre Sandor, Sansa (oh, ça commence pareil ^^) et Joffrey. On voit bien que Joffrey est influencé par le Limier (et par Sansa, quand elle commence à comprendre comment le manipuler).

    Clairement, dans sa recherche pathétique de virilité (« les femmes ont de ces faiblesses »), le petit Joffrey a deux modèles, Celui fantasmé de son père, et celui rugueux et déjà un peu caricatural du « Limier ».

    Joffrey est contaminé par le mépris du Limier pour les compétiteurs (alors qu’il y aurait pu avoir de belles joutes entre Balon Swann et Arys du Rouvre par exemple), rebondit sur la suggestion ironique du Limier de tuer un chevalier en cas de duel à mort, mal traduite en VF (en fait, la réponse du Limier est « vous seriez alors plus pauvre d’un chevalier », ie je le tuerais si on combat à mort), pouf exécuter le pauvre Ser Dontos, et plus généralement croit le Limier sur son adage probablement inventé comme quoi « on récolte ce qu’on sème le jour de son anniversaire’.

    C’est probablement du fait de ce respect qu’il ne demande pas au Limier de battre Sansa (sauf une fois, plus tard, mais on n’y est pas), ou même qu’il demande aux GR de battre la pauvre Sansa. Joffrey abaisse la Garde Royale par ses ordres ignominieux, dans une volonté perverse de salir la GR autant que Sansa.

    Plus généralement, Joffrey tourmente Sansa pour se venger sur elle de l’humiliation que lui avait infligé Arya au Trident. Toujours sa recherche pathétique de virilité. Le sentiment de Joffrey est mâtiné de désir pour Sansa, qu’il trouve très à son goût. Ca ne se voit pas trop dans ce chapitre, mais c’est à garder en mémoire.

    Enfin, c’est le chapitre où le Limier choisit son camp. Il ne se tient plus au milieu, comme dans le dernier chapitre AGOT. Il feint l’obéissance totale, mais résiste passivement (lui aussi!) à la tyrannie de Joffrey. Il soutient Sansa au moment décisif, prend la défense de Tommen et de Myrcella dans les échanges avec le roi.

    Je pourrai aussi parler de son courtois « lady Sansa » pour annoncer sa venue, étonnant de la part du Limier. Ce sera la seule fois qu’il sera aussi formel avec elle en l’appelant comme ça.

    J’ai du mal à l’interpréter. J’ai l’impression qu’il cherche à lui témoigner une marque de non respect, elle qui est si méprisée.

    #149810
    PierreKirool
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 112

    Effectivement je vous rejoins sur les tenues vestimentaires de Joffrey.

    J’avais déjà pointé ça dans AGOT Arya III et ça continue dans ACOK 🙂 :

    Pour ma part, ce qui m’a également surpris c’est la description vestimentaire de Tommen:

    À l’entrée de l’impasse se tenait une fille toute bouclée d’or et aussi mignonne qu’une poupée, dans sa robe de satin bleu. Près d’elle, un petit blondin grassouillet qui, à sa ceinture, arborait une épée miniature et, brodé en perles sur son doublet, un cerf fringant. La princesse Myrcella et le prince Tommen… AGOT 33 – Arya III

    C’est la première fois dans le récit, où j’ai le sentiment qu’un des princes royal porte les couleurs de sa famille et non pas celles des Lannister. Sur Joffrey, on avait précédemment vu les descriptions suivantes:

    Malgré ses douze ans, Joffrey dominait déjà d’un pouce, au grand dam de Jon, ses aînés du nord. Aussi blond que sa sœur, il avait les yeux vert sombre de sa mère, et sa nuque, ainsi que son écharpe d’or et son grand collet de velours, disparaissait sous ses boucles tumultueuses. AGOT 5 – Jon I

    Il s’agissait d’un riche écusson brodé. Du superbe travail d’aiguille. Strictement mi-parties, les armes comportaient le cerf couronné d’un côté, de l’autre le lion. AGOT 7 – Arya I

    Forgée au château dans un acier bleu miroitant, c’était bel et bien une flamberge à double tranchant, mais habilement réduite aux proportions d’un garçon de douze ans. Elle avait une poignée de cuir, et son pommeau d’or figurait une tête de lion. Sansa se récria d’une admiration si vive que le prince se rengorgea : « Je l’appelle Dent-de-Lion. » AGOT 15 – Sansa I

    Non, ce soir, elle ne pouvait le haïr. Il était trop beau pour qu’elle le haïsse. Il portait un pourpoint bleu sombre que rehaussait un double rang de mufles de lions d’or, et ses cheveux brillaient du même éclat que le bandeau d’or et de saphirs qui lui ceignait le front. AGOT 30 – Sansa II

    Doit-on en conclure que malgré leur bâtardise connue du lecteur, Tommen est bien plus Baratheon par son caractère que son frère qui est un pur Lannister à travers ses vêtements et donc son attitude ?

     

    Les gens riches ont plusieurs tenues et accessoires : qu’un jeune garçon porte l’emblème de son père (ou « père ») me parait assez logique, sans faire de plans sur la comète (rouge).

    C’est bien l’inverse que je pointais ! J’ai réagi à la tenue de Tommen car c’est la première fois qu’un prince Baratheon semblait porter les couleurs et emblèmes Baratheon dans le récit, alors même que c’est ce qui est conforme à la tradition et les us. En fait je pointais là du doigt les tenues outrageusement Lannister de Joffrey que ça soit en privé ou en représentation publique. Personne n’imagine Robb/Bran/Rickon Stark et Robert Arryn porter la truite Tully ? encore moins à chaque sortie officielle ? Loras Tyrell n’arbore jamais la tour Hightower mais bien la rose ! Etc… Je ne comprends pas que personne (dans le récit) ne réagisse à ça. Peu importe l’influence de sa mère sur son fils, un prince royal, héritier qui plus est, représente la maison de son père avant tout. Celle de sa mère est « perdue ». D’où l’intérêt pour une maison de faire des fils pour faire perdurer son nom, son histoire et son emblème.

     

    Je constate la même chose dans ce chapitre: si Joffrey est systématiquement et uniquement relié aux couleurs Lannister, Tommen a un traitement un poil plus mitigé car il porte les couleurs de ses deux maisons même si les couleurs Lannister sont dominantes:

    Deux écuyers bouclèrent Tommen dans son armure d’argent rehaussée d’écarlate. Un gros bouquet de plumes rouges lui faîtait le heaume, et sur son écu folâtraient le lion Lannister et le cerf couronné Baratheon.

    Arrivent les joutes, assez peu intéressantes
    The Redwyne twins were the queen’s unwilling guests, even as Sansa was. She wondered whose notion it had been for them to ride in Joffrey’s tourney. Not their own, she thought.

    OK alors, qui a demandé aux jumeaux Redwine de se battre ? Des idées ? Sansa nous montre quand même un joli mépris de classe envers Morros Slynt (on ne se refait pas). Puis, tiens, un chevalier non nommé

    Next came Ser Horas Redwyne’s turn. He fared better than his twin, vanquishing an elderly knight whose mount was bedecked with silver griffins against a striped blue-and-white field. Splendid as he looked, the old man made a poor contest of it

    J’avias oublié que Janos Slynt avait un fils, il fait pâle figure. Je suis curieux de savoir qui est ce chevalier non nommé ? Un Connington ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par PierreKirool.
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    #149814
    Tizun Thane
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1272

    Je suis curieux de savoir qui est ce chevalier non nommé ? On le sait ?

    On ne sait pas. D’après mon google fu, ce serait un bâtard de la maison Connington (à cause des griffons), ou un cadet de la maison Staunton.

    https://www.lagardedenuit.com/wiki/index.php?title=Maison_Staunton

    #149854
    dracaufeux
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 124

    J’aimais pas du tout les chapitres de Sansa mais c’est à partir de ce chapitre qu’ils m’ont captivé, même si le personnage garde un peu ses réflexions niaiseuses sur la chevalerie avec Ser Dontos en l’appelant « mon Florian » alors que c’est un ivrogne et le bouffon de la Cour.

    #155319
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 210

    Ce chapitre commence mal, mais il y a tout de même de l’espoir.

    Pour Sansa d’abord, qui apprend à manipuler l’ignoble Joffrey Lannister (malgré ses étourderies), qui a un allié discret en Sandor (même si on ignore les motivations du limier) et finalement en Tyrion.

    De l’espoir pour le parti Lannister (et pour la portion du royaume qu’ils contrôlent) quand on se rend compte que les frères et sœurs du tyran sont meilleurs que lui. Et quand arrive le lutin, qui confirmera (peut-être) que mestre Aemon avait raison de voir en lui un géant. Quoi qu’il en soit il soigne son entrée et je le trouve effectivement très chevaleresque avec Sansa, en dépit des circonstances.

    Ce qui m’a marqué aussi c’est la relation entre Tyrion et les deux plus jeunes enfants de sa sœur. On sent qu’il les aime et que c’est réciproque. Quel contraste avec la relation Tyrion-Joffrey…

    #155847
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 770

    J’aime toujours autant les chapitres de Sansa.

    Vous avez déjà dit beaucoup de choses. J’ai remarqué que Sansa s’en remet souvent aux dieux, peut-être devenus les seules figures de « confiance » et d’autorité dans ce monde où tous ses repères se sont effondrés :

    Les dieux seraient-ils si cruels ? […]

    Sansa se demandait si les dieux n’exauçaient par là ses prières vindicatives. […]

    La cruauté des dieux n’était que celle de Joffrey […]

    Elle se croit totalement différente de la Sansa des « nuits enchantées » et des heures « les plus magiques de son existence », mais cette Sansa se lit encore dans son regard et ses descriptions. Ce qu’elle remarque d’abord des personnes qu’elle voit, c’est leur apparence, préférablement les choses qui brillent sur eux…

    […] dans son manteau de soie blanche agrafé à l’épaule par une feuille d’or, avec sa tunique sur la poitrine de laquelle étincelaient les vastes frondaisons d’un chêne brodé en fil d’or (Arys)

    Une broche de pierreries retenait sur ses larges épaules le blanc manteau de la Garde […] (Sandor)

    Le lion rugissant gravé sur son corselet de plates doré semblait trahir ce qu’il attendait de la guerre […] (Joffrey)

    Revêtu de plate blanche guillochée d’or (Meryn)

    Au milieu de tout ça, le trouble-fête Sandor qui intervient toujours, comme c’est étrange, à l’avantage de Sansa. Je remarque aussi (je crois qu’on en a déjà parlé sur le forum) qu’il n’a pas l’air de porter Tyrion dans son cœur, il intervient par deux remarques impromptues qui ouvrent et ferment l’arrivée de Tyrion, mais je ne crois pas qu’on en sache l’origine, de cette inimitié.

    – On vous disait mort, intervint Clegane.

    Sandor Clegane s’attarda le temps d’un avertissement: « Vous ferez bien de tenir votre langue, nabot », puis il s’élança sur les traces du roi.

    please mind the gap between your brain and the platform

    #160422
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1464

    Bonsoir, magnifique analyse.

    A propos de l’image est-ce qu’il y a moyen d’en savoir plus ?

    #160442
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3475

    Bonsoir, magnifique analyse. A propos de l’image est-ce qu’il y a moyen d’en savoir plus ?

    Je crois que l’illustration est de bubug on DeviantArt.

    Tu dois pouvoir trouver d’autres peintures sur Twitter.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

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