ACOK 24 – Jon III

  • Ce sujet contient 5 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par PierreKirool, le il y a 2 années et 10 mois.
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  • #155360
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
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    ACOK 24 – Jon III
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 23, Catelyn II ACOK 25, Theon II

    Dans ses deux précédents chapitres, Jon préparait son départ de Chateaunoir et traversait un village déserté. Nous allons enfin croiser ses fameux sauvageons qui habitent au Nord du Mur.

    Pluies ou neiges ?

    Tandis qu’il poussait son cheval dans le ruisseau en crue, des paquets de pluie lui cinglaient la face.

    Ce chapitre est celui qui se passe le plus au nord géographiquement depuis le début de la saga (ou le deuxième plus au nord après le prologue de AGOT ?), et pourtant ce n’est pas le froid et la neige que Jon rencontre, mais la pluie !

    Tout au long du chapitre la mauvaise météo sera rappelée, j’avais plus l’impression de me trouver dans le Conflans qu’au Nord du Mur. Si la météo peut être tempérée pour permettre la pluie au lieu de la neige, cela signifie-t-il que la présence de froid peut avoir une signification magique et malsaine ?

    // Y vous répand, brrrr ! comme une odeur froide…

    // Lorsqu’il rouvrit les yeux, son haleine fumait dans l’air froid du matin.

    // Vienne le froid blanc, et il les leur donne, et le froid blanc vient plus souvent, ces derniers temps.

    // Les dieux froids. Ceux qui rôdent dans la nuit. Les ombres blanches.

    // Froid, mais la pluie a cessé.

    // Les vents froids se lèvent. Il va falloir tenir le Mur

    Dans cette saga qui parlent de la Glace et du Feu, le froid est un élément aussi magique que le feu.

    Le(s) sauvageon(s)

    Jon rentrera à l’intérieur pour rencontrer Craster.

    Ainsi, voici un sauvageon. Alors que, dans les contes de Vieille Nan, cette engeance-là buvait du sang dans des crânes humains, celui-ci ne lampait apparemment qu’une bière blonde, et dans une coupe de pierre ébréchée.

    C’est sous-estimer Craster, qui s’il ne boit pas forcément du sang, s’adonne a priori à certains sacrifices cruels.

    J’ai remarqué le « ainsi voici un sauvageon » que pense Jon, alors qu’un peu plus tôt dans le chapitre :

    Non loin, nue sous la pluie dans un potager, une fillette arrachait des carottes, et deux femmes ligotaient pour l’égorger un porc

    Pour Jon, les filles et femmes de Craster ne sont pas les sauvageons dont on lui a parlé, que ce soit par Benjen ou la vieille Nan. Je garde ça dans en mémoire pour lorsqu’on relire le chapitre où il rencontrera Ygrid.

    Suivant les standards de son monde, Jon ne considère pas la possibilité qu’une femme soit guerrière, lui qui aura donné Aiguille à Arya ?

    On apprendra de la discussion entre Mormont et Craster que Waymar Royce est passé chez Craster mais pas Benjen depuis 3 ans, si Craster dit vrai.

    Eddison Tallet

    On a souvent mis en avant le caractère cynique et quelques citations de Tyrion (moi le premier), et cette relecture me permet de redécouvrir le personnage de Edd-la-douleur, dont j’avais un souvenir plutôt positif, que j’ai trouvé également extraordinaire dans ses répliques. Quelques exemples :

    Edd-la-Douleur distribuait le picotin. « Une hache pour le sauvageon ? ma foi… » Il exhiba l’arme de Mormont, une hache de guerre à court manche et sur l’acier ténébreux de laquelle folâtraient des filigranes d’or. « La rendra, j’ parie. Plantée dans la cervelle du Vieil Ours, j’ parie. Pourquoi pas lui donner, tant qu’on y est, toutes nos haches, et nos épées, par-dessus le marché ? J’aime pas le bruit de ferraille qu’elles font tout le long du chemin. Puis l’encombrement. Sans elles, on serait arrivés plus vite aux portes de l’enfer, tout droit. Crois qu’y pleut, en enfer ? Préférerait pas un joli chapeau, plutôt, le Craster ? »

    ….

    Tu la vois, toi, la différence entre un sauvageon qui est un ami de la Garde et un qui l’est pas ? s’acharna l’écuyer. Nos ennemis abandonnent nos corps aux loups et aux corbeaux. Nos amis nous creusent des tombes secrètes. J’aimerais savoir depuis combien de temps cet ours est cloué sur l’entrée, et ce qu’y avait empalé Craster avant qu’on arrive avec nos « Coucou ! »

    ….

    Ça a du reste bien des avantages, une bonne hache aussi effilée qu’un rasoir. Je détesterais être assassiné au merlin. J’ai vu le front d’un type, un jour, défoncé avec ça. La peau presque pas entamée mais la tête, dessous, en bouillie, puis gonflée gros comme une courge, à part qu’elle était violette. Un bon bougre, mais qui a eu une sale mort. On fait bien de ne pas leur donner de merlins.

    Vère et les droits de l’hôte

    Les droits de l’hôte semblent être aussi importants au nord du Mur qu’au Sud, et Vère fera remarquer à Jon que malgré toutes les amabilités entre Craster et Mormont :

    – Et nous sommes les hôtes de votre père, en plus.

    – Pas vous, dit-elle. J’ai bien regardé. Vous n’avez pas mangé à sa table ni couché auprès de son feu. Vous n’avez pas eu droit à son hospitalité, vous n’avez pas de devoir envers lui.

    Sam, ce bon gars, a donné à Vère un manteau et l’espoir de la sauver (elle ainsi que son fils à naître), et Jon plus réaliste refuse à Vère d’apporter son aide car il sait que ça serait difficile voire impossible. Pourtant quelque chose doit titiller l’inconscient de Jon, qui reconnaît le malaise de la situation, car plus tard il ne voudra pas manger.

    – Tant mieux. Débrouille-toi pour que je n’aie qu’à sauter en selle. Départ dans une heure. Tu as mangé ? La chère de notre hôte est simple mais bourrative. »

    Pas question que j’y touche, décida-t-il subitement.

    Craster

    Il y a beaucoup de choses à dire dans ce chapitre au sujet de Craster (fils de Freuxsanglant ^^ ?), de l’absence de ses fils, de moutons, de l’odeur froide qu’il répand, et ses « racines plantées profond ». J’ai passé volontairement dans ma présentation ces sujets, car comme le chapitre est long j’ai préféré parler des autres éléments que j’ai remarqué à la relecture, et que l’on pourra y revenir dans les commentaires.

    Conclusion

    Chapitre long et dense en exposition tant de Craster et de son environnement, qu’en intrigue avec le lien avec le prologue (intrigue passée), de la menace Mance Rayder (intrigue présente), et de l’existence de Vère et son fils (intrigue futur).

    L’ambiance de pluie dans ce chapitre m’a fait penser à une certaine comptine pour enfant, et par curiosité je suis allé voir les paroles, et j’ai trouvé ça amusant le lien entre le premier couplet et Jon.

    https://www.google.com/search?q=il+pleut+bergère+paroles

    Quand elle était petite fille

    Elle habitait dans le vieux sud

    C’est tellement loin déjà tout ça

    C’est tellement loin déjà

    ….

    Il pleut, il pleut Bergère

    Rentre tes blancs moutons

    Allons sous ma chaumière

    Bergère, vite, allons

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #155366
    Papadoc
    • Pisteur de Géants
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    Je rappelle que, comme un certain nombre de comptines pour enfants, la chanson « Il pleut Bergère » a une origine historique tout à fait documentée, et est tirée de l’opérette « Laure et Pétrarque » écrite en 1790 par Fabre d’Eglantine (qui l’aurait fredonnée en montant sur l’échafaud), la musique étant de Louis-Victor Simon (moins connu).

    Le début de la chanson que tu cites est a priori un ajout de Nino Ferrer. A noter cependant qu’un autre titre de la chanson originelle est L’Hospitalité, tout à fait dans le thème du chapitre.

    C’était la minute « Plaisir de la musique », vous pouvez revenir à une relecture sérieuse :))

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par Papadoc.

    "C'est d'une simplicité absurde, comme la plupart des énigmes quand on en voit la réponse."

    Hodor! [Casting 2019]

    #155369
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 896

    Merci Papadoc pour ces précisions, moi avec mes 3 enfants j’ai pour source d’informations sur les comptines les titounis ^^

    Bon évidemment je ne pense pas que GRR Martin ait écrit ce chapitre en pensant à cette comptine ni à Nino Ferrer, mais si le titre d’origine est l’hospitalité cela remet encore un lien avec mon analyse 🙂 #cherrypicking

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #155382
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    On quitte le sud ninoferresque pour aller au-delà du Mur. Et il se passe plein de choses passionnantes
    Six jours de pluie, sept villages vides, ça ne donne pas vraiment envie, comme expédition.
    Leur seul espoir d’un peu de sec, c’est Craster (autant dire que c’est pas foufou)
    “The gods are good; Craster’s still there.” His raven gave a single flap of his big wings, croaked “Corn,” and ruffled his feathers up again.
    « The gods are good », oui mais lesquels ?
    On n’a pas rencontré ce Craster mais on ne nous en dit pas du bien. Il serait « half-mad ». Mais au moins, il aide la Garde et n’aime pas Mance Rayder
    Mormont est assez lucide sur ses hommes et fait passer des consignes (ça permet à Jon d’aller voir Sam)
    “Jon,” Lord Mormont commanded, “ride back along the column and spread the word. And remind the officers that I want no trouble about Craster’s wives. The men are to mind their hands and speak to these women as little as need be.”
    Quand Sam et Jon papotent, on reparle encore des dieux. Et du feu réconfortant
    “Good. Craster’s Keep is just ahead. If the gods are good, he’ll let us sleep by his fire.”
    Sauf que Sam est plus dubitatif

    Sam looked dubious. “Dolorous Edd says Craster’s a terrible savage. He marries his daughters and obeys no laws but those he makes himself. And Dywen told Grenn he’s got black blood in his veins. His mother was a wildling woman who lay with a ranger, so he’s a bas . . .” Suddenly he realized what he was about to say.

    “A bastard,” Jon said with a laugh. “You can say it, Sam. I’ve heard the word before.” He put the spurs to his surefooted little garron. “I need to hunt down Ser Ottyn. Be careful around Craster’s women.” As if Samwell Tarly needed warning on that score. “We’ll talk later, after we’ve made camp.

    Jon revient à travers les bois pour chercher Fantôme et il trouve les éclaireurs (qui n’ont pas l’air de prendre au sérieux la consigne du commandant)
    On arrive chez Craster, ce n’est pas vraiment un château
    On the southwest, he found an open gate flanked by a pair of animal skulls on high poles: a bear to one side, a ram to the other. Bits of flesh still clung to the bear skull, Jon noted as he joined the line riding past.
    Bon sang, le crâne d’ours avec encore des morceaux de chair. Jeor, pars, vite !
    Quand on entre dans la maison, ce n’est même pas si accueillant mais on ne s’en rend pas encore compte (et pourtant la cour gadouilleuse fait moyen envie)
    Well, thirty of us will be warm and dry, Jon thought once he’d gotten a good look at the hall. Perhaps as many as fifty. The place was much too small to sleep two hundred men, so most would need to remain outside. And where to put them? The rain had turned half the compound yard to ankle-deep puddles and the rest to sucking mud. Another dismal night was in prospect.
    Craster (qui habite une « wonder ») est en majesté, mais ne ressemble pas vraiment aux contes entendus par Jon Snow
    Craster sat above the fire, the only man to enjoy his own chair. Even Lord Commander Mormont must seat himself on the common bench, with his raven muttering on his shoulder. Jarman Buckwell stood behind, dripping from patched mail and shiny wet leather, beside Thoren Smallwood in the late Ser Jaremy’s heavy breastplate and sable-trimmed cloak
    Jon remembered Old Nan’s tales of the savage folk who drank blood from human skulls. Craster seemed to be drinking a thin yellow beer from a chipped stone cup. Perhaps he had not heard the stories.
    Le dialogue entre Jeor et Craster est assez intéressant quant aux événements d’AGOT

    Lord Mormont said, “Ben was searching for Ser Waymar Royce, who’d vanished with Gared and young Will.”

    “Aye, those three I recall. The lordling no older than one of these pups. Too proud to sleep under my roof, him in his sable cloak and black steel. My wives give him big cow eyes all the same.” He turned his squint on the nearest of the women. “Gared says they were chasing raiders. I told him, with a commander that green, best not catch ’em. Gared wasn’t half-bad, for a crow. Had less ears than me, that one. The ‘bite took ’em, same as mine.” Craster laughed. “Now I hear he got no head neither. The ‘bite do that too?”

     

    Comment Craster est-il au courant de la mort de Gared ? Benjen n’est pas passé là (qu’il dit) pour l’informer. D’autres patrouilleurs entre-temps ??

    Je note aussi cette formulation assez précise

    “These are bad times to dwell alone in the wild. The cold winds are rising.”

    “Let them rise. My roots are sunk deep.”

    Je me demande bien de quelles racines profondes (littéralement « noyées ») on parle. Pour qu’il reste en vie assez confortablement (tout est relatif)
    Les services de Craster ne sont pas gratuits, il demande une hache aiguisée (et on reparle des dieux !)
    “We’ve had no such troubles here . . . and I’ll thank you not to tell such evil tales under my roof. I’m a godly man, and the gods keep me safe. If wights come walking, I’ll know how to send them back to their graves. Though I could use me a sharp new axe.”
    On apprend aussi que Mance Rayder lui a demandé de le rejoindre comme les autres (ce qui explique pourquoi les villages sont vides) mais qu’il a arraché la langue de l’émissaire comme réponse. Maison isolée, comportement cruel, on dirait un ogre de conte de fées.
    Et en plus, il aime bien le vin (la vigne ne doit pas trop pousser par chez lui)
    Quand Jon se montre, il se fait repérer direct comme… étant un Stark
    “Who’s this one now?” Craster said before Jon could go. “He has the look of a Stark.”
    Jon est congédié pour aller chercher une bonne arme.
    C’est là qu’il croise Edd. Je suis d’accord pour dire que ce personnage est merveilleux. Cet humour macabre et dérisoire, c’est bien trouvé. Mais il lâche aussi des informations, et parfois aussi des prédictions un peu inquiétantes

    Dolorous Edd was feeding the horses. “Give the wildling an axe, why not?” He pointed out Mormont’s weapon, a short-hafted battle-axe with gold scrollwork inlaid on the black steel blade. “He’ll give it back, I vow. Buried in the Old Bear’s skull, like as not. Why not give him all our axes, and our swords as well? I mislike the way they clank and rattle as we ride. We’d travel faster without them, straight to hell’s door. Does it rain in hell, I wonder? Perhaps Craster would like a nice hat instead.”

    Jon smiled. “He wants an axe. And wine as well.”

    See, the Old Bear’s clever. If we get the wildling well and truly drunk, perhaps he’ll only cut off an ear when he tries to slay us with that axe. I have two ears but only one head.

    “Smallwood says Craster is a friend to the Watch.”

    “Do you know the difference between a wildling who’s a friend to the Watch and one who’s not?” asked the dour squire. “Our enemies leave our bodies for the crows and the wolves. Our friends bury us in secret graves. I wonder how long that bear’s been nailed up on that gate, and what Craster had there before we came hallooing?” Edd looked at the axe doubtfully, the rain running down his long face. “Is it dry in there?”

    “Drier than out here.”

    If I lurk about after, not too close to the fire, belike they’ll take no note of me till morn. The ones under his roof will be the first he murders, but at least we’ll die dry.”

    Jon had to laugh. “Craster’s one man. We’re two hundred. I doubt he’ll murder anyone.”

    “You cheer me,” said Edd, sounding utterly morose. “And besides, there’s much to be said for a good sharp axe. I’d hate to be murdered with a maul. I saw a man hit in the brow with a maul once. Scarce split the skin at all, but his head turned mushy and swelled up big as a gourd, only purply-red. A comely man, but he died ugly. It’s good that we’re not giving them mauls.”

    (on notera aussi que « maul » c’est un objet contondant (masse) mais c’est aussi le verbe utilisé quand un ours se bat. Il y a vraiment beaucoup d’ours dans cette histoire).
    On a ensuite un incident avec Fantôme qui sert surtout à avoir mauvaise opinion de Lark et Chett. Puis Jon rencontre brièvement Vère et se fait connaître (via Lark) sous le nom de lord Snow, et sa proximité avec le Roi (Robb). Cela sera important pour la suite
    Puis, c’est le « festin » avec un lapin bien maigre comme repas avec Sam. Sam part apporter les cartes à Jeor tandis que Jon s’endort au coin du feu
    Finalement, Jon aurait pu avoir une place « au chaud » mais il a dormi dehors (sans tente mais avec Fantôme). Il rêve que Jeor obtienne des infos sur Benjen. Au matin, l’atmosphère est magique (une ambiance Agonie de la lumière ?)

    He crept beneath it and stood up in a forest turned to crystal.

    The pale pink light of dawn sparkled on branch and leaf and stone. Every blade of grass was carved from emerald, every drip of water turned to diamond. Flowers and mushrooms alike wore coats of glass. Even the mud puddles had a bright brown sheen. Through the shimmering greenery, the black tents of his brothers were encased in a fine glaze of ice.

    So there is magic beyond the Wall after all. He found himself thinking of his sisters, perhaps because he’d dreamed of them last night. Sansa would call this an enchantment, and tears would fill her eyes at the wonder of it, but Arya would run out laughing and shouting, wanting to touch it all.

    Vère vient trouver Jon Snow. On apprend que Craster a reçu un autre cadeau : une arbalète. En plus de la hache, donc. Intéressant.
    Du coup, pour Jon Snow qui se sent coupable d’avoir mangé un lapin, faut pas trop se sentir coupable
    “Old Lord Crow, him with the talking bird, he gave Craster a crossbow worth a hundred rabbits.”
    Vère est maline ou sinon c’est Sam. Utiliser sa cape pour passer inaperçue, c’est futé. Surtout que les frangins de la Garde n’avaient pas tous l’air de vouloir obéir aux consignes de Jeor

    “The fat one, that Sam, he said to see you. He give me his cloak, so no one would say I didn’t belong.”

    /

    “My father drank overmuch of the Lord Crow’s wine last night. He’ll sleep most of the day.”

    On apprend donc aussi que Craster est ivre (de vin)

    Vère s’adresse à Jon car il est fils de roi et car il est différent et pas soumis au droit de l’hôte (oui moi aussi, j’ai noté cette nuance fort intéressante)

    “Black brothers are sworn never to take wives, don’t you know that? And we’re guests in your father’s hall besides.”

    “Not you,” she said. “I watched. You never ate at his board, nor slept by his fire. He never gave you guest-right, so you’re not bound to him. It’s for the baby I have to go.”

    Là, j’ai trouvé intéressant que c’est Sansa qui aide Jon pour réagir à Vère, même si le conseil s’applique à une « lady » et que ce n’est pas trop ce qu’est Vère

    He remembered Sansa telling him once that he should say that whenever a lady told him her name. He could not help the girl, but perhaps the courtesy would please her.

    Peu après, on a un témoignage de première main de ce que fait Craster. Il ne paraissait pas sympathique mais là (en supposant que Vère dise la vérité, bien entendu), c’est pire. Surtout, on reparle des dieux, mais là c’est beaucoup plus spécifique

    He gives the boys to the gods. Come the white cold, he does, and of late it comes more often. That’s why he started giving them sheep, even though he has a taste for mutton. Only now the sheep’s gone too. Next it will be dogs, till . . .

    /

    “What gods?” Jon was remembering that they’d seen no boys in Craster’s Keep, nor men either, save Craster himself.

    “The cold gods,” she said. “The ones in the night. The white shadows.”

    Honnêtement, je pensais qu’on (lecteur) avait déduit qu’il offrait ses garçons aux dieux, et aux Autres. Je ne me souvenais pas que c’était écrit tel quel dans le texte.

    Quand Jon parle des yeux et que Vère confirme leur couleur « As bright as blue stars, and as cold », il sait que Craster mentait quand il était plus que vague à ce sujet.

    Vère apporte donc beaucoup de confirmations à Jon mais ce dernier refuse de l’aider, se dit qu’il a raison (et objectivement, oui plutôt), maudit Sam et se sent coupable…

    Damn her, he thought resentfully, and damn Sam twice for sending her to me. What did he think I could do for her? We’re here to fight wildlings, not save them.

    Il regarde autour de lui, la magie est rompue et la boue omniprésente est de retour

    Other men were crawling from their shelters, yawning and stretching. The magic was already faded, icy brightness turning back to common dew in the light of the rising sun.

    La routine est routinière :Dywen se vante et il parle ensuite d’un ours que Grenn n’a pas vu. Et donc Edd, toujours friand d’ours nous dit qu’il y en a toujours un. Décidément… surtout le passage avec le « frère » (c’est comme ça qu’on s’appelle au Mur) qui a de bonnes dents quand on sait que le Vieil Ours prend du citron pour garder de bonnes dents. Ca fait beaucoup de signes à force

    “There’s always a bear,” declared Dolorous Edd in his usual tone of gloomy resignation. “One killed my brother when I was young. Afterward it wore his teeth around its neck on a leather thong. And they were good teeth too, better than mine. I’ve had nothing but trouble with my teeth.”

    Finalement, on apprend que dormir au sec, chez Craster, ce n’était pas vraiment mieux que dehors (faux espoir, donc).

    “I’d not call it sleeping. The ground was hard, the rushes ill-smelling, and my brothers snore frightfully. Speak of bears if you will, none ever growled so fierce as Brown Bernarr. I was warm, though. Some dogs crawled atop me during the night. My cloak was almost dry when one of them pissed in it. Or perhaps it was Brown Bernarr. Have you noticed that the rain stopped the instant I had a roof above me? It will start again now that I’m back out. Gods and dogs alike delight to piss on me.”

    Buckwell conseille à Jon de prendre soin de son épée car on va bientôt en avoir besoin. On apprend que le corbeau a mangé la moitié du bacon de Mormont et que « Corn? » a un point d’interrogation. Jon se passe de repas offert par son hôte. Pour éviter de sentir lié par un serment ? D’un autre côté, ils vont partir, donc…

    “Have you eaten? Craster serves plain fare, but filling.”

    I will not eat Craster’s food, he decided suddenly.

    Sam a bon coeur même si ça va contre les principes de la Garde. Jon l’engueule mais au fond de lui…

    Sam’s heart was a big as the rest of him, but for all his reading he could be as thick as Grenn at times. It was impossible, and dishonorable besides. So why do I feel so ashamed?

    Le chapitre se termine par une discussion fort intéressante entre Jon et Jeor au sujet de la morale et de la justice. Jeor n’agit pas contre Craster car ce n’est pas sa juridiction et car il a besoin de lui. Il sait pour les garçons et aurait bien aimé les récupérer pour la Garde si c’était possible, mais il s’est résigné au contraire et lui laisse ses « prières » (hum)

    “You think I ought to stop him. Kill him if need be.” The Old Bear sighed. “Were it only that he wished to rid himself of some mouths, I’d gladly send Yoren or Conwys to collect the boys. We could raise them to the black and the Watch would be that much the stronger. But the wildlings serve crueler gods than you or I. These boys are Craster’s offerings. His prayers, if you will.”
    Jon a bon fond (comme Sam) mais Jeor est plus réaliste, pragmatique ou résigné. Mais qu’à la place des femmes-filles de Craster, il saurait quoi faire là tout de suite
    “The wide world is full of people wanting help, Jon. Would that some could find the courage to help themselves. Craster sprawls in his loft even now, stinking of wine and lost to sense. On his board below lies a sharp new axe. Were it me, I’d name it “Answered Prayer’ and make an end.”
    Jon se la joue « mon Papa m’a dit »

    “My father once told me that some men are not worth having,” Jon finished. “A bannerman who is brutal or unjust dishonors his liege lord as well as himself.”

    “Craster is his own man. He has sworn us no vows. Nor is he subject to our laws. Your heart is noble, Jon, but learn a lesson here. We cannot set the world to rights. That is not our purpose. The Night’s Watch has other wars to fight.”

    A la fin, Jeor parle de ce qu’il a appris et subodore que les sauvageons ont un plan d’invasion de Westeros (l’occasion est trop belle)
    Dans un roman normal, on se dit que les sauvageons sont les méchants et que les « 300 » (^^) frères vont les arrêter (quitte à y perdre la vie). Sauf que… c’est pas si simple
    Un excellent chapitre

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #155394
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
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    Ce chapitre est excellent, c’est mon avis aussi, parce qu’il est plein de tout un tas d’ingrédients que j’aime dans la saga : des personnages secondaires approfondis (Craster, Edd, Vère), des repas, des dialogues qui pètent, des interprétations symboliques à gogo (Jon = roi, Sam époux/protecteur de Vère, Mormont l’ours). Il y a aussi des désillusions pour Jon qui découvre un château miteux suivies d’une vision magique au petit matin. On est même dans un réalisme très terre à terre avec l’évocation de la pluie, du froid, de la colline de merde ou la pisse qui devient une aventure.

    Je note que Jon, quand il pense à ses frères, évoque Pyp et Toad (par deux fois) et non plus Bran, Rickon ou Robb, même s’il pense encore Arya et Sansa.

    Pour Jon, les filles et femmes de Craster ne sont pas les sauvageons dont on lui a parlé, que ce soit par Benjen ou la vieille Nan. Je garde ça dans en mémoire pour lorsqu’on relire le chapitre où il rencontrera Ygrid.

    Il y a tout de même un passage où Jon assimile Vère à un sauvageon dans ses pensées :

    Que se figurait-il ? Que je pourrais rien pour elle ? Nous sommes ici pour combattre les sauvageons, pas pour les sauver

    Un autre point qui m’a frappé, c’est une phrase de Vère. La question « qu’est-ce qu’un bon roi ? » fait partie de celles qui traversent la saga. Et Vère, pourtant isolée et au nord du mur, a quand même une réponse qui lui sert à tester Jon Snow :

    « On dit que le roi fait justice et protège les faibles. »

    Et Jon se laisse influencer par la requête de Vère : comme observé par Ser Aemon et R.Graymarch, il prend garde à ne pas se soumettre aux liens créés par les lois de l’hôte une fois que Vère lui a fait la remarque qu’il n’y est pas encore soumis. Pour ma part je trouve que Vère (et Jon après elle) sont un peu jésuites dans l’interprétation des droits de l’hôte : Jon peut être considéré comme hôte à mon avis car il est sous la responsabilité du Lord Commandant qui lui a bénéficié de l’hospitalité de Craster.

    #156313
    PierreKirool
    • Patrouilleur du Dimanche
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    La routine est routinière :Dywen se vante et il parle ensuite d’un ours que Grenn n’a pas vu. Et donc Edd, toujours friand d’ours nous dit qu’il y en a toujours un. Décidément… surtout le passage avec le « frère » (c’est comme ça qu’on s’appelle au Mur) qui a de bonnes dents quand on sait que le Vieil Ours prend du citron pour garder de bonnes dents. Ca fait beaucoup de signes à force

    “There’s always a bear,” declared Dolorous Edd in his usual tone of gloomy resignation. “One killed my brother when I was young. Afterward it wore his teeth around its neck on a leather thong. And they were good teeth too, better than mine. I’ve had nothing but trouble with my teeth.”

     

    Je veux revenir sur ce passage…

    Y a toujours un ours, proféra la Douleur de son ton lugubre et résigné. L’un d’eux tua mon frère quand j’étais jeune. Même qu’après il porta ses dents enfilées sur une lanière de cuir autour du cou. Et que c’étaient de bonnes dents, aussi, meilleures que les miennes. Avec mes dents, j’ai jamais eu que des ennuis.

    Hors du contexte de la visite chez Craster, j’ai quand même réfléchi un peu à cette histoire.

    Donc Edd-la-Douleur, aurait eu un frère qui avait des bonnes dents.

    Ce frère est mort alors qu’Edd était encore jeune (originaire du Val, il est le dernier d’une longue fratrie). On sait depuis quand Edd est au Mur ? (il a les cheveux grisonnant donc n’est pas tout jeune dans ACOK). A mon avis, on parlerait plus donc d’un « vrai » frère et pas un frère garde de nuit.

    Ensuite, c’est un ours qui a tué ce frère et a porté les dents en collier.
    C’est bien évidemment peu probable qu’un vrai ours porte un collier de dents qu’il avait préalablement confectionné avec ses grosses pattounes griffues.

    C’est probablement une image donc, et si on pense rapidement à la maison Mormont symbolisée par un ours, on peut aussi envisager un habitant de l’Ile-aux-Ours.

    On connait des Mormont:

    • Jeor, commandant de la Garde, l’ours donc dans l’histoire, aurait tué et pris les dents d’un frère juré de la GdN. J’avoue que je ne comprends pas l’image dans ce scénario.

     

    • Jorah, qui a dans son passé, capturé des braconniers et les a vendu à un marchand d’esclave tyroshi. Là on peut trouver du croustillant, l’état des dents (au moins dans l’imaginaire populaire) étant souvent un signe de bonne ou de mauvaise santé et un élément qu’on voit  souvent être vérifié lors d’une vente aux esclaves justement. Du coup le collier étant plus en métal (des chaines d’esclave) imposées au frère d’Edd qui ayant de bonnes dents, aurait été réduit en esclavage par un ours (Jorah) pour braconnage sur les terres des Mormont.

     

    • Ou alors la plus crackpot, le frère d’Edd a été tué par une femme de la maison Mormont (Maege ?) qui sont connues pour être des change-peau qui se changent en ourses d’après la légende. Mais je n’ai pas l’explication non plus sur le collier de dents dans ce scénario.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 10 mois par R.Graymarch.
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