ACOK 36 – Bran V

[Eridan VervoyantPosts : 5995]

ACOK 36 – Bran V
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Ce chapitre va se concentrer sur l’onirisme prophétique, entrecoupées d’informations politiques. Si à la lecture, on remarque et retient surtout ce qui constitue le cœur du chapitre, à la relecture, on remarque que le pan politique est lui aussi important et fournit beaucoup d’indices sur la suite : les Greyjoy, les Frey, les Bolton, les Manderly …

1. Les prophéties

Dans le chapitre précédent, Jojen envoyait Meera auprès de Bran pour lui apporter la révélation de son rêve prophétique :

“You were sitting at supper, but instead of a servant, Maester Luwin brought you your food. He served you the king’s cut off the roast, the meat rare and bloody, but with a savory smell that made everyone’s mouth water. The meat he served the Freys was old and grey and dead. Yet they liked their supper better than you liked yours.”

Vous étiez attablé pour souper mais, au lieu d’un valet, c’est mestre Luwin qui apportait les mets. Du rôti, il vous servit le morceau du roi ; assez peu de viande, et saignante, mais le fumet qui s’en exhalait mettait l’eau à la bouche de tous les convives. Aux Frey, en revanche, il servit une viande vieille et grise et morte. Ce qui ne les empêchait pas de se délecter beaucoup plus que vous.

A Clash of Kings, Chapitre 29, Bran IV.

Dès le début de ce chapitre, on assiste à la réalisation de cette prophétie.

• Luwin apporte de la viande = des nouvelles ;
• Bran reçoit le morceau du roi = Robb a remporté une belle victoire à Croixbœuf ;
• les Frey reçoivent une viande grise et morte = l’héritier des Jumeaux est mort dans la bataille ;
• les Frey se réjouissent plus que Bran = une victoire contre Stafford Lannister ne représente rien tant que Tywin est toujours là ; la mort de Stevron Frey bouscule les antédiluviennes prévisions successorales des Jumeaux … ce qui est une bonne nouvelle pour des cadets avides.

L’énoncé était allégorique, comme le relève Bran plus tard, mais la réalisation ne fait aucun doute. Bran croit désormais aux pouvoirs de Jojen, qui va lui faire une nouvelle prédiction, sur l’arrivée imminente de « la mer » et la mort de nombreux Stark. Bran voudrait les sauver, mais c’est inutile : les rêves verts se réalisent toujours. Même ceux qui y croient les interprètent mal et ne peuvent y échapper. Jojen réaffirme plusieurs fois que les rêves verts sont inéluctables, ce qui inspirent une très belle réflexion à Meera

« Pourquoi les dieux enverraient-ils des avertissements, si nous ne pouvons en tenir compte afin d’infléchir les événements ? […] Moi, je prétends qu’il devrait se battre. »

On retrouve une fois de plus les caractères opposés des personnages : Meera, guerrière et déterminée, croyant au libre-arbitre et à sa capacité à influencer son propre destin. Jojen, mystique et mélancolique, accueillant résolument l’avenir comme inévitable.

Au final, les prophéties de Jojen n’ont pas permis de sauver les victimes … mais elles ont permis de prouver la réalité de son pouvoir à Bran et le décideront à terme à rejoindre les anciens dieux. Les mises en garde ont donc bien une utilité, malheureusement, sans doute pas celle qu’espère Meera.

2. Les rêves de Bran

Bran ayant donné sa parole, il doit révéler aux Reed ses rêves :

• certains sont de simples rêves ;
• d’autres sont des rêves de chute ;
• d’autres voient figurer la corneille à trois yeux (Brynden Rivers), qui l’enjoint à voler, ou l’arbre-cœur (la conscience collective des vervoyants des siècles passés ?), qui l’appelle par son nom ; chacun l’appelant vers son destin ;
• les derniers sont des rêves de loups. Ce ne sont pas de vrais rêves, Ils vont permettre à Jojen de poser un diagnostique en un mot : « zoman » (warg en vo.)

Ces derniers ne sont pas de vrais rêves, mais des expériences de partage de conscience, de mélange des esprits entre Bran et Été, facilitées par le sommeil de l’enfant. La nature de Bran le condamne à l’exclusion, au mépris et à la détestation ; il devra donc la tenir secrète. On retrouve un parallèle avec les dragons de Daenerys (et les mages en général) : leur existence fait peur et génèrent de l’hostilité, pouvant aller jusqu’à des tentatives d’assassinat.

Une fois de plus Jojen incite Bran à ouvrir son troisième œil, à embrasser sa nature véritable et son pouvoir, avant de lui révéler que les « rêves » sont une porte vers le passé, le futur et la vérité.

A la suite de quoi, s’ensuit une succession de scènes burlesques, Bran essayant d’ouvrir son troisième œil ou de prévenir les trois victimes de leur futur trépas. Mais au delà de l’humour des scènes, on remarque que les futures victimes ont des réactions très humaines : trop terre à terre pour croire à des contes d’enfants, Mikken préfère en rire et Chayle en profite pour prêcher. Seul le crédule Panse-à-bière va prendre l’avertissement au sérieux, de manière grotesque … et vu les désagréments et la crainte qu’il éprouve, il finit bien par éprouver de l’hostilité envers Jojen et Bran :

Moyennant quoi, s’il croisait Bran ou Jojen, il les regardait de travers en bougonnant sous cape, désormais.

3. Les Frey

Revenons rapidement sur la politique, car ce chapitre nous apprend des nouvelles importantes concernant les Frey : l’Héritier des Jumeaux, Stevron est mort et cet élément va être important pour la suite. Dans l’immédiat, on assiste surtout à la réaction des deux Walder. Bran assimile les deux Frey, ne les percevant presque que comme une seule et même entité … Mais Martin est plus subtil :

Bran se trouva d’accord avec Grand-Walder quand celui-ci lâcha : « Lord Tywin est le seul qui compte.

En quelques instants, Grand Walder a parfaitement compris et résumé la situation.

– […] Au fait, c’est ser Emmon, maintenant, l’héritier ?
– Es-tu bête ! riposta son cousin [Grand Walder]. Les fils de l’aîné précèdent le cadet, voyons… Ser Ryman vient en tête, puis Edwyn, puis Walder le Noir, puis Petyr Boutonneux. Puis Aegon, avec tous ses fils.
– Ryman aussi est vieux, dit Petit-Walder. Plus de quarante ans, je parie. Et des problèmes d’estomac. Tu crois qu’il sera lord ?
– Moi, je serai lord. M’en fous bien s’il l’est. »

Grand Walder suit d’un œil averti la ligne de succession de sa famille, qu’il est capable de réciter de tête, comme on l’avait déjà vu. Il montre ici qu’il connaît bien les règles de succession … Et malgré sa place dans l’ordre de succession, il est très ambitieux, comme on l’avait déjà relevé dans les chapitres précédents, allant jusqu’à réaffirmer qu’il sera lord devant son cousin … qui passe avant lui dans la ligne de succession.

Bien qu’ils apparaissent souvent comme monolithique au lecteur, les Frey sont une famille tentaculaire, avec de multiples sous-groupes et des individus, défendant chacun ses intérêts. Petit Walder appartient à une branche de bourrins (très relativement reluisante) alors que Grand Walder appartient à une branche beaucoup plus portée sur l’intrigue (et apparemment plus modeste).

Mais il faut s’arrêter sur la mort de Stevron :

Alors qu’on croyait ses blessures sans gravité, […] il y a succombé trois jours plus tard durant son sommeil.

Cette mort, si rapidement évacuée (le grand âge de Stevron, les dangers de la guerre) … Ne serait-elle pas plus suspecte qu’il n’y paraît ? Ne pourrait-il pas s’agir d’un des prémices de la future guerre de succession Frey ? Parmi les gens qui accompagnaient Stevron Frey, on a son fils et son petit-fils, ser Ryman et Walder le Noir. Tous deux avaient un intérêt à sa mort (elle leur permettra de succéder plus vite à lord Walder) … et sans doute bien peu de scrupules pour les retenir.

Cette mort est en tout cas plus problématique qu’on ne le croit pour les Stark. Stevron était plus accommodant que Walder, et sans doute meilleur homme que beaucoup d’autres Frey. Robb émettra de nombreux regrets concernant sa mort … et on peut se demander si les Noces Pourpres n’auraient pas pu être évitée s’il était resté vivant.

4. L’arrivée de « Schlingue »

Du côté de la politique, il y a surtout la situation inquiétante du Nord et l’arrivée de Schlingue (Martin aime vraiment beaucoup trop les identités d’emprunt ! ^^’ )

On comprend que la situation de Corbois a dégénéré : Ramsay a contraint Donella à l’épouser (mariage forcé, mais en bonne et due forme) puis à le reconnaître comme héritier du domaine, ce qui donne une forte légitimité aux Bolton pour revendiquer les terres de Corbois. Mestre Luwin prêche pour la légalité et la raison : « Les vœux prononcés sous la menace de l’épée sont nuls et non avenus. » Mais Rodrick est plus réaliste : des terres sont en jeu, et Bolton est cupide. Une guerre privée a déjà éclaté entre Manderly et Bolton, et même le gouverneur de Winterfell ne peut pas s’y opposer. Il appartiendra donc à Robb de trancher quand il reviendra, en espérant que le témoignage de Schlingue sur les atrocités commises par Ramsay persuaderont le lord de Fort-Terreur d’abandonner ses prétentions. Dans le même temps, on apprend que les Fer-nés pillent les côtes, et bien qu’il se rattache à ses convictions, même Luwin s’interroge sur les dons de voyance de Jojen.

Et on termine le chapitre sur une nouvelle prédiction de Jojen, qui achève de poser le personnage de Schlingue :

« J’ai rêvé de l’individu qui est arrivé aujourd’hui. Celui qu’on surnomme Schlingue. Votre frère et vous gisiez morts à ses pieds, et il vous dépeçait la face avec une longue épée rouge. […] Je vous ai vus, Rickon et vous, dans le noir de vos cryptes, en bas, parmi tous les rois morts et leurs loups de pierre. »

C’est sur cette conclusion inquiétante que se termine le chapitre. Pourtant, à la relecture, on ne peut s’empêcher d’apprécier l’ironie des propos de Jojen : « Le rêve était un rêve vert, Bran, et les rêves verts ne mentent jamais. » C’est aussi ce que les prêtres rouges prétendent à propose de leurs feux (ou Daemon II à propos de ses propres rêves) … On sait ce qu’il en est : toutes les visions contiennent une part de vérité, mais elles sont aussi trompeuses et peuvent amener à des erreurs

5. Les petits détails

Martin crée des petits détails astronomiques notables . Osha explique que pour aller au nord du Mur, « on cherche le Dragon de Glace, et on poursuit l’étoile bleue dans la prunelle du Cavalier. » Le dragon de glace est une créature légendaire, dont les caractéristiques connues rappellent les Autres. La disposition astronomique a quelque chose d’inquiétant : la constellation qui porte son nom a un cavalier, dont la prunelle est une étoile bleue indiquant le nord … Or les spectres réanimés par les Autres ont eux-aussi des prunelles que les personnages comparent à des étoiles bleues.

Septon Chayle est originaire des rives de la Blanchedague ; c’est donc un Nordien … et un septon de la religion des Sept. Serait-ce l’influence de Blancport qui déteint sur la région ?

Osha a déjà vu des géants, entendu parler des enfants de la forêt et elle préfère ne pas parler des « marcheurs blancs » .

• Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 9 mois par R.Graymarch.

"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

[Obsidienne Pisteur de GéantsPosts : 1037]

Merci pour cette relecture.
Cette mention d’une « Etoile bleue dans la prunelle du Cavalier » qui indique le Nord ne serait-elle pas un clin d’œil à Mains-Froides ?

Une nouvelle fois, on constate que Rickon et les Walder sont inséparables … mais j’avoue ne pas être parvenue à tirer quoique ce soit de cette info. , bien récurrente … : un indice sur ce qu’a pu devenir Rickon après sa disparition avec Osha ? Sur l’épisode du « Fantôme de Winterfell » ? Sur la mort de Petit Walder ?

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par R.Graymarch.

"Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
" Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

[Pandémie Fléau des AutresPosts : 2832]

Dans les autres occurrences (Bran ASOS, Davos, Jon, L’Epée lige) l’étoile bleue est l’oeil du dragon, il n’y a jamais de cavalier, à part chez Osha. De plus, sa queue qui indiquerait le sud chez Samwell est plus que chelou astronomiquement parlant. Soit les sauvageons ont un cavalier que les agenouillés auront fait disparaître dans la brume des légendes, soit GrrM fait un peu n’importe quoi avec cette constellation (et vu que la science n’est pas son fort, j’aurais tendance à opter pour cette option).

Chapitre sympa mais à la relecture, le jeu de piste des rêves et prophéties perd de son intérêt car on en connaît déjà l’issue, contrairement à d’autres. C’est un peu comme revoir un polar, même bien écrit, ça perd de son suspens. Par contre, je n’avais jamais fait gaffe aux Frey à ce stade, notamment à Grand Walder.

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9916]

Pas grand chose non plus à ajouter, en effet, on découvre moins de choses à la relecture, ou sinon c’est en marge de la trame principale (ce qui tourne autour de Bran)

Je me suis demandé en début de chapitre si c’était fait exprès cette similarité (vu que c’est la première phrase, sans doute)

Alebelly found him in the forge, working the bellows for Mikken.

Ensuite on a enfin le récit de la bataille de Robb mais cette fois côté Stark, pas côté « LannisterBaratheon ». Bien entendu, la mort de Stevron Frey le fatigué a d’autres implications. En primo-lecture, on doit sans doute passer à côté des chaises musicales aux Jumeaux mais à la relecture, surtout avec l’appui d’Eridan, c’est bien plus intéressant : pour la succession Frey mais aussi pour le caractère des Walder et pour les lois (coutumes ?) de succession

Little Walder hooted. “Tired of waiting for our grandfather to die, you mean. Does this mean Ser Emmon’s the heir now?”

“Don’t be stupid,” his cousin said. “The sons of the first son come before the second son. Ser Ryman is next in line, and then Edwyn and Black Walder and Petyr Pimple. And then Aegon and all his sons.”

/

Maester Luwin cut in sharply. “You ought to be ashamed of such talk, my lords. Where is your grief? Your uncle is dead.”

“Yes,” said Little Walder. “We’re very sad.”

They weren’t, though. Bran got a sick feeling in his belly. They like the taste of this dish better than I do.

J’ai noté ensuite qu’Osha est quand même bien baraquée

It was Osha who came. She was stronger than Alebelly, though, and had no trouble lifting Bran in her arms and carrying him down the steps.

Dur aussi de ne pas tiquer sur le fait que Bran demande à la sauvageonne le chemin pour aller vers le nord, et qu’il faille suivre le dragon des glaces. Et encore plus dur sur la phrase suivante

“The giants I’ve seen, the children I’ve heard tell of, and the white walkers . . . why do you want to know?”

Joen raconte ensuite à Bran son rêve. En relecture, y a des trucs qui sautent aux yeux (je parie qu’en primo-lecture, je n’avais pas fait le lien avec les fer-nés)

“I dreamed that the sea was lapping all around Winterfell. I saw black waves crashing against the gates and towers, and then the salt water came flowing over the walls and filled the castle. Drowned men were floating in the yard. When I first dreamed the dream, back at Greywater, I didn’t know their faces, but now I do. That Alebelly is one, the guard who called our names at the feast. Your septon’s another. Your smith as well.”

On arrive au premier point classique des prophéties : il faut prévenir les gens. Mais en fait, ça ne changera rien

“We have to tell them,” Bran said. “Alebelly and Mikken, and Septon Chayle. Tell them not to drown.”

“It will not save them,” replied the boy in green.

Meera came to the window seat and put a hand on his shoulder. “They will not believe, Bran. No more than you did.”

Bran essaie quand même mais en vain. On est dans la fatalité de l’oracle

On s’éloigne un peu de cela et on nous parle en filigranes de la succession Corbois via Rodrik Cassel et Schlingue (Reed/Reek). Le genre de trucs qui fait « toile de fond » en primo-lecture j’imagine. Pourtant il y a un Nordien rebelle (Bolton), un mariage arrangé et une guerre entre des vassaux.

“Like it or no, Lady Hornwood was his wife. He made her say the vows before both septon and heart tree, and bedded her that very night before witnesses. She signed a will naming him as heir and fixed her seal to it.”

“Vows made at sword point are not valid,” the maester argued.

“Roose Bolton may not agree. Not with land at issue.” Ser Rodrik looked unhappy

—

Perhaps when Lord Bolton hears his tale, he will abandon his claim, but meantime we have Manderly knights and Dreadfort men killing one another in Hornwood forests, and I lack the strength to stop them

Deuxième point classique des prophéties (ou corollaire du premier) : pourquoi nous en envoyer si on ne peut rien changer ? Eridan en a bien parlé, moi j’ai surtout noté ce jeu de tuile à 3, on le connait ?

Meera thought so too, later that night when she and Jojen met Bran in his room to play a three-sided game of tiles, but her brother shook his head. “The things I see in green dreams can’t be changed.”

That made his sister angry. “Why would the gods send a warning if we can’t heed it and change what’s to come?”

“I don’t know,” Jojen said sadly.

En fin de chapitre, Jojen voit la mort de Bran et Rickon

“It will not matter. The dream was green, Bran, and the green dreams do not lie.”

Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

[Eridan VervoyantPosts : 5995]

Obsidienne wrote:

Cette mention d’une « Etoile bleue dans la prunelle du Cavalier » qui indique le Nord ne serait-elle pas un clin d’œil à Mains-Froides ?

Peu de chance : le cavalier est censé être celui du dragon de glace dans le texte original. Ce n’est pas une constellation à part entière et comme dit Pandémie, il n’y ait plus fait référence par la suite.

Obsidienne wrote:

Une nouvelle fois, on constate que Rickon et les Walder sont inséparables … mais j’avoue ne pas être parvenue à tirer quoique ce soit de cette info. , bien récurrente … : un indice sur ce qu’a pu devenir Rickon après sa disparition avec Osha ? Sur l’épisode du « Fantôme de Winterfell » ? Sur la mort de Petit Walder ?

Pour moi, ça n’a aucune signification particulière. Rickon a 4 ans, et il perd ses repères : son père, sa mère, ses (demi-)frères et ses sœurs sont partis, son dernier frère est devenu handicapé, ce qui en fait un piètre compagnon de jeu. Il se rattache à ce qu’il peut. Les Frey sont du même milieu que lui (noble naissance, formation de chevalier) et plus âgés ce qui est toujours attirant pour un enfant influençable.

R.Graymarch wrote:

moi j’ai surtout noté ce jeu de tuile à 3, on le connait ?

Nope. On peut penser à un jeu de tuile classique : plusieurs jeux du genre sont évoqués dans les livres. (Le Cyvosse se joue avec des tuiles, mais comme il ne semble pas encore très répandu à Westeros à ce stade, je doute qu’on en trouve dans le Nord.)

note : ça devient un jeu de cartes dans la vf.

"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9916]

Mais le cyvosse, c’est un jeu de pièces (comme les échecs), pas un jeu de tuiles, non ?

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[Eridan VervoyantPosts : 5995]

R.Graymarch wrote:

Mais le cyvosse, c’est un jeu de pièces (comme les échecs), pas un jeu de tuiles, non ?

Dans Tyrion IV d’ADWD, il est mentionné des « tuiles » (traduit en « pièces » dans la vf) qui correspondent sûrement aux trois différents types de terrain qui existent dans le jeu de cyvosse : la rivière, la plaine et la montagne.
(Après, pour ce qu’on en sait, le cyvosse se joue à deux, pas à trois.)

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par R.Graymarch.

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[R.Graymarch VervoyantPosts : 9916]

S’il faut déplacer des pièces sur des tuiles, ça ne doit pas être super stable ou très lisible.

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[Emmalaure Exterminateur de SauvageonsPosts : 996]

Pour moi, ce jeu de tuiles à 3 côtés, c’est un jeu de dominos avec des dominos en forme de triangle au lieu de rectangle.

[Pandémie Fléau des AutresPosts : 2832]

Le plateau de cyvasse est possiblement en relief, avec des cases où insérer les tuiles de pierre semi-precieuse ou de bois des 3 couleurs mais aussi fixer la séparation lorsque les joueurs préparent leur partie. C’est pas très dur en terme d’artisanat. Une plaque de bois pour le fond et de fines lamelles de bois pour les quadrillage ou tu le sculptes au ciseau, et hop, plus de tuiles qui glissent en bougeant les pièces.

Les adultes jouent eux aussi à un jeu de tuiles, aussi pour de l’argent. Un garde de Ned par exemple, et Timett tue un vendeur de vin qu’il accuse d’avoir triché. C’est probablement des dominos ou du mah-jong ou un truc du genre à la sauce asoiaf, on a pas le détail.

[Black Aly Éplucheur de NavetsPosts : 21]

Obsidienne wrote:

Cette mention d’une « Etoile bleue dans la prunelle du Cavalier » qui indique le Nord ne serait-elle pas un clin d’œil à Mains-Froides ?

Ne serait-ce pas plutôt un clin d’oeil à Aemond Un-oeil? Il chevauchait bien un dragon, Vhagar, et avait un saphir brillant dans son orbite vide. Comment les sauvageons (ou plutôt Osha?) en sont arrivés à assimiler et le dragon et son cavalier à des constellations ?

[Eridan VervoyantPosts : 5995]

Black Aly wrote:

Ne serait-ce pas plutôt un clin d’oeil à Aemond Un-oeil? Il chevauchait bien un dragon, Vhagar, et avait un saphir brillant dans son orbite vide. Comment les sauvageons (ou plutôt Osha?) en sont arrivés à assimiler et le dragon et son cavalier à des constellations ?

Le parallèle est intéressant, mais j’ai du mal à me dire qu’il pourrait être conscient de la part de GRRM. Pandémie l’a rappelé, on ne mentionne plus le cavalier du dragon de glace par la suite et c’est l’œil du dragon lui-même qui devient bleu. En plus de ça, Vhagar est une créature « récente » donc il y a peu de chance qu’on le retrouve dans le folklore des descendants des Premiers Hommes (aussi bien sauvageons que Nordiens) qui n’ont jamais eu de contact avec lui. Et surtout, ce n’était pas un dragon de glace.

Martin publie ACOK en 1999, et même s’il évoque la Danse des Dragons dès AGOT, il n’en avait pas encore inventé tous les détails, particulièrement Aemond, qui n’est mentionné pour la première fois que dans ADWD (2011).

"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

[darkdoudou Pas TrouillardPosts : 733]

ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant dans ce chapitre – en plus de l’approfondissement sur les Frey decrypté par Eridan bien mieux que je ne saurais le faire – c’est la meilleure compréhension de la magie de cet univers.

Nous avons la confirmation que des visions du futur sont possibles, ces visions sont vraies dans une certaine mesure mais difficiles à interpréter et surtout difficiles à utiliser. Mestre Luwin et Ser Rodrick font correctement le lien entre les rêves de noyade et les fer-nés mais malgré leur sagesse ils n’en tirent pas les conclusions et tombent dans le piège de Balon / Theon.

Faute de mieux je classe les rêves verts un peu dans la même catégorie que les visions du futur de Mélisandre, mais sans comprendre plus comment ça marche : est-ce que c’est bien les dieux qui les envoient, et aussi pourquoi n’est-ce pas plus clair? Moi aussi je trouve que Meera pose la bonne question (en vo plus haut, vf ici)

Elle se mit en colère. « Pourquoi les dieux enverraient-ils des avertissements, si nous ne pouvons pas en tenir compte afin d’infléchir les événements ?
– je l’ignore, avoua tristement Jojen.

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