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Créations

[Bilan 2017] Notre année en séries

Bonne année 2018 !

Tous les ans, début janvier, nous avions l’habitude sur le forum de la Garde de Nuit de faire un grand bilan de l’année écoulée en terme de coups de cœur et coups de gueule série TV, histoire de commencer l’année du bon pied avec une pile de séries à regarder longue comme le bras, chaudement recommandées par les frères et sœurs de la Garde. Cette année, nous vous proposons ce grand bilan sur le blog, à défaut de forum. Alors quelles sont les séries TV marquantes de l’année 2017 ? Quelle est LA perle adorée par la Garde ? Nos rédacteurs vous répondent.

Bilan 2017 : les résultats du grand sondage parmi le groupe Facebook de la Garde de Nuit

Affiche Game of Thrones saison 7 "Winter is Here" : Daenerys Targaryen (crédit HBO)

Affiche Game of Thrones saison 7 « Winter is Here » : Daenerys Targaryen (crédit HBO)

Mi-décembre, nous avons lancé un grand sondage « Séries » sur le groupe Facebook de la Garde de Nuit. Sondage ouvert, chaque membre du groupe pouvait voter pour ses séries préférées au cours de l’année 2017. Les résultats sont sans appel. La grande gagnante de l’année aux yeux des membres du groupe est Game of Thrones (avec 93 voix)… finalement un résultat assez logique pour un groupe rassemblant des fans de l’œuvre, même si, pourtant, la saison n’avait pas forcément enchanté nos rédacteurs de l’Estivale.

Voici sans plus attendre le top 5 du groupe Facebook :

  1. Game of Thrones : 93 voix ;
  2. Stranger Things : 74 voix ;
  3. Vikings : 43 voix ;
  4. The Handmaid’s Tale : 38 voix ;
  5. Westworld : 26 voix mais la série date en fait de 2016 donc ça ne compte pas vraiment dans le classement ^^ ;
  6. Mindhunter : 17 voix.

Nous laissons maintenant la parole dans cet article à quelques uns de nos frères et sœurs pour vous parler leurs coups de cœur à eux. Vous verrez qu’on retrouve certains noms du top 5, mais nous espérons qu’ils vous feront connaître de nouvelles séries qui pourraient vous intéresser.

Corondar : Dark

Affiche de la série Dark (Netflix)

Affiche de la série Dark (Netflix)

Dark est une série allemande produite par Netflix. L’action se déroule dans une petite ville située à côté d’une centrale nucléaire dont la fermeture prochaine est attendue, faisant craindre à beaucoup le début du déclin économique de la région. On suit les destins de plusieurs familles sur fond de disparitions d’enfants. Le passé, le présent et le futur s’entremêlent pour faire resurgir d’obscures secrets et d’étranges événements…

En écrivant ce pitch, je me rends compte de la complexité de la chose. Un peu comme si vous deviez résumer à quelqu’un un film des frères Coen ou de David Lynch. Je me suis lancé dans le visionnage de cette série un peu perplexe : les séries allemandes, c’est pas ma came (j’espère pour nos amis Germains que leur production télévisuelle ne se limite pas à ce que nous avons pu endurer de ce côté-ci du Rhin : parce que DerrickAlerte Cobra et autre Clinique de la Forêt Noire, ça vendait pas du rêve), et la série était précédée d’une publicité faisant référence à des œuvres iconiques mais casse-gueules (beaucoup de référence à Lynch ou à Stranger Things notamment).

Ma surprise face à la série n’en fut que plus grande. Le style visuel et sonore est très fort (le générique est envoutant à souhait, à lui seul il mérite le détour), et assez unique. Si l’inspiration lynchienne est indéniable, la série est très loin du plagiat et parvient à créer une atmosphère très particulière. Elle baigne dans une ambiance glacée et froide d’une grande beauté. Les personnages sont pour la plupart très attachants. D’autres sont très flippants. C’est aussi une des forces du show : créer un malaise constant chez le spectateur, qui ne sait pas sur quel pied danser quant à de nombreux personnages avant que leurs personnalités ou motivations ne soient distillées au fur et à mesure du récit.

Il est très difficile de parler du scénario sans trop en révéler. Sachez juste que le récit aborde la thématique du voyage temporel, mais là aussi avec une inventivité et une originalité assez notables, que l’on retrouve dans la mise en scène. L’histoire, assez complexe de prime abord (on parle physique et espace-temps, mais de manière assez didactique), parvient à ne pas perdre le spectateur qui acquiert de nouveaux éléments en même temps que les personnages. On sent que les scénaristes savent où ils vont et comment ils y vont. La fin de la saison répond à beaucoup d’interrogations tout en en laissant d’autres en suspens. La saison 2 sera sans doute une de mes grosses attentes de l’année prochaine.

Les autres top

Où je me rends compte que Nymphadora et moi avons les mêmes goûts :)…

  • Mindhunter : quand David Fincher s’intéresse à la naissance du profilage criminel dans le FBI des années 1970, c’est forcément top. Surtout avec un casting de cet acabit ;
  • The Expanse : une série de SF très prenante et intelligente, qui se paye en plus des FX très corrects. C’est beaucoup mieux et plus que juste la réputation de GOT de la SF que certains lui prêtent ;
  • 13 reasons why : une série bouleversante qui aborde des thématiques trop peu discutées (le harcèlement scolaire notamment). Par contre, les parents d’adolescents qui regardent doivent se mettre à flipper comme des malades après ;
  • Stranger Things saison 2 : cette série est en train de devenir une délicieuse madeleine de Proust. Vivement la saison 3 !
  • Légion : tout comme DroZo j’ai adoré. C’est très innovant et original. Ma grosse surprise TV de l’année.

Les flop

J’en ai pas tant que ça, contrairement au cinéma, j’écrème beaucoup au niveau des séries TV, et si les premiers épisodes ne me plaisent pas, j’abandonne très vite.

  • Iron Fist : c’est mou, c’est long, c’est ennuyeux, les dialogues sont catastrophiques et l’acteur principal (coucou Loras) a le charisme d’une endive ;
  • Flash : les superhéros à la TV c’est un peu comme au cinéma, je continue à regarder par habitude sans trop savoir pourquoi ni ce que j’en attends. Un réflexe de Pavlov surement. Ou un syndrome de Stockholm peut-être ?

Nymphadora : The Handmaid’s Tale

N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis.
Simone de Beauvoir

Affiche de la série The Handmaid's Tale (Hulu)

Affiche de la série The Handmaid’s Tale (Hulu)

Adaptation du roman éponyme de Margaret Atwood, diffusée sur Hulu, The Handmaid’s Tale (La servante écarlate de son titre français) est une dystopie glaçante qui rappelle cette phrase célèbre de Simone de Beauvoir. Dans un futur proche aux États-Unis, les femmes n’ont plus droit de travailler, d’avoir un compte en banque ou même de lire. Dans ce monde où la stérilité fait rage, les femmes qui sont encore fertiles sont reléguées au rang de servantes avec pour tâche la reproduction. C’est le sort d’Offred, interprétée par Elisabeth Moss (que l’on a pu voir également dans Mad Men ou Top of the Lake) dont nous suivrons le quotidien.

Le spectateur est plongé, incrédule et impuissant, dans cette réalité dystopique d’une cruauté insoutenable, et comprend au fil des épisodes, par des flashbacks, comment la société en est arrivée là. Série difficile à regarder, la violence est le plus souvent suggérée, et l’on est terrifié de se rendre compte de l’humanité des « monstres » qui la peuplent, nous rappelant à tout instant qu’aucun droit n’est acquis.

Portée par un casting excellent et une mise en scène sobre et glaçante, The Handmaid’s Tale n’est pas une série facile à regarder, mais c’est un récit nécessaire, qui marque le spectateur.

Les autres séries de mon top

Où je me rends compte que Corondar et moi avons les mêmes goûts :)…

  • Mindhunter : pépite de Fincher, cette série m’a passionnée !
  • Stranger Things (saison 2) : quel plaisir de retrouver Hawkins et son « Upside Down » !
  • 13 reasons why : une série dérangeante, qui m’a remuée, mais que je suis heureuse d’avoir vue. Je suis en revanche très dubitative quant à l’annonce d’une seconde saison…
  • The Expanse : ma TV était en manque de bonnes séries de SF depuis Battlestar Galactica. Heureusement, The Expanse est arrivée !

Ça a fait flop…

  • A Series of Unfortunate Events : grande fan des univers à la Tim Burton, je pensais être sous le charme de cette série, mais je me suis beaucoup ennuyée devant… Il m’a manqué un « je-ne-sais-quoi » pour que la série ne m’accroche, alors qu’elle avait tout pour me plaire sur le papier !
  • Arrow et Flash : ça tourne sacrément en rond, je me demande pourquoi je continue à regarder…

Drozo : Legion

Affiche de la série Legion

Affiche de la série Legion

Vous aimez la drogue ? Oui ? Et bien, il est temps de vous parler de Legion, le nouveau bijou de Noah Hawley (qui avait déjà réalisé la sublime série Fargo). Legion se déroule dans l’univers X-Men et suit l’histoire de David Adler, le fils du professeur Xavier, qui se trouve être enfermé dans un hôpital psychiatrique à cause de sa schizophrénie. Jusqu’au jour où il va découvrir que, si ça se trouve, sa folie ne serait peut-être pas naturelle, mais viendrait de ses pouvoirs de mutant… Pouvoirs potentiellement surpuissants d’ailleurs, qui commencent à attirer beaucoup de personnes… À moins que tout ceci ne soit qu’un de ses délires, bien sûr.

Et cette série est une merveille. Univers psychédéliques au possible, une envie de s’écrier « What the Fuck ! » toutes les cinq minutes, la série est d’une créativité absolument déconcertante. Ceux qui ont vu Fargo ont déjà pu voir le style assez cinglé de Noah Hawley, ses personnages classes et absurdes, sa réalisation inventive et totalement barrée, ses dialogues écrits au cordeau… Dans Legion, il pousse tous les éléments de son style à leur paroxysme, nous proposant une expérience rarement vue au cinéma ou à la télévision, un récit hallucinant et halluciné qui vous tiendra en haleine tout du long.

Difficile d’en dire plus sans vous spoiler, mais oui, franchement, cette série, c’est de la bonne.

Mon top 5 séries

  • Legion, dont je viens de vous parler ;
  • Dark, une excellente série allemande sur le voyage temporel, très complexe mais vraiment très impressionnante que ce soit pour son scénario magistral ou son ambiance proche des Revenants de Canal + ;
  • The Handmaid’s Tale : une dystopie glaçante dans un monde ou la fécondité est à son plus bas et où les rares femmes fécondes sont transformées en esclaves sexuelles. Une série vraiment suffocante qui fait pas mal réfléchir ;
  • American Gods : série suivant des anciens dieux dans une Amérique moderne, essayant de survivre face aux nouvelles croyances des hommes : les médias, la technologie ou la mondialisation. Visuellement très travaillée, ce road movie mythologique a une ambiance fascinante ;
  • Marvel’s The Punisher : Je craignais un truc décérébré ultra violent à l’idéologie douteuse… Mais en fait non, cette série est supra intelligente, ultra prenante et bien entendu méga violente. Pour moi une des meilleures séries de Marvel/Netflix avec Jessica Jones.

Mon flop 5 séries

  • The Walking Dead saison 7 : j’ai jamais trop accroché à la série (bon par contre les comics sont géniaux), mais là ça devient tellement lent que ça en devient du foutage de gueule. La saison aurait pu largement tenir en 3 épisodes avec des pauses, ils en font 16 épisodes. Au bout d’un moment, à force de trop étirer, la corde finit par rompre. Et c’est comme ça que cette série devient pour moi la pire de l’année ;
  • Doctor Who saison 10 : Steven Moffat, la saison de trop ? Après une saison 9 que j’avais beaucoup appréciée, bien qu’ayant un dernier épisode bien trop court par rapport à ce qu’il racontait, Moffat nous propose une saison assez inintéressante, très fade et avec assez peu de bons épisodes. Quel dommage de finir sur une note si négative, espérons que son successeur saura redresser la barre ;
  • Game of Thrones Saison 7 : j’en ai déjà parlé sur ce site, pour moi la série est passée de série révolutionnant la Fantasy à un gros blockbuster mal écrit totalement incohérent et gâchant tout le travail effectué sur les six saisons précédentes. Je suis très amer de voir une de mes anciennes séries préférées tomber si bas ;
  • Marvel’s Iron Fist : la pire série Marvel/Netflix. C’est fade, pas très intéressant, facilement oubliable. Ce n’est pas que j’ai passé un mauvais moment devant cette série, juste que j’ai absolument rien ressenti devant ; je me foutais de l’intrigue et des perso, et dans une série c’est rarement un bon signe ;
  • Hero Corp saison 5 : pour sa dernière saison, Simon Astier a tenté un truc osé, plus lent et avec plus d’ambiance. Mais bien que ce soit louable et très courageux, il s’est quand même planté pour moi. La faute à une saison trois fois trop courte pour ce qu’il voulait raconter, et un impact émotionnel bien moindre que ce qu’on pourrait espérer. Au moins cette dernière saison aura été osée, si ce n’est réussie.

R.Graymarch : Halt and Catch Fire

Affiche de la série Halt and Catch Fire

Affiche de la série Halt and Catch Fire

Quatrième et ultime saison pour Halt and Catch Fire, série d’AMC évoquant les débuts de l’informatique (Dallas, 1983 pour la première saison). Trois ans ont passé depuis la saison précédente et l’arrivée massive du web se profile : la technologie est très mouvante, les entreprises informatiques grandissent et chutent rapidement.

Si la première saison avait pas mal de faiblesses pour l’écriture de certains personnages, ces défauts ont été assez vite corrigés. Bien sûr, on a un peu l’impression que les quatre protagonistes ont « un peu tout inventé » dans le monde de l’informatique. Néanmoins, les cahots des différentes entreprises, les choix technologiques, les paris plus ou moins audacieux (et donc risqués), encadrés par le progrès du matériel restent captivants, et cela est renforcé par le fait que les personnages sont bien dépeints : parfois admirables, parfois énervants, toujours humains. La série avait réussi à passer le cap en quittant le Texas pour la Californie. Ici en saison 4, le web arrive et tout va (encore) changer. La série parvient à bien faire interagir les personnages en ajoutant du neuf (les filles, devenues ado de Gordon et Donna) et en mettant certains protagonistes dans des camps opposés (les bidouilleurs par rapport aux « business angels »). La saison offre encore une belle part aux rôles féminins. La deuxième moitié de saison ne laisse pas de marbre (argh, l’épisode 7) et le final féminin fait écho à des problèmes très actuels dans l’industrie informatique (et pas que).

La série se termine donc de manière très satisfaisante avec une conclusion cohérente. Halt and Catch Fire a toujours eu de bonnes critiques mais peu de public, il est heureux qu’elle ait pu continuer. Dans le futur, je parie qu’on se dira qu’elle aurait mérité plus d’éloges lors de sa diffusion.

Top

  • Broadchurch (saison 3) : la première saison était parfaite, si on s’intéresse plus aux relations entre les personnages qu’à la résolution de l’intrigue, la deuxième évitait les écueils d’une redite en se tournant vers le judiciaire. La troisième saison rebondit avec une nouvelle intrigue qui évoque de manière habile (et actuelle) le viol. Sans afficher ses idées en étendard, la série déconstruit patiemment et brillamment tous les discours éculés à ce sujet (« elle l’a cherché », « elle est trop vieille pour ça » etc, etc). Travail d’orfèvre salutaire ;
  • Le Bureau des Légendes (saison 3) : plus dure que les saisons précédentes, plus « sur le terrain » mais toujours captivante et réaliste (les Iraniens ne parlent pas français ou anglais entre eux. Ni les Syriens. Oui, Sense8, c’est toi que je vise). Filmé au cordeau, sans fioritures ni tape à l’œil ;
  • Orange is the new Black (saison 5) : j’ai des réserves sur le côté « Club Med » du centre de détention mais loue l’immense diversité du casting. Cette saison 5 est un pari en termes d’unité de temps : tout n’est pas parfait mais le défi est relevé haut la main et je n’aurais pas misé dessus. Chapeau ;
  • Beau Séjour : série belge flamande où Kato, 20 ans, se réveille dans la baignoire de l’hôtel en travaux Beau Séjour. Petit détail : elle est morte et (presque) personne ne peut la voir. Elle ne se souvient de rien et enquête donc sur sa mort. Ambiance particulière, avec un horizon bien bas. Série fort singulière ;
  • Fargo (saison 3) : en baisse par rapport aux saisons précédentes (cela commence à sentir le… réchauffé) mais toujours d’un haut niveau. Mention spéciale pour l’ajout de Pierre et le loup. ;
  • The Handmaid’s tale (je rejoins ce qu’a écrit Nymphadora, j’ajoute que le choix des couleurs est tout à fait réussi) et Halt and Catch Fire (voir plus haut).

Flops

  • Sense8 (saison 2) : je reconnais à la série qu’elle aborde des thèmes importants comme la tolérance, la diversité et l’acceptation de la différence. Mais pour le reste… C’est clinquant, long, prêchi-prêcha et sans grande cohérence. Un vrai gâchis au vu des budgets et des ambitions. Comme presque tout le monde en dit du bien, je me dis que c’est juste une série pas pour moi ;
  • Sherlock (saison 4) : j’ai adoré cette série, son intelligence, sa finesse d’écriture. Et puis, c’est devenu le Sherlock-show où toutes les intrigues tournent autour de Sherlock, Watson et leurs familles. Les interprètes sont fantastiques mais le scénario n’est plus ce que j’aimais. Snif ;
  • House of Cards (saison 5) : pendant un moment (pas longtemps), la série a parlé du pouvoir mais s’est vite réfugiée dans une caricature vraiment peu vraisemblable. C’est toujours assez plaisant à voir, mais assez vain ;
  • Pas vraiment dans mon flop mais « pas le courage de reprendre car je me suis copieusement ennuyé les saisons précédentes » : Mr Robot (et, comme l’année précédente, Game of Thrones).

Blackghost : The Punisher

Affiche de la série The Punisher

Affiche de la série The Punisher

Sortie en fin d’année La série The Punisher commence la phase 2 des séries Marvels de Netflix. On retrouve donc notre bien aimé Frank Castle, introduit dans la saison 2 de Daredevil. Ce personnage a eu énormément d’impact sur nos protagonistes et il a laissé sa marque comme étant le célèbre The Punisher. Connu pour sa violence et son code éthique propre, tout le monde était pressé de voir la série homonyme et son background.

Un lourd passé

Et son histoire, les scénaristes n’avaient pas finit de la raconter, bien qu’on soit au courant des grandes lignes grâce à son introduction. La série The Punisher retrace l’histoire de Frank Castle et de ses collègues de l’armée. Sur ce point, elle est très bien réalisée, car on ne découvre évidemment pas tous les détails en un seul morceau. Les souvenirs sont éparpillés tout au long des épisodes, le rythme est donc très intéressant et l’écriture n’est pas affaiblie par de lents flashbacks.
Les personnages secondaires du passé de Frank sont aussi très bien intégrés, certains sont un poil stéréotypés, mais ce sont des militaires après tout.

La violence

The Punisher n’est donc pas un héros comme les autres, contrairement à Daredevil, Luke Cage, et Iron Fist qui assomment ou arrêtent seulement leurs ennemis. Dans The Punisher, les méchants meurent, c’est connu. Une ligne de conduite que Netflix a respecté à la lettre donc, et c’est tant mieux. Car Frank Castle est un personnage avec une personnalité très forte, incroyablement bien joué par Jon Bernthal, il impose dans chacune de ses scènes. Il est méticuleux, intelligent et sans merci. Et ça fait du bien ! Enfin un « héros » qui respecte ses émotions pour un peu plus de drama.
De plus, il y a vraiment beaucoup de sous-entendus dans les propos et les histoires secondaires de la série. Les scénaristes ont réussi à intégrer cette violence comme un personnage à part entière, avec en plus de ça une touche d’actualité.
Bref, c’est fort et prenant, pour le meilleur et pour le pire.

Mention spéciale à l’épisode 10 de la saison, où la réalisation est un véritable chef d’œuvre : nous sommes spectateurs d’une seule journée avec plusieurs points de vue à différents moments ce qui nous laisse à chaque fois avec un énorme manque d’information ! Un très gros travail pour un rendu très réussi !

Mon autre top

  • Manhunt : Unabomber : une enquête FBI sur un serial-killer pas comme les autres. Basée sur une histoire vraie. Avec Sam Worthington et Paul Bettany : DÉPÊCHEZ-VOUS DE LA VOIR !!
  • Narcos saison 3 : l’incroyable ascension du cartel de Cali, mélangé avec les relations américano-colombiennes… L’héritage parfait d’Escobar ;
  • Stranger Things saison 2 : encore une fois, une bonne claque à la Netflix. Tout simplement réussi. Les enfants sont justes géniaux.

Mon flop

  • Iron Fist : l’acteur manque un peu de crédibilité, les méchants aussi, c’est un peu mou et les combats sont loin d’être aussi bien que dans Daredevil. Donc forcement, ça accroche moins ;
  • Godless : l’histoire est prenante et les personnages tous très intéressants, mais il y a beaucoup de longueurs et finalement très peu de surprises, dommage.

Yunyuns : Black Sails

Affiche de la série Black Sails

Affiche de la série Black Sails

Quatrième saison d’une série quasiment inconnue en France, ayant rencontré un succès mitigé à l’international, Black Sails est pourtant pour moi l’une des séries les plus réussies que j’ai vues.

Pour vous situer l’histoire, celle-ci se passe dans l’univers de l’Île au trésor de Robert Louis Stevenson, environ 20 ans avant les événements du roman, et reprends nombre de personnages du récit, dont le capitaine Flint, « Long » John Silver, « Billy Bones », et d’autres personnages mythiques de l’histoire de la piraterie, comme Jack Rackham, Anne Bonny, ou encore Barbe-Noire.

Cette saison 4 commence alors que la bande de Flint a perdu le contrôle de Nassau et que différentes tensions grandissent entre les pirates. C’est d’ailleurs là le grand point fort de la série et de cette quatrième saison en particulier : les tensions internes et les luttes d’influence. Dans chaque camp les personnes au pouvoir doivent faire face à des divergences d’opinion et doivent subtilement manœuvrer pour garder la cohésion nécessaire à la lutte face aux autres partis. Les trahisons, les hésitations, les retournements de situation : le spectateur est sans cesse surpris et ne sait jamais à quoi s’attendre.

Autre force de la série, son réalisme et l’attention apportée aux petits détails. Les bateaux sont magnifiques, les scènes de bataille et de poursuites sont très travaillées et les scénaristes prennent le temps de montrer tout ce qui fait la vie de pirate : nettoyage de la coque, réparation du bateau, blocage en pleine mer par manque de vent, etc. Ils prennent également le temps de bien montrer le déroulement des batailles et leurs conséquences. La bataille dans l’épisode 1 de cette saison dure presque les deux-tiers de l’épisode. Alors ça paraîtra long à ceux qui n’accrochent pas trop. Mais pour qui apprécie cet univers de la piraterie et les scènes travaillées et bien réalisées, c’est un pur bonheur.

Le problème que j’ai trouvé à cette saison se concentre sur l’utilisation qui est faite du fameux trésor que les pirates possèdent. Il est enterré. Il faut le sortir. Il faut le laisser. Il faut le sortir. Il est sorti. Il est ré-enterré. On le troque contre ceci. On le troque contre cela. C’est assez vite redondant, et on sent que les scénaristes ne savaient pas trop quel poids donner à ce trésor pour ne pas en faire une arme ultime, mais en même temps lui garder assez d’importance pour que les saisons précédentes n’aient pas été vaines.

Heureusement, les personnalités fortes de chaque personnage et le jeu de leurs acteurs sont excellents et gomment facilement les quelques défauts que comporte la série. Et cela est de plus renforcé par le fait qu’il n’y a pas de personnage présenté unanimement comme le héros ou le grand vilain. Tous les personnages ont leur bon ou leur mauvais côté. On aime Flint pour sa passion pour Nassau et on le déteste pour certains de ses choix, on aime Silver pour sa détermination et la légende qu’il construit à partir de rien, puis on le déteste pour son goût du pouvoir et son hésitation à soutenir ou trahir ses anciens amis, on aime Eleanor pour son courage et on la déteste pour son envie de tuer les pirates ; et il en est de même pour la plupart des personnages principaux. Tous sont présentés via différents aspects, et aucun n’est parfait.

Enfin, la musique et les sons sont spécialement travaillés, et la série a reçu quatre Emmys dans ces catégories, en étant nominée une dizaine de fois. Le thème principal de la série est lui aussi unique et mémorable (https://www.youtube.com/watch?v=XFTcA4QLHw0).

Bref, c’est une série qui selon moi aurait mérité beaucoup plus d’attention, car très originale et très réussie, et certaines scènes, notamment celle où Rogers exécute un pirate dans l’épisode 3 de cette saison, vont ou vous ont forcément marqué à jamais.

Mes autres tops

  • Stranger Things 2 : toujours très sympathique, mais un goût de revu par rapport à la saison 1, pas assez de nouveauté. J’aurais aimé par exemple que le personnage de Will ne soit pas qu’une victime inactive, et qu’Eleven ne soit pas le Messie par qui tout se règle ;
  • The Punisher : je n’en attendais rien et au final j’ai été agréablement surpris par un scénario très rondement mené. Les acteurs font bien le boulot et la série se dévore à pleines dents ;
  • Sense 8, saison 2 : certaines scènes magnifiques, les changements de personnages en fonction des qualités de chacun marchent toujours aussi bien et donnent un bon dynamisme, malheureusement j’ai été un peu déçu par le scénario qui n’avance pas énormément. La conclusion de cette série par un seul film sera compliquée…

Mon flop

  • The Defenders : bagarre, bagarre, bagarre, bagarre, encore et toujours, avec un scénario vraiment pauvre, des héros qui ne sont jamais vraiment en danger, Iron Fist et Jessica Jones qui font uniquement de la figuration, et un pouvoir magique des Defenders pour faire disparaître les fusils d’assaut de leurs adversaires instantanément (!!) ; bref, ça se laisse regarder, mais j’attendais vraiment beaucoup mieux.

Namande : The Good Doctor

Affiche de la série The Good Doctor

Affiche de la série The Good Doctor

Encore une série médicale, allez-vous me dire, oui, mais The Good Doctor n’est pas n’importe quelle série médicale. Nous suivons Shaun Murphy, un chirurgien venu faire sa résidence à l’hôpital de San Jose. Oui mais voilà, Shaun a un trouble du spectre de l’autisme et bien qu’il soit excellent dans son domaine, il a du mal à communiquer avec les autres et va devoir faire ses preuves s’il veut rester.

Nous ne sommes donc pas que sur du médical pur et dur, même si effectivement nous allons voir quelques corps se faire charcuter (âmes sensibles…). J’aime d’ailleurs particulièrement la façon dont les diagnostics sont expliqués au téléspectateur via des schémas et dessins. La série nous offre également des moments de vie en dehors de l’hôpital ou encore des flash-back concernant le passé de Shaun et comment il en est arrivé là aujourd’hui, le rendant encore plus attachant qu’il ne l’est déjà.

Freddie Highmore (Neverland, Charlie et la chocolaterie, August Rush) campe magnifiquement bien le rôle difficile du docteur Murphy. À ses côtés, on retrouve entre autres Antonia Thomas (Misfits), Nicholas Gonzalez (Pretty Little Liars) ou encore Richard Schiff (À la Maison-Blanche).

Le tout premier épisode de cette série a été diffusé aux États-Unis le 25 septembre 2017. C’est un tel succès qu’après seulement deux épisodes, ABC commande de nouveaux épisodes pour allonger cette première saison. Il ne fallait pas en attendre moins de la nouvelle série du showrunner David Shore (Dr. House) qui nous invite à dépasser nos préjugés.

Rendons tout de même à César ce qui est à César, The Good Doctor est basée sur une série sud-coréenne de 20 épisodes. J’ai voulu me faire une idée sur cette série éponyme datant de 2013, et je ne peux que conseiller la version américaine. Pourtant j’aime les dramas coréens, mais ici on perd en tension, émotion et le jeu d’acteur me plaît beaucoup moins.

Mon second top 2017

  • The Handmaid’s Tale : rien à ajouter de plus qui n’a déjà été dit par Nymphadora.

Mon gros flop 2017

  • Still Star-Crossed : que s’est-il passé après la mort de Roméo et Juliette ? Le pitch de départ a de quoi intriguer, malheureusement c’est lent, prévisible, même les costumes n’ont pas de quoi nous faire rêver. Je ne suis pas la seule à avoir pensé que c’est un flop, la série a été annulée après 7 épisodes.

Conclusion

Nous espérons vous avoir fait découvrir quelques pépites. Si l’on résume, chez nos rédacteurs, la palme de la série 2017 va à The Handmaid’s Tale et Stranger Things que l’on retrouve toutes deux dans les tops de 4 rédacteurs sur 7. Quant à Iron Fist, manifestement il vaut mieux l’éviter puisque 3 de nos rédacteurs vous la déconseillent fortement !

Nous vous souhaitons une belle année série 2018 en tous cas, même s’il faudra attendre 2019 pour la dernière saison de Game of Thrones !

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Compte collectif de La Garde de Nuit.

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