ACOK 26 – Tyrion VI

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    Eridan
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    ACOK 26 – Tyrion VI
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 25, Theon II ACOK 27, Arya VI

    Bien qu’on se soient organisés avec @mefoise (Lady) pour poster son retour sur le chapitre, un problème technique m’empêche de le poster, à mon grand regret. Je procède donc pour l’heure à l’ouverture technique de ce chapitre pour ne pas vous faire attendre d’avantage.

     

    sumé du wiki :

    Tyrion interrompt un tête-à-tête intime entre Cersei et son cousin Lancel Lannister pour annoncer à sa sœur que lord Stannis a attaqué Accalmie, et que lord Renly fait route vers lui pour l’affronter. Il profite de l’euphorie dans laquelle ces nouvelles ont plongé la reine régente pour verser discrètement du poison dans son verre de vin. Le lendemain, il préside le Conseil restreint en audience publique et en l’absence de la reine, qui souffre d’une incommodité passagère. Il transmet à ser Cleos Frey les contre-propositions de paix faites à lord Robb Stark :

    En contrepartie, Tyrion offre la restitution immédiate des restes de lord Eddard, mais Sansa et Arya ne seront libérées qu’après le retour de ser Jaime. Quant à Glace, elle est conservée jusqu’à la reddition de Robb.

    Pour escorter ser Cleos jusqu’à Vivesaigues, Tyrion lui adjoint tous les manteaux rouges de Vylar, se débarrassant ainsi d’eux. Mestre Pycelle est effaré par cette mesure, mais, en l’absence de Cersei, il doit s’incliner. Ser Alliser Thorne se fait ensuite entendre et annonce à la Cour que les Autres reviennent. Tyrion ordonne au commandant du Guet de proclamer en ville que tout affamé peut s’engager dans la Garde de Nuit, où il sera assuré d’être nourri. La nuit venue, Tyrion, escorté de Shagga et de Timett, s’invite dans les appartements de mestre Pycelle, qu’il accuse d’être un espion à la solde de Cersei. Entre autres turpitudes, le vieillard avoue avoir laissé mourir lord Jon Arryn, empoisonné par son écuyer. Tyrion, après lui avoir fait couper la barbe, le fait jeter au cachot.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #155761
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Un chapitre moins enlevé que les précédents. Et surtout, je pense qu’il me laisse un goût plus amer qu’à la première lecture. Point positif, il fait la jonction avec ce qu’on apprend ailleurs
    On commence par une scène limite orientalisante (?) avec une Cersei en reine alanguie et Lancel qui chante, accompagné par des baladins. En gros, la reine s’amuse.
    On apprend que des prophètes ont été mis en prison et que le peuple râle. Tyrion congédie tout le monde, Cersei approuve (de mauvaise grâce) puis est tendrement chaste envers son cousin
    “Very well.” The harpist and the piper bowed and hurried out, while Cersei kissed her cousin chastely on the cheek.
    Ensuite, on observe le jeu assez pervers de Tyrion qui feint l’amitié avec sa soeur (en miroir de la rivalité entre les frères Renly et Stannis). Au début, c’est juste une blague quand il lui cache une partie de la vérité sur le débarquement de Stannis dans le but (?) de rire ensemble. Puis il propose un toast et empoisonne sa soeur. On a beau bien aimer Tyrion, le procédé est déloyal et surtout on peut comprendre qu’il alimente le ressentiment de sa soeur à son égard. Surtout qu’ils sont dans le même camp, tout de même.
    Tyrion peut donc tenir audience ensuite sans avoir Cersei dans ses pattes (ni Joffrey qui s’amuse ailleurs avec une arbalète de Myr à trois carreaux). C’est clairement la partie qui m’a le plus intéressé. En lisant attentivement, on voit que Tyrion est assez vaniteux
    Tyrion looked down on them all, and found he liked it. “Call forth Ser Cleos Frey.” His voice rang off the stone walls and down the length of the hall. He liked that too. A pity Shae could not be here to see this, he reflected
    On reçoit Cleos Frey et la contre-offre des Lannister. Une contre-offre qui n’est pas prévue pour être acceptée par Robb mais pour envoyer une escouade qui va libérer Jaime. (tout en cachant le fait que personne ne sait où est Arya).
    Cersei aurait sans doute refusé, mais elle est absente. Les autres présents s’en foutent complètement

    “The Kingsguard and the City Watch protect them well enough. The gods speed you on your way, Vylarr.”

    At the council table Varys smiled knowingly, Littlefinger sat feigning boredom, and Pycelle gaped like a fish, pale and confused

    Ensuite arrive Alliser Thorne qui a été complètement oublié et qui sera moqué. Personne ne croit à ses histoires.
    Tyrion a bien un doute mais il le met vite de côté pour se moquer de Thorne (notez bien l’usage de « folly/fool »)

    Distantly, Tyrion heard someone snigger. Does he mean to mock me with this folly? He shifted uneasily and glanced down at Varys, Littlefinger, and Pycelle, wondering if one of them had a role in this. A dwarf enjoyed at best a tenuous hold on dignity. Once the court and kingdom started to laugh at him, he was doomed. And yet . . . and yet . .

    /

    “If you bury your dead, they won’t come walking,” Tyrion told him, and the court laughed openly. “Spades will end your troubles, with some strong backs to wield them. Ser Jacelyn, see that the good brother has his pick of the city dungeons.”

    Ser Jacelyn Bywater said, “As you will, my lord, but the cells are near empty. Yoren took all the likely men.”

    En tant que lecteurs, on avait peu apprécié Thorne. Mais là, on sait que la menace est réelle (même si la preuve a pourri, bien joué les gens) et ça fait mal au coeur de voir que le pouvoir se fout des vrais problèmes
    Thorne proteste mais Tyrion a fait le minimum pour dire qu’il a aidé

    “You are a fool, Imp,” he shouted at Tyrion’s back.

    The dwarf turned to face him. “Me? Truly? Then why were they laughing at you, I wonder?” He smiled wanly. “You came for men, did you not?”

    “The cold winds are rising. The Wall must be held.”

    “And to hold it you need men, which I’ve given you . . . as you might have noted, if your ears heard anything but insults. Take them, thank me, and begone before I’m forced to take a crab fork to you again. Give my warm regards to Lord Mormont . . . and to Jon Snow as well.” Bronn seized Ser Alliser by the elbow and marched him forcefully from the hall.

    Là, le conseil restreint réagit un peu. Pycelle est obséquieux, Littlefinger est moins convaincu et ne fait pas mystère de ses réserves, même s’il parle plus des mensonges qu’il a subis que de la situation actuelle (mais le fait que Tyrion ait menti à Cersei, en plus de l’indisposer, ne plaide pas en faveur du nain)
    Littlefinger was not appeased. “I do not like being lied to, my lord. Leave me out of your next deception.”
    Mais Tyrion ne compte plus vraiment sur Littlefinger. En fait, il fait plus ou moins confiance à Varys à qui il expose le plan pour libérer Jaime.
    La fin du chapitre voit le châtiment de Pycelle par Tyrion et Shagga+Timett. Tyrion sait ne pas trop boire quand c’est nécessaire.

    That night he feasted with the Stone Crows and Moon Brothers in the Small Hall, though he shunned the wine for once. He wanted all his wits about him.

    /

    “Shagga, what moon is this?”

    Shagga’s frown was a fierce thing. “Black, I think.”

    “In the west, they call that a traitor’s moon.”

    Je pense qu’en primo-lecture, j’aimais beaucoup le fait que Tyrion « fasse payer » ses traîtrises à Pycelle. En relecture, et on en a déjà discuté quand il met son plan en marche, on voit qu’il met hors d’état de nuire le membre le plus faible du trio, et probablement celui qui est le plus fidèle aux Lannister (mais pas forcément à Tyrion). Certes, ce n’est pas un saint (oh tiens, une jeune fille nue, comme par hasard) mais l’humilier ainsi est une victoire facile qui n’apporte pas grand chose à Tyrion. Mais ce dernier a choisi de louvoyer avec Varys et de se méfier au maximum de Petyr.
    Surtout, Pycelle sait des choses que Tyrion ne veut pas que Shagga et Timett apprennent.
    “I know what he knew about,” snapped Tyrion, who was not anxious for Shagga and Timett to know as well.
    Les plaisanteries des deux membres des clans et de Tyrion aident à cacher le côté malsain et gratuit de la chose. Certes, le lecteur apprend des trucs sur Aerys II et sur Jon Arryn, c’est en cela que c’est littérairement utile.
    En fin de chapitre, Tyrion se dit qu’il aurait aimé faire confiance en Pycelle. Ah ben c’est sûr qu’en agissant ainsi, c’est un peu compromis. Comme avec Cersei d’ailleurs…
    He was the one I’d hoped to trust. Varys and Littlefinger were no more loyal, he suspected . . . only more subtle, and thus more dangerous. Perhaps his father’s way would have been best: summon Ilyn Payne, mount three heads above the gates, and have done. And wouldn’t that be a pretty sight, he thought

    Tu auras du mal à réussir en te mettant tout le monde à dos, Tyrion. Même avec de bonnes (?) intentions

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #155763
    Emmalaure
    • Exterminateur de Sauvageons
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    En effet, le chapitre nous présente un Tyrion sous son aspect le moins reluisant, où tout le moteur de ses actes et de ses pensées, c’est son besoin presque pathologique de revanche et de reconnaissance. On ne le perçoit pas immédiatement en première lecture, parce que Tyrion est le seul Lannister à avoir noué des liens autres que de l’inimitié avec les enfants Stark, que ce n’est pas désagréable de le voir jouer un mauvais tour à la méchante Cersei, ou renvoyer cet immonde traitre de Littlefinger dans ses 22, ou encore châtier l’hypocrite Pycelle (vous savez, celui qui est prêt à commettre ou faire commettre des crimes de sang froid au nom du « bien commun »). Et même quand il se paye la tête de Thorne, on n’est pas mécontent, vu comme le bonhomme apprécie lui-même de se payer la tête de ses inférieurs.
    Le problème qu’on perçoit à la relecture, ce sont les motivations profondes de Tyrion : écarter Cersei de la séance publique n’était pas nécessaire, car il pouvait en amont préparer cette séance et discuter de son plan pour libérer Jaime, qu’elle aurait sûrement accepté après discussion, vu comme Jaime est une priorité pour elle. Seulement voilà, Tyrion avait envie d’avoir la préséance, de s’asseoir sur le trône et de toiser tout le monde : quand il pense à Shae à ce moment-là, ce n’est pas à elle en tant que personne, mais au regard d’admiration qu’elle pourrait porter sur lui, et c’est pour cela qu’il regrette qu’elle ne puisse pas être là.
    La traitrise qu’il commet envers Cersei est d’autant plus mal venue que cette dernière vient de le serrer dans ses bras dans un élan sincère de joie (alors qu’à un précédent chapitre, il se plaignait justement intérieurement qu’elle refuse de le toucher à un moment où il voulait l’apaiser), une démonstration fraternelle.
    A la séance publique, s’il se moque d’Alliser Thorne, c’est parce qu’il est en représentation et que toute son attention est retenue par le public – justement – dont il recherche l’approbation et par lequel il ne veut surtout pas se faire humilier (au passage, il en profite pour écraser publiquement Joffrey en disant qu’il « joue avec son arbalète » – sous-entendant que le roi est un gamin plus intéressé par ses jouets et son plaisir personnel; mais dans le même temps, il ne fait strictement rien pour tenter de lui apprendre quoi que ce soit de relatif au gouvernement, au contraire, il encourage ses travers) :

    Distantly, Tyrion heard someone snigger. Does he mean to mock me with this folly? He shifted uneasily and glanced down at Varys, Littlefinger, and Pycelle, wondering if one of them had a role in this. A dwarf enjoyed at best a tenuous hold on dignity. Once the court and kingdom started to laugh at him, he was doomed.

    Tyrion commence par écouter les première réactions de la salle, quelques ricanements. Il se demande alors si Thorne veut se moquer de lui, puis il regarde les trois conseillers présents avec suspicion : il a beau être plus haut qu’eux sur le trône, s’ils ont décidé de lui jouer un mauvais tour et que l’assistance se prend à rire de lui, la chute risque de faire d’autant plus mal. Tyrion imagine même déjà « tout le royaume » se ficher de lui. C’est ce qui le pousse à humilier Thorne assez gratuitement, là où envoyer simplement de l’aide aurait pu suffire. Au passage, Tyrion révèle ici qu’il est bien le fils de Tywin qui lui non plus ne supporte pas de se sentir moqué.

    Quant à Pycelle, je n’ajouterai rien à ce qu’a déjà écrit Graymarch. Dans ce chapitre, Tyrion agit à très courte vue, aveuglé par son égocentrisme forcené; ses décisions politiques ne sont pas idiotes – loin de là – mais leur portée est détruite par des manigances et humiliations gratuites qui entretiennent ou suscitent contre lui les griefs que les autres peuvent avoir. Et pourtant, on l’aime bien, notre Tyrion, beaucoup plus que Theon qui n’est pas si différent de lui. Tyrion, c’est du pain béni pour Varys : l’instrument parfait pour réduire en miette la famille Lannister et il n’a pas grand chose à faire pour souffler sur les braises de la dissension fraternelle, en l’occurrence, comme il a bien compris à qui il avait à faire, il sert au nain un compliment sur son habileté politique et il n’en faut pas plus à un Tyrion brossé dans le sens du poil pour confier à Varys son plan et le soin de l’expliquer à Cersei : il n’aura plus qu’à lui murmurer que Tyrion l’a empoisonnée pour l’écarter de la séance du conseil et la dépouiller de sa garde « personnelle », ce qui est strictement vrai, et à présenter la libération de Jaime comme un prétexte (ce que l’échec final de la tentative ne pourra que confirmer après coup).

    #155764
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 457

    Il aurait dû éliminer Littlefinger le plus tôt possible, il en avait les moyens mais ça aurait été mettre les finances en roue libre.
    Il y a aussi le cas de la tentative de libération de Jaime, et là encore une erreur, vu que Tyrion perd 100 hommes loyaux à la maison Lannister pour un échec.

    Au final il y a un pattern de décision de la part de Tyrion: il veut une loyauté personnelle, à lui et non à la maison Lannister, Cersei ou Joffrey. La paranoïa de Cersei est assez compréhensible dans ce cadre.

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch. Raison: 3e ps
    #155774
    Lady
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Bonjour à tous,

    Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu poster mon article en temps et en heure.

    ACOK – Tyrion VI

    Après avoir fait le ménage au donjon rouge en se débarrassant de Janos Slynt et en plaçant de nouveaux pions, après avoir commencé à préparer les défenses de la ville avec diligence et après avoir lancé des appâts pour ferrer la taupe, Tyrion atteint le sommet de sa « gloire » dans ce chapitre.
    Il gave Cersei de bonnes nouvelles pour mieux se débarrasser d’elle, toise les gens de la cour du haut du trône de fer avant de se les mettre dans la poche en maniant les bons mots comme il sait si bien le faire et enfin au cours de la nuit se confronte à la taupe de Cersei.
    Comme souvent le chapitre se découpe en trois parties durant lesquels Tyrion montrera sa puissance et son talent pour jouer le jeu des trônes : il ruse grâce à un peu de « diplomatie », il montre sa capacité à régner devant les courtisans et enfin démontre sa puissance avec la force.

    Une bien bonne nouvelle :

    Lorsque Tyrion entre dans les appartements de Cersei, la scène qui est décrite pourrait sortir tout droit d’un conte dont Sansa est si friande : une magnifique reine à demi assoupie écoutant des musiciens pendant que son chevalier servant lui chante une douce chanson. Mais au travers des yeux de Tyrion, la scène tourne vite au ridicule. Le chevalier servant n’est qu’un gamin de seize ans et la reine est cruelle et injuste. Mais ce qui fâche le plus Tyrion, c’est que les gardes Lannister menés par Vylar qui devraient lui être autant acquis qu’à Cersei n’obéissent en fait qu’à elle. Plutôt que de se disputer avec sa sœur, Tyrion choisit une autre tactique. Après avoir congédié les musiciens et ser Lancel (« Laisse-nous, Lancel. Seul mon frère n’est pas dangereux. »), Tyrion annonce à Cersei que Stannis a fait voile vers Accalmie et que Renly et lui vont se battre l’un contre l’autre. Cersei est tellement heureuse de la nouvelle qu’elle montre une facette inconnue de Tyrion qui est alors un peu chagriné de l’empoisonner en lui offrant un verre de vin pour fêter cette
    bonne nouvelle, mais un peu seulement. (Pas dangereux quand je suis seul, n’est-ce pas ?)

    Du haut du Trône :

    Alors que le lendemain, sans grande surprise, Tyrion apprend que Cersei est coincée sur son trône personnel, le nain est heureux après avoir escaladé le trône de fer de pouvoir toiser les courtisans de tout son haut. Il aperçoit Sansa, Lord Gyles et son cousin Tyrek portant dans ses bras, sa très jeune épouse encore nourrisson. Alors que Ned Stark avait trouvé le trône de fer tout aussi inconfortable que sa position de main du roi, Tyrion se délecte du pouvoir et de la reconnaissance que cela lui procure. Il fait venir Ser Cleos pour rejeter les propositions de paix de Robb Stark et faire une contre-proposition. Il en profite pour flatter sa propre famille : « …deux Lannister valent quatre hommes du Nord. » et aussi se débarrasser de Vylar et de ses hommes pour escorter Ser Cleos prétextant qu’il est le cousin de la reine. Après avoir démontré sa puissance, Tyrion obtient la faveur de la foule en faisant ce qu’il fait toujours : se moquer de quelqu’un en position de faiblesse par rapport à lui, et c’est ser Alliser Thorne qui en fait les frais. Ce personnage dur, peu aimable qui arrive avec une main pourrie pour prouver que les morts marchent et tuent est la cible parfaite pour être tournée en ridicule. Et même si Tyrion se souvient de l’ambiance inquiétante de l’au-delà du Mur et de la détresse du Lord Commandant, il préfère conforter sa position plutôt que d’écouter vraiment ser Alliser qu’il ne porte pas vraiment dans son cœur. Si Alliser Thorne obtient des hommes, les espoirs que lord Mormont plaçait en lui pour convaincre de l’inquiétante situation au Mur, sont enterrés avec les pelles que propose Tyrion.
    A la fin de la séance, Tyrion a une petite joute verbale avec Littlefinger qui est vexé qu’on se soit joué de lui et une petite discussion avec Varys pendant laquelle il dévoile son plan pour faire libérer Jaime au nez et à la barbe de Robb Stark. Ainsi Cersei devrait consentir à se séparer de Vylar et des hommes chargés de la protéger.

    La confrontation avec la taupe

    Comment se débarrasser d’une taupe :
    – Etape 1 : Avoir un Shagga sous la main pour défoncer une porte à coup de hache.
    – Etape 2 : Laisser Shagga s’improviser barbier.
    – Etape 3 : Demander à Shagga d’emmener la vieille taupe dans les oubliettes.

    Après avoir versé du laxatif dans le verre de vin de Cersei, après l’avoir privé de sa garde rapprochée, voilà que Tyrion se débarrasse de son informateur le plus fidèle : Pycelle. La scène est violente. Accompagné de Timett et de Shagga, Tyrion pénètre dans la chambre de Pycelle à travers les débris de la porte fracassée par Shagga. La peur de la pauvre servante (menacée de viol par Shagga) puis la frayeur du grand-mestre qui pisse littéralement de peur suffisent à nous montrer la toute puissance physique de Tyrion (grâce à ses deux gardes). Une fois la jeune femme escortée dehors sans heurt par Timett, Tyrion peut commencer son interrogatoire. D’abord Pycelle tente de se dérober, d’accuser Varys mais Tyrion tient bon et obtient ce qu’il veut savoir de Pycelle :
    – Pycelle est un pion des Lannister depuis très longtemps. (« Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour la maison Lannister. »)
    – Il a convaincu Aerys d’ouvrir les portes à Tywin Lannister, engendrant ainsi le sac de Port-Réal.
    – Il confirme le plan de Renly d’écarter Cersei du trône au profit de Margeary Tyrell.
    – Il a laissé le roi Robert et Lord Arryn mourir pour protéger Cersei.
    – Il confirme ce que le lecteur avait appris pendant l’enquête d’Eddard Stark : c’est l’écuyer de Jon Arryn qui a utilisé les larmes de Lys contre son maître.

    Après avoir obtenu toutes les informations dont il avait besoin, Tyrion ordonne à Shagga et Timett d’emmener Pycelle dans les oubliettes. Puis il se permet de piquer à nouveau dans la réserve de fioles du grand-mestre.

    A la fin du chapitre, Tyrion se demande s’il n’aurait pas dû suivre les méthodes de son père, exécuter les autres joueurs Pycelle, Littlefinger et Varys pour ficher leurs têtes sur des piques : « Puis quel joli spectacle se serait, songea-t-il, non ? »

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par Lady.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.
    #155782
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
    • Posts : 733

    J’ai dit et répété que j’aime beaucoup Tyrion dans ACOK, mais bien sûr à la relecture les lacunes et limites du personnage apparaissent gigantesques. Et c’est vrai aussi qu’une fois qu’on s’est satisfait de voir les « méchants » punis par la Main, on peut pousser la réflexion plus loin.

    Comme relevé par Emmalaure, il y a beaucoup plus de ressemblances entre Tyrion et Theon que ce que l’on peut croire : les deux préfèrent une loyauté à leur propre personne plutôt qu’une loyauté envers leur maison. Et aussi, les deux rejettent l’affection de la grande soeur (bon avec de nettes différences). Bien sûr Tyrion est beaucoup plus malin que ne l’est Theon c’est pourquoi il se retrouve ici dans une position de pouvoir vers laquelle court le cadet Greyjoy.
    A la fin du chapitre le score semble être Tyrion 3 – Cersei 0, mais le véritable score n’est-il pas Varys 5 – Lannister 0, ou encore Marcheurs Blancs 1 – Westeros 0 ?

    L’ambassade de Thorne tourne tragiquement à la comédie. On peut dire que le moment est mal choisi, pourtant l’accueil aurait-il été meilleur avec Joffrey siégeant sur le Trône de Fer ? En fait la mauvaise décision à mon avis a été prise bien avant, quand Tyrion avait reçu l’information qu’un envoyé de la Garde de Nuit demande audience, et qu’il a demandé à Varys de le faire patienter dans une cellule moisie (ACOK Tyrion IV)

    Maintenant que Pycelle est démasqué, et qu’il est démontré que toutes ses trahisons ont été au profit de la maison Lannister, n’y avait-t-il pas mieux à faire avec lui que l’humilier et l’enfermer ? Tyrion montrera avec Lancel qu’il peut utiliser d’autres voies que la violence, et il aurait peut-être été plus profitable pour lui de chercher à retourner le Grand Mestre également.

    Sinon, suis-je le seul à penser à une équipe de jeux de rôle quand on évoque les quatre hommes que Tyrion fait chercher dans Port-Réal ? A thief, a poisoner, a mummer, and a murderer. » / Un voleur, un empoisonneur, un histrion et un meurtrier.

    #155783
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1821

    Et surtout, je pense qu’il me laisse un goût plus amer qu’à la première lecture

    Un peu pareil. À la première lecture, j’avais trouvé Tyrion très malin et maintenant …

    -Le laxatif donné à Cersei. Si elle s’en doute, elle risque de lui en vouloir, il me semble. Et, également, en tirer la conclusion qu’il est prêt à empoisonner les siens (même si tuer un neveu n’est pas la même chose) pour le pouvoir.

    -Le fait d’envoyer tous les gardes Lannister à Vivesaigues. Leur loyauté ne lui est pas toute acquise mais elle est quand acquise aux Lannister mais plus au chef de famille, Tywin, qui les a envoyés protéger Cersei et ses enfants. Celle du guet me semble moins assurée. De plus, ne pas respecter les quelques règles de la guerre, comme le rôle des émissaires, ce n’est pas très glorieux. Il sera choqué par les Noces Pourpres mais il a lui-même commencé à ne pas respecter ce type de droits.

    voilà que Tyrion se débarrasse de son informateur le plus fidèle : Pycelle.

    Là aussi, à la relecture, il y a un problème.

    Tyrion tient bon et obtient ce qu’il veut savoir de Pycelle :

    En effet, obtenir ces informations est très important mais pourquoi le cachot? Tout ce que dévoile Pycelle prouve qu’il est fidèle aux Lannister. Il l’est surtout à Cersei mais parce que c’est elle qui était à Port Real. Tyrion ne peut guère s’étonner après cela que Pycelle lui en veuille.

    A la fin du chapitre, Tyrion se demande s’il n’aurait pas dû suivre les méthodes de son père, exécuter les autres joueurs Pycelle, Littlefinger et Varys pour ficher leurs têtes sur des piques

    Son père lui a demandé de ficher les têtes des traîtres sur des piques. Or, Pycelle ne l’est pas et il a plutôt été efficace dans les services qu’il a rendu aux Lannister.

     

    Lorsque Tyrion entre dans les appartements de Cersei, la scène qui est décrite pourrait sortir tout droit d’un conte dont Sansa est si friande : une magnifique reine à demi assoupie écoutant des musiciens pendant que son chevalier servant lui chante une douce chanson.

    C’est vrai, le contraste entre la scène initialement décrite, avec le retour de Lancel sur la scène, et la manière dont l’intervention de Tyrion la transforme est frappant et rappelle qu’il ne faut pas se fier aux apparences.  Ainsi, Tyrion n’est pas forcément moins dangereux quand il est seul.

    #155786
    Lady
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je suis d’accord avec toi Yfos. Tyrion n’avait pas besoin de se débarrasser de Pycelle qui est fidèle à la maison Lannister (en l’humiliant de la sorte il s’en fait un ennemi) mais comme souligné par Emmalaure Tyrion veut la fidélité pour sa personne et non pour sa famille.

    J’ai trouvé que la dernière phrase du chapitre correspondait bien au reste de ce qui apparaît du personnage pendant chapitre : Tyrion veut de la reconnaissance et du pouvoir et une loyauté indéfectible. Si à la première lecture on le trouve bon politicien par rapport à Ned qui a très mal joué, à la deuxième lecture on se rend compte que Tyrion fait pas mal d’erreurs qui lui seront plus tard très préjudiciables car il se fait des ennemis là où il aurait pu jouer plus finement.

    #155919
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je suis plutôt d’accord avec vos remarques. Autant j’avais apprécié les actions de Tyrion depuis le début d’ACOK, autant ici je trouve qu’il fait fausse route.

    À la limite, on peut comprendre son erreur sur Ser Aliser. Cette histoire de morts vivants est forcément cocasse du point de vue d’un port-réalais.

    Mais humilier et emprisonner le brave et chaste grand mestre, c’est une erreur. Peut être se dit-il qu’il ne pouvait pas le retourner et qu’il continuerait à servir Cersei. Mais il pouvait a minima l’intimider.

    Et effectivement, c’est peut-être Petyr qu’il aurait dû faire arrêter (mais sous quel prétexte ?). Tyrion sait qu’il est dangereux et il doit bien y avoir moyen de lui trouver un remplaçant à son poste (il était indispensable pour Robert le dépensier fou, mais avec oncle Picsou  Tywin aux commandes l’argent ne devrait plus être un problème.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.
    #155922
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Sinon, suis-je le seul à penser à une équipe de jeux de rôle quand on évoque les quatre hommes que Tyrion fait chercher dans Port-Réal ? A thief, a poisoner, a mummer, and a murderer. » / Un voleur, un empoisonneur, un histrion et un meurtrier.

    Haha. Mais t’as totalement raison en plus darkdoudou^^. On pourrait faire un super jdr avec ça.

    Et effectivement, c’est peut-être Petyr qu’il aurait dû faire arrêter (mais sous quel prétexte ?). Tyrion sait qu’il est dangereux et il doit bien y avoir moyen de lui trouver un remplaçant à son poste (il était indispensable pour Robert le dépensier fou, mais avec oncle Picsou  Tywin aux commandes l’argent ne devrait plus être un problème.

    Pour fraude, détournement de fonds ou trahison. Franchement il suffit de pas grand-chose. Procès à huis clos, suivi d’une pendaison et c’est fini. Il a bien envoyé Pycelle au cachot sans motif officiel.
    Au final il ne demande pas de loyauté totale ou indéfectible. Il sait que Varys et Littlefinger ne sont pas fiables, d’ailleurs Varys le trahit à Cersei lors du cas Joffrey. Juste que Pycelle avait le mauvais mélange d’être pas très utile, et d’avoir une loyauté déplacée. Et puis, à quoi bon faire un test si c’est pour ne pas appliquer ses résultats?

    Il espérait conserver Pycelle, la cible c’était surement Varys vu qu’il lui en a parlé sans lui offrir quoi que ce soit contrairement à Baelish.

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par RichardIII.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.
    #155933
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Concernant Littlefinger, il est vrai qu’un chef d’accusation pouvait facilement se trouver. Néanmoins cette exécution, Tyrion aurait dû la « vendre » aux Lannister et surtout à Tywin. Après tout, Petyr les a bien aidés contre Eddard et, auparavant, à contribué à l’endettement de la couronne au profit de Castral Roc.

    Varys en tant que cible principale ? Ça a du sens. Tyrion le sait dangereux et sait que l’araignée a déjà un dossier sur lui. Par contre, Varys est des trois celui qui est le moins remplaçable. On n’improvise pas un réseau d’espionnage en peu de temps et le temps c’est ce qui manque le plus à Tyrion et à son camp face aux menaces des autres rois.

    Par contre

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.
    #157537
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 896

    (profitons des vacances pour rattraper le retard pris à la relecture)

    Sans cette relecture et ce partage, j’aurai jamais vu les limites du plan et des actions de Tyrion qui nous apparaissent a priori fabuleuses. Je rejoins les avis expliquant que Tyrion n’est pas si fort que ça au jeu des trônes, et pense plus à sa personne et son ego qu’aux intérêts du trône et de sa famille.

    En vrac :

    En tant que lecteurs, on avait peu apprécié Thorne. Mais là, on sait que la menace est réelle (même si la preuve a pourri, bien joué les gens) et ça fait mal au coeur de voir que le pouvoir se fout des vrais problèmes Thorne proteste mais Tyrion a fait le minimum pour dire qu’il a aidé

    Du coup c’est là que Thorne a récupéré Slynt dans les cachots et l’emmène à la garde de nuit. Les deux protagonistes partent vers un autre arc de l’histoire. J’avais pas fait le lien la première fois.

    – Il confirme ce que le lecteur avait appris pendant l’enquête d’Eddard Stark : c’est l’écuyer de Jon Arryn qui a utilisé les larmes de Lys contre son maître.

    C’est ce que pense Pycelle, de son point de vue et des informations en sa possession, la déduction semble bonne. Pourtant on apprendra que c’est Lysa l’assassin et que l’écuyer n’est qu’un leurre de Littlefinger (si je me souviens bien).

    Maintenant que Pycelle est démasqué, et qu’il est démontré que toutes ses trahisons ont été au profit de la maison Lannister, n’y avait-t-il pas mieux à faire avec lui que l’humilier et l’enfermer ? Tyrion montrera avec Lancel qu’il peut utiliser d’autres voies que la violence, et il aurait peut-être été plus profitable pour lui de chercher à retourner le Grand Mestre également.

    Lancel est de son sang, et Tyrion devait savoir qu’il pouvait retourner son cousin qu’il connait en sa faveur. Peut être qu’avec Pycelle il a pu être moins tenté de s’en servir, ou comme il n’aime pas le grand mestre il a préféré l’humilier par pur ego et sentiment de supériorité.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par R.Graymarch.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #192984
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 307

    S’il faut compter sur la décomposition à l’air libre des cadavres ambulants pour s’en débarrasser, la Garde de Nuit a peu de chances devant elle.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois par R.Graymarch.
    #192987
    Aurore
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    Ce qui me conduit à supposer que l’éloignement des cadavres par rapport à la source de ce qui les anime, et qui se trouve au nord du Mur présentement, favorise leur « extinction ». La décomposition est sans doute accélérée par les températures plus chaudes.

    #192989
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 307

    Impossible de savoir si la main continuait de s’agiter à Port-Réal, mais je suppose que si la main était devenue inaminée, elle aurait perdu en intérêt.

    #192990
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Impossible de savoir si la main continuait de s’agiter à Port-Réal

    Je pense que justement la main n’est plus qu’un bout de barbaque en décomposition, ce qui achève de ridiculiser Alliser Thorne.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #192991
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1037

    Impossible de savoir si la main continuait de s’agiter à Port-Réal

    Je pense que justement la main n’est plus qu’un bout de barbaque en décomposition, ce qui achève de ridiculiser Alliser Thorne.

    Si elle s’était agitée, elle aurait été convaincante ! Donc …

    Ce qui me conduit à supposer que l’éloignement des cadavres par rapport à la source de ce qui les anime, et qui se trouve au nord du Mur présentement, favorise leur « extinction ». La décomposition est sans doute accélérée par les températures plus chaudes.

    C.Q.F.D., Aurore !

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #192994
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Si elle s’était agitée, elle aurait été convaincante !

    J’ai relu les passages concernant la main de spectre dans ACOK :

    Une horrible chose livide dont les doigts noirs persistaient, comme doués de vie, à gigoter dans le vinaigre. ACOK 07, Jon I

    Les doigts s’agitent au Mur – sans qu’il soit précisé, si comme les corps entiers, ils ne se raniment qu’à la nuit tombée.

    Mais déjà Bronn qui rapporte, dans Tyrion IV, les propos de l’intendant qui a reçu ser Alliser Thorne, ne parle pas d’une main animée (parce qu’il fait jour ? ou que la main ne gigote déjà plus ?) Ce qui atténuerait la responsabilité de Tyrion, Thorne n’ayant déjà plus, arrivé à Port-Réal, de preuve tangible à produire.

    L’intendant prétend qu’il [Thorne] apporte dans un bocal une espèce de main pourrie.

    Et lorsque dans ACOK 26, Thorne comparaît, enfin, devant la Cour, il ne produit même pas le bocal car le processus de décomposition est parvenu à son terme :

    Littlefinger frétilla. « Et où se trouve cette charmante pièce à conviction ? »
    Ser Alliser fronça les sourcils d’un air embarrassé. « Elle… s’est entièrement décomposée pendant que j’attendais en vain, malgré mes réclamations. Il n’en reste rien que les os. »

    Comme Thorne n’est pas la moitié d’une andouille, nous pouvons supposer qu’un squelette ne peut pas être ranimé, il faut de la chair. Sinon, Thorne aurait montré le bocal.

    Dans AFFC 27, Samwell III, le vieux mestre Aemon précise d’ailleurs :

    Je n’aurais pas dû quitter le Mur. Lord Snow a pu ne pas l’avoir compris, mais moi, j’aurais dû le voir. Le feu consume, mais le froid préserve. Le Mur…

    Non seulement le Mur mais aussi sans doute l’au-delà du Mur comme l’a fort bien noté Aurore.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois par Ysilla.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #193011
    Pandémie
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2827

    La main bougeait mais pour bouger, il lui faut des muscles et tendons, qui ont pourri. La mission de Thorne repose essentiellement là-dessus, ça n’a aucun sens si elle ne bouge plus. Malheureusement l’attente… Et GrrM, pare que si tout le monde était lucide, on aurait pas d’histoire

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