ACOK 45 – Tyrion X

  • Ce sujet contient 8 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par darkdoudou, le il y a 2 années et 7 mois.
9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Auteur
    Messages
  • #159482
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1829

    ACOK 45 – Tyrion X
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 44, Jon V ACOK 46, Catelyn VI

    Le contrôle de Tommen

    Lancel tient la parole donnée à Tyrion et trahit Cersei. Celle-ci veut exfiltrer Tommen de Port Real. Par crainte des émeutes et de Tyrion. Peut-être aussi de Stannis.

    Tyrion prend aussitôt des mesures contre sa sœur. Pour faire exactement la même chose mais en gardant Tommen sous son contrôle. Il reconnaît, pour une fois, que Cersei a eu une bonne idée. Il s’interroge brièvement sur le fait que Varys n’ait rien su ou rien dit mais ne s’en prend qu’à elle.

    Suite à cela, leurs relations vont encore se dégrader. Est-ce une si bonne idée ? D’autant que cette initiative augmente le nombre de personnes au courant. Figure notamment au programme l’expulsion d’une garnison qui propagera peut-être des rumeurs. Sans compter le fait que Lord Gyles Rosby lui en voudra peut-être et risque éventuellement de le montrer plus tard. Tommen sera également pris dans une embuscade.

    On constate également que, sagement peut-être, Tyrion n’a pas une entière confiance en Bronn et que celui-ci présume beaucoup, demandant le contenu de la lettre et se montrant moqueur envers Tommen, suggérant des divertissements de bébé et le proposant comme roi manipulable. Par contre, son mépris pour les actuels membres de la Garde Blanche n’est sûrement pas une simple fanfaronnade.

    Une visite à Shae

    Tyrion profite du couvre-feu pour se rendre sans escorte au bordel de Chataya avant, par bravade, de se rendre directement chez Shae. Il éprouve un doute sur l’existence des espions de Cersei. Sont-ils aussi réels que les hommes de Robert poursuivant Viserys et Daenerys ?

    Là, on constate aussi une dégradation de leurs relations. Tyrion voudrait que Shae soit amoureuse de lui. Il était pourtant lucide au début de leur relation et lui avait demandé de jouer la comédie. Shae est prête à jouer ce jeu mais elle veut la richesse, les loisirs (un chanteur) mais également une position sociale. Elle demande, peut-être sans y croire, à ce que Tyrion la reconnaisse ouvertement. Étant donné le précédent de Tysha, c’est impossible pour Tyrion. De plus, il veut tout : une pute à sa disposition et qui l’aime. Et qui la ferme quand il n’a pas envie de parler

    « Les pias-pias, il en avait sa claque »

    Il suggère donc, pour la protéger, de l’amener à la Cour mais comme souillon. Il pense que Shae va accepter, simplement pour rester avec lui. Elle n’est pas d’accord, se moque de lui pour sa soumission à son père. Il réagit mal et la frappe. Il reconnaît avoir mal agi mais met sur le même plan moquerie et soufflet.

    Il raconte ensuite l’histoire de Tysha. On ne saura pas ce qu’en pense Shae. Que Tyrion ne la protégera pas contre les siens ? Shae finit par accepter mais cela ne suffit pas vraiment à Tryion qui semble déçu

    « Là ce bornerait, cette nuit, sa capacité de consentement »

    Qu’espérait-il ? Qu’elle soit enthousiaste à l’idée de servir comme fille de cuisine ? Finalement, Varys proposera une meilleure solution : que Shae devienne la soubrette de Lollys Castelfoyer. On apprend au passage l’existence d’un passage secret dans les appartements de la Main. Qui sait, cette information servira peut-être plus tard.

    On constate également l’absence de scrupules de Shae qui suggère à Tyrion de tuer sa sœur.

    Tyrion est également imprudent vis à vis de Symon Langue d’argent, le chanteur : il aurait peut-être dû combiner des promesses aux menaces.

    Les informations de Varys

    Ils sont en effet interrompus par Varys qui vient apprendre à Tyrion la mort de Cortnay Penrose.

    Tyrion quitte Shae et se préoccupe de la placer au Donjon rouge avant de demander des précisions. Des priorités …

    On constate ici l’intérêt de glaner des informations. Savoir que la soubrette de Lollys lui vole ses bijoux n’a a priori aucune valeur. Sauf lorsque cela devient utile. C’est alors bon à savoir.

    Varys pense qu’il y a quelque chose de louche dans la mort de Penrose. Dans le style magie noire. Tyrion, plus terre à terre n’y croit pas. De toutes façons, ce qui l’intéresse ce sont les conséquences : Accalmie est tombé et Stannis va pouvoir marcher sur Port Réal alors que la guerre avec les Stark n’est pas terminée.

    Pour tenter de le convaincre, Varys raconte l’histoire de sa castration. Un sorcier l’a fait pour convoquer des ombres. Vraie ou pas ? Peut-être du vrai et du faux. Il n’a aucune raison de mentir sur le côté magie noire. Par contre, sur les circonstances, oui.

    Peut-être une bonne nouvelle : Lord Tarly a fait exécuter des Florent, signe qu’il y a des désaccords dans les anciennes troupes de Renly. Les Florent, parents de la reine, ayant plus de chances de se tourner vers Stannis, cela signifie sans doute que l’expérimenté et puissant Lord Tarly ne le fera pas. En tous cas, certaines de ses troupes et de celles de Lord Rowan se dirigent vers le nord.

    La dernière tirade est très représentative de Tyrion. D’une part il se voit comme le seul apte à sauver la ville. Il est vrai que la chaîne qu’il fait construire va jouer un rôle majeur et qu’il s’implique vraiment dans la défense de la ville. Cependant, Port Réal comprend aussi des troupes et les chefs ne peuvent pas être tous incompétents. D’autre part, malgré tous ses efforts, il se voit comme particulièrement détesté par les habitants. Il exagère un peu en disant « le seul qu’ils haïssent » mais, comme on l’a vu précédemment, il est celui sur lequel la responsabilité de la situation est particulièrement rejetée. En partie pour des éléments que l’on peut considérer comme objectifs, comme cela avait été expliqué précédemment : la situation n’était pas aussi dégradée auparavant, quand il n’était pas là, en partie, comme il le note, parce qu’il est un nain. Cette situation le rend amer.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 8 mois par Yfos. Raison: mise en forme
    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 8 mois par R.Graymarch.
    #159487
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9924

    Un chapitre fort intéressant et je crois que ma relecture est plus cruelle envers Tyrion que ma primo-lecture où on le soutient ce pôv chéri incompris

     

    “Lord Gyles will take him to Rosby, and conceal him there in the guise of a page. They plan to darken his hair and tell everyone that he is the son of a hedge knight.”

    Ah mais c’est le plan pour Alayne Stone en fait :p

    Tyrion vanne au sujet de sa soeur mais lui-même par rapport à Varys, c’est pas trop ça

    “Is it the mob she fears? Or me?”

    “Both,” said Lancel.

    “Ah.” Tyrion had known nothing of this ploy. Had Varys’s little birds failed him for once? Even spiders must nod, he supposed . . . or was the eunuch playing a deeper and more subtle game than he knew?

    Devine, Tyrion… mais la réponse peut te faire du mal

    Quand il prie, Tyrion s’adresse au Guerrier pour Jaime, et à l’Étranger pour Tyrion (avec la même bougie… sans doute un signe d’union)

    J’avoue, je n’ai pas tout compris à la variante tyrionesque du plan de Cersei pour évincer Tommen de la capitale (avec une fausse lettre bien tordue). Ça parait être un bénéfice mince comparé aux risques et au coût d’énerver sa soeur (à croire que c’est ça qui le motive surtout). Moi aussi, je trouve que Tyrion a raison de ne pas faire confiance à Bronn sur le coup. Et on nous dit que Tyrion aime son neveu (je parle de Tommen)

    Quand Tyrion se déplace en ville, il devient un peu parano mais on peut le comprendre… vu qu’il se sait haï.

    Gros malaise pour moi pour toute la partie avec Shae. Ca commence avec Symon (qui n’est pas bien malin à trop parler, faut dire. Comme Tyrion il y a peu, cela dit). Ensuite toute la relation avec Shae est quand même bien pourrie (rien de nouveau) : Tyrion veut à la fois la protéger et la posséder, Shae insiste pour en tirer le max possible. On nous apprend que Shae est observatrice, elle sait reconnaître Varys déguisé

    “Lord Varys has come to see you,” Shae announced.

    The begging brother blinked at her, astonished. Tyrion laughed. “To be sure. How is it you knew him when I did not?”

    She shrugged. “It’s still him. Only dressed different.”

    “A different look, a different smell, a different way of walking,” said Tyrion. “Most men would be deceived.”

    “And most women, maybe. But not whores. A whore learns to see the man, not his garb, or she turns up dead in an alley.”

    A la nouvelle de la chute d’Accalmie, Tyrion balance son verre. Je vous mets des éléments pour un crackpot Val d’Arryn si vous avez la motivation 😀

    She raised a hand to shield herself from the shards as the wine ran down the stones in long fingers, black in the moonlight.

    J’ai noté aussi que Shae insiste deux fois sur le fait qu’elle n’est pas une lady

    In petto, Tyrion est assez honnête avec lui-même mais ce n’est que passager

    My love for you shames me enough.

    Ensuite, ce sont les négociations (assez longues) entre Tyrion et Shae pour le déménagement de la dernière. Tyrion nous rappelle le tabou de tuer quelqu’un de son sang. Il tente aussi de se contenir quand Shae utilise ses charmes pour le faire céder

    “Because of the queen? I’m not afraid of her either.”

    “I am.”

    “Then kill her and be done with it. It’s not as if there was any love between you.”

    Tyrion sighed. “She’s my sister. The man who kills his own blood is cursed forever in the sight of gods and men. Moreover, whatever you and I may think of Cersei, my father and brother hold her dear. I can scheme with any man in the Seven Kingdoms, but the gods have not equipped me to face Jaime with swords in hand.”

    “The Young Wolf and Lord Stannis have swords and they don’t scare you.”

    How little you know, sweetling. “Against them I have all the power of House Lannister. Against Jaime or my father, I have no more than a twisted back and a pair of stunted legs.”

    “You have me.” Shae kissed him, her arms sliding around his neck as she pressed her body to his.

    The kiss aroused him, as her kisses always did, but this time Tyrion gently disentangled himself. “Not now. Sweetling, I have . . . well, call it the seed of a plan. I think I might be able to bring you into the castle kitchens.”

    Shae’s face went still. “The kitchens?”

    Je sais qu’elle veut tirer le max de la situation mais Shae est tout de même très énervante à exiger toujours plus. Et elle va trop loin. Tyrion la gifle, et s’en veut (pensant se rapprocher de Cersei. Lui qui est déjà parano, c’est savoureux)

    He slapped her. Not hard, but hard enough. “Damn you,” he said. “Damn you. Never mock me. Not you.

    For a moment Shae did not speak. The only sound was the cricket, chirping, chirping. “Beg pardon, m’lord,” she said at last, in a heavy wooden voice. “I never meant to be impudent.”

    And I never meant to strike you. Gods be good, am I turning into Cersei? “That was ill done,” he said.

    J’ai noté aussi qu’après tout le laïus sur Tysha, Shae reste imperturbable, et « illisible »

    Shae’s eyes had grown large but he could not read what lay behind them. “My hands won’t be soft if I clean ovens and scrape plates all day. Will you still want them touching you when they’re all red and raw and cracked from hot water and lye soap?”

    Du coup, Tyrion se sent bien embêté

    Why did I tell her about Tysha, gods help me? he asked himself, suddenly afraid. There were some secrets that should never be spoken, some shames a man should take to his grave. What did he want from her, forgiveness? The way she had looked at him, what did that mean? Did she hate the thought of scouring pots that much, or was it his confession? How could I tell her that and still think she would love me? part of him said, and another part mocked, saying, Fool of a dwarf, it is only the gold and jewels the whore loves.

    Heureusement Varys est là pour prodiguer de bons conseils

    The truth will never do, so she must lie . . . and lie, and lie.

    Attends Varys, je pensais qu’un bon mensonge, c’était trois quarts de vérité ?? Ca a changé ? Ou tu dis ce qui t’arrange ?

    Varys amène le job de camériste de Lollys. Objectivement c’est un meilleur poste que dans les cuisines pour.. quasiment tout le monde (sauf Lollys mais qui s’en soucie ? :/ )

    “My friend, you would not force me to reveal all my little secrets, would you?”

    “Henceforth think of them as our little secrets, Varys.” Tyrion glanced up at the eunuch in his smelly mummer’s garb. “Assuming you are on my side . . .”

    Bonne question, Tyrion. On enchaîne sur la magie puis Varys raconte son histoire tellement touchante (snif)

    I begged, I stole, and I sold what parts of my body still remained to me. Soon I was as good a thief as any in Myr, and when I was older I learned that often the contents of a man’s letters are more valuable than the contents of his purse

    Hmm, il a vendu quoi ?? :/

    Sur la fin, Tyrion dit quand même croire aux dragons à défaut de croire en la magie

    “I believe in steel swords, gold coins, and men’s wits,” said Tyrion. “And I believe there once were dragons. I’ve seen their skulls, after all.”

    “Let us hope that is the worst thing you ever see, my lord.”

    “On that we agree.” Tyrion smiled.

    A la fin, Tyrion se monte le bourrichon comme s’il était l’ultime rempart que le peuple de la ville doit bien attendre vu qu’il n’y a personne d’autre. Un « A nous deux, Paris » mais en très dévoyé. Ca va, les chevilles, Tyrion ? Tu es plus intelligent que la moyenne mais t’aimes bien le rappeler

    He laughed again. “The dwarf, the evil counselor, the twisted little monkey demon. I’m all that stands between them and chaos.”

     

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #159497
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3518

    Merci Yfos pour cette analyse du chapitre de Tyrion.

    A la première lecture, je n’avais pas compris pourquoi Tyrion faisait placer Tommen sous la garde des hommes de ser Jacelyn. Lord Gyles est-il donc si incompétent ?

    En réalité, Tyrion veut placer Tommen, le frère de Joffrey, sous sa garde à lui. S’il arrivait malheur au roi, c’est lui qui contrôlerait l’héritier Baratheon Lannister.

    J’avais oublié que Tyrion est si bon cavalier. Sa selle adaptée à son handicap lui permet de chevaucher avec aisance. Il faut dire que l’amour lui donne des ailes. Car Tyrion est très certainement amoureux de Shae. Il le reconnait lui-même et se fustige de penser ainsi juste après. Shae est une putain. Et elle est probablement attirée par son argent et tout ce qu’il est capable de lui offrir. Tyrion est jaloux également. Ce Symon Langue d’argent ne lui plaît pas du tout. Et pas seulement parce qu’il pourrait révéler sa liaison avec Shae.

    Tyrion veut protéger Shae. Il lui propose de la rapatrier aux cuisines du Donjon rouge, une perspective qui n’enchante guère la belle. S’il avait un peu réfléchi, il aurait trouvé une autre astuce. Là c’est comme s’il proposait à la princesse de redevenir Cendrillon. Un conte de fée à l’envers.

    D’ailleurs Varys trouve rapidement une solution alternative susceptible de satisfaire les deux parties (Tyrion et Shae).

    J’ai noté que cest le chapitre des révélations. Tyrion raconte à Shae l’histoire de son « faux » mariage avec Tysha. Ce qui n’est pas forcément très malin. Cela signifie que Tyrion pourrait sacrifier Shae si sa famille l’exigeait. C’est peut-être dans ce sens qu’elle interprète l’anecdote. Meme si dans la réalité, Tyrion amoureux est capable de tout pour sauver Shae.

    Varys, quant à lui, confie à Tyrion l’expérience de sa castration. Cette confidence a pour but de convaincre Tyrion que la magie existe. Car c’est ainsi qu’il analyse la mort de ser Cortnay. Il ne croit pas au suicide. Il trouve cette mort bien pratique pour Stannis. Comme celle de Renly un peu plus tôt. Varys est dans le vrai pour la magie noire. Je ne sais pas si ses petits oiseaux sont de fins observateurs ou si c’est lui qui a compris ce qui c’était tramé à Accalmie.

    La fin du chapitre nous rappelle que Tyrion est imbu de sa personne. Et qu’il compense ainsi un complexe d’infériorité. Un autre de ses chapitres s’était conclu de la même manière. Il disait en substance : à moi la fille, à moi la ville.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #159502
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6011

    Ah mais c’est le plan pour Alayne Stone en fait :p

    Et tant d’autres avant ou après ^^

    Les oisillons de Varys s’étaient-ils montrés déficients, pour une fois ? Il devait bien leur arriver de somnoler, comme à un chacun… – mais n’était-ce pas plutôt l’eunuque qui jouait un jeu plus subtil et serré que subodoré ?

    Une nouvelle défaillance qui ne cesse de me surprendre.

    Le peu d’estime que je pouvais éprouver pour Lancel disparaît dans ce chapitre. Quel bouffon, décidément !

    Quand il prie, Tyrion s’adresse au Guerrier pour Jaime, et à l’Étranger pour Tyrion (avec la même bougie… sans doute un signe d’union)

    Il utilise une seconde chandelle pour lui-même.

    Je crois que c’est l’une des première fois où on retrouve cette caractérisation très intéressante de la société ouestrienne (surtout des adorateurs des sept) : la divinité se présentant sous sept aspects différents, chacun se reconnaît plus dans telle ou telle facette. Jaime, évidemment, correspond au Guerrier, et il imagine Cersei en Jouvencelle.

    Tyrion offre une chandelle à l’Etranger, qui représente la mort … est-ce pour qu’il l’épargne ? Ou bien parce que c’est la figure à laquelle lui-même s’identifie ? trop différent, trop marginal dans son propre milieu pour se sentir autrement que comme un étranger, partout et en tout temps.

    Avertis Prédeaux de ne tenir aucun compte de ce que contient la lettre et d’emmener ses hommes vers le nord.

    Intéressant de voir que Tyrion se méfie des écrits (depuis la trahison de Pycelle ? ou à cause de Varys ? ^^) et préfère détourner l’attention de ses ennemis avec de faux ordres écrits et de vrais ordres oraux. Bonne stratégie, un excès de prudence ne peut faire de mal à ce stade.

    Il reconnaît, pour une fois, que Cersei a eu une bonne idée.

    Comme Gray, en primo-lecture, ça passe nickel … A la relecture, on peut se rendre compte de l’orgueil de Tyrion : Cersei a eu d’autres bonnes idées, récemment, mais entre l’antipathie qu’on éprouve pour elle parce que c’est la méchante et le mépris qu’on éprouve pour elle à travers Tyrion, on s’en rend à peine compte.

    Qui a renforcé le Guet ? Cersei. Qui a contacté les alchimistes et commandé du feu grégeois ? Cersei.
    Oh, certes, elle commet par ailleurs bourde sur bourde, se laisse manipuler par tout le monde, n’a pas les idées claires en matière politique … mais venant de Tyrion, la critique est un peu sévère.

    Ça se retournera contre lui dans asos, lorsque Tywin dressera un bref bilan peu reluisant de ses actions comme Main … et comme Tywin est aussi un méchant, on aura le réflexe de Tyrion de le trouver injuste. ^^

    J’avoue, je n’ai pas tout compris à la variante tyrionesque du plan de Cersei pour évincer Tommen de la capitale (avec une fausse lettre bien tordue). Ça parait être un bénéfice mince comparé aux risques et au coût d’énerver sa soeur (à croire que c’est ça qui le motive surtout). Moi aussi, je trouve que Tyrion a raison de ne pas faire confiance à Bronn sur le coup. Et on nous dit que Tyrion aime son neveu (je parle de Tommen)

    Le jeu des trônes se joue parfois dans des détails puérils. Comme dit Liloo75, Tyrion souhaite que rien ne lui échappe, il doit tout contrôler, parce qu’il s’imagine être le seul capable. Donc, mieux vaut que l’héritier du Trône soit sous son contrôle plutôt que sous celui de « cette incompétente de Cersei » et de sa clique … Il n’a pas complètement tort : on verra comme Boros Blount se révèle un piètre protecteur, et lord Rosby se montre la docilité incarnée. Mais les hommes de Jacelyn Prédeaux seront-ils de meilleurs protecteurs ? seront-ils fiables ? Tyrion soupçonnait Prédeaux d’être un homme de Varys ; il n’a pas d’autre choix (Bronn serait pire), mais la confiance qu’il place en lord Jacelyn et en ses manteaux d’or est peut-être déplacée. D’autant que comme dit Yfos : ça va fatalement tendre les relations avec Cersei. Celle-ci a été obligée de se séparer de sa fille, et même si c’était raisonnable et justifié (selon Tyrion), elle l’a vécu comme un double déchirement (la sécurité de son enfant lui échappe et elle revit à travers sa fille le traumatisme de la « femme vendue » pour une alliance politique). Maintenant, Tyrion s’en prend à son fils et montre une nouvelle fois à Cersei que ses tentatives pour le protéger sont vaines … Évidemment qu’elle va finir par craquer.

    Dans asos, Jaime se rappelle des derniers mots échangés avec Rhaegar Targaryen, qui lui dit (en gros) « Tu ne m’accompagnes pas à la bataille. Je te laisse auprès d’Aerys, car il croit qu’en t’ayant près de lui, Tywin ne le trahira pas. Je ne veux pas le priver de cette ultime béquille. »
    Or justement, c’est ce que Tyrion est en train de faire : priver Cersei de ses béquilles, lui faire réaliser à quel point la sécurité de ses enfants est compromise et que le précautions qu’elle prend ne lui offre que l’illusion de la sécurité.

    Si Cersei me fait filer, cette nuit, son sbire doit s’être déguisé en rat. « Au diable ces enfoirés ! » grommela-t-il. Il en avait par-dessus la tète, de faire gaffe.

    Tyrion a de la chance sur ce coup. Les informateurs de Cersei (Varys ?) finiront par dénoncer Alayaya … Mais pas Shae ! Un coup de chance qu’il ne l’ait pas suivi dans ce chapitre, vu comment Tyrion a grillé sa planque.

    Le rhapsode releva les yeux. « Symon Langue-d’argent, messire. Musicien, chanteur, conteur…
    – … et maître sot, termina Tyrion. Comment m’as-tu appelé, quand je suis entré ? […] Plus malin, tu aurais affecté ne pas me reconnaître. Non que j’en eusse été dupe, mais tu aurais au moins dû tenter ta chance. Que vais-je faire de toi, maintenant ? Tu es au courant, pour ma chère Shae, tu sais où elle habite, tu sais que je viens la voir, la nuit, seul.

    Ou comment se faire un ami ! ^^ Par la suite, on trouvera Symon bien antipathique … mais qui a porté le premier coup ? Tyrion a peur pour son secret (et il est pourri de jalousie) mais était-il bien nécessaire de traiter directement le chanteur comme un ennemi ?

    Et effectivement, Tyrion est particulièrement odieux dans ce chapitre avec Shae. C’est douloureux à lire, car il l’utilise vraiment comme une chose, sans tenir compte de sa personnalité véritable ou de ses envies. Alors ok, c’est la base de leur relation « prostituée-client » … Mais Tyrion s’accroche tellement à l’espoir d’être désiré, aimé. Il sait pourtant qui est Shae, il sait quelles sont leurs relations et ce qu’elle en attend. Elle est observatrice et maligne, mais elle n’a malheureusement aucune notion en jeu des trônes (proposer à Tyrion le mariage ou de tuer Cersei, ce sont des projets parfaitement fous). Et comme je comprends qu’elle préfère l’opulence de son manoir tout exposé qu’il soit, à la vie de fille de cuisine ! ^^’ Elle expose très bien d’ailleurs ses craintes : une fois que cette vie l’aura abimé, Tyrion aura-t-il encore du désir pour elle ? (Dès lors, il pourra l’abandonner … et que deviendra-t-elle ?)
    Autant on pouvait apprécier quand Tyrion « corrigeait » son neveu, autant quand il frappe son amante … Il n’y a rien à corriger, il est juste en position de force, il le sait et en abuse pour la faire taire, parce qu’il ne supporte pas d’être moqué. Tyrion est un personnage gris, bien avant de tuer Tywin. :/

    La conclusion de cet échange est infiniment triste : Elle baissa les yeux. « Je suis votre servante, m’sire. »
    C’est effectivement tout ce qu’elle est … et rien de plus.

    Peut-être devrait-il consulter un mestre ou prendre quelque drogue contre la douleur…, mais, depuis que Pycelle avait révélé sa véritable nature, Tyrion Lannister se défiait des mestres comme de la peste. Les dieux seuls savaient avec qui complotait cette engeance-là, quels ingrédients elle mêlait aux potions qu’elle vous administrait.

    Ah ! Je ne me souvenais pas que Tyrion se mettait à se défier des mestres, lui-aussi, comme Barbrey Dustin. ^^ Ca pourrait être intéressant pour la suite, lorsqu’il sera auprès de Daenerys. #moutons-gris

    On constate ici l’intérêt de glaner des informations. Savoir que la soubrette de Lollys lui vole ses bijoux n’a a priori aucune valeur. Sauf lorsque cela devient utile. C’est alors bon à savoir.

    A savoir, ou à inventer ? ^^

    Varys, quant à lui, confie à Tyrion l’expérience de sa castration. Cette confidence a pour but de convaincre Tyrion que la magie existe.

    Bon, personnellement, j’ai des doutes ^^ Ça tombe quand même tellement bien. « Regardez, je vous suis fidèle, je ne peux être fidèle qu’à vous, puisqu’en face, ils utilisent la magie et justement, j’ai une super histoire pour justifier que j’ai horreur de la magie ! » Nous voilà tous bien rassuré, Varys ne peut pas travailler pour Stannis … Il est donc bien du côté Lannister ! ^^

    Hmm, il a vendu quoi ?? :/

    son c…                      … coude ?

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #159504
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9924

    Il utilise une seconde chandelle pour lui-même.

    Je pensais qu’il utilisait le même feu (mais 2 chandelles) pour lui et Jaime (ce qui aurait été un joli symbole), mais on dirait surtout qu’il utilise une bougie existante pour celle de Jaime, et ensuite on ne sait pas

    At the Warrior’s altar, he used one candle to light another. Watch over my brother, you bloody bastard, he’s one of yours. He lit a second candle to the Stranger, for himself.

    Tyrion offre une chandelle à l’Etranger, qui représente la mort … est-ce pour qu’il l’épargne ? Ou bien parce que c’est la figure à laquelle lui-même s’identifie ? trop différent, trop marginal dans son propre milieu pour se sentir autrement que comme un étranger, partout et en tout temps.

    Perso je sens plutôt la superstition (même si Tyrion n’est pas le plus sujet à ça), genre « coucou, je t’aime bien, donc reste loin stp »

    Ou comment se faire un ami ! ^^ Par la suite, on trouvera Symon bien antipathique … mais qui a porté le premier coup ? Tyrion a peur pour son secret (et il est pourri de jalousie) mais était-il bien nécessaire de traiter directement le chanteur comme un ennemi ?

    ça me fait un peu chier de défendre Tyrion qui est odieux mais pour le coup, c’est Symon qui dit tout haut « My lord Hand » alors qu’il devrait savoir que c’est un endroit où Tyrion ne veut pas qu’on connaisse (et qu’à la base que Shae fasse venir des gens, c’est pas le deal car ça évente le secret… comme jouer à la roulette russe en ajoutant des balles). Et comme Tyrion est bien hautain (et sans doute surpris 1/de sa présence 2/ que le mec l’appelle lord Hand), il répond très sèchement. Tout ça pour dire que si Symon avait été plus malin, il aurait pu s’épargner ça (quant au fait que Shae s’ennuie et fasse venir un barde… well, c’est un autre sujet. C’est « un peu » la faute de Tyrion qui aurait pu prévoir ça. Shae n’est pas une poupée, elle vit. Mais Tyrion ne la considère pas comme ça)

    Et effectivement, Tyrion est particulièrement odieux dans ce chapitre avec Shae. C’est douloureux à lire, car il l’utilise vraiment comme une chose, sans tenir compte de sa personnalité véritable ou de ses envies.

    Les positions ne sont pas égales et Tyrion a clairement l’avantage social donc il est le plus à blâmer. Néanmoins Shae a l’air de mal vivre sa « baisse de statut » même si c’est pour sa sécurité (elle n’a pas l’air d’avoir conscience de ce qui se passera si Stannis prend la ville et qu’elle n’est pas au donjon rouge). Du coup, elle pousse sa logique très très loin.

    A savoir, ou à inventer ? ^^

    J’y avais pas pensé mais c’est fort possible. Quel fripon, ce Varys si inoffensif car eunuque^^ Avec une solution qui arrange tout le monde, quel hasard

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #159508
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6011

    ça me fait un peu chier de défendre Tyrion qui est odieux mais pour le coup, c’est Symon qui dit tout haut « My lord Hand » alors qu’il devrait savoir que c’est un endroit où Tyrion ne veut pas qu’on connaisse (et qu’à la base que Shae fasse venir des gens, c’est pas le deal car ça évente le secret… comme jouer à la roulette russe en ajoutant des balles). Et comme Tyrion est bien hautain (et sans doute surpris 1/de sa présence 2/ que le mec l’appelle lord Hand), il répond très sèchement. Tout ça pour dire que si Symon avait été plus malin, il aurait pu s’épargner ça (quant au fait que Shae s’ennuie et fasse venir un barde… well, c’est un autre sujet. C’est « un peu » la faute de Tyrion qui aurait pu prévoir ça. Shae n’est pas une poupée, elle vit. Mais Tyrion ne la considère pas comme ça)

    Je ne vois pas trop comment ou pourquoi Symon devrait savoir que Tyrion ne veut pas qu’on le reconnaisse, justement. Il ignore tout du background de Tyrion et même de Shae, a priori. On lui a demandé de chanter dans un manoir huppé, il est venu, a chanté la sérénade à une demoiselle esseulée (on ne sait pas trop s’ils se sont beaucoup vu ou pas, ni ce que Shae lui a raconté, puisque Tyrion a justement la bonne idée de ne pas vérifier !) … Là dessus, débarque la Main du Roi, en visiteur inopinée, mais impossible à ne pas reconnaître (comme le dit Tyrion). Symon ne sait pas que Tyrion veut et doit absolument cacher ses visites. Et sous le coup de la surprise, il le salue comme il se doit, espérant sans doute se distinguer et se placer auprès d’une personne d’influence. Bref, pour moi, Tyrion se fait inutilement un ennemi de plus.

    Ca me fait d’ailleurs repenser à Marillion, qui aurait lui-aussi mieux fait de se taire. Tyrion n’a décidément pas de chance avec les chanteurs … Ou peut-être que ce sont eux qui n’ont pas de chance avec lui ?  ^^

    * * *

    En passant, je l’avais pas dit, mais l’alliance avec Dorne qui a été beaucoup critiqué (et le sera plus encore dans asos ^^) apporte quand même un bénéfice restreint aux Lannister dans ce chapitre : les seigneurs des Marches (vassaux de Stannis dans l’ensemble) ont un couteau dans le dos et vont devoir laissé certaines troupes en arrière pour protéger leurs places fortes, au cas où. Pas énorme, mais toujours ça de moins.

    Pour le reste, on a des petits infos, concernant les Tyrell. Rien de bien neuf, rien qui permette vraiment à ce stade de deviner le retournement de situation de la bataille de la Néra.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #159515
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3518

    Varys, quant à lui, confie à Tyrion l’expérience de sa castration. Cette confidence a pour but de convaincre Tyrion que la magie existe.

    Bon, personnellement, j’ai des doutes ^^ Ça tombe quand même tellement bien. « Regardez, je vous suis fidèle, je ne peux être fidèle qu’à vous, puisqu’en face, ils utilisent la magie et justement, j’ai une super histoire pour justifier que j’ai horreur de la magie ! » Nous voilà tous bien rassuré, Varys ne peut pas travailler pour Stannis … Il est donc bien du côté Lannister ! ^^

    J’ai tendance à oublier que Varys roule pour son propre compte. Et à croire (presque) tout ce qu’il raconte. C’est un bon comédien, assurément.

    Qu’il veuille se mettre dans les bonnes grâces de la Main du Roi, c’est légitime. Je ne sais pas s’il faut croire à l’intégralité de son histoire de castration. Elle a quelque chose de magique, et le lecteur a envie d’y croire.

    En tout état de cause, Varys aidera Tyrion à fuir Port-Réal lorsqu’il se retrouvera condamné pour le meurtre de son père. Mais cette exfiltration le sert sans doute aussi.

    Varys a ses propres objectifs. Qu’il partage avec le marchand de fromage, entre autres…

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #159585
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1829

    . Yfos wrote: Il reconnaît, pour une fois, que Cersei a eu une bonne idée. Comme Gray, en primo-lecture, ça passe nickel … A la relecture, on peut se rendre compte de l’orgueil de Tyrion : Cersei a eu d’autres bonnes idées, récemment, mais entre l’antipathie qu’on éprouve pour elle parce que c’est la méchante et le mépris qu’on éprouve pour elle à travers Tyrion, on s’en rend à peine compte.

    En effet, Cersei a eu d’autres bonne idées mais Tyrion ne l’avait jamais reconnu jusque là.

    Liloo75 wrote: Varys, quant à lui, confie à Tyrion l’expérience de sa castration. Cette confidence a pour but de convaincre Tyrion que la magie existe. Bon, personnellement, j’ai des doutes ^^ Ça tombe quand même tellement bien. « Regardez, je vous suis fidèle, je ne peux être fidèle qu’à vous, puisqu’en face, ils utilisent la magie et justement, j’ai une super histoire pour justifier que j’ai horreur de la magie ! » Nous voilà tous bien rassuré, Varys ne peut pas travailler pour Stannis … Il est donc bien du côté Lannister ! ^^ J’ai tendance à oublier que Varys roule pour son propre compte. Et à croire (presque) tout ce qu’il raconte. C’est un bon comédien, assurément. Qu’il veuille se mettre dans les bonnes grâces de la Main du Roi, c’est légitime. Je ne sais pas s’il faut croire à l’intégralité de son histoire de castration. Elle a quelque chose de magique, et le lecteur a envie d’y croire.

    Étant donné que Tyrion refuse de croire à la magie, je ne vois pas pourquoi Varys inventerait le fait d’avoir été castré dans le cadre d’une pratique de magie noire. Par contre, tout le reste (le pauvre gamin vendu à ce mage par son patron et qui, par la suite, parti de rien, en est arrivé à sa situation), je n’y crois pas vraiment.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Yfos.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 8 mois par Yfos.
    #160773
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
    • Posts : 733

    Merci pour vos analyses avec lesquelles je suis plutôt d’accord, notamment sur l’aveuglement de Tyrion vis-à-vis de Varys, son entêtement concernant Cersei, sa détestable attitude envers Shae et surtout ses chevilles gonflées.

    Ce qui m’a surtout marqué c’est le chapitre des croyances. Le premier passage n’est pas présent dans la vf (???), Tyrion éclaire Bronn sur ce qu’il croit :

    « I’m certain of nothing but winter and battle, » he said. « 

    Et comme relevé plus haut, Tyrion ne fait pas confiance à Bronn (avec raison) pour garder Tommen.

    Avec Shae, les discussions sur la croyance ont leur importance :

    « À treize ans, j’ai épousé la fille d’un métayer. Je la croyais telle, en tout cas. Aveuglé par l’amour qu’elle m’inspirait, je pensais qu’elle éprouvait le même, mais mon père m’embourba le nez dans la vérité. Ma femme était une putain louée par Jaime pour me dépuceler. » Et j’ai gobé tout ça, niais que j’étais.

    Tyrion se demande si Shae croit sa promesse grandiloquente :

    — Plus que jamais, promit-il. Quand je les regarderai, c’est ta bravoure qu’elles me rappelleront. »
    L’en croyait-elle ? Il n’aurait su dire.

    Avec Varys, la croyance et la confiance sont aussi des sujets importants :

    — Veuillez les considérer dorénavant comme nos petits secrets, Varys. » Il leva les yeux vers l’eunuque affublé en cabotin puant. « Si tant est que vous soyez vraiment de mon bord…
    — En pouvez-vous douter ?
    — Eh bien, non, je vous fais implicitement confiance. »

    Ensuite Varys, avant de commencer son histoire lamentable, s’enquiert des croyances de Tyrion

    « Les vieux pouvoirs, messire, vous y croyez ?
    — Vous voulez dire la magie ? riposta Tyrion d’un ton agacé. Les sortilèges au sang, maléfices, évocations d’ombres et tout ce saint-frusquin ? » Il renifla.

    Après l’histoire, Varys ne peut que constater que Tyrion ne le croit pas

    « Quelle histoire abominable. Je suis navré. »
    L’eunuque soupira. « Vous êtes navré, mais vous ne me croyez pas.

    Eridan remet en cause ce que dit Varys et je comprends ses arguments. Ceci dit, le passage suivanti rend son histoire très crédible pour moi même si certains détails sont peut-être faux :

    Non, messire, non, pas besoin de vous en excuser. J’étais sous l’effet de la drogue et je souffrais, et cela se passait voilà une éternité et dans des contrées lointaines au-delà de la mer. Cette voix, j’ai dû la rêver. Des arguments que je me suis moi-même opposés des milliers de fois.

    Enfin, Tyrion donne une nouvelle version de ses croyances :

    — Je crois aux épées d’acier, aux pièces d’or et à l’intelligence humaine, dit Tyrion. Et je crois qu’il exista des dragons, jadis. J’ai contemplé leurs crânes, après tout

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.