ACOK 67 – Theon VI

  • Ce sujet contient 16 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par RichardIII, le il y a 2 années et 3 mois.
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    Armin
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    ACOK 67 – Theon VI
    Au fil des pages – liste des sujets

    ACOK 66, Sansa VIII ACOK 68 – Tyrion XV

    1 – Fin de règne à Winterfell

    Nous avions laissé le “Prince de Winterfell”  dans une situation difficile, et c’est un bel euphémisme.

    S’étant attiré l’inimité des habitants de Winterfell et de tout le Nord en prenant la maison ancestrale des Stark et en tuant les héritiers du Roi Robb, Theon se retrouve pris au piège alors que des forces menées par Ser Rodrick menacent d’attaquer le château.

    Malgré le fait que sa sœur lui ait offert une porte de sortie en proposant de l’emmener avec elle à Motte-la-Forêt, Theon s’en détourne et remet son sort entre les mains crasseuses de Schlingue qui promet de lui ramener des hommes en échange de Palla, la fille de Farlen.

    Dans l’attente de son sauveur, Theon angoisse, dort mal, et rejette le conseil de Mestre Luwin, lui conseillant de rendre le château aux forces nordiennes afin d’épargner sa vie et celle de ses Fer-nés.

    J’ai trouvé le dévouement objectif de Mestre Luwin envers le maître de Winterfell assez honorable, bien qu’on puisse supposer qu’il voit également dans une reddition fer-née la meilleure des solutions pour les habitants et les forces de Ser Rodrick, évitant des pertes dans la bataille.

    Theon refuse cette option et ne laisse pas le temps à Luwin d’en formuler une autre…dommage.

    Dans la cour du château, Theon rassemble ses troupes et fait le point sur ceux assez courageux (ou inconscients) pour l’accompagner dans la défense suicidaire de Winterfell. 17 répondent à son vibrant appel, les 10 d’Asha restant en retrait.

    On retrouve dans la décision de se battre jusqu’à la mort, un choix d’orgueil de Theon, similaire à celui de ne pas suivre Asha. Il veut être reconnu pour sa valeur de Fer-né, et de la même manière qu’il n’a pas voulu fuir sa prise de guerre aidé par sa grande sœur, il refuse de se rendre, préférant une fin digne de chansons.

     

    2 – Dernières occasions manquées

    Les forces de Ser Rodrick arrivent et demandent à parlementer avec Theon qui se rend seul à la rencontre du gouverneur de Winterfell.

    Devant l’évidente supériorité des forces du Nord, Rodrick Cassel demande la reddition des fer-nés, ce à quoi Theon répond par… la menace de pendre l’unique fille de Ser Rodrick, Beth, restée à Winterfell.

    Menace honteuse, déshonorante et sur laquelle Theon lui-même ne se fait aucune illusion quant à ses conséquences. Quelque horreur qu’il puisse accomplir ou menacer d’accomplir, les troupes nordiennes attaqueront et reprendront Winterfell, L’écart des forces en nombres est trop important.

    Décidément, tout cela est bien injuste pour le pauvre Theon. Et dire qu’il a chevauché au côté de Robb au Bois aux murmures, quelle injustice de mourir ici seul après avoir tant accompli.

    On a beau connaître les questionnements de Theon et ses problèmes d’identité, tiraillé entre Stark et Greyjoy, difficile d’être en empathie avec lui lorsqu’il rumine sur son mauvais traitement par le monde entier tant il a fait les pires choix possibles depuis qu’il a quitté Robb.

    Revenu au château et tirant flèche sur flèche en attendant l’inéluctable, Theon reçoit à nouveau la visite de Mestre Luwin qui vient lui proposer une ultime porte de sortie, prendre le noir et rejoindre la garde de nuit.

    Les pensées de Theon qui suivent cette proposition pourraient être drôles mais elles sont terriblement pathétiques. Il s’imagine immédiatement la gloire qu’il pourrait récolter en choisissant un tel destin, la flotte qu’il pourrait diriger à Fort-Levant, le titre de Lord Commandant lui tendant les bras, les sauvageonnes dans son lit…

    J’ignore s’il s’agit là d’un mécanisme d’auto persuasion lui permettant de se tirer de cette situation sans encombre pour son ego déjà fort mis à mal, mais cet engouement soudain pour la Garde au cœur de cette tragédie de Winterfell est assez déroutant.

    Malheureusement pour lui, Theon est interrompu par ses hommes lui annonçant des combats à l’extérieur du Château… des nordiens qui se battent contre d’autres nordiens, inconcevable!

    Des hommes du nord venus en renforts et amis ont attaqué férocement les forces de Ser Rodrick et les ont décimés…Sauvé!

     

    3 – Fin de tournage pour Theon

    Bien que alerté par un mauvais pressentiment, Theon ouvre les portes à ses sauveurs pour se retrouver face à face avec … Schlingue, ou plutôt Ramsay Bolton (Snow en réalité, mais ne le dites pas devant lui) comme il se présente lui-même.

    Je m’attarde un instant sur l’armure de Ramsay qui nous est décrite avec ses détails macabres, et dont j’avais oublié le côté cliché d’armure de méchant de fantasy.

    Theon a à peine le temps de comprendre qu’il a été lourdement dupé que Ramsay lui détruit la mâchoire d’un coup de poing maillé avant d’ordonner le massacre de tous ceux présents à Winterfell (sauf les Frey, tiens, tiens…) et l’incendie du château.

    Comme relevé dans le précédent chapitre d’Arya, il est probable qu’à ce stade du récit Roose Bolton se soit déjà mis en accord avec Tywin Lannister et Walder Frey pour trahir les Stark. La seule question que je me pose, c’est comment Ramsay en a-t-il été informé? Roose a t-il laissé des informations à son intention à Fort-Terreur au cas où il reviendrait ou ont-ils eu le temps d’échanger quelques corbeaux avant que Ramsay ne ramène des troupes à Winterfell?

    On ignore encore si Theon a survécu et même si on le retrouvera par la suite. Il s’agit bien là du dernier chapitre du personnage sous ce nom avant un long moment. Son enveloppe corporelle reviendra nous témoigner de sa douloureuse expérience dans A Dance With Dragons, sous les noms de Schlingue, puis Le Prince de Winterfell, Le Tourne-Casaque, un Fantôme à Winterfell, et enfin à nouveau Theon.

    Je me rappelle en primo-lecture avoir été davantage attristé du sort réservé à Winterfell et ses habitants qu’à celui de Theon. Au final, il s’agissait là d’un être vil, traître à la cause des Stark et qui avait été puni de son orgueil et de ses trahisons. La lecture des sévices subis par Schlingue par la suite me fera regretter ces pensées, rendant la relecture bien différente. Le chemin de Theon sera long pour redécouvrir son identité et définir son héritage, entre Seiche et Loup.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 3 mois par Armin. Raison: Mise en forme
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    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
    #164326
    Eridan
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    La question du degré de complicité des Bolton dans leur trahison respective sur la fin d’ACOK mériterait une conversation à part. Personnellement, je crois la question impossible à trancher pour l’heure, par manque d’indice textuel. Roose et Ramsay ont chacun des intérêts à faire ce qu’ils font, et on peut aussi bien imaginer deux trahisons non-concertées, mais qui se rejoignent heureusement par un concours de circonstances, qu’une trahison préparée … Pour moi, c’est plutôt la première option : à ce stade, le parti des Stark commence à se fragiliser et ils connaissent leurs premières trahisons, leurs vassaux et alliés les moins fiables commencent à les abandonner ou à comploter contre eux, mais il n’y a rien encore de concerté. A ce stade, Roose croit sûrement comme tout le monde son bâtard mort, ce n’est donc logiquement pas à lui qu’il aura envoyé des instructions. Si ce n’est à lui, à qui alors ? En qui Roose pourrait avoir suffisamment confiance pour envoyer un ordre comme « si vous en avez l’occasion, trahissez les Stark » ? A l’inverse, Ramsay a bel et bien un motif personnel pour trahir les Stark, qu’il sait en position de faiblesse dans le Nord depuis la perte de Winterfell. L’occasion de tuer Rodrick Cassel est trop belle. (A ce propos, à la relecture du chapitre, sa mort ne fait pour moi pas beaucoup plus de doute que celle de Syrio Forel, malgré l’espoir entretenu par certains lecteurs.)

    L’ordre de sauver les Frey n’a rien d’un indice de connivence entre Frey et Bolton : les Frey sont bel et bien (enfants Stark et Reed mis à part) les seules personnes de valeur dans le château. Quel que soit le parti choisi par les Bolton à la fin, Stark ou Lannister, les Walder sont des otages utiles (Roose le rappelle à tout le monde dans le chapitre des Noces Pourpres ou celui qui le précède). Et Ramsay a beau être une bête sauvage, il n’est ni stupide, ni ignorant : il a passé plusieurs semaines à Winterfell, il sait que les gamins ont de la valeur. D’où son ordre.

    (En passant, à la relecture, j’ai particulièrement savouré la remarque de Lorren le Noir : « les sauvages, ça croit toutes sortes de conneries. » … Venant d’un Fer-né, c’est excellent d’ironie.)

    #164335
    R.Graymarch
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    Impossible de savoir ce que j’ai ressenti en primo-lecture mais c’est clairement un chapitre qui laisse un goût amer puis un mélange de tristesse et de fureur quand on voit toutes ces personnes de Winterfell mourir (Luwin, Rodrik). « On » en veut beaucoup à Theon (et en effet, bien plus tard, rendez vous en 2025^^), on trouvera qu’il « paye » beaucoup pour ses crimes.

    Narrativement, on arrive à la fin d’un cycle. Depuis le début du tome, l’auteur nous présente les mises en garde que Theon refuse de voir. En faisant ainsi, il s’enfonce dans un engrenage qui se dirige vers le pire. vulnerant omnes ultima necat

    Allez, on y va. Ah ben, quelle entrée, ça commence mal (ou bien)

    Maester Luwin came to him when the first scouts were seen outside the walls. “My lord prince,” he said, “you must yield.”

    Pour moi, clairement, Luwin est la voix de la raison. J’admets qu’il a intérêt à ce que Theon se rende mais même en dehors de ça, c’est quand même le plus raisonnable (ce qui va mal avec l’ego et la prétention de Theon)

    Interlude point bingo

    Theon stared at the platter of oakcakes, honey, and blood sausage they’d brought him to break his fast.

    Theon écoute Luwin mais se pose des questions, auxquelles Luwin répond (avec pas mal d’arguments)

    The small grey man was unafraid. “My order serves.”

    “Yes, but whom?”

    “The realm,” Maester Luwin said, “and Winterfell. Theon, once I taught you sums and letters, history and warcraft. And might have taught you more, had you wished to learn. I will not claim to bear you any great love, no, but I cannot hate you either. Even if I did, so long as you hold Winterfell I am bound by oath to give you counsel. So now I counsel you to yield.

    Ensuite, Theon est toujours très énervant dans ses réactions et pensées (il me crispe, c’est affreux^^). Il convoque une réunion clairsemée et fait un flop… Il peut remercier Wex qui le suit en premier (à se demander pourquoi Wex est si fidèle d’ailleurs… Il n’est pas idiot et sait que c’est voué à l’échec, sauf miracle). Ensuite, il y a un « petit » engouement mais on n’arrive même pas à twenty good men

    Theon tente de faire culpabiliser ceux qui partent, mais en vain

    Urzen was among those who did not move, and Stygg, and every man of the ten that Asha had brought from Deepwood Motte. “Go, then,” Theon told them. “Run to my sister. She’ll give you all a warm welcome, I have no doubt.”

    Stygg had the grace at least to look ashamed. The rest moved off without a word.

    Le pire, c’est que certains qui sont restés auprès de lui ne font pas ça pour gagner mais pour mourir au combat. Theon a d’autres ambitions mais cela semble compliqué à atteindre. Ici, Black Lorren

    “Aye. I’ll take my axe and stand on that drawbridge, and let them come try me. One at a time, two, three, it makes no matter. None will pass the moat while I still draw breath.”

    He means to die, thought Theon. It’s not victory he wants, it’s an end worthy of a song. “We’ll use the noose.”

    “As you say,” Lorren replied, contempt in his eyes.

    Le château est encerclé mais on engage des négociations. Rodrik a l’épithète peu amène

    Cley Cerwyn appeared before the gates carrying a peace banner on a tall staff, to announce that Ser Rodrik Cassel wished to parley with Theon Turncloak.

    Theon s’y rend mais ne fait pas trop le fier. Il tente quand même un énorme coup de bluff mais personne n’y croit vraiment. Le retour à la dure réalité via la réplique de Cerwyn (15 ans) pique un peu

    “Robb will never look on Winterfell again,” Theon promised. “He will break himself on Moat Cailin, as every southron army has done for ten thousand years. We hold the north now, ser.”

    “You hold three castles,” replied Ser Rodrik, “and this one I mean to take back, Turncloak.”

    Theon ignored that. “Here are my terms. You have until evenfall to disperse. Those who swear fealty to Balon Greyjoy as their king and to myself as Prince of Winterfell will be confirmed in their rights and properties and suffer no harm. Those who defy us will be destroyed.”

    Young Cerwyn was incredulous. “Are you mad, Greyjoy?”

    Theon abat sa carte avec un chantage odieux (un cran de plus dans l’engrenage). Il n’en mène pas large quand même en revenant au château

    They will attack, he thought gloomily, staring at the flames. Ser Rodrik loves his daughter, but he is still castellan, and most of all a knight. Had it been Theon with a noose around his neck and Lord Balon commanding the army without, the warhorns would already have sounded the attack, he had no doubt. He should thank the gods that Ser Rodrik was not ironborn. The men of the green lands were made of softer stuff, though he was not certain they would prove soft enough.

    On retrouve ensuite Theon qui va chouiner que quand même la vie est trozinjuste avec lui alors qu’il aurait pu être plus méchant que ça.

    He had been frightened that night, but not like this. It was one thing to go into battle surrounded by friends, and another to perish alone and despised. Mercy, he thought miserably.

    Le temps passe mais l’issue reste certaine.

    As the sun moved, the shadow of the tower moved as well, gradually lengthening, a black arm reaching out for Theon Greyjoy. By the time the sun touched the wall, he was in its grasp. If I hang the girl, the northmen will attack at once, he thought as he loosed a shaft. If I do not hang her, they will know my threats are empty. He knocked another arrow to his bow. There is no way out, none.

    Luwin lui propose une sortie et Theon l’envisage. En effet, comme dit plus haut, il se voit le winner absolu. Sacré Theon, va… Mais t’as peut-être besoin de ça pour te persuader d’accepter.

    A brother of the Night’s Watch. It meant no crown, no sons, no wife . . . but it meant life, and life with honor. Ned Stark’s own brother had chosen the Watch, and Jon Snow as well.

    I have black garb aplenty, once I tear the krakens off. Even my horse is black. I could rise high in the Watch—chief of rangers, likely even Lord Commander. Let Asha keep the bloody islands, they’re as dreary as she is. If I served at Eastwatch, I could command my own ship, and there’s fine hunting beyond the Wall. As for women, what wildling woman wouldn’t want a prince in her bed? A slow smile crept across his face. A black cloak can’t be turned. I’d be as good as any man . . .

    “PRINCE THEON!” The sudden shout shattered his daydream. Kromm was loping across the ward. “The northmen—”

    He felt a sudden sick sense of dread. “Is it the attack?”

    Maester Luwin clutched his arm. “There’s still time. Raise a peace banner—”

    L’attaque ruine le joli plan de Luwin (ah, si seulement…). Finalement, un miracle sort Theon de l’engrenage où il s’est mis. Mais ce n’est pas salvateur pour autant.
    Après la victoire, on voit que Theon a l’esprit moins épais que certains Fer-nés. Ah ces étrangers toujours un peu barbares

    The crows came in the blue dusk, with the evening stars. “The Dothraki believe the stars are spirits of the valiant dead,” Theon said. Maester Luwin had told him that, a long time ago.

    “Dothraki?”

    “The horselords across the narrow sea.”

    “Oh. Them.” Black Lorren frowned through his beard. “Savages believe all manner of foolish things.”

    Le sauveur est donc Ramsay. Pourtant il était en sous-nombre ! Mais ce dernier donne son secret et c’est sans doute quelque chose à garder en mémoire

    “Ser Rodrik had you five-to-one.”

    Aye, but he thought us friends. A common mistake. When the old fool gave me his hand, I took half his arm instead. Then I let him see my face.”

    Theon commence à avoir des doutes sur le sauveur. Il parait bien arrogant, limite hors de contrôle

    here was a tone in his voice Theon did not like, no more than he liked the insolent way the Dreadfort men were looking at him.

    Et en effet, le génie est sorti de la bouteille. Theon est blessé par Ramsay tandis que ce dernier s’empare de Winterfell et fait tout brûler et tout buter (quel gâchis)

    Save me the Freys,” the Bastard was shouting as the flames roared upward, “and burn the rest. Burn it, burn it all.”

    Une fin qui fout le cafard. Theon, t’as tout fait foirer, y compris pour toi-même ! T’as pas fini de payer pour tout ça. Quel gâchis.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #164336
    Orion
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    On a beau connaître les questionnements de Theon et ses problèmes d’identité, tiraillé entre Stark et Greyjoy, difficile d’être en empathie avec lui lorsqu’il rumine sur son mauvais traitement par le monde entier tant il a fait les pires choix possibles depuis qu’il a quitté Robb.

    En effet, pour ma part, même en connaissant son parcours passé et futur, j’ai tout autant de mal à l’apprécier durant ce chapitre qu’en première lecture.

    Les pensées de Theon qui suivent cette proposition pourraient être drôles mais elles sont terriblement pathétiques. Il s’imagine immédiatement la gloire qu’il pourrait récolter en choisissant un tel destin, la flotte qu’il pourrait diriger à Fort-Levant, le titre de Lord Commandant lui tendant les bras, les sauvageonnes dans son lit…

    Même si la Garde est composée en grande partie  d’anciens réprouvés et qu’elle est sensée être neutre sur les conflits qui animent le royaume, j’ai beaucoup de mal à croire qu’il y serait bien accueilli. On imagine bien les belles retrouvailles avec Jon et la bonne ambiance à Châteaunoir…

    La question du degré de complicité des Bolton dans leur trahison respective sur la fin d’ACOK mériterait une conversation à part. Personnellement, je crois la question impossible à trancher pour l’heure, par manque d’indice textuel. Roose et Ramsay ont chacun des intérêts à faire ce qu’ils font, et on peut aussi bien imaginer deux trahisons non-concertées, mais qui se rejoignent heureusement par un concours de circonstances, qu’une trahison préparée …

    Je me souviens plus si la réponse est donné plus tard, mais si l’action n’est pas concertée et que Roose n’a rien avoir la dedans, comment expliquer que Ramsay puisse disposer d’autant d’hommes de Fort-Terreur (a priori 600)? J’admets qu’il puisse en convaincre un certain nombre mais là ça me semble beaucoup. D’autant plus pour aller massacrer tout Winterfell et brûler le château. Et je n’arrive pas comprendre quel serait la suite du plan de Ramsay sans la trahison de son père. Il se fait passer dans un premier temps pour celui qui a débarrassé le nord d’une partie des fer-nés mais quelqu’un finira forcement par parler que ce soit un survivant ou un des hommes de Fort-Terreur.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
    #164339
    Eridan
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    Je me souviens plus si la réponse est donné plus tard, mais si l’action n’est pas concertée et que Roose n’a rien avoir la dedans, comment expliquer que Ramsay puisse disposer d’autant d’hommes de Fort-Terreur (a priori 600)? J’admets qu’il puisse en convaincre un certain nombre mais là ça me semble beaucoup.

    Ramsay l’explique dans ce chapitre : il a entièrement dégarni Fort-Terreur et ramené les hommes de la garnison de son père, « ni des bleus, ni des bouseux » . (C’est une garnison importante, mais ça reste le genre de chiffre qu’on a l’habitude de croiser). Les gardes ont l’habitude d’obéir aux seigneurs et Ramsay est censé commander au nom de Bolton. Chacun sait par ailleurs ce qu’il attend s’il n’obéit pas aux ordres du Bâtard, d’où le fait que la garnison le suit dans cette trahison. Rien d’anormal : les hommes de Karstark abandonnent les Stark lorsque Rickard est arrêté, les hommes de Bolton le suivent dans sa trahison, etc.

    D’autant plus pour aller massacrer tout Winterfell et brûler le château. Et je n’arrive pas comprendre quel serait la suite du plan de Ramsay sans la trahison de son père. Il se fait passer dans un premier temps pour celui qui a débarrassé le nord d’une partie des fer-nés mais quelqu’un finira forcement par parler que ce soit un survivant ou un des hommes de Fort-Terreur.

    Ramsay n’a pas spécialement de plans, à mon avis. Il agit de manière impulsive. Il voit une occasion de se venger des Stark et de leur gouverneur du Nord : il la saisit … A-t-il déjà en tête qu’il pourra toujours trafiquer l’histoire par la suite ? C’est en tout cas ce que tente de faire les deux Bolton et leurs alliés par la suite.

    Les femmes et les enfants s’étaient cachés, mes neveux Walder et Walder se trouvaient du nombre. Winterfell n’étant plus que ruines, les survivants ont été ramenés à Fort-Terreur par ce fils qu’a votre lord Bolton.
    — Un fils ? Bolton ? » s’étonna Robb d’une voix tendue.
    Walder Rivers prit la parole. « Un bâtard, sauf erreur.
    – Pas Ramsay Snow ? Lord Roose en a-t-il un autre ? » Robb se rembrunit. « Non content d’être un monstre et un assassin, ce Ramsay a péri en pleutre. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit.
    – Je ne saurais me prononcer là-dessus. C’est si propice à la confusion, la guerre, au foisonnement des rapports trompeurs… Tout ce que je puis vous dire est que mes neveux affirment que c’est ce bâtard de Bolton qui a sauvé les femmes de Winterfell, ainsi que les tout petits. Et qu’à présent ils sont en sécurité à Fort-Terreur, tous les survivants.

    ASOS, Catelyn IV.

     * * * *

    Les prunelles pâles de Bolton croisèrent les siennes. « Les Fer-nés ont tout incendié, le château lui-même comme la ville d’hiver. Certains de vos gens ont été emmenés à Fort-Terreur par mon fils, Ramsay.
    – Votre bâtard était accusé de crimes abominables, lui rappela-t-elle vertement. De meurtre, de viol, et de pire encore.
    – Oui, convint-il. Il a un sang vicié, c’est incontestable. Mais il est un rude combattant, aussi astucieux qu’intrépide. Après que les Fer-nés eurent abattu ser Rodrik puis, presque aussitôt, Leobald Tallhart, c’est à Ramsay qu’incomba la conduite de la bataille, et il l’assuma. Il jure de ne pas rengainer son épée tant qu’il restera un seul Greyjoy dans le Nord. Peut-être un service aussi éminent serait-il susceptible de racheter, dans une modeste mesure, tout ce que son sang de bâtard a pu le conduire à perpétrer de forfaits. » Il haussa les épaules. « Ou point. C’est à Sa Majesté qu’il appartiendra, une fois la guerre achevée, de peser et de juger.

    ASOS, Catelyn VI.

     * * * *

    « Que sait lord Stannis de ce qui est arrivé à Winterfell ? »
    Davos se remémora les histoires qu’ils avaient entendues. « Winterfell a été prise par Theon Greyjoy, qui était naguère le pupille de lord Stark. Il a fait mettre à mort les deux jeunes fils de Stark et a exposé leurs têtes au-dessus des remparts du château.
    Lorsque les Nordiens sont arrivés pour le chasser, il a passé tout le
    château au fil de l’épée, jusqu’au dernier enfant, avant d’être lui-même
    occis par le bâtard de lord Bolton.
    — Non pas occis, corrigea Glover. Capturé et ramené à Fort- Terreur. Le Bâtard l’a écorché. »
    Lord Wyman hocha la tête. « L’histoire que vous contez est celle que nous avons tous entendue, farcie de mensonges comme un gâteau l’est de raisins secs. C’est le Bâtard de Bolton qui a passé Winterfell au fil de l’épée… Ramsay Snow, comme il s’appelait alors, avant que l’enfant roi ne le fasse Bolton. Snow ne les a point tous tués. Il a épargné les femmes, les a ligotées ensemble et les a fait marcher jusqu’à Fort-Terreur pour ses jeux.[…] Ramsay s’est acquis les terres du sire de Corbois en épousant de force sa veuve, puis en enfermant celle-ci dans une tour et en l’y oubliant. On raconte qu’en dernière extrémité, elle s’est dévoré les doigts… et la notion qu’ont les Lannister de la justice royale consiste à récompenser son assassin par la jeune fille de Ned Stark. […] Ils ne s’attendent point à ce que le Nord croie leurs mensonges, mais ils jugent que nous devons feindre de les croire ou mourir. Roose Bolton ment sur son rôle lors des Noces Pourpres, et son bâtard ment sur la chute de Winterfell. Et pourtant, tant qu’ils détenaient Wylis, je n’avais d’autre choix que de gober tous ces excréments et d’en louer la saveur.

    ADWD, Davos IV.

    Grâce au témoignage de Wex, Manderly et Glover savent ce qu’il en est réellement, mais même ainsi, ils ne peuvent rien faire. (La « parole » d’un Fer-né muet contre celle de Ramsay …)

    Personnellement, je pense que l’attaque de Winterfell a été décidée par Ramsay seule, sans concertation avec son père. (le prudent Roose aurait-il vraiment dégarni sa propre place forte pour massacrer des Nordiens à Winterfell ? Et vue l’importance de Winterfell, Roose aurait-il vraiment donné des ordres pour le bruler, alors qu’il finit par s’y installer dans ADWD ?)
    Par contre, une fois que Roose a été informé des tenants et des aboutissants de la bataille …  il a du se sentir conforté dans l’idée qu’il était temps de trahir les Stark, avant que ceux-ci ne reviennent dans le Nord.

    #164341
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
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    “Are you friend or foe?” Black Lorren bellowed…

    “Would a foe bring such fine gifts?”

    “”How many men did you lose?” Theon asked Red Helm as he dismounted.

    “Twenty or thirty.” The torchlight glittered off the chipped enamel of his visor. His helm and gorget were wrought in the shape of a man’s face and shoulders, skinless and bloody, mouth open in a silent howl of anguish.

    “Ser Rodrik had you five-to-one.”

    “Aye, but he thought us friends. A common mistake. When the old fool gave me his hand, I took half his arm instead. Then I let him see my face.” The man put both hands to his helm and lifted it off his head, holding it in the crook of his arm.

    Ramsay cet énorme troll 😀

    Il y a un côté presque littlefingeresque, il peux pas s’empêcher de troller dans des situations tendues alors que ça pourrait lui porter préjudice. En plus il ne dit jamais ouvertement qu’il est l’allié de Theon. Mais bon, à ce stade il comprend qu’il peut lancer autant de red flags qu’il veut Theon ne les verra pas.

    Ramsay l’explique dans ce chapitre : il a entièrement dégarni Fort-Terreur et ramené les hommes de la garnison de son père, « ni des bleus, ni des bouseux » . (C’est une garnison importante, mais ça reste le genre de chiffre qu’on a l’habitude de croiser). Les gardes ont l’habitude d’obéir aux seigneurs et Ramsay est censé commander au nom de Bolton. Chacun sait par ailleurs ce qu’il attend s’il n’obéit pas aux ordres du Bâtard, d’où le fait que la garnison le suit dans cette trahison. Rien d’anormal : les hommes de Karstark abandonnent les Stark lorsque Rickard est arrêté, les hommes de Bolton le suivent dans sa trahison, etc.

    Reste que je trouve bizarre une garnison aussi énorme (600 quand Accalmie en a trois fois moins) et entièrement composée de cavaliers. Une garnison de 600 cavaliers est très bizarre. Il a pris de gros risques vu qu’il laisse ses terres sans défense en plein conflit contre les Manderly.  Je crois pas que ce soit une « garnison » plus que la mobilisation de forces Bolton restantes contre les Manderlys, réutilisés contre les Stark (et 600 cavaliers reste un chiffre énorme. Ramsay a plus de cavaliers que Roose n’en a entrainé avec lui dans le Sud).

    Et les hommes de Karstark ont abandonné Robb avant son arrestation.

    La question de savoir si et comment Roose et Ramsay étaient en contact est importante. Roose a clairement laissé à son bâtard les moyens de ses entreprises. Ma théorie personnelle est qu’il a laissé Ramsay en position de méfaire comme il lui plaisait, en sachant pertinemment qu’il pourrait se dédouaner si ça tournait mal.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch. Raison: Theon sans accent
    #164348
    Eridan
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    Le nombre de garnisaires est effectivement très important, de même que leur équipement et leur compétences. On peut l’expliquer de plusieurs manières : soit c’est un effet de la prudence de Roose qui veut que sa place forte puisse se défendre contre n’importe quelle attaque, soit c’est comme tu le suggères une force visant à déstabiliser le pays au moment opportun selon les ordres de Ramsay ; soit c’est Ramsay qui l’a renforcé au moment où il s’en est pris à la veuve Corbois en anticipant qu’il allait au devant de conflits avec les Stark et / ou ses voisins, soit ce sont les lieutenants de la garnison qui l’ont renforcé encore après le départ de Ramsay, de leur propre initiative ou sur ordre de Roose : entre Ramsay « tué » par Cassel et Roose au loin, Fort-Terreur pourrait apparaître comme faible, à un moment où les Fer-nés sont particulièrement hardis et où les autres Nordiens sont échauffés contre les Bolton. On pourrait même supposer que la garnison a pu se renforcer d’elle-même de bonne foi, en se préparant à répondre à la convocation de Rodrick Cassel pour libérer Winterfell … Et que Ramsay, lorsqu’il revient, leur dise qu’il a d’autres projets. ^^
    Le nombre de 600 est plus important que dans d’autres châteaux, c’est vrai mais il ne me paraît pas non-plus délirant : Frey garde 400 hommes sous la mains, renforcés par les 400 Nordiens d’Helman Tallhart, ce qui amène la garnison des Jumeaux à 800 entre AGOT et ACOK.

    L’hypothèse que Roose ait laissé des hommes à Ramsay pour méfaire au début de la guerre est possible, mais discutable : Roose n’aime pas faire d’histoires inutiles (pas d’histoire = pas de souci avec les Stark), et il ne peut pas se douter au début de la guerre de la déroute que vont subir les Stark, surtout au moment où Ramsay décide de s’en prendre à la veuve Corbois. Certes, il aurait pu mettre en avant le fait que c’était son bâtard qui était responsable, mais c’est un sacré pari : Eddard ou Robb (en fonction du suzerain encore en vie et encore en poste à ce moment-là) aurait parfaitement pu décider de tenir pour responsable le père pour les actes du fils, le lord pour les actes du gouverneur. (Eddard tient bien Tywin pour responsable des actes de Clegane sans plus de preuves.) Ce pari-là, au tout début de la guerre où tout est encore possible, me semble particulièrement risqué pour un « prudent » comme Roose Bolton.

    #164355
    Céleste
    • Pas Trouillard
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    C’est clair que 600 ça fait beaucoup, je trouve que les troupes aux Jumeaux se justifient plus. Mais je n’y vois pas non plus un plan anticipé, ça révèle surtout que certains nordiens sont moins enthousiastes à se dépouiller pour cette guerre. On apprendra plus tard que Lady Dustin n’a envoyé que le strict minimum en troupe, à l’inverse les Ombles vont se dépouiller à l’excès pénalisant ainsi les moissons.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #164359
    Pandémie
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    L’hypothèse que Roose ait laissé des hommes à Ramsay pour méfaire au début de la guerre est possible, mais discutable : Roose n’aime pas faire d’histoires inutiles (pas d’histoire = pas de souci avec les Stark), et il ne peut pas se douter au début de la guerre de la déroute que vont subir les Stark, surtout au moment où Ramsay décide de s’en prendre à la veuve Corbois. Certes, il aurait pu mettre en avant le fait que c’était son bâtard qui était responsable, mais c’est un sacré pari : Eddard ou Robb (en fonction du suzerain encore en vie et encore en poste à ce moment-là) aurait parfaitement pu décider de tenir pour responsable le père pour les actes du fils, le lord pour les actes du gouverneur. (Eddard tient bien Tywin pour responsable des actes de Clegane sans plus de preuves.) Ce pari-là, au tout début de la guerre où tout est encore possible, me semble particulièrement risqué pour un « prudent » comme Roose Bolton.

    Les guerres font immanquablement bouger les choses et donnent des opportunités. Roose n’aime pas faire des histoires mais il y participe  quand même toujours, un peu en retrait. Sans compter qu’il semble peu soucieux de l’avenir, cf ses propos « après moi le déluge » dans ADWD. Et Roose fait cependant très certainement exprès de prendre des risques inconsidérés et de placer certains lords en mauvaise posture face à Tywin.

    il a donc pu investir un peu dans ce but (et au pire, le prix des chevaux et la viande de cheval, c’est pas un si mauvais investissement en temps de guerre et d’hiver).

    Le plus probable est qu’il ait dit à Ramsay de saisir les opportunités qui allaient se créer, et comme c’est Ramsay, ça a tout de suite été brutal et radical.

    Pour le reste, je pense qu’il y a une grosse part d’astuce et de chance, y a trop de trucs imprévisibles. Et un petit peu de GrrM pour huiler les rouages de la plausibilité.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
    #164438
    RichardIII
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    L’hypothèse que Roose ait laissé des hommes à Ramsay pour méfaire au début de la guerre est possible, mais discutable : Roose n’aime pas faire d’histoires inutiles (pas d’histoire = pas de souci avec les Stark), et il ne peut pas se douter au début de la guerre de la déroute que vont subir les Stark, surtout au moment où Ramsay décide de s’en prendre à la veuve Corbois. Certes, il aurait pu mettre en avant le fait que c’était son bâtard qui était responsable, mais c’est un sacré pari : Eddard ou Robb (en fonction du suzerain encore en vie et encore en poste à ce moment-là) aurait parfaitement pu décider de tenir pour responsable le père pour les actes du fils, le lord pour les actes du gouverneur. (Eddard tient bien Tywin pour responsable des actes de Clegane sans plus de preuves.) Ce pari-là, au tout début de la guerre où tout est encore possible, me semble particulièrement risqué pour un « prudent » comme Roose Bolton.

    S’il ne voulait pas d’histoires, il n’aurait pas nommé Ramsay gouverneur. Je pense que quand Ramsay parle de « garnison » c’est un abus de langage. On sait dès Bran II ACOK qu’il recrute des hommes et il entre en conflit dès Bran IV.
    Je pense que c’est surtout tous les cavaliers qu’il a pu grappiller dans le fief de son père. Une garnison de 600 cavaliers n’a aucun sens. D’ailleurs sans être totalement implausible je trouve GRRM très généreux avec les Bolton en leur donnant autant de cavaliers. Normalement les types pouvant monter et se battre à cheval sont la première chose qu’on emmène avec son ost.

    Tout comme GRRM a été très généreux sur les réactions de Rodrik Cassel. Le type pense avoir tué le gouverneur de Fort-Terreur à coup de flèches il y a quelques semaines mais il pense tranquillement qu’il n’y a aucun problème de loyauté avec la force Bolton qui vient d’arriver sans prévenir.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
    #164462
    darkdoudou
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    Merci Armin pour l’analyse du chapitre ! Au chapitre précédent de Theon j’ai mis un dessin du capitaine Haddock entouré d’un ange et d’un démon conseillers, j’aurais pu en faire autant ici. Theon repousse toutes les dernières chances de sortie honorables qui lui sont offertes, le problème est qu’il cherche surtout à survivre et qu’il n’a pas abandonné ses rêves de grandeur.

    Et quand il se décide enfin pour la Garde de nuit, pif paf pouf la cavalerie arrive…

    Quel est le degré de complicité entre Roose et son bâtard ? Je le trouve important, même si bien sûr Roose est prêt à tout nier. Les indices dans le texte sont le nombre élevé de cavaliers présents, et aussi l’anneau de commandement seigneurial que Ramsay se vante avoir prêté à Schlingue.

    Ensuite, y a-t-il communication entre père et fils ? Au chapitre précédent je me posais la question, maintenant je suis plutôt enclin à penser que non : les écrits peuvent être interceptés et laissent des traces, et surtout l’anneau unique suffit pour lever ďes troupes.

    Tout comme GRRM a été très généreux sur les réactions de Rodrik Cassel. Le type pense avoir tué le gouverneur de Fort-Terreur à coup de flèches il y a quelques semaines mais il pense tranquillement qu’il n’y a aucun problème de loyauté avec la force Bolton qui vient d’arriver sans prévenir.

    +1, c’est le bonus littlefingérien

    #164569
    Liloo75
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    Merci Armin pour cette présentation du chapitre de Theon.

    Je crois que celui qui est le plus lucide au sujet de Theon, c’est ser Rodrik :

    « Theon s’est toujours démesuré sa petite personne, je crains. »

    « – Mais bonté divine ! Comment peux-tu agir ainsi, Theon ? Tu sais que je dois attaquer, que j’ai juré… »

    Cela résume bien le caractère de Theon et explique comment il se retrouve dans cette situation inextricable.

    Pour répondre à ta question au sujet de l’attitude de Theon lorsqu’il s’imagine intégrer la Garde de Nuit et y briller, je pense que tu as raison. Theon tente de se persuader que c’est une issue honorable, et se voit déjà lord Commandant. Sait-il que le lord Commandant est élu par ses pairs ? Et qu’avec son caractère buté et sa haute image de lui-même, il ne risque pas de remporter l’adhésion !

    D’ailleurs, au début du chapitre, nous apprenons que Urzen refuse de le suivre. Quand on se rappelle de quelle façon Theon l’avait malmené injustement dans un chapitre précédent (ACOK 51 – Theon IV), on comprend que Theon n’est pas doué pour gérer les hommes, et qu’il en subit les conséquences. Il ne sera jamais un bon chef.

    J’avais oublié dans quelles circonstances Ramsay arrivait à Winterfell. Un beau retournement de situation, en deux temps (Theon se croit sauvé, puis il découvre qu’il s’est fait avoir, et ce n’est que le début…).

    J’ai bien aimé la description physique de Ramsay Snow. On croirait voir son père (lord Bolton) tel que le dépeint Arya (ACOK 48 – Arya IX) lorsqu’il arrive à Harrenhal : manteau rose, yeux pâles, anormalement pâles. C’est bien le bâtard de Roose Bolton.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par Liloo75. Raison: Références

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #164575
    Armin
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    Je suis d’accord avec toi au sujet de la Garde de Nuit.

    Cherchant désespérément une issue, son cerveau élabore un scenario ultra-favorable de son intégration parmi les frères noirs afin de rendre cette issue attrayante pour l’égo de Theon.

    #164701
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
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    D’ailleurs, au début du chapitre, nous apprenons que Urzen refuse de le suivre. Quand on se rappelle de quelle façon Theon l’avait malmené injustement dans un chapitre précédent (ACOK 51 – Theon IV), on comprend que Theon n’est pas doué pour gérer les hommes, et qu’il en subit les conséquences. Il ne sera jamais un bon chef.

    Je suis pas du tout d’accord^^. Au début de ce chapitre, Theon offre à ses hommes de partir avant l’arrivée de 2000 nordiens alors qu’ils sont 28. Les hommes d’Asha et Urzen l’abandonnent, mais 17 hommes restent (à savoir ceux qui sont avec Theon depuis le début).
    Le type propose un suicide-collectif-par-nordien masqué en glorieuse dernière confrontation… et l’immense majorité de ses hommes le soutient. A titre personnel j’était impressionné (certes l’intervention de Wex a aidé). Cela veut dire que Theon a un certain charisme et est pris sérieusement. Je ne pense pas qu’il réussirait forcément à la Garde de Nuit. Cependant entre l’érosion du commandement, le fait qu’il a un gabarit noble et une certaine compétence aux armes et intellectuellement, je trouve ça loin d’être impossible. Le principal obstacle pour moi serait surtout qu’il est le tueur de Stark preneur de Winterfell, et que la Garde est très influencée par le Nord.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
    #164724
    Sandor is alive
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    • Posts : 210

    Theon élu commandant de la garde ? Mais il n’aurait eu aucune chance par rapport à Janos Slynt voyons.

    Ici s’arrête sa pathétique période « Prince de Winterfell », même s’il n’est qu’au début de sa déchéance.

    Bizarrement, en primo lecture j’avais plus d’indulgence pour lui que maintenant (alors que je sais ce qui l’attend). Personnellement je ne parviens pas à le prendre en pitié. J’aurais pu lui pardonner s’il s’était contenté de tout faire de travers. Mais l’assassinat des enfants du meunier, ça je ne pourrai jamais lui pardonner.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
    #164727
    Worgen Stone
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    Je pense que c’est surtout tous les cavaliers qu’il a pu grappiller dans le fief de son père.

    Si j’en crois le Wiktionnaire, qui reprend d’ailleurs mot pour mot les définitions du Portail lexical, garnison peut signifier « Corps de troupes caserné dans une ville, un lieu ».  Je n’avais d’ailleurs pas compris qu’il avait dégarni Fort-Terreur.

    Est-ce qu’on sait où se trouve Roose Bolton lors de ces événements ?

    #164742
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 457

    Est-ce qu’on sait où se trouve Roose Bolton lors de ces événements ?

    Il est à Harrenhal depuis environ deux semaines. Vu qu’Harrenhal dispose d’une roukerie, ça permet des communications.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch. Raison: la réponse était en signature
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