AGOT 22 – Tyrion III

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  • Ce sujet contient 16 réponses, 12 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Emmalaure, le il y a 3 années et 11 mois.
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    Sans-Visage
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    AGOT 22 – Tyrion III
    Au fil des pages – liste des sujets

    AGOT 21, Eddard IV AGOT 23, Arya II

    C’est parti pour le troisième chapitre du Lutin de Castral Rock. Je ne vais pas faire d’analyses ou de théories poussées mais vais me borner à décrire ce que j’ai relevé et compris de ce chapitre.

    Une Garde de Nuit démunie et exsangue

    Duels

    Le lord commandant Mormont voudrait que Tyrion prenne le noir, car ils ont besoin d’homme malins, comme lui.

    « Vous êtes un malin, Tyrion. Nous aurions besoin d’hommes comme vous, sur le Mur. »

    A quoi Tyrion répond par une plaisanterie. Tout le monde rit, sauf ser Alliser Thorne. On assiste alors à un petit duel verbal, que Tyrion gagne haut la main et ser Alliser quitte la pièce :

    «avec autant de raideur que s’il avait eu une lame dans le fondement.<i> »</i>

    Comment ce maître d’arme sévère et trop sérieux aurait-il pu gagner face à Tyrion Lannister ? Mormont dit que Tyrion y a été un peu fort avec lui, mais celui-ci déclare :

    « Si un homme se barbouille une cible sur le torse, il doit s’attendre que, tôt ou tard, quelqu’un y décoche une flèche.<i> </i>»

    J’avoue que je ne porte pas ser Alliser Thorne dans mon cœur, bien au contraire. Voir quelqu’un, enfin, l’humilier comme lui humilie les recrues, cela fait bien plaisir. C’est excellent de voir Thorne se trouver face à plus forte partie.

    On apprend alors que ser Alliser se battait du côté des Targaryen, jadis, et que Tywin Lannister l’a menacé d’orner les remparts de Port-Réal avec sa tête, à moins qu’il ne prenne le noir. Il est alors aisé de comprendre que Thorne n’est pas au Mur par vocation, bien au contraire, il est là contraint et forcé. Une punition pour s’être battu dans le camp des perdants. Quoi d’étonnant à ce qu’il soit si désagréable ! Comme dit Tyrion, il n’est pas fait pour entraîner les recrues (il n’en a même pas la vocation), seulement c’est aussi un chevalier consacré, et le reste de la garde est composée, selon Mormont, de

    « palefreniers, de chapardeurs et de violeurs. <i>»</i>

    Celui-ci reconnaît que, comme ser Alliser l’a dit précédemment, Tyrion se moque ouvertement de la Garde de Nuit et de ce qu’elle représente. Tyrion réplique alors :

    « Nous avons tous besoin qu’on se fiche de nous, de ci de-là, lord Mormont, répliqua Tyrion avec un haussement d’épaules, ou nous ne tarderions guère à nous prendre trop au sérieux. »

    Puisque Tyrion a fait de son esprit une arme, il est normal qu’il l’exerce sur tout un chacun, même sur des institutions aussi vénérables que la Garde de Nuit. Le pauvre ser Alliser était donc une cible toute trouvée, lui qui est réfractaire à l’humour du nain.

    Alors que l’on ressert du vin à Tyrion, et que l’on remarque sa si grande soif « pour un si petit homme », comme le dit Bowen Marsch, mestre Aemon, que l’on n’avait pas encore entendu, a ces phrases très intéressantes.

    « Permettez, intervint mestre Aemon, depuis l’autre bout de la table, je pense, moi, que lord Tyrion est un homme d’une taille peu commune. »

    « Un géant, je pense, venu se mêler à nous, ici, au bout du monde. »

    Or, mestre Aemon, un vieillard d’une centaine d’année et ployant sous le poids de sa chaîne, est aveugle ! Sa cécité lui permet-elle de « voir«  ce que les autres ne voient pas, de discerner la vérité sous l’apparence ? Le nain de Castral Rock, un géant ? Tyrion serait donc, selon le mestre, un être extraordinaire, sans doute intérieurement noble (même s’il a ses défauts comme tout le monde), et pas seulement par la naissance. Cela me fait penser au premier chapitre de Jon Snow, quand Jon voit l’ombre de Tyrion :

    « Mais, au moment où il poussa la porte, la lumière en provenance de l’intérieur déginganda sa silhouette en travers de la cour et, quelques secondes, lui décerna une prestance véritablement royale. »

    Il se peut aussi que ce soit un indice de l’ascendance targaryenne de Tyrion, même si personnellement je ne sais trop quoi penser de cette théorie.

    En comprenant que mestre Aemon est sincère, Tyrion en perd sa répartie.

    « Pour une fois, Tyrion Lannister demeura pantois et dut se contenter d’un salut poli<i>. </i>»

    Je vois là un parallèle avec Thorne. On assiste à deux joutes verbales, mais dans le premier, Tyrion est à son avantage et il gagne haut la main. Dans le second, face à l’ancien, le respecté mestre Aemon qui n’a pas besoin d’élever la voix pour se faire entendre, on dirait que le nain si spirituel ne sait plus que dire. Mais il est évident que les deux hommes se respectent beaucoup.

    La supplique d’un vieil Ours

    Vient le moment pour Tyrion de prendre un digestif chez le lord Commandant. Lorsque celui-ci lui adjoint trois hommes du Mur pour l’escorter à son voyage de retour, le nain propose Jon Snow car

    « cette occasion de revoir ses frères le rendrait heureux. »

    Mormont refuse, arguant que Jon est trop jeune et qu’il vient à peine d’arriver à la Garde de Nuit, qu’il doit oublier ce qu’il a laissé derrière lui, comme toutes les recrues.

    Tyrion désire savoir quel service il peut rendre au lord Commandant et ce dernier lui demande, non, le supplie de parler à sa sœur, son frère et son père, tous très bien placés, du dénuement de la Garde de Nuit.

    « Vous l’avez constaté de vos propres yeux, messire. La Garde de Nuit se meurt. »

    Mormont apprend alors à Tyrion qu’il a envoyé Benjen Stark à la recherche de Waymar Royce, le jeune chef de la patrouille décimée lors du prologue. Un bleu. Mais voilà, le lord Commandant a voulu faire plaisir à son père, Yohn Royce, en le nommant à la tête de cette patrouille, sa toute première. Le résultat, on le connaît. Seulement, Benjen a lui aussi disparu.

    Mormont se sent vieux, et ne se fait pas d’illusion sur les hommes qu’il commande.

    « Trop vieux, trop las pour en porter le fardeau mais, si je m’en décharge, qui s’en chargera ? Alliser Thorne ? Bowen Marsch ? Il faudrait être aussi aveugle que mestre Aemon pour ne pas voir ce qu’ils valent. La Garde de Nuit est devenue une armée de vieillards exsangues et de petits vauriens. »

    Tyrion, presque ému, promet d’en faire référer au roi, ainsi qu’à son père et son frère, mais il sait très bien que ce sera en pure perte. Mormont continue sur sa lancée : l’hiver vient et, avec son approche, des signes inquiétants. Le lord Commandant semble en être convaincu : une nouvelle Longue Nuit sera bientôt là, et avec elle, les dieux savent quels ténèbres, quels dangers…

    Pauvre Mormont ! S’il savait qu’à la cour du roi, nul ne se préoccupe de ces ténèbres et de ces dangers !

    Nouvelle rencontre avec Jon Snow

    Après avoir quitté le Commandant, Tyrion se sent pris d’une soudaine envie de monter sur le Mur. Là haut, il y rencontre Jon Snow. Celui-ci a, comme par hasard, été choisi pour faire le guet. Une tracasserie de plus de ser Alliser afin de l’épuiser. Là, je me dis que non seulement Thorne est un homme parfaitement désagréable, mais qu’en plus il va à l’encontre de sa propre fonction. Parce que mettre des bâtons dans les roues d’une des seules, si ce n’est la seule, recrue capable de manier l’épée, à quoi sert-t-il, le maître d’arme de Château Noir ? Franchement, je me le demande. N’est-il là que pour humilier ceux qu’il est censé former ? Le défi que lui a lancé Jon Snow de faire jongler Fantôme ne devrait pas entrer en ligne de compte dans son comportement, or c’est tout le contraire. Ser Alliser en veut à mort au « bâtard«  de Winterfell, et entend bien le lui faire payer. Comportement puéril ? En tout cas, Jon, lui, a fait faire des progrès à ses frères de la Garde de Nuit au cours des entraînements.

    Jon Snow demande lui aussi un service à Tyrion. Décidément… Pourrait-il, lors de son étape à Winterfell, donner de ses nouvelles à Robb et Rickon ? Et surtout, surtout, pourrait-il aider Bran comme il l’a aidé, lui, par ses mots ? Les deux hommes échangent une poignée de main, consolidant ainsi leur amitié.

    Tandis qu’il observe la Forêt Hantée plongée dans la nuit, Tyrion ne trouve plus aussi spirituel avec ses blagues sur les tarasques et les snarks… Et lorsque Jon Snow déclare vouloir aller retrouver son oncle Benjen, le nain frisonne en songeant que c’est le jeune homme qui pourrait disparaître à son tour…

    « Et toi, qui partira te trouver ? »

    Conclusion

    Nous avions déjà vu que la Garde de Nuit n’était pas à la hauteur des attentes de Jon Snow, mais avec ce chapitre, nous pouvons toucher du doigt son dénuement. Avec les intrigues à Port-Réal et le jeu des trônes ainsi que l’état misérable de la Garde de Nuit, comment l’Humanité pourra-t-elle faire face aux dangers venus de l’extrême Nord ? L’hiver vient et il se pourrait qu’il fasse très très froid…

    Merci d’avoir lu. C’est à vous !

    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années par Sans-Visage.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années par Sans-Visage.
    #132615
    R.Graymarch
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    L’auteur est malin. En parlant de « cible sur le torse », c’est lui qui nous fait détester Alliser Thorne quand ce dernier s’en prend au « pauvre » Jon Snow. Du coup forcément on le trouve détestable (un peu comme dans une autre branche de l’histoire, on se prend à détester Cersei et Jaime car les Stark ne les aiment pas). Pourtant Thorne est un maître d’armes compétent et Jon a bien besoin d’une mise au point pour éviter que lui ne se fasse détester par ses pairs. Et plus généralement pour préparer les recrues mal dégrossies à aller se battre. Cependant, on ne s’en rend pas vraiment compte car Thorne affiche des manières assez peu amènes.

    Forcément dans ce chapitre, on est du côté de Tyrion et on est bien content qu’il mouche Thorne. Et pourtant Tyrion a là aussi un tempérament de petit con qui utilise son privilège de classe. Car c’est un peu facile de détester sa famille (au moins son père et sa soeur) mais d’utiliser le rempart qu’elle offre pour se protéger, tout en disant des vacheries. Tyrion est plus malin que Thorne, quelle performance ! Et il sait qu’il peut dire plus ou moins ce qu’il veut. Ce comportement de tête à claques aura un retour de karma dans la tronche quand Cat arrêtera Tyrion (là, il n’y sera pour rien) ou à chaque fois qu’il l’ouvrira un peu trop au point de se mettre en danger alors qu’on a moins peur d’attenter à sa personne.

    En fin de repas, on file la métaphore sur Tyrion et géant, cette fois ci par mestre Aemon (génie clairvoyant ou vieillard un peu sénile ?).

    Le discours de Mormont m’a beaucoup surpris, pas forcément sa teneur mais sa profondeur. Est-ce qu’il pense tout ce qu’il dit ? Pas sur l’état de la Garde de Nuit mais sur la menace du Nord. Est ce qu’il exagère un peu car il sait qu’avec Tyrion il a une chance assez unique d’avoir un relais efficace ? Je n’en sais rien. Je pensais que la menace des Autres était beaucoup plus éloignée dans l’esprit de Mormont à ce moment là. En tout cas, on en apprend plus sur la patrouille du prologue et celle partie à sa recherche.

    Les Duel! Duel! Duel! ou Fool! Fool! Fool! du corbeau m’interrogent aussi beaucoup, autant que l’envie subite de Tyrion de revoir le Mur du haut (procédé narratif pour nous montrer comment on y monte ? Ou il y a plus qu’une envie subite ?). Tyrion y trouve Jon Snow (et Fantôme) qui veille sur le Mur la nuit. Pour CalimeJon, c’est trop zinjuste, il en est encore à se dire qu’il devrait avoir un régime spécial (cela dit, donner cette tache à des gens qui n’ont pas prononcé leurs voeux, c’est quand même un poil excessif). Le moment est assez touchant entre Jon et Tyrion : ils ne se reverront probablement jamais mais ont forgé une connexion (principalement grâce à la franchise et l’empathie de Tyrion, puis à l’intelligence de Jon). Ca aidera pas mal Bran bientôt. Mais en effet pour Benjen Stark, c’est mal barré.

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    #132616
    Liloo75
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    Merci @sans-visage pour cette bonne analyse du chapitre III de Tyrion.

    Ce que j’ai pu relever lors de la relecture se rapproche beaucoup de ton propre commentaire:

    – le duel verbal entre ser Alliser et Tyrion, qui tourne à l’avantage de ce dernier. Ser Alliser a voulu provoquer Tyrion, mal lui en a pris, une fois encore. Même Mormont se rit de ser Alliser lorsque Tyrion fait mine de l’attaquer avec les pinces de crabes qu’ils sont en train de déguster,

    – Tyrion trouve que ser Alliser n’est pas à sa place en qualité de maître d’armes. Même si Mormont le défend sur ce point, nous apprendrons à la fin du chapitre qu’il n’a pas été capable d’enseigner à Pyp comment empoigner une épée (c’est la base, non?),

    – Alors que Bowen Marsh se moque de la taille de Tyrion et de son goût pour la boisson, l’arrivée de Mestre Aemon change la donne. Chacun fait silence pour écouter le vieil homme aveugle. Sa cécité ne l’empêche pas de voir en Tyrion un « géant ». Est-ce à dire que Mestre Aemon voit en Tyrion un homme dont la destinée va dépasser ce que peut laisser présager sa petite taille? Comme @sans-visage, je ne suis pas fan de la théorie selon laquelle Tyrion serait un Targaryen. Je le vois plutôt comme un homme appelé par un destin hors normes,

    – Mormont explique à Tyrion que lorsqu’un homme a rejoint la Garde de Nuit, il doit couper les ponts avec sa famille. C’est la raison pour laquelle il refuse de lui donner Jon Snow pour escorte jusqu’à Winterfell,

    – On apprend au passage que c’est Waymar Royce qui avait demandé à commander l’expédition malgré son jeune âge. Il avait fait valoir sa qualité de chevalier. Une folie d’après Mormont, après réflexion (ce que confirme son corbeau),

    – La Garde a besoin d’hommes, nous le savions déjà. Mormont demande à Tyrion de plaider sa cause au Donjon Rouge. Tyrion promet sincèrement de le faire, même s’il ne se fait guère d’illusions sur les priorités du Roi et de sa propre famille. C’est perdu d’avance,

    – Le Mur manque d’hommes, mais il manque aussi d’hommes expérimentés, d’hommes de valeur. Mormont ne voit pas qui pourrait lui succéder en qualité de Lord Commandant. En tous cas, pas Alliser Thorne, ni Bowen Marsh. Sur ce point, nous sommes d’accord,

    – Mormont sent que l’hiver vient et fait part de ses craintes à Tyrion si le Mur n’est pas en mesure de protéger le Royaume des humains quand les ténèbres viendront. Il a remarqué les animaux géants qui apparaissent, et il fait même des cauchemars…Des silhouettes blanches  auraient été aperçues près de Fort-Levant. Les Autres sans doute…

    – Tyrion décide de « grimper » en haut du Mur, grâce à la cage de fer. Au sommet, il y découvre un froid encore plus glacial, une chaussée large mais glissante, et …Jon Snow. Celui-ci lui apprend qu’il est de garde toutes les nuits, grâce aux bons soins de ser Alliser. Cette information ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd,

    – On découvre aussi que Jon a retenu les leçons données par l’armurier Donal Noye. Il aide ses frères à se former au maniement de l’épée. Il leur fait profiter de son expérience. Il ne se prend plus pour un petit duc,

    – Jon demande à Tyrion de transmettre un message à ses frères et d’aider Bran. Pour le moment, Tyrion ne voit pas comment un nain pourrait aider un paralytique. Mais il trouvera le moyen, plus tard, en passant par Winterfell. C’est lui qui aura l’idée de lui faire fabriquer une selle spéciale permettant à Bran de monter à cheval,

    – La poignée de main chaleureuse entre Tyrion et Jon. C’est Jon qui prend l’initiative, Tyrion est surpris, mais pas mécontent. Ils sont désormais amis,

    – Scrutant les ténèbres par dessus le Mur, Tyrion se prend à penser que les Autres existent peut-être, de même que les tarasques et les snarks. Les paroles de Mormont ont fait leur chemin dans son esprit,

    – En conclusion, Jon annonce à Tyrion qu’il partira à la recherche de son oncle Benjen disparu depuis trop longtemps. Tyrion se met alors à frisonner et  se demande qui ira chercher Jon, si c’est lui qui disparaît…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #132618
    Sans-Visage
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    Personnellement j’ai du mal à voir en Alliser Thorne un maître d’arme « compétent ». Doué dans le maniement des armes, je veux bien, mais en tout cas il n’est guère pédagogue à mes yeux. Je ne le vois pas comme un bon professeur. Humilier les recrues, ça peut marcher avec certains, mais d’autres pourraient, étant dégoûtés, se recroqueviller. Bon c’est sans doute utile pour séparer les « bonnes » des « mauvaises » recrues, séparer le bon grain de l’ivraie. Mais quand même, l’éducation par l’humiliation, bof… Jon a besoin qu’on le remette un peu à sa place, mais Thorne agit ainsi avec toutes les recrues. En tout cas, si l’auteur nous tend un piège pour nous faire détester ce dernier, je suis tombée à pieds joints dedans !

    Merci Liloo, j’avoue que je n’étais pas sûre de moi. En plus j’ai dû recommencer car, au moment où j’ai validé le message la première fois, j’étais déconnectée…

    #132620
    R.Graymarch
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    Comme indiqué au chapitre d’avant, je pense que c’est aussi/surtout pour insuffler un « esprit de corps » au sein des recrues. Ca permet à ces personnes venues d’horizons très différents d’avoir un point commun (la détestation de l’instructeur). Jeor n’est pas un idiot, si vraiment Thorne faisait plus de mal que de bien à ce poste, il l’aurait probablement mis ailleurs. Bien entendu, c’est pas hyper progressiste comme méthode, mais je pense que c’est la plus facile (et donc la plus efficace ou la moins coûteuse) à obtenir.

    Quant au fait que Pyp ne sache pas par quel bout empoigner son épée, je n’y crois pas. Entre exagération voulue par Jon, narrateur non fiable ou blague de Pypar, il y a plein d’options plus vraisemblables à mon avis

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    #132621
    Sans-Visage
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    Si c’est pour insuffler un « esprit de corps », je comprends mieux pourquoi Thorne est maître d’armes. N’empêche que je n’aimerais pas l’avoir comme professeur.

    Pour ce qui est de Pyp, j’avoue que j’y ai cru ! Mais effectivement, il y a d’autres options.

    #132628
    Samyriana
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    L’auteur est malin. En parlant de « cible sur le torse », c’est lui qui nous fait détester Alliser Thorne quand ce dernier s’en prend au « pauvre » Jon Snow. Du coup forcément on le trouve détestable (un peu comme dans une autre branche de l’histoire, on se prend à détester Cersei et Jaime car les Stark ne les aiment pas). Pourtant Thorne est un maître d’armes compétent et Jon a bien besoin d’une mise au point pour éviter que lui ne se fasse détester par ses pairs. Et plus généralement pour préparer les recrues mal dégrossies à aller se battre. Cependant, on ne s’en rend pas vraiment compte car Thorne affiche des manières assez peu amènes.

    Throne ne me semble effectivement pas si compétent… Jon le remarque d’ailleurs:

    « — Pypar, de son vrai nom. Le petit qui a de grandes oreilles. En me voyant travailler avec Grenn, il m’a demandé de l’aider aussi. Thorne ne lui avait même pas enseigné la bonne manière d’empoigner l’épée.  »

    Et je rejoins l’analyse de Sans-Visage, il me semble qu’il a un manque criant de pédagogie, et qu’un bon maître d’armes devrait pouvoir appuyer sur différents leviers en fonction de ses recrues, pour en tirer le meilleur.

    EDIT: je viens de voir vos commentaires suivants, mais ça ne change pas vraiment mon point de vue. Un instructeur peyut être ferme, dur, désagréable, mais respecté. Thorne est craint, mais c’est tout de même curieux que les recrues se tournent vers Jon. Dans aucune scène, me semble-t-il, on ne voit Thorne s’intéresser individuellement à une recrue et essayer de la corriger réellement, de lui apprendre des choses. Le traitement de Sam le montre bien…

     

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #132637
    darkdoudou
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    Ser Allister, nous le voyons à travers les yeux de Jon Snow et de son nouvel ami Tyrion. Donc notre vision est biaisée évidemment. Mais les autres officiers de la Garde de Nuit (Mormont, Benjen) le voient bien tel qu’il est, et l’utilisent « efficacement ». Quand Tyrion essaie d’utiliser son influence pour le dégommer et l’envoyer aux écuries (ce qu’il avait promis dans le chapitre précédent Jon III), Mormont lui répond que Ser Allister est bien à sa place.

    C’est le deuxième chapitre où nous voyons un parralèle entre Ser Waymar Royce et Jon. Le premier a eu des privilèges dus à sa naissance, à son rang de chevalier, et ça a tourné en désastre. Mormont et Benjen l’ont bien compris, et ils veulent éviter ça pour Jon. D’où le refus des privilèges pour Jon (patrouille avec Benjen, voyage retour à Winterfell). D’où le passage obligatoire par Ser Allister qui en l’humiliant, va lui apprendre l’humilité, et en le mettant au même niveau que les autres (les surnoms drôles) lui enseigne la fraternité. Et ces deux qualités, fraternité et humilité, sont importantes (en plus de la lecture, la stratégie) quand on veut diriger. Parce que Mormont songe clairement à sa succession.

    Trop vieux, trop las pour porter le fardeau mais, si je m’en décharge, qui s’en chargera ? Alliser Thorne ? Bowen Marsh ? Il faudrait être aussi aveugle que mestre Aemon pour ne pas voir ce qu’ils valent. La Garde de Nuit est devenue une armée de vieillards exsangues et de petits vauriens. Mis à part mes hôtes de ce soir, je n’ai peut-être pas vingt hommes qui sachent lire, et je ne dis pas penser, dresser des plans, mener.

    Mormont voit bien aussi les limites de Ser Allister l’utilise en tant que « sergent de l’armée US », certainement pas pour le remplacer. Pourra-t-il trouver quelqu’un pour le remplacer? Quelqu’un qui sache penser, dresser des plans mener?

    Jon dans ce chapitre a bien évolué par rapport au dernier chapitre. Alors que dans le chapitre précédent il était très distant de ses nouveaux frères d’arme, maintenant il passe du temps avec eux, les entraîne et les connaît! En déclarant que Rickon peut disposer de ses affaires, il renonce à ce qu’il était auparavant. Le message qu’il envoie à Robb c’est : « je vais commander la Garde de Nuit » ;-). Enfin, il n’essaie même pas de réclamer un traitement de faveur (accompagner Tyrion en balade). Il a pris son parti et accepté son destin. Bravo!

    Au final, on peut dire ce qu’on veut sur Ser Allister, ses compétences, sa pédagogie, mais au final « ça » marche, et il arrive à transformer une troupe de palefreniers, des chapardeurs et des violeurs, + un bâtard arrogant en hommes de la Garde de Nuit. C’est ce que lui demande Mormont.

    #132645
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Ser Allister, nous le voyons à travers les yeux de Jon Snow et de son nouvel ami Tyrion. Donc notre vision est biaisée évidemment. Mais les autres officiers de la Garde de Nuit (Mormont, Benjen) le voient bien tel qu’il est, et l’utilisent « efficacement ».

    Moui. Disons que même si Jon Snow a bénéficié d’un maître d’armes à Winterfell, je doute qu’il soit en mesure de vraiment savoir ce qu’est un « bon » (notion à définir) maître d’armes. Et même si Thorne était mauvais avec la « promotion » actuelle (peut-être ?), c’est pas si évident d’en déduire une vérité sur sa compétence. Faudrait vraiment que Mormont ait des saucissons devant les yeux ou qu’il n’ait personne de moins pire que Thorne pour le laisser à ce poste s’il était vraiment si mauvais que ça.

    C’est le deuxième chapitre où nous voyons un parralèle entre Ser Waymar Royce et Jon. Le premier a eu des privilèges dus à sa naissance, à son rang de chevalier, et ça a tourné en désastre. Mormont et Benjen l’ont bien compris, et ils veulent éviter ça pour Jon. D’où le refus des privilèges pour Jon (patrouille avec Benjen, voyage retour à Winterfell). D’où le passage obligatoire par Ser Allister qui en l’humiliant, va lui apprendre l’humilité, et en le mettant au même niveau que les autres (les surnoms drôles) lui enseigne la fraternité.

    La relation de cause à effet (« d’où ») me parait hyper rapide. Waymar est plus âgé, plus ancien dans la garde et n’est pas un bâtard. Alors certes le père de Jon vient d’une grande famille, qui plus est « voisine » de Châteaunoir mais je doute que Ned demande un passe-droit. Pour moi, ce qui est clé aussi, c’est que le moment a changé. Quand Waymar est parti avec une équipe (petite, mais capable), c’était pour enquêter sur les sauvageons. Là, on en est au point où personne n’est revenu.. ce n’est pas le moment pour envoyer un bleu à l’abattoir, ce qui risquerait en plus de mettre toute l’équipe en danger. La désertion de Gared fait pas mal réfléchir Mormont (à raison)

    Rien à redire sur le reste ^^

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    #132801
    Mélusine
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    « votre frère est un chevalier émérite »

    J’avoue que j’ai été estomaquée de lire ça à propos de Jaime Lannister, le Régicide. Jeor Mormont a besoin que Tyrion parle du mur à Port Réal, mais est-ce que c’est du désespoir, de la flatterie ou le croit-il vraiment. A ce moment de l’histoire, Jaime est la pire ordure connue, avec Sandor.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années par R.Graymarch.
    #132803
    R.Graymarch
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     Your brother is a great knight,

    Disons que Jaime est connu pour être fort à l’épée et fort à la joute, ça en fait un très bon chevalier. Même si ses gestes n’ont jamais été chevaleresques jusqu’ici, bien au contraire

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    #132824
    Aurore
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    « votre frère est un chevalier émérite »

    J’avoue que j’ai été estomaquée de lire ça à propos de Jaime Lannister, le Régicide. Jeor Mormont a besoin que Tyrion parle du mur à Port Réal, mais est-ce que c’est du désespoir, de la flatterie ou le croit-il vraiment. A ce moment de l’histoire, Jaime est la pire ordure connue, avec Sandor.

    Tu oublies Gregor Clegane dans ton classement.

    Et puis Mormont a vu passer des criminels en tout genre, au Mur. Des violeurs, des assassins, des parjures, j’en passe et des meilleures. Que Jaime soit loin d’être le chevalier modèle de par sa réputation, soit, mais Mormont doit d’autant plus relativiser que, comme tu dis, il a besoin de Tyrion pour plaider sa cause.

    #133364
    FeyGirl
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4249

    Toujours un peu de retard sur la relecture !

    • Tyrion affirme à Mormont que Thorne ne devrait pas être l’entraîneur des jeunes recrues : de quoi j’me mêle ?!? Même si le lecteur est d’accord avec Tyrion, celui-ci dépasse son rôle d’invité en donnant ouvertement son opinion sur l’organisation de la Garde (et comme souligné plus haut, il profite de son statut de Lannister en disant des choses qu’un simple invité ne se permettrait pas d’évoquer).
    • Mormont évoque les Autres comme menace à venir : j’ai été très surprise, je ne me souvenais pas que les adultes de Westeros croyaient réellement en l’existence des Autres. Je pensais que pour l’immense majorité des Ouestriens, les Autres n’étaient que des légendes de vieilles nourrices.
    • un petit clin d’œil,

    Mormont was deaf to the edge in his voice . « The fisherfolk near Eastwatch have glimpsed white walkers on the shore. »

    Mais Mormont demeura sourd à l’acération de son timbre. « Aux environs de Fort-Levant, les pêcheurs ont aperçu des blancheurs qui parcouraient la grève. »

    Ici, la traduction est un peu dommageable… car on nous parle de Marcheurs Blancs (oui, j’ai souri en pensant à la série).

    • Autre clin d’œil, Mormont cite involontairement à Tyrion la devise des Stark :

      « Winter is coming »

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 11 mois par FeyGirl.
    #133527
    Yunyuns
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1934

    Le discours de Mormont m’a beaucoup surpris, pas forcément sa teneur mais sa profondeur. Est-ce qu’il pense tout ce qu’il dit ? Pas sur l’état de la Garde de Nuit mais sur la menace du Nord. Est ce qu’il exagère un peu car il sait qu’avec Tyrion il a une chance assez unique d’avoir un relais efficace ? Je n’en sais rien. Je pensais que la menace des Autres était beaucoup plus éloignée dans l’esprit de Mormont à ce moment là.

    Il ajoute certainement à des pensées effrayées quant à l’hiver redoutable qui arrive, la menace bien plus pressante que représente Mance Rayder. Ce qui lui laisse un avis très pessimiste sur la survie future de la Garde de Nuit.

    Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

    #133532
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 307

    Quand je pense que c’est de là que vient le « Mon géant Lannister » de Shae lors des ébats avec Tyrion, qu’ensuite ça lui reviendra en pleine figure lors du procès du regicide de Joffrey I Baratheon. Ça me laisse à croire qu’il ne prendra plus de compliment quant à sa personne sérieusement.

     

    Quant à l’aide, lorsque que Alliter se présentera, Tyrion a le pouvoir en tant que main du Roi mais n’en fait rien (menace Stannis) . Puis lorsque la Menace Stannis est moindre il n’a plus le pouvoir de décision, mais fait la recommandation d’envoyer les déserteurs de la bataille de la Néra au Mur.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 11 mois par Oiseleur.
    #135291
    Excingomar
    • Éplucheur de Patates
    • Posts : 8

    (Attention, premier post sur le Mur !) 

    Le terme de « géant » qu’emploie Aemon peut être pris de deux manières. Flatterie ou moquerie. Il ne s’agit pas de savoir laquelle est la bonne pour moi, les deux sont valables. Mais l’interpréter dans le sens « Aemon se moquant de Tyrion » me semble intéressante. 

    En effet, si on regarde la construction du chapitre :

    1. Scène 1 : Tyrion dîne avec les officiers de la Garde de Nuit, se moque ouvertement d’eux et explique que l’on doit tous accepter d’être la cible de moqueries de temps à autre, afin de ne pas trop se prendre au sérieux. La scène se clôt par le court échange avec Aemon. Ce n’est pas anodin. Voici comment j’interprèterais les paroles d’Aemon : « Qui êtes-vous, jeune homme vivant ci-loin de notre réalité pour venir nous dispenser vos leçons ? Vous nous dites que l’on doit accepter les quolibets, n’oubliez pas de les accepter vous aussi. » Sous-entendu, Tyrion « commencez par appliquer vous-mêmes vos propres leçons ».
    2. Scène 2 : Jeor Mormont parle de ses peurs. Malgré son discours face à Mormont, Tyrion est trop cartésien pour croire ces sornettes de « white walkers », d’hiver éternel, de fin du monde. Remarquons que Tyrion ne suit pas la leçon dispensée à Jon précédemment (Tyrion II) : la plupart des hommes préfèrent nier une vérité difficile plutôt que d’y faire face.
    3. Scène 3 : Tyrion est sur le Mur avec Jon. À la toute fin, il trouve moins ridicule le discours de Mormont. En d’autres termes il est inconsciemment plus proche de croire une vérité difficile, il applique sa propre leçon. 

    Ce que Martin essaie de nous dire ici en filigranes ici peut se résumer ainsi : Tyrion est un petit malin trop intelligent, qui se permet de faire des leçons à n’importe qui sans les appliquer lui-même. Mais il va apprendre à le faire. 

    Au passage, le plus grand drame de l’arc de Tyrion dans les trois premiers tomes est de ne pas appliquer sa première leçon : ne jamais oublier que tu es un bâtard/nain, car tout le monde s’en souviendra. Il a la langue bien trop pendue et s’èleve beaucoup trop haut par rapport  au statut que la société dépeinte dans la saga est prête à accorder à un nain. Il en paiera les conséquences.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 11 mois par Excingomar.
    #135310
    Emmalaure
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 996

    Le terme de « géant » qu’emploie Aemon peut être pris de deux manières. Flatterie ou moquerie. Il ne s’agit pas de savoir laquelle est la bonne pour moi, les deux sont valables. Mais l’interpréter dans le sens « Aemon se moquant de Tyrion » me semble intéressante.

    En effet, si on regarde la construction du chapitre :

    Scène 1 : Tyrion dîne avec les officiers de la Garde de Nuit, se moque ouvertement d’eux et explique que l’on doit tous accepter d’être la cible de moqueries de temps à autre, afin de ne pas trop se prendre au sérieux. La scène se clôt par le court échange avec Aemon. Ce n’est pas anodin. Voici comment j’interprèterais les paroles d’Aemon : « Qui êtes-vous, jeune homme vivant ci-loin de notre réalité pour venir nous dispenser vos leçons ? Vous nous dites que l’on doit accepter les quolibets, n’oubliez pas de les accepter vous aussi. » Sous-entendu, Tyrion « commencez par appliquer vous-mêmes vos propres leçons ».

    Je partage également ce point de vue. Accessoirement, Aemon réussit là où tous les autres ont échoué : il coupe le sifflet de Tyrion (qui menait la conversation au point de quasiment la monopoliser), fait redescendre la pression et le tout avec beaucoup d’élégance puisque personne n’en ressort fâché, au contraire, tout le monde rit de bon coeur, Tyrion le premier.

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