AGOT 61 – Jon VIII

  • Ce sujet contient 11 réponses, 8 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Yoda Bor, le il y a 3 années et 1 mois.
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  • #143940
    Samyriana
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    AGOT 61 – Jon VIII
    Au fil des pages – liste des sujets

    AGOT 60, Catelyn IX AGOT 62, Daenerys VII

    Un manque de temps ces dernières semaines m’a empêchée de faire une analyse de ce chapitre aussi fouillée que j’aurais voulu, pardonnez donc sa brièveté.

    « Chacun remplit ses devoirs quand les devoirs ne coûtent rien. Avec quelle aisance se suit, dans ces conditions, le chemin de l’honneur ! Mais tôt ou tard vient pour tout homme l’heure où cesse l’aisance, l’heure inéluctable des choix contraignants. »

    Où nous retrouvons Jon en proie à un véritable dilemme cornélien, soit à un choix à faire entre deux valeurs importantes (l’amour et l’honneur) mais où aucune alternative n’est satisfaisante puisqu’elles entraînent des conséquences négatives (sentiment de lâcheté et d’abandon d’un père et d’un frère aimé ou rupture des vœux et donc être un parjure).

    Ce chapitre se déroule en trois temps : la première partie est un tête-à-tête entre Jon et Jeor Mormont, la seconde se déroule dans la cour de Châteaunoir, et enfin la dernière dans roukerie avec Mestre Aemon.

    1ère partie

    Jon est convoqué chez Jeor Mormont quelques temps après l’attaque du frère juré transformé en mort vivant. L’ambiance horrifique de son dernier chapitre se poursuit, dans la description de la main blessée de Jon et du cauchemar récurrent qu’il fait dans lequel il est attaqué par Eddard, changé en spectre. Un rêve quasi prémonitoire, que le primo-lecteur peut percevoir étant donné les évènements qui se déroulent à Port-Réal. On retrouve plus loin cette ambiance, lorsque Jon se remémore l’attaque dans sa discussion avec le Lord commandant. Les descriptions sont horrifiques, violentes, viscérales.

    Si auparavant l’absence de Benjen Stark était inquiétante, le réveil des cadavres la rend encore plus angoissante. Et Jeor Mormont ne nous rassure pas, prédisant que d’Autres viendront.

    On passe aux nouvelles de Port-Réal, il est question du renvoi de la garde de Barristan Selmy. Mormont laisse apparaître le mépris que lui inspire Joffrey. Le renvoi de Selmy a une conséquence directe pour la Garde de Nuit : pour Mormont, le chevalier pouvait soutenir leur cause. Mais qui écoutera la Garde à présent ? Personne ne semble faire grand cas de cet ancien ordre à Port-Réal.

    Jon éprouve de la rancœur envers Jeor Mormont, qui « ne lui dit que ce qu’il veut bien lui laisser savoir » : le vieil ours ne l’a pas informé que son demi-frère Robb était parti en guerre après avoir convoqué tout l’ost du Nord. C’est Sam qui le lui a dit. La rancœur de Jon est compréhensible, mais on peut imaginer que Mormont ne voulait pas prévenir Jon afin de lui éviter un dilemme moral qui aurait pu le conduire à déserter… Puisque Jon se considère comme un lâche, et pense que sa place est auprès de Robb. On peut donc supposer que l’attitude de Mormont ne vise pas à sciemment cacher des informations à Jon, mais bien à le protéger.

    D’ailleurs, la sollicitude du lord commandant à l’égard de sa jeune recrue est immédiatement perceptible, puisqu’il lui offre l’épée d’acier valyrien de sa famille, après en avoir transformé le pommeau en loup. Quiconque est familier avec l’univers de Westeros sait à quel point ce présent a une valeur incommensurable, et Jon ne s’y trompe pas. Il sait reconnaître de l’acier valyrien, pour avoir souvent eu Glace devant les yeux… « Il me donne l’épée de son fils », pense Jon incrédule. Et en effet, l’acte de Jeor Mormont est très fort. J’ai tendance à l’interpréter comme un véritable acte de filiation, une sorte d’adoption qui fait de Jon l’héritier de Mormont, nom au sens patrimonial mais politique. Et Jon fait d’ailleurs le lien : « vous n’êtes pas mon père, vous. ». Le poids de la bâtardise de Jon est très présent dans ce chapitre, car ses pensées reviennent toujours vers Eddard et vers Glace. Glace semble symboliser cette reconnaissance que Jon aurait tant aimé avoir: lorsqu’il pense « C’est de l’épée d’un autre que je rêve… », ne veut-il pas dire en réalité « C’est du nom de Stark que je rêve » ? Mais finalement, en choisissant de conserver le nom de l’épée, Grand-Griffe, Jon semble accepter une part de cette filiation, mêlant l’ours au loup : « les loups ont des griffes, tout comme les ours ».

    Mormont, en évoquant la manière dont Jon l’a sauvé, dit: « Le feu ! Oui, parbleu, nous aurions dû le savoir. Nous aurions dû nous en souvenir. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’arrive la Longue Nuit ». Sauf erreur de ma part, ce n’est que la seconde fois que le lecteur entend parler de la Longue Nuit est évoquée dans la saga. Mais la première fois, elle est racontée par Vieille Nan à Bran. Le lecteur fait évidemment le parallèle avec le prologue de l’ouvrage, mais on a ici la confirmation que cet évènement est connu, et qu’un homme comme Mormont le prend au sérieux.

    On apprend ensuite qu’Alliser Thorne a été envoyé à Port-Réal afin de montrer la main de Jafer Flowers à Joffrey pour l’impressionner. Jeor Mormont parle des « vieux amis » que Thorne aurait à la cour. De qui parle-t-il? Le relecteur sait en tout cas ce qu’il en sera de cette mission par la suite. Mormont incite ensuite Jon à se comporter en homme : fini de répondre aux provocations de Thorne, et on pourrait ajouter fini de rechigner à endosser le rôle d’un frère juré…

    2e partie

    Mormont envoie Jon lui chercher du vin chaud, ce qui nous permet de suivre Jon et sa rencontre avec ses amis. Tout le monde est déjà au courant qu’il a reçu la fameuse épée, et tout le monde s’attend évidemment à ce qu’il retire une immense joie… mais le cœur n’y est pas. Jon reste focalisé sur son frère parti guerroyé, celui qu’il croit être son père emprisonné…

    Sam vient ensuite trouver Jon : mestre Aemon veut le voir. Jon devine que Sam a avoué au vieil homme avoir prévenu Jon que Robb était entré en guerre. Les justifications de Sam n’attendrissent pas Jon, qui part furieux retrouver mestre Aemon.

    3e partie

    Cette rencontre commence par quelques généralités sur les corbeaux et les corneilles. Échange intéressant qui montre la singularité du corbeau de Mormont : alors que les autres corbeaux aiment la viande, ce dernier aime les fruits et le blé. Dans plusieurs discussions, l’hypothèse que ce corbeau soit une aide de Freuxsanglant a été évoquée : cela tendrait à le montrer. Je me demande néanmoins pourquoi ce corbeau n’aime pas la viande ni le sang, alors que les chapitres où Bran rencontre Freuxsanglant sont marqués par ces thématiques.

    Mestre Aemon amène tranquillement son propos en soulignant que les corbeaux ou les corneilles, soient les deux termes utilisés pour surnommés les frères de la Garde de Nuit sont des « mendiants en noir, haïs, méconnus ». Frère juré de la Garde, oui, mais ignoré par le reste du royaume si ce n’est méprisé… Le mestre affirme ensuite que « l’amour bannit l’honneur et tue le devoir » : il semble avoir compris à quel dilemme cornélien est soumis Jon. J’ai vraiment adoré la construction de cet échange, qui fait monter la tension et met des mots sur ce que ressent Jon depuis le début du chapitre.

    Mais Jon est un jeune homme, un adolescent qui ne parvient pas à réprimer ses mouvements d’humeur. Alors que mestre Aemon lui explique qu’il sait ce qu’il ressent, Jon ne peut s’empêcher de le contredire. C’est alors que la révélation arrive : mestre Aemon n’est pas qu’un simple mestre de la citadelle : il est Aemon Targaryen et aurait pu choisir de monter sur le trône. Au lieu de cela, il a dû assister de loin à la chute de sa famille et à l’abominable massacre des Targaryen présents à Port-Réal lors de la prise de la ville par les Lannister. Ainsi, il comprend Jon qui doit choisir entre l’amour d’un frère, la volonté de venger un père, et son honneur… comme il l’a fait avant lui.

     

    Quelques remarques :

    • On sent bien que Jon est sur le fil, véritablement tiraillé entre ses vœux et sa famille. Son cœur semble pencher du côté de sa famille, car il s’accuse de lâcheté à plusieurs reprises, même si il se répète qu’il est désormais un frère juré. On se demande à la fin du chapitre ce qu’il va faire, mais j’ai le sentiment qu’on s’attend à une désertion. Je ne sais pas si c’est ma vision de relectrice qui parle.
    • Ses mentors, Jeor Mormont et Mestre Aemon, semblent lire en lui comme dans un livre ouvert. D’ailleurs, Jon ne semble pas très doué pour cacher ses émotions. J’interprète le don de Grand-Griffe à Jon comme une sorte de filiation, mais n’est-ce pas aussi pour Mormont un moyen de lui rappeler ses vœux et de l’ancrer dans sa nouvelle famille, celle de la Garde de Nuit ?
    • J’ai été très intriguée par cette histoire du corbeau de Mormont qui n’aime pas la viande

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 3 années et 4 mois par Samyriana.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #143941
    Le_Tardif
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 152

    Merci pour cette analyse !

    J’attendais ce chapitre parce que, pour moi, lorsque Mestre Aemon dit (je n’ai pas le livre sous la main pour cause de prêt familial ^^) à peu près : « Vois-tu, je sais », cela fait référence à sa filiation de Targaryen.

    Est-il possible que Aemon soit au courant ?

    Not today.

    #143943
    Samyriana
    • Pas Trouillard
    • Posts : 607

    Merci pour cette analyse ! J’attendais ce chapitre parce que, pour moi, lorsque Mestre Aemon dit (je n’ai pas le livre sous la main pour cause de prêt familial ^^) à peu près : « Vois-tu, je sais », cela fait référence à sa filiation de Targaryen. Est-il possible que Aemon soit au courant ?

    Pour moi cette phrase d’Aemon fait plutôt référence au dilemme de Jon, car la citation exacte est

    «  Dur, hein, mon garçon ? dit-il doucement. Oh, oui. C’est toujours si dur…, choisir. Hier comme demain, toujours. Je sais. »

    Mais peut-être qu’Aemon est au courant de la filiation de Jon car il me semble qu’il était très proche de Rhaegar et qu’il correspondait beaucoup avec lui.

    "Des chefs de guerre, y en a de toutes sortes. Mais une fois de temps en temps, il en sort un, exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, y en a presque jamais. Et tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles."

    #143944
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9877

    Ahlala, Jon, des fois, t’es à baffer à faire ta moue en permanence !

    Le chapitre en lui-même est intéressant en lecture et relecture mais bon sang, Jon, quoi. « Ouais, cool, l’épée, mais moi je veux Glace » « Ouais super mes potes mais bon moi je préfère ruminer dans mon coin » « Ouais sympa le mestre qui veut m’aider mais moi j’ai de vrais problèmes, OK ? » Heureusement que Jon apprend de ses erreurs car là en gars ingrat, il se pose là

    Jeor a la classe : il donne des infos à Jon (mais pas toutes, c’est vrai), il refait faire le pommeau de son épée de famille (5 siècles… mais comment l’ont ils obtenue) pour Jon (au passage, on voit que Jorah n’est pas totalement un pourri). Avec des grenats achetés à la Mole (euhhh, y a un bijoutier là bas ? 😀 ). Bien entendu, c’est une épée bâtarde (wink wink). Et comme l’a si bien dit Samyriana, Jon finalement l’adopte (et est adopté) en gardant son nom puisque loup et ours ont des griffes. En plus, on va lui fournir un maître d’armes.

    Le passage sur les Autres nous rassure un peu : ils se rappellent qu’ils existent et comment les combattre. Mais sans aide, cela parait compliqué. Donc ça rassure moyen. On passe vite à autre chose, de plus plaisant, quand Jeor demande du vin et en a marre du ragout de Hobb

    Deuxième partie : Jon a quand même une super bande de potes, qu’il envoie un peu balader. Sérieux, mec, ressaisis-toi. C’était rigolo, la promotion après avoir fait brûler des étages d’une tour^^ Ou Sam qui lit le courrier en douce. Ou les autres qui regardent le forgeron changer la garde

    La troisième partie est surtout importante en première lecture car on voit bien que le concept de « vœu » est très important et n’est pas si facile que cela à manier. Aemon aide l’ado comme il peut, c’est grand de sa part. Et Jon entrevoit un peu qu’il n’est pas le seul à avoir à faire face à des dilemmes.

    D’ailleurs, Samyriana parle de dilemme cornélien, et, certes, ça ne marche qu’en français, mais c’est quand même une sacrée coïncidence de rapprocher « Corneille » de ces « Corbeaux » de la Garde de Nuit^^

     

    Est-il possible que Aemon soit au courant ?

    Pas un expert mais je doute. Je comprends qu’on veuille y croire mais la « fenêtre » de communication entre Lyanna enceinte et la mort de Rhaegar parait super limitée pour que Rhaegar écrive à Aemon pile au bon moment.

     

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #143945
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 5936

    Merci pour ce retour (pas si court, mais vraiment intéressant) Samyriana.

    Est-il possible que Aemon soit au courant ?

    Marrant comme cette interrogation revient souvent. ^^

    On en a beaucoup discuté sur le sujet de Mestre Aemon, et … disons que c’est un espoir de lecteur largement partagé, mais que les indices en ce sens sont extrêmement minces et basés sur une interprétation bien particulière de paroles /gestes, pris souvent hors-contexte global.

    Mormont, en évoquant la manière dont Jon l’a sauvé, dit: « Le feu ! Oui, parbleu, nous aurions dû le savoir. Nous aurions dû nous en souvenir. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’arrive la Longue Nuit ». Sauf erreur de ma part, ce n’est que la seconde fois que le lecteur entend parler de la Longue Nuit est évoquée dans la saga. Mais la première fois, elle est racontée par Vieille Nan à Bran. Le lecteur fait évidemment le parallèle avec le prologue de l’ouvrage, mais on a ici la confirmation que cet évènement est connu, et qu’un homme comme Mormont le prend au sérieux.

    Mormont en parlait déjà à Tyrion.

    Jeor Mormont parle des « vieux amis » que Thorne aurait à la cour. De qui parle-t-il?

    On ne sait pas vraiment, et c’est pas pour le succès qu’a rencontré Thorne dans sa mission …  ^^

    Après, Thorne faisait partie de la noblesse et des défenseurs de Port-Réal à l’époque d’Aerys. Il est pas impossible qu’il ait encore des relations parmi ceux qui y sont encore, puisque Robert a accordé un pardon assez large (Pycelle, Varys, …)

    J’interprète le don de Grand-Griffe à Jon comme une sorte de filiation, mais n’est-ce pas aussi pour Mormont un moyen de lui rappeler ses vœux et de l’ancrer dans sa nouvelle famille, celle de la Garde de Nuit ?

    Il doit y avoir un peu de tout ça, en effet.

    (5 siècles… mais comment l’ont ils obtenue)

    Achat auprès des Valyriens ou prise de guerre ? On peut se poser la même question pour Glace, d’ailleurs.

    Avec des grenats achetés à la Mole (euhhh, y a un bijoutier là bas ? 😀 ).

    Des marchands itinérants ou des caravanes, éventuellement ? Le Nord est pas la région la plus viable pour le commerce, n’empêche qu’il doit bien y avoir des marchands, comme partout ailleurs. (edit : D’autant qu’il me semble que les grenats sont des pierres rares, mais pas non-plus excessivement précieuses. Targaryen et Lannister leur préfèrent généralement les rubis pour montrer leur opulence.)

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par Eridan.
    #143948
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9877

    J’admets que j’exagérais un peu pour les grenats, c’est assez commun (tout est relatif). Même pour un ordre assez pauvre comme la Garde

    Achat auprès des Valyriens ou prise de guerre ? On peut se poser la même question pour Glace, d’ailleurs.

    Achat, j’y crois pas trop. Les Mormont sont une maison pauvre (bien plus que les Stark). Idem pour une dot, cette maison n’a que peu d’intérêt (et quand on voit que les Lannister n’ont pas réussi à obtenir épée contre dot.. certes à une époque où Valyria était morte donc les épées plus rares). Je peux imaginer que ce soit une prise de guerre ou une récompense pour un fait d’armes exceptionnel, ou de la bravoure

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #143951
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1793

    Et en effet, l’acte de Jeor Mormont est très fort. J’ai tendance à l’interpréter comme un véritable acte de filiation, une sorte d’adoption qui fait de Jon l’héritier de Mormont, nom au sens patrimonial mais politique.

    D’autant qu’il y a eu un précédent, un peu plus de 100 auparavant avec une autre épée valyrienne de famille. Certains ont considéré qu’en remettant Feunoyr à son fils Daemon, Aegon l’Indigne le désignait comme son héritier.

    On apprend ensuite qu’Alliser Thorne a été envoyé à Port-Réal afin de montrer la main de Jafer Flowers à Joffrey pour l’impressionner. Jeor Mormont parle des « vieux amis » que Thorne aurait à la cour. De qui parle-t-il? Le relecteur sait en tout cas ce qu’il en sera de cette mission par la suite.

    En effet … mais dans ce passage, Mormont ne paraît pas totalement certain que Thorne parvienne à convaincre Joffrey et son conseil.

     

    #143952
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 5936

    Achat, j’y crois pas trop. Les Mormont sont une maison pauvre (bien plus que les Stark). Idem pour une dot, cette maison n’a que peu d’intérêt (et quand on voit que les Lannister n’ont pas réussi à obtenir épée contre dot.. certes à une époque où Valyria était morte donc les épées plus rares)

    Le Fléau de Valyria a eu lieu environ un siècle avant la Conquête (soit quatre siècles avant la saga). Les Mormont auraient leur épée depuis cinq siècles. Il l’ont donc acquise à une époque où Valyria est en pleine expansion, au sommet de sa puissance : c’est une époque où tout le monde veut de l’acier valyrien et où celui-ci est assez répandu et disponible (même si ça doit déjà coûter bonbon). Ce n’est qu’après le Fléau de Valyria qu’il deviendra plus rare et donc, sûrement encore plus inaccessible.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par R.Graymarch.
    #143953
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 896

    Un manque de temps ces dernières semaines m’a empêchée de faire une analyse de ce chapitre aussi fouillée que j’aurais voulu, pardonnez donc sa brièveté.

    Ce n’est pas la taille qui compte ^^

    Cette rencontre commence par quelques généralités sur les corbeaux et les corneilles. Échange intéressant qui montre la singularité du corbeau de Mormont : alors que les autres corbeaux aiment la viande, ce dernier aime les fruits et le blé. Dans plusieurs discussions, l’hypothèse que ce corbeau soit une aide de Freuxsanglant a été évoquée : cela tendrait à le montrer. Je me demande néanmoins pourquoi ce corbeau n’aime pas la viande ni le sang, alors que les chapitres où Bran rencontre Freuxsanglant sont marqués par ces thématiques.

    Je me posais la même questions sur ce que sait Aemon de l’ascendance de Jon, mais il est vrai qu’il ne le sait pas forcément. Était-il déjà aveugle à l’époque ? Si oui Rhaegar devait faire attention à ce qu’il écrivait à Aemon.

    Par contre je me suis fait la même réflexion que l’auteur parle du corbeau de Jeor comme un animal à part, cela nous fait penser à Freuxsanglant, et du coup je me demande si Aemon sait que Brynden Rivers est devenue la corneille à trois yeux ?

    (au passage, on voit que Jorah n’est pas totalement un pourri)

    Jorah était à l’époque en recherche d’argent pour entretenir le train de vie de sa femme, et il en a été à recourir à vendre comme esclaves des prisonniers. Mais il n’a pas vendu ni emmener l’épée en acier valyrien, cela montre à quel point une telle arme est importante ! (faux spoiler alert : dans le prochain chapitre de Daenerys je vais en reparler)

    Après, Thorne faisait partie de la noblesse et des défenseurs de Port-Réal à l’époque d’Aerys. Il est pas impossible qu’il ait encore des relations parmi ceux qui y sont encore, puisque Robert a accordé un pardon assez large (Pycelle, Varys, …)

    Et Janos Slynt ?

    Concernant l’état d’esprit de Jon, je suis d’accord avec R.Graymarch, on trouve un héros ingrat qui se pose trop de questions au lieu d’agir et de jouer son rôle. C’est ce qui m’embêtait dans les chapitres de Jon, j’arrivais pas à l’aimer et le comprendre, et je m’ennuyais dans la lecture. En relecture, on sait qu’il s’agit d’un cheminement, Jon va petit à petit mûrir et devenir adulte, il commence donc ado, c’est à dire immature. Du coup ça passe un peu mieux, même si on sait que ça va se poursuivre aussi dans ACOK.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par R.Graymarch.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #143957
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 5936

    Et Janos Slynt ?

    J’y ai pensé, mais justement … Je ne me souviens pas si Janos faisait déjà parti du Guet de Port-Réal à l’époque d’Aerys, et la complicité qu’ils ont dans ASOS et après semble dater de leur séjour à Fort-Levant … Ajoute à ça que c’est un roturier, donc pas forcément le genre de personne avec qui Alliser aurait envie de copiner à l’époque où il est un (jeune ?) chevalier prometteur à Port-Réal.

    #144230
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3474

    Merci Samyriana pour cette belle analyse. Elle est peut-être concise, mais tout est dit.

    J’aime bien cette idée de filiation que tu développes entre Jeor Mormont et Jon Snow, par la transmission de l’épée.

    Jon est une sorte de fils spirituel pour Mormont. Il espère peut-être en faire son successeur à la tête de la Garde, comme le suggère Samwell. Il le voit sans doute aussi comme un fils de substitution puisque Jorah l’a profondément déçu. Sinon, il ne lui aurait jamais transmis l’épée familiale. C’est hautement symbolique et très fort, comme tu l’expliques.

    Concernant mestre Aemon, je ne pense pas qu’il sache qui est Jon. Il lui parle ouvertement de ses origines Targaryennes pour lui faire comprendre que lui aussi a dû faire un choix difficile. Et qu’in fine il a choisi la Garde.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #150361
    Yoda Bor
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1111

    Tiens, c’est avec ce chapitre je crois (ou le suivant ?) que j’ai enfin compris le lien entre Jeor et Jorah.

    Mais j’ai aussi trouvé Jon très agaçant, même si en relecture on comprend mieux qu’il est encore bien jeune puisque Jeor lui dit qu’il va encore grandir.

    Arys du Rouvre 💜

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