ASOS 10 – Bran I

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    Corneille
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    ASOS 10 – Bran I
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 09, Daenerys I ASOS 11, Davos II

    Et voici l’arrivée de Bran dans ASOS. Comme lors de son précédent chapitre qui a clos ACOK, on commence par une balade dans la peau d’Été, en surface alors que Bran est reclus sous terre.

    Été s’ébat dans une nature belle et sauvage. Il découvre une meute de loups, qui lui rappelle sa propre meute, et les affronte pour leur disputer une proie. Triomphant, il s’apprête à dévorer son butin à belles dents, quand ….

    Hodor ! Mince, ce n’était qu’un rêve de loup et Bran se retrouve, pas très content, dans sa peau de petit garçon aux jambes mortes, à se faire morigéner par le sérieux Jojen. Meera apporte le repas, mais les grenouilles, même cuites, ne sont pas aussi appétissantes que le daim cru (comme quoi, je n’ai pas toujours les mêmes goûts que Bran).

    La petite troupe, qui me fait à ce moment-là un peu penser au club des cinq, doit choisir une route. A sa grande surprise, Bran est arbitre de ce choix. Et il décide d’aller apprendre à voler.

    Je vais explorer plus à fond le traitement de la nature et de la sauvagerie d’Été et les différentes facettes de Bran (enfant, rêveur, loup, Prince).

    Je voulais aussi vous parler de ce que m’inspire ce sous-sol humide et mousseux, ainsi que de la relation entre Jojen et Meera, de la faim et des grenouilles, mais le temps m’aura manqué.

    La sauvagerie triomphante : Été, prince de la forêt

    Le nouveau terrain de jeu et de chasse d’Été est bien loin des fumées et des senteurs de mort de Winterfell. Le monde est riche, coloré, odorant et bon.

    The smells were a song around him, a song that filled the good green world.

    Les senteurs composaient tout autour de lui une chanson, une chanson dont s’enchantait la bonté verte du monde entier.

    A plusieurs reprises dans le chapitre, Martin revient sur cette notion de bonté du monde, ce qui m’a frappé tellement ça semble opposé à l’ambiance sinistre qu’on associe au Nord.

    Été jouit de la liberté, de la nature et aussi de sa puissance qui semble se développer dans ce chapitre, beaucoup plus loin de la présence des humains qu’il ne l’a été jusqu’à présent. Comme Bran, il devient un Prince.

    Prince. The man-sound came into his head suddenly, yet he could feel the rightness of it. Prince of the green, prince of the wolfswood. He was strong and swift and fierce, and all that lived in the good green world went in fear of him.

    Prince. En dépit de la soudaineté avec laquelle le son humain percuta son cerveau, il en perçut toute la rigueur. Prince du vert, prince du Bois-aux-Loups. Il était aussi fort que féroce et vif, et tout ce qui vivait dans la bonté verte du monde tremblait devant lui.

    (Au passage, je ne comprends pas pourquoi certains mots sont en italique dans la VF et pas dans la VO. Si quelqu’un a une explication, ça m’intéresse.)

    Été aperçoit une meute de loups, qui lui rappelle instantanément sa propre meute, et est l’occasion de distiller quelques rappels pour les lecteurs pas du tout attentifs qui auraient oublié qu’il y a plusieurs « direwolves ».

    He had a pack as well, once. Five they had been, and a sixth who stood aside. Somewhere down inside him were the sounds the men had given them to tell one from the other, but it was not by their sounds he knew them. He remembered their scents, his brothers and his sisters. They all had smelled alike, had smelled of pack, but each was different too.

    Il en possédait une (meute) lui aussi, jadis Cinq ils étaient, plus un sixième qui se tenait à l’écart. Quelque part au fond de lui persistaient les sons grâce auxquels les hommes les différenciaient, mais ce n’était pas par leur son respectif que lui les identifiait Ses frères et ses sœurs, c’est leur odeur qu’il se rappelait. Ils avaient tous senti pareil, tous senti la meute, tout en ayant chacun sa propre odeur en plus.

    Une petite référence en passant à Lady, qui s’est aventuré dans le monde des hommes pour ne plus en revenir. Les demeures de pierre humaine ont l’air bien sudières, c’est un triste présage pour d’autres loups.

    But his sister had left the wilds, to walk in the halls of man-rock where other hunters ruled, and once within those halls it was hard to find the path back out.

    Mais sa sœur avait déserté ces contrées sauvages pour aller arpenter les demeures de pierre humaine où régnaient d’autres prédateurs et, une fois entré dans ces demeures, il était malaisé d’en retrouver l’issue.

    Enfin, la faim et le goût de la guerre le poussent à affronter la meute et s’engager dans un combat féroce qui n’est pas sans faire penser aux nombreux combats de chevalerie de la saga, notamment avec la référence à la notion de « good fight ».

    And then there was only the head wolf to face, the great grey male with his bloody muzzle fresh from the prey’s soft belly. There was white on his muzzle as well, to mark him as an old wolf, but when his mouth opened, red slaver ran from his teeth. He has no fear, the prince thought, no more than me. It would be a good fight. They went for each other.

    Alors, devant lui ne se dressa plus que le chef de meute, le gros mâle gris dont les entrailles de la biche avaient barbouillé le mufle de sang. Du poil blanc s’y voyait aussi, qui trahissait son âge, mais, lorsqu’il ouvrit la gueule, ses dents ruisselaient de bave sanguinolente.

    Il n’a pas peur, songea le prince, pas plus peur que moi. Un bon combat en perspective. Et ils se jetèrent l’un sur l’autre. ”

    La bataille fait rage pendant un bon moment, et le brave Été n’hésite pas à déchiqueter la gorge d’un de ses congénères qui le chatouille un peu trop.

    One angered him so much that he whirled in a black fury and tore out the attacker’s throat.

    L’un d’entre eux le harcelait si fort qu’il tournoya et possédé par une fureur noire, lui broya la gorge.

    On est loin ici du combat amical avec Broussaille, dans le dernier chapitre d’ACOK et cette croissance de la puissance et de la sauvagerie d’Été annonce et accompagne le développement de Bran.

    Et c’est dans une explosion de couleurs que le Prince du Bois aux Loups remporte le combat.

    And as the last red light was filtering through green boughs and golden, the old wolf lay down weary in the dirt, and rolled over to expose his throat and belly. It was submission.

    Et les derniers rougeoiements du jour filtraient au travers des frondaisons vertes et dorées quand, épuisé, le vieux loup s’étendit à terre et, roulant sur le flanc,exposa son ventre et sa gorge. Il se soumettait.

    Après cette victoire éclatante, Été va pouvoir profiter de son repas durement gagné. Comment ça, non ?

     

    “Dites-moi qui vous êtes ?”

    En fait, je vous rassure, Été va bien dévorer son daim, mais nous ne le verrons pas car le POV, ce n’est pas Été c’est Bran. Et qui est Bran ? C’est la question que lui pose Jojen qui craint de voir l’esprit du Bran petit garçon dominé par celui du loup.

    “You are a prince,” Jojen reminded him softly. “You remember, don’t you? Tell me who you are.”

    “Prince, vous l’êtes en effet, rappela doucereusement Jojen. “Vous vous souvenez, nest-ce-pas? Dites moi qui vous êtes.”

    Et Bran n’a pas du tout envie de lui répondre, à ce Jojen qui paraît tellement donneur de leçons. Il faut avouer que la question est plus difficile qu’il n’y paraît, Bran est tellement de personnes à la fois.

    Un petit garçon

    C’est le côté super mignon de Bran, celui qui fait fondre mon cœur de grand-mère. Et dans ce chapitre, il est vraiment très bien exposé par Martin – même si ce dernier dit qu’il a du mal à écrire ces chapitres. On le voit notamment dans ses réactions boudeuses aux interrogations de Jojen, son aveu piteux de l’oubli de marquer les arbres et sa suggestion malicieuse de retourner les marquer tout de suite …

    “ I could go back and do it now, if you like. I won’t forget this time.” But I’ll eat my deer first, and fight with those little wolves some more.

    “Je peux repartir le faire tout de suite, si vous le souhaitez. Je n’oublierai pas, ce coup-ci. ” Mais je mangerai d’abord mon daim, et je me battrai encore un peu avec ces petits loups.

    Mais Jojen ne se laisse pas avoir (franchement, quel rabat-joie celui-là).

    Et Bran revendique son statut de petit garçon de neuf ans, en se comparant joliment aux chevaliers de ses rêves :

    “I’m only nine. I’ll be better when I’m older. Even Florian the Fool and Prince Aemon the Dragonknight weren’t great knights when they were nine.”

    “Je n’ai que neuf ans. Je m’améliorerai en vieillissant. Même Florian le Fol et le prince Aemon Chevalier-dragon n’étaient pas la fine fleur des héros quand ils avaient neuf ans. ”

    Un rêveur – a sweet summer child.

    En effet Bran est un rêveur. Je ne parle pas là de ces rêves de loup (qui n’en sont pas vraiment), mais des rêves de chevalerie qu’il a caressés pendant des années et qui ont encore toute leur saveur. Outre cette référence à Florian le Fol et Aemon Chevalier-dragon, en témoigne aussi sa foi aveugle dans Robb, grand-frère, chevalier et Roi qui reviendra pour le sauver.

    “It might be Robb’s army,” said Bran. “Robb will come back from the south soon, I know he will. He’ll come back with all his banners and chase the ironmen away.”

    “Ce pourrait être celle de Robb, intervint Bran. Robb reviendra bientôt du sud, je le sais. Il reviendra, suivi de toutes ses bannières, et il chassera les Fers-nés.”

    Et plus loin, il n’hésite pas à croire qu’il peut aller chercher Robb à Vivesaigues et se placer sous sa protection.

    “Maybe he (Lord Manderly) built some, and we could sail to Riverrun and bring Robb home with all his army. Then it wouldn’t matter who knew I was alive. Robb wouldn’t let anyone hurt us.”

    “Peut-être en a-t-il construit quelques uns. Cela nous permettrait de gagner Vivesaigues et de ramener Robb à la maison avec toute son armée. Ça n’aurait plus d’importance, alors, qui saurait que j’étais en vie. Robb ne tolérerait pas qu’on nous fasse du mal. ”

    Un loup

    Je ne m’attarderai pas beaucoup là-dessus, nous avons déjà suivi Été. Je voudrais juste souligner que durant tout son échange avec Jojen les références à la vie sous la peau d’Été sont fréquentes. Je vous livre celle qui me paraît la plus lyrique.

    It was true. He meant to do the things that Jojen asked, but once he was a wolf they never seemed important. There were always things to see and things to smell, a whole green world to hunt. And he could run! There was nothing better than running, unless it was running after prey. “I was a prince, Jojen,” he told the older boy. “I was the prince of the woods.”

    C’était vrai. Il avait bien l’intention de faire les choses que lui demandait Jojen, mais elles perdaient tout intérêt sitôt qu’il devenait loup. Mille choses alors captivaient toujours son flair et sa vue, tout un monde vert offert à sa chasse. Puis pouvoir courir ! Il n’y avait rien de meilleur que courir, si ce n’est courir aux trousses d’une proie. « J’étais prince, Jojen, confia-t-il, le prince des bois. »

    Un prince

    Dans ACOK, nous avions vu Bran exercer sa fonction de Prince bien encadré par Ser Rodrik et Mestre Luwin. Ces derniers ayant connu le triste sort que nous connaissons, c’est Jojen (13 ans, un vieux) qui semble reprendre le rôle de tuteur. Bran s’en plaint intérieurement :

    He wondered why they all listened to Jojen so much. He was not a prince like Bran, nor big and strong like Hodor, nor as good a hunter as Meera, yet somehow it was always Jojen telling them what to do.

    Il en vint à se demander ce qui donnait à Jojen tant d’autorité sur eux tous. Comment, sans être prince comme lui-même ni grand et fort comme Hodor ni si fin chasseur que Meera, comment diable se débrouillait-il néanmoins pour leur dicter la conduite à suivre ?

    Or, dans ce chapitre, nous assistons à un basculement ; c’est à Bran de prendre une décision lourde de conséquences, qui va décider de son destin, mais aussi de celui de Jojen, Meera et Hodor. Et c’est Meera qui le lui annonce avec beaucoup de grâce :

    « You are only a boy, I know, but you are our prince as well, our lord’s son and our king’s true heir. We have sworn you our faith by earth and water, bronze and iron, ice and fire. The risk is yours, Bran, as is the gift. The choice should be yours too, I think. We are your servants to command. »

    « Vous n’êtes qu’un enfant, je sais, mais vous êtes aussi notre prince, ainsi que le fils de notre seigneur et que l’héritier légitime de notre roi. Nous vous avons juré notre foi par la terre et par l’eau, par le bronze et le fer, par la glace et le feu. Le risque est en vos mains, Bran, au même titre que le don. Il vous appartient aussi de choisir, je crois. Ordonnez, et vos serviteurs vous obéiront. »

    Pour prendre cette décision, Bran se réfère à son père, le regretté Lord Eddard Stark. Même s’il n’a pas en main tous les éléments (il compte les Karstark parmi ceux dont la loyauté est infaillible), il passe sérieusement en revue toutes les options. Et finalement, l’argument qui l’emporte est un choix entre deux autres facettes de lui-même. Estropié ou …

    « I want to fly,” he told them. “Please. Take me to the crow. »

    « Je veux voler, déclara-t-il. S’il vous plaît, emmenez-moi vers la corneille. »

    Et l’ultime facette de Bran sera-t-elle le vervoyant ? Grâce à Jojen, nous en apprenons beaucoup sur le sujet dans ce chapitre, mais le chemin est encore long, très long, très très long … et peut-être plus pour les lecteurs que pour Bran lui-même.

    Il y a encore beaucoup à dire sur ce chapitre, beaucoup plus riche qu’il ne peut sembler au premier abord, donc c’est à vous !

    #166297
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Un chapitre pour faire le point sur Bran et ses décisions

    Ca commence par un rêve de loup, mais très terre à terre, cette fois, j’ai trouvé (ce n’est pas un défaut). Bran est dans Été et on perçoit comme le loup (sa portée, les autres loups autour etc). Puis c’est le retour à la réalité (avec le son d’Hodor comme déclencheur)

    Bran est soumis directement à un interrogatoire par Jojen qui manifestement est fort inquiet

    “Did you mark the trees?”

    Bran flushed. Jojen was always telling him to do things when he opened his third eye and put on Summer’s skin. To claw the bark of a tree, to catch a rabbit and bring it back in his jaws uneaten, to push some rocks in a line. Stupid things. “I forgot,” he said.

    “You always forget.”

    It was true. He meant to do the things that Jojen asked, but once he was a wolf they never seemed important. There were always things to see and things to smell, a whole green world to hunt. And he could run! There was nothing better than running, unless it was running after prey.

    Bran est un enfant, il oublie ce qui est important. Surtout comme il dit/pense plus tard que dans ses rêves, il court. Il est toujours très affecté par ce qui lui arrive mais garde ça pour lui. Ici par exemple quand Jojen insiste à nouveau pour savoir qui il est

    “Bran,” he said sullenly. Bran the Broken. “Brandon Stark.” The cripple boy. “The Prince of Winterfell.” Of Winterfell burned and tumbled, its people scattered and slain. The glass gardens were smashed, and hot water gushed from the cracked walls to steam beneath the sun. How can you be the prince of someplace you might never see again?

    Bran nous décrit à nouveau les Reed (il aura aussi une pensée fugace pour les Walder). Clairement, il s’entend mieux avec Meera

    She was much more cheerful than her brother, and always seemed to know how to make him smile. Nothing ever scared her or made her angry. Well, except Jojen, sometimes . .

    Le repas consiste en des grenouilles (bouillies). Avec le heaume de Meera comme marmite (je ne l’imaginais pas casquée)

    Il faut maintenant réfléchir à la suite et le début nous prépare à cela. Jojen a le plan, et il pense à la sécurité de Bran si on découvre qu’il n’est pas mort. Jojen reste réaliste (pas de vol ni d’achat), sauf sur la partie pour trouver la Corneille (elle nous trouvera… OK) ou pour la durée du voyage à pied.

    Bran a d’autres plans, plus ou moins fantaisistes. Et ça l’énerve d’argumenter avec Jojen qui n’a rien pour lui (en apparence)

    He wondered why they all listened to Jojen so much. He was not a prince like Bran, nor big and strong like Hodor, nor as good a hunter as Meera, yet somehow it was always Jojen telling them what to do.

    Bran envoie Hodor s’entraîner avec les épées et on apprend qui a pris quoi. Bran a pris celle de Brandon, bien entendu

    Bran claimed his uncle Brandon’s sword, Meera the one she found upon the knees of his grandfather Lord Rickard. Hodor’s blade was much older, a huge heavy piece of iron, dull from centuries of neglect and well spotted with rust.

    Finalement, c’est Meera qui convainc Bran, tout en lui disant que c’est lui qui décide

    Meera took Bran by the hand. “If we stay here, troubling no one, you’ll be safe until the war ends. You will not learn, though, except what my brother can teach you, and you’ve heard what he says. If we leave this place to seek refuge at Last Hearth or beyond the Wall, we risk being taken. You are only a boy, I know, but you are our prince as well, our lord’s son and our king’s true heir. We have sworn you our faith by earth and water, bronze and iron, ice and fire. The risk is yours, Bran, as is the gift. The choice should be yours too, I think. We are your servants to command.” She grinned. “At least in this.”

    “You mean,” Bran said, “you’ll do what I say? Truly?”

    “Truly, my prince,” the girl replied, “so consider well.”

    Bran tried to think it through, the way his father might have.

    Heureusement pour le récit, il choisit de partir au Nord. Mais là, c’est sa décision

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #166346
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3515

    Merci Corneille pour cette analyse du chapitre de Bran.

    Je n’en avais pas gardé beaucoup de souvenirs. J’ai noté que sur un quart du récit, nous sommes dans la peau d’Été.  Même si Bran habite son loup (tout l’intérêt pour lui c’est d’échapper ainsi à son corps d’infirme). Nous percevons le ressenti d’Été. Lorsqu’il évoque ses frères et sœurs, par exemple, ils étaient cinq, et un sixième qui se tenait à l’écart. Depuis la mort de Lady, ils sont quatre plus un. L’un des loups géants est toujours identifié à part. Il s’agit de Fantôme, le loup de Jon Snow. Il est blanc et n’a pas de voix. C’est ainsi que le perçoit Été. Et c’est ainsi qu’il est en réalité.

    J’avais oublié l’histoire des épées prélevées dans les cryptes de Winterfell. Hodor a hérité d’une lourde épée en fer, très ancienne. Il a dû la récupérer dans la partie la plus basse des cryptes. Hodor a ainsi une épée à sa mesure (ou plutôt à sa démesure). Elle lui servira peut-être un jour, qui sait ?

    J’ai bien aimé la réflexion de Bran au sujet de Jojen, lorsqu’il se demande pourquoi tout le monde lui obéit (même lui, quand il n’est pas dans la peau d’Été). Alors que Jojen ne se distingue ni par la taille, ni par la force, ni même par l’aptitude à chasser qui est l’apanage de Meera.

    Cependant, Jojen dispose d’un tempérament calme, il apparaît comme un sage malgré son jeune âge. Il bénéficie d’un savoir lié à ses origines. Les paludiers ont été proches des enfants de la forêts. C’est sans doute pour cela qu’il en sait autant sur les change-peaux, la Corneille et sur le troisième œil.

    A la fin du chapitre, Bran décide de prendre le chemin qui le mènera vers la Corneille. Ce n’est pas un hasard. Les récits du petit « grand-père » ont porté leurs fruits.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #166377
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 686

    Ce chapitre est difficile à relire pour moi à cause de ce que deviendra Jojen, peut-être :'(

    Il aide énormément Bran dans le début de son apprentissage des pouvoirs de zoman, il n’a pas vraiment la connaissance d’ailleurs, peut-être que ses rêves verts l’aident à guider Bran dans son apprentissage. Il connait ses limites cependant mais il fait tout pour lui transmettre le peu qu’il sait. Ce qui est très important : « ne pas se perdre dans l’animal ». Bran doit imposer sa volonté à Été. On comprend vite que Bran s’évade de la réalité en étant dans la peau d’Été et y est plus heureux.

    Bran râle beaucoup et ne reconnait pas l’autorité que Jojen a sur eux, il est jeune et Jojen est chiant de son point de vue, et surtout il vient de quitter une peau où c’était lui qui imposait son autorité.

    Ça me fait me questionner pas mal sur le type de personnalités que peuvent développer les zomans, dans ce chapitre Bran a affaire à son animal de compagnie avec qui il a un lien fort. Du coup ça ne nous choque pas trop qu’il investisse son esprit et doive s’imposer face à lui. Mais plus tard il fera des choses beaucoup plus choquantes avec Hodor.

    On finit sur un choix que doit faire Bran, et ce choix même s’il n’est pas si clair ici, il le fera dans l’espoir de retrouver sa mobilité perdue, ça me fait penser au Magicien d’Oz ^^ :

    Il s’aperçut qu’il était en larmes. Bambin stupide ! s’invectiva-t-il à part lui. Où qu’il aille, à Griseaux, Karhold ou Blancport, il y arriverait tel qu’il était : infirme. Il serra violemment ses poings. «Je veux voler, déclara-t-il. S’il vous plaît, emmenez-moi vers la corneille. »

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #166432
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 548

    On retrouve Bran, un arc que j’avais adoré car on y sentait plus que dans aucun autre la force de la magie. Et en même temps, il s’agira surtout ici de marcher…

    On commence alors en zoman, et on nous montre que l’apprivoisement n’est pas aisé, que l’animal peut prendre le pas sur l’homme. Gare donc, c’est une arme à double tranchant.

    En pensant à Winterfell on nous dit que c’est

    un endroit que tu risques de ne plus revoir

    Bran y retournera-t-il ? Certainement pas en tant que Prince on dirait.

    Pour le clin d’œil du futur je note que Hodor hurle pour fermer la porte précipitamment ; un vent de panique ? Et quelques lignes plus loin on nous fait passer cela pour du banal, « des fois il fait ça ».

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Tybalt Ouestrelin.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #166434
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 5996

    Perso, à la relecture, je me rends compte comme les jeux de pouvoirs et d’autorité sont intéressants dans ces chapitres d’ouvertures, avec des groupes divers où des personnages inattendus s’improvisent ou s’imposent plus ou moins naturellement comme leader plus ou moins durable de leur groupe respectif : Arya et son éducation de château l’emporte un temps sur Tourte et Gendry, mais celui-ci finit par lui imposer aussi des choses. Il est plus âgé et suffisamment observateur pour déceler des failles dans le raisonnement d’Arya. Du côté de Bran, c’est plus partagé : Meera a les compétences physiques, mais c’est son cadet Jojen, qui s’impose comme leader par ses rêves et son discours mystique ; sa sœur le suit, donc tout le monde le suit. Mais au final, en dépit de son jeune âge et de son handicap, c’est à Bran de prendre la décision finale, du fait de son statut. (Même si comme dit Gray, le boulot lui a été cordialement prémâché par les deux autres.)

    Ca change un peu des groupes plus classiques, où c’est le mâle le plus vieux ou le plus titré qui s’impose comme leader incontestable. ^^

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #166851
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
    • Posts : 733

    J’apprécie aussi ces jeux de pouvoir qui résonnent avec les chapitres précédents où on a des réponses à la question de ce qu’est un bon roi. La réponse générale donnée par Tormund, Olenna, Arstan et Bran ici est que la force au combat n’est pas le plus important, le savoir, la sagesse ou le savoir-être passent avant.

    J’aime aussi l’humilité de Jojen que Bran reconnaît comme maître, mais qui avoue facilement ses limites et se prépare à passer la main.

    Et dans la fourrure d’Eté se déroule aussi un jeu de pouvoir : qui domine l’autre ? Bran qui prend tant de plaisir à se laisser aller dans la peau du loup-garou doit apprendre aussi à le contrôler.

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