ASOS 13 – Tyrion II

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    Ysilla
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    ASOS 13 – Tyrion II
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 12, Jaime II ASOS 14, Arya II

    En dessert tardif en ce début de soirée :
    Voici un deuxième chapitre de Tyrion que je qualifierais de « conversationnel ». Hormis les propos échangés, l’intrigue générale n’avance pas, ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait pas d’actions. À vrai dire, Tyrion nous gratifie de ses va-et vient entre deux espaces exigus (Ttttt… allons, allons, j’en vois déjà certaines et certains se tenir les côtes …quel mauvais esprit ! … en réalité, oui, vous avez raison !😅)…
    Entre deux espaces exigus, donc : sa sombre chambrette de la citadelle de Maegor et celle, fort austère de Varys. Histoire pour Tyrion de faire le point sur sa déchéance politique avec Varys et de se refaire une santé physique auprès de Shae.

    Cuisine (politique) et dépendance ( sentimentale)

    Le chapitre pique la curiosité du lecteur en nous présentant pour la première fois la chambre de Varys, où s’est subrepticement introduit Tyrion.

    Surprise de taille, l’aspect quasi monacal et l’étroitesse des lieux contrastent violemment avec les tenues raffinées et l’afféterie de Varys. Un lit de pierre ?

    À se demander si ce logis n’est pas lui-même un trompe-l’oeil, destiné à surprendre l’éventuel visiteur indésirable ? La véritable chambre de Varys se trouvant ailleurs ?

    Mais j’étais, je le confesse, à cent lieues de m’attendre à vous trouver dans mes humbles appartements personnels.
    – Humbles, en effet. De manière plus qu’excessive, à la vérité
    .

    De quoi alerter Tyrion s’il le fallait sur la réelle personnalité de Varys ? Je me suis demandé aussi pour quelle raison Varys prenait le risque que cet écart entre un logis aussi austère et ses manières précieuses ne provoque la suspicion.
    Tyrion, pas bête, en a profité pour rechercher, en vain des secrets de Varys : papiers et passages secrets (Est-il vraiment dupe ?). S’est-il seulement demandé s’il n’était pas surprenant qu’il ait pu si facilement entrer chez Varys ?
    Cette chambre à l’écart des appartements du Donjon Rouge, aménagée dans l’épaisseur du rempart témoigne de la distance que l’on prend avec l’Araignée, membre pas vraiment fréquentable du Conseil restreint mais c’est aussi un bon moyen pour lui d’être indépendant. Remarquons aussi que cette fois-ci, ce n’est pas Varys qui va trouver Tyrion (quand il était la Main) mais Tyrion le relégué qui attend Varys. C’est dire le peu d’importance qu’a désormais Tyrion à Port-Réal.
    J’ajouterai que je ne crois pas à la surprise de Varys :

    La vue de Tyrion installé au coin de l’âtre le stoppa net et lui coupa le sifflet. « Messire Tyrion, s’étonna-t-il d’un cri flûté sous lequel pointait un gloussement nerveux.

    Je crois plutôt que Varys sait très bien que Tyrion a profité de sa convocation chez Tywin pour aller le voir. Tiens, Varys ne tire jamais le verrou, ne ferme pas à clé son logis ? Il le fait pourtant quelques lignes plus loin :

    Varys referma la porte et la verrouilla.

    Je pense que Varys se veut le seul recours de Tyrion (Ce qu’il a déjà été en ce qui concerne Shae, lorsque Tyrion était Main) : a-t-il déjà en tête, à ce moment-là, de faire de lui une arme anti-Lannister ?
    L’entretien entre Varys et Tyrion porte sur la débâcle politique de l’ancienne Main : sa touche personnelle au brouet politique de Port-Réal a été effacée : Pycelle est de nouveau grand mestre, la barbe en moins, les Potaunoir sont retournés à Cersei (ou du moins c’est ce qu’elle s’imagine), Boros Blount est rentré en grâce, les Tyrell commencent à asseoir leur influence.
    Fine mouche, Varys lance la conversation sur Mandon Moore et en profite pour montrer au passage que rien ne lui échappe :

    j’y pense, se pourrait-il que la délicieuse visite que vous me faites à l’improviste ait d’aventure quelque chose à voir avec le regretté frère de ser Boros, feu ser Mandon Moore le preux ? » L’eunuque caressa sa joue poudrée. « Votre Bronn semble depuis quelque temps lui porter le plus vif intérêt. »
    Bronn avait eu beau rassembler le plus d’informations possible sur ser Mandon, Varys en détenait certainement bien davantage…, mais les livrerait-il ?

    Nous n’en saurons pas davantage : Moore était-il, comme le croit Tyrion, le bras armé de Cersei ? Le passage fournit en tout cas matière à théorie sur l’ascendance de Mollander.

    Éloigné désormais de la politique, il ne reste à Tyrion que des sujets très personnels : on l’a vu, la recherche du commanditaire de Mandon Moore et surtout sa chère Shae (à répéter sans fabouiller … surtout sa chère Shae, surtout sa chère Shae, surtout sa chère Shae)

    Sais-tu ce qui rend Varys si dangereux ?
    – Allons-nous jouer aux devinettes, maintenant ? Non.
    – C’est qu’il n’a pas de queue.
    ACOK 55, Tyrion XII

    Tyrion, oui ! Et si Varys est dangereux, Tyrion est dangereux pour lui-même et ses amours (Alayaya en a payé le prix).

    Terminé les putes. La prochaine que je découvre dans ton lit, je la pends.

    Faute de pouvoir être une force agissante au cœur des jeux de cour de Port-Réal, Tyrion revient à ce qu’il était aux yeux de son père avant de devenir brièvement main :

    Une petite bestiole pourrie d’envie, de luxure et de basse fourbe.

    Revoir Shae une dernière fois, malgré le sinistre avertissement de Tywin.
    Le passage évoque l’entretien entre Ned Stark et Baelish ( AGOT 26, Eddard V) où ce dernier signale à la Main les espions de Cersei et de Varys, censés surveiller la moindre de ses allées et venues. De mauvaise augure pour Tyrion quand on sait le sort de Ned Stark.

    Je soupçonne que mes moindres gestes sont épiés.
    – Sage soupçon, mon cher seigneur.
    – Qui ? lança-t-il, la tête inclinée de côté.
    – Les Potaunoir fournissent des rapports fréquents à votre exquise sœur.
    […]
    Je crains que bien des yeux ne soient fixés sur votre personne. Vous êtes…, comment m’exprimer ? remarquable ? Et pas très aimé, je le confesse à mon grand chagrin. Les fils de Janos Slynt seraient fort aises de vous dénoncer pour venger leur père, et notre aimable lord Petyr a des amis à lui dans la moitié des bordels de la ville. Fussiez-vous assez sot pour vous rendre dans l’un de ceux-ci qu’il en serait informé tout de suite, et messire votre père l’instant d’après. »
    Pire encore que je ne redoutais. « Et mon père ? Par qui me fait-il surveiller ? »
    Pour le coup, l’eunuque éclata de rire. « Mais enfin, messire…, par moi. »
    Tyrion s’esclaffa à son tour. Il n’était pas niais au point de lui faire confiance outre mesure – mais Varys en savait plus qu’assez sur Shae pour la faire pendre haut et court.

    Tyrion se montre bien confiant en Varys.
    L’idée de rencontrer Shae chez Varys est bien trouvée et la deuxième partie du texte est consacrée à la gymnastique érotique de Tyrion et Shae, gymnastique particulièrement ardente et non moins bavarde. On est content pour Tyrion, qui visiblement est bien remis de ses blessures et a retrouvé la plénitude de ses moyens ; on l’est moins à constater la dépendance sentimentale de Tyrion et la frivolité de Shae, qui veut se la jouer Cendrillon au bal, après les descriptions enchanteresses de Symon, le bien-nommé Langue-d’argent (qui en l’occurrence aurait mieux fait de la tourner sept fois avant de parler – on parle toujours trop en présence de Shae d’ailleurs, vous ne trouvez pas ?)
    Intéressantes retrouvailles de Tyrion et de Shae : on y constate l’incroyable capacité à se déguiser de Varys, y compris en femme et l’existence d’un passage dérobé dans sa chambre : le Donjon Rouge est une véritable taupinière !
    À la relecture, on ne risque pas d’oublier la tourte nuptiale aux pigeons, tant le moment est annoncé. Pas plus qu’on ne peut passer sur les préparatifs de Tyrion quelques lignes plus haut :

    Il eût également ceint sa chaîne aux mains d’or si Père n’avait profité de son agonie pour la lui piquer.

    Qui va piquer quoi, qui ? Savoureux en relisant.
    Sans omettre aussi le « géant Lannister »

    Comment pareille douceur pourrait-elle être un crime passible de pendaison ?

    Ce qui attend Shae n’est pas la pendaison haut et court mais la méthodologie sera approchante.
    On a envie aussi de souffleter Tyrion, histoire de lui remettre les idées en place mais allez faire entendre raison à un homme qui vient d’être comblé et il faut dire que Shae met du cœur à l’ouvrage.
    Résultat : les belle et sages résolutions de Tyrion se sont envolées.

    Garde-moi seulement, mon lion, et garde-moi en sécurité.
    – Promis », dit-il. Fou, fou ! cria sa voix intérieure. Pourquoi lui avoir dit ça ? Tu n’étais venu que pour l’éloigner ! Au lieu de quoi il l’embrassa une fois de plus.

    Toujours à propos de Shae, je me suis aussi demandé si Varys ne prenait pas un risque inconsidéré en ayant dévoilé le passage secret du lit :

    Tyrion se dégagea pour en allumer une nouvelle. Puis il fit le tour des murs, les tapotant l’un après l’autre en quête de la porte dérobée. Shae se mit sur son séant et, enserrant de ses bras ses jambes relevées, le regarda faire. Avant de lâcher, finalement : « Elles sont sous le lit. Les marches secrètes.

    Il semble que plus tard, interrogée par Cersei, après la mort de Joffrey, Shae n’en ait rien dit.
    Pour finir, c’est Symon le beau parleur qui va faire les frais des amours renouvelées de Tyrion et Shae :

    Tue-le, songea-t-il sans parvenir à le proférer. Le seul crime du pauvre diable avait consisté à chanter quelques chansons. Et à farcir la cervelle frivole de ma Shae de visions de colombes et d’ours dansants. « Trouve-le, se contenta-t-il d’ordonner. Trouve-le avant que quelqu’un d’autre ne le trouve.

    Comme quoi, ici, Tyrion ne va agir différemment de ce qu’il soupçonne de Cersei. de Bronn à Mandon, il n’y a pas loin.
    Je n’ai pas épuisé tous les commentaires à faire sur le texte et vous laisse poursuivre !

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #166576
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Tyrion a perdu de sa superbe, pour moi, à la relecture. J’ai donc un regard différent sur ce qui lui arrive et sur ses actions. Ici, je l’ai trouvé assez impuissant même s’il limite un peu la casse. C’est en tout cas très plaisant à lire

     

    On commence donc avec Tyrion qui pense avoir la main (huhu) en s’incrustant chez Varys, absent, sans prévenir donc. Sauf qu’il ne voit rien de louche alors qu’il sait qu’il y a des trucs (rater son jet de Trouver Objet Caché). Déjà, on sait que Tyrion n’a pas l’avantage. Eh oui, Tyrion, quand on est au centre de la toile de l’araignée, c’est rarement car on est en situation de force

    Varys débarque et la tournure est fort jolie avec un jeu sur smile/slime qu’on reverra ensuite

    Varys smiled his slimiest smile.

    En plus de l’absence de notes, Tyrion remarque le lit en pierre, disant qu’il s’attendait à de la plume. Varys explique que son dos le fait souffrir et qu’il a besoin d’un lit dur (…). Quand on passe sur l’absence de nez de Tyrion, ce dernier se dit qu’il pourrait en avoir un en or (comme la légende autour de Justinien II)

    Le reste de la partie avec Varys sert surtout à faire une revue des effectifs. On apprend que Pycelle est revenu au Conseil restreint mais via un coup de billard à trois bandes. D’après Varys, la Citadelle voulait envoyer un laquais des Tyrell et Tywin a préféré remettre Pycelle qui a toujours été fidèle aux Lannister (et qui a subi un traitement assez injuste de la part de Tyrion alors qu’il est le moins dangereux de la triade Pycelle-Varys-Petyr). Si Varys a raison (ce qui n’est pas évident), je me demande si ce n’était pas le but souhaité par la Citadelle : « forcer » Pycelle à reprendre son poste en proposant un candidat inacceptable.

    On se penche ensuite sur le cas de Boros Blount puis Mandon Moore. Tyrion, via Bronn, remue ciel et terre pour en savoir plus (mais il fallait soulever toutes les pierres du Val), ce qui n’est pas passé inaperçu.

    “While we are on the subject of the Kingsguard . . . I wonder, could this delightfully unexpected visit of yours happen to concern Ser Boros’s fallen brother, the gallant Ser Mandon Moore?” The eunuch stroked a powdered cheek. “Your man Bronn seems most interested in him of late.”
    Varys n’a pas l’air d’en savoir plus mais forcément depuis que j’ai lu ici les hypothèses sur la partie que j’ai graissée…

    “The man seems to have been quite friendless,” Tyrion said carefully.

    “Sadly,” said Varys, “oh, sadly. You might find some kin if you turned over enough stones back in the Vale, but here . . . Lord Arryn brought him to King’s Landing and Robert gave him his white cloak, but neither loved him much, I fear. Nor was he the sort the smallfolk cheer in tourneys, despite his undoubted prowess. Why, even his brothers of the Kingsguard never warmed to him. Ser Barristan was once heard to say that the man had no friend but his sword and no life but duty . . . but you know, I do not think Selmy meant it altogether as praise. Which is queer when you consider it, is it not? Those are the very qualities we seek in our Kingsguard, it could be said—men who live not for themselves, but for their king. By those lights, our brave Ser Mandon was the perfect white knight. And he died as a knight of the Kingsguard ought, with sword in hand, defending one of the king’s own blood.” The eunuch gave him a slimy smile and watched him sharply.

    Tyrion ne capte pas vraiment l’allusion, car il est toujours obnubilé par le lien (imaginaire ?) avec Cersei.
    He needed a link to Cersei, some sign that Ser Mandon had been his sister’s catspaw.
    C’est ça que j’aime bien dans ce Tyrion de relecture : il a des failles, fait des erreurs de jugement. Là, son obsession anti Cersei l’empêche de bien voir des trucs. Et en primolecture, on se dit qu’il a raison, que c’est sûrement lié à Cersei.
    Se méfiant un peu de Varys, Tyrion décide de ne pas en dire plus sur Mandon Moore
    On continue les nouvelles avec Shae (qu’il croise souvent, trop souvent), sur les Potaunoir, vendus à Cersei. Ainsi que d’autres inimitiés que Tyrion s’est construit
    Janos Slynt’s sons would gladly inform on you to avenge their father, and our sweet Lord Petyr has friends in half the brothels of King’s Landing. Should you be so unwise as to visit any of them, he will know at once, and your lord father soon thereafter.
    Varys dit sans doute la vérité quand il dit que Tywin lui a demandé d’espionner Tyrion. C’est probablement la meilleure réponse. (en plus, c’est son job). Tyrion se persuade qu’il ne fait pas trop confiance à Varys (c’est sans doute un peu se surestimer)
    He was not so great a fool as to trust Varys any further than he had to—but the eunuch already knew enough about Shae to get her well and thoroughly hanged.
    Après, Tyrion est seul, en attendant Shae. J’avais oublié qu’il lisait un livre pour tenter de se distraire
    Tyrion climbed to the castle library and tried to distract himself with Beldecar’s History of the Rhoynish Wars, but he could hardly see the elephants for imagining Shae’s smile.
    Ensuite, il s’habille, avant de changer de vêtements. J’ai été soufflé qu’il trouve injuste de ne plus avoir le symbole de la Main alors qu’il n’a plus le titre (reprends toi, Tyrion, on dirait Theon)
    He would have donned his chain of golden hands as well, if his father hadn’t stolen it while he lay dying.
    Il part ensuite se balader : on retrouve Balon Swann et Loras qui est devenu pale après avoir été si coloré.
    La joute verbale entre les deux est pleine de sous entendus. Bien entendu, on a la fameuse phrase de Loras et l’amour qui fait référence à Renly (et que j’avais complètement ratée en primolecture). Mais pour le reste… « cock », « prick », c’est moi ou il y a des double-sens très évidents ? ^^

    “When the sun has set, no candle can replace it.”

    “Is that from a song?” Tyrion cocked his head, smiling. “Yes, you are seventeen, I see that now.”

    Ser Loras tensed. “Do you mock me?”

    A prickly lad.

    Continuant sa balade, Tyrion voit un combat de chiens et pense aux Clegane (le plus petit gagne d’ailleurs). Il retrouve finalement Varys (en femme) et Shae comme convenu. Puis Varys disparait.
    Et là, on a un grand numéro de Shae qui se déroule en plusieurs phases.
    En grande pro, elle ne note pas la cicatrice (un poil visible) de Tyrion
    Her mouth was wet and hungry, and she did not even seem to see his scar, or the raw scab where his nose had been.
    Puis, elle se rue sur lui, vu qu’elle sait que ça le met en situation de faiblesse. Après l’acte, elle dit qu’elle aime bien sa cicatrice. Ensuite, elle détourne la conversation quand on parle de Tywin. Tyrion revient dessus (au moins tu essaies, Tyrion^^) mais Shae enquille sur les bijoux
    “He (Tywin) does not frighten me. Will m’lord give me back my jewels and silks now? I asked Varys if I could have them when you were hurt in the battle, but he wouldn’t give them to me. What would have become of them if you’d died?”
    Tyrion élude aussi (vu qu’il est en vie) et Shae en profite pour demander quand elle pourra s’échapper du service de Lollys alors qu’il souhaite qu’elle y reste ou qu’elle quitte la ville. Rappelons que face à Varys, Tyrion voulait ne plus voir Shae car la tentation était trop grande à chaque fois… Sa résolution est moins ferme ici, mais il faut dire que Shae fait feu de tout bois. Genre là
    “I don’t want to leave. You promised you’d move me into a manse again after the battle.” Her cunt gave him a little squeeze, and he started to stiffen again inside her. “A Lannister always pays his debts, you said.”
    Tyrion reparle des dangers, Shae continue sur le mariage de Joffrey en mentionnant un « gentil » baladin. Cela fait lever le sourcil de Tyrion (oups, Shae, ce n’était pas un bon argument)

    “How is it you spoke to Symon?”

    “I told Lady Tanda about him, and she hired him to play for Lollys. The music calms her when the baby starts to kick. Symon says there’s to be a dancing bear at the feast, and wines from the Arbor. I’ve never seen a bear dance.”

    “They do it worse than I do.” It was the singer who concerned him, not the bear. One careless word in the wrong ear, and Shae would hang.

    Shae insiste
    “Couldn’t I dress in my silks and velvets and go as a lady instead of a maidservant? No one would know I wasn’t.”
    Ensuite, elle excite Tyrion puis après l’acte, revient à la charge

    When he finished Shae crawled back up him and curled up naked under his arm. “You’ll let me come, won’t you?”

    “Shae,” he groaned, “it is not safe.”

    For a time she said nothing at all. Tyrion tried to speak of other things, but he met a wall of sullen courtesy as icy and unyielding as the Wall he’d once walked in the north. Gods be good, he thought wearily as he watched the candle burn down and begin to gutter, how could I let this happen again, after Tysha? Am I as great a fool as my father thinks? Gladly would he have given her the promise she wanted, and gladly walked her back to his own bedchamber on his arm to let her dress in the silks and velvets she loved so much. Had the choice been his, she could have sat beside him at Joffrey’s wedding feast, and danced with all the bears she liked. But he could not see her hang.

    Fin de la passe d’armes. Shae n’a pas réussi à obtenir tout ce qu’elle voulait (et pourtant elle a tout essayé), Tyrion n’a pas réussi à l’éloigner de lui, mais au moins il a évité le pire. Sachant qu’il était en état de faiblesse, je donne le point à Tyrion car, s’il a raté son objectif, il a évité le piège ^^
    Le reste est plus apaisé. Tyrion cherche le passage secret, Shae sait où il est et il ne la croit pas vraiment (encore du « stone »)
    Leur séparation promet des retrouvailles et Tyrion sait que c’est une connerie qui peut lui coûter cher

    “You are my lion, aren’t you? My giant of Lannister?”

    “I am,” he said. “And you’re—”

    “—your whore.” She laid a finger to his lips. “I know. I’d be your lady, but I never can. Else you’d take me to the feast. It doesn’t matter. I like being a whore for you, Tyrion. Just keep me, my lion, and keep me safe.”

    “I shall,” he promised. Fool, fool, the voice inside him screamed. Why did you say that? You came here to send her away! Instead he kissed her once more.

    Tyrion retourne chez lui et envoie Pod chercher Bronn (il est balaise, Pod)

    “I hope the boy had a damn good reason dragging me out of Chataya’s,” Bronn said as he seated himself.

    Chataya’s?” Tyrion said, annoyed.

    “It’s good to be a knight. No more looking for the cheaper brothels down the street.” Bronn grinned. “Now it’s Alayaya and Marei in the same featherbed, with Ser Bronn in the middle.”

    Tyrion se rend compte que Bronn prend ses aises depuis qu’il a un titre. Hey, c’est normal. Au moins, il est un peu plus fiable que les Potaunoir. Tyrion n’est pas un ange mais se sent coupable de ce qui est arrivé à Alayaya. Il sait aussi que s’il s’aventurait dans ces bordels, il serait repéré par ses ennemis, donc il s’abstient d’y aller (bonne idée)

    He’d sent the girl a necklace of silver and jade and a pair of matching bracelets by way of apology, but other than that . . .

    Puis par amour pour Shae, il est indulgent avec Symon… tout en disant que cela lui revenir dans la figure

    Kill him, he might have said, but the man had done nothing but sing a few songs. And fill Shae’s sweet head with visions of doves and dancing bears. “Find him,” he said instead. “Find him before someone else does.”

    Un chapitre très dense avec beaucoup d’informations et un Tyrion qui est en position inférieure et s’en sort à peu près

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #166590
    Worgen Stone
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    Le chapitre s’ouvre sur Varys déguisé en citronnier (un arbre qu’on ne trouve pas à Braavos) qui semble surpris de trouver Tyrion dans ce qui est à mes yeux sa version de l’armoire de Chataya. Il était à cent lieues de s’attendre à le trouver dans ses humbles appartements personnels (et pléonastiques). Quel comédien !

    À se demander si ce logis n’est pas lui-même un trompe-l’oeil, destiné à surprendre l’éventuel visiteur indésirable ? La véritable chambre de Varys se trouvant ailleurs ?

    Un indice supplémentaire m’a semblé aller en ce sens.  La carafe est remplie d’eau, or, depuis qu’Eridan nous a ouvert les yeux sur  la passion de Varys pour le vin, j’ai prêté plus d’attention à ce dont s’abreuve l’Araignée.  Cette carafe dénote.  C’est pourtant le lit qui capte l’attention de Tyrion.  Shae nous raconte par la suite que les marches secrètes se trouvent dessous, grâce à un système de contrepoids. Pourquoi pas ?  L’exercer ne serait-il pas un rien bruyant ?  Or ce sont les yeux que Shae cache à Tyrion, pas les oreilles, pour camoufler la sortie de Varys.  Par une porte, selon toute vraisemblance.

    Je note aussi, ce n’est pas la première fois, le jeu entre Varys et Shae (qui pourrait faire l’objet d’un sujet complet). Varys – qui a déjà réussi à faire entrer Shae au service de Lollys, se fait à présent fort de la dérober à son service (à l’aide d’un prétexte ou d’un somnifère ?).  Et de fait, c’est Shae qui attend Tyrion lorsqu’il se présente. Elle est logiquement moins libre de ses mouvements que lui.

    Quand on passe sur l’absence de nez de Tyrion, ce dernier se dit qu’il pourrait en avoir un en or (comme la légende autour de Justinien II)

    . Je connaissais un autre Justinien affublé d’un nez postiche, le protagoniste de « Dieu et Nous seuls pouvons », de Michel Folco. Une lecture intéressante.  Fin de l’apparté.

    Varys fait croire à Tyrion qu’il a des oisillons jusque dans les murs de la  Citadelle, ce qui est absolument invérifiable.  Une autre allusion en passant au bâtard d’un chevalier à Villevieille (mestre Erreck). Coucou Mollander !  Je peux imaginer que Varys trouve lui aussi des avantages à ce que Pycelle reste en place.  Peut-être lui pique-t-il des poisons ou des corbeaux ?

    On en vient à évoquer les Potaunoir, fort avides de fournir des rapports aux reines.

    Ainsi, la technique de l’aîné, ser Osmund avec « la vieille » n’est pas sans rappeller celle d’Osney, le cadet,  avec « la jeune », quelques chapitres plus loin :

    et puis un sourire, des messes basses, une saillie paillarde…, un sein qui vous frôle la manche au passage, par inadvertance…, et ç’a m’a tout l’air efficace. (…)  Si je parvenais d’une manière ou d’une autre à leur faire dépasser le stade des agaceries louches et à m’arranger pour que Père les surprenne au pieu… 

     

    Elle est toujours en train de le tripoter quand y causent, tous les deux, qu’il dit. Vous y rajustant l’agrafe sur son manteau, vous y repoussant les mèches, et des trucs comme ça. Une fois même, au champ de tir, elle y a fait lui enseigner à tenir un arc, alors il a eu à mettre les bras autour d’elle. Osney lui raconte ses blagues cochonnes, et elle rit et elle revient avec des encore plus cochonnes.

    A Feast for Crows, Chapitre 25, Cersei

    Tyrion, qui a besoin d’une distraction passagère, se plonge dans « L’Histoire des Guerres Rhoynaires » de Beldecar, un ouvrage qui servira peut-être dans un chapitre ultérieur.

    Le temps passe et Ser Loras laisse entendre qu’à l’instar du prince Aemon Chevalier-dragon et de Ser Jaime, il est entré dans la Garde pour l’amour de sa sœur (sauf que lui n’est pas intéressé par une relation incestueuse avec elle).

    Et on retrouve Shae, une autre excellente comédienne, qui insiste plus que lourdement pour assister au banquet de noces, sous prétexte de voir un ours danser.  Elle obtient de rester au Donjon Rouge.

    On clôture avec Tyrion qui s’en veut, et en toute logique

    1. engueule Podrick à qui il n’a pas donné de consignes claires,
    2. puis râle sur Bronn dont il vient de ruiner la soirée,
    3. et enfin envisage d’assassiner un chanteur

    tout en se demandant s’il est vraiment si terrifiant ?  Personne n’a intérêt à le contrarier du reste de la soirée, en tout cas.

    #166598
    Ysilla
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    Tyrion grattouilla ses croûtes d’un air irrité. « Peut-être devrais-je m’en faire mettre un neuf, en or.

    Quand on passe sur l’absence de nez de Tyrion, ce dernier se dit qu’il pourrait en avoir un en or (comme la légende autour de Justinien II)

    Bien trouvé, le rapprochement avec Justinien II ! Pour ma part j’y avais vu l’annonce de la prochaine mutilation de Jaime et sa main d’or, juste une différence d’extrémité !

    Tyrion, qui a besoin d’une distraction passagère, se plonge dans « L’Histoire des Guerres Rhoynaires » de Beldecar, un ouvrage qui servira peut-être dans un chapitre ultérieur.

    Je vois dans cette évocation de ce livre, une subliminale annonce de la prochaine navigation de Tyrion sur la Rhoyne.

    Cette carafe dénote.

    Comme tout le reste du logis : Varys possède une impressionnante collection de tenues aux coloris aussi variés que les parfums dont il s’asperge : lavande, citron, rose … et Tyrion ne mentionne aucune garde-robe, aucune étagère où ranger pots, boîtes et flacons, sans qu’il en soit étonné outre mesure.

    Tout juste avance-t-il un simple :

    Humbles [appartements], en effet. De manière plus qu’excessive, à la vérité.

    Tyrion a-t-il compris que ces trois pièces n’étaient pas le logis habituel de Varys, mais une espèce d’antichambre où recevoir sans rien révéler de lui et de ses tâches, d’où décamper en toute discrétion et égarer des visiteurs mal intentionnés.

    Après tout, il paraît logique qu’un maître espion échappe lui-même à toute espèce de surveillance : l’anonymat et le dénuement de son prétendu logis ne révèle rien de son intimité. (Si ça se trouve, Varys n’est pas du tout un eunuque.)

    Je note aussi, ce n’est pas la première fois, le jeu entre Varys et Shae (qui pourrait faire l’objet d’un sujet complet)

    C’est le point du chapitre qui me chiffonne : Varys en introduisant Shae dans son logis « officiel » par un passage secret me semble bien  imprudent. Mais, qui peut seulement imaginer que Varys agisse à la légère ?

     

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #166599
    RichardIII
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    J’ai du mal à comprendre le fonctionnement de Shae ici. Ni Varys ni Tyrion ne veulent qu’elle soit aux noces de Joffrey pour des raisons évidentes d’auto-préservation mais elle insiste alors que c’est très dangereux. Cependant ce n’est pas une naïve et elle cherche clairement à accumuler de l’argent et extraire le maximum de Tyrion. Je ne sais pas si elle cherche vraiment à aller aux noces ou si c’est une technique pour détourner Tyrion de son objectif premier (la renvoyer).

    Quoi qu’il en soit je pense qu’elle est certainement en lien avec Varys. Elle ne parle pas de lui lors du procès de Tyrion ,se retrouve dans la lit de Tywin et Varys utilise la vieille méthode de psychologie inversée pour garder Tyrion près d’elle.

    Sinon j’ai trouvé étrange l’attitude de Tywin vis-à-vis de Pycelle. Pycelle est un de ses grands soutiens mais Tywin est prêt à le purger, et je trouve étrange ce choix. Est-ce que Tywin est conscient que Pycelle est un de ses partisans? S’en fiche t-il? Ou ne s’en est t-il jamais réellement rendu compte?

     

    #166600
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
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    Pycelle est un de ses grands soutiens mais Tywin est prêt à le purger

    Est-ce confirmé dans un autre chapitre ? Il pourrait ne s’agir que d’un mensonge de Varys.

    #166609
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Sinon j’ai trouvé étrange l’attitude de Tywin vis-à-vis de Pycelle. Pycelle est un de ses grands soutiens mais Tywin est prêt à le purger, et je trouve étrange ce choix.

    Tywin a concédé à son fils, dans le chapitre précédent, que fiancer Myrcella à Trystan Martell n’était pas une mauvaise idée. Or Tyrion tient son bref pouvoir de Main supplétive de Tywin. Que Pycelle se soit montré déloyal envers Tyrion n’a pas dû être franchement du goût de Tywin. Ajoutez à cela que le Grand Mestre a été surpris en train de forniquer avec une servante et que son séjour dans les oubliettes l’a beaucoup diminué. Cela explique, peut-être, que dans un premier temps, Tywin ait souscrit à la destitution de Pycelle.

    J’ai compris, après les assertions de Varys, que, dans un premier temps, le Conclave a refusé d’entériner la destitution prononcée par la Main Tyrion.

    La Citadelle a la main sur la nomination des mestres :

    Le Conclave est seul habilité à faire ou défaire un Grand Mestre.

    Après, selon Varys, le Conclave la joue fine :

    Varys utilise la vieille méthode de psychologie inversée pour garder Tyrion près d’elle.

    . Le Conclave agit de même avec Tywin. les remplaçants envisagés sont tous des camouflets pour Tywin Lannister : un roturier, un bâtard ou une créature Tyrell :

    Après avoir dûment songé à mestre Turquin, fils de cordonnier, et à mestre Erreck, bâtard de vague chevalier, […] nos sieurs du Conclave étaient sur le point de nous dépêcher mestre Gormon, de la maison Tyrell de Hautjardin.

    Tywin demande la restauration de Pycelle….CQFD.

    Comme le conclut Tyrion :

    Mon père a donc décidé de pincer la rose avant qu’elle n’éclose. […] Pycelle est une canaille. Mais plutôt une canaille Lannister qu’une canaille Tyrell, non ?

    Et puis, même décrépit, Pycelle sert encore (c’est lui qui suggère à Tywin de pousser la candidature de Janos Slynt à la charge de lord Commandant de la Garde de Nuit).

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #166690
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
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    Je n’arrive pas à m’empêcher de penser que Shae est une très grande actrice et qu’elle n’a rien à envier à Varys et Tyrion. Ce dernier dit clairement ses intentions au premier : l’éloigner. Vu le jeu qu’elle joue après, l’empêchant de développer ce qu’il a à dire par tous les moyens et monopolisant la parole, je me dis que Varys a bien dû l’en informer. Et à la fin, elle obtient clairement gain de cause :

    Garde-moi seulement, mon lion, et garde-moi en sécurité.

    Elle obtient non seulement de rester mais en plus d’avoir un chevalier servant qui va tenter de lui assurer sa sécurité, en quelque sorte. Je crois que c’est surtout ça sa demande, rester. Plus que de récupérer des bijoux ou des meubles. Ou alors, rester peut permettre d’obtenir bijoux et meubles alors que lorsqu’on s’éloigne rien n’est moins sûr. « Loin des yeux, loin du cœur » Loin des offrandes.

    Je suis toujours à me demander, à quel moment entre-t-elle au service de Tywin ? Si on peut dire ainsi. En primo-lecture ç’avait été une énorme surprise et je me dis qu’il doit bien y avoir des éléments qui pourraient nous mettre la puce à l’oreille.

    Il me fait pas peur

    Voilà c’est tout ce qu’elle en dit. Soit c’est une fanfaronnade, soit elle a déjà commencé à s’en approcher ?

    Et sinon, je suis un peu triste et déçu de Tyrion : il pense surtout à lui, n’est pas très sympa et surtout triste car il n’a pas l’air de s’imaginer que Shae puisse elle aussi jouer sa partition et l’utiliser. Obnubilé par ses sentiments il pense avoir une nouvelle Tysha, il a plutôt une apprentie Varys.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #166724
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Je n’arrive pas à m’empêcher de penser que Shae est une très grande actrice

    C’est quand même la base du métier !😉 Ce dont a bien conscience Tyrion, lorsqu’il fait sa connaissance dans AGOT 63, Tyrion VIII :

    Sans doute feignait-elle, mais quelle importance ? elle feignait à la perfection.

    Tout au long de leur relation, une part de Tyrion n’est pas dupe :

    N’apprendras-tu jamais rien, nain ? Une putain, maudit sois-tu, qui n’aime que ton argent, pas ta queue. ACOK 04, Tyrion I
    Est-ce qu’une putain peut aimer véritablement ? Non, ne répondez pas. Il est des choses que je préfère ignorer. ACOK 09, Tyrion II
    Nabot bouché ! mais la putain n’aime que l’or et les joyaux… ! ACOK 45, Tyrion X

    Dans ce chapitre, le Tyrion lucide a lâché la rampe ; il ne réagit pas à la réflexion cynique de Shae :

    M’sire va-t-il me rendre maintenant mes pierres et mes soieries ? J’ai demandé à Varys si je pouvais les avoir quand tu as été blessé au combat, mais il a pas voulu me les donner. Elles seraient devenues quoi, si tu étais mort ?

    Que retient Tyrion de cette tirade ?

    Je ne suis pas mort. Je suis là.

    Tyrion a tout perdu, il se raccroche à Shae, qui, lui semble-t-il, est tout ce qui lui reste.

    Par ailleurs, la demande de Shae est intéressante : aux dernières nouvelles, les bijoux et les atours de velours et de soie se trouvaient dans les appartements qu’avait Tyrion dans la Tour de la Main.

    Choisis deux ou trois robes, pas davantage, commanda-t-il. De la bonne laine, mais pas de soie, pas de lamé, pas de fourrures. Le reste, je le garderai dans mes appartements pour quand tu viendras me voir. ACOK 50, Tyrion XI

    Or ces appartements sont désormais ceux de Tywin ; après la blessure de Tyrion, Varys a-t-il fait le ménage et récupéré vêtements et bijoux ? Ou bien s’y trouvent-ils toujours ?

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #166753
    Obsidienne
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    Par ailleurs, la demande de Shae est intéressante : aux dernières nouvelles, les bijoux et les atours de velours et de soie se trouvaient dans les appartements qu’avait Tyrion dans la Tour de la Main.

    Choisis deux ou trois robes, pas davantage, commanda-t-il. De la bonne laine, mais pas de soie, pas de lamé, pas de fourrures. Le reste, je le garderai dans mes appartements pour quand tu viendras me voir. ACOK 50, Tyrion XI

    Or ces appartements sont désormais ceux de Tywin ; après la blessure de Tyrion, Varys a-t-il fait le ménage et récupéré vêtements et bijoux ? Ou bien s’y trouvent-ils toujours ?

    Un argument pour Tywin afin d’attirer Shae par la suite !

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #166873
    Obsidienne
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      Toujours à propos de Shae, je me suis aussi demandé si Varys ne prenait pas un risque inconsidéré en ayant dévoilé le passage secret du lit :

    Tyrion se dégagea pour en allumer une nouvelle. Puis il fit le tour des murs, les tapotant l’un après l’autre en quête de la porte dérobée. Shae se mit sur son séant et, enserrant de ses bras ses jambes relevées, le regarda faire. Avant de lâcher, finalement : « Elles sont sous le lit. Les marches secrètes.

    Suite de la citation  » Y a un endroit où Varys pousse et puis , hop, ça s’envole. J’y ai demandé comment, mais c’est par magie, il a dit.  » 
    Ce qui implique que Shae a déjà vu la manœuvre, donc  est déjà sortie par là … et y était déjà entrée !
    Les relations entre Varys et Shae sont donc plus habituelles qu’il n’y parait !

    J’aurais aimé ajouter ce qui suit à mon post précèdent mais ça n’est plus possible …

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #166881
    Ysilla
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    Y a un endroit où Varys pousse et puis , hop, ça s’envole. J’y ai demandé comment, mais c’est par magie, il a dit.  »  Ce qui implique que Shae a déjà vu la manœuvre, donc  est déjà sortie par là … et y était déjà entrée ! Les relations entre Varys et Shae sont donc plus habituelles qu’il n’y parait !

    J’en doute parce que justement la citation ne comporte aucun indice textuel qui laisserait supposer que Shae ait parcouru ce passage secret plusieurs fois. J’ai interprété les présents « pousse » et « s’envole » comme des présents de vérité générale valables pour le mécanisme : Varys doit actionner une sorte de poussoir pour que la dalle du lit se déplace (elle l’a vu agir ainsi ou entendu agir pour cette fois-ci et Varys agit ainsi chaque fois qu’il emprunte ce passage secret.) Cela ne suppose pas dans l’esprit de Shae qu’elle l’accompagne à chaque fois.

    En revanche, ce qui m’intrigue, c’est l’explication donnée par Shae qui donne l’impression au lecteur et à Tyrion qu’elle n’avait pas (plus ?) les yeux bandés en accédant à l’ouverture du passage.

    Là, encore, comme je l’avais mentionné : imprudence de Varys ?

    Il faut se rappeler que lorsque Varys introduit Shae dans la chambre de Tyrion dans la Tour de la Main, elle a les yeux bandés et ne distingue que la mosaïque au dragon dans le parcours qu’empruntera Tyrion plus tard ( ACOK 55, Tyrion XII).

    Pour moi, si jamais Shae a parcouru le souterrain sans avoir les yeux bandés, c’est que Varys l’a déjà condamnée – je pense même qu’elle est sacrifiée dès le premier jour où Varys a posé les yeux sur elle – ; elle est un pion pour que Tyrion soit à la merci de Varys.  Trop maligne (elle reconnaît Varys sous un déguisement dans ACOK) , trop bavarde, trop frivole…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Ysilla.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #166884
    Obsidienne
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    Y a un endroit où Varys pousse et puis , hop, ça s’envole. J’y ai demandé comment, mais c’est par magie, il a dit. » Ce qui implique que Shae a déjà vu la manœuvre, donc est déjà sortie par là … et y était déjà entrée ! Les relations entre Varys et Shae sont donc plus habituelles qu’il n’y parait !

    J’en doute parce que justement la citation ne comporte aucun indice textuel qui laisserait supposer que Shae ait parcouru ce passage secret plusieurs fois. J’ai interprété les présents « pousse » et « s’envole » comme des présents de vérité générale valables pour le mécanisme : Varys doit actionner une sorte de poussoir pour que la dalle du lit se déplace (elle l’a vu agir ainsi ou entendu agir pour cette fois-ci et Varys agit ainsi chaque fois qu’il emprunte ce passage secret.) Cela ne suppose pas dans l’esprit de Shae qu’elle l’accompagne à chaque fois.

    Je n’ai jamais pensé ni écrit « à chaque fois » (à chaque fois que quoi, d’ailleurs ?) !
    Comme tu le dis, elle doit avoir « vu » s’envoler la dalle de pierre (et non celle-ci se reposer !) .
    Elle était donc dans la pièce quand le passage pour sortir a été ouvert ; preuve qu’elle est déjà venue !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #167000
    darkdoudou
    • Pas Trouillard
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    (reprends toi, Tyrion, on dirait Theon)

    Oui moi aussi j’ai beaucoup pensé à Theon au vu de l’attitude de Tyrion ici, qui passe son temps à se plaindre. Tous ses mauvais côtés qui apparaissaient dans ACOK ressortent ici plus fort, surtout ils ne sont plus masqués par des actions utiles et honorables.

    La différence entre Theon et Tyrion est qu’il peut encore compter sur l’appui de son entourage (Bronn, Pod, Shae, Varys) même s’il ne se montre pas très sympa avec eux. Shae respecte toujours le contrat initial pour ce que l’on en sait. Quant-à Varys, il continue de pourvoir Tyrion en informations et en douceurs (vin, possibilités de nuit agréable) ; Tyrion a raison de s’en méfier car il a complètement perdu l’ascendant s’il en a jamais eu.

    Le diagnostic de Tywin que rappelle Ysilla a l’air terriblement vrai

    Faute de pouvoir être une force agissante au cœur des jeux de cour de Port-Réal, Tyrion revient à ce qu’il était aux yeux de son père avant de devenir brièvement main :

    Une petite bestiole pourrie d’envie, de luxure et de basse fourbe.

    Tyrion ne cherche pas du tout à utiliser son astuce pour se rendre utile à son père ou sa famille, juste pour satisfaire ses besoins égoïstes

    #167011
    Worgen Stone
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    J‘estime personnellement qu’il serait pertinent d’ouvrir un fil spécifique aux relations Varys – Shae – Tyrion.

    #167131
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 210

    Tyrion continue à se tromper de cibles (Cersei et Tywin) ou en tout cas à négliger ses autres ennemis que sont Littlefinger, Varys et Shae (même s’il n’est pas entièrement dupe sur cette dernière). Le passif avec son père et sa sœur est sans doute trop grand pour qu’il mette sa rancœur et sa méfiance envers eux de côté.

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