ASOS 50 – Catelyn VI

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    monnier403
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    ASOS 50 – Catelyn VI
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 49, Jon VI ASOS 51, Arya X

    Bonjour à tous. C’est ma première relecture. J’espère qu’elle vous plaira !

    Mariage pluvieux, mariage heureux ?

    « Oyez, oyez, bonnes gens. Edmure Tully se marie » ! Et si l’on se fi aux trombes d’eau qui se déversent, la noce ne peut qu’être heureuse, malgré les appréhensions du fiancé et les transes de la promise :

    « Torrent en ébullition », « ruée capricieuse des flots », flots turbulents », « univers entier qui paraissait gris » rien n’est épargné aux invités à la noce ni même à leurs hôtes qui débouchent des tours jumelles « emmitouflés dans de lourds manteaux de lainage gris ».

    Assurément, la noce sera belle : la pluie promettant aux futurs ses gages : fertilité, abondance et richesses ! Et le seigneur du Pont a tout intérêt à ferrer, pour sa fille, une « truite » aussi convoitée que le seigneur de Vivesaigues !

     

    Malaise…

     

    Pourtant, dans ce nouveau chapitre où l’on suit le roi du Nord, son OST et sa mère, ce mariage n’est pas sans susciter un certain malaise. Si la citadelle du Pont est un havre pour les forces du Roi du Nord et ses troupes, après une traversée pénible et un périple pour se rendre à la noce tout aussi difficile, elle nous est également présentée sous un œil lugubre où, une fois entrés, Robb et ses hommes pourront difficilement sortir :

    « Il n’y aura plus moyen de traverser à gué qu’à la nage. Et il pourrait s’écouler une lune entière avant que ne s’amorce la décrue ». (Du coup, le départ imminent pronostiqué par Robb, en fin de chapitre (et dans le précédent) semble un peu présomptueux)

    Les invités eux-mêmes font preuve de tout, sauf d’enthousiasme, à l’idée des noces à venir. Edmure appréhende un vilain tour de la part de son banneret quant au physique de sa future (et plus tard craindra son infertilité), Robb s’attend à avaler des couleuvres et promet à sa mère de tout supporter avec tact en attendant de pouvoir repartir au combat et à la reconquête du Nord. Ce mariage est surtout un contretemps pour lui. Catelyn va plus loin : elle redoute la confrontation à venir. Et va jusqu’à exiger de son fils qu’il s’en remette aux lois de l’hospitalité :

    « Robb, écoute-moi. Une fois que tu auras gouté de son sel et de son pain, tu jouiras des droits de l’hôte et les lois de l’hospitalité te protégeront sous son toit ».

    Celles-ci semblent très importantes (notamment dans le Nord) – Jaime est remis à sa place sur celle-ci lorsqu’il dine avec Roose Bolton – pour donner des garanties aux invités. Les transgresser est un acte vil, non seulement aux yeux des hommes mais aussi des dieux. Mais seront-elles suffisantes pour éviter que le mariage ne débouche sur une tragédie ?

    On peut craindre que non car Catelyn semble avoir pensé à tout…Sauf au fait que ce soit le propre équipage de son fils qui soit à la source du premier point de tension. A peine les Frey en vue, Vent Gris les reçoit fort peu diplomatiquement :

    « Queue raide et prunelles d’or » le loup de Robb s’approche et…Commence à grogner. Avant de bondir tout bonnement sur la compagnie de Frey à sa portée ! S’en suit une chute et quelques frayeurs, qui ne font pas rire les Frey du tout. Qui (on l’apprend) sont sortis accueillir leurs invités armes à la ceinture…Ambiance !

    C’est Edwyn, l’un des trois enfants de l’héritier du Pont (ser Rywan), qui tente d’apaiser les tensions en informant Robb que tout est prêt pour le recevoir, lui et son équipée. Mais pour un temps limité car Vent Gris se remet à faire des siennes : le voilà qui hurle, qui grogne et qui va jusqu’à (re)sortir les crocs, devant la herse du pont-levis ! Obligeant Robb à le raisonner pour le faire avancer. Ce mariage semble prendre l’eau de toute part et ce, sans euphémisme !

     

    Faire amende honorable…

     

    Avec de tels débuts, il n’est guère surprenant que Robb ait à subir quelques avanies. Qui commence dès son arrivée dans les murs solides du château. Si l’on pouvait considérer l’absence d’hommages des Frey, à l’extérieur, comme un affront non délibéré – un oubli causé par le comportement de Vent Gris – force est d’observer que le sire du Pont reçoit son Roi et son suzerain en position de dominant.

    Juché sur son trône (en chêne noir) le patriarche de la maison Frey semble avoir organisé sa réception. Si lui-même s’excuse de ne pouvoir s’agenouiller, on notera qu’aucun membre de sa maisonnée (qui n’a pas les mêmes excuses) ne le fait. Ni devant Edmure ni devant Robb. Pis encore, comme le note Catelyn, un soin particulier semble avoir été donné à la mise en scène : à ses pieds, gigote un Frey. Mais un pauvre fol, nommé Aegon et qui porte couronne.

    « S’agit-il d’une raillerie destinée à Robb » ? Se demande Catelyn.

    De toute évidence. Même s’il s’agit (à mes yeux) plus d’un affront que d’une simple raillerie. En « perdant la tête » pour un beau brin de fille, Robb serait-il devenu un fol pour son banneret ? A moins qu’il ne s’agisse de souligner la perte de ser Stevron (qui est mort pour la cause de Robb) dont les enfants semblent avoir une importance particulière, puisque l’un de ses fils accueille Robb et l’autre l’attend dans la grande salle.

    L’échange se poursuit, non sans piques. On comprend mieux le besoin de ne pas faire venir Jeyne, l’épouse de Robb. Nul doute que le vieux sire l’aurait tripoté à loisir. Vient alors pour Robb le moment tant attendu et redouté : celui des excuses publiques (devant une assemblée de Frey et notamment des filles (nombreuses) et petites-filles (également)).

    « Tout homme se devrait de tenir sa parole et les rois plus que quiconque. Je m’étais engagé à épouser l’une d’entre vous et j’ai violé mon serment. » Puis « aucun mot ne saurait réparer mes torts, je le sais, mais je me présente devant vous dans l’espoir d’obtenir votre pardon, et de manière telle que les Frey du Pont et les Stark de Winterfell puissent être à nouveau amis ».

    Si le sire du Pont salue l’expression, la trouvant fort juste, on pourra noter, en cette seconde lecture (chose qu’on ne voit pas en première) qu’à aucun moment il n’accorde le pardon demandé ni celles qui ont fait l’objet des « mépris » de son Roi. Et après l’interférence provoquée par l’arrivée de la future, ses propos semblent surtout valider les craintes de Catelyn et la méfiance de Vent Gris :

    « Nous allons avoir de la musique, de la musique délicieuse et du vin, hé ! Le rouge va couler et nous réparerons certains torts ». (Ce qui induit donc qu’ils ne le sont pas encore, les mots de Robb s’avérant insuffisants à cela)

     

    Le soufflé retombe…

     

    Mais nos craintes sont-elles justifiées ? Il semble que non. Car le soulagement termine ce chapitre. Si le sire du Pont aime à taquiner vertement ses invités, il semble vraiment tenir à l’union de sa fille. Et après quelques vexations attendues et (dans une certaine mesure) légitimes, les Frey du Pont et les Stark de Winterfell semblent être tout prêt de redevenir amis.

    Ce sont d’abord les craintes d’Edmure qui sont écartées :

    « Roslin avait le teint aussi blanc que si elle venait de sortir d’un bain de lait. Elle avait des traits ravissants, le menton mignon, le nez délicat, de grands yeux bruns ».

    S’ajoute à cela une taille fine, une chevelure magnifique, un joli décolleté et jusqu’à des dents rendant son sourire charmant. Edmure en est tout illuminé ! Et s’il reste quelques doutes à Edmure et Catelyn, quant à sa capacité à procréer, le mestre ne tarde guère à évacuer pareilles craintes.

    Puis celles de Robb et Catelyn, qui obtiennent la protection de l’hôte…Non sans l’avoir réclamé cependant. Si le sire du Pont « déglutit » à cette demande, il y accède finalement et semble même l’avoir anticipé :

    « Des serviteurs entrèrent, les bras chargés de carafes de vin, de plateaux de pain, de beurre et de fromages ».

    Il va même jusqu’à prononcer la formule attendue :

    « Mes honorables hôtes. Soyez les bienvenus sous mon toit, ainsi qu’à ma table ». Non sans brandir son propre verre de rouge. Suscitant ainsi en Catelyn un puissant réconfort, teinté toutefois de méfiance puisqu’elle incite son frère à faire garder leur logis par des gardes de la maison Tully. Un logis agréable et qui correspond, en tout point, à ce qui est attendu d’un banneret envers son roi.

    Le chapitre se finit ainsi sous de bons auspices. Renforcés par les nouvelles encourageantes que Bolton apporte à toute la maisonnée : le plan de Robb va pouvoir se concrétiser ! On a déjà hâte de repartir pour déloger la famille de Theon et pour redonner du lustre à ce roi sans véritable couronne.

    Une fois l’alliance restaurée entre les Frey et les Stark, la Conquête du Nord va pouvoir (re)prendre ! Il est temps de s’apprêter pour la noce à présent ! Après tout (sauf erreur de ma part) c’est la première fois que nous assisterons à une véritable cérémonie suivie d’un coucher ! Le vin va couler, les plats mijoter et tout le monde va bien danser ! Et vue qu’on nous annonce de la musique, peut être aurons nous droit à la totalité des chansons si aimées par Sansa !

    #178675
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Lors de ma précédente relecture, je me souviens que j’avais été bluffé par l’enchainement inexorable Arya-Catelyn à l’approche des Noces pourpres…. du coup je pensais que ce chapitre allait jusqu’à la fin du mariage. Erreur (ouf, pour le moment).

    On commence le bad trip?

    On n’est même pas arrivé qu’il y a déjà une bête

    They heard the Green Fork before they saw it, an endless susurrus, like the growl of some great beast.

    Le reste (les Jumeaux, leur garnison) n’est pas plus rassurant. Maman Cat fait la leçon à son fils qui dit qu’il gère

    “Tread lightly here, Robb,” she cautioned her son. “Lord Walder has a thin skin and a sharp tongue, and some of these sons of his will doubtless take after their father. You must not let yourself be provoked.”

    “I know the Freys, Mother. I know how much I wronged them, and how much I need them. I shall be as sweet as a septon.”

    Au passage, Catelyn nous apprend les lois de l’hospitalité et j’apprends que « le pain et le sel » peut être autre chose que du pain et du sel, par exemple du pain, du fromage et du vin. Robb ? Il gère

    Robb looked more amused than afraid. “I have an army to protect me, Mother, I don’t need to trust in bread and salt. But if it pleases Lord Walder to serve me stewed crow smothered in maggots, I’ll eat it and ask for a second bowl.”

    Quatre Frey sortent et premier incident avec Vent gris. Walder le noir sort son épée, Robb s’excuse, propose son cheval à Petyr Frey mais cela ne désamorce pas vraiment la situation

    “You come late,” Ser Ryman declared.

    “The rains delayed us,” said Robb. “I sent a bird.”

    “I do not see the woman.”

    La réponse courtoise n’est pas vraiment appréciée

    “My grandfather will be displeased.” Though Black Walder had sheathed his sword, his tone was no friendlier. “I’ve told him much of the lady, and he wished to behold her with his own eyes.”

    On apprend ensuite que les troupes vont avoir un campement ailleurs (hint hint)

    Qui a eu envie de baffer Catelyn quand elle contredit son frère puis pense qu’il a raison ? Rabaisser Edmure, son passe-temps favori

    Edmure fell in beside Catelyn. “The Late Lord Frey might have seen fit to welcome us in person,” he complained. “I am his liege lord as well as his son-to-be, and Robb’s his king.”

    “When you are one-and-ninety, Brother, see how eager you are to go riding in the rain.” Yet she wondered if that was the whole truth of it. Lord Walder normally went about in a covered litter, which would have kept the worst of the rain off him. A deliberate slight? If so, it might be the first of many yet to come.

    Robb, habilement envoie son beau-frère s’occuper du loup géant (cela veut dire qu’il s’en sépare cela dit) puis on arrive devant le boss du chapitre, lord Walder, sa femme, son fils Aegon… dans des descriptions assez édifiantes. Walder enchaine les provocations : ne peut pas s’agenouiller, se moque de la couronne de Robb etc, le tout ponctué par des heh moqueurs. Il enchaîne sur Jeyne et à chaque fois Robb répond de manière courtoise, sans s’énerver malgré les provocations

    Robb suffered the rebuke with dignity. “No words can set that right, I know, but I have come to make my apologies for the wrong I did your House, and to beg for your forgiveness, my lord.”

    Walder fait ensuite défiler toutes ses filles en âge (ou pas) d’être mariées.

    “My ladies.” Robb looked desperately uncomfortable, but he had known this moment must come, and he faced it without flinching. “All men should keep their word, kings most of all. I was pledged to marry one of you and I broke that vow. The fault is not in you. What I did was not done to slight you, but because I loved another. No words can set it right, I know, yet I come before you to ask forgiveness, that the Freys of the Crossing and the Starks of Winterfell may once again be friends.”

    Puis Edmure voit enfin Roslin qui est très jolie (et qui pleure). Cat la trouve trop frêle (frey-le?) car c’est une Rosby alors que les Crakehall sont mieux bâties, c’est connu. C’est un peu limite comme pensées mais sans héritier, la couronne Tully risque d’avoir du mal à trouver un successeur.

    Ensuite, pain et sel pour rassurer Catelyn

    “Bread and salt. Heh. Of course, of course.” The old man clapped his hands together, and servants came into the hall, bearing flagons of wine and trays of bread, cheese, and butter. Lord Walder took a cup of red himself, and raised it high with a spotted hand. “My guests,” he said. “My honored guests. Be welcome beneath my roof, and at my table.”

    “We thank you for your hospitality, my lord,” Robb replied. Edmure echoed him, along with the Greatjon, Ser Marq Piper, and the others. They drank his wine and ate his bread and butter. Catelyn tasted the wine and nibbled at some bread, and felt much the better for it. Now we should be safe, she thought.

    Bizarrement, les chambres sont joliment apprêtées. Catelyn veut quand même des gardes à eux devant la porte

    The audience with Lord Walder had not been as painful as she feared, yet all the same she would be glad to be done with this. A few more days, and Robb will be off to battle, and me to a comfortable captivity at Seagard. Lord Jason would show her every courtesy, she had no doubt, but the prospect still depressed her.

    Catelyn parle ensuite avec son frère qui est un peu soulagé mais se pose des questions

    “Why would the old weasel refuse to let me choose unless he meant to foist off someone hideous?”

    “Your fondness for a pretty face is well known,” Catelyn reminded him. “Perhaps Lord Walder actually wants you to be happy with your bride.” Or more like, he did not want you balking over a boil and upsetting all his plans. “Or it may be that Roslin is the old man’s favorite. The Lord of Riverrun is a much better match than most of his daughters can hope for.”

    “True.” Her brother still seemed uncertain, however. “Is it possible the girl is barren?”

    “Lord Walder wants his grandson to inherit Riverrun. How would it serve him to give you a barren wife?”

    “It rids him of a daughter no one else would take.”

    “Small good that will do him. Walder Frey is a peevish man, not a stupid one.”

    “Still . . . it is possible?”

    “Yes,” Catelyn conceded, reluctantly. “There are illnesses a girl can have in childhood that leave her unable to conceive. There’s no reason to believe that Lady Roslin was so afflicted, though.” She looked round the room. “The Freys have received us more kindly than I had anticipated, if truth be told.”

    Edmure laughed. “A few barbed words and some unseemly gloating. From him that’s courtesy. I expected the old weasel to piss in our wine and make us praise the vintage.”

    Catelyn va se changer et surtout chercher le mestre pour s’enquérir de la santé de Roslyn (après avoir découvert que les Frey qu’elle apprécie sont tous absents… oh c’est dommage, peste soit du mauvais temps)

    So the girl was like to be fertile as well as fair of face. That should put Edmure’s mind at ease. Lord Walder had left her brother no cause for complaint, so far as she could see.

    Ensuite, Catelyn vient voir lord Bolton, nouvellement arrivé. Je laisse les experts décrypter ce qu’il vient dire mais en gros, il a dû essuyer un combat (oh y a eu des morts : Cley Cerwyn et Leobald Tallhart). Son bâtard assure la sécurité de Winterfell et punit les fer-nés (bout de peau de Theon)

    “Your bastard was accused of grievous crimes,” Catelyn reminded him sharply. “Of murder, rape, and worse.”

    “Yes,” Roose Bolton said. “His blood is tainted, that cannot be denied. Yet he is a good fighter, as cunning as he is fearless. When the ironmen cut down Ser Rodrik, and Leobald Tallhart soon after, it fell to Ramsay to lead the battle, and he did. He swears that he shall not sheathe his sword so long as a single Greyjoy remains in the north. Perhaps such service might atone in some small measure for whatever crimes his bastard blood has led him to commit.” He shrugged. “Or not. When the war is done, His Grace must weigh and judge. By then I hope to have a trueborn son by Lady Walda.”

    This is a cold man, Catelyn realized, not for the first time.

    Theon sera exécuté après accord avec les fer-nés vu que cela arrange tout le monde (tousse). On apprend que les Glover gèrent mal leur émotion (Sombreval) et que Gregor rode

    “How many men have you brought my son?” she asked Roose Bolton pointedly.

    His queer colorless eyes studied her face a moment before he answered. “Some five hundred horse and three thousand foot, my lady. Dreadfort men, in chief, and some from Karhold. With the loyalty of the Karstarks so doubtful now, I thought it best to keep them close. I regret there are not more.”

    “It should be enough,” said Robb. “You will have command of my rear guard, Lord Bolton. I mean to start for the Neck as soon as my uncle has been wedded and bedded. We’re going home.”

    Heureusement que Roose est là, on peut compter sur lui. Ah la la, ça pique en relecture…

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #178677
    Hizieł
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 179

    Merci beaucoup @monnier403 de nous avoir rejoints dans cette relecture, en reprenant au pied levé ce chapitre, avec cette belle entrée en matière !

    « Quitte à n’avaler pour sa part qu’une goutte et trois miettes, Catelyn en éprouva un puissant réconfort. A présent, nous devrions être en sécurité, songea-t-elle. »

    Aie aie aie, que cette phrase est cruelle à la relecture 😞😞

    Sinon, en effet, ce chapitre n’est qu’une succession de mauvais présages, depuis la météo calamiteuse jusqu’aux mauvaises nouvelles qui continuent de s’égrener en passant par la vigueur de Vent Gris dans son animosité envers les Frey et son refus d’entrer aux Jumeaux.

    Catelyn a vraiment peur du sort que pourrait leur infliger Walder Frey et je ne me rappelais pas à quel point elle le montrait et l’exprimait clairement, notamment avec Robb lorsqu’elle lui demande sans fard de tout de suite demander le pain et le sel et d’en profiter de manière ostentatoire.

    Vos gens ne seront pas négligés pour autant. S’ils veulent bien se rendre sur l’autre rive et établir leur camp à côté du nôtre, nous nous faisons fort d’y livrer suffisamment de fûts de vin et de barils de bière pour que chacun boive à la santé de Lord Edmure et de son épouse.

    En matière de détails, cette formulation m’a fait furieusement penser à l’astuce de Daenerys vue quelques chapitres plus tôt de donner du vin à ses ennemis : officiellement pour qu’ils boivent à sa santé, mais en fait pour qu’ils ne soient pas en état de combattre lorsqu’ils seraient victimes d’un assaut surprise.

    – Va pour un fourgon, si vous promettez de boire à ma santé […]

    Les Puînés s’étaient trop bien saoulés pour combattre, exactement comme vous l’aviez prédit »

    Sinon, je ne me souvenais pas de cette attaque Lannister de Gregor Clegane sur l’arrière-garde de Bolton au Trident, et je trouve que Bolton s’en tire un peu facilement en jouant sa carte : « j’ai rien pu faire, j’étais déjà de l’autre côté et vous connaissez la météo catastrophique du Conflans ». Avec son chair cher « cadeau », nous avons la confirmation des tortures de Theon évoquées pour la première fois lors du chapitre précédent de Jon et pour continuer de faire le lien avec celui-ci, on a la mention d’un Stout (Ronnel) laissé pour commander au gué du Trident, là où c’était un autre Stout (ser Wynton) qui avait été laissé pour commander Châteaunoir après le départ de Bowen Marsh.

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
    L'incompris Winni Naz Puur dans DOH 9 - "Tous ceux qui veulent changer Meereen"

    #178706
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1823

    Merci @monnier403 d’avoir accepté de présenter ce chapitre délaissé.

    On constate que la météo ne s’est pas arrangé par rapport au chapitre précédent et que les différents cours d’eau ne sont toujours pas guéables.

    Catelyn va plus loin : elle redoute la confrontation à venir. Et va jusqu’à exiger de son fils qu’il s’en remette aux lois de l’hospitalité :

    Je trouve que Robb va peut-être même un peu trop loin en citant nommément le sel. Cela aurait pu être considéré par les Frey, vu leur susceptibilité. comme insultant. Comme remarqué par @r-graymarch, cela peut visiblement être remplacé par d’autres mets: il aurait pu se contenter de ce qui avait été proposé: pain, fromage et saucisse (d’autant qu’il doivent contenir du sel).

    Edmure semble ne pas vraiment connaître les fils de Ser Ryman, l’héritier des Jumeaux. Il n’a pas le temps d’épiloguer mais s’en tient à de superficiels:

    « Edwyn, l’aîné, est le pâlot à mine constipée … Walder le Noir, une petite ordure de première. Et cette calamité … c’est Petyr »

    Il sait que ce dernier avait 10 ans « quand lors Walder te vous l’a casé à une femme de trente berges »

    mais ne semble pas vraiment s’intéresser aux raison politiques de ce mariage précoce avec une fille Caron (bon, Walder Frey a beaucoup d’enfants et petits-enfants mais Petyr reste proche dans la ligne de succession).

    Vient alors pour Robb le moment tant attendu et redouté : celui des excuses publiques (devant une assemblée de Frey et notamment des filles (nombreuses) et petites-filles (également)).

    Les rares commentaires au sujet de ses filles et petites-filles montre le mépris certain qu’il éprouve pour la plupart. Rien de misogyne: il n’apprécie guère non plus ses descendants mâles. Comment peut-il s’étonner que les Frey soient peu respectés si lui-même les présentent ainsi?

    Il insiste sur leur virginité. Selon ser Daven Lannister, elle est discutable: Walder le Noir y a veillé.

    Le vin va couler, les plats mijoter et tout le monde va bien danser ! Et vue qu’on nous annonce de la musique, peut être aurons nous droit à la totalité des chansons si aimées par Sansa !

    Lord Frey fait de l’humour: allusions au coucher, « la meilleure partie du rôle », le fait de glousser lorsqu’il indique que celui-ci arrivera « bien assez tôt », références à la « musique délicieuse » et  au fait que le « rouge va couler ».

    Sinon, je ne me souvenais pas de cette attaque Lannister de Gregor Clegane sur l’arrière-garde de Bolton au Trident, et je trouve que Bolton s’en tire un peu facilement en jouant sa carte

    Moi non plus. À la relecture, le nom des morts durant cette attaque est intéressant. On constate également que les seuls nordiens que Bolton amène sont ses hommes et ceux des Karstak.

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Yfos.
    #178708
    Liloo75
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    Merci Clément pour cette belle analyse du chapitre de Catelyn, préparée en un temps record

    En effet, les éléments semblent se déchainer dans ce chapitre : il pleut, la Verfurque est en crue et se fait entendre dans un fracas formidable. En règle générale, tous les chapitres de Catelyn qui commencent par de la pluie se terminent mal…

    Lord Walder a envoyé une escorte composée de son petit fils et héritier, ser Ryman, et des fils ce celui-ci. Edmure les identifie tous et est capable de les nommer. En bon seigneur suzerain, il connaît ses vassaux.  Le loup géant de Robb les a reconnus également, et il ne les aime pas. N’étant pas tenu par les obligations protocolaires de son maître, il fait voir et entendre son mécontentement. Un des fils de Ryman, Petyr dit « le Boutonneux » est désarçonné. Rien de grave. Pour le moment…

    Ser Ryman fait savoir que son grand-père ne va pas être déçu de l’absence de la « femme ». On comprend qu’il s’agit de Jeyne Ouestrelin, celle pour qui Robb a rompu la promesse faite à lord Walder.

    Heureusement que son fils Edwyn est plus diplomate que les autres Frey. Il explique aux Stark qu’ils seront logés convenablement. Mais ce ne sera pas le cas de leurs hommes, qui devront monter un camp sur la rive, à côté des troupes des Frey. Ils pourront « festoyer » ensemble. D’autant plus qu’ils auront à boire en grande quantité (bien vu Hiziel pour la comparaison avec la stratégie de Daenerys).

    Vent Gris se fait encore entendre lorsqu’il s’agit de franchir la herse du château. Il n’aime pas ce lieu, et sa réaction inquiète Catelyn qui sait que le loup a beaucoup d’instinct. A juste titre.

    J’ai trouvé lord Walder particulièrement ridicule assis sur son trône démesuré, alors que lui-même n’est plus qu’un vieillard chenu. Il veut sans doute humilier Robb en se posant en hauteur (comme un vautour) et en prétextant qu’il ne peut pas s’agenouiller.

    Au sujet de la présence d’Aegon, je ne l’avais pas forcément perçue comme une moquerie envers Robb qui est devenu un roi sans terres depuis la perte de Winterfell. En tout état de cause, il a été sorti pour l’occasion, c’est certain. Comme si les Frey n’avaient plus rien à prouver ni à craindre des Stark.

    Lorsque Robb présente ses excuses à Walder Frey, puis à ses filles, je n’avais pas relevé que lord Walder n’accepte à aucun moment lesdites excuses. Pourtant, c’est pour cette raison que Robb est présent. Il faut dire que Walder le Tardif parle tellement, lançant des piques à qui mieux mieux, y compris envers les filles de sa propre maisonnée qu’on en oublierait presque pourquoi tout ce beau monde est réuni.

    Et sur ses entrefaites, Roslyn Frey, la future épouse d’Edmure, fait son entrée. Contrairement aux craintes du fiancée, la jeune fille que lui a choisi lord Frey est ravissante. Edmure est ravi. Roslyn a les larmes aux yeux. L’émotion nous dit-on. Peut-être sait-elle déjà que ces noces vont mal se terminer ?

    Catelyn qui pense à tout, réclame du pain et du sel à lord Walder. Celui-ci, qui a bien compris le sens caché de cette demande, s’exécute sans attendre. Il va même jusqu’à prononcer la phrase rituelle qui place les invités sous sa protection. Mais peut-être manque-t-il le mot clef, propre aux Frey, pour parachever le serment ?

    La fin du chapitre, et la rencontre avec Roose Bolton, est croustillante. Il présente son fils Ramsay comme le vengeur de Winterfell. En guise de bonne foi, il remet un lambeau de chair à Catelyn, un bout de peau ayant appartenu à Theon Greyjoy, l’assassin présumé de Bran et Rickon. Le pompon, c’est lorsqu’il parle de la défaite de Sombreval et de la folie qui a étreint lord Glover au moment de se lancer dans cette bataille. Il fallait oser. Mais rien ne paraît effrayer l’homme aux sangsues.

    Roose Bolton annonce qu’il a amené à son roi 3 500 soldats. Cela fait beaucoup, surtout lorsque l’on sait dans quel camp ils vont servir.

     

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #178715
    Sandrenal
    • Pas Trouillard
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    Catelyn could feel gloom in the room. Even the Greatjon seemed somber and subdued.

    La présence de Roose Bolton semble toujours instaurer une ambiance sinistre. Il est certes porteur de mauvaises nouvelles mais la réaction des autres nobles lorsqu’il montre la peau de Theon démontre que ça vient aussi de lui.

    A propos de mauvaises nouvelles.

    I blame myself. I delayed too long before leaving Harrenhal. Aenys Frey departed several days before me and crossed the Trident at the ruby ford, though not without difficulty. But by the time we came up the river was a torrent. I had no choice but to ferry my men across in small boats, of which we had too few. Two-thirds of my strength was on the north side when the Lannisters attacked those still waiting to cross. Norrey, Locke, and Burley men chiefly, with Ser Wylis Manderly and his White Harbor knights as rear guard. I was on the wrong side of the Trident, powerless to help them. Ser Wylis rallied our men as best he could, but Gregor Clegane attacked with heavy horse and drove them into the river. As many drowned as were cut down. More fled, and the rest were taken captive.

    La version de Roose est crédible en première lecture, personne dans la salle ne doute de sa bonne foi d’ailleurs. C’est au moins la troisième fois (après la Verfurque et Sombreval) que Roose envoie à la mort les troupes nordiennes fidèles à Robb. A la Verfurque, il avait inclu les Frey dans le massacre, ce qu’il s’est bien gardé de faire à Sombreval et ici. Les troupes qu’il laisse garder ses arrières sont toutes loyalistes (Corbois, Cerwyn, Stout), ce qui fait qu’il n’arrive qu’avec ses propres hommes et les Karstark. Le but est toujours le même : il épargne ses propres forces, celles des Frey (et désormais les Karstark) et envoie au massacre (ou éloigne) tous les autres afin d’arriver aux Jumeaux avec la supériorité numérique sur les loyalistes. Si Robb et Catelyn sont assassinés mais que les troupes loyalistes sont suffisamment nombreuses pour venir à bout des Frey/Bolton, l’opération échoue. Mission accomplie : le wiki indique 3500 loyalistes (je n’ai pas retrouvé la source pour ce chiffre) pour 3000 Bolton et plusieurs milliers de Frey. Avec l’effet de surprise et la préparation, c’est largement suffisant. Mais toutes les actions de Roose depuis ACOK sont déterminantes pour le succès des Noces Pourpres.

    A la relecture, j’ai vraiment l’impression que Roose s’amuse comme un fou.

    Lady Catelyn,” he replied, his voice faint, “it is a pleasure to look on you again, even in such trying times.

    I blame myself.

    Lions swim no better than wolves.

    “The last thing we need is the Mountain at our backs when we start up the causeway,” said Robb. “You did well, my lord.”

    “Your Grace is too kind. I suffered grievous losses on the Green Fork, and Glover and Tallhart worse at Duskendale.”

    “A folly,” Lord Bolton agreed, “but Glover was heedless after he learned that Deepwood Motte had fallen. Grief and fear will do that to a man.”

    Le tour de force le plus impressionnant là-dedans est qu’il a gardé et même peut-être augmenté la confiance de Robb.

    You will have command of my rear guard, Lord Bolton. I mean to start for the Neck as soon as my uncle has been wedded and bedded. We’re going home.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Sandrenal.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par Sandrenal.
    #178732
    darkdoudou
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    Life is a play, disait le grand Shakespeare, et ce chapitre l’illustre pleinement je trouve.

    D’abord dans la comédie de la vassalité/féodalité à laquelle jouent les acteurs Robb et Edmure, puis surtout Walder qui tire à son profit les lois de l’hôte pour imposer ses règles au Roi du Nord.

    Il se peut que vous soyez roi, je ne vais pas en disconvenir, et même le roi du Nord, hé ! mais moi, sous mon toit, ma loi. C’est ou votre loup, Sire, ou vos noces. Pas les deux, ça non. ASOS Catelyn VII

    Mais bien sur la pièce la plus cruelle est celle que le lord Frey a prévu de jouer pour sa famille présente en nombre (et quelques initiés ?), en donnant un double sens aux mots et en jouant devant l’assistance au jeu du Seigneur du Pont que Ser Aemon Balaerys nous avait présenté dans ACOK Bran I.

    J’attendais donc dans ce chapitre l’apparition du « mot clé des Frey » qui permet de mentir et de rompre des serments sans problèmes, et ce mot « mayhaps » est prononcé par Walder à trois reprises dans ce chapitre

    But now you’re here to make amends. It was my girls you spurned, though. Mayhaps it’s them should hear you beg for pardon, Your Grace. My maiden girls. Here, have a look at them. » Toujours est-il que, maintenant, vous voilà ici pour faire amende honorable. Seulement, c’est sur mes petites que sont retombés vos mépris. Et c’est leur pardon à elles que d’aventure devrait peut-être implorer Votre Majesté.

    Cette première utilisation du mot signifie pour moi que les excuses que compte présenter Robb n’ont aucune valeur aux yeux des Frey, c’est comme si elles n’existaient pas.

    La seconde occurence est la plus intéressante je trouve :

    « They’re crossed before, haven’t they? When you came down from the north. You wanted crossing and I gave it to you, and you never said mayhaps, heh.  Quand vous êtes arrivé du nord. Vous souhaitiez le passage, et je vous l’ai accordé, et vous n’avez pas fait tant de façons, hé ! Mais à votre guise.

    Lors de la première traversée par l’armée de Robb, celui-ci a fait des promesses (négociées par Catelyn), et c’est Robb le premier qui n’a pas respecté son engagement. Or il n’a pas dit « mayhaps », donc dans la logique des Frey il est tenu par son serment.

    Enfin la dernière utilisation est celle qui scelle le destin : même si Catelyn essaie de placer son fils sous la protection des droits de l’hôte, le patriarche fait bien attention à se délier immédiatement de ses devoirs.

    Walder Frey’s mouth moved in and out. « Food, heh. A loaf of bread, a bite of cheese, mayhaps a sausage. » Walder Frey déglutit sa bouche, la régurgita. « Un morceau, hé ! Une miche de pain, un peu de fromage, une saucisse, peut-être.

    Et comme l’a relevé Sandrenal, lord Bolton joue aussi une belle comédie qui passe complètement inaperçue aux yeux des Stark-Tully et aux primolecteurs.

     

     

    #178862
    monnier403
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    Merci beaucoup @monnier403 de nous avoir rejoints dans cette relecture, en reprenant au pied levé ce chapitre, avec cette belle entrée en matière !

    « Quitte à n’avaler pour sa part qu’une goutte et trois miettes, Catelyn en éprouva un puissant réconfort. A présent, nous devrions être en sécurité, songea-t-elle. »

    Aie aie aie, que cette phrase est cruelle à la relecture 😞😞 Sinon, en effet, ce chapitre n’est qu’une succession de mauvais présages, depuis la météo calamiteuse jusqu’aux mauvaises nouvelles qui continuent de s’égrener en passant par la vigueur de Vent Gris dans son animosité envers les Frey et son refus d’entrer aux Jumeaux. Catelyn a vraiment peur du sort que pourrait leur infliger Walder Frey et je ne me rappelais pas à quel point elle le montrait et l’exprimait clairement, notamment avec Robb lorsqu’elle lui demande sans fard de tout de suite demander le pain et le sel et d’en profiter de manière ostentatoire.

    Vos gens ne seront pas négligés pour autant. S’ils veulent bien se rendre sur l’autre rive et établir leur camp à côté du nôtre, nous nous faisons fort d’y livrer suffisamment de fûts de vin et de barils de bière pour que chacun boive à la santé de Lord Edmure et de son épouse.

    En matière de détails, cette formulation m’a fait furieusement penser à l’astuce de Daenerys vue quelques chapitres plus tôt de donner du vin à ses ennemis : officiellement pour qu’ils boivent à sa santé, mais en fait pour qu’ils ne soient pas en état de combattre lorsqu’ils seraient victimes d’un assaut surprise.

    – Va pour un fourgon, si vous promettez de boire à ma santé […] Les Puînés s’étaient trop bien saoulés pour combattre, exactement comme vous l’aviez prédit »

    Sinon, je ne me souvenais pas de cette attaque Lannister de Gregor Clegane sur l’arrière-garde de Bolton au Trident, et je trouve que Bolton s’en tire un peu facilement en jouant sa carte : « j’ai rien pu faire, j’étais déjà de l’autre côté et vous connaissez la météo catastrophique du Conflans ». Avec son chair cher « cadeau », nous avons la confirmation des tortures de Theon évoquées pour la première fois lors du chapitre précédent de Jon et pour continuer de faire le lien avec celui-ci, on a la mention d’un Stout (Ronnel) laissé pour commander au gué du Trident, là où c’était un autre Stout (ser Wynton) qui avait été laissé pour commander Châteaunoir après le départ de Bowen Marsh.

    Merci beaucoup @monnier403 de nous avoir rejoints dans cette relecture, en reprenant au pied levé ce chapitre, avec cette belle entrée en matière !

    « Quitte à n’avaler pour sa part qu’une goutte et trois miettes, Catelyn en éprouva un puissant réconfort. A présent, nous devrions être en sécurité, songea-t-elle. »

    Aie aie aie, que cette phrase est cruelle à la relecture 😞😞 Sinon, en effet, ce chapitre n’est qu’une succession de mauvais présages, depuis la météo calamiteuse jusqu’aux mauvaises nouvelles qui continuent de s’égrener en passant par la vigueur de Vent Gris dans son animosité envers les Frey et son refus d’entrer aux Jumeaux. Catelyn a vraiment peur du sort que pourrait leur infliger Walder Frey et je ne me rappelais pas à quel point elle le montrait et l’exprimait clairement, notamment avec Robb lorsqu’elle lui demande sans fard de tout de suite demander le pain et le sel et d’en profiter de manière ostentatoire.

    Vos gens ne seront pas négligés pour autant. S’ils veulent bien se rendre sur l’autre rive et établir leur camp à côté du nôtre, nous nous faisons fort d’y livrer suffisamment de fûts de vin et de barils de bière pour que chacun boive à la santé de Lord Edmure et de son épouse.

    En matière de détails, cette formulation m’a fait furieusement penser à l’astuce de Daenerys vue quelques chapitres plus tôt de donner du vin à ses ennemis : officiellement pour qu’ils boivent à sa santé, mais en fait pour qu’ils ne soient pas en état de combattre lorsqu’ils seraient victimes d’un assaut surprise.

    – Va pour un fourgon, si vous promettez de boire à ma santé […] Les Puînés s’étaient trop bien saoulés pour combattre, exactement comme vous l’aviez prédit »

    Sinon, je ne me souvenais pas de cette attaque Lannister de Gregor Clegane sur l’arrière-garde de Bolton au Trident, et je trouve que Bolton s’en tire un peu facilement en jouant sa carte : « j’ai rien pu faire, j’étais déjà de l’autre côté et vous connaissez la météo catastrophique du Conflans ». Avec son chair cher « cadeau », nous avons la confirmation des tortures de Theon évoquées pour la première fois lors du chapitre précédent de Jon et pour continuer de faire le lien avec celui-ci, on a la mention d’un Stout (Ronnel) laissé pour commander au gué du Trident, là où c’était un autre Stout (ser Wynton) qui avait été laissé pour commander Châteaunoir après le départ de Bowen Marsh.

    C’est vrai que la relecture change notre perception des choses. L’instinct de Vent Gris fait vraiment la correspondance avec les inquiétudes de Catelyn. Ce qui m’a beaucoup frappé, dans ce chapitre, lors de ma relecture, c’est la confiance « aveugle » de Robb envers un allié, pourtant pas très connu pour sa loyauté.

    On a quand même Robb (et consorts) qui entrent dans un château sans avoir l’assurance d’y être reçu comme des alliés. Ils sont tout de suite conduits dans la grande salle, après qu’on ait remonté la herse, privé Robb et sa suite de tout échappatoire (la rivière est en crue, la pluie interminable) et séparé Robb de ses principales « forces » (son armée et son loup). Le « sauf-conduit » de Robb (et cie), in fine, c’est Edmure. Le sire du Pont le veut tellement pour gendre qu’il retarde sa vengeance, quitte à forfaire l’honneur. Parce que, je le redis, jusqu’à l’interpellation de Catelyn…Ni Robb ni personne d’ailleurs, n’est protégé par les lois de l’hospitalité.

    Sinon, je n’avais pas fait le rapprochement avec Daenerys. Mais c’est vrai qu’en relisant, on voit la correspondance. La ruse est similaire. Je m’interroge encore, sur l’hypothèse d’un crime « honorable », quitte à passer pour accidentel. Ce qui expliquerait la présence des armes des Frey pour recevoir leurs « invités ».

    Pour la partie avec Bolton, je n’ai pas bien compris la manœuvre, même après relecture.  Mise à part que cela réduit les partisans de Robb, même s’il n’en a pas conscience.

    Merci @monnier403 d’avoir accepté de présenter ce chapitre délaissé.

    On constate que la météo ne s’est pas arrangé par rapport au chapitre précédent et que les différents cours d’eau ne sont toujours pas guéables.

    Catelyn va plus loin : elle redoute la confrontation à venir. Et va jusqu’à exiger de son fils qu’il s’en remette aux lois de l’hospitalité :

    Je trouve que Robb va peut-être même un peu trop loin en citant nommément le sel. Cela aurait pu être considéré par les Frey, vu leur susceptibilité. comme insultant. Comme remarqué par @r-graymarch, cela peut visiblement être remplacé par d’autres mets: il aurait pu se contenter de ce qui avait été proposé: pain, fromage et saucisse (d’autant qu’il doivent contenir du sel).

    Edmure semble ne pas vraiment connaître les fils de Ser Ryman, l’héritier des Jumeaux. Il n’a pas le temps d’épiloguer mais s’en tient à de superficiels:

    « Edwyn, l’aîné, est le pâlot à mine constipée … Walder le Noir, une petite ordure de première. Et cette calamité … c’est Petyr »

    Il sait que ce dernier avait 10 ans « quand lors Walder te vous l’a casé à une femme de trente berges »

    mais ne semble pas vraiment s’intéresser aux raison politiques de ce mariage précoce avec une fille Caron (bon, Walder Frey a beaucoup d’enfants et petits-enfants mais Petyr reste proche dans la ligne de succession).

    Vient alors pour Robb le moment tant attendu et redouté : celui des excuses publiques (devant une assemblée de Frey et notamment des filles (nombreuses) et petites-filles (également)).

    Les rares commentaires au sujet de ses filles et petites-filles montre le mépris certain qu’il éprouve pour la plupart. Rien de misogyne: il n’apprécie guère non plus ses descendants mâles. Comment peut-il s’étonner que les Frey soient peu respectés si lui-même les présentent ainsi?

    Il insiste sur leur virginité. Selon ser Daven Lannister, elle est discutable: Walder le Noir y a veillé.

    Le vin va couler, les plats mijoter et tout le monde va bien danser ! Et vue qu’on nous annonce de la musique, peut être aurons nous droit à la totalité des chansons si aimées par Sansa !

    Lord Frey fait de l’humour: allusions au coucher, « la meilleure partie du rôle », le fait de glousser lorsqu’il indique que celui-ci arrivera « bien assez tôt », références à la « musique délicieuse » et au fait que le « rouge va couler ».

    Sinon, je ne me souvenais pas de cette attaque Lannister de Gregor Clegane sur l’arrière-garde de Bolton au Trident, et je trouve que Bolton s’en tire un peu facilement en jouant sa carte

    Moi non plus. À la relecture, le nom des morts durant cette attaque est intéressant. On constate également que les seuls nordiens que Bolton amène sont ses hommes et ceux des Karstak.

    Tout à fait. Au delà de la météo, la crue donne une impression de piège dans lequel tout se referme petit à petit. Aucun échappatoire et le château emprisonne petit à petit les Stark et leur compagnie.

    Je suis d’accord : Robb aurait pu (dû) être plus généraliste. J’ai vu dans son insistance une volonté de satisfaire sa mère, alors même qu’il avait oublié sa recommandation ! Robb est peut être un bon guerrier mais il n’a pas pris conscience qu’il n’est pas encore considéré comme un « ami » ou même un hôte. Je pense même que son assassinat était prévu avant le mariage en soi et que les demandes de Catelyn conduise Walter Frey à revoir (en partie) ses plans.

    Pour ce qui est de la présentation des Frey qui viennent recevoir Robb, je trouve que les commentaires d’Edmure montre qu’il a une bonne connaissance de ses bannerets. Et de leurs enfants (et c’est d’autant plus louable concernant les Frey !) J’avais juste noté qu’il s’agit d’un fils de Stervon, tout comme l’est l’Aegon fol. Je ne sais pas si cela a une importance particulière par contre. Sinon qu’il me semble que Stervon meurt pour Robb. Du coup, ses descendants (directs ou indirects) ont quelques raisons d’avoir du ressentiment envers Robb, même si Edwyn ne le montre pas.

    Merci Clément pour cette belle analyse du chapitre de Catelyn, préparée en un temps record En effet, les éléments semblent se déchainer dans ce chapitre : il pleut, la Verfurque est en crue et se fait entendre dans un fracas formidable. En règle générale, tous les chapitres de Catelyn qui commencent par de la pluie se terminent mal… Lord Walder a envoyé une escorte composée de son petit fils et héritier, ser Ryman, et des fils ce celui-ci. Edmure les identifie tous et est capable de les nommer. En bon seigneur suzerain, il connaît ses vassaux. Le loup géant de Robb les a reconnus également, et il ne les aime pas. N’étant pas tenu par les obligations protocolaires de son maître, il fait voir et entendre son mécontentement. Un des fils de Ryman, Petyr dit « le Boutonneux » est désarçonné. Rien de grave. Pour le moment… Ser Ryman fait savoir que son grand-père ne va pas être déçu de l’absence de la « femme ». On comprend qu’il s’agit de Jeyne Ouestrelin, celle pour qui Robb a rompu la promesse faite à lord Walder. Heureusement que son fils Edwyn est plus diplomate que les autres Frey. Il explique aux Stark qu’ils seront logés convenablement. Mais ce ne sera pas le cas de leurs hommes, qui devront monter un camp sur la rive, à côté des troupes des Frey. Ils pourront « festoyer » ensemble. D’autant plus qu’ils auront à boire en grande quantité (bien vu Hiziel pour la comparaison avec la stratégie de Daenerys). Vent Gris se fait encore entendre lorsqu’il s’agit de franchir la herse du château. Il n’aime pas ce lieu, et sa réaction inquiète Catelyn qui sait que le loup a beaucoup d’instinct. A juste titre. J’ai trouvé lord Walder particulièrement ridicule assis sur son trône démesuré, alors que lui-même n’est plus qu’un vieillard chenu. Il veut sans doute humilier Robb en se posant en hauteur (comme un vautour) et en prétextant qu’il ne peut pas s’agenouiller. Au sujet de la présence d’Aegon, je ne l’avais pas forcément perçue comme une moquerie envers Robb qui est devenu un roi sans terres depuis la perte de Winterfell. En tout état de cause, il a été sorti pour l’occasion, c’est certain. Comme si les Frey n’avaient plus rien à prouver ni à craindre des Stark. Lorsque Robb présente ses excuses à Walder Frey, puis à ses filles, je n’avais pas relevé que lord Walder n’accepte à aucun moment lesdites excuses. Pourtant, c’est pour cette raison que Robb est présent. Il faut dire que Walder le Tardif parle tellement, lançant des piques à qui mieux mieux, y compris envers les filles de sa propre maisonnée qu’on en oublierait presque pourquoi tout ce beau monde est réuni. Et sur ses entrefaites, Roslyn Frey, la future épouse d’Edmure, fait son entrée. Contrairement aux craintes du fiancée, la jeune fille que lui a choisi lord Frey est ravissante. Edmure est ravi. Roslyn a les larmes aux yeux. L’émotion nous dit-on. Peut-être sait-elle déjà que ces noces vont mal se terminer ? Catelyn qui pense à tout, réclame du pain et du sel à lord Walder. Celui-ci, qui a bien compris le sens caché de cette demande, s’exécute sans attendre. Il va même jusqu’à prononcer la phrase rituelle qui place les invités sous sa protection. Mais peut-être manque-t-il le mot clef, propre aux Frey, pour parachever le serment ? La fin du chapitre, et la rencontre avec Roose Bolton, est croustillante. Il présente son fils Ramsay comme le vengeur de Winterfell. En guise de bonne foi, il remet un lambeau de chair à Catelyn, un bout de peau ayant appartenu à Theon Greyjoy, l’assassin présumé de Bran et Rickon. Le pompon, c’est lorsqu’il parle de la défaite de Sombreval et de la folie qui a étreint lord Glover au moment de se lancer dans cette bataille. Il fallait oser. Mais rien ne paraît effrayer l’homme aux sangsues. Roose Bolton annonce qu’il a amené à son roi 3 500 soldats. Cela fait beaucoup, surtout lorsque l’on sait dans quel camp ils vont servir.

    Je n’ai pas bien compris cette histoire de « mot clef ». Pour moi, le meurtre de Robb était prévu avant d’être astreint à des devoirs d’hôtes et Catelyn, par sa réplique, contraint Walder Frey a changé ses plans.

    Je n’avais pas fait le lien avec les hommes amenés par Roose Bolton et le fait qu’ils allaient « compenser » les loyalistes. Merci pour cette remarque. En tout cas, Walder Frey montre tout son talent de « comédien ». Sinistre, rusé et vil.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par R.Graymarch.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 7 mois par R.Graymarch. Raison: fusion de messages, pas de doublon si tu peux modifier ton message (1h) stp
    #178869
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    J’ai fusionné tes réponses, l’usage (voir FAQ en haut à droite) voulant qu’on « multicite » pour répondre (quitte à « modifier » son message d’origine tant qu’on le peut). Tu peux aussi faire des citations plus courtes si tu les veux sur un point précis

    Le « mot clef », c’est « mayhaps » en VO. GRRM nous présente le jeu du Seigneur du pont dans le chapitre indiqué par darkdoudou. Les Walder montrent à Bran comment on joue. Et quand on dit « mayhaps », en gros, c’est « chat perché ». Ce jeu très innocent (en fait non) indique très probablement la logique tordue de lord Frey. En disant (ou pas) « mayhaps », ça ne vaut rien, du coup, il n’a pas vraiment promis (ou sa parole ne vaut rien). Oui c’est assez profond comme lecture 😀

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    #178870
    monnier403
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    Merci. Je n’ai pas bien compris (pour le moment) comment « fusionner ». Désolé pour la masse de messages ! Pour le mot clé, j’ai lu le chapitre mais je pensais qu’il s’agissait juste d’un jeu d’enfants.

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