ASOS 55 – Davos V

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    Hizieł
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    ASOS 55 – Davos V
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 54, Tyrion VI ASOS 56, Jon VII

    Retour à Peyredragon pour ce nouveau chapitre de notre cher Davos, chapitre qui comme souvent peut se découper grossièrement en trois phases : une réunion tout feu tout flamme du Conseil de Stannis, puis une deuxième partie transitoire entre Davos et son vieux compagnon de mer Sladhor Saan avant d’entamer la conclusion du chapitre avec le cours de lecture avec Mestre Pylos.

    Tout commence donc avec Sladhor Saan qui apprend à Stannis la nouvelle de la mort de Robb Stark et de sa mère. Le puîné Baratheon lui présente un visage énigmatiquement plat et impassible, comme à son habitude. S’ensuit alors une discussion animée entre tous les personnages présents avec d’un côté les gens de la reine, persuadés de voir dans la mort de feu le Roi du Nord l’intervention divine de R’hllor (Melisandre, Axell et Selyse Florent) et de l’autre les sceptiques, au premier rang desquels Davos, mais également Stannis lui-même. Pendant toute cette scène, les Florent rivalisent de déclarations toutes plus pieuses les unes que les autres, mais qui paraissent à la longue très niaises et fanatiques.

    En face, Stannis lui ne veut pas y croire, mais sa réaction est totalement différente selon si c’est sa femme où Melisandre qui lui adresse l’argument. Là où il présente une face méprisante (doublée de misogynie) vis-à-vis de sa femme, pleinement visible par ses qualificatifs « femme », qui ponctuent ses phrases lorsqu’il la reprend (et les impératifs qu’il lui assène « Taisez-vous » ; « Cessez de vous cramponner ») ; face à la prêtresse rouge, il « ne se dérobe pas au contact de Melisandre comme il l’avait fait à celui de la reine ». De fait, il semble obligé de souscrire à contrecœur à ce qu’elle dit, malgré son scepticisme, ce qui explique également que dès lors que Davos exprime des réserves sur le rôle de R’hllor dans les morts de Balon Greyjoy et Robb Stark, Stannis saute sur l’occasion

    Stannis émit un ricannement nasal : « Il vous marque un point madame »

    (on remarquera d’ailleurs ici le « madame » qu’il réserve à Melisandre, bien loin du « femme » de Selyse). Enfin, sur l’éventualité de la mort de Joffrey pour prouver la main de R’hllor, là encore Stannis reste circonspect et ne s’engage que mollement, mais est rapidement exaspéré par une nouvelle vague de fanatisme des Florent (qui ne le serait pas ?).

    Cette première partie du chapitre est marquée par le feu (charbons ardents du brasero ; feux nocturnes ; saintes flammes ; etc.) et c’est plutôt logique puisque Melisandre avait récemment vu la mort des usurpateurs dans les flammes de R’hllor.

    Mais, de manière intéressante le feu est ici largement relié au sang : c’est le cas dès le début du chapitre, d’abord discrètement « il sentait à nouveau la puanteur du sang qui brûle » ; puis symboliquement avec la mention par Selyse d’Illumination (lame enflammée, née du sang de Nissa Nissa). Cette association du sang et du feu, si elle était déjà présente lors du précédent chapitre de Davos avec les sangsues gorgées de sang brûlées par Melisandre, s’élargit ici avec un thème récurrent dans le chapitre : les Targaryen (et au risque de vous surprendre, leur devise est justement Feu & Sang : oh ben ça ça tombe bien alors !)

    Et en effet, en seulement quelques pages, on fait la connaissance de la moitié des membres de cette famille, en partant de l’illustre Aegon le Conquérant (Selyse, puis ser Axell faisant le rapprochement entre lui et Stannis ; fanatiques on vous dit), puis successivement Aegon III, Baelor le Bienheureux, Aegon IV, Aerion le Flamboyant ; et plus loin (dans le chapitre mais aussi chronologiquement) Aerys II et enfin feu Viserys [III] (« J’ai vu un roi, qui, le front ceint d’une couronne de feu, brûlait »).

    Et justement, au-delà des mentions de ces personnages, le fil rouge Fire & Blood revient à travers les dragons, eux aussi beaucoup mentionnés, soit directement associés aux Targayen sus-nommés, soit aussi avec l’anecdote de sa première rencontre avec (le squelette d’) un dragon (et d’Aerys) à Port-Réal alors qu’il avait 4 ans. Mais surtout les dragons sont présents à travers le lieu dans lequel se passe ce chapitre : « Dragonstone », qui en plus d’avoir toujours été le siège des Targaryen, est rempli de dragons de pierre (dans son nom déjà) mais aussi partout dans la bâtisse, comme on s’en aperçoit dans la petite pérégrination de Davos plus tard. La phrase qui relie le mieux tous ces éléments du chapitre (feu/sang/Targaryen/dragon) étant sûrement celle-ci : « Du sang royal et du feu sans tache de celui-ci ne peut que naître un dragon ».

    Toujours est-il que ces dragons de pierre, Melisandre et ses adeptes ne font que promettre à Stannis qu’ils pourront s’éveiller s’il décide de sacrifier Edric Storm, le fils bâtard de son frère. Devant tout le monde, Stannis est plutôt clair sur sa pensée « Il est mon propre sang à moi » [He is mine own blood] ; mais il ne peut se résoudre à l’appeler par son nom, le désignant uniquement par un récurrent « le môme ». Davos, qui le remarque, s’évertue donc à le nommer : devant Melisandre « il était résolu à prononcer le nom du garçon le plus souvent qu’il le pourrait » ; puis seul à seul avec Stannis, et il parvient même à lui faire dire également.

    Durant cette discussion seul à seul entre Stannis et Davos, alors que le Baratheon sort la phrase la plus Stannis-esque possible « Nous devons accomplir notre devoir », on remarque qu’il doute plus que ce qu’il laisse voir à Melisandre : à savoir que malgré lui il a vu des choses dans les flammes et qu’il hésite donc à sacrifier son neveu (dans le cas où Joffrey venait à mourir également). Davos, quant à lui, reste droit dans ses bottes et sa réponse à Stannis, qui ne tient qu’à un mot, prononcé doucement, est parfaite :

    « – Que pèse la vie d’un petit bâtard auprès de celle d’un royaume ?
    – Tout »

     

    Après s’être retiré (Stannis n’ayant pas apprécié ladite réponse), Davos parcourt donc Peyredragon en voyant des dragons partout et retrouve son vieil ami Sladhor Saan ; qui parle d’un « cor magique qui ferait surgir les poulpes abyssaux » (cc Euron). On apprend par un Sladhor visiblement bien informé que Davos s’est constitué une petite équipe d’intervention, composée de sceptiques comme lui. A Sladhor qui ne sait que penser de la possibilité ou non que Stannis puisse faire tuer le jeune bâtard, Davos reprend la version officielle déclarée plus tôt par Stannis en présentant comme obstacle qu’ils partagent le même sang, mais Sladhor n’est pas convaincu et ressort la jurisprudence Renly.

    Suite à cette discussion, la dernière partie du chapitre rassemble Davos et Mestre Pylos, qui a pris la suite de Cressen après sa tragique disparition. Pylos est de bon conseil auprès de Davos (qui doute de sa légitimité en tant que Main de Stannis), en faisant un rapprochement avec ses talents de capitaine de navire et en lui proposant de l’initier à la lecture. Pylos aide donc chaque jour Davos à apprendre à lire et alors qu’il monte pour sa leçon quotidienne, l’ancien contrebandier tombe sur Bariol, qui le gratifie d’une nouvelle phrase énigmatique « Dans les profondeurs de la mer, le vieux poisson mange le jeune poisson ». Ayant depuis ma lecture une image tenace du Silure qui mangerait Edmure, j’avoue que comme ça, je n’arrive pas à la décrypter : si jamais ça vous inspire, allez-y ! Par ailleurs, le tintement de ses clochettes fait furieusement penser à Tintinnabul, la star (tragique) d’un des récents chapitres dont la fin de carrière fut brutale.

    Davos retrouve ensuite son fils Devan entouré de Shôren et Edric Storm. De leur discussion, on observe qu’Edric semble avoir été nourri des exploits de son père Robert lors de la Rébellion (par ser Cortnay Penrose ?), notamment lorsqu’il raconte la journée des trois batailles autour de Lestival.

    Après leur départ, Davos préfère se concentrer sur les affaires (les lettres) plutôt qu’une lecture plaisir pour améliorer sa maîtrise de la lecture et grand bien lui en a pris puisqu’il retombe sur une lettre de la Garde de Nuit, reçue lorsque Lord Alester Florent portait l’insigne de Main, et ce dernier n’avait pas jugé utile d’en communiquer son contenu à Stannis? Si Davos peut comprendre les raisons de ce choix, lui ne prendra en tout cas pas du tout le même chemin.

    La mention du Mur rappelle des souvenirs à Davos, lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, comme marin sur le Chat de Gouttière. De manière assez intéressante, de par son ancienne condition de contrebandier, il se souvient des frères noirs comme de « rudes ennemis » mais garde par ailleurs un souvenir plutôt positif des sauvageons, qui, s’ils étaient nuls en marchandage, « avaient l’air d’être comme vous et moi, des chics types certains et certains des fumiers ». Bon, qui a encore des doutes sur le fait que Davos est le meilleur PoV ?

     

    Sinon, deux petites phrases bien cachées dans ce chapitre mais qui le dépassent trèèèès largement pour concerner l’ensemble de la saga (et je pense que notre cher @DNDM ne pourra qu’acquiescer) :

    « Les mots sont du vent, vous savez » que Pylos adresse à Davos, et qui fait écho à ce que ce dernier avait lui-même dit à Cressen (le prédécesseur de Pylos on le rappelle) lors du prologue d’ACoK, lorsqu’il évoquait les mots creux des seigneurs refusant de se rallier à Stannis « In the end, words are just wind ».

    et la formule de Melisandre, dont il est bien utile de se rappeler en tant que lecteurs / lectrices :

    A la fourmi qui les entend, les paroles d’un roi sont incompréhensibles, dit Melisandre, et tous les hommes sont des fourmis devant l’auguste face divine. S’il m’est parfois arrivé de prendre à tort un avertissement, la faute en incombe à la lectrice et non au livre.

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
    L'incompris Winni Naz Puur dans DOH 9 - "Tous ceux qui veulent changer Meereen"

    #181057
    DNDM
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    deux petites phrases bien cachées dans ce chapitre mais qui le dépassent trèèèès largement pour concerner l’ensemble de la saga (et je pense que notre cher @DNDM ne pourra qu’acquiescer)

    J’acquiece. ^^

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #181060
    R.Graymarch
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    Ah Davos, tout le monde aime Davos ! Ce chapitre de transition est super bien placé. Après Port-Réal, on diffuse la nouvelle des Noces pourpres à Peyredragon. Et à la fin, on nous parle de l’appel de la Garde de Nuit avant de filer chez Jon. C’est bien pensé.

    Première scène à Peyredragon avec tout le bataclan alors qu’ils apprennent la nouvelle. Chose bizarre, Stannis va plutôt défendre Davos en public puis l’affronter en privé.

    Davos perçoit tout de suite l’horreur commise par les Frey. Les grenouilles (salamandres ?) de bénitier font montre de zèle religieux

    At a wedding, thought Davos. As he sat at his slayer’s board, a guest beneath his roof. These Freys are cursed. He could smell the burning blood again, and hear the leech hissing and spitting on the brazier’s hot coals.

    “It was the Lord’s wrath that slew him,” Ser Axell Florent declared. “It was the hand of R’hllor!”

    Praise the Lord of Light!” sang out Queen Selyse, a pinched thin hard woman with large ears and a hairy upper lip.

    “Is the hand of R’hllor spotted and palsied?” asked Stannis. “This sounds more Walder Frey’s handiwork than any god’s.”

    Il s’ensuit une longue discussion où les pro R’hlloriens disent que c’est grâce à eux (et leur dieu), que tout va s’accomplir pour Stannis. Ce dernier est circonspect (au moins). Surtout quand on redemande la peau d’Edric. Et même si tous (sauf Mélisandre) mettent un genou à terre

    Ser Axell went to one knee. “On bended knee I beg you, sire. Wake the stone dragon and let the traitors tremble. Like Aegon you begin as Lord of Dragonstone. Like Aegon you shall conquer. Let the false and the fickle feel your flames.”

    “Your own wife begs as well, lord husband.” Queen Selyse went down on both knees before the king, hands clasped as if in prayer. “Robert and Delena defiled our bed and laid a curse upon our union. This boy is the foul fruit of their fornications. Lift his shadow from my womb and I will bear you many trueborn sons, I know it.” She threw her arms around his legs. “He is only one boy, born of your brother’s lust and my cousin’s shame.”

    “He is mine own blood. Stop clutching me, woman.” King Stannis put a hand on her shoulder, awkwardly untangling himself from her grasp. “Perhaps Robert did curse our marriage bed. He swore to me that he never meant to shame me, that he was drunk and never knew which bedchamber he entered that night. But does it matter? The boy was not at fault, whatever the truth.”

    Melisandre put her hand on the king’s arm. “The Lord of Light cherishes the innocent. There is no sacrifice more precious. From his king’s blood and his untainted fire, a dragon shall be born.”

    Cela nous donne l’occasion de parler des dragons du Donjon rouge quand Stannis était enfant (coucou Aerys, coucou Tywin). Alors que Stannis est en train de se dire que chevaucher un dragon, ce serait quand même bien et que donc…. Davos demande s’il peut intervenir. Heureuse diversion qui lui permet de dire que le compte n’y est pas

    Warrior, make me brave. “I know little of dragons and less of gods . . . but the queen spoke of curses. No man is as cursed as the kinslayer, in the eyes of gods and men.”

    “There are no gods save R’hllor and the Other, whose name must not be spoken.” Melisandre’s mouth made a hard red line. “And small men curse what they cannot understand.”

    “I am a small man,” Davos admitted, “so tell me why you need this boy Edric Storm to wake your great stone dragon, my lady.” He was determined to say the boy’s name as often as he could.

    “Only death can pay for life, my lord. A great gift requires a great sacrifice.”

    “Where is the greatness in a baseborn child?”

    “He has kings’ blood in his veins. You have seen what even a little of that blood could do—”

    “I saw you burn some leeches.”

    “And two false kings are dead.”

    “Robb Stark was murdered by Lord Walder of the Crossing, and we have heard that Balon Greyjoy fell from a bridge. Who did your leeches kill?”

    “Do you doubt the power of R’hllor?”

    No. Davos remembered too well the living shadow that had squirmed from out her womb that night beneath Storm’s End, its black hands pressing at her thighs. I must go carefully here, or some shadow may come seeking me as well. “Even an onion smuggler knows two onions from three. You are short a king, my lady.”

    Stannis gave a snort of laughter. “He has you there, my lady. Two is not three.”

    Stannis renvoie tout le monde (mais on sous-entend que si Joffrey meurt, alors R’hllor existe) mais Davos reste pour parler d’Edric. Et là Stannis est (paraît ?) beaucoup moins assuré. Davos reste inflexible, jusqu’à risquer le cachot encore une fois

    I know the cost! Last night, gazing into that hearth, I saw things in the flames as well. I saw a king, a crown of fire on his brows, burning . . . burning, Davos. His own crown consumed his flesh and turned him into ash. Do you think I need Melisandre to tell me what that means? Or you?” The king moved, so his shadow fell upon King’s Landing. “If Joffrey should die . . . what is the life of one bastard boy against a kingdom?”

    “Everything,” said Davos, softly.

    Stannis looked at him, jaw clenched. “Go,” the king said at last, “before you talk yourself back into the dungeon.”

    Sometimes the storm winds blow so strong a man has no choice but to furl his sails. “Aye, Your Grace.” Davos bowed, but Stannis had seemingly forgotten him already.

    Davos s’en va et nous fait voir à nouveau que Peyredragon est très… exotique (en mode film gothique)

    He raised his eyes to gaze up at the walls. In place of merlons, a thousand grotesques and gargoyles looked down on him, each different from all the others; wyverns, griffins, demons, manticores, minotaurs, basilisks, hellhounds, cockatrices, and a thousand queerer creatures sprouted from the castle’s battlements as if they’d grown there. And the dragons were everywhere. The Great Hall was a dragon lying on its belly. Men entered through its open mouth. The kitchens were a dragon curled up in a ball, with the smoke and steam of the ovens vented through its nostrils. The towers were dragons hunched above the walls or poised for flight; the Windwyrm seemed to scream defiance, while Sea Dragon Tower gazed serenely out across the waves. Smaller dragons framed the gates. Dragon claws emerged from walls to grasp at torches, great stone wings enfolded the smith and armory, and tails formed arches, bridges, and exterior stairs.

    Davos had often heard it said that the wizards of Valyria did not cut and chisel as common masons did, but worked stone with fire and magic as a potter might work clay. But now he wondered. What if they were real dragons, somehow turned to stone?

    “If the red woman brings them to life, the castle will come crashing down, I am thinking. What kind of dragons are full of rooms and stairs and furniture? And windows. And chimneys. And privy shafts.”

    Alors qu’on m’explique. Il lit dans les pensées, Sladhor ? On apprend que Stannis a respecté les voeux de Davos au sujet de Celtigar (et Sladhor en est fort marri). Puis on a un passage qui fait quand même beaucoup penser au Silence d’Euron…

    “A certain Lysene pirate once told me that a good smuggler stays out of sight,” Davos replied carefully. “Black sails, muffled oars, and a crew that knows how to hold their tongues.”

    The Lyseni laughed. “A crew with no tongues is even better. Big strong mutes who cannot read or write.”

    Sladhor retourne piller et Davos va chez mestre Pylos. Il apprend la lecture (à lier avec la remarque de Sladhor sur un bon équipage). Pylos l’a beaucoup réconforté quant à son nouveau rôle

    “You are a notable captain,” the maester replied. “A captain rules his ship, does he not? He must navigate treacherous waters, set his sails to catch the rising wind, know when a storm is coming and how best to weather it. This is much the same.”

    Pylos meant it kindly, but his assurances rang hollow. “It is not at all the same!” Davos had protested. “A kingdom’s not a ship . . . and a good thing, or this kingdom would be sinking. I know wood and rope and water, yes, but how will that serve me now? Where do I find the wind to blow King Stannis to his throne?”

    The maester laughed at that. “And there you have it, my lord. Words are wind, you know, and you’ve blown mine away with your good sense. His Grace knows what he has in you, I think.”

    “Onions,” said Davos glumly. “That is what he has in me. The King’s Hand should be a highborn lord, someone wise and learned, a battle commander or a great knight . . .”

    “Ser Ryam Redwyne was the greatest knight of his day, and one of the worst Hands ever to serve a king. Septon Murmison’s prayers worked miracles, but as Hand he soon had the whole realm praying for his death. Lord Butterwell was renowned for wit, Myles Smallwood for courage, Ser Otto Hightower for learning, yet they failed as Hands, every one. As for birth, the dragonkings oft chose Hands from amongst their own blood, with results as various as Baelor Breakspear and Maegor the Cruel. Against this, you have Septon Barth, the blacksmith’s son the Old King plucked from the Red Keep’s library, who gave the realm forty years of peace and plenty.” Pylos smiled. “Read your history, Lord Davos, and you will see that your doubts are groundless.”

    Une pensée pour Cressen, tout a changé depuis

    The narrow twisting steps of Sea Dragon Tower had been a sore trial to Maester Cressen after he broke his hip. Davos still found himself missing the old man. He thought Stannis must as well. Pylos seemed clever and diligent and well-meaning, but he was so young, and the king did not confide in him as he had in Cressen. The old man had been with Stannis so long . . . Until he ran afoul of Melisandre, and died for it.

    Davos est là, au milieu d’enfants qui sont plus doués que lui pour la lecture et l’écriture et ça le complexe. Sensé et touchant, ce Davos (en plus il n’est pas ambitieux ni cruel…).

    Davos demande un vrai parchemin de travail, pas un livre d’histoire. Et là, magie du scénario, c’est l’appel à l’aide de la Garde. Pfioulala, imaginez s’il avait voulu lire la Conquête de Dorne !!

    Davos suddenly realized just what he was reading. He turned the letter over, and saw that the wax that had sealed it had been black. “This is from the Night’s Watch. Maester, has King Stannis seen this letter?”

    “I brought it to Lord Alester when it first arrived. He was the Hand then. I believed he discussed it with the queen. When I asked him if he wished to send a reply, he told me not to be a fool. ‘His Grace lacks the men to fight his own battles, he has none to waste on wildlings,’ he said to me.”

    That was true enough. And this talk of five kings would certainly have angered Stannis. “Only a starving man begs bread from a beggar,” he muttered.

    “Pardon, my lord?”

    “Something my wife said once.”

    (il parle comme Colombo^^). Et on voit bien l’action d’Alester et de la reine…

    Or Davos connaît un peu Fort Levant et les sauvageons. J’avais complètement oublié cette anecdote

    The first time he had seen the Wall he had been younger than Devan, serving aboard the Cobblecat under Roro Uhoris, a Tyroshi known up and down the narrow sea as the Blind Bastard, though he was neither blind nor baseborn. Roro had sailed past Skagos into the Shivering Sea, visiting a hundred little coves that had never seen a trading ship before. He brought steel; swords, axes, helms, good chainmail hauberks, to trade for furs, ivory, amber, and obsidian. When the Cobblecat turned back south her holds were stuffed, but in the Bay of Seals three black galleys came out to herd her into Eastwatch. They lost their cargo and the Bastard lost his head, for the crime of trading weapons to the wildlings.

    Davos had traded at Eastwatch in his smuggling days. The black brothers made hard enemies but good customers, for a ship with the right cargo. But while he might have taken their coin, he had never forgotten how the Blind Bastard’s head had rolled across the Cobblecat’s deck. “I met some wildlings when I was a boy,” he told Maester Pylos. “They were fair thieves but bad hagglers. One made off with our cabin girl. All in all, they seemed men like any other men, some fair, some foul.”

    “Men are men,” Maester Pylos agreed.

    Et Davos se demande bien quoi faire de cette information

    “My lord, are you unwell?” asked Pylos.

    I am frightened, Maester, he might have said. Davos was remembering a tale Salladhor Saan had told him, of how Azor Ahai tempered Lightbringer by thrusting it through the heart of the wife he loved. He slew his wife to fight the dark. If Stannis is Azor Ahai come again, does that mean Edric Storm must play the part of Nissa Nissa? “I was thinking, Maester. My pardons.” What harm if some wildling king conquers the north? It was not as though Stannis held the north. His Grace could scarcely be expected to defend people who refused to acknowledge him as king. “Give me another letter,” he said abruptly. “This one is too . . .”

    “. . . difficult?” suggested Pylos.

    Soon comes the cold, whispered Melisandre, and the night that never ends. “Troubling,” said Davos. “Too . . . troubling. A different letter, please.”

    Nous, on sait ce qu’il va faire. Team Davos, un des rares qui tient le cap !

     

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #181116
    DJC
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    Arrivée sur la 1e page du chapitre : « Ah oui, Davos !! » hahaha puis on se remet rapidement dans le bain..

    Excellentes les différentes conceptions sur la mort des Stark, ça rappelle les interprétations de la comète rouge, dans chaque camp.

    Wow la lecture de Davos, à la relecture ça claque 🙂 aucun souvenir en primo…..

    « Dans les profondeurs de la mer, le vieux poisson mange le jeune poisson ». Ayant depuis ma lecture une image tenace du Silure qui mangerait Edmure, j’avoue que comme ça, je n’arrive pas à la décrypter : si jamais ça vous inspire, allez-y !

    Pandémie donne ses hypothèses sur cet article : https://www.lagardedenuit.com/paroles-de-bariol-le-bouffon-royal/

    (il parle comme Colombo^^)

    hahaha bien vu 😀

    #181403
    Yfos
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    Merci pour la relecture de ce chapitre a priori moins sombre que d’autres. Sauf pour le fanatisme.

    De fait, il semble obligé de souscrire à contrecœur à ce qu’elle dit, malgré son scepticisme, ce qui explique également que dès lors que Davos exprime des réserves sur le rôle de R’hllor dans les morts de Balon Greyjoy et Robb Stark, Stannis saute sur l’occasion Stannis émit un ricannement nasal : « Il vous marque un point madame »

    En effet, Stannis doute. Sans doute à raison: comme stratège il doit bien se douter que les préparatifs ayant mené à la mort de Robb Stark date d’avant les sangsues. Et il indique qu’il doutera même si Joffrey meurt aussi, en répondant 

    « É-ven-tu-e-lle-ment »

    à la question de savoir si il croira si ce troisième roi meurt aussi.

    Toujours est-il que ces dragons de pierre, Melisandre et ses adeptes ne font que promettre à Stannis qu’ils pourront s’éveiller s’il décide de sacrifier Edric Storm, le fils bâtard de son frère.

    J’ai l’impression que Selyse n’est pas sur la même ligne que Melisandre et pense plutôt 

    «Ôtez son ombre de mon sein et je vous porterai, je le sais, maint fils légitime»

    De plus, elle considère Edric comme un « fruit fétide » alors que Melisandre parle du « sang royal et du feu sans tâche de celui-ci », nécessaire à un sacrifice précieux et efficace.

    Après s’être retiré (Stannis n’ayant pas apprécié ladite réponse), Davos parcourt donc Peyredragon en voyant des dragons partout et retrouve son vieil ami Sladhor Saan ; qui parle d’un « cor magique qui ferait surgir les poulpes abyssaux » (cc Euron).

    Avec Dompte-dragon et le Cor de Joramun, ça fait même 3 cors spéciaux. Encore le chiffre 3.

    J’ai remarqué que, en VF, Sladhor citait Stannis « Pardonné, oui. Oublié, non» pour regretter l’abandon de l’attaque contre Pince-Isle.

    On voit que Davos n’a pas été aussi discret qu’il le croyait quant à sa petite équipe. Parmi ces hommes, Ser Gerald Goüer dont les déclarations feraient plaisir à Tyrion « « R’hllor devait être un dieu bien débile pour laisser balayer ses adeptes par un gnome et un mort »

    Concernant le fanatisme des adeptes, un autre me paraît inquiétant: c’est Devan.

    de par sa réaction en apprenant la mort de ses frères

    « Mes frères sont montés prendre place aux côtés du Maître en la Salle de la Lumière »

    et son commentaire au sujet de Daeron Premier

    « il adorait de faux dieux mais .. »

    #181410
    Worgen Stone
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    Merci aux relecteurs et commentateurs pour leur analyse.  Notamment pour la mention du Cor de Lord Celtigar que j’ai manquée à d’innombrables reprises.

    Chose bizarre, Stannis va plutôt défendre Davos en public puis l’affronter en privé.

    J’ai l’impression que Stannis fait plus que confiance à Davos.  Il me semble qu’il le considère comme un ami, voire son seul ami.  Bien entendu, Davos est POV et nous n’avons pas de comparaison avec d’autres proches du roi, mais je n’ai pas l’impression qu’il ait une relation aussi franche avec qui que ce soit d’autre.  Il se confie à lui, le défend en public comme R. Graymarch l’a relevé, il suit quasiment tous ses avis, et quand il ne le fait pas, il s’en explique. C’est important aux yeux de Stannis que Davos le comprenne.

    Et cette amitié est réciproque : Davos se soucie de Stannis. Quand le roi commence à dépérir, il s’en inquiète.  Il y a d’autres exemples qui ne me viennent pas à l’esprit actuellement mais cela va au-delà de la loyauté.

    Davos est extrêmement fier de son fils Devan, bien que comme l’a noté Yfos, il ait relevé son fanatisme. Ce qui me semble curieux, c’est que son père – qui ne partage pas sa foi – se réjouisse de sa piété au même titre que de son zèle auprès de Pylos et du maître d’armes (et de sa politesse) :

    « Ce qui ne l’empêche pas d’être pieux. »

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