ASOS 79 – Samwell V

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    Yfos
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    ASOS 79 – Samwell V
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 78, Tyrion XI ASOS 80, Jon XII

    Une campagne électorale indécise

    Les opérations de vote pour choisir le nouveau commandant ont commencé il y a 11 jours et n’ont toujours pas abouti. Rien d’inhabituel comme l’a rappelé Mestre Aemon dans le chapitre Samwell IV. Il est vrai qu’être élu est compliqué. Pas d’élection à 2 tours, les mieux classés au 1er tour restant les seuls qualifiés pour le second puis le meilleur gagnant. Non ! Il faut obtenir 2/3 des voix sachant que, à chaque tour, tout frère noir peut en obtenir, même s’il n’en a pas eu avant. De plus, Denys Mallister et Cotter Pyke, commandants de Tour Ombreuse et de Fort Levant ont reçu la procuration de leurs hommes absents et sont candidats. Dans Samwell IV nous avons pu constater que les concurrents étaient tous loin de réunir assez de voix.

    Une convocation du roi

    Stannis est furieux car personne n’a encore été élu. Il cite tout ce qu’il a à faire et qui nécessite la présence d’un Lord Commandant. Il est plus crédible que Cersei dans ce type d’énumération.

    Il a réuni les différents compétiteurs, y compris ceux qui ont eu des voix sans le demander, ainsi que Mestre Aemon et Sam qui nous explique être là comme guide du vieux mestre. En VF, il se dit qu’il n’est que l’ordonnance du mestre. Intéressant dans un chapitre à la fin duquel il décide de faire élire Jon, ancien ordonnance de Lord Mormont. Stannis exige des élections rapides et est peu respectueux de ses interlocuteurs, qualifiant de bouffonneries le processus et les obligeant à rester longuement à genoux, y compris le vieux mestre centenaire. Il ne s’est par contre pas autorisé de passe-droit en matière de repas, ce qui n’est guère surprenant de sa part.

    Tous, chacun avec ses mots, lui expliquent qu’il s’agit de la tradition plus que millénaire de la Garde, lui rappellant l’histoire de cette institution qui n’a jamais pris parti. Sauf Janos Slynt qui, choquant les autres présents, souhaiterait que Stannis désigne le successeur de Jorah Mormont. Sans doute lui. Pas de chance le roi le considère comme le plus incompétent du groupe mais est prêt à l’accepter. Il est le seul à dire être prêt à remettre le Don à Stannis. Pour obtenir son soutien ? Car il ne sait pas à quoi il sert ? On voit que Bowen Marsh, le Lord Intendant, le soutient fermement et on a, au passage, un aperçu de la manière dont Robert gouvernait

    « Tant vaut un voleur qu’on connaît qu’un voleur qu’on ne connaît pas, son successeur pourrait être pire »

    Cela ressemble à la question posée par Littlefinger dans Sansa VI

    « qu’y a-t-il de plus dangereux, le poignard brandi par un ennemi ou le poignard caché que vous applique dans le dos quelqu’un que vous n’avez jamais même aperçu »

    Dans les deux cas, ce n’est pas faux mais à condition que l’on prenne les mesures adéquates.

    Par contre, le fait que cela ait profité au Trésor, je ne suis pas sûre. Peut-être au Grand Argentier.

    On constate également que Denys Mallister et Cotter Pyke sont essentiellement d’accord sur le fond mais ne le formulent pas du tout de la même manière.

    Stannis ne veut pas prendre parti, se contentant de presser ses interlocuteurs mais précipiter les élections peut amener à un choix différent de ce celui qui aurait été fait si les frères étaient arrivés à une décision mais à leur heure à eux, comme l’a expliqué mestre Aemon.

    La guerre pour l’Aurore

    Stannis menace les candidats mais n’explique pas en quoi consisteraient ses mesures punitives, jugeant sans doute l’incertitude plus inquiétante. Il exige le Don sans préciser pourquoi alors qu’il a dit à Jon peu avant, dans Jon XI qu’il comptait y établir les sauvageons. Chacun peut comprendre que c’est la guerre, que des mesures rapides sont nécessaires mais, la Garde ne prenant pas partie, ses interlocuteurs peuvent difficilement céder.

    Il finit par expliquer qu’il est venu pour répondre à leur demande et Melisandre précise que la guerre imminente

    «  a pour objet la vie elle-même et que, en cas d’échec l’univers périt avec nous ».

    Mestre Aemon lui demande si elle parle de la guerre pour l’aurore mais les autres participants sont plus dubitatifs, ce qui est étonnant. Les frères ont pourtant été confrontés à Othor et Jafer Flowers qui se sont relevés alors qu’ils étaient morts, les 3 sonneries « autres » ont retenti au Poing des Premiers Hommes et certains sont revenus pour en témoigner après avoir, parfois, vu d’autres morts se relever.

    Dans un second temps Stannis et Melisandre retiennent Mestre Aemon et Sam. Et pas uniquement comme guide pour celui-ci. C’est d’ailleurs surtout à ce dernier que Melisandre souhaite parler.

    Ils sont bien informés au sujet d’Aemon : Stannis sait qu’il est un Targaryen mais également au sujet de Sam. Pas seulement sur ce qui lui est arrivé : Stannis connaît bien le rôle de son père pendant la guerre et parle même de Lord Cafferen, tué par Lord Tarly alors qu’il n’aime pas évoquer ce sujet (Robert était arrivé à s’en faire un allié après l’avoir fait prisonnier et Stannis ne comprend pas comment). Stannis a d’ailleurs plusieurs fois indiqué qu’il était bien informé dans ce chapitre.

    Non, Melisandre ne souhaite pas parler politique : elle veut parler à Sam des Autres, notamment de la manière dont il en a tué un. Elle tente de faire croire qu’elle sait tout « pas étonnant qu’il (le verredragon) soit en abomination à ces froids rejetons de l’Autre » mais elle n’avait pas vu qu’il pouvait les tuer. Dommage, il y en a plein à Peyredragon. Il va falloir aller le chercher.

    Stannis indique vouloir s’installer à Fort-Nox et exige de Sam qu’il lui montre alors la porte magique, refusant d’écouter ce que celui-ci essaie de lui dire. Pourtant, concernant une porte magique, il aurait pu être intéressant de laisser son interlocuteur s’exprimer.

    Avant de partir Aemon demande à voir Illumination. Ou du moins à ce que Sam lui la décrive. Une fois qu’il seront seuls, le mestre demandera plus de précisions : l’épée dégage-t-elle de la chaleur ? A-t-elle brûlé son fourreau ? Le questions pertinentes du mestre à l’esprit acéré amènent son ordonnance et le lecteur à se demander si Illumination ne serait pas une illusion, une arnaque de Melisandre. L’air qui tremblote autour de l’épée suggère également un sortilège d’illusion.

    Mais avant de partir Stannis a une nouvelle fois proféré des menaces à l’encontre des Frères de la Garde si ceux-ci ne choisissent pas un nouveau Lord Commandant dès le soir. Il ne souhaite cependant pas interférer sur le choix, seulement sur le délai même si les deux peuvent être liés.

    les élections

    Sam fait part à Mestre Aemon de ses inquiétudes au sujet du résultat de ces élections, notamment quant à Janos Slynt. Celui-ci lui rappelle que, comme mestre, il ne peut rien faire.

    Dans son chapitre précédent, en parlant avec Grenn et Pyp, lorsqu’il avait déclaré que quelqu’un devait convaincre Cotter Pyke et ser Denys de s’entendre, ses amis lui avaient dit que eux ne pouvaient rien mais lui, comme fils de Lord, bras droit du mestre et Égorgeur d’un Autre pouvait essayer. Il leur avait dit non. Et là, tout d’un coup, Sam se dit que lui pourrait agir. Il a bien changé depuis son départ en expédition. Il n’aurait jamais osé penser intervenir avant.

    Sauf que cela ne se passe comme prévu. Sam essaie de convaincre Cotter Pyke et ser Denys de se désister l’un pour l’autre en vantant les qualités de leur opposant mais les deux commandants se méprisent et aucun d’eux n’est prêt à accepter. Sam essaie de sous-entendre que c’est Mestre Aemon qui l’envoie mais cela ne fonctionne pas. Tous les deux refusent. Ils sont virulents à propos de l’autre commandant et expliquent à Sam que les autres candidats ne sont pas à la hauteur. Chacun utilise ses arguments, Ser Denys s’exprimant de manière plus posée mais c’est non.

    Cotter Pyke fait également part de sa méfiance à l’égard de Janos Slynt. Il avait pourtant envoyé ce zygomar diriger Châteaunoir et trouve un premier argument en sa faveur : « ses hommes l’ont à la bonne »

    Et là, avant de quitter le commandant de Tour Ombreuse, Sam a l’illumination et suggère la candidature de Jon. Il a bien écouté les arguments de ses interlocuteurs puisqu’il vante la naissance et l’éducation de son candidat à Ser Denys, ses qualités de lutteur tout en rappelant qu’il n’est qu’un bâtard à Cotter Pyke. Et surtout, cette fois, il ment aux deux en expliquant que Stannis compte imposer son rival si l’élection échoue encore.

    Dans Samwell IV, Jon lui disait qu’il était incapable de mentir et lui même en était convaincu. En peu de temps, en passant par des sous-entendus fallacieux, il a appris à le faire. Pour une bonne cause.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 1 année et 2 mois par Yfos. Raison: mise en forme
    #187864
    R.Graymarch
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    On retrouve Sam, qui encore une fois ne se sent pas à sa place. Tout l’intérêt du chapitre est de montrer comment il va devenir acteur, pas que pour sa vie mais aussi pour la Garde.

    Stannis en a marre d’attendre mais il respecte les usages (si ça ne dure pas trop)

    “Lady Melisandre tells me that you have not yet chosen a Lord Commander. I am displeased. How much longer must this folly last?”

    “Sire,” said Bowen Marsh in a defensive tone, “no one has achieved two-thirds of the vote yet. It has only been ten days.”

    “Nine days too long. I have captives to dispose of, a realm to order, a war to fight. Choices must be made, decisions that involve the Wall and the Night’s Watch. By rights your Lord Commander should have a voice in those decisions.”

    Slynt fait le lèche-bottes

    “But it must be said. We brothers are only simple soldiers. Soldiers, yes! And Your Grace will know that soldiers are most comfortable taking orders. They would benefit from your royal guidance, it seems to me. For the good of the realm. To help them choose wisely.”

    Mal lui en prend, il se fait rappeler à l’ordre par à peu près tout le monde, dont Stannis

     “It is not my wish to tamper with your rights and traditions. As to royal guidance, Janos, if you mean that I ought to tell your brothers to choose you, have the courage to say so.”

    Slynt avance ses pions, par l’intermédiaire de Bowen Marsh. Deuxième erreur car Stannis lui rappelle ses méfaits.

    “Who better to command the black cloaks than a man who once commanded the gold, sire?”

    “Any of you, I would think. Even the cook.” The look the king gave Slynt was cold. “Janos was hardly the first gold cloak ever to take a bribe, I grant you, but he may have been the first commander to fatten his purse by selling places and promotions. By the end he must have had half the officers in the City Watch paying him part of their wages. Isn’t that so, Janos?”

    Slynt’s neck was purpling. “Lies, all lies! A strong man makes enemies, Your Grace knows that, they whisper lies behind your back. Naught was ever proven, not a man came forward . . .”

    “Two men who were prepared to come forward died suddenly on their rounds.” Stannis narrowed his eyes. “Do not trifle with me, my lord. I saw the proof Jon Arryn laid before the small council. If I had been king you would have lost more than your office, I promise you, but Robert shrugged away your little lapses. ‘They all steal,’ I recall him saying. ‘Better a thief we know than one we don’t, the next man might be worse.’ Lord Petyr’s words in my brother’s mouth, I’ll warrant. Littlefinger had a nose for gold, and I’m certain he arranged matters so the crown profited as much from your corruption as you did yourself.”

    Aemon défend Slynt (enfin, il défend le processus) et Stannis respecte cela, pour le moment

    “If it happens that Lord Janos here is the best the Night’s Watch can offer, I shall grit my teeth and choke him down. It is naught to me which man of you is chosen, so long as you make a choice. We have a war to fight.”

    Et là Stannis parle du futur : pas de la guerre pour le trône (la Garde ne prend pas parti) mais de réquisitions de châteaux, du Don. Et la guerre, c’est celle de l’Aube, rien que ça

     “It is the war for the dawn you speak of, my lady. But where is the prince that was promised?”

    “He stands before you,” Melisandre declared, “though you do not have the eyes to see. Stannis Baratheon is Azor Ahai come again, the warrior of fire. In him the prophecies are fulfilled. The red comet blazed across the sky to herald his coming, and he bears Lightbringer, the red sword of heroes.”

    Her words seemed to make the king desperately uncomfortable, Sam saw. Stannis ground his teeth, and said, “You called and I came, my lords. Now you must live with me, or die with me. Best get used to that.”

    Stannis dit à tout le monde de partir sauf Aemon et Sam. Stannis se montre juste envers Tarly senior, le seul qui a battu Robert. Il rappelle aussi à Aemon qu’il sait qui il est. Puis il s’intéresse au verredragon. On a ensuite toute une scène avec Illumination qui sera utile plus tard (sacré Aemon^^)

    “I felt no heat. Did you, Sam?”

    “Heat? From the sword?” He thought back. “The air around it was shimmering, the way it does above a hot brazier.”

    “Yet you felt no heat, did you? And the scabbard that held this sword, it is wood and leather, yes? I heard the sound when His Grace drew out the blade. Was the leather scorched, Sam? Did the wood seem burnt or blackened?”

    “No,” Sam admitted. “Not that I could see.”

    Ensuite Aemon guide gentiment Sam

    “The choosing . . . Maester, isn’t there something you could do? What the king said of Lord Janos . . .”

    “I recall,” Maester Aemon said, “but Sam, I am a maester, chained and sworn. My duty is to counsel the Lord Commander, whoever he might be. It would not be proper for me to be seen to favor one contender over another.”

    “I’m not a maester,” said Sam. “Could I do something?”

    Aemon turned his blind white eyes toward Sam’s face, and smiled softy. “Why, I don’t know, Samwell. Could you?”

    I could, Sam thought. I have to. He had to do it right away, too. If he hesitated he was certain to lose his courage. I am a man of the Night’s Watch, he reminded himself as he hurried across the yard. I am. I can do this.

    Et c’est ainsi qu’on a deux scènes en miroir : une avec Cotter Pyke (quel caractère) et une avec Denys Mallister qui est beaucoup plus policé. C’est face à lui que Sam se rend compte qu’il y a sans doute un coup à jouer. Chacun veut empêcher que l’autre soit élu, c’est le plus important (on dirait les élections papales quand le candidat de la France était détesté par l’Autriche et l’Espagne, et inversement. Du coup, c’était souvent un cardinal lambda qui ne déplaisait à personne qui était élu).

    “There’s another man,” Sam blurted out. “Lord Commander Mormont trusted him. So did Donal Noye and Qhorin Halfhand. Though he’s not as highly born as you, he comes from old blood. He was castle-born and castle-raised, and he learned sword and lance from a knight and letters from a maester of the Citadel. His father was a lord, and his brother a king.”

    Ser Denys stroked his long white beard. “Mayhaps,” he said, after a long moment. “He is very young, but . . . mayhaps. He might serve, I grant you, though I would be more suitable. I have no doubt of that. I would be the wiser choice.”

    Jon said there could be honor in a lie, if it were told for the right reason.

    Ces « mayhaps », tout de même. Ou sinon c’est un truc du Conflans ?

    Sam est presque horrifié d’avoir proposé cela mais il relaie à Cotter Pyke qui n’y est pas opposé. Ca pourrait marcher.

    (à suivre)

    A la relecture, c’est un chapitre « pas mal ». Je préfère le début à la suite qui est un peu trop téléphonée et facile. Mais ça passe

    auf Janos Slynt qui, choquant les autres présents, souhaiterait que Stannis désigne le successeur de Jorah Mormont.

    Jeor ! (ouf^^)

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 2 mois par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #187892
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 548

    Un chapitre de transition où malgré tout on en apprend mine de rien.

    Je me rappelle de ma primolecture où je l’ai lu assez vite, emporté par l’intrigue de cette élection. Mais je n’arrive plus à savoir si la future élection de Jon avait été subodoré de loin ou plutôt une surprise.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

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