[Auteur] Romain Lucazeau

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    DNDM
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    Allez, un topic sur le nouveau phénomène de la SF française.

    Romain Lucazeau est l’auteur de deux livres, Latium (2017) et La nuit du Faune (2021).

    J’avais parlé de l’auteur et de son premier (très gros) livre dans le topic « Dernières lectures ».

    Latium, de Roman Lucazeau Interview 2016 : Romain Lucazeau pour Latium - ActuSF - Site sur l'actualité de l'imaginaire Prix Futuriales catégorie Révélation 2017, Grand prix de l’Imaginaire 2017, Chrysalis Award 2017 (European Science Fiction Society), et apparemment gros succès de libraire (j’ai vu passer le chiffre de 50 000 ventes, ce qui en SF française est énorme). Le résumé de l’éditeur, plutôt réussi: Dans un futur lointain, l’espèce humaine a succombé à l’Hécatombe. Reste, après l’extinction, un peuple d’automates intelligents, métamorphosés en immenses nefs stellaires. Orphelins de leurs créateurs et dieux, esseulés et névrosés, ces princes et princesses de l’espace attendent, repliés dans l’Urbs, une inéluctable invasion extraterrestre, à laquelle leur programmation les empêche de s’opposer. Plautine est l’une d’eux. Dernière à adhérer à l’espoir mystique du retour de l’Homme, elle dérive depuis des siècles aux confins du Latium, lorsqu’un mystérieux signal l’amène à reprendre sa quête. Elle ignore alors à quel point son destin est lié à la guerre que s’apprête à mener son ancien allié, le proconsul Othon. Pétri de la philosophie de Leibniz et du théâtre de Corneille, Latium est un space opera aux batailles spatiales flamboyantes et aux intrigues tortueuses. Un spectacle de science-fiction vertigineux, dans la veine d’un Dan Simmons ou d’un Iain M. Banks.

    Compliqué de parler de cette lecture, en fait. Y’a de l’excellent et des choses un peu plus plombantes. J’ai adoré et je me suis endormi dessus plusieurs fois (bon, je le lisais pas dans les meilleurs conditions non plus). On est dans la SF exigeante, bourrée de références philosophiques et antiques (Romain Lucazeau est ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm , agrégé de philosophie et titulaire d’un MBA du Collège des ingénieurs, me dit wikipédia), alourdie de vocabulaire grec et latin (qui heureusement est bien inséré dans la narration, tout l’ambiance baignant dans une vibe « Rome Antique » haute en couleur), voir de vocabulaire précieux (on apprend des mots, très clairement), très métaphysique et qui vise très haut. On est aussi dans une oeuvre qui a digéré à peu près toute la production SF classique et récente, de Isaac Asimov et John W. Campbell à Iain M. Banks en passant par Dan Simmons, et plein d’autres, pour proposer quelque chose qui cherche à aller beaucoup plus loin.

    C’est franchement réussi, sur certains aspects. C’est un peu trop long, je pense, sur certaines scènes. Il y a peut-être même des détours inutiles, notamment en début du second tome. Au final, on a 1000 pages qui ne racontent pas tant de choses que ça en termes d’événements, mais Lucazeau a tendance à étirer les scènes, à refuser les ellipses, et à s’appesantir sur le côté philosophique des choses. Il y a aussi des choses discutables sur les personnages, leurs caractères, leurs limitations, leurs motivations. On est loin de la hard-science sans âme (même si parfois on s’en approche), mais les personnages manquent parfois d’un petit quelque chose pour nous enthousiasmer.

    Bref. Plein de très bonnes idées, et une lecture de très haut niveau, exigeante et souvent surprenante, entre SF scientifique et SF philosophique, qui pose de grandes questions sur l’humanité, la liberté, la conscience… Et avec quand même quelques scènes d’actions dignes des plus grands Space Opéra décomplexés. J’ai beaucoup aimé le premier tome, le second se perd un peu plus, mais on tient quand même jusqu’au bout sans problème pour avoir le fin mot de l’histoire. Et on referme le livre avec l’impression d’avoir découvert un auteur français qui, vraiment, cherche à marquer le genre.

    La Nuit du faune | Éditions Albin Michel

    Je viens de finir La nuit du Faune, livre qui est sorti à la rentrée et qui a tout de suite fait son petit effet. Beaucoup de blogeurs francophones spécialisés science-fiction ont été réellement dithyrambiques, donnant souvent la note maximale, ou utilisant des mots rarement lus dans des critiques.

    Chaque page de ce livre est magistrale, et contient autant d’idées qu’un roman complet. La Nuit du Faune n’est pas un livre, c’est une bibliothèque. Un chef-d’œuvre de la littérature de science-fiction philosophique qui restera une référence du genre. (Blog L’épaule d’Orion)

    Ceux d’entre vous qui me connaissent savent que je ne place pas facilement un auteur français sur le même plan, voire sur un plan supérieur, à celui des plus Grands Maîtres de la SF anglo-saxonne ; et pourtant, je le dis haut et fort : avec ce deuxième roman, Romain Lucazeau a conté une saga de l’Histoire des civilisations (et de leur impermanence) et surtout de la vie dans l’univers (et de son combat pour survivre et prospérer) d’une ampleur, d’une puissance épique et d’une démesure exceptionnelles, et même s’il reste encore un auteur relativement débutant (dans la forme longue, du moins), La nuit du faune le place sans conteste possible au panthéon de la Science-Fiction, au minimum francophone. (Blog Le culte d’Apophis)

    Roman puissant, brillant, poétique et fascinant! (…) La Nuit du faune se résume très simplement en réalité.
    Un chef d’œuvre de la science-fiction française, une somme des possibles, une histoire prise entre la chaleur de la poésie et la froideur de la physique, une concrétisation d’un talent, celui de Romain Lucazeau qui s’installe au sommet de la montagne et nous invite au voyage.
    Note : 10/10 (Blog Just a Word)

    Vous trouverez d’autres avis dans le genre un peu partout (Weirdaholic, Marcus Dupont-BesnardUn dernier livre avant la fin du monde, GromovarLes lectures du Maki, Au Pays des Cave Trolls, Sous les galets – la plageLe Nocher des livres…).

    Et aussi d’autres moins convaincus, évidemment. La critique principale étant, j’ai l’impression, que malgré ses qualités, ce n’est « pas un livre pour tout le monde »: trop complexe, trop hard-science parfois, trop philosophique à d’autres moments, trop dense, trop ardu stylistiquement…

    Bref. Avant même de l’ouvrir, ce livre arrivait avec une sacrée réputation. Mais assez parlé de sa réception, et parlons du livre en lui-même. Un objet de 250 pages (on est loin des deux tomes de 500 pages de Latium), qui en effet s’avère une vraie expérience de lecture.

    Le pitch: Au sommet d’une montagne vit, solitaire, une petite fille nommée Astrée, âgée de 200 millions d’années. L’apparition inopinée d’un faune en quête de gloire et de savoir va la sortir de ses éternels jeux d’enfants. Le faune veut connaitre le destin qui attend sa race primitive. Astrée a des réponses, mais elle le prévient: elles ne vont pas lui plaire. Car la petite fille, dernière représentant d’un peuple disparu, a beaucoup vu de l’univers, et sait que les civilisations, comme les individus, ne sont pas destinées à survivre. Ou en tout cas croit-elle le savoir, puisque elle en a vu naitre et mourir d’innombrables. Mais le voyage initiatique dans lequel elle va entrainer le faune va les emmener bien plus loin que ce à quoi elle même s’attendait, bien plus loin que tout ce qu’elle a déjà vu, à la rencontre de civilisations et de formes de vies qu’elle ne soupçonnait même pas.

    La nuit du Faune est un conte de hard-SF, dirons certains. Le « sense of wonder » propre à la SF, le vertige de la science, de l’espace, du temps, est ici poussé à son maximum. On traverse la galaxie, on compte en milliards d’années, on donne des explications scientifiques pour crédibiliser tout cela mais l’échelle même des idées maniées renvoie l’histoire à un statut plus onirique que réaliste. Ca donne un objet littéraire étrange, l’alliage d’une langue scientifique, philosophique et littéraire, d’une histoire somme toute assez simple (on passe de lieux en lieux, de leçon en leçon), de personnages bien vivants mais dont la capacité d’action est assez limitée, et qui sont plus spectateurs que héros. Dans mes lectures récentes, la chose qui s’en rapproche le plus est la trilogie Le problème à Trois Corps, de Liu Cixin. Les deux oeuvres sont très différentes, mais la volonté d’aller voir ce que l’univers à dans le ventre à tout prix est la même. C’est grand, c’est beau, c’est bourré de références littéraires souvent propres à la SF (mais pas que, on y trouve au détour d’une phrase le début du Fire and Ice de Robert Frost, cher à GrrM) et dont la traque est un jeu en soi, ça donne le vertige face à l’ampleur des concepts maniés et ça laisse parfois dubitatif face à certaines scènes très enfantines, bref, ça ne laisse vraiment pas indifférent. Et la fin… vaut le voyage, dirons-nous sans spoiler.

     

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #172891
    FeyGirl
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    J’ai (enfin) lu La Nuit du Faune !

    Voici mon commentaire :

    C’est toujours avec appréhension que je commence un livre qui a déclenché un déferlement de critiques dithyrambiques lors de sa sortie : les commentaires des blogueurs engendrent de telles attentes (en ce qui me concerne) qu’elles sont souvent déçues. Alors j’ai patienté quelques mois que la vague reflue un peu, en espérant ainsi mieux apprécier ce roman qui s’écarte des sentiers battus.

    (à noter, en hors sujet : la première fois que j’ai lu le titre, l’année dernière, j’ai pensé à un satyre (*). J’ai imaginé un être lubrique mi-homme mi-bouc, guettant sa proie, une bergère isolée. Caché derrière un arbre de la Grèce antique, il se préparait à ensorceler sa victime en jouant avec une flûte de pan. Et quand j’ai vu dans les commentaires que le premier personnage du livre était une petite fille, j’ai été très perplexe… Mais j’ai vite compris qu’il s’agissait ici d’un gentil faune !
    (*) après quelques recherches, il s’avère que le faune est bien l’équivalent romain du satyre grec. Je n’étais pas très loin).

    Comment présenter ce roman ? À la fois conte philosophique, space opera et œuvre de hard SF, le texte fourmille de références littéraires et d’allégories. Sa taille modeste (moins de 300 pages) est inversement proportionnelle à sa densité.

    Astrée est une petite fille en sa montagne, isolée depuis des millions d’années, et dernière représentante de son espèce. Un beau jour, un faune, membre d’une jeune espèce à l’aube de la civilisation (soit l’exact opposé d’Astrée) grimpe la montagne pour rencontrer ce qu’il croit être une divinité : il veut le savoir, car il croit que le savoir mène au pouvoir. Astrée s’empresse de balayer ses espoirs : la connaissance totale annihile le désir. Elle lui explique posément le cycle de l’évolution : la race des faunes, comme sa propre race, est condamnée à terme. Mais Polémas — c’est ainsi qu’elle a baptisé son visiteur — suscite son intérêt, elle qui ne connaissait plus la joie et qui se montre ravie à la perspective d’un changement. Elle décide de l’entraîner dans un voyage spatial, d’abord au sein du système solaire, puis au-delà, à la rencontre d’autres espèces et d’autres civilisations, pour lui montrer le devenir de celles-ci. Mais même Astrée, convaincue de tout savoir, en apprendra plus qu’elle ne se l’imaginait.

    Servi par un texte soigné, de nombreuses références littéraires, et un sens du wordbuilding épatant, l’auteur ne se contente pas de nous faire voyager à travers l’univers ; il explore les théories physiques et astrophysiques — toujours présentées avec poésie — pour concevoir un « méta-cycle » de l’évolution des espèces, dépassant largement les limites du biologique. Les derniers chapitres offrent des perspectives fascinantes sur l’univers, mais impossible d’en parler sans en dévoiler trop.

    Le roman sort clairement du cadre des histoires typiques de la science-fiction, il est plutôt un conte hors-norme, prétexte à réflexion. L’auteur nous propose sa vision de l’opposition entre la sagesse des anciens et l’envie de vivre des plus jeunes, ou encore — et surtout — son interprétation de l’entropie habituellement présentée comme inévitable. On est ici très loin des récits désespérants publiés sur le sujet, et l’intrigue réalise un saut qualitatif qui positionne le texte très au-dessus de la production sciencefictive commune.

    La clef est là : l’auteur s’inscrit dans la lignée de ces grands penseurs d’autrefois, qui maîtrisaient à la fois les disciplines scientifiques les plus pointues et les humanités les plus exigeantes. Il nous avait déjà démontré, avec son précédent roman Latium, que la confrontation entre ces savoirs était fertile ; il continue avec La Nuit du Faune à nous offrir une science-fiction ambitieuse, accessible, philosophique, scientifique et poétique… sans négliger l’imaginaire.

    Quand on le referme, on sait déjà qu’on le relira, un jour.

    #186737
    Lapin rouge
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    Cette année 2022, j’ai lu Latium et La Nuit du faune, et je suis désormais à ranger dans la catégorie des lucazeauphiles, voire des lucazeaumanes.

    « Latium », c’est du grand space opera hard SF, mais avec de vrais personnages, des intrigues politiques et des mystères intergalactiques. Beaucoup de références historiques, mythologiques, littéraires et philosophiques peuvent effrayer, mais on peut tout-à-fait suivre l’intrigue sans les maîtriser. Comme Asimov, Lucazeau cherche à étudier les conséquences des Trois Lois de la robotique dans une situation donnée : comment des IA qui ne peuvent nuire à la vie peuvent-elles se défendre face à l’invasion d’une espèce biologique ? C’est sans doute un peu trop long pour qui n’apprécie pas les digressions, ça se prend parfois un peu trop au sérieux, mais, pour ma part, j’ai été séduit par l’ampleur du souffle et par la précision et la cohérence du monde créé. 

    « La Nuit du faune » devrait contenter ceux que les deux gros tomes de Latium auraient effrayé, c’est quasiment une nouvelle à côté. Et pourtant, là encore, j’ai été embarqué par le périple d’Astrée et de Polémas, qui brasse allégrement galaxies et parsecs. Pour un lecteur épisodique de SF comme moi, ce livre pousse très loin les concepts d’extra-terrestre et de voyage dans l’espace, et, malgré sa brièveté, il m’a laissé plusieurs fois dans un abîme de réflexion et de rêverie. Je lui reprocherais juste au début un côté un peu catalogue, les personnages passant d’une forme de vie intelligente à une autre. Mais on en sort assez vite, et la chute est simplement magistrale. 

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 2 mois par Lapin rouge. Raison: Merci DNDM !
    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #186739
    DNDM
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    Cette année, j’ai lu Latium et La Nuit du faune

    Et on est que le 5 janvier…

    (je plaisante)

    On est 100% raccords, sinon!

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #186760
    FeyGirl
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    Cette année 2022, j’ai lu Latium et La Nuit du faune, et je suis désormais à ranger dans la catégorie des lucazeauphiles, voire des lucazeaumanes.

    Bienvenue au club

    #198532
    Nymphadora
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    J’ai lu La Nuit du Faune… et je suis complètement passée à côté !

    Sur le papier, il y avait beaucoup de choses qui auraient pu me plaire : le début façon conte philosophique est charmant, le procédé narratif qui nous amène de civilisation en civilisation est toujours efficace (même si il a un petit côté catalogue, et une évolution très basique, comme si l’on enchaînait les boss de niveaux de difficultés croissants comme dans un jeu vidéo).

    Mais alors le style m’a complètement rebutée : c’est boursoufflé, c’est pédant pour pas grand chose (j’ai vraiment eu une impression de « name-dropping » pour cacher la simplicité relative de l’histoire et des concepts en tartinant du « scientifique »…), c’est au final très maladroit (Lucazeau use et abuse de petites expressions surannées, mais en les répétant toutes les deux pages avec une maladresse confondante : on dirait un enfant qui a appris un nouveau mot, qui le répète pour faire bien, puis qui l’oublie et passe à son nouveau mot préféré quelques chapitres plus loin parce que c’est sa marotte du moment. L’exemple parfait est le « sans coup férir » qui nous saoule un bon petit moment toutes les deux pages minimum, puis qui disparaît aussi soudainement qu’il est apparu. Je sais pas ce qu’a foutu l’éditeur mais y a des moments ça en devient risible et c’est son taf de gommer des marottes aussi malheureuses). Bref, vraiment, j’ai été complètement hermétique au style.

    Ajoutons à cela que je suis assez peu convaincue par une partie de la thèse philosophique du bouquin (par exemple, lire dans la bouche d’un personnage supposément scientifique « la science avait enlevé la beauté au monde » me fait dire que c’est ballot d’écrire un bouquin de SF qui se veut philosophique quand on n’a pas compris que le scientifique trouve justement la beauté dans l’abstraction et la science… Ce monsieur et moi ne sommes manifestement pas raccord quand je comprends ce qu’il raconte). Et ce fut un livre bien long pour nous dire en beaucoup de pages « l’éternité c’est long, surtout vers la fin » (je suis de totale mauvaise foi, il ne dit pas que ça ^^ mais c’est quand même globalement un des gros thèmes du parcours, et ça se résume sacrément vite pour tout ce nombre de pages pénibles à lire).

    Et je suis pas sûre d’avoir lu le même livre parce que vous parlez de fin magistrale alors que j’ai trouvé la chose ultra convenue et bateau… (mais la fin a eu le mérite de m’apporter la joie d’en avoir enfin fini !) Bref, je ne rejoins très clairement pas le rang des lucazeauphiles ^^

    ~~ Always ~~

    #198534
    DNDM
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    Lucazeau use et abuse de petites expressions surannées, mais en les répétant toutes les deux pages avec une maladresse confondante

    Hahaha. Je vois totalement ce que tu veux dire. Je crois que c’est dans Latium qu’il utilise « controuvé » plusieurs fois, et oui, quand un terme ou une expression est rare, une fois ça passe, mais plus souvent ça donne exactement le problème que tu relèves. C’est le revers des œuvres qui jouent sur la préciosité de la langue: une expression ne reste précieuse que quand elle est unique, utilisée deux fois elle se dévalue et devient juste gênante.

    Ce monsieur et moi ne sommes manifestement pas raccord quand je comprends ce qu’il raconte

    XD

    Et ce fut un livre bien long pour nous dire en beaucoup de pages « l’éternité c’est long, surtout vers la fin »

    XD

    Je comprends totalement ton point de vue (tout comme je comprends totalement tout ceux qui n’aiment pas Le Problème à Trois Corps). Le Sense of Wonder de ce genre d’œuvre est très dépendant des références qu’on a, de celle qu’on a pas encore, de notre bagage scientifique et / ou littéraire… Et on ne peut vraiment entrer dedans, je pense, que quand on a ni pas assez ni trop des bagages en questions (là, j’ai l’impression que toi, tu as trop de bagages scientifiques, notamment, pour entrer là-dedans).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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