[DOH8] Tour 2 – Assassinats

  • Ce sujet contient 35 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Corondar, le il y a 1 année et 9 mois.
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  • #172097
    DroZo
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1713

    Les habitants de la Citadelle ont vengé leurs morts et élus leurs remplaçants. Mais l’heure est de nouveau aux coups de poignards. Les Villevois ont de quoi avoir peur : l’heure est venu au Kraken d’avancer ses pions…

     

    Les Hommes du Choucas, Alleras le Sphynx, le(s) Septon(s) Leo la Flemme, Pyat Pree et Pat le Porcher ont jusqu’à mardi 20h pour m’envoyer leurs ordres.

    L’ensemble des joueurs et des non joueurs se verront proposer demain de donner leurs pronostiques sur qui est le Kraken et son équipe.

    Survivez bien, et bon courage !

    MJ du jeu de rôle sur forum Les Prétendants d’Harrenhal (LPH).Rejoignez-nous !
    A.k.a. Fanta le Fantôme avec des bulles dans DOH10.

    #172149
    Sylvia
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 28

    Une semaine serait bientôt passée depuis cette nuit meurtrière et Sylvia craignait que l’une des prochaines nuits ne finisse de la même façon. Et elle n’était pas la seule à le ressentir. La peur s’infiltrait au sein de la Citadelle comme de l’eau dans de vieux murs : rentrant d’abord par la plus insignifiante des fissures, puis pénétrant lentement mais inexorablement le mortier jusqu’à lui faire perdre toutes ses capacités de tenue et de résistance.

    Mais après plusieurs jours calfeutrée de peur dans sa cellule, ne sortant que la nuit pour manger, prendre de nouveaux livres et voter, Sylvia décida de se reprendre et d’assurer sa propre sécurité, juste au cas où.

    N’ayant que peu de cordes à son arc, elle alla demander à Worgen Stone, seule personne de confiance à ses yeux dans la citadelle, des conseils pour se protéger : la protection d’une autre personne, une cachette, une armure, une arme… Bref, tout ferait l’affaire.

    Après lui avoir exposé ses peurs et sa situation en détails, Sylvia attendait impatiemment la réponse de Worgen.

    #172158
    Lestival
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 886

    Le Daily Stark

    L’esprit libre du journalisme

    Du changement

    Cela faisait longtemps que cette institution sclérosée qu’est la Citadelle n’avait pas connue des changement aussi rapides. Tout comme notre envoyé spécial, nos lecteur auront découvert la nomination de Mestre Hiziel au poste d’Archimestre. Les Conseillers n’avaient donné aucune consigne, un autre nom circulait parmi les Acolytes mais le résultat était bel et bien clair.

    Doit-on voir dans le ballon, dont il est toujours affublé, le signe que notre nouvel Archimestre veut aller toujours plus haut ? Est-il arrivé là par une manoeuvre sous-marine des Conseillers ? A-t-il eu un coup de pouce de celui qu’on surnomme « Winnie l’Euron » ? Des questions qui restent bien secondaires, celle qui s’agit de se poser est : survivra-t-il jusqu’à mercredi matin ?

    Cette question, beaucoup de nouveaux Mestres doivent aussi se la poser. Car nous avons appris par notre source (lire en page 2, l’interview exclusive d’un acolyte secrétaire qui désire rester anonyme) qui nous a confirmé que le hasard a eu bien peu de place dans les choix.

    Tout ceci et bien d’autres choses, dans les prochaines éditions du Daily Star.

    Orson le Couturier [OLC] et d'autres avant lui dans le jeu Chanson d'Encre et de Sang.
    Chaton officiel du temple des Grâces dans DOH 6, envoyé spécial du Daily Stark dans DOH 8
    Brynden Tully au Casting 2019

    Spoiler for NOARLAAAK !!!

    #172171
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1488

    Malgré la charge de son agenda, Worgen avait sauté le repas et s’était rendue chez l’Archimestre @Sylvia. Une visite qu’elle aurait déjà du lui rendre,  la jeune femme présentant des symptômes manifestes d’anxiété.
    La grossesse se passait bien, ce qui était rassurant. Des nausées bien sûr, le désagrément le plus fréquent, mais la chambre avait une odeur très forte, qui semblait émaner des fleurs. Celles-ci ressemblaient à des roses. Il s’agissait d’un type que Worgen n’avait jamais vu.

    « Des roses qui empestent dans le Bief. La belle affaire. Il doit y en avoir deux cent sortes différentes, là d’où elle vient. »

    En temps normal, Worgen aurait posé des questions sur les circonstances de la grossesse. Sylvia avait les manières d’une grande dame et un accent de haute naissance. Elle connaissait relativement mal la ville, mais ne s’était pas retrouvée à Villevieille par hasard, et n’avait certainement pas choisi de passer sa grossesse dans une ville assiégée, menacée de famine, voire d’une épidémie, sous une fausse identité.  Elle lui en parlerait spontanément… ou pas.  L’Archimestre Ebrose conseillait de laisser parler le patient. « Si vous ne lui coupez pas la parole, le patient vous donnera lui-même le diagnostic dans les deux minutes ».  L’expérience n’avait jamais démenti ces sages paroles.

    Un peu d’irritabilité, un sommeil perturbé, une boulimie nocturne… rien d’inhabituel. Les plaies au visage avaient cicatrisé entièrement.  Pas d’autre séquelle de l’attentat aux poissons pourris.  Bien !

    L’angoisse qu’elle manifestait était une autre affaire. Elle craignait pour sa sécurité, mais il était difficile de savoir quelle menace était réelle et quelles peurs étaient imaginaires.  Sylvia semblait penser que Worgen avait la solution à tous ses problèmes…était la solution à tous ses problèmes.  L’oiseau noir faisait de même . Il avait pris comme perchoir permanent l’épaule de la Mestresse.

    Worgen lui conseilla de continuer à dissimuler son identité tant que la Citadelle n’aurait pas légiféré sur « la question féminine ». Bien que l’ambiance semble s’alléger, l’une et l’autre étaient des délinquantes.
    – « Une robe plus ample ne t’aidera pas. Il faut que tu la fasses faire, en tenant compte de tes mesures, actuelles et futures. A moins que tu n’apprécies le jeu d’aiguille ? »

    Plus délicate était la question de la protection de sa personne. Un haubert ? Le poids serait mauvais pour sa grossesse. Un garde du corps ? Sylva était en pleine paranoïa et ne faisait confiance à personne. Worgen aurait pu lui apprendre quelques techniques d’auto-défense, mais avec son ventre, Sylva serait incapable de les mettre en œuvre.
    Une cachette… peut-être…

    « Il a un nom, ton corbeau ? »

    « Pas encore. En fait, ce n’est pas un corbeau, regarde : il a une crête et ses joues sont rouges. Et il parle très bien. »

    L’oiseau eut la délicatesse de faire une démonstration :
    « Il faut trouverrrrr le Noyé »

    #172195
    Aerolys
    • Fléau des Autres
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    Voilà que les nouvelles attributions avaient eu lieu. Elle était déçue ne pas être passée mestre mais elle se disait qu’on ne l’estimait pas encore digne. Elle allait redoubler d’efforts pour montrer qu’elle méritait ce titre. Mestre, ça se méritait grâce aux actes et non aux paroles.

    Et heureusement, la communication n’a jamais été son truc.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #172211
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3514

    Tard dans la nuit, Liloo avait appris les noms des nouveaux mestres qui avaient été désignés par leurs pairs. Elle ne faisait pas partie de la promotion. Mais cela ne la chagrinait guère, le titre de mestre paraissait être synonyme de péril, désormais. Mieux valait rester en retrait.

    Bien malin qui pouvait savoir quels criminels se tapissaient encore dans l’ombre, prêts à fondre sur les légitimes occupants de la Citadelle.

    Ces jours chargés de tension n’avaient pas empêché le déroulement des épreuves orales, en vue de l’acquisition des maillons. Et Liloo avait réussi à décrocher son maillon d’argent. Elle aurait dû être tout à sa joie, mais elle n’était pas d’humeur à se glorifier.

    Sa seule consolation avait été de croiser un petit chat, uniformément noir, en sortant de son examen. Ce n’était pas la première fois qu’elle le rencontrait. Il la fixait de ses yeux dorés, comme deux flaques de métal fondu. Ce matou avait quelque chose d’hypnotisant. C’était à croire qu’il désirait lui transmettre un message.

    Liloo aurait voulu le prendre dans ses bras, mais voilà que le chat noir filait déjà. Elle le retrouva bientôt devant la porte de sa cellule. Visiblement, il avait des choses à lui dire.

    La visite du félidé remonta le moral de Liloo. Elle décida que finalement elle allait sortir de sa tanière. Il y avait tellement de tavernes accueillantes en ville. Quelques verres d’un bon petit vin de la Treille ne lui feraient pas de mal.

    Et puis, il fallait fêter ce maillon !

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #172215
    Quentyn Tully
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 311

    Encore une fois, la Déesse-Noyée apparut à Quentyn Tully et lui parla ainsi:

    « Appel à tous les Villevois!

    Vous avez jusqu’à présent été subjugués par les Conseillers. Mais le dernier mot est-il dit? L’espérance doit-elle disparaître? La défaite est-elle définitive? Non!

    Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour Westeros.

    Moi, Ursula, Déesse-Noyée, actuellement sous l’eau, j’invite les voyantes et les voyants, j’invite toutes les personnes de bonne volonté qui se trouvent à Villevieille ou qui viendraient à s’y trouver à se mettre en rapport avec mon envoyé Quentyn Tully.

    Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance à l’oppression ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas! »

    Ancienne Harpie malchanceuse
    Orys puis Alaric Fel sur Une Chanson d'Encre et de Sang
    Noirchâteau ça va pas trop...
    Un jour, je finirai ASOS!

    #172222
    La main de Thys
    • Frère Juré
    • Posts : 73

    ALERTE PAVE J’ai du RP de retard ^^

    Peu après les annonces de l’élection de mestre Hiziel, profitant du cahut ambiant, je me rendais discrètement à la réserve des Mestres, lieu de stockage des ouvrages jugées « dangereux » par le Conseil. Je devais y déposer mes notes sur les incidents de la veille, et retourner un bestiaire conséquent, intitulé Kraken et poulpe géant : Comment différencier les deux monstres marins les plus meurtriers des mers de l’Ouest, qui servit à l’étude que je devais remettre au conseiller Corbeau Rouge.

    C’est en approchant de la porte, dissimulée sous un épais rideau au fond du couloir menant aux appartements de Mestre Little Big et  normalement scellée par deux verrous de bonne facture, que j’entendis des voix sourdes, qu’il ne me semblait pas reconnaitre. J’eu vite fait de tirer un coutelas de ma poche, et d’approcher lentement de l’ouverture. Que fut ma surprise quand je surpris deux acolytes, les mêmes qui m’avaient servit à boire la veille au soir, remplir avidement leur sac de livres et de babioles, probablement oubliées là par les mestres eux-mêmes. 

    Après quelques minutes, quelques phalanges brisées, et un vomis non maitrisé de la part du plus jeune à la vue de l’orbite droit de son comparse vidé de son contenu, j’obtenu le fin mot de l’histoire. J’étais heureux de retourner à mon ami Little Big, gardien de la réserve, le contenu du sac et la clef qui lui avait été dérobée. Celui-ci ne savait que dire, me prit dans ses bras et se mit à pleurer d’excuses : il m’avoua alors qu’il m’avait cru coupable de ce méfait. Etant inconsolable, j’ai du le forcer à retourner à la salle  commune pour lui changer les idées. Je savais qu’il avait l’alcool heureux.

    Etait venue l’heure du repas, et, comme à l’accoutumée, les acolytes, mestres et archimestres avaient collégialement pris place à leurs tablées respectives. Je poussais Little Big jusqu’à son banc, et me préparait à prendre la parole: 

    « Chers mestres, chers confrères. Je connais vos préoccupations, car je les partage. Nous souffrons du doute, de la crainte que dans la nuit notre voisin ne vienne nous ôter la vie. Je ne vais pas vous rassurer, nous sommes en présence d’un danger bel et bien réel. Ma présence, celle d’un guerrier rôdé à la traque de ses ennemis, à la citadelle, n’est pas motivée par l’étude des livres ou de je ne sais quelle civilisation disparue. Je suis là pour veiller sur vous. Voici mes conseils : ne vous isolez pas. Que chacun d’entre vous identifie une personne de confiance, un ami, un proche, au sein de notre groupe, et passez la nuit ensemble. » J’ouvrais ma besace et sortais à la vue de tous ma récolte du jour. « Que chacun d’entre vous prenne une de ces fleurs, et la donne à son voisin. C’est le signe de notre confiance, le signe de notre foi en le jour qui même s’il tarde finit toujours par poindre. Offert à son prochain. C’est également le signe de notre amour pour ces murs, qui toujours nous ont protégés, abrités, éduqués même. »

    J’entendais quelques ricanements à la table des acolytes qui ne me surprirent guère. Ceux-ci espéraient surement que ma place se libère… Ils avaient tant à apprendre.

    Je pris mon courage à deux mains et entama le chant qui résonnait en moi depuis que j’avais mis les pieds dans cette fragile mais belle communauté : 

    « Au petit jour, on quittait nos terres, 

    Et derrière nous s’éclairait la lande…

    Il fallait bien qu’un jour on nous pende,

    A même les murs, y’a des fleurs sauvages,

    N’y penses plus, tu es de passage… »

    Voilà  que Little Big s’était levé, et commençait à chanter lui aussi ! D’autres mestres le suivirent d’abord, dont Cloud Eater, puis les archimestres, dont Sylvia, hystérique, et ce fut un choeur : 

    « Nous étions jeunes, et larges d’épaules, 

    On attendait que la mort nous frôle, 

    Elle nous a pris, les beaux et les drôles…

    Les complotistes, choucas, et villevois… » 

    Voilà que les acolytes se mettaient à hurler. J’entendais distinctement trois phrases fuser, sans savoir laquelle des trois provenait de toi ¿’:

    • PASSE MOI LE VIN !
    • AUX LATRINES LE CONSEIL !
    • JE T’AIME !

    Je sentais qu’opérait en moi un vent puissant, qui me dépassait, et qui m’attirait jusqu’à ta table, au milieu de la confusion. Comme au centre d’un enfer brulant, je ne pouvais me soustraire à cette attraction, et pourtant, je ne me sentais pas menacée. Inconsciente de ceux qui m’entourait, je te passais le vin, hurlait « OUI aux CHIOTTES LES conseillers ! JE T’AIME AUSSI ! ».

    Je me rappelle avoir pensé que cela pourrait être une belle nuit pour mourir…

    Bon les textes ne sont pas de moi, je n’ai pas l’inspiration ce soir… Mais ce sont des petits easter eggs que j’espère vous apprécierez. Bonne soirée à tous !

    Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages, mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut.

    #172224
    Sylvia
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 28

    Après un regard mêlé de surprise et de dégoût vers l’ignoble oiseau noir jacassant, Sylvia se tourna vers Worgen Stone :

    « Merci beaucoup pour ton oreille attentive, ton oscultation et tes conseils. Je vois bien qu’il n’existe pas de solution parfaite dans cette situation, mais je me devais d’essayer, sachant que tu es la seule en qui j’ai confiance. Même dans les conseillers, je n’ai même pas confiance. Tu te souviens le jour où je m’étais reçue le poisson pourri ? J’avais été avoué ma situation aux conseillers, à la recherche de leur aide. Malgré une femme au Conseil, la Citadelle reste bien archaïque. Les conseillers m’ont royalement ignorée, et depuis c’est le silence complet.

    Tu as l’air plus rompue que moi à l’exercice de la dissimulation et j’aimerais que tu me prennes sous ton aile pour m’apprendre ce que tu en sais. L’acceptes-tu ?

    Cette vie qui grandit en moi est plus importante que moi-même et je suis prête à tout pour la protéger. »

    #172231
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 5993

    Jessica Fléchier connaissait bien les habitudes des assassins …

    Alors qu’un nouveau jour naissait à peine, elle fut prise d’une de ses fameuses intuitions : 

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #172232
    Amy Silk
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 336

    Amyris n’en été pas revenu. Il avait été promut mestre, alors même qu’il n’avait pas encore finit de forger sa chaîne !

    Il avait d’abord cru a une blague de ses amis Beden et Lihameon mais ils avaient juré que non. D’ailleurs ces derniers temps ils n’étaient plus du tout d’humeur à rigoler.

    En en discutant avec eux, ils en étaient venus à la conclusion que c’était très probablement un Acolyte Secrétaire qui l’avait nommé. Même s’il y avait encore la possibilité qu’il est simplement été tiré au sort, Amyris aimait assez l’idée que quelqu’un lui faisait assez confiance pour vouloir le promouvoir.

    Mais les jours avaient passé et personne ne l’avait contacté. En effet, selon la théorie de ses deux amis, si une acolyte secrétaire était son admirateur secret, il aurait forcément pris contact avec Amy pour lui dire qu’il avait confiance en lui, sans forcément révéler qu’il était à l’origine de son ascension inattendue. Mais personne n’était venue, pas même un mot glissé sous la porte de son ancienne cellule ni sous celle de sa nouvelle chambre (une peu plus grande et cette fois individuelle) de mestre.

    Après tout c’était peut-être tout simplement dû au hasard… et puis dans tous les cas, ce nouveau rang de mestre risquait d’être plutôt un cadeau empoisonné. Sans parler du travail supplémentaire et bien différent de celui d’acolyte, être nommé mestre alors qu’il n’avait pas le niveau impliquait qu’Amy devait étudier davantage et prendre des cours de rattrapage auprès de l’archimestre Vaellyn alors qu’il croyait que la forge de son maillon de bronze le débarrasserait définitivement de lui.

    De plus, beaucoup de rumeurs circulaient parmi les habitants de la Citadelle sur ces nouvelles promotions. On disait qu’elles étaient en fait le fruits des manigances de l’ombre des fer-nés et que les Conseillers accuseraient les nouveaux mestres si de nouveaux assassinats venaient à se produire. D’autres eux, affirmaient que c’était au contraire imputable à une grande stratégie de défense des Conseillers, pour empêcher les Hommes du Choucas d’accéder aux hautes sphères de sa Citadelle, mais alors ça voulait dire que ces nouveaux mestres seraient les cibles privilégiées du Kraken et ses infiltrés.

    Quoi qu’il en soit, malgré la surprise initiale en apprenant la nouvelle, être mestre avait mis le moral d’Amyris assez bas.

    Heureusement, sa combativité ne l’avait pas lâchée malgré une peur et une paranoïa de plus en plus palpable dans l’air de Villevieille. Il était plus que jamais déterminé à protéger la Citadelle de ses barbares malfaisants !

    Le soir, il raccompagnait toujours ses amis Beden et Lihameon dans le quartier des acolytes, devant leur cellule avant de se rendre dans sa chambre pour étudier encore quelques heures avant de se mettre au lit, mais le sommeil peinait à venir le plus souvent. Alors il pensait, pensait, tournait des pensées en boucle dans son esprit, toujours plus effrayantes. Et toujours revenait :

    « Si jamais je perdais mes amis… »

    Mais non, mieux valait ne pas y penser, il fallait dormir maintenant.

    "I couldn't face a life without your light, But all of that was ripped apart when you refused to fight...
    So, if you love me, let me go, And run away before I know, My heart is just too dark to care, I can't destroy what isn't there"

    - Snuff by Slipknot

    Mes performances vocales dans DOH :
    https://youtu.be/x-1QZUj07dk?si=TcuhOS0VbpbXgFuM

    #172265
    Aspics des sables
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1054

    Toute à ses études de mestre, Aspic avait oublié le danger qui rodait au sein de la Citadelle. Elle comprenait, à présent, pourquoi on les appelait les « chevaliers de l’esprit », tout leur était donné pour l’être. Elle ne savait plus où donner de la tête tant elle avait à lire et à découvrir.

    Prenant conscience qu’il n’y avait plus aucun bruit depuis plusieurs minutes, elle releva la tête de son ouvrage et regarda autour d’elle. La grande pièce était vide. Ce silence et cette absence de mestres lui rappela la menace des Hommes du Choucas. Mais elle décida de la mettre de côté, sachant qu’elle ne pourrait pas s’empêcher, malgré le danger qu’ils représentaient, de continuer à étudier, il le fallait si elle voulait être, comme elle l’avait toujours souhaité, archimestre.

    Elle se savait suicidaire – elle n’aurait pas pris 5 fois le risque d’être condamnée en se débarrassant de ses maris si elle ne l’était pas – mais ce n’était pas pour autant qu’elle comptait se laisser tuer. Instinctivement, elle toucha le poignard qu’elle dissimulait sous sa robe. Si les Fer-nés la cherchait, il ne serait pas difficile, pour eux, de la trouver, elle était dans la grande bibliothèque !

     

    De par mon travail, je ne pourrais pas être là au moment de l’annonce des assassinats, je compte donc sur les Hommes du Choucas pour trouver, à mon retour, Yoda et sa robe orange moche et Aspic et sa jolie robe violette en vie, le paradis bleu attendra, elles ont déjà donné dans DOH7 !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Aspics des sables.
    #172286
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1488

    Worgen s’étonnait de l’absence de réaction de @Sylvia. Certes, elle n’avait pu lui proposer qu’une solution bancale, inconfortable et temporaire mais la jeune femme serait bien cachée pendant quelques jours et quelques nuits.

    Elle lui en avait parlé pendant la présentation d’@Emile, un inconnu qui s’était présenté comme un guerrier rôdé à la traque de leurs ennemis, mandaté par le Conseil, et portant le surnom de La main de Thys.

    Ses recommandations étaient de bon sens, mais les conseillers auraient dû dépêcher au moins l’un d’entre eux pour présenter le soi-disant défenseur. Worgen était également choquée par le récit que Sylvia lui avait fait de l’entrevue. Incompétence, indifférence, inconséquence ? Des dirigeants sourds à la détresse de la population ne méritaient que méfiance.

    La besace circulait. Sylvia tendit la main pour prendre une fleur.

    « – N’y touche pas ! » Son regard se fit étonné.
    « On ne connait pas ces fleurs, et on ne connait pas cet homme. Et nous devrions partir. »

    « Voirrrr le Noyé ! Voirrrr le Noyé ! »
    « – Ah oui. il y a encore ça… Tu me trouveras à l’Ile Sanglante, si tu veux. »

    L’oiseau la guida jusqu’au temple de R’hllor. Le Noyé serait un adorateur du Maître de la Lumière ? Elle aurait plutôt misé sur un adepte du dieu Fer-Né. Plusieurs robes rouges se pressaient vers les feux qui venaient d’être allumés. Pas de robes bleues en vue.

    L’oiseau s’agitait : « Le Noyé ! Le Noyé ! », lui souffletant les joues de son aile blessée.
    – « Il va se calmer, le poulet rôti ? »  D’une gifle, elle le chassa de son épaule meurtrie. Fichue bestiole.

    Le volatile alla se percher sur un arbre de grande taille que Worgen visitait souvent. N’ayant pas les moyens d’utiliser du noir de Mestre, elle utilisait ses fruits pour fabriquer de l’encre.

    Le cacatoès devint frénétique. Sans doute le Noyé allait-il se manifester bientôt ? Elle s’installa au pied de l’arbre et entreprit d’en ramasser les fruits.

    #172289
    Quentyn Tully
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 311

    Mise en place de l’atmosphère!

    Poignards!
    Cordes!
    Barils!
    Charme…

    ♫ Regarde là, le Conseil est fragile cette fois
    Il ne dit rien, il se tait
    Mais ton cœur brûle en secret
    Tu ne sais pas pourquoi
    Mais c’est plus fort que toi
    T’aimerais bien… l’égorger

    Tu rêvais d’Euron
    Tu le vois sur sa frégate
    Si c’est une aventure pirate
    Faut rejoindre nos bataillons
    Et les mots crois-moi
    Pour ça, il n’y en a pas
    Décide-toi, égorge-la

    Sha-la-la-la-la-la, my oh my
    Il est intimidé
    Il n’ose pas l’égorger
    Sha-la-la-la-la-la, s’il est sage
    Ça serait vraiment dommage
    Adieu la liberté

    Prends-nous la main
    Enlève ton bâillon
    Décide-toi mon garçon
    Et n’attends pas demain
    Elle n’dira plus un mot
    Elle n’dira plus un mot
    Quand elle s’ra égorgée

    Sha-la-la-la-la-la, n’aies pas peur
    Ne pense qu’au bonheur
    Vas-y, oui, égorge-la
    Sha-la-la-la-la-la, n’hésite pas
    Puisque tu sais que toi
    Tu ne penses qu’à ça
    Sha-la-la-la-la-la, c’est si bon
    Écoute la chanson
    Décide-toi, égorge-la
    Sha-la-la-la-la-la, vas-y fait vite
    Écoute la musique
    Dépêche-toi, égorge-la
    Égorge-la, égorge-la, égorge-la… allez, vas-y
    Égorge-la

    Ancienne Harpie malchanceuse
    Orys puis Alaric Fel sur Une Chanson d'Encre et de Sang
    Noirchâteau ça va pas trop...
    Un jour, je finirai ASOS!

    #172290
    DroZo
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1713

    L’Auberge à la Plume d’Or était un des établissements les plus populaires parmi les acolytes, anciens comme nouveaux, qui séjournaient à la Citadelle de Villevieille. Malgré le silence de plomb qui régnait sur la ville, tendue à cause de la flotte d’Euro Greyjoy et de ses terrifiants assassins Homme du Choucas, l’auberge était particulièrement animée ce soir. En effet, depuis la rue, on pouvait y entendre des cris…

    Des cris de joie bien sûr. Car l’acolyte Liloo frettait l’obtention d’un maillon supplémentaire ! Même la vieille et solitaire Archimestre Lynesis, que beaucoup avaient oublié ne serait-ce que l’existence, avait quitté sa grande bibliothèque pour fêter l’anneau de Liloo. Des mauvaises langues disaient qu’elle était juste venue pour boire un coup. D’autres que depuis que six mestres étaient morts prêt de la rookerie, elle avait dû penser qu’une taverne populaire était plus sûre en ces temps troublé. Mais quoi qu’il en soit, quoi qu’il se dise, elle était là.

    Pourtant, ces cris de joie étaient teintés d’inquiétude, et Liloo trouvait ça dommage qu’on parle plus des meurtres à venir que de l’obtention de son maillon.

    -De toute façon, hurlait CloudEater un peu trop ammoché, si les Hommes du Choucas se pointent, je les attends moi, je me sacrifierais pour que vous puissiez vous échapper. Tuez-moi !

    -Heu… hésita Amirik (Amy Silk)… Sans moi s’il te plaît…

    -Si ça se trouve hasarda Yoda, ils n’oseront pas tuer des gens aussi minions que nous ? Même avec nos robes oranges et moches ?

    -Ils visent que les gradés, sirota RichardIII. Nous on risque rien. Je reprendrais bien un peu de vin moi…

    Liloo soupira. La soirée s’annonçait pénible finalement. Elle commençait à regretter Aspic des Sables qui était restée à la bibliothèque, elle.

    C’est alors qu’une cloche retentit au loin. Puis une autre. Les buveurs s’entreregardèrent, inquiets, et sortir pour voir ce qui se passait, à l’exception de Lynnesis et de RichardIII, qui restaient pour boire. Dehors, Liloo et les autres sentirent une douce odeur de brûlé… De là où ils étaient, ils voyaient une section de la bibliothèque rougeoyer.  Et Aspic des Sables, tomber, tout en feu, d’une fenêtre.

    -On est bien là, à la taverne, non ? hésita Amirik (Amy Silk) en reculant doucement vers l’auberge. Une ombre surgit alors de nul part et la frappa au niveau du torse.

    -Non, murmura l’ombre avant de s’évanouir dans les… heu… ombres, laissant sa victime agoniser sur le pavé.

    Terrifiée, Liloo se précipita dans l’auberge et ferma la porte, oubliant CloudEater dehors qui hurlait ‘TURE MOI ! TUEZ MOOOOIIIIIIIIIII !!!!!!!! » Elle saisi une chaise, ne savant plus où elle avait posé son couteau. « Il y a une sortie de secours ? » demanda-t-elle apeurée. 

    -Y’en a une par les quais, grommela Lyn (Lynnesis). Tour le monde sait ça, même moi qui ne sort pas beaucoup. » Et elle se remit à boire une bouteille. « C’est vous qui payez l’addition, hein ? continua la vieille archimestre. C’est votre fête après tout, c’est normal ! »

    Liloo s’échappa par la porte de derrière et couru jusqu’aux appartements de la Citadelle. Elle croisa un groupe de pompiers courir en direction de la Citadelle, accompagnés d’un Aube qui chantait ‘Woupidou, j’veux éteindre le feu comme vous-hou-hou-hous ! ». Sur le chemin; elle tomba sur le cadavre de RichardIII, qui avait dû s’enfuir lui aussi.

    Avant d’être noyé…

    Enfin, Liloo arrive jusqu’au appartements de l’Archimestre Sylvia. On avait vu l’Archimestre au ventre étonnement gros discuter avec l’ancien accusé Worgen Stone durant la journée, aussi Liloo n’était pas certaine qu’elle allait bien. Elle se précipita tout de même dans l’appartement, la porte n’étant pas verrouillée….

    Derrière la porte, se trouvait l’Archimestre Sylvia, calmement assise en train de boire du thé.

    « Archimestre Sylvia vous allez bien ? bégaya Liloo. Il y a du danger dehors…

    -Je sais bien qu’il y a du danger dehors, répondit Sylvia. Mais un Sphync a tiré de flèches pour m’en protéger… C’est curieux quand même ces gens qui se déguisent en Sphynx, non ?

    Amy Silk, RichardIII et Aspic des Sables ont été tués. Sylvia a échappé à une tentative d’assassinat grâce à Alleras le Sphynx.

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    MJ du jeu de rôle sur forum Les Prétendants d’Harrenhal (LPH).Rejoignez-nous !
    A.k.a. Fanta le Fantôme avec des bulles dans DOH10.

    #172294
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1488

    Compte rendu sous forme de feuilleton, attendu avec plus d’impatience que la climatisation les Vents de l’Hiver !

    #172297
    La main de Thys
    • Frère Juré
    • Posts : 73

    Quand j’appris la présence de la très jolie et réputée Jessica in town, je me précipitais et tambourinais à la porte de sa chambre. Je ne savais que trop bien ce que sa visite signifiait… Morts il y a eu, mais d’autres morts il y aura. Mon discours à tous les résidents de la citadelle m’avait exposé, et malgré les réactions enthousiastes des mestres et des archimestres, je n’avais pu m’empêcher de remarquer les regards jaloux des autres… Et je ne me sentais plus en sécurité. 

    « Amos, entrez donc ! Ne soyez pas timide… » me confondit-elle avec avec son ami. J’entrais, profitant de la situation. Face à moi, la Grande, la Mystérieuse, la Légendaire Jessica Fletcher se tenait accoudée à sa table, en peignoir, un verre de vin de la Treille dans la main droite, et un livre dans la sinistre. 

    Tout de suite, je bégaye, je passe ma main dans mes cheveux, perds mon souffle… Jessica se leva doucement, d’abord m’observant d’un air curieux, tel un corbeau cherchant de comprendre ce qu’il voit, puis, son regard s’attendrit. Elle vint jusqu’à moi, me posa un doigt épais sur les lèvres, me mimant de garder le silence, et me tira par la main vers une petite porte dérobée, que je n’avais de prime abord pas remarquée. Une fois dans la remise, elle m’indiqua que je pouvais parler d’un geste de la main.

    « Et bien, vous ne m’avez pas dérangée pour me demander l’heure ? » S’impatienta-t’elle. 

     » Mon but est bien plus grave, même si l’heure pourrait effectivement y jouer un rôle important. Premier point : je crains pour ma santé, et pour celle de 5 autres personnes. Celles-ci n’ont pas accepté les fleurs que je leur ai tendues ce soir, et j’ai des raisons de penser que cela aura des conséquences sur leur santé prochaine. J’aimerais que vous les suiviez de près cette nuit. Le deuxième point concerne ma propre vie. J’ai des raisons de penser que quelqu’un s’apprête, dans un futur relativement proche, à s’en prendre à moi. Je souhaiterai que vous enquêtiez sur le meurtre dont je serais victime. » 

    Les hommes sont comme les nuages. Ils sont chassés en avant par un vent mystérieux et invisible face auquel ils sont impuissants. Ils croient maîtriser leur route et se moquent de la faiblesse des nuages, mais leur vent à eux est mille fois plus fort que celui qui souffle là-haut.

    #172304
    Sylvia
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 28

    Ne se rendant pas entièrement compte de ce qui s’était passé, Sylvia profita du lever du jour et de la fin des meurtres pour passer à l’étage des Mestres et glisser un mot sous la porte de Worgen Stone :

    « Merci ma très chère amie, je savais que tu trouverais un moyen pour me protéger. Je te le revaudrai à mon prochain cours sur les herbes médicinales.

    Fidèlement, Sylvia »

    #172305
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1488

    [HRP] J’aurais aimé poster mon RP avant celui de Sylvia mais c’est pas bien grave [/HRP ]

     

    L’ombre de la Grand-Tour s’était déplacée du temple à la statue équestre du Roi Daeron. Les cantiques du Septistère tout proche avaient remplacé les chants des prêtres rouges. Personne n’avait abordé Worgen.

    Une erreur sur le lieu ou la personne ?

    Le Noyé n’était certainement pas connu d’elle.  L’oiseau l’aurait sans doute nommé.

    Elle se remémora la première fois qu’il s’était exprimé pour lui dire que DonCelmar l’attendrait à l’auberge de la Plume d’Oie. Quel souvenir… agréable… Et la soirée qui s’en était suivie… Un interlocuteur si cultivé, si captivant. Elle s’était plus désaltérée de ses propos que de son lait de chèvre.

    Le jeune homme était peut-être un habitué ? Elle n’avait pas eu l’occasion de le revoir. Peut-être s’y trouvait-t-il en ce moment même ? Elle fourra encore quelques noix dans une poche et se leva. Le cacatoès vint se percher sur sa coule.
    Il était de toute façon plus que temps de partir. Les psalmodies des prêtres rouges s’étaient changées en cris. Bande de fanatiques braillards !
    Heureusement que le dispensaire était vide.

    Elle se dirigea vers la taverne.

    Une erreur sur l’emplacement, alors ?

    Vu l’obstination de l’oiseau pour la mener à cet arbre en particulier, il ne pouvait y avoir de doute sur le lieu.

    Plus elle se rapprochait, plus il lui semblait que l’auberge était particulièrement animée. En effet, depuis la rue, on pouvait y entendre des cris…

    #172312
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3514

    Liloo était trempée, elle sentait la sueur qui ruisselait le long de son dos. Les événements de la soirée l’avaient laissée dans un état second.

    L’archimestre Sylvia ne semblait pas prendre la mesure des périls qui avaient planés sur ses pairs cette nuit.

    Apparemment, une personne déguisée en sphynx l’avait protégée, et Sylvia avait réussi à conserver sa sérénité. C’était sans doute mieux ainsi, car dans son état toute émotion forte était à proscrire. Oui, Liloo se doutait depuis quelques temps que les rondeurs de l’archimestre n’étaient pas dues à un excès de nourriture. Par solidarité féminine, elle avait décidé de se taire.

    Après s’être assurée que Sylvia se portait bien, elle regagna sa cellule.

    Elle y retrouva son petit chat noir, qu’elle serra très fort contre son cœur. Elle était consciente d’avoir échappé au pire ce soir. Elle se sentait soulagée, mais elle ne pouvait pas réprimer ses tremblements. Le contrecoup sans doute, mais aussi la douleur de la perte de trois de ses frères et sœurs, morts, assassinés par des ombres.

    La soirée avait pourtant bien commencé à l’Auberge à la Plume d’Or. Plusieurs de ses condisciples s’étaient joints à elle pour fêter l’obtention de son maillon d’argent.

    Mais la funeste réalité s’était vite rappelée aux joyeux fêtards. Cela avait commencé par des cloches qui paraissaient sonner le glas.

    Plusieurs d’entre eux étaient sortis dans la rue, pour voir ce qui se passait. Ils découvrirent la bibliothèque en feu. Qui avait pu commettre un tel sacrilège ? Surement des barbares ! Mais plus grave que la perte des livres, ils avaient assistés, impuissants, à la mort d’Aspic des Sables.

    Puis ce fut au tour d’Amyris d’être lâchement poignardé dans la rue.

    Liloo s’était alors réfugiée dans l’auberge, à la recherche d’une issue de secours. Elle tenta de bloquer la porte de devant à l’aide d’une chaise, consciente que ce serait un bien piètre obstacle pour des barbares assoiffés de sang. Guidée par la vieille Lyn, elle s’échappa par l’arrière du commerce.

    Elle courut alors vers la Citadelle. Où d’autre pouvait-elle espérer trouver un abri ?

    En chemin, elle découvrit le corps de Richard III, dont le visage lui parut étrangement bleui, comme s’il avait été noyé. L’œuvre des fer-nés, elle en jurerait.

    Arrivée dans le lieu du savoir, elle grimpa les marches, ne sentant plus ses jambes, devenues molles comme du coton. Elle voulait s’assurer que l’Archimestre Sylvia allait bien. Une femme enceinte devait être protégée avant tout.

    Heureusement, Sylvia était saine et sauve.

    Finalement, elle regagna en sa cellule. Elle se sentait faible comme un chaton qui vient de naître. Toutes ces émotions l’avaient épuisée. C’est à ce moment que lui revint en mémoire la remarque de Lynnesis sur le paiement de la tournée à la taverne. Cette question lui apparut tout à coup déplacée. Comment pouvait-on penser à l’argent quand la vie de ses frères et sœurs était en jeu. La vieille archimestre était décidément un bien étrange personnage.  

    Liloo se demanda ce qu’étaient devenus ses autres condisciples présents avec elle à l’Auberge. Elle adressa une prière aux Sept, pour leur salut. Elle espérait qu’ils avaient réchappé au massacre. Et qu’elle ne découvrirait pas une quatrième victime.

    Le petit chat noir sur ses genoux, toujours flageolants, Liloo le contempla tendrement. Il lui retourna son regard complice, de ses yeux mordorés.  

    Elle lui dit alors :

    – Tu n’as pas encore de nom. Je vais t’en donner un. Tu seras Balerion la Terreur Noire, chevalier-dragon de l’acolyte Liloo.

    Le chat approuvait.

     

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #172314
    Épée du Matin
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 218

    La nuit était bien avancée, et le feu finalement éteint.

    Une grande confusion avait régné pendant quelques heures, et à en juger par le parfum enivrant dans l’air, l’incendie avait ravagé une partie des réserves de vin de la Treille. Une odeur délicieuse, certes, mais aussi de regret : celui de ne pas pouvoir en goûter avant un bon moment. 

    La foule anonyme avait réussi à s’organiser pour constituer des chaînes se passant des seaux d’Hydromel jusqu’aux flammes. Aube avait participé avec bonne humeur, et sauvé la plupart des livres, malgré quelques pertes inestimables retrouvées calcinées et dont seule la couverture restait lisible, telles que « Merci pour ce moment », de Ceryse Hightower et « Aegor ou De l’Education », de Aegon IV Targaryen.   

    Au premier abord, aucun blessé n’était à déplorer. Malheureusement, en regardant de plus près dans les décombres, on avait retrouvé le corps brûlé de mestre Aspic des Sables, dont la mort semblait liée au feu. Accident ? Possible. Mais un peu plus loin, la perforation traversant mestre Amirik de part en part, du nord au sud pourrait-on dire, laissa moins de doute quant à l’éventualité d’un meurtre. Ainsi donc, les ennemis avaient recommencé. Toutefois, rien à voir avec l’ampleur du massacre récent. Une preuve, peut-être, que la justice avait bien fait son travail…

    Un peu plus tard, un troisième corps fut identifié. RichardIII, un acolyte. Noyé un soir d’incendie. Cela paraissait difficile à comprendre.

    « Laisse la hiérarchie réfléchir, et occupe-toi de sécher les livres qui traînent », pensa Aube en se baissant pour ramasser un livre semi-noirci, semi-trempé : « L’Etranger ». Hélas, le nom de l’auteur était illisible.  

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    #172322
    Aspics des sables
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1054

    Je crois n’avoir jamais autant ri que pendant la mort de mon personnage, merci beaucoup DroZo de m’avoir permis avec ton RP de le vivre aussi bien ^^ Merci aussi – à toi, aux Homme de Choucas ou Pat le Porcher, je ne sais pas qui a eu l’idée ; ) – pour le choix de cette dernière, je trouve que ça colle parfaitement avec ce qu’était Aspic. Il aura fallu mettre le feu à la grande bibliothèque pour réussir à la tuer, et, si ça ne peut être qu’une grande perte pour la Citadelle, ce sera forcément source de satisfaction pour elle qui se voit emmener l’ensemble des livres au paradis bleu, je vois déjà le RP que je vais pouvoir écrire (dès que j’aurais un poil dormi ; ) ).

    Je ne sais pas si j’aurais, par la suite, le temps d’écrire en bleu (même si j’suis contente de retrouver le p’tit chaton de Noirlac et sa gazette), j’en avais déjà très peu pour jouer pleinement la partie, c’est donc pas plus mal que mon personnage disparaisse cette nuit (si ce n’est que, de par le dicton « jamais deux sans trois », je vais sacrément flipper lors du DOH9  !), ça permettra à ceux qui en ont de prendre plaisir à poursuivre le jeu <3

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    #172329
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 548

    Il avait plu. Il aimait se lever aux premières heures et sentir la ville endormie, et cette odeur de pluie séchée sur la pierre. Pétrichor. Il avait découvert le mot au hasard d’une de ses lectures et se demandait quel mestre avait pu l’inventer. Il parcourait la ville depuis sa fenêtre. À cette heure tout était calme. Il aperçu l’effervescence des boulangers et des magasiniers. Il y avait aussi des porteurs d’eau et des gamins qui couraient. Ceux-là avaient du traîner toute la nuit. Quelques petits ramoneurs à la face de suie titubaient, Tybalt se désola de ce que l’alcool faisait à de si jeunes enfants.  

    Il retourna à son bureau et à ses rêveries. De nouveaux mestres avaient été élus. Il n’en connaissait aucun. Leurs visages ne lui évoquaient rien, ni souvenirs, ni anecdotes. Il y avait bien cette Aspic dont il avait repéré l’attitude de distance et de mystère mais jamais il n’aurait osé aller s’adresser à elle. Il fit le compte in petto. Depuis qu’il était à la Citadelle il n’était jamais allé vers d’autres, les seules personnes qu’il connaissait ici avait fait le chemin vers lui. Il était temps qu’il prenne un peu plus son destin en main. Il allait parler à ses camarades d’études. Les livres c’était formidable mais sans doute que ce qui lui manquait pour l’obtention de son chaînon d’argent c’était le travail concret. C’était décidé aujourd’hui il se rendrait sur l’île Sanglante, prodiguerait soins et conseils et apprendrait d’autant plus auprès des mestres expérimentés. Et qui sait, il se lierait peut-être d’amitié avec certains. Il enfila sa capuche et sortit. Il croisa de nombreuses personnes et réalisa que le pétrichor était supplanté par une odeur de brûlé, tenace. Il se dit qu’il ne savait pas si un mot existait pour cette odeur là et se dirigea machinalement vers elle. Quand il arriva face au bâtiment il tomba à genoux. Un pan entier du mur de la bibliothèque était comme éventré. Les viscères fumaient et gargouillaient encore, des reliures tombant au sol. Il était tétanisé, que s’était-il passé. On lui apprit la chute d’Aspic. Un visage croisé qui disparaissait. Il pensa à un vieux poème :

    « A celle qu’on connaît à peine, 

    Qu’un destin différent entraîne

    Et qu’on ne retrouve jamais.

    À celle qu’on voit apparaître

    Une seconde à sa fenêtre

    Et qui, preste, s’évanouit… »

    Il commença à aider au milieu des décombres et ajouta sa présence à la fourmilière qui s’activait.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #172331
    Yunyuns
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1934

    Yunyuns fut réveillée de sa sieste entamée dix jours auparavant par une odeur désagréable.
    « Hmm, ça sent le brûlé non ? »
    Il ouvrit péniblement un œil et vit que les flammes étaient loin. Et de toute façon que risquait-il ? Il se trouvait sur une petite île au milieu de l’Hydromel, et chacun savait que les flammes ne marchaient pas sur l’eau.
    Il se tortilla quelque peu pour reprendre une position confortable et se rendormit.

    Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

    #172359
    Aerolys
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2996

    « Quoi ? La bibliothèque a cramé ? »

    <i>L’acolyte pleurait à chaude larme. Tous ces livres perdus à jamais.</i>

    Elle vit le corps d’Aspic être emmené, ce qui la fit de nouveau éclater en sanglot.

    Elle vit l’acolyte Aube l’appeler pour les aider avec les décombres. Elle essaya de se reprendre et se dirigea vers eux pour leur apporter son aide.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #172360
    Jean-Rémy
    • Frère Juré
    • Posts : 66

    Bienvenue chez les morts aux 3 nouveaux! On s’y ennuie un peu mais heureusement on peut continuer à enquêter.

    « Seulement » 3 morts ce tour-ci, contre 7 lors de celui d’avant, et une archimestre protégée. Il semble donc que les conseillers savent ce qu’ils font, ou bien le Kraken essaie de leur faire croire. Hâte de voir les révélations de la phase justice.

    Et merci DroZo pour le RP, je me suis bien amusé (il faut admettre qu’il y a moins de stress quand on ne peut plus mourir).

    #172371
    Lynnesis
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 141

    Lyn n’était pas sortie depuis des semaines et les jeunes acolytes étaient encore tous beaux et fringants. Elle les observait avec un intérêt mesuré alors que les choppes vides s’accumulaient sur les tables et autour d’elle. 

    A un moment, la cloche sonna, au loin. Elle reprit une bouteille de ce bon vin de la Treille qu’elle n’avait pas eu l’occasion de déguster depuis des années. La tête lui tournait un peu. Beaucoup, en réalité. Il était temps pour elle de rentrer. Elle trinquât une dernière fois avec le jeune acolyte sans savoir que ce serait la toute dernière fois qu’elle le croiserait. Une fois son verre englouti, elle se faufila comme une ombre dans le passage qu’elle avait indiqué à la reine de la soirée.

    La fête tournait court et elle avait besoin de retrouver le calme de sa bibliothèque.

    Une larme roula sur sa joue.

    [HRP : j’ai vraiment cru que j’allais y passer, moi !]

    #172372
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 548

    Pendant qu’il aidait à dégager les décombres, commençait à trier les livres calcinés, Tybalt se mit à compter. Il y avait eu moins d’assassinats cette fois-ci, les hommes du Choucas auraient-ils perdu en influence ?

    La tentative de meurtre sur l’archimestre Sylvia l’excluait des suspects. Il faudrait s’en souvenir si un jour par malheur un Conseiller venait à disparaitre et qu’il fallait en élire un nouveau. Peut-être même après cette nouvelle vague d’assassinat pouvait-on envisager que la menace chez les Archimestres avait été écartée. Ou que c’était du bluff ; que les infiltrés réservaient leurs armes pour plus tard… Cela lui semblait être une hypothèse moins envisageable, l’urgence de la guerre devait les presser.

    Qui d’autres pouvait être exempt de tout soupçon ? Personne en fait. Peut-être y avait-il un mestre ou deux à la solde du Choucas. Mais lesquels ? Certains anciens qui auraient survécu à la Justice ? Ou parmi les fraichement nommés…? Si les exécutions avaient été efficaces, il s’agissait plus probablement des nouveaux, mais au moins un d’entre les anciens restaient suspects. Un ancien mestre et un nouveau coalisé. Probable.

    Et pour les autres ? Si l’on partait sur cette hypothèse de deux mestres impliqués, cela laissait au moins une demi-douzaine d’acolytes coupables. Mais s’il n’y avait qu’un seul mestre alors là… Un acolyte sur deux était un traitre. Le chiffre était énorme et pourtant il ne devait pas se tromper de beaucoup…

    L’idée lui parcourut l’échine et le refroidit d’un coup malgré la chaleur du feu qui mourait. Il pouvait être la victime d’un poignard insoupçonné à tout moment. Comment s’en prémunir ?

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #172409
    Tamacti_Jon
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 33

    Ce n’est qu’après 5 longues nuits que Tamacti sorti de son étude, endoloris.
    Sa formation à distance par corbeau voyageur, sur les nouvelles méthodes de torture des grandes Maisons du Nord, l’avait honteusement fascinée.
    A peine sortait-il des cachots, empli de la joie intense de celui qui a longtemps étudié, qu’une vision infernale à ses yeux s’offrait.

    La bibliothèque n’était que brasier et une ange passa, enflammée

    Il était revenu aux temps des Météores, des flammes et des ailes d’or, au temps du carnage et de la rage.
    Sa vue se brouilla
    Il tomba

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 9 mois par Tamacti_Jon.
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    #172412
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1488

    Worgen aurait aimé pouvoir se dire que les choses étaient rentrées dans l’ordre. Le silence était revenu, la pluie avait cessé, la fête était finie, le cacatoès noir était apaisé.
    Mais plus jamais les choses ne seraient comme avant.

    Elle était incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait. Accablement. Frustration. Culpabilité. Abattement. Colère. Fureur, même.

    Les meurtrissures que ses ongles avaient creusées dans ses paumes ramenèrent ses pensées à plus de pragmatisme.

    Quelques acolytes avaient entrepris de ramasser les livres. Elle se joignit aux volontaires et tendit l’oreille à leurs conversations.

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