THK 2 – Quand les dragons gâchent la fête

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    Eridan
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    THK 2 – Quand les dragons gâchent la fête
    Au fil des pages – Dunk et l’Œuf

    THK 1 – Dunk devient chevalier THK 3 – Le jugement des dieux ►

    Ce sujet vise à discuter de la deuxième partie de la première nouvelle de Dunk et l’Œuf, le Chevalier errant (en vo : The Hedge Knight ou THK). Il s’agit de la partie comprise entre les phrases suivantes :

    Une aube claire, radieuse, se leva sur le premier jour du tournoi.
    […]
    Donc, je vous le redemande, messer Duncan le Grand… êtes-vous bon au combat ? Vraiment bon ? »

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #212945
    Liloo75
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    Ser Duncan et les maîtres du Haut-Château

     

    Le matin des joutes, c’est l’Œuf qui explique à Dunk les forces et faiblesses de ses futurs adversaires. Ser Duncan le Grand est trop stressé pour manger, il a l’estomac noué. L’enjeu est de TAILLE pour lui (sans jeu de mots 😉). C’est quitte ou double. Alors, il écoute le petit et lui demande conseil pour savoir quel chevalier il serait opportun d’affronter en premier.

    Parmi les seigneurs rassemblés autour de lord Cendregué, pour assister au tournoi, Dunk remarque le prince de Peyredragon, Baelor. Il est vêtu sans ostentation, mais avec classe. Il me plaît ce prince, il fera un bon roi…j’en suis sûre.

    Nous apprenons que le roi Daeron a épousé une Dornienne (Mariah Martell), d’où la couleur de cheveux de certains de ses enfants. Tous ne sont pas blonds. C’est plus facile pour les identifier !

    Le tournoi va commencer, et les événements vont se précipiter pour Dunk et son écuyer.

     

    1/ La danse commence

    Pour la première joute, ce sont les champions qui choisissent leurs adversaires, en fonction de leurs préférences (et de leurs chances de l’emporter). Enfin, peut-être que tous les choix ne suivent pas la même logique. Le prince Valarr, fils aîné de Baelor, semble avoir pour adversaire un chevalier qu’il est en capacité de vaincre. Notons que son armure est entièrement noire et que son casque est surmonté d’un dragon à trois têtes aux ailes rouges (c’est important pour la suite).

    Petit à petit, les chevaliers sont sélectionnés pour les joutes suivantes.

    Le prince Valarr n’a que peu de difficultés à se défaire de ses adversaires ou bien à les convaincre de se rendre. L’Œuf ne le trouve pas extraordinaire. Dunk est choqué par de tels propos, peu respectueux envers le prince. Cela ne l’empêche pas de penser qu’il aurait ses chances face à Valarr. Donc, il ne serait pas si bon que cela le jeune prince ? Dunk n’a pas dû manquer d’observer ses failles, les facilités que lui accordent ses adversaires.

    D’autres chevaliers entrent en lice dans un second temps. Le prince Aerion, le cousin de Valarr, se présente pour jouter et l’Œuf encourage immédiatement la partie adverse. Il est tellement crispé qu’il étouffe presque Dunk avec ses jambes autour de son cou.

    Lui en voudrait-il ? Que peut bien lui avoir fait son frère pour mériter tant de haine ? Ah oui, je ne vous l’ai pas encore dit…Aerion est le frère aîné de l’Œuf. Surprise !

    Aerion porte un bouclier original, avec trois têtes de dragon, trois têtes de couleurs différentes qui évoquent le feu. Il est difficile de le rater celui-là. C’est qu’il se prend pour un dragon réincarné, par conséquent, il flamboie !

    Quand Aerion pourfend le cheval de son adversaire, Humphrey Hardyng, marquant ainsi son manque de noblesse d’âme, l’Œuf sait pertinemment qu’il l’a fait exprès. Il sait que son frère est un pervers.

    L’Œuf connaît bien Arion, il le sait capable des pires atrocités. S’il déteste son frère, ce n’est pas par hasard (wait and see…).

    Dunk, en bon chevalier, ne veut pas médire sur le prince Aerion. Il dit à l’Œuf que c’est un accident, même s’il n’y croit pas lui-même.

    Ser Humphrey se retrouve avec une jambe coincée entre la barrière et son cheval. Un homme avec une jambe coincée sous son cheval, cela ne vous rappelle personne ?

    La journée est terminée. Dunk part se détendre en buvant une bière, et décide d’assister au spectacle de marionnettes. Pour les marionnettes ou pour la belle Tanselle ?

    Au cours du spectacle, il est interpellé par Raymun Fossovoie, l’écuyer de son cousin Steffon. Raymun lui offre de partager un verre sous sa tente. Dunk est mal à l’aise, il cherche une excuse pour refuser. Il se sent toujours en décalage parmi les nobles, pas vraiment à sa place.

    Pourtant, il finit par accepter, encouragé par l’Œuf, qui lui annonce qu’il va rester pour le spectacle de marionnettes. Il veut revoir le dragon.

    Dunk n’a plus qu’à suivre Raymun. Nous apprenons alors que ser Humphrey a été déclaré vainqueur contre Aerion, par lord Cendregué, et que le cheval du prince lui a été offert en récompense.

    Il doit être furibond le blondinet !

    Raymun suspecte le prince de Peyredragon, Baelor, d’être à l’origine de cette décision. Dunk convient que Baelor est un homme bien.

    Raymun nous confirme, non sans humour, que le prince Aerion n’est pas renommé pour son sens de l’honneur (doux euphémisme).

    Aerion est l’un des fils de Maekar, le quatrième fils du roi Daeron II. Maekar a lui-même quatre fils :

    • Daeron, dit l’Ivrogne,
    • Aerion, le Cruel,
    • Un fils qui n’était guère doué pour les armes et qui a fini par entrer à la Citadelle, pour devenir un mestre. Il n’est pas nommé, mais c’est de mestre Aemon dont il s’agit, notre mestre Aemon jeune 😊

    Notons, que dans une société médiévale, un homme se distingue par son aptitude au combat. Le fait que Aemon ne soit pas un guerrier semble représenter une faiblesse pour sa famille. Devenir mestre et porter une chaine ne parait pas être un avenir digne d’un Targaryen, mais enfin, le roi Daeron, son grand-père, a accepté cette vocation. Peut-être parce que Aemon est très loin dans l’ordre de succession et que Daeron II lui-même n’est pas un combattant ?

    Cela me rappelle le prince Rhaegar, qui, plus tard dans la saga, montrera des dispositions pour la lecture et le musique. Deux passions qui ne seyaient pas à l’héritier du trône, et qui lui vaudront les moqueries des chevaliers de la cour. Jusqu’à ce qu’il décide qu’il doive devenir un guerrier, influencé par ses lectures…ou par mestre Aemon.

    • Quant au quatrième fils…

    … Nous n’avons pas le temps d’entendre son nom, car l’Œuf déboule sous la tente des Fossovoie.

    (Quel enchaînement magistral de la part de Martin !)

    L’Œuf leur annonce que Aerion est en train de s’en prendre à Tanselle, et qu’il lui faut du secours.

    Dunk se rue à l’extérieur, même s’il a conscience qu’il ne peut pas s’en prendre à un prince impunément.

    Toutefois, la vue de Aerion en train de briser les doigts de la marionnettiste le met hors de lui. Il bouscule les gardes royaux et met une raclée à Aerion.

    Celui-ci était en colère contre les marionnettistes parce que, dans le spectacle, le dragon est vaincu. Et un dragon ne peut pas être vaincu…

    Ignore-t-il que tous les dragons sont morts. Tous ont été vaincus. En plus d’être cruel, serait-il idiot ce prince ?

    (Je sais, je sais, ce spectacle aurait pu être vu comme une insulte envers les Targaryen, mais l’occasion était trop belle de traiter Aerion de nigaud).

    En tout état de cause, il ne compte pas en rester là. Puisque Dunk lui a brisé une dent, il exige de ses gardes qu’ils cassent toutes celles du chevalier errant. Et qu’ils lui ouvrent le ventre au passage. Rien que cela !

    J’ai noté qu’au milieu des insultes, Aerion donne du « ser » à Duncan, il le reconnaît donc comme un chevalier.

    C’est là que le sauveur de Dunk apparaît ; non, il ne s’agit pas du prince charmant, mais de l’Œuf. Il ordonne aux gardes de lâcher ser Duncan, et de ne pas obéir à Aerion. Sinon, il leur en cuira.

    Il est suivi des deux cousins Fossovoie et de leurs hommes en armes.

    Les gardes obéissent au jeune garçon et s’agenouillent, car c’est maintenant qu’entre en scène Aegon Targaryen, le dernier fils de Maekar, le neveu du prince de Peyredragon, le petit-fils du roi. Et accessoirement, le frère de Aerion.

    Celui-ci est furieux de son intervention, et lui demande pourquoi il s’est rasé les cheveux. L’Œuf lui répond sans ambages : « pour ne pas te ressembler ».

    Tout est dit.

     

    2/ Attente et révélations

    Le deuxième jour du tournoi, le ciel vire au gris, comme s’il se mettait à l’unisson avec l’humeur de Dunk. Ce dernier est enfermé dans une des geôles du château, et il se demande ce qu’il va advenir de lui. Il se fustige pour s’être laissé berné par l’Œuf dont il aurait pu deviner l’ascendance. Il se traite de balourd, d’auroch. Tiens, voilà un surnom qui sera donné bien plus tard à Grenn, l’un des frères jurés de la Garde de Nuit. Il est grand, fort, mais son esprit est lent. Certains le croient stupide, à tort. Tout comme Dunk, il n’est pas un idiot.

    En revanche, frapper un prince, par deux fois, ce n’était sans doute pas une riche idée. S’il a agi si impulsivement, c’était pour faire cesser la torture de Tanselle, entre les mains impitoyables de Aerion.

    N’a-t-il pas agi en chevalier en protégeant le faible ?

    Alors que Dunk se désole, l’Œuf arrive avec des victuailles. Son écuyer, Aegon Targaryen, ne l’a pas oublié. Il est désormais vêtu comme un prince.

    Il est amusant de constater que Dunk, qui n’est qu’un chevalier errant se retrouve avec un prince pour écuyer. C’est le monde à l’envers. Néanmoins, l’Œuf n’est pas choqué qu’un prince du Donjon Rouge soit l’écuyer d’un homme du peuple né à Culpucier.

    C’est dire s’il a l’esprit ouvert ce jeune Aegon.

    Tous les deux ont alors une franche explication. Dunk veut savoir pourquoi l’Œuf lui a menti sur son identité. Le petit prince explique que l’Œuf signifie Egg, le diminutif de Aegon, et que c’est son frère Aemon qui l’a surnommé ainsi (alors tout est pardonné ! (Pour le lecteur 😉)).

    Et que son frère Daeron devait l’amener avec lui à Cendregué, pour lui servir d’écuyer. Mais Daeron ne souhaitait pas combattre, il a préféré prendre la fuite, se cacher avec Aegon. Il lui a rasé la tête afin qu’il soit méconnaissable sans ses cheveux blonds Targaryen.

    Dunk se reproche de ne rien avoir perçu, les yeux violets de l’Œuf auraient pu le mettre sur la voie.

    L’Œuf plaide sa cause, il voulait être écuyer, même si Daeron ne se rendait pas au tournoi pour jouter. La rencontre avec Dunk lui en a fourni l’opportunité.

    A la suite de ces explications, Dunk ne semble plus vraiment lui en vouloir pour ce « déguisement ».

    L’Œuf annonce à Dunk qu’il va être reçu par le prince Baelor. Il va enfin connaître la sanction qui lui est réservée pour avoir frappé un prince de sang.

    Peut-être que cela ne sera pas si terrible ?

     

    3/ L’audience de Baelor

    Le prince Baelor se montre plutôt cordial, en effet. Il comprend la réaction de Duncan. Il lui rappelle cependant qu’il n’était pas fort avisé de s’en prendre au petit-fils du roi. Il réprimande également Aegon qui n’aurait pas dû embarquer ser Duncan dans cette affaire.

    Une fois seul avec Dunk, Baelor lui explique les dessous de l’affaire. Son frère Maekar espérait que ses deux fils (Daeron et Aerion) se distinguent lors du tournoi, notamment vis-à-vis de leurs royaux cousins. Or, voilà que tous deux se sont mal conduits : Daeron en s’enfuyant avec son jeune frère et Aerion par son comportement indigne d’un prince lors du tournoi.

    Maekar a besoin de prendre sa revanche. Les arguments de Aerion selon lesquels la maison Targaryen a été offensée par cette saynète jouée par les marionnettistes lui donne l’occasion de laver son honneur ou du moins celui de son fils.

    Par ailleurs, Daeron a prétendu que Aegon avait été enlevé par un brigand de grande taille…Dunk ferait un très bon bouc émissaire.

    Baelor demande par deux fois deux fois à Dunk s’il sait se battre, s’il est bon, vraiment bon.

    Mais qu’est-ce qui attend notre héros ?

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

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