Vos dernières lectures

  • Ce sujet contient 964 réponses, 87 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par FeyGirl, le il y a 1 jour et 8 heures.
5 sujets de 961 à 965 (sur un total de 965)
  • Auteur
    Messages
  • #211350
    FeyGirl
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4542

    Je l’ai lu le weekend dernier, et j’ai bien aimé.

    Pour le moment j’ai lu jusqu’au tome 3, et la suite est du même accabit. Si tu as aimé le T1, vas-y !

    #211372
    FeyGirl
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4542

    La Disparue de l’enfer (Honor Harrington, Tome 8), de David Weber

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2005 en VF (Echoes of Honor, 1998 en VO).

    Suite immédiate du tome précédent, et qui est très prenant : je n’ai pas pu le lâcher avant la fin !

    Honor et son équipe, après leur dernier exploit où ils se sont échappés du vaisseau Térès et l’ont fait exploser, se cachent sur la planète-prison Hadès. Située dans le système de Cerbère, en plein milieu de la République du Havre (l’ennemi contre lequel ils se battent), la position de Hadès est inconnue de tous sauf de Sersec, le Service de Sécurité de Havre.

    Hadès ressemble aux autres planètes, à un détail près : aucune nourriture n’est assimilable par le corps humain. Les dirigeants du SerSec y maintiennent donc facilement les prisonniers politiques et les prisonniers de guerre. Ils sont regroupés dans des camps éparpillés sur la planète et obligés d’attendre la livraison mensuelle de nourriture par les airs, nourriture en quantité insuffisante pour faire des stocks et espérer s’échapper. De toutes les façons, les prisonniers n’ont pas de vaisseau, et personne ne connaît la localisation d’Hadès sauf Sersec. Honor et ses hommes, après s’être échappés du vaisseau Térès, se dissimulent dans la nature. Heureusement, Honor et son équipe ont des rations de survie pour les prochains mois. Ils repèrent un camp plus isolé que les autres, sur l’équateur, où sont regroupés les fauteurs de troubles des autres camps, en général des officiers prisonniers de guerre.

    Ces derniers vont apprendre à Honor les exactions épouvantables de SerSec, en violation des traités protégeant les prisonniers de guerre (et en violation de la morale la plus infime).

    Mais si Honor et ses hommes arrivent à prendre d’assaut l’île où habitent les sbires de Sersec, comment quitter cet antre de l’enfer, avec les centaines de milliers de prisonniers, sans vaisseau ? Comme le lecteur le sait déjà, Honor est la meilleure stratège de sa génération !

    Le récit est découpé en livres qui alternent deux arcs narratifs principaux : celui d’Honor et ses hommes, et celui qui relatent les évènements à Manticore, Grayson et Havre. La guerre continue. Havre, supérieure en nombre (effectifs et vaisseaux) rattrape une partie de son retard technologique grâce à des accords secrets avec la ligue solarienne (la Terre et ses alentours), en dépit d’une neutralité de façade. En parallèle, l’Alliance menée par Manticore et qu’a rejointe Grayson poursuit ses recherches scientifiques, notamment grâce à Grayson. Si de prime abord, Grayson est moins avancée technologiquement « dans l’ensemble », elle a développé pendant son long isolement quelques techniques précieuses en poussant jusqu’au bout d’anciennes connaissances, et surtout elle a la réactivité perdue par le système trop organisé et trop prudent de Manticore. Cette guerre est donc aussi un champ de bataille technologique poussant chaque belligérant à aller plus loin dans les innovations et les stratégies qui en découlent, comme nous le rappelle l’actualité IRL. Pour ajouter aux difficultés, Manticore peine à assurer la maintenance et la mise à jour du matériel en pleine guerre et à envoyer des vaisseaux au radoub. L’auteur met en avant les contraintes que les stratèges doivent prendre en compte : l’ignorance de ce que l’ennemi sait, le temps, les ressources limitées. Il maîtrise le sujet ! Et c’est tant mieux, car les tomes de la saga regorgent de batailles qu’il sait rendre passionnantes.

    On est dans un point de bascule, car Havre a enfin une ministre de la guerre qui connaît le sujet : c’est une militaire éprouvée au combat. Mais les frictions entre la Flotte et Sersec sont fréquentes. Dans cette nation inspirée du système soviétique, les hauts gradés savent que tout échec les mène au peloton d’exécution. Ils n’ont pas le droit de faillir lors des batailles : c’est une trahison envers « le peuple » et le comité. David Weber est doué pour nous plonger dans les complexités politiques et psychologiques d’un système totalitaire, en nous montrant des militaires qui aiment leur nation mais désapprouvent le Comité de Salut Public et Sersec, d’autant plus que chaque haut gradé est placé sous la surveillance d’un citoyen commissaire. L’auteur est tout aussi crédible quand il explore les Flottes alliées de Manticore et Grayson, avec ses génies et ses incompétents. On passe d’un personnage à un autre : les forts, les prudents, les lâches, les expérimentés, les courageux… toujours peints avec finesse.

    Quant au domaine Harrington, et bien… Sersec a diffusé les images de l’« exécution » d’Honor. Le choc est immense sur Grayson et sur Manticore, et il faut penser à sa succession. Cela va donner quelques moments intrigants pour la suite.

    Bref, tout ceci pour dire que ce tome est excellent, avec d’un côté Honor et ses hommes qui doivent réussir l’impossible sur la planète-prison Hadès, et de l’autre la guerre qui continue à grande échelle avec une course à la technologie. Je n’ai d’autre choix que de lire la suite !

    #211417
    Nymphadora
    • Vervoyant
    • Posts : 8723

    J’ai lu Soma de Floriane Soulas

    Une nouvella cyberpunk où l’on suit Risa, une hackeuse au passé compliqué qui bosse pour l’Enclave, une sororité qui lutte pour une autre société.

    Sur le papier, il y a énormément de choses qui m’ont plu dans le court roman : l’univers est très visuel, et on est comme plongé dans un film cyberpunk à la Blade Runner. L’Enclave m’a intriguée, et sa sororité m’a touchée. Quant à Risa, c’est un personnage qui a plein de facettes intéressantes.

    Mais malheureusement, je suis restée un peu hermétique au tout. Je pense que le format novella a empêché mon attachement : tout est suggéré, et je voudrais creuser, en savoir plus sur cet univers qu’on nous dévoile à peine, vivre dans l’Enclave, rencontrer ces femmes qui se serrent les coudes. L’intrigue en elle-même étant très classique, et ce n’est pas forcément ce que j’aurais voulu du livre. Avec une écriture un peu poétique, qui était en dissonance avec l’univers très « tech », il m’a manqué des clefs, des accroches, pour m’émouvoir et m’intéresser vraiment à ce qui se passait. Tout se lit extrêmement vite (forcément 160 pages, c’est court pour développer un monde…) et la forme m’a du coup frustrée plus qu’autre chose.

    Bref, je crois que les novellas, c’est pas un format pour moi xD

    ~~ Always ~~

    #211422
    FeyGirl
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4542

    Redshirts : au mépris du danger, de John Scalzi

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2013 en VF (Redshirts, 2012 en VO).

    Au XXVe siècle, sur le vaisseau militaire l’Intrépide, les nouvelles recrues sont affectées en priorité aux missions extérieures en compagnie d’un officier supérieur. Ces missions sont dangereuses, et à chaque fois un jeune soldat, et au moins l’un d’eux, meurt. Requin des glaces, éboulement, nanorobots tueurs, vers géants voraces, épidémie… le danger meurtrier est systématique. L’officier supérieur, quant à lui, s’en sort toujours. Donc chacun dans le vaisseau cherche à éviter les officiers supérieurs, avec des méthodes cocasses, pour ne pas se rappeler à leurs bons souvenirs quand une équipe est constituée.

    Très vite, cinq jeunes recrues se convainquent d’une idée folle : ils sont dans une série télévisée de science-fiction, inspirée du vieux programme Star Trek où le figurant en « maillot rouge » (Redshirt) meurt de manière spectaculaire avant la coupure publicitaire. En plus, les scénarios sont nuls. Il faut donc mettre la main sur le scénariste du début du XXIe siècle pour l’inciter à ne plus sacrifier les figurants.

    Le gros point fort de ce roman est les dialogues. John Scalzi s’est visiblement amusé à les écrire, et certaines réparties sont d’un comique de haute volée. Quant à l’histoire elle-même, elle masque une parodie acide des séries télévisées et égratigne avec humour Hollywood.

    À part cela, je n’ai pas été emballée. Après un démarrage tonitruant, je ne suis jamais complètement entrée dans l’histoire. Une fois passé l’acte introductif qui expose les missions extérieures et la bizarrerie de la vie dans l’Intrépide, l’auteur survole son sujet, va parfois trop vite ou au contraire d’autres fois s’embourbe dans une pseudo-philosophie qui fait retomber le soufflé. Le rythme est inégal, et heureusement que le livre est court.

    Cette histoire est un honnête divertissement pour la plage, avec des moments très drôles mais insuffisants pour en faire un bon roman. Je suis donc très perplexe quant aux prestigieux prix de SF qu’il a reçus : le prix Hugo et le prix Locus. Mazette !

    #211533
    FeyGirl
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4542

    Toujours le Nord, de Vicki Jarrett

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2025 en VF (Always North, 2019 en VO).

    2025 (soit le futur proche, car le roman a été publié en VO en 2019). Izzy participe à une campagne de prospection en Arctique, financée par des sociétés qui recherchent du pétrole. Elle essaie de ne pas penser à la nocivité de cette entreprise, dans cet environnement naturel, froid, blanc, et gigantesque. Le bateau Polar Horizon est devancé par un brise-glace ; les jours succèdent aux jours ; son collègue Grant et elle-même sont les scientifiques chargés de collecter les données au milieu d’un équipage aguerri. Ils traversent un univers où l’ours polaire règne en maître, où le temps s’écoule différemment, où l’ambiance est tendue… Izzy a peut-être des hallucinations dans cet univers hors norme.

    2045 : Izzy est sur sa terre natale, en Écosse. La civilisation s’est effondrée avec la montée des eaux et les feux géants. La plupart des gens sont des réfugiés et se battent pour la nourriture. Elle recroise son ancien collègue Grant, qui tient à lui parler. Et si, 20 ans plus tôt, ils avaient été témoins du début de la catastrophe ?

    Dans les deux périodes qui alternent, l’ambiance est particulièrement bien rendue et on s’y croit. En 2025, le lecteur navigue sur l’Arctique immense, avec un jour sans fin (nous sommes en été dans le Grand Nord : le soleil ne se couche pas). Il vit l’expédition au jour le jour avec les personnages. En 2045, l’atmosphère postapocalyptique, poisseuse et déprimante, est palpable, même si Izzy va pénétrer dans un autre milieu qui donne une once d’espoir et qui démontre que tout le monde n’a pas baissé les bras.

    Ce roman est étrange : une anticipation qui flirte parfois avec le Fantastique, sans jamais y entrer (même si la conclusion donne quelques clefs de compréhension).

    Malgré tout, la fin est décevante : la grande question est posée à la fin du premier quart (qu’est-il arrivé lors de cette expédition en 2025 ? Est-ce l’élément déclencheur de l’état du monde en 2045 ?), et l’auteure ne remplit pas sa promesse car le lecteur n’aura aucune réponse à ce sujet. J’ai été frustrée en fermant le livre. D’autre part, Vicki Jarrett insiste sur l’omniprésence de l’ours polaire et on devine qu’il a un rôle prépondérant dans l’histoire… mais après avoir tourné la dernière page on ignore quel fut ce rôle. On sait seulement que cet ours polaire incarna une pièce majeure dans une partie dont la conclusion est inconnue.

    Je regrette aussi un autre aspect du roman : la narration elle-même, au présent et à la première personne du singulier (« je fais ci, je fais ça »). Ce type de narration, qui fait « moderne » et « vivant », n’est pas facile à maîtriser, contrairement à une idée reçue d’auteurs contemporains. Le lecteur doit pouvoir se mettre à la place du protagoniste. Ici, le texte m’a laissée à distance, je n’ai jamais été emballée par les pensées d’Izzy : la prose n’est pas à la hauteur du défi. J’ajouterais un excès de « raconter » au lieu de « montrer » qui empêche d’entrer totalement dans le récit et de connaître les caractères.

    En conclusion : je ne sais pas quoi en penser. Le roman possède des qualités ; la conclusion justifie l’intrigue et la construction du récit, mais sans répondre au mystère qui porte l’histoire. D’autre part, le voyage en Arctique puis en Écosse 20 ans plus tard est intéressant, mais gâché par une narration qui aurait mérité d’être mieux approfondie.

5 sujets de 961 à 965 (sur un total de 965)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.