Feu grégeois
V.O. : wildfire
Le feu grégeois[N 1] est une substance instable qui peut s’embraser spontanément. Elle est fabriquée entre autre[1] par la Guilde des Alchimistes de Port-Réal[2]. Thoros de Myr s'en sert aussi pour enflammer son épée lors de tournois[3], effrayant les chevaux de ses adversaires mais abimant irrémédiablement la lame qui doit être changée à chaque fois[4].
Sommaire
Caractéristiques
Les pyromants appellent le feu grégeois la « substance ». Celle-ci ne peut être éteinte avec de l’eau, brûlant d’elle-même jusqu’à épuisement, et enflammant en outre les matériaux sur lesquels elle est appliquée : tissus, bois cuir, métaux... Une fine couche de « substance » peut brûler une heure. Cette substance devient de plus en plus instable en vieillissant et certains pots peuvent s’embraser spontanément, sous le simple effet de la chaleur. C'est pourquoi la Guilde des Alchimistes de Port-Réal les stocke dans des caves situés sous les bâtiments de la Guilde où règne une température glaciale. Là, le feu grégeois prend une consistance pâteuse, alors qu'à température normale il est fluide comme de l'huile lampante[2]. Ces caractéristiques rendent le feu grégeois redoutable, notamment dans les batailles navales. Les vieux loups de mer ont coutume de dire « Pisse-z-y dessus, il te carbonise la queue. » Mais l'opinion courante veut qu'il reste trop peu de pyromants pour en fabriquer en grande quantité[5].
Préparation
La composition et la méthode de fabrication du feu grégeois sont des secrets jalousement gardés. On sait qu'elle demande de la minutie, des précautions et de la patience[2] ainsi que des incantations magiques[6]. Toutefois les acolytes de la Guilde des Alchimistes sont capables d’en préparer de grandes quantités rapidement. Dès qu’un pot est prêt, il est immédiatement descendu dans des caves par un apprenti.
Les pots ronds et rougeâtres sont tournés dans une argile grasse. Les parois du récipient sont rêches et granuleuses afin d’éviter que celui-ci ne glisse entre les doigts. Chaque pot à la taille d'un pamplemousse[N 2] et est conçu pour être tenu aisément par une main d’homme. Certains contenants, conçus sous le règne du roi Aerys II Targaryen, ont la forme de fruits[2].
Le feu grégeois dans la saga
Avant AGOT
À la fin de la rébellion de Robert Baratheon, le roi fou Aerys décida que son vainqueur régnerait sur une ville en cendres : il ordonna à sa nouvelle Main, lord Rossart, Sagesse de la Guilde des Alchimistes, de dissimuler des centaines de pots de feu grégeois sous divers bâtiments de Port-Réal. Mais ser Jaime Lannister empêcha ce plan de se réaliser en en tuant les deux auteurs. Les caches pleines sont restées dissimulées depuis[7].
Dans ACOK
Pour faire face à la menace que représente l'armée du roi Stannis, la Guilde des Alchimistes promet à la reine Cersei dix mille pots[N 3] de feu grégeois (la reine Cersei s'attribuera plus tard le mérite de cette décision[8]). Apprenant la nouvelle, Tyrion Lannister visite l'hôtel de la Guilde et demande des jarres vide pour faire s'entraîner le Guet à leur maniement[2]. Ce sont finalement treize mille pots qui sont livrés par la Guilde des Alchimistes (dont certains venant des anciennes caches de lord Rossart)[6]. Au cours de la bataille de la Néra, le feu grégeois est d'abord utilisé au tir par les trébuchets, mais de nombreux pots sont également placés sur des rafiots envoyés dériver dans le courant de la Néra. En éventrant l'un d'entre eux, L'Espadon déclenche un ouragan de feu sur le fleuve[5].