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Martin VS The Machines

Martin VS The Machines

Alors en préambule, non ce n’est pas pour causer du rapport de Martin aux ordinateurs ou à son éventuelle table de travail que nous sommes réunis ici. Il s’agit bien de parler de combat, mais pas de celui contre un King Kong qui grimpe sur le dos ou autre nœuds narratifs insurmontables ! Alors maintenant, si vous n’avez pas encore la petite musique de Marshall dans la tête, cliquez-ici, et une fois que ce petit air de country vous aura détendu, on pourra se lancer dans ce qu’on a à vous dire.

Vous l’aurez remarqué, depuis quelques temps, on cause pas mal d’intelligence artificielle un peu partout dans le monde. Pour diverses raisons. Cela fait d’ailleurs partie des sujets que les syndicats des professionnels du cinéma et de la télévision aux États-Unis souhaitent amener à la table des négociations dans le cadre de leurs grèves. Ceci étant dit, on ne va pas vous faire un résumé de ce qu’il se passe là-bas depuis ce printemps. C’est un sujet vaste et dans lequel la Garde de Nuit n’est absolument pas spécialisée. On va juste se contenter de relayer du contenu pour cela : l’excellent podcast de Peak TV ci-dessous ou encore la vidéo de Bolchegeek (qui revient aussi sur les précédentes grèves).

Martin à la plage grève

Vous l’aurez peut-être constaté au passage, mais le père Martin n’était pas en reste au sujet de la grève des scénaristes qu’il soutient à 200% (on en a déjà parlé ici et ). On l’a même vu sur les piquets de grève à droite à gauche, notamment avec son grand copain Neil Gaiman. Alors est-ce que ça a une incidence sur l’écriture du tome 6 ? Non, car s’il est gréviste, c’est uniquement pour la partie télévisuelle de son métier. Donc ça concerne son boulot de scénariste, de producteur, de [insérer ici la casquette adéquate], notamment sur les futures aventures de Dunk et l’Œuf. Mais concernant ce projet, c’est toute la production qui est à l’arrêt. Impossible donc de savoir ce qu’il en adviendra.

Un petit mot sur House of the Dragon à présent. La série sera indubitablement retardée. L’écriture de la saison 2 était terminée au moment de la grève et tout a été ou est encore tourné sur cette base. Cependant, il ne peut y avoir de reshoots (tournage additionnel pour retourner des scènes ou en ajouter qui seraient apparues nécessaires pendant le processus de montage) si jamais il y en a besoin. Or comme c’est monnaie courante à Hollywood et souvent indispensable pour écrire une bonne histoire, bah y a fort à parier que ça ralentisse la post-production. Sans compter que les différents studios d’effets spéciaux peuvent être en grève aussi pour peu qu’il s’agisse de boîtes de production américaines. Bref, on n’a pas toutes les données et HBO communique allègrement sur le non-impact, mais soyons lucides, si Amazon a décalé la sortie de la saison 4 de The Boys de fin 2023 à 2024, ce n’est pas juste parce que les acteurs ne peuvent pas fouler le tapis rouge.

Mais ça n’est pas tout. Vous vous êtes sans doute rendus compte que toute la toile et même la radio française parle de Martin depuis quelques jours et c’est normal.

Martin contre les IA

Il n’est pas tout seul mais George R. R. Martin et ses avocats intentent une action en justice contre OpenAI. Alors qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de l’association à but non lucratif (au départ hein, ça a un peu changé depuis) fondée par Elon Musk entre autres. On lui doit notamment le petit bot avec lequel tout le monde s’amuse depuis quelque temps et qui porte le nom de ChatGPT.

Martin n’est pas le seul à porter plainte. On retrouve à ses côtés d’autres noms connus de la littérature comme Michael Connelly ou John Grisham. Et le reproche est assez simple : pour eux le fait de nourrir les IAs avec leurs œuvres (ce qui permet entre autres de demander à ChatGPT aujourd’hui d’écrire les tomes 6 et 7 pour peu qu’on en ait l’idée) est une violation du droit d’auteur. Pourquoi ? Eh bien car elle permettrait de créer des contenus et travaux dérivés paraphrasant ou imitant leurs œuvres. Ces derniers pourraient être vendus, ce qui engendrerait par conséquent une perte de revenu pour les auteurs originels. C’est donc le caractère financier du problème qui a été choisi comme angle d’attaque (après tout, c’est l’Amérique !). Les plaignants espèrent que leur action sera donc classée en recours collectif.

Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Si vous suivez quelques artistes via les réseaux sociaux, notamment des artistes graphiques, vous aurez peut-être vu passer des posts sur le sujet, avec notamment des débats autour de Midjourney et consorts. Certains éditeurs français ont même été confronté à ce problème, comme L’Atalante il y a peu. On peut aussi noter des décisions prises dans le monde du jeu de rôle, notamment avec Paizo, l’éditeur de Pathfinder .

Bref, la boîte de Pandore de l’intelligence artificielle et toutes les problématiques qui y ont attrait est ouverte. Et pour longtemps encore, si ce n’est pour toujours.

PS : l’image en en-tête ci-dessus est le fruit du travail sous Photoshop d’un membre de la Garde à partir du blog de Martin, merci de respecter ce travail en riant un peu.

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