Le magazine Entertainement Weekly a pu rencontrer Ira Parker, le showrunner de la série A Knight of the Seven Kingdoms. Cette interview, qui paraît quelques jours avant la NYC Comic Con où un panel consacré A Knight of the Seven Kingdoms est prévu, apporte quelques informations : on vous transmet ce qu’il faut en retenir.
- le célèbre générique d’ouverture de Game of Thrones, repris et adapté dans House of the Dragon, a cette fois été mis de côté. Le ton et le format de la série ne se prêtaient pas à une grande composition orchestrale accompagnant une animation d’envergure. À la place, le titre apparaîtra tout simplement à l’écran, dans une police d’écriture médiévaliste. Selon Ira Parker, ce choix sert d’avertissement au public : l’expérience sera différente. Cette mini-série ne vise pas l’ampleur de HotD ; elle se veut plus intime, plus resserrée, une histoire « à grignoter », centrée sur ses personnages. On y suit Dunk, un chevalier errant de Westeros, et le showrunner a voulu que cette identité se ressente dans chaque détail de la production, jusqu’au générique. Loin du grandiose, de l’épique et du spectaculaire, Dunk est un personnage simple et direct, pas particulièrement rutilant ou clinquant.
- Ira Parker s’est plongé dans l’histoire fictive de Westeros. Il précise que l’intrigue se déroulera plusieurs années après House of the Dragon, et surtout, environ cinquante ans après la mort du dernier dragon. Ce n’est pas vraiment un spoil pour ceux qui ont vu Game of Thrones. Le dernier dragon (une femelle, d’après nos propres informations ^^) est décrit par Parker comme un lézard imaginaire, mais tordu et incapable de voler. « Plus personne ne pense à la magie à cette époque » rappelle le showrunner. « Ça pourrait tout aussi bien être simplement la Grande-Bretagne du XIVème siècle.» (bon en vrai non, le Moyen Âge de cet univers n’a jamais reflété la réalité, toussa toussa, vous connaissez la chanson).
- Dans la perspective d’Ira Parker, le prestige des Targaryen est moindre à cette époque : la lignée royale se retrouve dépouillée du pouvoir qui les a fait rois (celui des dragons), et les gens commencent à se demander pourquoi cette maison devrait continuer à régner sur eux. D’après le showrunner, c’est ce qui explique pourquoi on retrouve des princes Targaryen au tournoi de Cendregué, que l’on verra dans cette saison 1 : « La famille royale ne devrait même pas se soucier de cette petite ville isolée au milieu du Bief. S’ils sont là, c’est parce qu’ils doivent être vus et perçus comme étant toujours aux commandes. »
- Le point de vue change également : le personnage principal n’est plus un membre de la noblesse ou de la royauté, mais plutôt un chevalier de basse extraction. Ira Parker dit avoir promis à George R.R. Martin que la série représenterait fidèlement la frange la plus modeste du peuple de Westeros (armuriers, artistes, serviteurs, prostitués), sans adopter le regard des grandes maisons ni celui de la noblesse. L’ambition est claire : montrer le royaume à hauteur d’hommes et de femmes ordinaires, et de façon différente de ce que nous avons connu jusqu’à présent. (Une perspective qui semble bien tenir à cœur à Martin, qui avait proposé , il y a plusieurs années de cela, une série retraçant les évènements de Game of Thrones, du point de vue des « petites gens ».)
- La série devrait donc s’éloigner, comme on s’en doutait, de ce qui avait attiré le public vers Game of Thrones : pas de morts venus tuer l’humanité, pas de dragons, pas (peu ?) de politique et d’intrigues familiales, pas de multiples personnages points-de-vue.
Pour rappel, la série est attendue en janvier 2026 sur le petit écran. Elle devrait comporter six épisodes. La saison 1 adapte la nouvelle connue en France sous le titre de « Un Chevalier Errant ».
Et ne vous éloignez pas trop du forum : on va probablement se lancer dans une relecture commune des nouvelles consacrées à Dunk et l’Œuf !