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Recommandations de novembre : Alcool

Recommandations de novembre : Alcool

Avec le reconfinement et l’hiver qui pointe son nez sans même avoir la décence de nous amener avec lui Les Vents de l’Hiver, le moral de la Garde de Nuit est en berne… Ce mois-ci, nous sommes tombés dans l’alcool !

Nous vous proposons donc des recommandations littéraires alcoolisées, afin que vous puissiez noyer vos soucis dans les boissons fortes et autres remontants avec nous… A la vôtre ! Mais n’oubliez pas quand même que l’alcool nuit gravement à la santé, et est à consommer avec modération, en-dehors de ces pages. 😉

Le livre des potions de Gastronogeek (Thibaud Villanova)

Cuisinier et passionné de pop culture, Thibaud Villanova, alias Gastronogeek, a créé sa marque en 2014, et est depuis à l’origine de plusieurs livres de recettes inspirés de la culture geek. Le livre des potions est son second opus, et donne la part belle à la boisson en présentant des « potions » évocatrices de nos héros favoris.

Couverture du "livre des potions"

Le livre des potions, Gastronogeek

Au programme, on retrouve la « Sexy Blue Box » de Doctor Who, un « Sceptre lunaire » que Sailor Moon ne renierait pas, la « Chance liquide » de Harry Potter… Au total, plein de recettes inspirées de la culture geek, divisées en six thématiques (science-fiction, fantasy, fantastique, comics, mangas, et jeux vidéo) peuvent nous enivrer. Évidemment, le livre de recettes s’insère donc parfaitement bien dans notre thématique du mois, où l’on se noie dans l’alcool. ^^ Néanmoins, pour les plus sages d’entre vous, il ne parle pas que de cocktails alcoolisés : vous trouverez des recettes de milk-shakes ou même de soupes (m’enfin bon, en majorité, on parle quand même de recettes de cocktails alcoolisés. Si vous voulez offrir ça à votre neveu de 10 ans, évitez ^^).

Ce livre des potions est donc une chouette idée de cadeau pour garnir les bibliothèques geek. Le livre est avant tout un plaisir pour les yeux : c’est illustré, et c’est joli, ça vous en met plein les yeux. Chaque recette est visuellement totalement associée à son univers. On s’amuse de découvrir toutes les recettes unes à unes, et on plonge dans l’univers correspondants avec plaisir, on se régale avec certains cocktails.

Attention par contre, comme tout bon livre de recettes qui se respecte, toutes les recettes ne sont pas simples ou rapides à faire, il faut parfois le coup de main (ou alors c’est moi qui suis nulle xD). Et il vaut mieux avoir un bar conséquent si vous comptez tout tester : avec des indications précises mais présentant parfois des alcools assez coûteux, le livre est à picorer, et ne vous attendez pas à tout pouvoir réaliser pour vos grosses soirées geeks – ou alors rusez en changeant les alcools pour en prendre des moins onéreux, sinon la soirée va vous coûter cher. ^^

D’où mon commentaire précédent : on appréciera avant tout ce livre comme cadeau geek sympa, avec une forme soignée très appréciable… Nous espérons que penserez à nous en trinquant !

Nymphadora

Shining de Stephen King

Ce fut le premier livre de Stephen King que j’ai lu car, de façon générale, je ne suis pas attirée par la littérature fantastique, encore moins par les récits d’horreur. Mais ce livre est un vrai coup de poing !

Shining, Stephen King

Dès les premiers chapitres, j’ai été impressionnée par la capacité de l’auteur à raconter le quotidien d’Américains moyens qui s’enfoncent dans la paupérisation. Les petits gestes donnent réellement vie aux personnages et révèlent leurs failles. Stephen King est aussi très fort pour créer des protagonistes vraisemblables : le père Jack est un écrivain raté et ex-alcoolique qui a saboté sa carrière de professeur ; la mère Wendy subit les événements ; enfin, l’enfant Danny a un don étrange qui lui permet de connaître l’état d’esprit des personnes qui l’entourent, même s’il est trop jeune pour les comprendre.

La famille s’installe à l’hôtel Overlook, car le père a été embauché comme gardien pour les mois d’hiver où l’établissement est coupé du monde. Peu à peu, des manifestations mystérieuses instillent la peur chez les membres de la famille et chez le lecteur. Le passé maudit de l’hôtel refera-t-il surface ? L’Overlook est-il capable d’exacerber les faiblesses de chaque être humain pour les happer, voire les tuer ? La paranoïa s’installe lentement dans les esprits de Jack et de Wendy, les parents de Danny.

J’ai lu la deuxième moitié du livre en ayant réellement peur pour les membres de la famille, alors que je connaissais l’histoire grâce au film. L’auteur est vraiment très doué, et mieux vaut ne pas avoir un cœur fragile si on lit ce récit !

Ce livre fut pour moi une grande découverte de l’auteur.

FeyGirl

Las Vegas parano de Hunter S. Thompson

Comment ? Vous n’avez guère envie de faire joujou avec des cocktails, dont vous n’avez sans doute pas la moitié des ingrédients, ni de passer votre confinement à lire celui d’autrui ? Vous avez soif des grands espaces, des ivresses les plus folles ? J’ai ce qu’il vous faut… Voyez plutôt ce que nous embarquons :

Couverture de "Las Vegas parano"

Las Vegas parano, Hunter S. Thompson

Le coffre de la voiture ressemblait à un labo ambulant de la brigade des stupéfiants : nous avions deux sacoches d’herbe, soixante-quinze pastilles de mescaline, cinq feuilles d’acide-buvard carabiné, une demi-salière de cocaïne, et une galaxie complète et multicolore de remontants, tranquillisants, hurlants, désopilants… sans oublier un litre de tequila, un litre de rhum, un carton de Budweiser, un demi-litre d’éther pur et deux douzaines d’ampoules de nitrite d’amyle.

Et tout ça pour quoi ? Pour trouver le Rêve Américain, bien sûr ! C’est la quête dans laquelle se sont lancés le journaliste Raoul Duke et son avocat, Docteur Gonzo, expert ès bons conseils, au hasard d’un reportage à Las Vegas qui mènera à d’inénarrables péripéties – inénarrables sauf à être sacrément perché. Et Hunter S. Thompson l’était décidément. Le père du « journalisme gonzo » livre ici un roman à clef, usant de la technique du courant de conscience afin de nous plonger dans les pensées délirantes – littéralement – de son avatar, accompagné de celui de l’avocat chicano Oscar « Zeta » Acosta Fierro, durant 3 jours ivres et drogués, sans sommeil, inspirées d’incidents survenus durant les reportages de Thompson dans la ville.

En résulte donc Las Vegas parano : Une équipée sauvage au cœur du rêve américain (Fear and Loathing in Las Vegas: A Savage Journey to the Heart of the American Dream) : un texte inclassable, incroyablement hilarant, évidemment immoral et parfois d’assez mauvais goût, surtout avec l’évolution de certaines mœurs, mais aussi, en creux, une rétrospective mélancolique de la contre-culture des années 60 et du souffle libertaire déjà étouffant sous Nixon en 71 – un éthos résumé par la citation d’ouverture :

Celui qui se fait bête se débarrasse de la douleur d’être homme.

Adapté plus d’un quart de siècle plus tard en film par Gilliam, avec Depp (ami de Thompson, qui se tuera en 2005) et del Toro, il est aujourd’hui considéré comme un classique de la littérature étasunienne – et ne vous laissera assurément pas insensible. C’est au fond un trip, dans tous les sens du terme.

no one

Conclusion

Vous n’êtes pas rassasié-e et avez encore soif !? N’hésitez pas à consulter l’annuaire de toutes les recommandations publiées sur le blog de la Garde de Nuit.

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Compte collectif de La Garde de Nuit.

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