[LPH] Liloo Waters

Liloo Waters sortit de la prison de Harren-Ville le pas léger. Elle avait passé deux, trois nuits, dans ce lieu infect et mal fréquenté (il y avait un chien !!!).

L’air frais lui fit le plus grand bien. Elle n’avait qu’une hâte, s’ôter toute cette poussière et cette transpiration qui collaient à sa pâle peau.

Elle avait bien pensé à faire une prière dans l’œildieu pour remercier le Dieu Noyé de l’avoir sortie de cette geôle, mais elle avait envie de quelque chose de plus raffiné.
Une fois de retour sous sa tente, elle commanda des baquets d’eau chaude afin d’alimenter sa baignoire, exhuma des flacons qu’elle avait emportés depuis Port-Réal, du savon et une lotion spéciale pour les cheveux qui fleurait bon l’eau de rose et les clochettes d’argent.

Elle s’immergea toute entière dans le bain (on ne perd pas si vite les bonnes habitudes…). Elle relâcha toutes les tensions accumulées ces derniers jours, tout en fixant la cretonne vert-océan de sa tente. Ah, la mer lui manquait…comment pouvait-on vivre loin des mers et des océans ?

Ses pensées l’emmenèrent vers sa consœur nordienne, Lyarra, qui croupissait à son tour dans cette saleté de prison.

Et soudain, dans l’eau du bain, elle entendit une chanson. La musique était mélodieuse, mais en revanche les paroles étaient incompréhensibles. Elles semblaient ânonner des mots sans queue ni tête : “sssse sssu sssoit ssssattr ssser sssle sssard ssssie”.

Liloo émergea brusquement de l’eau. Elle avait compris, c’était clair comme de l’eau de roche, ou plutôt comme de l’eau de bain.

Elle sortit de son bassin, toute ruisselante, se frotta le corps avec une serviette un peu trop rêche à son goût, puis passa une tunique légère.
Elle mit un voile sur sa tête, un espèce de foulard transparent, couleur framboise, très harmonieux avec ses cheveux (mais à la réflexion, cela ne devait pas être très discret…).
Peu importait, il fallait prévenir Steffon, elle avait eu une illumination.

Pas de trace dans le camp Velaryon. Mais où pouvait-il bien être ?

Elle traversa le camp des autres factions à la dérobée, aussi rapide qu’une ombre. Les quartiers paraissaient plongés dans une ambiance cotonneuse, à croire que d’aucuns dormaient. Que s’était-il passé la veille au soir ?
Elle avait eu vent du sort du nouveau de la faction Volantaine, un dénommé Denys, un homme élégant, qui avait fini la soirée assommé.
En passant devant une taverne, elle devina sa présence. Elle colla l’oreille et écouta la conversation entre le malheureux et le mestre qui s’occupait de lui. Il semblait entre de bonnes mains. Elle ne put toutefois s’empêcher d’interpeller le mestre : “psst, le loup géant, je peux deviner son nom si cela vous intéresse”.
Le mestre la regarda avec stupéfaction, il ne se savait pas écouté.
Liloo poursuivit : “l’information est payante, évidemment…vous le lui direz quand il ira mieux”.

Puis elle disparut dans la rue, et le mestre se demanda s’il ne s’agissait pas d’une apparition mystique née de son esprit.

Liloo longea le campement des Caniveaux, sur la pointe des pieds. Elle lorgna dans les tentes alignées et aperçut Septon Tryonald :
“Psst, merci pour tes conseils, je vais mieux, à plus !”.
Puis elle s’enfuit comme un renard, sous le regard médusé de l’homme d’église.

Elle allait bien finir par mettre la main sur Steffon.

[HRP] Lestival m’a donné envie de rédiger un RP, juste pour le fun. Ne cherchez pas de sens caché avec le jeu, il n’y en a pas. Les remerciements sont pour Tybalt, il sait pourquoi 🏨 [HRP]

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