Les Hommes aux aiguilles (1981)

Encore une nouvelle courte de GrrM se passant dans le monde contemporain, et jouant sur la fibre sociale / réaliste. Ici, dans un quartier pauvre, des gens disparaissent, et un journaliste fauché enquête tout en tentant de draguer sa voisine.
Pour le coup c’est un peu plus léger mais aussi moins réussi que Cette bonne vieille Mélodie (1981 également, réaliste social également, même si on est pas exactement dans le même registre littéraire), lue juste avant. Parce que GrrM ne va pas au fond de son sujet, peut-être, et que le ton avec lequel il le traite est, consciemment ou non, plus léger. Ou que même s’il essaye très fort, il n’arrive pas à rendre aussi poignant un récit de disparitions de pauvres (principalement) noirs qu’un récit de déclassement social de jeunes blancs. La nouvelle baigne aussi dans son jus année 80, côté écriture je ne suis pas sûre que GrrM assumerait encore tout ou écrirait certaines choses ainsi aujourd’hui ( et idem pour la traduction, pourtant beaucoup plus récente).

Au final, une nouvelle datée, assez dispensable je trouve.