Jogos Nhai

De La Garde de Nuit
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V.O. : Jogos Nhai

Les Jogos Nhai sont un peuple du continent oriental, vivant en Outre-Orient dans les plaines venteuses et les collines basses qui se situent à l'est de la mer Dothrak, entre la frontière nord de Yi Ti et la mer Grelotte[1]. Ils montent notamment de grands éléphants gris et des zéquions[2], dont ils offrent des spécimens aux personnes qu'ils veulent honorer[3]. Le « culte » des Chantelunes semble répandu chez ce peuple qui pratique des rituels censés faciliter l'accouchement[2].

Aspect[modifier]

Les Jogos Nhai sont trapus et basanés. Ils sont en règle générale plus petits d’une tête que les Dothrakis, et moins beaux à l’œil occidental. Ils ont les jambes torses et de grosses têtes, de petits visages et une peau bistre. Le crâne des nouveau-nés des deux sexes est bandé durant leur deux premières années, ce qui le rend pointu. Les Jogos Nhai se rasent la tête, hormis une bande de cheveux au centre du crâne pour les hommes. Les femmes sont totalement rasées, y compris la toison des parties féminines[4].

Culture[modifier]

Les Jogos Nhai vivent dans des yourtes et des tentes et ne restent jamais longtemps au même endroit. Ils ont des esclaves et des troupeaux[4]. Ils montent de grands éléphants et des zéquions[2] obtenus par le croisement entre des chevaux et des bêtes en provenance du sud de Yi Ti et de l'île de Leng. Plus petits mais aussi plus vigoureux que les chevaux dothrakis, ils conviennent tout à fait aux plaines sèches des Jogos Nhai[4]. Ils en offrent des spécimens aux personnes qu'ils veulent honorer[3]. Les cavaliers sont dénommés zévaliers. Les Jogos Nhai boivent du lait de zéquion[4].

Les Jogos Nhai voyagent en petits groupes, proches par le sang. Une bande est régie par un jhat, ou chef de guerre, et une Chantelune qui cumule les rôles de prêtresse, de guérisseuse et de juge. Le jhat dirige à la guerre, au combat et au pillage, la Chantelune guide pour le reste. Les jhats sont le plus souvent des hommes et les Chantelunes des femmes, mais ce n’est pas toujours le cas. Néanmoins, un homme qui veut devenir Chantelune vit et s’habille en femme, tandis qu’une femme jhat vit et s’habille en homme. Le « culte » des Chantelunes, présent notamment à Braavos, est directement issu des croyances et de la société des Jogos Nhai qui pratiquent par ailleurs des rituels censés faciliter l'accouchement[5]. Le jhattar est le jhat des jhats et le chef du peuple Jogos Nhai entier[4].

Les dieux des Jogos Nhai leur interdisent de verser le sang de leur peuple. Certains jeunes hommes volent à d’autres groupes des chèvres, des chiens et des zéquions, et leurs sœurs vont enlever des maris, mais ce sont des rituels consacrés par les dieux des plaines, dans lesquelles on ne peut verser le sang. Ils sont par contre en guerre perpétuelle contre leurs voisins[4].

Histoire[modifier]

Les Jogos Nhai sont un peuple ancien, contemporain des royaumes disparus qui peuplaient Essos durant l'Âge de l'Aube, avec qui ils guerroient depuis des milliers d'années. Menés par leur jhattar, Gharak Vire-d'Œil, ils exterminèrent les géants de pierre du royaume des Jhogwins à la bataille des collines Hurlantes. L'avancée de la Grande Mer de Sable provoqua de nombreux conflits entre les Jogos Nhai et le Patrimoine d'Hyrkoon. L’antagonisme entre nomades et guerrières des Os reste profond et âpre. Au fil des siècles, une douzaine de jhattars ont conduit des armées sur la route de l'Acier, mais n’ont jamais pu vaincre Kayakayanaya. Néanmoins les chantelunes chantent toujours le jour de gloire à venir où les Jogos Nhai prévaudront et franchiront les montagnes pour s’emparer des terres fertiles au-delà. À cause de leurs incursions répétées, N'ghai se limite aujourd'hui à la seule Nefer.

Les Jogos Nhai lancent également des raids et des incursions dans l’empire Doré de Yi Ti. Ces pillages sont source d’or et de pierres précieuses qui ornent les bras et le cou des chantelunes et des jhats. En deux millénaires, les zévaliers des plaines du Nord ont laissé en ruine une douzaine de cités yitiennes et près de cent bourgs.

Les Yitiens lancent parfois des expéditions punitives en représailles. Ils massacrent les troupeaux des nomades, brûlent tentes et yourtes, perçoivent des tributs sous forme d’or, de biens et d’esclaves des groupes qu’ils croisent, ou forcent des jhats à jurer fidélité éternelle à l’empereur-dieu et l’abandon des raids à jamais. Mais la plupart des Jogos Nhai utilisent une stratégie consistant à fuir les armées impériales sans livrer bataille. De nombreux généraux et trois empereurs-dieux lancèrent des expéditions pour mater les nomades, mais sans jamais obtenir de résultats définitifs. Lo Han, quarante-deuxième empereur Écarlate, lança trois expéditions de ce genre sans rencontrer de succès. Son fils Lo Bu, déterminé à en finir avec la menace des Jogos Nhai, assembla une armée de trois cent mille hommes et entra sur le territoire des Jogos Nhai qu’il ravagea avant de diviser son armée en treize osts pour traquer et massacrer tous les nomades. On dit qu’un million de Jogos Nhai périrent. Face au danger, mille clans s’unirent et nommèrent un jhattar, une femme nommée Zhéa qui, en deux ans, parvint à détruire chacune des armées de Lo Bu avant de massacrer son propre ost et de le tuer. Zhéa fit retirer la chair de la tête tranchée de Lo Bu, le Garçon Trop Téméraire, et fit tremper son crâne dans l’or pour en faire une coupe à boire. Depuis ce temps, chaque jhattar des Jogos Nhai boit du lait fermenté de zéquion dans cette coupe[4].

Notes et références[modifier]