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Les Recommandations de la Garde de Nuit : Joyeux Noël !

Les Recommandations de la Garde de Nuit : Joyeux Noël !

Noël approche. Vous allez avoir quelques jours de congés pour vous blottir au chaud sous un plaid et vous ne savez pas quelle lecture débuter et qui collerait bien à la période ? Ou bien vous cherchez le livre idéal à offrir à votre grand-père ou votre petite nièce ? Un membre de votre famille veut vous faire un cadeau et vous hésitez sur le livre que vous préféreriez recevoir ? La Garde de Nuit vient à votre rescousse et vous propose toute une panoplie de recommandations littéraires.

Pour les gens qui n’aiment pas Noël : La voix, d’Arnaldur Indridason

La Voix, d’Arnaldur Indridason (Editions Points)

Si vous n’aimez pas Noël ou que vous cherchez à contenter quelqu’un qui n’aime pas la période des fêtes de fin d’année, je vous conseille La voix d’Arnaldur Indridason, un roman policier dans lequel le Père Noël est assassiné.
Le commissaire de police chargé de mener l’enquête est un personnage récurrent de l’auteur mais les différents tomes peuvent être lus indépendamment. Dans celui-ci, Erlendur doit donc résoudre l’énigme entourant la mort d’un Père Noël dans les coulisses d’un hôtel de luxe. Et pendant que ses collègues préparent leur réveillon, lui préfère s’installer dans un sous-sol miteux pour éviter d’approcher d’un peu trop près les traumatismes qui ont fondé toute sa vie.
Au delà de ça, Erlendur est également un enquêteur opiniâtre, qui ne laisse rien passer mais qui, surtout, a pour vocation de rendre hommage à ce qu’ont vécu les personnes disparues. Les thèmes ne sont jamais bien joyeux, avec quelques couches de saleté qui révèlent des horreurs malheureusement bien trop courantes, mais paradoxalement il n’est pas rare d’être touché à la fin de sa lecture. Alors qu’il arrive bien souvent que les morts ne soient que des prétextes dans les enquêtes policières, ce n’est jamais le cas dans cette saga car Erlendur n’oublie jamais qu’ils ont vécu avant de se faire assassiner. C’est souvent l’occasion de replonger dans le passé de la victime, quitte à bousculer les vivants. Et c’est là une de ses plus belles forces.

Par Yoda Bor

Pour les gens qui cherchent une idée cadeau de dernière minute : Les grandes oubliées, pourquoi l’histoire a effacé les femmes, de Titiou Lecoq

Les Grandes oubliées, Titiou Lecoq (Éditions de l’Iconoclaste)

Comme beaucoup, j’avais une vision assez linéaire des droits des femmes, m’imaginant que petit à petit, on grapillait des droits, passant d’une période obscure où les femmes étaient invisibles à un monde où elles prenaient de plus en plus de pouvoir (avec encore du chemin à parcourir). Le tout, en grande partie, parce qu’on n’a jamais vraiment entendu parler de figures féminines dans nos livres d’histoire.

Pourtant, dans cet essai très documenté, Titiou Lecoq redonne leur place dans l’histoire aux femmes, nous démontrant que nos ancêtres ont vu leurs droits refluer à certaines périodes, et que de fortes figures de femmes auraient leur place dans nos manuels. En nous montrant l’histoire de la domination patriarcale, de l’agentivité des femmes qui ont participé à bien des mouvements pour en être ensuite occultées par les livres d’Histoire, et en nous présentant des portraits de quelques figures marquantes, Titiou Lecoq met à mal un certain nombre d’idées reçues, avec un ton très fluide, tout en vulgarisant des études récentes avec force sources et méthode. Non, le masculin ne l’a pas toujours emporté sur le féminin, oui, les femmes ont créé, écrit, peint, sculpté, ont eu du pouvoir, ont participé aux mouvements de société… mais on les oublie, on les efface, on minimise leur place pour les cantonner à la cuisine. Un mécanisme de domination déconstruit sous nos yeux avec pédagogie, et un livre qui devrait être lu par tous et toutes !

Un cadeau qui devrait plaire à votre nièce féministe… mais ouvrira aussi les yeux à vos proches qui aiment l’histoire et seront ravis de la découvrir sous un autre angle.

Par Nymphadora

La BD pour s’échapper aux toilettes pendant le repas de Noël : 47 Cordes de Timothé Le Boucher

47 Cordes Première Partie, Timothé Le Boucher (Editions Glénat)

Plaisanterie mise à part, je vous conseille tout de même de prendre soin de cette très belle bande dessinée d’un petit peu moins de 400 pages. 47 Cordes, c’est tout d’abord l’histoire d’une rencontre entre un jeune homme, Ambroise, et une créature métamorphe, c’est à dire capable de changer de forme quand elle le souhaite. Ambroise va rapidement passer à autre chose puisqu’il a un grand projet sur le feu, il vient d’intégrer un orchestre en tant qu’harpiste. Pour la créature, par contre, cette rencontre signe le début d’une grande obsession et la métamorphe va tout faire, et incarner une quantité astronomique de personnages, pour séduire Ambroise.

Il s’agit d’une première partie, sur deux, et déjà cette bande dessinée me semble être la plus aboutie de l’auteur, ou en tout cas celle qui me plait et me touche le plus. On y retrouve des thèmes déjà explorés auparavant, l’identité, la transformation, la mémoire, mais jamais on ne retombe dans la redite.
L’onirisme, la poésie, la sensualité imprègnent les dessins, qui sont magnifiques. L’étrange, le bizarre, le dérangeant sont grandement mis à l’honneur et cela m’a beaucoup plu.
J’ai hâte de lire la suite et fin.

Par Schrö-dinger

Pour s’évader quand les repas de famille s’éternisent : la série des Andrea Cort, d’Adam-Troy Castro

Andrea Cort, de Adam-Troy Castro : 1. Émissaire des Morts, 2. La Troisième Griffe de Dieu, 3. La Guerre des Marionnettes (éditions Albin Michel Imaginaire)

Andrea Cort, de Adam-Troy Castro : 1. Émissaire des Morts, 2. La Troisième Griffe de Dieu, 3. La Guerre des Marionnettes (éditions Albin Michel Imaginaire)

Andrea Cort est une avocate du futur, propriété du Corps Diplomatique qui l’envoie de planète en planète s’assurer que les humains meurtriers d’un membre d’une autre espèce bénéficient d’un juste respect des lois, même si celles-ci impliquent la peine de mort. Revêche aux relations humaines, elle ressasse le génocide qui a marqué son enfance et auquel elle a participé, ainsi que sa jeunesse en prison. Un personnage a priori antipathique et froid, mais qui dévoile peu à peu au lecteur une grande intelligence et une sensibilité certaine.
À travers les romans et nouvelles que l’éditeur français a compilés en 3 volumes, Andrea va se mettre à la recherche des Démons Invisibles, comme elle appelle les forces qui seraient, d’après elle, responsable du génocide dans lequel elle fut impliquée.
La série Andrea Cort, c’est un univers space-opera sombre, où les humains ne sont qu’une espèce parmi d’autres, et pas la plus remarquable. Notamment, des compagnies ont pris possession de planètes et considèrent les habitants comme leurs esclaves, et le corps diplomatique lui-même fait signer des contrats qui enchaînent pendant des décennies.
L’auteur a un grand talent pour imaginer des espèces sapientes incroyables, avec leur biologie mais aussi leur système de pensée original. Les Intelligences Artificielles — les IA — sont elles-mêmes une espèce, présente depuis bien plus longtemps que les autres, agglomération des différentes IA créées par les civilisations passées. Évidemment, les IA s’avéreront avoir un poids majeur dans cet univers !
Une série prenante, qui offre des histoires variées, avec un fil conducteur puissant : Andrea arrivera-t-elle au bout de sa quête sur les Démons Invisibles ?

Par FeyGirl

Conclusion

Pour d’autres idées de lecture, n’hésitez pas à consulter la liste de toutes les recommandations publiées sur le blog de la Garde de Nuit.
Vous pouvez également retrouver sur Youtube le replay de notre épisode spécial des Manuscrits de Mestre Aemon dans lequel toute l’équipe fait le bilan de ses lectures de l’année et de ses attentes pour 2023, avec de nombreux livres qui pourraient vous plaire !

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Compte collectif de La Garde de Nuit.

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