Répondre à : Challenge de lecture « En attendant l’hiver » (2022)

#180443
Fitz
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Je valide le thème Qarth : un livre avec une cité ancienne (et je complète le menu Essos) avec le tome 8 du Malazan Book of the Fallen : La Rançon des Molosses, de Steven Erikson (la cité ancienne étant la ville de Darujhistan).

A peu près 6 ans après les évènements du tome 3 (et 7 ans après le tome 1 ?), la série fait un retour à Darujhistan, la cité millénaire toute de bleu illuminée. Tandis que l’on y retrouve des figures familières, il y a de nouveaux arrivants en ville, la guilde des assassins a accepté un contrat pour se débarrasser des déserteurs malazéens installés en ville et une nouvelle convergence de pouvoirs semble se profiler à Darujhistan, les Molosses de l’Ombre et même les mystérieux Molosses de Lumière en tête, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour la ville.

Pendant ce temps, à Corail la Noire, plongée dans une obscurité perpétuelle depuis maintenant 6 ans, alors qu’Anomander Rake règne, et qu’un culte du Rédempteur a commencé à se constituer, une nouvelle menace se profile, celle du Dieu Mourant, qui convertit sans cesse de nouveaux adeptes avec le kelyk, boison constituée de son sang et qui plonge ses adeptes dans un état de félicité extrême.

J’ai été un peu déçu par ce livre, pas parce qu’il est mauvais, je le trouve au contraire très réussi, mais parce qu’un rythme un peu lent l’a vraiment desservi, surtout comparé aux 2 tomes précédents qui avaient un rythme bien plus soutenu.

La partie à Darujhistan (narrée par Kruppe, qui est un de mes personnages favoris) a été excellente, avec une pléthore de personnages tourmentés (mais aussi quelques-uns qui le sont moins, heureusement !), qui, pour beaucoup doivent encore effectuer un deuil. Deuil de leur passé, deuil de leur enfance ou liberté perdue, deuil d’un être aimé, tout le monde a des regrets et essaye d’y faire face du mieux qu’il le peut. J’ai particulièrement apprécié l’histoire de Challice, celle de Chaur et Barathol, celle de Murillio, et celle de Harllo.

En ce qui concerne la partie à Corail la Noire ( et plus globalement tout ce qui se passait en dehors de Darujhistan), j’ai trouvé globalement qu’elle se trainait un peu, avec un rythme très lent, ce qui est bien dommage, parce que ce n’était pas inintéressant, mais ça aurait facilement être divisé en deux niveau nombre de pages. Le fait que les personnages (majoritairement des Tistes Andiis) soient tous tellement brisés, tellement tristes n’a pas aidés, d’autant plus que à Darujhistan, il y avait au moins quelques touches d’humour. Ici, rien de tout cela et ça en devient parfois très lourd, même si très intéressant à lire.