› Forums › Le Trône de Fer – la saga littéraire › La Saga : Ouvrages parus en français (tomes 1 à 15) / (intégrales 1 à 5) › [ASOIAF] Vie affective et sexuelle de la noblesse des Sept Couronnes
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R.Graymarch, le il y a 5 jours et 5 heures.
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22 avril 2025 à 11 h 41 min #210536
Eridan
- Vervoyant
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Je me suis lancé récemment dans la création de la page amants et maîtresses (encore incomplète), ce qui me permet de brasser des informations que je trouve passionnantes sur la sociologie de la noblesse des Sept Couronnes. Notamment, elle permet de mettre le doigt sur les constructions morales de la société, les secrets des personnages et parfois les paradoxes sociétaux. Ca m’amène à quelques réflexions que j’avais envie de partager.
Le premier des paradoxes, le plus évident, c’est la distinction entre les hommes et les femmes en matière de coucheries. C’est Catelyn qui l’établit dès le septième chapitre :
Que nombre d’hommes eussent des bâtards, elle l’avait toujours su. Aussi ne s’étonna-t-elle guère en apprenant, dès leur première année de mariage, que Ned avait engrossé l’on ne savait quelle fille de rencontre au cours de ses campagnes. Eux-mêmes étaient séparés, à cette époque-là, lui guerroyant dans le sud, elle à l’abri derrière les remparts de son père, à Vivesaigues, et la virilité a ses exigences, après tout. Au surplus, nourrir le petit Robb lui tenait alors plus à cœur que les fredaines lointaines d’un époux tout juste entrevu.
AGOT – Catelyn II.
Évidemment, il y a des raisons historiques et sociétales à cette disparité : les Premiers Hommes et les Andals par la suite considéraient leurs seigneurs et chef de guerre comme des héros, dont la virilité s’exprimait notamment par les « semailles » de nombreux fils (on a tout un passage dans F&B là-dessus). La Foi des Sept a partiellement opéré une modification des mentalités, semble-t-il, puisqu’il semble que ce soit d’elle qu’on tient que les bâtards sont fruits de la luxure et vils par nature. Les deux conceptions, pourtant opposées coexistent désormais dans la société des Sept Couronnes. Les hommes nobles n’ont qu’à choisir !
A l’inverse, la femme noble a un rôle social beaucoup plus restreignant : en tant qu’épouse légitime, elle doit produire un héritier légitime. Elle doit donc à son époux de lui être fidèle. Impossible pour elle d’avoir un amant, en théorie.Ce n’est toutefois pas cette disparité homme-femme qui m’intéresse aujourd’hui. C’est plutôt de voir comment ce schéma morale va forger les caractères et les rapports humains pour amener à des comportements sociaux. On voit surtout cette thématique traitée à travers les parcours des Lannister et des Tully.
Côté Tully, Catelyn est un cas d’école intéressant : elle a totalement intégrée la morale à deux vitesses de son univers, elle ne la remet jamais en question, pouvant se montrer aussi résiliente que pragmatique sur certaines questions. C’est le cas avec les activités nocturnes de son frère :
– Eh bien…, il se trouve que… – que je m’étais absenté. J’avais traversé la Culbute, eh bien, pour…
– Te taper une pute ou courir la gueuse. La suite ? »
Il était devenu du même rouge que sa barbe.ACOK – Catelyn V.
Autant la froideur de Catelyn que la réaction gênée d’Edmure sont intéressantes : la société accorde à Edmure le droit d’agir comme il le fait, il pourrait parfaitement assumer, mais il a honte malgré tout, sûrement parce qu’il est encore jeune et balourd … et parce qu’il est face à sa sœur. Ce n’est pas la seule fois que Catelyn est tranchante avec des questions morales concernant les rapports hommes-femmes. On en a un autre exemple avec Brienne :
— Je n’ai pas connu ma mère, intervint Brienne. Mon père avait des dames…, une dame enfin qui changeait tous les ans, mais…
— Ce n’étaient pas des dames, trancha Catelyn.ACOK – Catelyn VI.
« Lady » est sans doute un titre de courtoisie à Torth pour désigner les concubines de lord Selwyn, mais en grande dame consciente de sa classe sociale et du statut de parvenues de ces femmes, Catelyn refuse de leur reconnaître ce titre. Là où la résilience de Catelyn est problématique, comme vous le savez, c’est qu’au lieu de remettre en cause les schémas sociaux injustes, elle les intègre et juge durement les amantes et les bâtards, plutôt que les hommes. On s’en rend compte dans son deuxième chapitre, où elle expose longuement qu’elle était prête à admettre que Ned ait un bâtard, mais que cela lui est devenu insupportable à partir du moment où elle se retrouve en contact avec lui.
Les plaisirs que celui-ci pouvait prendre entre deux batailles, elle leur accordait sa bénédiction, sûre qu’il pourvoirait, le cas échéant, aux besoins de sa progéniture…
Seulement, il ne se contenta pas d’y pourvoir. Les Stark n’étaient pas des hommes ordinaires. Il ramena le bâtard et, au vu et au su du nord tout entier, l’appela « mon fils ». De sorte que lorsque, la guerre achevée, Catelyn elle-même fit son entrée à Winterfell, Jon et sa nourrice y étaient déjà établis à demeure.
Elle en fut intimement blessée. Ned ne soufflait mot de la mère, mais il n’est pas de secret qui vaille, dans un château. […] Cette femme, au demeurant, quelle qu’elle fut, Ned devait l’avoir follement aimée, car Catelyn eut beau dépenser des trésors d’adresse, jamais il ne se laissa convaincre d’éloigner son Jon. Le seul de ses griefs qu’elle ne parvînt pas à lui pardonner. Elle en était venue à le chérir de toute son âme, à ceci près que son âme demeurait close pour le bâtard. Elle aurait pu, pour l’amour de Ned, lui en passer dix, à condition de ne pas les voir. Celui-ci, elle l’avait constamment sous les yeux. Et plus il grandissait, plus il ressemblait à son père, infiniment plus que les enfants légitimes de celui-ci. Et cela, dans un certain sens, empirait l’aversion qu’elle lui vouait.
[…]
— Il ne peut rester, coupa-t-elle. Il est ton fils, non le mien. Je ne veux pas de lui. » Pour être durs, ces mots exprimaient la stricte vérité. Il ne serait pas généreux à Ned de laisser Jon à Winterfell.AGOT – Catelyn II.
Catelyn est dure … Mais il faut dire que pour une femme légitime, la présence d’un(e) bâtard(e) sous son propre toit est une insulte. Rares sont les seigneurs qui commettent cette indélicatesse, la plupart préfèrent confier leurs bâtards reconnus à des alliés, comme pupilles. Et si Catelyn paraît dure, Cersei est pire :
– Je l’ai entr’aperçu jadis à Winterfell, dit la reine, malgré tout le mal que se donnaient les Stark pour le cacher. Il ressemble énormément à son père. » C’était aussi le cas des malencontreux coups de queue de son propre mari, mais du moins Robert avait-il la bonne grâce de les maintenir hors de vue. Un jour, après cette navrante affaire de la chatte, il l’avait plus ou moins prévenue qu’il se proposait d’introduire à la Cour va savoir laquelle de ses filles de la main gauche. « Agis à ta guise, l’avait-elle prévenu, mais tu risques de finir par t’apercevoir que l’air de Port-Réal n’est pas des plus salubres pour de la graine d’adolescente. » Ces mots lui avaient valu une ecchymose que Jaime pouvait difficilement ignorer, mais il n’avait plus jamais été question du projet. Si Catelyn Tully n’avait pas été une mauviette, elle aurait étouffé ce Jon Snow dans son berceau.
AFFC – Cersei IV.
Les points de vue de Cersei sur l’amour et le désir, ou les rapports hommes-femmes sont plus négatifs encore que ceux de Catelyn. (Sa relation homosexuelle avec Taena notamment est passionnante à analyser, mais une autre fois peut-être. ^^) Cersei a notamment l’occasion de théoriser devant Sansa :
Ses bâtards lui avaient toujours gargouillé des risettes et sucé le doigt, lorsqu’il le fourrait dans leurs petits becs vils. Robert voulait des sourires et des ovations, toujours. Aussi courait-il où il en trouvait, chez ses amis et chez ses putes. Robert voulait être aimé. Tyrion, mon frère, est atteint du même mal.
ACOK – Sansa IV.
Cersei a sûrement raison : ce que recherche Tyrion et Robert à travers leur fréquentation de prostituées / de concubines (et peut-être aussi Selwyn et Edmure), c’est certes le plaisir physique mais aussi la tendresse, le désir de l’autre. Ce besoin d’être aimé est toutefois conçu comme une faiblesse par certains, notamment les Lannister. L’exemple désastreux de lord Tytos, négligeant les affaires d’État et laissant ses maîtresses régenter sa maison et ses terres, est sans doute la raison qui pousse Tywin et Cersei à être aussi dur :
– Ton goût des putains est une faiblesse intrinsèque, lui assena lord Tywin tout à trac, mais peut-être y ai-je ma part de reproche. A te voir pas plus haut qu’un gosse, j’ai eu un peu trop tendance à omettre que tu es un homme fait, soit sujet aux besoins les plus bas d’un homme.
ASOS – Tyrion III.
On a d’ailleurs un passage où il est rappelé textuellement que certains nobles se cachent et gardent leur fréquentation de prostituées secrète. Est-ce lié à un besoin d’intimité ? pudeur ? ou crainte d’exposer des pulsions et des désirs, qui peuvent apparaître comme des faiblesses ?
Quoi qu’il en soit, cette situation a des conséquences non-négligeables : en cours de lecture, on découvre que Tywin a lui-aussi eu des relations charnelles avec une prostituée, ce qui amène d’ailleurs le lecteur à théoriser que ce n’est pas la première fois. (cf. Chez Chataya – Jeu de Main, jeu de vilain). Mais la réaction intéressante, c’est celle de sa fille, qui l’a tellement idéalisé et qui a hérité de ses conceptions dures et sévères sur le désir :
Cersei cracha comme un chat furibond. « Qu’est-ce qu’elle fiche ici, elle ?
[…]
Messire mon père n’avait que faire de putains, songea-t-elle. Depuis la mort de Mère, il n’avait plus touché de femme. Elle foudroya le garde d’un regard glacial. « Ceci n’est pas… Lorsque, à la mort de son père, lord Tywin regagna Castral Roc, il découvrit une… une femme de cette engeance… parée des bijoux de dame sa mère et portant l’une de ses robes. Il la dépouilla de l’une comme des autres, ainsi que de tout le reste. Durant quinze jours, il la fit exhiber toute nue dans les rues de Port-Lannis pour qu’elle confesse à chacun des hommes qu’elle croisait ce qu’elle était : une voleuse et une catin. C’est de cette manière que lord Tywin Lannister traitait les putains. Jamais il… Cette gueuse se trouvait ici dans quelque autre but, et non… pas pour…
– Peut-être que Sa Seigneurie était en train de la questionner sur sa maîtresse, suggéra Qyburn. Sansa Stark ne s’est-elle pas évaporée la nuit même où le roi fut assassiné, d’après ce que j’ai ouï dire ?
– Si fait. » Cersei s’empressa d’attraper la perche qu’il venait de lui tendre. « Père était en train de la questionner, sûrement. Cela ne peut faire l’ombre d’un doute. » Elle vit en un éclair les mimiques sournoises de Tyrion, la lippe gondolée en un ricanement simiesque sous les décombres de son nez. Et quelle meilleure méthode employer pour la questionner que de la foutre à poil, les cuisses bien écartelées ? susurra le nain. C’est juste comme ça que, moi aussi, je me régale de la questionner.AFFC – Cersei I.
L’autre personnage qui idéalise son père et qui imagine difficilement de sa part la moindre coucherie hors-mariage … c’est justement Catelyn :
– Pardonne-moi… le sang… oh, s’il te plaît… Chanvrine… »
Se pouvait-il qu’il y ait eu une autre femme, dans sa vie ? Quelque villageoise qu’il aurait séduite, quand il était jeune ? Se pourrait-il qu’il se soit consolé de la mort de Mère entre les bras d’une servante ? Une idée incongrue, qui la bouleversait. Elle eut tout à coup l’impression de n’avoir pas du tout connu son père. « Qui est Chanvrine, messire ? Souhaitez-vous que je l’envoie chercher, Père ? Où puis-je la trouver ? Est-elle toujours en vie ? »
[…]
« Des enfants – mignons – et légitimes » …, pourquoi disait-il cela ? A moins… Il aurait eu un bâtard de cette Chanvrine ? Cela lui paraissait invraisemblable. Edmure, oui ; elle n’aurait pas été du tout surprise d’apprendre que son frère avait engendré une douzaine d’enfants naturels. Mais Père, non, pas lord Hoster Tully, jamais.ASOS – Catelyn I.
Mais finalement, n’est-ce pas le réflexe de n’importe quelle fille envers son père, même quand les faits lui donnent tort de façon évidente ?
« D’après Tante Allyria, votre père et lady Ashara s’étaient épris l’un de l’autre, à Harrenhal, et…
– Cela n’est pas. Il aimait madame ma mère.
– J’en suis persuadé, madame, et cependant…
– Elle est la seule qu’il ait aimée.
– C’est sous une feuille de chou qu’il a dû se trouver ce bâtard, alors », commenta Gendry derrière eux.ASOS – Arya VIII.
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
23 avril 2025 à 20 h 24 min #210546Pat le petit porcher
- Patrouilleur du Dimanche
- Posts : 118
Tout ce que tu soulignes est juste, mais il me semble qu’il y a peut-être aussi d’autres facteurs qui entrent en jeu.
§ la honte, chez les hommes, à avouer leur fréquentation des prostituées ou des « gueuses » tient peut-être aussi à la différence de classe sociale : pour un noble, il est peut-être jugé avilissant d’avoir des relations intimes avec une femme dont le rang social est tellement inférieur au sien, de même qu’il pourrait l’être de se montrer trop familier avec de simples roturiers
§ on a quelques indices selon lesquels la morale invite même les hommes à la chasteté en dehors du mariage (sans remonter au cas extrême de Baelor l’ascète, même Aerys II, grand coureur de jupons, aurait fini par croire qu’il devait faire repentance pour les nombreuses maîtresses qu’il avait eues, à en croire TWOIAF). En raison sans doute de la Foi, mais pas uniquement : Ned lui-même, quand Robert le taquine au sujet de Jon, se déclare honteux d’avoir eu des rapports avec une autre femme que la sienne
§ c’est donc peut-être moins un droit que la société reconnaît à l’homme, qu’une sorte d’indulgence : on juge que l’homme a de tels besoins qu’il ne peut pas faire autrement que de s’écarter de l’idéal, tandis que la femme est censée n’avoir aucun besoin sexuel et se satisfaire entièrement de donner des enfants à son mari. Mais la honte que la morale inspire doit souvent aussi être contrebalancée ou balayée par la fierté à se sentir « viril » en multipliant les coucheries.
§ en plus du plaisir physique et du désir de tendresse que tu mentionnes, des hommes comme Robert et Tyrion semblent aussi éprouver ce besoin de se prouver leur virilité, en se sentant capables de donner du plaisir à une femme (Robert déclare avoir besoin « d’une garce qui jouit sous (lui] », Tyrion en tuant Shae lui demande encore si elle a pris du plaisir à leurs ébats…). Même si seul Tyrion semble vraiment conscient de la contradiction qu’il y a à vouloir satisfaire ce désir-là en payant une femme pour qu’elle simule la jouissance…
25 avril 2025 à 13 h 28 min #210584Eridan
- Vervoyant
- Posts : 6459
(Je suis désolé mais ce post va encore bombarder de la citation à tire-larigot ! ^^’)
§ la honte, chez les hommes, à avouer leur fréquentation des prostituées ou des « gueuses » tient peut-être aussi à la différence de classe sociale : pour un noble, il est peut-être jugé avilissant d’avoir des relations intimes avec une femme dont le rang social est tellement inférieur au sien, de même qu’il pourrait l’être de se montrer trop familier avec de simples roturiers
La conscience de classe est très marquée dans les Sept Couronnes, c’est vrai. On pense souvent à Cersei, à Sansa ou à Catelyn qui se retrouvent souvent à véhiculer ce genre d’idées, mais il y a bien d’autres personnages (Tywin, Kevan, Mace …) qui nous prouvent qu’il y a un rapport de classe complexe et une vraie attention portée aux origines et à la généalogie, surtout quand il est question de mariage :
« Une pucelle de seize ans, nommée Jeyne, précisa ser Kevan. Lord Gawen me l’avait proposée pour Willem ou Martyn, mais je n’ai pu que refuser. Tout bien né qu’il est, il a pour femme une Sibylle Lépicier. Il n’aurait jamais dû l’épouser. Les Ouestrelin ont toujours eu plus d’honneur que de jugeote. De presque aussi basse extrace que ce contrebandier dont s’est affublé Stannis, le grand-père de lady Sibylle vendait du poivre et du safran. Et la grand-mère était une espèce de créature qu’il avait rapportée de l’est. Une effroyable vieille mégère – une prêtresse, censément. Maegi, qu’on l’appelait. Nul ne pouvait prononcer son véritable nom. La moitié de Port-Lannis allait chercher chez elle des mixtures, des potions d’amour et autre perlimpinpin. » Il haussa les épaules. « Elle est sans doute morte depuis longtemps. Quant à Jeyne, je ne l’ai vue qu’une seule fois, mais elle avait l’air, j’en conviens, d’une enfant délicieuse. Sauf qu’avec un sang si douteux… »
ASOS – Tyrion III.
Se marier avec une roturière ou une lignée qui a du sang de roturier, c’est une mésalliance comme celle des Ouestrelin-Lépicier, ou encore Duncan-Jenny ou plus récemment Lyonel Corbray et la fille d’un marchand (Arryn ? ^^).
Mais lorsqu’il n’est pas question de mariage ? Lorsqu’il n’est question que de coucheries ? J’ai l’impression que les tenants de la morale font un package : ils désapprouvent que les hommes cèdent à leurs pulsions, mais ils désapprouvent dans le même temps les femmes qui leur cèdent, surtout si elles sont d’une classe sociale moindre. Les tenants les plus farouche de la religion des Sept (Baelor, le Grand Moineau) sont d’ailleurs anti-prostitution, car ils considèrent que les femmes qui font commerce de leur corps profanent le don que leur ont fait les Sept.
En tous cas, je n’ai pas l’impression qu’il soit jugé moins avilissant pour un homme de coucher avec une femme noble qu’avec une femme de moindre classe : toutes les maîtresses d’Aegon IV, même les bien-nées, s’attirent des commentaires désapprobateurs ; Delena Florent est flétrie par sa passade avec Robert et la naissance de son bâtard (pourtant reconnu) ; Saera Targaryen et ses petits copains crée un scandale sans précédent.
A l’extrême inverse des moralisateurs, tu as des nobles qui considèrent que tant qu’il y a coucherie, quelle que soit la femme, c’est très bien, surtout s’il y a un enfant à la clé :
Quand les choses se seront un peu tassées, ici, le mieux pour Vère, peut-être, je me suis dit… je me suis dit que je pourrais l’envoyer à Corcolline. Auprès de ma mère et de mes sœurs et de m… mon p-p-père. Si je permettais à Vère de dire que l’enfant est de… de m-moi… » Il rougissait de nouveau. « Ma mère voudrait bien de lui, je le sais. Elle s’arrangerait pour trouver une place à Vère, une manière ou une autre de l’employer, ça ne serait jamais si dur que de servir Craster. Et lord R-Randyll, il… il ne l’avouerait jamais, mais ça ne lui déplairait pas forcément de croire que j’ai eu un bâtard d’une sauvageonne. Il y verrait au moins la preuve que j’étais assez un homme pour coucher avec une fille et pour l’engrosser. Il m’a dit un jour qu’il était sûr que je mourrais puceau, qu’aucune femme ne voudrait jamais…, tu sais… Jon, si je faisais ça, écrire ce mensonge…, ça serait bien ? La vie que le gosse aurait…
ASOS – Samwell IV.
En passant, ce n’est d’ailleurs pas la seule fois où un bâtard d’origine douteuse sert de caution à un noble pour prouver sa virilité :
« Si je puis être si hardi, vous feriez bien d’exiger également un otage de lord Jonos. Une de ses filles. En dépit de toutes ses galipettes, il ne s’est pas avéré assez mâle pour engendrer des fils.
— Il a eu un fils bâtard tué à la guerre.
— Vraiment ? Certes, Harry était bâtard, mais savoir si c’est Jonos qui lui a donné le jour, voilà une question plus épineuse. C’était un garçon aux cheveux clairs, et à belle mine. Jonos n’affiche ni les uns ni l’autre. »ADWD – Jaime I.
Où ça va se loger, j’vous jure !! ^^
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§ on a quelques indices selon lesquels la morale invite même les hommes à la chasteté en dehors du mariage (sans remonter au cas extrême de Baelor l’ascète, même Aerys II, grand coureur de jupons, aurait fini par croire qu’il devait faire repentance pour les nombreuses maîtresses qu’il avait eues, à en croire TWOIAF). En raison sans doute de la Foi, mais pas uniquement : Ned lui-même, quand Robert le taquine au sujet de Jon, se déclare honteux d’avoir eu des rapports avec une autre femme que la sienne
Oui, sur cette question, il y a vraiment deux courants principaux à Westeros, deux schémas normatifs qui s’opposent : les virilistes, plutôt d’inspiration Premiers Hommes et Âge des Héros, qui prennent les coucheries hors-mariage et la production de bâtards pour un signe de santé / virilité, qui considèrent qu’avoir un bâtard d’un héros ou d’un grand seigneur est un grand honneur … et de l’autre, on a des moralistes, davantage inspirés par la Foi des Sept, qui sont pour le sacrement du mariage, la fidélité entre les époux et l’honneur des pucelles
Je schématise, évidemment. Entre ces deux extrêmes un peu caricaturaux, il y a bien sûr énormément de nuances, à commencer par Tywin qui défend une position publique et s’arrange en privé, JonC dont l’apparente arrogance et froideur cache en fait son homosexualité …La question de la morale nordienne vis-à-vis du mariage et des coucheries extra-conjugales est très intéressante. On a l’impression de beaucoup connaître les Nordiens, puisqu’on suit énormément les Stark au cours de la saga. Sauf que les Stark nous offre un point de vue très déformant sur la situation : déjà, parce qu’ils font partie de la très haute noblesse ; ensuite, parce qu’on a tendance à oublier que les Stark de la saga baignent totalement dans une mentalité Andal/Foi des Sept, plus que dans une mentalité Premiers-Hommes/anciens-dieux : Catelyn a diffusé la culture sudière à ses enfants, et Ned dans sa morale tient plus des Arryn qui l’ont élevé (Aussi haut qu’honneur + valeur de la chevalerie) que des Stark eux-mêmes. Je l’évoquais l’année dernière dans mon sujet sur la diffusion de la chevalerie dans le Nord. 😉 Or quand on prend du recul sur Ned et qu’on regarde son frère Brandon (qui couche avec les deux sœurs Ryswell et éventuellement avec Ashara Dayne alors même qu’il est promis à Catelyn Tully), on peut se poser des questions.
Globalement, c’est difficile de se faire une idée arrêtée sur la question de l’importance morale de la fidélité des époux dans le Nord. Le rituel de mariage pratiqué par les Nordiens n’implique apparemment pas de se jurer fidélité par des mots, si on se réfère au mariage de Ramsay – Jeyne. On imagine que c’est implicite, mais pour le coup, le rituel manque singulièrement de solennel …
En définitive, je n’ai pratiquement pas trouvé d’exemple de relations affectives hors-mariage impliquant les nobles nordiens (ce qui se passe dans la GdN est particulier). En tous cas, j’en ai trouvé moins que dans le sud avec leurs amantes de cœurs et leurs maîtresses plus ou moins officielles. On a bien quelques bâtards (saga : Jon, Larence, Ramsay ; historique : Brandon, Timotty, Denys et Lonnel), mais on sait rarement dans quelles circonstances et avec qui ils ont été conçus, exception faite de Jon et Ramsay.Le cas de la première nuit nous donne quand même une perspective intéressante. C’est d’ailleurs plus ou moins d’elle que je tiens cette opposition entre virilistes Premiers Hommes et moralistes Foi des Sept. C’est ce qui transparaît il me semble de l’argumentaire entre Jaja et Alysanne quand elle le décide à l’interdire (et désolé, mais là, je peux pas raccourcir plus la citation ^^’) :
« Son histoire était la pire, mais non point la seule. À Blancport, La Mole, Tertre-Bourg, d’autres femmes ont parlé de leur première nuit, également. Je ne savais pas, messires. Oh, je connaissais la tradition. Même sur Peyredragon, il court des histoires sur certains des miens, des Targaryens qui se sont permis des privautés avec des femmes de pêcheurs et de serviteurs, et leur ont fait des enfants…
— La semence de dragon, compléta Jaehaerys avec une évidente réticence. Ce n’est point un sujet dont on se vante, mais la chose est arrivée, plus fréquemment que nous n’aimerions l’admettre, peut-être. Néanmoins, de tels enfants sont chéris. Orys Baratheon lui-même était une semence de dragon, un frère bâtard de notre aïeul. S’il a été conçu lors d’une première nuit, je ne saurais le dire, mais lord Aerion était son père, la chose était bien connue. Il y a eu des présents…
— Des présents ? répondit la reine d’une voix que la dérision rendait coupante. Je ne vois aucun honneur dans tout ceci. Je savais que de telles choses se passaient il y a des siècles, je le confesse, mais jamais je n’avais imaginé que la coutume persistait de façon si vivace. Peut-être ne voulais-je pas savoir. J’ai fermé les yeux, mais cette pauvre fille de La Mole me les a ouverts.
[…]
Le roi Jaehaerys sourit, mais il était évident qu’il était de plus en plus mal à l’aise. « Le droit de première nuit est ancien, argumenta-t-il, quoique sans grande passion. Il fait autant partie de la seigneurie que le droit de haute et basse justice. On l’emploie rarement au sud du Neck, me dit-on, mais sa persistance est une prérogative seigneuriale que certains de mes plus turbulents sujets répugneraient à céder. Tu n’as pas tort, mon amour, mais il vaut parfois mieux ne pas réveiller le dragon qui dort.
[…]
Le justicier royal, lord Albin Massey, prit alors la parole, pour dire : « La première nuit ne se borne pas à un désir, Votre Grâce. La pratique est ancienne, antérieure aux Andals, antérieure à la Foi. Elle remonte à l’Âge de l’Aube, je n’en doute point. Les Premiers Hommes étaient une race farouche, et tout comme les sauvageons au-delà du Mur, ils ne se fiaient qu’à la force. Leurs seigneurs et leurs rois étaient des guerriers, des hommes et des héros puissants, et ils voulaient qu’il en aille de même avec leurs fils. Si un seigneur de guerre décidait d’accorder sa semence à une jouvencelle pour sa nuit de noces, on considérait cela comme… un genre de bénédiction. Et si un enfant devait naître de l’accouplement, encore mieux. Le mari pouvait alors revendiquer l’honneur d’élever le fils d’un héros comme le sien.
— Il se peut qu’il en ait été ainsi il y a dix mille ans, répondit la reine, mais de nos jours, les seigneurs qui exigent la première nuit ne sont pas des héros. Vous n’avez pas entendu les femmes en parler. Moi, si. Ils sont vieux, gras, cruels, vérolés, ils violent, ils bavent, ils sont couverts de croûtes, de cicatrices, de furoncles, des seigneurs qui ne se sont pas lavés depuis la moitié d’un an, des hommes aux cheveux poisseux, couverts de vermine. Les voilà, vos hommes puissants. J’ai écouté les filles, et aucune d’elles ne s’est sentie bénie.
— Les Andals n’ont jamais pratiqué la première nuit, à Andalos, intervint le Grand Mestre Benifer. Quand ils sont arrivés à Westeros et qu’ils ont balayé les royaumes des Premiers Hommes, ils ont trouvé la tradition en place et ont choisi de la laisser perdurer, tout comme ils l’ont fait pour les bois sacrés. »
C’est alors que septon Barth prit la parole, se tournant vers le roi. « Sire, si je puis avoir cette audace, j’estime que Sa Grâce a raison en cela. Les Premiers Hommes ont pu trouver un but à ce rite, mais les Premiers Hommes se battaient avec des épées de bronze et nourrissaient leurs barrals avec du sang. Nous ne sommes point ces hommes, et il est grand temps que nous mettions un terme à ce mal. Cela s’oppose à tous les idéaux de la chevalerie. Nos chevaliers jurent de protéger l’innocence des pucelles… hormis lorsque le seigneur qu’ils servent désire en flétrir une, semblerait-il. Nous prononçons nos serments de mariage devant le Père et la Mère, nous promettant fidélité jusqu’à ce que l’Étranger vienne nous séparer, et il n’est dit nulle part dans L’Étoile à sept branches que ces promesses ne s’appliquent pas aux seigneurs. Vous n’avez pas tort, Votre Grâce, certains seigneurs grommelleront sans doute contre cette mesure, surtout dans le Nord… Mais toutes les jouvencelles nous en remercieront, ainsi que tous les pères, les maris et les mères, tout à fait comme la reine l’a dit. Je sais que les Fidèles s’en réjouiront. Sa Sainteté Suprême fera entendre sa voix, n’en doutez point. »Feu et Sang : Jaehaerys et Alysanne. Leurs triomphes et leurs tragédies.
On a aussi Roose Bolton qui l’évoque, offrant lui aussi une perspective bien différente (dans son cas, on est à l’extrême opposée de la mentalité Stark et des valeurs de la chevalerie, il faut dire) :
Va chercher les clés et retire-lui ces chaînes, avant que je ne regrette le jour où j’ai violé ta mère.
[…]
Le vieux meunier s’était déniché une nouvelle épouse, une fille qui n’avait pas la moitié de son âge. C’était une créature grande, souple comme un saule, très saine d’apparence. De longues jambes et de petits seins fermes, comme deux prunes mûres. Jolie, dans un genre assez commun. Au moment où j’ai posé les yeux sur elle, je l’ai voulue. Comme c’était mon dû. Les mestres te raconteront que le roi Jaehaerys a aboli le droit du seigneur sur la première nuit, afin d’apaiser sa mégère d’épouse, mais où règnent les anciens dieux, persistent les anciennes coutumes. Les Omble ont préservé la première nuit, eux aussi, même s’ils le nient. Certains clans des montagnes, également, et sur Skagos… ma foi, seuls les arbres-cœur voient jamais la moitié de tout ce qui se pratique sur Skagos.
Ce meunier avait célébré son mariage sans ma permission ni ma connaissance. L’homme m’avait floué. Alors, je l’ai fait pendre et j’ai exercé mes droits sous l’arbre même où il se balançait.ADWD – Schlingue III.
Après, la première nuit, on est quand même sur une forme de viol légalisé, c’est encore un autre délire que juste des coucheries extra-conjugales. Mais bon, si on veut bien croire Roose, la pratique perdure quand même pas mal auprès de quelques grands nobles nordiens (Bolton et Omble) et auprès de nobles plus modestes et reculés (clans, Skagos).
Le seul autre personnage « noble nordien » auquel je pense, c’est Alysanne Mormont. Elle n’est pas mariée pour ce qu’on en sait, et elle a eu deux enfants avec « un ours » , sans qu’on sache si les gamins sont considérés comme bâtards ou légitimes. Les Mormont sont certes nobles, mais ils ont des terres reculées et inhospitalières, on quitte un peu le monde de la haute-noblesse.
Dans un autre registre, on pourrait citer le cas des Fer-nés, où la religion des Sept peine à percer et où il existe encore de nombreuses femmes-sels comme à l’époque de l’Antique Voie. Il faudrait aussi que j’explore le cas d’Asha Greyjoy : la coucherie avec Tristifer Botley a été rapidement arrêtée par l’intervention désapprobatrice du paternel ; mais ses frasques actuelles avec Qarl Pucelle ? Il me semble qu’elles sont plutôt dissimulées, qu’Asha fait plus ou moins ce qu’il faut pour ne pas tomber enceinte, qu’elle sait qu’il est de trop basse extrace pour qu’elle l’épouse … mais est-ce qu’elle a prévu de le garder une fois mariée ? Je ne sais plus.
* * * * * * * * *
c’est donc peut-être moins un droit que la société reconnaît à l’homme, qu’une sorte d’indulgence : on juge que l’homme a de tels besoins qu’il ne peut pas faire autrement que de s’écarter de l’idéal, tandis que la femme est censée n’avoir aucun besoin sexuel et se satisfaire entièrement de donner des enfants à son mari.
Clairement, le désir de la femme est complètement diabolisé. On en a l’illustration dans l’échange Cersei-Grand Moineau :
— Et cependant vous l’avez quand même corrompu.
— Je me sentais seule. » Elle ravala un sanglot. « Je venais de perdre mon époux, mon fils, le seigneur mon père. J’étais régente, mais une reine demeure femme, et les femmes sont de fragiles réceptacles, aisément tentés… Votre Sainteté Suprême sait la vérité de tout cela. On a même vu de pieuses septas céder au péché. J’ai puisé du réconfort auprès de Lancel. Il était doux, tendre, et j’avais besoin de quelqu’un. C’était mal, je le sais, mais je n’avais personne d’autre… Une femme a besoin qu’on l’aime, elle a besoin d’un homme à ses côtés, elle… elle… » Elle éclata en sanglots incontrôlables.
[…]
Le Grand Moineau n’en avait toutefois pas terminé avec elle. « Ces péchés sont de nature triviale, déclara-t-il. On connaît bien la perversité des veuves, et toutes les femmes sont au fond des gourgandines, rompues à employer leurs charmes et leur beauté pour imposer leur volonté aux hommes. Il n’y a en cela nulle trahison, tant que vous ne vous êtes pas écartée de la couche nuptiale du vivant de Sa Grâce le roi Robert.ADWD, Cersei I.
Pour le désir des hommes, il faudrait que je cherche davantage. En tous cas, c’est très éloigné de la mentalité des sauvageons (et donc sûrement des Premires Hommes) : Tormund dit à Jon qu’il ne comprend pas ses réticences à coucher avec Ygrid alors qu’ils sont libres tous les deux et qu’ils en ont envie tous les deux.
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
25 avril 2025 à 15 h 15 min #210585Eridan
- Vervoyant
- Posts : 6459
Je double-poste, parce que j’ai repensé entretemps à quelques gens du petit peuple qu’on croise, et qui nous donne également quelques informations sur comment eux-mêmes conçoivent les relations amoureuses et leur rapport au mariage. Ils semblent plus libres que les nobles dans une certaine mesure. On a Kella, la servante de Littlefinger, qui a eu plusieurs bâtards. Il y a surtout le cas de Tom des Sept-Rus, qui profite visiblement bien d’être un homme, alors même qu’il n’est pas noble :
J’ vous l’ai d’jà dit deux fois, la vieille, elle était montée à Plan-d’Agne aider c’te Feuge à mett’ bas son môme. Et cent contre un que, la pauv’ gosse, c’tait l’un d’ vous qu’y avait planté l’engin. » Il gratifia Tom d’un regard aigre. « Toi, j’ parierais, ’vec c’te harpe qu’ t’as, et qu’à chanter des chansons tristes juste pour y tomber la culotte, à la Feuge.
– Hé là ! si une chanson donne envie aux filles de se mettre à poil et d’avoir sur la peau les bons chauds baisers du soleil, est-ce la faute du chanteur ? demanda Tom. En plus, c’est pour Anguy qu’elle en pinçait. « Je peux toucher ton arc ? » elle lui disait, je l’ai entendue. « Ooohh, qu’il est doux, et dur… Je pourrais pas, tu crois, le bander un peu, des fois ? » »ASOS, Arya II.
Le maître de céans étant parti combattre à la suite de son propre maître, lord Vance, les portes étaient closes et barricadées durant son absence, mais dame son épouse et Tom Sept-cordes étaient de vieux amis, et des liens plus tendres, prétendit Anguy, les avaient même unis jadis.
[…]
– Quelqu’un pourrait en faire une jolie chanson peu banale. » Tom pinça une corde de sa harpe.
Lady Petibois lui décocha un coup d’oeil cinglant. « Du moins quelqu’un qui ne fasse pas rimer barrique et lord Béric. Ou qui ne joue Oh, reposons sur le gazon, donzelle à toutes les vachères du canton que pour en abandonner deux toutes ballonnées.
– C’était Laisse, laisse, ta beauté m’enivre, se défendit-il, et les vachères en sont toujours friandes. Tout comme l’était certaine haute et puissante dame de mes souvenirs. Je ne joue que pour faire plaisir. »
Elle dilata ses narines. « Le Conflans foisonne de filles à qui tu as fait plaisir et qui en sont toutes réduites à boire du thé de chanvrine. On attendrait d’un homme aussi vieux que toi qu’il sache déverser sa graine en dehors. Les gens ne tarderont guère à te surnommer Tom Sept-fils.
– Il se trouve d’aventure, constata-t-il, que j’ai dépassé sept voilà des années. Et que ce sont aussi de joyeux lurons, aussi mélodieux que des rossignols. » A l’évidence, le sujet ne le tracassait nullement.ASOS, Arya IV.
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
25 avril 2025 à 15 h 20 min #210586R.Graymarch
- Barral
- Posts : 10518
En moins développé, il y a aussi tout ce qui tourne autour de Mya Stone, vue par les yeux peu charitables de Catelyn puis Myranda Royce/Sansa. On nous fait vite comprendre que son amour avec Mychel Rougemont, c’est bien mignon, mais ça n’ira pas jusqu’au mariage (son avis à lui n’est pas non plus pris en compte). Et en plus, elle ne veut pas de Lothor Brune, alors qu’il est de petite noblesse (mais a sans doute l’âge de son père).
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
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