Le Cycle de Dune (Frank Herbert)

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  • #163314
    Nymphadora
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    @altair Pour info le film a tout un sujet dédié en partie cinéma 😉 Et Lapin Rouge y donne son avis ^^

    [Film] Dune

    ~~ Always ~~

    #163315
    Altair
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Ah cool merci de l’info!

    #165005
    FeyGirl
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    Hello,

    J’ai lu le troisième tome du cycle 😉

    Les jumeaux royaux, Leto et Ghanima, ont maintenant 9 ans et sont sous la protection de Stilgar, alors que leur tante Alia — la sœur de Paul Atréides — assure la Régence de l’Impérium.

    Dune a bien changé depuis la fin du Messie de Dune. Des zones entières sont recouvertes de végétation, réalisant le rêve des Fremens d’une planète verdoyante. Pourtant, certains regrettent l’ancien temps : le peuple Fremen lui-même s’est transformé avec Dune, vivant dans les villes, oubliant les vieilles traditions, et perdant sa vigueur et sa rudesse.

    De son côté, Alia, pré-née, a longtemps lutté contre les esprits de ses ancêtres qui se battent dans son propre esprit. Mais elle a perdu la bataille, et malheureusement pour elle, elle tombe sous la coupe de l’esprit de son grand-père le Baron Harkonnen, ennemi implacable de sa famille : elle est devenue l’Abomination tant crainte par les Bene Gesserit. Et elle s’inquiète d’un Prêcheur qui a l’écoute des foules, et qui serait, dit-on, Muab’did, c’est-à-dire son frère disparu.

    En parallèle, le jeune Leto, grâce à sa préscience, voit que le bouleversement écologique de Dune menace aussi l’avenir des vers géants et de l’Épice. Enfant qui n’est pas un enfant, comme sa sœur Ghanima, il est un stratège hors-pair qui bénéficie des esprits de ses ancêtres qui vivent en lui, et il anticipe les actions des autres acteurs de ce jeu de pouvoir. Les deux jumeaux ont un corps de 9 ans, mais ils possèdent une compréhension hors-norme du monde et des adultes. Ils sont des protagonistes étranges qui perturbent le lecteur.

    Il est frappant de constater que les personnages les plus attachants sont des personnages secondaires : Duncan Idaho qui voit sa femme sombrer, le jeune héritier des Corrino, Farad’n, qui doit diriger sa maison alors que ses goûts l’emmèneraient ailleurs, ou encore Stilgar qui n’approuve pas l’évolution de sa planète.

    Comme dans les tomes précédents, les ambitions mettent en place des jeux de pouvoir et des complots, pour le contrôle de cet « univers connu » où les Atréïdes exercent un pouvoir totalitaire basé sur la religion ; mais les ennemis rêvent, dans l’ombre, de renverser la dynastie. Dans cette ambiance oppressante où la méfiance envers les autres est la règle, même la cour est le théâtre de trahisons, même les membres de la famille Atréïdes finissent par s’élever les uns contre les autres. Malgré tout, le lecteur y voit une tragédie grecque, avec un destin inexorable enclenché avant la naissance des protagonistes.

    Au milieu de voyages dans le désert, de fuites vers les sietchs, de scènes dans le palais royal ou sur les places de la capitale Arakeen, le roman ne manque pas de considérations philosophiques, parfois écrites dans une langue cryptique. C’est pourtant là que l’intention de l’auteur se dévoile, mais elles ne sont pas toujours aisées à saisir. La lecture de certains passages requiert de l’attention. L’impact des changements, et la résistance à ceux-ci, le pouvoir et l’instrumentalisation de la religion sont au cœur du récit, tout comme les manipulations écologiques et l’absence de vision à long terme des hommes. Au contraire, Leto, grâce à sa préscience, entreverra le Sentier d’Or et décidera seul d’un chemin pour l’Empire connu. Avec le recul, il est glaçant de penser qu’un individu ait un tel pouvoir, et que cette unique personne consolidera la tyrannie sur une très longue durée, « pour le bien de l’humanité ».

    #168919
    FeyGirl
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    Me revoici avec le quatrième tome du cycle : L’Empereur-Dieu de Dune. J’ai kiffé !

    Le copié-collé de mon commentaire sur mon blog :

    J’aborde maintenant les tomes que je n’avais jamais lus dans le cycle de Dune. Après avoir été plongée dans celui-ci, le quatrième de la saga, je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt !

    3 500 ans après les événements relatés dans Les Enfants du Dune, Leto II règne toujours sur l’univers connu. Sa transformation (incomplète) en ver lui donne une longévité hors-norme ; et le peuple le considère comme un dieu, conséquence logique de la religion propagée par son père Paul Atréides et de son propre état : il n’est plus tout à fait humain. Ses fidèles lui obéissent aveuglement et lui rendent une grande dévotion, au premier rang desquelles les Truitesses (traduction bizarroïde de Fish Speakers), femmes guerrières qui constituent sa garde rapprochée.

    Mais surtout, Leto, qui possède la prescience, est devenu un tyran qui impose La Paix de Leto, une tranquillité forcée, étape de son Sentier d’Or. Il a éliminé toute force ennemie, même si les Bene Gesserit, les Tleilax et les Ixiens jouent leur propre partition, voire aimeraient retrouver du pouvoir. Sa dictature n’a pas supprimé les forces antagonistes, mais son contrôle absolu de l’Épice est sans commune mesure.

    Leto est secondé par Moneo, un Atréides descendant de sa sœur Ghani, dont la fille Siona se rebelle et rêve de la fin de la tyrannie ; et par « un Duncan ». Car les Ixiens continuent de cloner l’ancien fidèle en créant des gholas, et après la mort de l’un, un autre exemplaire arrive.

    Mais les tensions sont présentes, des attentats sont déjoués, et le lecteur devine que même si Leto II a un plan, la part de hasard qu’il estime nécessaire va précipiter les événements.

    J’ai été épatée par la narration, qui se fait principalement à travers des dialogues. La lecture de certains chapitres est passionnante. Leto émet ses aphorismes (beaucoup plus faciles à comprendre que dans le tome précédent), et le lecteur ressent le dirigeant qui a longuement vécu et analysé le passé à travers les âmes des ancêtres qui vivent en lui. Pourtant, l’arrivée d’un nouveau personnage réveillera une part d’humanité qu’il n’a jamais connue, car Leto est surtout solitaire : à la fois un ver géant et un despote retiré en son domaine, il ne peut avoir de relations normales avec les humains. Et il s’ennuie. Mais il continue son grand projet, le Sentier d’Or, pour sauver l’humanité de l’extinction qu’il a vue dans le futur.

    Duncan a aussi une très grande place dans ce tome, représentant « l’homme du passé » fidèle à une certaine idée des Atréides et des Fremens qu’il ne reconnaît plus dans leurs descendants. L’ancien guerrier loyal de Leto I et de Paul n’adhère pas à la politique de Leto II, c’est le moins qu’on puisse dire : l’Empereur-Dieu n’hésite pas à exécuter des ennemis et à manipuler, au nom d’une vision que lui seul connaît, avec un despotisme assumé, et il a transformé les planètes en prison selon les propres mots de Duncan. Ce dernier représente le conflit entre la loyauté à une famille, presque à une idée, et la froide réalité imposée par son dirigeant.

    Frank Herbert continue sa réflexion sur le pouvoir — y compris son pourrissement sur le long terme — et sur la religion, deux de ses thèmes fétiches. Dans une Dune profondément transformée — ce n’est plus un désert — l’Épice est toujours la source du pouvoir, des richesses, et est l’objet des convoitises.

    J’ai nettement préféré ce tome au précédent, car les pensées philosophiques sur le pouvoir et l’humanité sont moins obscures. Hâte de lire la suite !

    #168926
    Lapin rouge
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    J’ai nettement préféré ce tome au précédent, car les pensées philosophiques sur le pouvoir et l’humanité sont moins obscures. Hâte de lire la suite !

    Comme quoi chaque lecteur-trice a sa propre lecture ! Pour moi, ce fut le tome le plus dur à lire, tant il ne s’y passe pas grand-chose, et les protagonistes passent plus de temps à discuter qu’à agir. Je ne suis pas un adepte de l’action pour l’action, et les dialogues peuvent être un régal (cf. Jane Austen ou GRRM), mais là, j’ai souvent décroché.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #168935
    FeyGirl
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    Effectivement, les sensibilités jouent dans l’appréciation, et aussi l’état d’esprit lors de la lecture.

    #192472
    FeyGirl
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    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le tome 5 : Les Hérétiques de Dune

    Après les événements du tome précédent, est advenue une période de troubles marquée par une grande famine suivie par la dispersion de l’humanité au-delà de l’univers connu, réalisant ainsi le souhait de Leto II. 1 500 ans plus tard, certains sont revenus après plusieurs générations, avec des intentions floues qui suscitent l’inquiétude.

    Sur Dune, appelée maintenant Rakis (et non plus Arrakis) et redevenue un désert, apparaît une enfant dans une tribu isolée, à qui les vers obéissent : Sheeana. Les prêtres et les habitants de Rakis la parent d’une quasi-divinité, ce qui ne manque pas d’attirer l’attention des sœurs du Bene Gesserit.

    Le Bene Gesserit est à nouveau puissant, comme s’il avait rempli un vide après la disparition de l’Empire ; il est toujours autant obsédé par son programme de sélection génétique, et on se demande s’il a encore un sens alors que les sœurs veulent éviter à tout prix un nouveau Kwisatz Haderach. Le Bene Gesserit a reçu un jeune ghola de Duncan créé par le Bene Tleilax qui y aurait implanté une mystérieuse modification. Jeune adolescent, Duncan est entraîné par les sœurs et protégé par le commandant du Bene Gesserit, le mentat Miles Teg.

    Mais le Bene Gesserit est traversé par des dissensions, alors que d’au-delà de l’univers connu arrivent les Honorées Matriarches, simulacres des Révérendes Mères qui les surnomment avec mépris les catins, tant leur technique a développé les manipulations sexuelles. Le Bene Gesserit les perçoit comme un danger, tandis qu’en parallèle le Bene Tleilax a son propre agenda et espère prendre l’ascendant sur le Bene Gesserit.

    Le roman expose une situation politique complexe, avec des personnages approfondis. Miles Teg est un vieil homme pétri du sens du devoir et stratège, alors que Duncan, encore adolescent, apprend sous la férule des sœurs. Les Révérendes Mères, que ce soit Tamara, Odrade ou Lucille, ont chacune une personnalité qui se développe au fil des événements. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, notamment Watt, chef du Bene Tleilax, fournisseur des gholas et dont les cuves axol restent un mystère. Les prêtres de Rakis, eux, apparaissent en creux comme faibles face à ces structures puissantes. Mais chacune des organisations religieuses est confrontée à des oppositions internes, sur des bases théologiques ou de conflit de pouvoir.

    Ce roman possède la même puissance que le précédent tome, bien que l’histoire soit bien différente : plusieurs confréries, chacune ayant son dessein et sa vision à long terme. Et comme il s’agit de religions, chacune est persuadée d’être supérieure aux autres (évidemment). Chaque chapitre ne fait qu’entrevoir un monde de complexité, grâce à une écriture qui souvent suggère plus qu’il ne montre (l’auteur n’est pas toujours facile à lire à cause de son habitude de ne pas exposer directement certains faits), le passé et le futur sont presque plus importants que le présent, et surtout, les complots attendent derrière chaque page. La profondeur de l’univers et de l’intrigue est fascinante.

    L’action est très présente avec des combats, des fuites et des trahisons, sur Rakis et sur Gammu, l’ancienne planète des Harkonnen. Car le passé est très présent dans ce tome de Dune, ne serait-ce que parce que plusieurs personnages sont des descendants des Atréides, et peuvent avoir une parcelle du don qui a fait naître le Kwisatz Haderach.

    Quoi qu’il en soit, ce tome donne très envie de lire le suivant.

    #192909
    FeyGirl
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    J’ai terminé le cycle avec La Maison des Mères (cycle de Dune, tome 6), de Frank Herbert

    Quelques années après le tome précédent : les Honorées Matriarches pourchassent les sœurs du Bene Gesserit dans tout l’univers connu, vitrifiant des planètes entières dans leur recherche effrénée du siège des Révérendes Mères que nous ne connaissons que sous le surnom de Chapitre (titre du tome en anglais). Sous la férule d’Odrade, nouvelle Mère Supérieure, le Bene Gesserit s’est engagé dans la transformation du Chapitre en un nouveau Dune : le ver emporté d’Arrakis a engendré des truites sauvages, le désert grignote les vergers, le climat se métamorphose, et tout le monde attend l’arrivée des nouveaux vers et ses promesses d’épice naturelle.

    Le Bene Gesserit vit des heures sombres et sa survie est menacée. Alors qu’elles n’avaient plus de vrais contre-pouvoirs, elles sont confrontées à des ennemies impitoyables et doivent s’adapter pour ne pas mourir. Quant à Scytale, dernier survivant du Bene Tleilax, il garde caché en lui une capsule contenant les cellules des membres de sa communauté et d’autres éminents personnages, espérant les faire revivre grâce aux cuves axlotl : il ne peut pas imaginer être le dernier des siens, le dernier de son espèce et de sa religion.

    Frank Herbert nous parle toujours de pouvoir et de manipulation de la religion, mais ce tome est axé sur la nécessité de l’adaptation pour survivre dans un contexte de crise. La menace de l’extinction est réelle face à des hordes meurtrières. Adaptation du Bene Gesserit, mais aussi adaptation des personnages : Duncan, Murbella et Sheeana évoluent en profondeur dans un environnement en mutation et doivent dépasser ce qu’ils sont pour trouver leur destin. Les Honorées Matriarches, quant à elles, semblent figées dans leur folie sanglante et leur hubris.

    La tension est omniprésente, avec la nostalgie d’un passé qui ne reviendra pas. Nous apprenons mieux d’où sont nées les Honorées Matriarches, ce qui les caractérise, et pénétrons dans leur antre. Toujours la question demeure : que fuient-elles ?

    Ce roman est dense, très dense, parfois touffu. Franck Herbert n’est pas un auteur « facile », et son histoire est au service d’une réflexion sur les mécanismes du pouvoir et les travers violents de l’humanité. Il nous livre parfois, au détour d’un paragraphe, tout un monde de démesure, comme quand une simple phrase suffit pour dire que les Honorées Matriarches ont tué des milliards d’êtres humains. On retrouvait déjà ce procédé dans le Messie de Dune pour les agissements du Jihad des Fremens sur l’Univers Connu : cette seule phrase, laissée isolée au milieu d’un long chapitre, fait froid dans le dos et souligne le dédain pour la vie humaine.

    Et à la fin ?

    On dit que l’auteur envisageait une saga en 7 tomes, mais il est mort peu après l’écriture de celui-ci. Et même si on a une fin ici, on sent bien qu’il pourrait y avoir une conclusion supplémentaire, pour le devenir de certains personnages qui reste en suspens, pour le destin du Bene Gesserit et pour l’humanité dans son ensemble. Le fils de l’auteur a prétendu avoir retrouvé 20 ans plus tard des notes de son père, affirmation à laquelle personne ne croit mais qui lui a permis de publier deux romans « concluant » la saga des Atréides. Cette suite semble moins bonne si j’en crois les commentaires, aussi je ne sais pas si je les lirai (je ne parle même pas du site internet des fans francophones qui exécutent littéralement les romans du fiston qui exploitent l’univers de papa en multipliant les préquelles et les séquelles).

    En conclusion, cette saga monumentale a tout pour être hors-norme : une réinvention du space opera à l’époque, de nombreuses réflexions profondes (mais parfois absconses) sur le pouvoir et la religion, une histoire qui enjambe les millénaires, une profondeur dans la vision des forces qui font avancer l’humanité, un texte littéraire soigné, et des personnages mémorables.

    À lire absolument !

    #192911
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Comme indiqué plus haut, je n’ai pas un bon souvenir de ce tome qui n’est pas à la hauteur du reste

    Je me souviens que les deux premiers tomes VF étaient très classiques. Certes, il y a la planète de sable, la civilisation Fremen, mais ça restait pour moi beaucoup « le jeune héros au milieu d’une conspiration ». Bien mené, mais classique. Peut-être pour accrocher. Les tomes suivants (j’ai lu jusqu’à La Maison des mères) révèlent vraiment toute l’ampleur du monde (la guilde du commerce, les mentats, le Bene Gesserit etc etc) et c’est là que je me suis vraiment rendu compte que c’était une oeuvre immense qui mettait très haut ses ambitions créatrices et littéraires. C’est vrai que c’est impressionnant, mais ça devenait aussi beaucoup plus compliqué et un peu dur à suivre. En plus, le dernier tome m’a paru plusieurs tons en dessous, du coup j’en garde un souvenir un peu contrasté.

    Et pour la suite, je rentabilise l’expérience des autres. Quand quasi tout le monde dit que ça ne vaut pas la peine, je m’abstiens.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192940
    DNDM
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    Ce roman est dense, très dense, parfois touffu.

    20 ans après ma lecture, je ne me souviens absolument pas du plot, mais cette sensation de gros truc difficile à digérer est par contre bien présente. Dans mes souvenirs j’avais buté sur des pages, les relisant sans que mon cerveau n’imprime quoi que ce soit.

    Même avis que Gray concernant les suites sinon, je passe (déjà que j’ai pas le courage et le temps pour une relecture des livres de base…).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #193769
    Schrö-dinger
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    J’ai lu le premier tome de Dune de Frank Herbert et ça n’a pas été un coup de cœur !

    J’ai rapidement plongé dans l’univers, j’imagine qu’avoir vu l’adaptation par Villeneuve à aider un peu (et puis après avoir vu le film j’avais un peu creusé sur les mentats, le dijhad butlérien, etc.), et le lexique en fin de bouquin m’a été très utile. Sur cela rien à redire, l’univers est super intéressant, on sent que c’est vaste, complexe, et cela donne envie d’en savoir plus.

    La première partie m’a beaucoup plu, la découverte des personnages, les craintes quant à l’arrivée sur Arrakis, le test de la Révérende Mère, la découverte d’Arrakis, le complot qui se prépare, bref j’étais très content de m’être lancé.

    Et puis vient des rebondissements, une fuite dans le désert, et là ça s’est gâté, j’ai trouvé cela long et pas très palpitant, je ne comprenais pas vraiment les personnages et je me suis pas mal désintéressé.

    Dans ce qui m’a gêné également, des ellipses que j’ai trouvé bizarrement placées, et puis une narration à la 3eme personne mais avec des réflexions intérieures pour certains personnages, ce que j’ai parfois trouvé un peu lourd.

    Bref c’est quand même un peu une déception car j’avais trouvé cela très bon au départ. Je pense que je me contenterai de regarder les prochaines adaptations à venir.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #195723
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    J’ai lu l’essai Dune : Un chef-d’oeuvre de la science fiction, de Nicolas Allard (dans sa version augmentée, publiée en août chez Pocket… en vue du film qui depuis a été décalé ^^ la poisse un peu ^^)

    Cet essai assez grand public revient avec beaucoup de clarté et pédagogie sur ce qui fait le succès de Dune et ses thématiques majeures (l’écologie, le transhumanisme, la place des femmes dans l’œuvre…), ce qui en fait une œuvre difficile à adapter, et sur ses héritiers (avec un gros focus sur Star Wars, et sur Game of Thrones).

    Dans l’ensemble, j’ai trouvé l’essai très facile à lire, et sans être particulièrement fan de Dune, j’ai apprécié ces angles apportés au texte, qui mettent en lumière la richesse de ce que Franck Hebert a créé. J’ai parfois un peu tiqué quant aux références et parallèles soulignés, qui m’ont parus parfois un peu forcées (typiquement, probablement parce l’auteur a beaucoup bossé sur Verne auparavant, voit du Jules Verne partout, mais ne cite la mythologie grecque et les Atrides que très peu en comparaison). Les inspirations attribuées à Dune dans Game of Thrones (le livre convoquant plutôt la série et sa fin plus que les livres) notamment sont peut être un poil sur-analysées. Il y a des parallèles pertinents à souligner (notamment Bran et sa déshumanisation, mis en parallèle de Paul, ça fonctionne très bien dans le chapitre) mais est-ce que la chose vient d’inspirations inconscientes de Dune ou d’inspirations communes de Herbert et Martin/les scénaristes de GOT ? C’est difficile à discerner. Mettre en regard le transhumanisme de Dune et Matrix par exemple, là aussi, ça me paraît être un peu exagéré : le cyberpunk a infusé tant de chose, on attribue là à Dune des influences qui me semblent mineures par rapport à des influences bien plus essentielles à analyser.

    Il n’empêche que c’est un chouette essai si l’on veut creuser Dune avant la sortie du prochain film (attention, en ayant lu le premier tome, parce que ça spoile). C’est très bien structuré, pédagogique et pas ronflant.

    ~~ Always ~~

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