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Lapin rouge, le il y a 4 semaines.
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18 août 2025 à 9 h 02 min #211869
Anunka
- Éplucheur avec un Économe
- Posts : 48
J’ai lu le premier tome du Paris des Merveilles. J’ai beaucoup aimé imaginer ce Paris plein de féérie! Je retournerai me promener dans cette ville avec plaisir, même si sur le fond je trouve le déroulé de l’histoire un peu simple et gentillet. Mais ça en fait une lecture facile et agréable. J’ai aussi apprécié les petites remarques de l’auteur sur son histoire, ça ajoute une touche d’humour appréciable. Et petit bonus, moi qui ai du mal à retenir les prénoms, on nous présente plein de personnages très rapidement, mais ils sont très identifiables via leurs activités/les rappels dans le texte, donc même sans se souvenir des noms on replace très facilement les personnages.
Ma lecture m’a souvent fait penser à un autre livre (une trilogie au final) que j’ai beaucoup aimé : la 25e heure de Frederik Rivat. On y plonge dans des enquêtes policières dans un Paris de la même époque (a quelques années près) et donc on croise des protagonistes en commun, sauf que là il n’est pas question de peuple magique mais plutôt d’une ambiance mystique. Et c’est peut-être un poil plus sombre.
25 août 2025 à 12 h 19 min #211985Lau
- Frère Juré
- Posts : 59
J’ai passé mes vacances avec les 2 sagas de Pierre Pevel, dejà dans ma PAL depuis un moment.
J’ai commencé par Les Larmes du Cardinal : roman de capes et d’épées, les Mousquetaires, Richelieu et Rochefort saupoudré d’un peu de fantastique (les méchants de la Griffe Noire sont des hybrides dragons-humains, qql vyvernes, dracs et dragonnets… ) mais cela n’apporte finalement pas grand-chose à l’histoire si ce n’est à la fin dans le troisième tome. C’est avant tout un hommage à Dumas et au Paris du XVIIe.
Les personnages sont assez stéréotypés à qui ont souhaiterait un peu plus d’âme que simplement les valeurs, l’honneur, l’amitié. Ces 3 tomes sont très rythmés, bcp de rebondissements mais aussi très prévisibles avec bcp de facilités scénaristiques. Les duels prennent le pas sur les intrigues de cour et les lames se battent à 1 contre 10, s’en sortent toujours, sauvés in-extremis.
La reconstitution de Paris est bien faite, on sent la passion de l’auteur mais peut aussi avoir un petit côté « guide touristique » : il prend la rue Machin pour tourner vers la rue Truc et arriver sur la place Bazar…
Ils se lisent très facilement, la plume de Pierre Pevel est fluide, dynamique même si on peut regretter les très nombreuses répétitions, histoire de rafraichir la mémoire du lecteur sur les personnages et événements qui se sont passés 50 pages avant mais aussi les répétitions des expressions qui sont parfois à la limite du copier coller (Rochefort, l’âme damnée de Richelieu). Cela reste une lecture très plaisante, divertissante (un peu comme qd on regarde un épisode des Pirates des Caraïbes quoi) mais qui risque de s’oublier rapidement.
Ayant une préférence pour les histoires de vengeance, j’ai poursuivi avec Le Haut-Royaume, présenté sur la quatrième de couverture comme l’équivalent du Comte de Monte-Cristo, je m’attendais donc plutôt à une vengeance machiavélique dans un univers original plus dark fantasy. Je suis donc rentrée dedans bcp plus facilement et ne l’ai plus lâché. J’ai bien plus accroché à cette histoire de trahisons et vengeance d’un personnage tourmenté, sombre, qui a une revanche à prendre et bien sûr un destin. L’univers n’est pas foncièrement complexe mais il est riche et immersif, bien développé (même si comme souvent j’aurais aimé une carte) avec, encore une fois, bcp de rebondissements. Les intrigues du dragon Serk’Arn, les bouleversement qui agitent la Cour, les trahisons et les retrouvailles, la guerre de succession et les nombreuses batailles ne laissent aucun temps morts. Lorn est un personnage auquel on s’attache vite malgré sa froideur et sa double personnalité liée à l’emprise de l’Obscure qui l’influence vers les mauvaises décisions qui provoquent des retournements de situation et apporte une complexité au personnage. Malheureusement cette complexité disparait au quatrième tome puisque le dragon Serk’Arn le débarrasse de la présence de l’Obscure, de sa force mais aussi de son ambiguïté pour laisser place au « héros loyale et honorable qui a destin ». Les personnages secondaires constitués des compagnons de Lorn sont assez attachants, surtout Vahrd, Naé et Ysaris même si les antagonistes sont un peu stéréotypés.
Comme pour les Lames du Cardinal, le style est fluide, très rythmé et agréable à lire malgré les mêmes ressorts dramatiques (pièges et combats perdus d’avance avec un retournement de situation) et les très très nombreuses répétitions d’expressions (aaah la Grande Nébuleuse citée toutes les 2 pages) et rappels des faits et des personnages, pratiques si on lit 1 chapitre tous les 15 jours mais énervants si on lit d’une traite et où on trouve parfois qql erreurs (Alissia qui devait épouser le Comte de Forland alors que précédemment c’était son père qui lui était imposé).
J’ai dévoré les 3 premiers tomes. Le quatrième me semblait être un tome de transition pour ce que je croyais être le cinquième et dernier tome donc un grand final mais ces 2 derniers volumes enchainent les péripéties, les batailles, bcp de batailles, parfois des détours qui n’étaient pas nécessaires qui malheureusement ne font pas bcp avancer l’intrigue. Cette lutte fratricide n’en finit pas, de bataille en bataille, avec assez peu d’intrigues politiques ou diplomatiques alors qu’elle aurait pu se terminer en ressortant le fameux dernier testament du Roi dont Lorn cache l’existence et donnerait le trône à Yrdel qui est pourtant le successeur légitime qu’il soutient. L’histoire se répète, des questions restent en suspens, sans vraiment se diriger vers une conclusion que pourtant on espère car l’histoire n’est pas suffisamment complexe pour faire 10 tomes, le développement aurait pu être bcp plus approfondi.
Malgré tout la magie opère, j’ai lu avec bcp de plaisir toute la saga en une quizaine de jours, preuve qu’on ne s’ennuie pas une minute, et j’attends la suite (et la fin j’espère) avec impatience et curiosité.
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Lau.
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Lau.
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R.Graymarch. Raison: XVIIe
15 septembre 2025 à 16 h 37 min #212245Lapin rouge
- Fléau des Autres
- Posts : 4691
Lu le deuxième tome des Lames du Cardinal, L’Alchimiste des ombres. Par rapport à mon avis sur le premier tome, j’ai ressenti une amélioration : il y a un peu moins de combats à un contre X avec sauvetage in extremis, la présence des dragons et autres créatures surnaturelles est plus affirmée, et il y a pas mal de répliques qui claquent bien. Exemple (je cite de mémoire) :
C’est une intrigante de la pire espèce. Et, dans ce domaine, la pire espèce est également la meilleure.
En revanche, l’intrigue est parfois un peu trop opportunément relancée par les interventions de Richelieu, qui ordonne que telle ou telle lame lâche tout pour aller remplir une mission en apparence sans rapport avec l’intrigue principale, mais qui se révèle bien sûr capitale pour la mener à bien.
L’ensemble ferait une excellente campagne de jeu de rôle : action collective d’un groupe de personnage, mélange d’intrigue et de combats, rebondissements à foison, … pas étonnant que l’adaptation rôliste existe !
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth. -
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