AFFC 19 – Le capitaine de Fer

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    starck29
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    AFFC 19 – Le capitaine de Fer
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 18, Cersei IV AFFC 20, Le Noyé

    Troisième chapitre sur les Greyjoy et les îles de fer en dix-neuf chapitres de ce tome quatre, ce qui constitue une très belle accélération du rythme comparé au tome 2 où il s’écoulait au moins huit chapitres entre chaque POV de Theon. Theon qui est par ailleurs celui par lequel nous avions découvert cette famille et qui en est le grand absent, et le sera pour encore un moment.

    Comme son frère et sa nièce avant lui, Victarion Greyjoy est avant tout ici le capitaine de Fer, celui de la flotte fer-née qu’il avait menée dans ACOK à Moat Cailin, participant à la chute des Stark. Mais ce premier chapitre dévoile de nombreuses autres facettes de ce personnage, au-delà du lord capitaine et cadet de la fratrie du défunt roi Balon, dont la succession est au cœur de l’arc narratif initié dans les îles de fer depuis le début de ce tome 4. Victarion c’est aussi la question du rapport à la magie et à la religion, qu’il partage avec chacun de ses frères, mais aussi de l’avenir des îles de fer dans la saga. Une thématique qui se retrouve également chez Euron, toujours lui, et Asha.

    Enfin, avant de démarrer pleinement cette analyse, je tenais à spécifier que je n’avais sous la main que l’édition française de cette merveilleuse saga. J’espère que mes frères ne m’enverront pas de sans-visage à l’heure du corbeau pour cette injure à l’univers de Martin. Maintenant, plongeons dans les tourments de l’un de mes personnages préférés : Victarion Greyjoy.

    I) Lord Capitaine et héritier cadet des Greyjoy

    C’est ainsi que nous est introduit Victarion après tout : sur son propre bâtiment en chemin vers les îles de fer après avoir quitté Moat Cailin suite à la convocation des états généraux de la royauté par son benjamin, Aeron Greyjoy, qui « parle avec la voix du dieu noyé ».

    a) le premier POV de Victarion

    Comme spécifié en guise d’introduction, il s’agit du premier POV de Victarion, mais ce n’est en rien la première fois que nous rencontrons ce personnage. Il accompagne l’histoire des îles de fer dans la saga depuis que Theon y a fait son retour et est même le second de son père. Là où Asha doit aller prendre Motte-la-forêt et que Theon doit piller des villages sur la côte, Victarion est en charge de capture du verrou du Nord : Moat Cailin, sa chute coupant de fait en deux le territoire de Robb.

    Victarion nous est également présenté avec son navire, le Fer Vainqueur, qui se nomme en anglais le « Iron Victory », ce qui nous offre un beau jeu de mot relevé par Ysilla qui m’a d’ailleurs donné ces premières notes de relecture pour ce chapitre. Je l’en remercie pour cela. Un capitaine est son navire et inversement le navire est son capitaine, ce qui renvoie aussi bien au titre du chapitre qu’à la phrase « tout capitaine est un roi sur son navire ».

    Mais au-delà de son bateau, Victarion nous est également présenté avec ses lieutenants : Nutt le Barbier et Ralf Kenning. L’un l’a accompagné dans les îles de fer, et y jouera un rôle secondaire, et l’autre est resté pour défendre Moat Cailin qui est pour l’instant la victoire de Victarion dans la guerre. Petit bonus assez drôle à relever est « l’alitération » en trois que nous retrouverons à plusieurs moments de cette analyse sur le troisième frère de cette fratrie. Citons ici le fait que Victarion compte parmi ces hommes nommés dans ce chapitre trois Ralf : Ralf le rouge, Ralf le boîteux et Ralf Kenning. Tandis qu’Euron a lui un Ralf dans son camp qui est Ralf le Berger.

    b) un fer si solide ?

    Victarion est le capitaine de Fer, mais contrairement à ce que l’on pourrait attendre de prime abord avec ce titre, il ne semble pas d’une dureté si impressionnante que cela. Il y a pour commencer le fait qu’il se montre prudent sur son ambition. D’ailleurs ce sont ces capitaines, à Moat Cailin, qui le poussent à revendiquer le trône de grès en lieu et place d’Asha, qui est une femme, et d’Euron qui est parti en exil depuis bien trop longtemps.

    Par trois fois également, du moins en ai-je relevé trois, il semble être fait mention d’une potentielle impuissance de Victarion. Il y a pour commencer le fait, et c’est répété à plusieurs reprises, que le roi doit avoir un héritier, ce qui est le cas d’Euron avec ses bâtards mais pas de Victarion. Ensuite vient l’opposition entre sa vigueur et la vénusté d’Asha, soulignée par cette dernière dans les derniers dialogues du chapitre. La vénusté se caractérisant comme étant la beauté et la grâce digne de Vénus, deux choses dont Asha avec son caractère et son attitude de garçon manqué semble être dépourvue. Donc que dire de la vigueur de Victarion à laquelle cette vénusté est comparée ? Enfin, il est fait mention en toute fin de chapitre d’une moquerie d’Euron à son cadet lui disant qu’il est « copieux de partout sauf de l’endroit où il faudrait » (p. 364 Intégrale J’ai Lu).

    Plusieurs fois transparaît au fil du chapitre le fait que Victarion préfère son navire et ses attributs de pouvoir à la compagnie. Cela pourrait être une autre facette de son impuissance mais il est également possible de tirer un parallèle entre cette attitude et celle de deux autres personnages déjà introduits avec leur hache : Asha et sa hache pour les Greyjoy mais aussi Areo Hotah.

    c) la haine du Choucas

    Une des choses les plus communément admises et connue de Victarion est sa haine pour Euron, qui est responsable de la mort de sa troisième épouse (et qui aime Euron en plus ?). Ce frère est également accusé, par Asha directement et par Victarion plus subtilement, nous reviendrons sur cela plus tard, de la mort de Balon. Euron serait donc un fratricide, on pourrait dire un kinslayer en anglais, et n’est pas le premier Greyjoy auquel nous pourrions coller cet adjectif anglophone.

    Victarion est soumis lui aussi à cette tentation du fratricide, qui est mentionné par trois fois en l’espace de deux pages (les 351 et 352). Pourtant il ne peut pas le tuer, ayant fait un serment en ce sens à Balon alors que le Choucas était condamné à l’exil. Serment à un mort désormais, alors que Victarion dit lui-même dans ce chapitre « les mots ne sont que du vent » (une des plus belles citations de cette saga selon moi par ailleurs).

    Les trois mentions d’un fratricide de Victarion de son aîné :

    « Euron Greyjoy, Roi des Îles et du Nord. Cette idée réveilla dans son cœur une vieille harge et néanmoins … » (p. 351)

    « Il n’est pas pire malédiction que celle qui pèse sur les fratricides » (p. 351)

    « La malédiction frappe le fratricide au regard des dieux et des hommes, lui avait rappelé Balon le jour où il avait contraint l’OEil-de-Choucas à prendre le large (p. 352)

    II) L’importance de la magie et de la religion chez Victarion

    Deux aspects du personnage, et du développement de chacun des frères de manière plus générale, esquissés ici mais qui auront une importance pour son cheminement futur.

    a) La magie chez Victarion

    Très rapidement, il est à noter dans les toutes premières phrases du chapitre (p. 350), la « puissance magique » que perçoit le capitaine de Fer et qui pourrait être un foreshadowing de la suite de son écriture et notamment dans le tome 5.

    Enfin, une réflexion qui m’est venue très récemment. Victarion a tué de ses propres mains sa troisième épouse, à cause d’Euron certes mais il l’a tuée lui-même et cela semble l’avoir traumatisé. Il pourrait s’agir ici encore d’un potentiel lien avec Azor Ahai, sans dire évidemment que Victarion est ce guerrier réincarné ni même qu’il existe bien en une seule personne dans la saga. Mais l’existence de ce détail, avec l’évolution de ce Greyjoy dans le tome 5, méritait d’être soulignée selon moi.

    b) la foi de Victarion

    Victarion a tué sa troisième épouse. Il l’a fait, et c’est un élément important de sa psyché, car elle avait été déshonorée par Euron et il s’agit là de la raison de l’exil de ce dernier. Cette mort le révulse, car il semblait épris de sa femme, mais il l’a lui-même mise à mort car c’était ce que lui disaient de faire les préceptes du dieu noyé.

    Le dieu noyé a en effet une place importante pour lui. Dans la deuxième page du chapitre, Victarion pense au sujet de sa possible accession au trône « Si la volonté du dieu noyé est que j’occupe le trône de grès ». Également, la première chose qu’il fait en arrivant dans les îles de fer est de prier ce même dieu en compagnie de son frère Aeron, qu’il qualifie quelques instants pages auparavant comme étant « sa voix ».

    Enfin, relevons aussi une phrase sur Euron qui reconnaît lui-même au sujet des dieux (p. 359) : « j’en ai servi dix mille constamment ». C’est donc impie aux yeux des fer-nés, et certains de ces opposants le relèvent même. Contrairement à Victarion.

    III) Victarion roi, ou l’avenir des îles de fer en question

    a) un retour en Lord capitaine

    Victarion est avant tout le capitaine de la flotte de fer lorsqu’il arrive dans les îles. La majeure partie des navires qui la constituent l’accompagnent même. Le navire de tête est Le Fer Vainqueur, son propre bâtiment, escorté par deux autres. Ils se nomment Le Deuil et Le Fer Vengeur et ont un rôle particulier dans l’arrivée de la flotte de fer. Ils sont chargés sur ordre de Victarion d’empêcher Le Silence, à savoir le navire d’Euron, de fuir. Une manière moins directe qu’Asha mais tout aussi efficace d’accuser son cher frère de la mort de Balon ?

    Durant toute la première partie de ce chapitre, les attributs de Victarion sont sa flotte, ses armes et armures. Il accoste d’ailleurs avec ces dernières. Il s’agit là de tous les éléments qui font de lui un capitaine plus qu’un roi, mais ne dit-on pas « que tout capitaine est roi sur son navire » ?

    b) le roi Victarion

    Victarion nous est présenté avec ses lieutenants dans le début de chapitre. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui l’ont poussé à revendiquer le trône de grès, et certains d’entre-eux l’ont accompagné à son retour dans les îles de fer. Victarion a donc déjà deux attributs importants à la royauté : la loyauté et un entourage qui le soutient. Un roi n’inspirant ni loyauté à ces sujets et étant isolé, même s’il ne s’en rend pas compte, de le reste jamais longtemps dans cette saga.

    Victarion, sitôt en contact avec les autres Greyjoy, doit commencer à négocier avec eux pour avoir leurs soutiens. Trois personnages vont être particulièrement mis en avant. Le premier est Hotho, d’une branche secondaire des Harloi. Il s’agit d’un cousin et d’un des héritiers possibles de Rodrik le Bouquineur, qui n’a pas d’enfants à qui transmettre Dix-Tours. Ce dernier propose à Victarion d’épouser une de ses filles, qui est âgée de douze ans en échange de son soutien. Le mariage, qui plus est celui des rois, étant une des questions centrales des premiers tomes de la saga, c’est la première fois que Victarion est confronté à ce statut. Mais cet épisode illustre aussi autre chose, qui est seulement esquissé mais prendra son importance dans la suite de l’arc narratif des fer-nés : la maison Harloi n’est pas unie, contrairement à ce que veulent penser Victarion et Asha. Ils me font par ailleurs penser, à titre personnel, aux maisons très influentes et prolifiques du Bief dont certains cadets et cousins témoignent d’une grande ambition (Florent et Hightower par exemple).

    La deuxième confrontation de Victarion est avec Lord Baelor Noirmarées, qui veut la paix et non plus la guerre. Guerre qui leur a, et il n’est pas le seul à le penser, trop coûté. Comme pour le mariage, il s’agit d’une des premières questions que Victarion pourrait avoir à trancher une fois assis sur le trône de grès. Ainsi, ce chapitre semble être une véritable répétition générale du début du règne du roi qui sera choisi par les fer-nés.

    Et ce n’est pas la troisième rencontre de Victarion, avec sa nièce Asha, qui ira contre cette idée. La question du mariage y est très rapidement évoquée pour être tout aussi vite évacuée : elle est sa nièce et les Greyjoy ne sont pas réputés pour l’inceste. Asha veut la paix avec les Sept Couronnes, une paix dont elle semble avoir imaginé les premiers contours avec Lady Glover, mais elle vient surtout avec une offre. Rallier Victarion contre Euron en échange de quoi il la nommerait main du roi. Comme le font les rois dans le sud.

    c) la voix des fer-nés

    Plusieurs voies s’offrent aux fer-nés lors de cette quatrième intégrale. Il y a ceux qui, comme Asha et Lord Baelor souhaitent la fin de la guerre car elle devient bien trop coûteuse pour les fer-nés. Le seigneur de Noirmarées ira même plus loin en proposant la fin de l’Antique Voie, ce qui revient paradoxalement à un retour en arrière vers la politique de Quellon Greyjoy, le père de Balon. Au sujet de cette paix, comme il a déjà été mentionné plus tôt dans cette analyse, Asha a déjà commencé à en esquisser les contours avec Lady Glover, alors que le Nord est en pleine débâcle.

    Asha, qui propose par ailleurs à Victarion d’être sa Main en échange de son soutien, ce qui introduirait deux nouveaux paramètres inédits pour les fer-nés. Victarion les relève lui-même pour les réfuter en croyant être moqué par ses capitaines s’il accepte : le fait qu’un roi puisse être conseillé par une Main et le fait qu’une femme puisse avoir une fonction aussi importante.

    Ces différentes options, complétées par Euron et tous ses dieux, illustrent néanmoins un paradigme qui sera résolu lors des états généraux : Victarion est le seul à refuser de rompre avec la vision qu’avait Balon pour les fer-nés. La suite donc au prochain chapitre, quatrième donc avec ces seiches que Martin semble décidément beaucoup aimer.

    PS : Je me rends compte à la relecture que j’ai adopté un style hyper scolaire, la rédaction du mémoire de recherche qui ressort. J’en suis … tellement navré ?

    PPS : Je ferais une relecture et des corrections orthographiques demain si nécessaire.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 2 semaines par starck29.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 2 semaines par R.Graymarch.
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    #191902
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Mettre le pavé de navigation en haut aurait été plus pratique. J’ai mis le modèle ici pour que ce soit accessible mais je m’y colle

    PPS : Je ferais une relecture et des corrections orthographiques demain si nécessaire.

    Impossible, tu n’as qu’une heure pour modifier ton message (cf FAQ). Je m’y colle aussi (pour l’orthographe).

    ————————–

    Retour aux Îles de Fer, ici avec Victarion. Pas mon personnage préféré mais bien dépeint : bas du front mais loyal (en plus d’être très costaud et un bon guerrier au ventre plat).

    L’auteur nous rappelle d’où vient Victarion, ce qu’il s’est passé et ce qu’il en pense

    Balon had three sons, and a daughter he loved well.

    He had said as much to his captains at Moat Cailin, when first they urged him to claim the Seastone Chair. “Balon’s sons are dead,” Red Ralf Stonehouse had argued, “and Asha is a woman. You were your brother’s strong right arm, you must pick up the sword that he let fall.” When Victarion reminded them that Balon had commanded him to hold the Moat against the northmen, Ralf Kenning said, “The wolves are broken, lord. What good to win this swamp and lose the isles?” And Ralf the Limper added, “The Crow’s Eye has been too long away. He knows us not.”

    Euron Greyjoy, King of the Isles and the North. The thought woke an old rage in his heart, but still . . .

    “Words are wind,” Victarion told them, “and the only good wind is that which fills our sails. Would you have me fight the Crow’s Eye? Brother against brother, ironborn against ironborn?” Euron was still his elder, no matter how much bad blood might be between them. No man is as accursed as the kinslayer.

    But when the Damphair’s summons came, the call to kingsmoot, then all was changed. Aeron speaks with the Drowned God’s voice, Victarion reminded himself, and if the Drowned God wills that I should sit the Seastone Chair . . . The next day he gave command of Moat Cailin to Ralf Kenning and set off overland for the Fever River where the Iron Fleet lay amongst the reeds and willows. Rough seas and fickle winds had delayed him, but only one ship had been lost, and he was home.

    Victarion arrive et on a une loooongue description de tous les bateaux et maisons présents (et ça nous dit que Victarion connait bien tout ça). Le Silence fait quand même un peu « film d’horreur cheap » (encore pire avec l’équipage à qui on a arraché la langue)

    And then he saw her: a single-masted galley, lean and low, with a dark red hull. Her sails, now furled, were black as a starless sky. Even at anchor Silence looked both cruel and fast. On her prow was a black iron maiden with one arm outstretched. Her waist was slender, her breasts high and proud, her legs long and shapely. A windblown mane of black iron hair streamed from her head, and her eyes were mother-of-pearl, but she had no mouth.

    Victarion accoste et j’aime beaucoup que, en décrivant son habillement (choisi pour paraître royal), on nous dit aussi qu’à Moat Cailin, c’était un peu différent. Victarion est bas du front mais il s’adapte à son environnement.

    Nute the Barber fastened the Lord Captain’s cloak about his shoulders. It was made of nine layers of cloth-of-gold, sewn in the shape of the kraken of Greyjoy, arms dangling to his boots. Beneath he wore heavy grey chain mail over boiled black leather. In Moat Cailin he had taken to wearing mail day and night. Sore shoulders and an aching back were easier to bear than bloody bowels. The poisoned arrows of the bog devils need only scratch a man, and a few hours later he would be squirting and screaming as his life ran down his legs in gouts of red and brown. Whoever wins the Seastone Chair, I shall deal with the bog devils.

    Il rencontre Aeron en premier et témoigne de son respect envers lui et sa fonction (parce qu’il a besoin de se le mettre dans la poche / de montrer qu’il respecte les traditions ? Parce qu’il n’est pas un concurrent pour le trône ?). Au point de se salir lui-même

    Victarion lifted off his helm and knelt. The bay filled his boots and soaked his breeches as Aeron poured a stream of salt water down upon his brow. And so they prayed.

    La première question se réfère à Euron, qui est dans sa tente démesurée avec ses monstres

    He surrounds himself with godless men and monsters, worse than before

    Victarion rumine le fait de tuer son frère mais se réfrène car ça reste un tabou. Puis (et ça ne vient pas de lui à la base, ce qui est intéressant), il prend la température pour voir si Aeron le soutiendrait mais ce dernier répond de manière religieuse (sans se euh… « mouiller ») ce qui laisse Victarion perplexe

    “Do you mean to claim our father’s crown?”

    Victarion imagined himself seated on the Seastone Chair. “If the Drowned God wills it.”

    “The waves will speak,” said Aeron Damphair as he turned away. “Listen to the waves, brother.”

    “Aye.” He wondered how his name would sound whispered by waves and shouted by the captains and the kings. If the cup should pass to me, I will not set it by.

    Victarion quitte son frère et continue à se balader. On voit encore plein de familles, et aussi certaines personnes qui tentent de se placer « au cas où » (la fille de 12 ans….) vu qu’il n’a pas d’héritier. Victarion n’a pas encore envie de s’en occuper et remet ça à plus tard s’il est élu, tout en ménageant l’égo de Hotho Harloi (Plutôt un bon point pour le coup).

    Le chapitre devient ensuite beaucoup plus intéressant quand Victarion rencontre Baelor Noirmarées (oui, j’ai une faiblesse pour les Noirmarées mais même). Ce dernier est très atypique (il suit les Sept) et n’hésite pas à parler franchement, quitte à dire du mal de Balon. Ca fait du bien de voir quelqu’un un peu sensé chez les fer-nés. Et puis il a cette fameuse tirade (le gras est de moi)

    He sat by Victarion’s elbow in his lambswool tunic of black-and-green vairy, smooth-faced and comely. His cloak was sable, and pinned with a silver seven-pointed star. He had been eight years a hostage in Oldtown, and had returned a worshiper of the seven green land gods. “Balon was mad, Aeron is madder, and Euron is maddest of them all,” Lord Baelor said. “What of you, Lord Captain? If I shout your name, will you make an end of this mad war?”

    Victarion frowned. “Would you have me bend the knee?”

    “If need be. We cannot stand alone against all Westeros. King Robert proved that, to our grief. Balon would pay the iron price for freedom, he said, but our women bought Balon’s crowns with empty beds. My mother was one such. The Old Way is dead.”

    “What is dead can never die, but rises harder and stronger. In a hundred years men will sing of Balon the Bold.”

    “Balon the Widowmaker, call him. I will gladly trade his freedom for a father. Have you one to give me?” When Victarion did not answer, Blacktyde snorted and moved off.

    La classe, Baelor (et sa fin est encore plus triste…).

    Deuxième mini-boss : Asha. Là aussi, c’est très bien écrit, Asha a un sacré caractère, pas la langue dans sa poche et elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, tout en faisant des propositions et en plaçant ses pions. C’est le festival des punchlines n’empêche

    Asha Greyjoy was tall for a woman, yet she had to stand on her toes to kiss his cheek. “I am pleased to see you at my queensmoot.”

    /

    “Would you lesson me in warfare? I was fighting battles when you were sucking mother’s milk.”

    “And losing battles too.” Asha took a drink of wine.

    Victarion did not like to be reminded of Fair Isle. “Every man should lose a battle in his youth, so he does not lose a war when he is old. You have not come to make a claim, I hope.”

    She teased him with a smile. “And if I have?”

    “There are men who remember when you were a little girl, swimming naked in the sea and playing with your doll.”

    “I played with axes too.”

    “You did,” he had to grant, “but a woman wants a husband, not a crown. When I am king I’ll give you one.”

    “My nuncle is so good to me. Shall I find a pretty wife for you, when I am queen?”

    Là, Euron arrive, avec son crew, dans une entrée façon méchant de western qui arrive dans le saloon.

    He looks unchanged, Victarion thought. He looks the same as he did the day he laughed at me and left. Euron was the most comely of Lord Quellon’s sons, and three years of exile had not changed that. His hair was still black as a midnight sea, with never a whitecap to be seen, and his face was still smooth and pale beneath his neat dark beard. A black leather patch covered Euron’s left eye, but his right was blue as a summer sky.

    Comme un vrai méchant, Euron balaye les accusations voire les détourne et les embrasse.

    “They pray to trees and golden idols and goat-headed abominations. False gods . . .”

    “Just so,” said Euron, “and for that sin I kill them all. I spill their blood upon the sea and sow their screaming women with my seed. Their little gods cannot stop me, so plainly they are false gods. I am more devout than even you, Aeron. Perhaps it should be you who kneels to me for blessing.”

    Asha sous-entend de manière peu cachée qu’Euron serait lié à la mort de Balon. Le panache. Euron commanderait-il le vent ? (à la manière d’un Littlefinger qui s’accuse pour qu’on s’empresse de dire que « non bien sûr, on ne va pas aller jusque là »). Ce terme de « pets »…

    “You know his name as well as I. Three years you were gone from us, and yet Silence returns within a day of my lord father’s death.”

    “Do you accuse me?” Euron asked mildly.

    “Should I?” The sharpness in Asha’s voice made Victarion frown. It was dangerous to speak so to the Crow’s Eye, even when his smiling eye was shining with amusement.

    “Do I command the winds?” the Crow’s Eye asked his pets.

    “No, Your Grace,” said Orkwood of Orkmont.

    “No man commands the winds,” said Germund Botley.

    “Would that you did,” the Red Oarsman said. “You would sail wherever you liked and never be becalmed.”

    Euron change de sujet pour trouver un mari pour Asha mais cette dernière a énormément de répartie.

    Victarion met un terme à l’escalade en refusant que du sang soit versé ici. Asha reste avec Victarion et c’est là que beaucoup de choses sont tentées (et échouent) : Asha tente d’en savoir plus sur le départ précipité d’Euron, les femmes de Victarion, la venue de Rodrick Harloi… Et là, Asha fait une proposition audacieuse et fort intéressante : devenir la Main de Victarion (donc renoncer au trône ET amener de la nouveauté dans l’exercice du pouvoir)

    “Then let my nuncle sit,” Asha said. “I will stand behind you, to guard your back and whisper in your ear. No king can rule alone. Even when the dragons sat the Iron Throne, they had men to help them. The King’s Hands. Let me be your Hand, Nuncle.”

    No King of the Isles had ever needed a Hand, much less one who was a woman. The captains and the kings would mock me in their cups. “Why would you wish to be my Hand?”

    “To end this war before this war ends us. We have won all that we are like to win . . . and stand to lose all just as quick, unless we make a peace. I have shown Lady Glover every courtesy, and she swears her lord will treat with me. If we hand back Deepwood Motte, Torrhen’s Square, and Moat Cailin, she says, the northmen will cede us Sea Dragon Point and all the Stony Shore. Those lands are thinly peopled, yet ten times larger than all the isles put together. An exchange of hostages will seal the pact, and each side will agree to make common cause with the other should the Iron Throne—”

    Victarion chuckled. “This Lady Glover plays you for a fool, niece. Sea Dragon Point and the Stony Shore are ours. Why hand back anything? Winterfell is burnt and broken, and the Young Wolf rots headless in the earth. We will have all the north, as your lord father dreamed.”

    “When longships learn to row through trees, perhaps. A fisherman may hook a grey leviathan, but it will drag him down to death unless he cuts it loose. The north is too large for us to hold, and too full of northmen.”

    “Go back to your dolls, niece. Leave the winning of wars to warriors.” Victarion showed her his fists. “I have two hands. No man needs three.”

    Victarion ne mord pas à l’hameçon et je trouve ça dommage car ce « ticket » aurait été bien meilleur qu’Euron roi.

    Asha peut donc balancer les infos qu’elle a : on discute d’Euron, Victarion et les femmes. Bonus, une variante de la parabole de Varys sur l’ombre projetée sur le mur

    Once he had said the words aloud, they sounded true. “The Crow’s Eye has been too long away.”

    “Some men look larger at a distance,” Asha warned. “Walk amongst the cookfires if you dare, and listen. They are not telling tales of your strength, nor of my famous beauty. They talk only of the Crow’s Eye; the far places he has seen, the women he has raped and the men he’s killed, the cities he has sacked, the way he burnt Lord Tywin’s fleet at Lannisport . . .”

    I burnt the lion’s fleet,” Victarion insisted. “With mine own hands I flung the first torch onto his flagship.”

    “The Crow’s Eye hatched the scheme.” Asha put her hand upon his arm. “And killed your wife as well . . . did he not?”

    Balon had commanded them not to speak of it, but Balon was dead. “He put a baby in her belly and made me do the killing. I would have killed him too, but Balon would have no kinslaying in his hall. He sent Euron into exile, never to return . . .”

    “. . . so long as Balon lived?”

    Victarion looked at his fists. “She gave me horns. I had no choice.” Had it been known, men would have laughed at me, as the Crow’s Eye laughed when I confronted him. “She came to me wet and willing,” he had boasted. “It seems Victarion is big everywhere but where it matters.” But he could not tell her that.

    Asha pourrait renoncer mais elle préfère tenter de devenir reine en solo. Et elle l’annonce à Victarion, trop traditionnaliste pour envisager que cela soit même possible. Je n’aime pas trop Victarion (même si ses frères sont pires), mais faut bien dire que ce chapitre est excellent car il amène des liens, et des situations qui se font/défont via des personnages intéressants.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #191967
    Oiseleur
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    Un peu obtus le Victarion Greyjoy : il a des idées assez arrêtées pour Asha Greyjoy. Mais la première fois que l’on voit le Choucas faire son apparition, je me rappelle lors de ma première lecture que je l’avais trouvé rusé et malicieux avec les concepts. C’est un festival de la répartie dans ce chapitre.

     

    Aeron s’en prend plein la figure. Sur le thème de la piété.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 2 semaines par R.Graymarch.
    #191979
    Sandor is alive
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    L’entrée en scène de Victarion. Un bon fer-né comme on les aime : brutal, obtus et rétrograde.

    On appréciera la distinction: tuer sa femme adultère c’est normal, tuer son frère c’est pas bien. Au moins a-t-il quelques remords…

    J’ai surtout apprécié la joute verbale entre les quatre Greyjoy. Même si Aeron quitte assez vite le débat.

    Pour l’instant Euron fait un peu chef de gang de moindre envergure (il vante ses exploits que seuls ses acolytes peuvent confirmer) et je crois qu’en première lecture je ne l’avais pas trop pris au sérieux. Ils ne vont quand même pas élire ce type roi ?

    #191983
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    Merci à tous pour cette présentation du chapitre de Victarion.

    Dans la famille Greyjoy, voici le frère cadet d’Euron Greyjoy. Dans ce chapitre, j’ai le sentiment que Victarion se positionne souvent au regard de son aîné.

    Victarion a été poussé à présenter sa candidature pour siéger sur le Trône de Grès. L’ouverture des états généraux de la royauté par Aeron, puis l’encouragement de ses hommes l’ont convaincu de venir à Pyk. Il ne se serait pas présenté de sa propre initiative. Victarion me fait penser à ses hommes politiques qui attendent d’être « appelés » pour se porter candidat à une élection.

    Mais désormais, il s’imagine très bien siégeant sur le trône qui fut occupé par Balon.

    Dès son arrivée à Vieux Wyk, Victarion repère les couleurs des voiles et il identifie immédiatement le vaisseau de son frère Euron. Et l’on perçoit la menace qui plane autour de la personne d’Euron. Bien que celui-ci soit son aîné, et donc qu’il puisse disposer à ce titre, plus de légitimité pour régner, Victarion estime que si le dieu Noyé l’accompagne, la légitimité sera de son côté.

    De plus, Euron est plus ou moins soupçonné d’avoir assassiné Balon. Il serait donc fratricide, ce qui le disqualifierait.

    J’ai bien aimé la mise en scène de l’arrivée d’Euron. On se croirait dans un western, quand le méchant entre dans le saloon. Tout le monde se tait, tous suspendent leurs gestes. Euron et ses hommes font une entrée très théâtrale.

    La première chose que remarque Victarion, c’est l’absence d’emprise du temps sur le corps de son frère. Il n’a pas vieilli. Aurait-il recours à la magie pour conserver sa jeunesse et sa beauté ?

    Euron ne manque pas de mettre en avant sa connaissance du monde et de ses différents dieux, comme pour avancer des arguments de campagne. Il est accusé d’impiété ? Qu’à cela ne tienne, il réplique comment il a maté les impies (à sa manière).

    Asha est la seule à oser dire à Euron qu’elle l’accuse d’être responsable de la mort de Balon. Elle insiste et Victarion se demande si elle ne va pas trop loin, craignant visiblement la réaction de son frère. Dans la famille Greyjoy, ce sont les femmes qui sont courageuses ?

    Quand Euron s’en va, Asha fait une proposition qui ne se refuse pas à Victarion.

    Et là, Asha fait une proposition audacieuse et fort intéressante : devenir la Main de Victarion (donc renoncer au trône ET amener de la nouveauté dans l’exercice du pouvoir)

    J’ai galement trouvé l’offre novatrice et interessante. Puisqu’ils vont avoir du mal à gagner le trône séparément, ils pourraient s’allier.

    Mais Victarion préfère décliner. J’ai trouvé amusant le passage où Victarion dit qu’il n’a pas besoin d’une troisième main, les deux siennes lui suffisent. Pourtant, dans le futur, il aura besoin de remplacer une de ses mains…

    Par trois fois également, du moins en ai-je relevé trois, il semble être fait mention d’une potentielle impuissance de Victarion. Il y a pour commencer le fait, et c’est répété à plusieurs reprises, que le roi doit avoir un héritier, ce qui est le cas d’Euron avec ses bâtards mais pas de Victarion. Ensuite vient l’opposition entre sa vigueur et la vénusté d’Asha, soulignée par cette dernière dans les derniers dialogues du chapitre

    Je ne pense pas que Victarion soit impuissant. Il est vrai qu’il n’a pas d’enfant, et qu’il ne fréquente pas de femme actuellement. Mais je vois plutôt cet état comme le résultat d’un traumatisme. Euron a eu une relation charnelle avec la femme de Victarion, et ce dernier s’est senti humilié. Il s’est senti obligé prétend-il (sic) de la tuer de ses propres mains.

    On appréciera la distinction : tuer sa femme adultère c’est normal, tuer son frère c’est pas bien. Au moins a-t-il quelques remords…

    Ouais, c’est beau la fraternité…

    Plutôt que d’impuissance, je parlerais d’un syndrome de castration. Victarion se sent écrasé par son frère, à tous les niveaux. Et cela ne va pas aller en s’améliorant.

     

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #192639
    Céleste
    • Pas Trouillard
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    Merci stark29 pour ton analyse, hâte de te lire à nouveau.
    Ce chapitre c’est la foire aux crackpots, on a quelques pépites ^^

    Devant leurs yeux s’étendait le rivage sanctifié de Vieux Wyk au-dessus duquel se dressait la colline herbeuse d’où jaillissaient les côtes de Nagga, tels de gigantesques troncs d’arbres blancs, aussi massifs que des mâts de frégates et deux fois plus hauts.
    Les ossements de la résidence du Roi Gris. Victarion percevait nettement la puissance magique des lieux.

    Si c’est pour l’écrire comme ça, autant dire que les côtes de Nagga sont du barral, surtout quand on ajoute que Victarion perçoit la magie des lieux ^^. Pour moi, ce n’est pas vraiment un crackpot, c’est quasiment acquis pour beaucoup de lecteurs, c’est même ici que je l’ai lu la première fois. Ensuite, on peut discuter sur le fait que ce soient des arbres barrals ou une structure faite en barral.

    Le thème du fratricide est très présent dans ce chapitre, aussi bien chez Victarion, qui a des envie de meurtre sur Euron, que chez ce dernier au travers d’accusation venant d’Asha.
    On a un avant goût d’un Euron qui prend l’interdit et les malédictions comme un défi :

    « Aucun impie ne siégera jamais…
    — … sur le Trône de Grès, vouivoui. » Euron parcourut la tente du regard. « Seulement, il se trouve que d’aventure je me suis, ces derniers temps, souvent assis sur le Trône de Grès. Sans qu’il manifeste d’objections. »

    Ensuite, on a une phrase d’Euron qui alimente un crackpot. Qui ne s’est jamais dit que le rêve de Daenerys au sujet du défilé de rois qui la guide et l’encourage pour sa survie évoquait bizarrement les empereurs de l’Empire de l’Aube ?

    « …voudrais pas réveiller le dragon… »
    Parés du somptueux manteau, mais délavé, des rois, des spectres bordaient l’allée centrale de l’immense salle. Leur poing serrait de pâles épées de feu. Ils avaient tantôt des cheveux d’argent, tantôt d’or, tantôt de platine blanc, des prunelles tantôt d’opale et tantôt d’améthyste, ou de jade, ou de tourmaline. « Plus vite ! criaient-ils, plus vite ! plus vite ! » Sous sa course éperdue se liquéfiaient les dalles. « Plus vite ! » criaient les spectres d’une seule voix, et, tout en pleurs, elle se ruait de l’avant. Un grand poignard de douleur lui dévalait l’échine, et elle sentait sa peau céder, se déchirer, et l’âcre odeur de sang brûlé la suffoquait, et l’ombre des ailes planait sur le galop panique de Daenerys Targaryen.
    « …réveiller le dragon… » – Daenerys (?), AGOT

    Au vu des couleurs de cheveux on pourrait penser à des Valyriens, mais les différentes couleurs des yeux nous encouragent à penser à une autre civilisation. Par exemple :

    Voyageant dans un palanquin taillé dans une seule perle et porté par ses cent épouses, il régna dix mille ans avant de monter jusqu’aux étoiles rejoindre ses ancêtres. Le pouvoir passa ensuite à son fils l’empereur de Perle, puis aux empereurs de Jade, de Tourmaline, d’Onyx, de Topaze et d’Opale – Source wiki : Grand Empire de l’Aube

    Jusqu’ici, c’est une piste d’un mystère non résolu. Toutefois, avec ce chapitre cela devient une piste beaucoup plus solide. Euron nous parle des dieux d’Essos et il nous dit :

    « Qui possède, en matière de dieux, des connaissances plus étendues que les miennes ? Dieux cheval et dieux feu, dieux façonnés en or et munis d’yeux en pierres précieuses, dieux sculptés dans le bois de cèdre, dieux ciselés en forme de montagnes, dieux d’air et de vide et de vent… Je les connais tous.

    Des dieux façonnés en or peuvent évoquer l’Empire Doré de Yi Ti, successeur du Grand Empire de l’Aube, et leurs dieux ont des yeux en pierres précieuses. Cette phrase d’Euron est en quelque sorte le chaînon manquant entre le rêve de Daenerys et le Grand Empire de l’Aube.

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192666
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 457

    Victarion a tué sa troisième épouse. Il l’a fait, et c’est un élément important de sa psyché, car elle avait été déshonorée par Euron et il s’agit là de la raison de l’exil de ce dernier. Cette mort le révulse, car il semblait épris de sa femme, mais il l’a lui-même mise à mort car c’était ce que lui disaient de faire les préceptes du dieu noyé.

    J’ai jamais compris le cadre légal du féminicide chez les fer-nés: est-ce qu’il y a un code de l’honneur/légal qui édicte le meurtre des femmes adultères ou est-ce que c’est une « autorisation/ un fait culturel »? Parce que Victarion n’arrête pas de dire qu’il n’avait « pas le choix » sauf que nous n’avons aucune certitude sur le code de l’honneur et les lois fer-nées. En fait, dans tous les chapitres fer-nés, je ne me rappelle pas avoir entendu parler d’une exécution judiciaire des femmes adultères y compris dans Theon II ACOK qui aborde un peu la question.

    Sinon on voit ce qu’est Victarion : l’Ancienne Voie. A savoir une personne qui n’est pas heureuse, n’a pas beaucoup d’individualité en dehors de ses insécurités et passe son existence à suivre une voie de pillage et de combat. Il est le champion d’un conservatisme qui ne lui réussit pas considérant le mal-être et la platitude de ses monologues. Après, il n’est clairement pas à l’aise avec les jeux politiques. Il n’arrive pas à mentir que ce soit à Asha ou Hotho.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 2 semaines par RichardIII.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 2 semaines par R.Graymarch.
    #192750
    Céleste
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    J’ai jamais compris le cadre légal du féminicide chez les fer-nés: est-ce qu’il y a un code de l’honneur/légal qui édicte le meurtre des femmes adultères ou est-ce que c’est une « autorisation/ un fait culturel »? Parce que Victarion n’arrête pas de dire qu’il n’avait « pas le choix » sauf que nous n’avons aucune certitude sur le code de l’honneur et les lois fer-nées. En fait, dans tous les chapitres fer-nés, je ne me rappelle pas avoir entendu parler d’une exécution judiciaire des femmes adultères y compris dans Theon II ACOK qui aborde un peu la question.

    C’est une très bonne question, et je ne sais pas trop. Je ne sais pas si c’est vraiment cela, mais j’ai l’impression que c’est parce qu’il ne peut pas tuer Euron qu’il doit tuer sa femme.

    Si on prend la question sous un autre angle, c’est peut-être lié à la peine dans le cadre du viol chez les fer-nés. Dans ADWD, Victarion encourage et autorise en quelque sorte le mestre qui s’est fait violer à tuer ses agresseurs, dans sa vision tordue il a rendu ainsi justice pour laver l’affront. Il s’est peut-être passé quelque chose de similaire, pour Victarion et Balon l’affront lui a été fait à lui et non à sa femme, et comme il ne peut pas tuer Euron à cause de la malédiction du fratricide, il tue sa femme pour laver l’affront et ça n’a pas été sans impact.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

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