AFFC 25 – Cersei V

  • Ce sujet contient 33 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par SansaQueenBread, le il y a 9 mois et 3 semaines.
30 sujets de 1 à 30 (sur un total de 34)
  • Auteur
    Messages
  • #192572
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1872

    AFFC 25 – Cersei V
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 24, Alayne I AFFC 26, Brienne V

    C’est seulement avec le quatrième tome, A Feast For Crows, que nous découvrons le for intérieur de Cersei.

    Nous l’avons successivement accompagnée sur la scène du crime de Tywin Lannister (Cersei I), puis aux funérailles du même Tywin (Cersei II), aux noces de Tommen et de Margaery (Cersei III) et pour finir, à son premier conseil restreint de reine régente (Cersei IV).

    Dans ce chapitre V nous allons l’accompagner pour un jour entier, du matin jusqu’à une heure avancée de la nuit.

    Une journée dans la tête de Cersei Lannister

    Comme le lui avait rappelé Mace Tyrell dans AFFC 08, Cersei II :

    La gouvernance du royaume doit être prioritaire, se plaisait à dire lord Tywin.

    Donc, comment se déroule la journée de la Reine Régente ?

    • Petit déjeuner interrompu par une altercation avec Tommen
    • Matinée occupée par deux entretiens, l’un avec le lord trésorier Gyles Rosby, l’autre avec le lord amiral Aurane Waters
    • Repas du midi partagé avec les représentants des guildes de marchands
    • Début d’après-midi occupé par un entretien avec mestre Pycelle
    • Après-midi consacrée à une audience accordée à Noho Dimittis de la Banque de Fer.

    En cette fin d’après-midi s’achève la gouvernance à proprement parler du royaume. On va dire que l’emploi du temps  de Cersei suit des horaires d’employé de bureau. Après son entretien houleux avec l’émissaire de la Banque de Fer, Cersei estime que sa journée de régente est close :

    Elle avait eu largement son compte pour une journée. « Ser Meryn, reconduisez le noble Noho Dimittis à la porte. Ser Osmund, vous pouvez me raccompagner à mes appartements. » […]
    Ah non ! ce n’était pas de tout repos, gouverner un royaume, et à plus forte raison sept.

    Le reste de la journée est consacrée aux intrigues personnelles de Cersei et de Qyburn :

    • Entretien avec Osmund Potaunoir (manigances contre Margaery Tyrell)
    • Entretien avec Qyburn
    • Souper avec les Castelfoyer (manigances contre ser Bronn de la Néra)

    N’oublions surtout pas au programme de cette journée les passes d’armes qu’échange Cersei avec ses proches : Tommen et Jaime ou avec ses bêtes noires : Margaery et Loras Tyrell.

    On pourrait résumer sa journée de régente par quelques verbes : ordonner toujours, rabrouer beaucoup, flatter un peu, se sentir satisfaite de tout.

    Depuis le premier chapitre de Cersei, on connaît ses trois obsessions sur fond de défiance maladive :

    • Exercer et conserver le pouvoir
    • Éliminer les Tyrell
    • Éviter la réalisation d’une vieille prophétie (retrouver et mettre à mort Tyrion)

    À moi ce château, à moi ce royaume ( AFFC 13, Cersei III)

    Cersei, ainsi que l’a noté Jaime dans son chapitre II, n’a jamais douté de ses capacités à gouverner :

    Sa sœur se plaisait à se prendre pour un lord Tywin équipé de nichons.

    Alors que son  chapitre précédent nous a montré Cersei présidant son premier conseil restreint, celui-ci la présente dans un exercice qui l’ennuie  tout en la confortant dans l’idée qu’elle exerce magnifiquement le pouvoir en solitaire : écouter les rapports de ses conseillers ou les doléances de ses sujets  et de l’émissaire de la Banque de Fer.

    On remarquera que le temps consacré à cette activité occupe une bonne partie de sa journée mais à peine deux pages et demie sur les vingt-trois  du chapitre. Cette contraction du temps de la gouvernance s’explique par une technique d’écriture : l’emploi du discours narrativisé. C’est un récit de paroles qui condense les propos sans qu’ils soient restitués. Les rencontres de Cersei avec Gyles Rosby, Aurane Waters et les commerçants sont expédiées en à peine plus de dix lignes.

    Cersei passa le restant de la matinée tête à tête avec lord Gyles et ses livres de comptes, à s’entendre tousser au nez des quintes d’étoiles, de cerfs et de dragons. Après lui survint lord Waters, porteur de la nouvelle que la construction des trois premiers dromons touchait à son terme et qu’il fallait encore de l’or pour les parachever avec le faste qu’ils méritaient.
    La reine se complut à satisfaire la requête. Pendant que Lunarion faisait des cabrioles, elle partagea le repas de midi avec des représentants des guildes de marchands qui la recrurent de leurs doléances à propos des moineaux qui vagabondaient dans les rues et couchaient sur les places. Il me faut peut-être utiliser les manteaux d’or pour expulser de la ville ces maudits moineaux, songeait-elle, quand Pycelle fit irruption.

    Seules les conversations de l’après-midi de gouvernance sont rapportées au discours direct parce qu’elles comportent des éléments narratifs qui seront essentiels pour la suite de l’intrigue : l’exécution de Davos Mervault par Wyman Manderly, et le renvoi de l’émissaire de la Banque de Fer, Noho Dimittis.

    L’impression générale qui se dégage est que Cersei bâcle des tâches qui pour être ennuyeuses n’en constituent pas moins le nerf de la guerre : les finances ou bien ne conçoit pas que gouverner un royaume, c’est avant tout gouverner des sujets. Pour le relecteur, les lignes qui suivent prennent une saveur toute particulière :

    Pendant que Lunarion faisait des cabrioles, elle partagea le repas de midi avec des représentants des guildes de marchands qui la recrurent de leurs doléances à propos des moineaux qui vagabondaient dans les rues et couchaient sur les places. Il me faut peut-être utiliser les manteaux d’or pour expulser de la ville ces maudits moineaux, songeait-elle.

    La légèreté du contexte : le bouffon Lunarion qui amuse les marchands offre un navrant contraste avec l’inquiétude que manifestent leurs doléances et le danger des moineaux que ne pressent pas Cersei.

    Par opposition, le reste du chapitre est largement occupé par les relations orageuses que Cersei entretient avec son entourage, ce qui l’en isole progressivement depuis le début de AFFC ainsi que par le souper conspirateur avec les Castelfoyer qui conclut la journée de Cersei sur sept pages quand la gouvernance du royaume n’en occupe même pas trois.

    C’est moi qui gouvernerai jusqu’à ce que mon fils ait l’âge requis pour ce faire. (AFFC 04, Cersei I)

    Le chapitre est rythmé par les deux altercations qui opposent Cersei à son fils. Il s’agit là des échos des manœuvres de Margaery pour diminuer la mainmise de Cersei sur l’enfant et donc sur le pouvoir. Dans cette lutte souterraine que se livrent les deux reines, le petit Tommen est réduit à jouer le rôle d’une marionnette, sans volonté propre, dont chacune tire les ficelles à son propre profit.

    Cersei, sans aucun doute, chérit Tommen comme son enfant, mais n’a aucune considération  pour le futur roi qu’il est. Peu s’en faut qu’il ne soit un rival, qu’elle met, en matière d’ambition et de légitimité, sur le même plan qu’elle, comme si elle était héritière.

    Gouverner était son affaire à elle ; Cersei n’entendait pas y renoncer tant que son fils était mineur. J’ai attendu, il peut donc en faire autant. Moi, j’ai attendu pendant la moitié de ma vie. 

    Même s’il ne fait pas de doute que Margaery se soucie du pouvoir avant de se soucier de Tommen, elle a raison de mettre en avant l’éducation à sa fonction de roi, en appuyant sa fantaisie d’aller se jucher sur le trône de fer.

    Je suppose que Margaery trouve que tu devrais être également présent aux réunions de mon Conseil ?
    – Oui, admit-il. Elle dit qu’il faut que j’apprenne mon métier de roi.

    Cersei n’est pas dupe de la manœuvre :

    Si Margaery Tyrell mijote de me flouer de mon heure au soleil, elle ferait sacrément bien d’y réfléchir à deux fois. / If Margaery Tyrell thinks to cheat me of my hour in the sun, she had bloody well think again.

    Ces paroles, comme les précédentes, sont très révélatrices de la conception très sombre que Cersei se fait du pouvoir : il s’agit d’obtenir son tour, à la fois comme un dû et comme un trésor évanescent : « mon heure de soleil ». Et le terme en V.O. bloody montre que Cersei n’aura pas de limites.

    Cela la conduit à infantiliser et brutaliser Tommen sans se soucier de l’image du roi faible et incapable qu’il pourrait renvoyer plus tard. Elle ne l’imagine que sous son influence ou celle des Tyrell, en totale contradiction avec l’idée qu’elle se fait d’un roi dans son chapitre II :

    [Tommen] obtempéra sans broncher. Tant de docilité la mit mal à l’aise. Un roi devait avoir de la trempe. Joffrey aurait discuté. Il ne s’en laissait pas imposer si facilement…

    Puisque asseoir son pouvoir, c’est écarter toute influence des Tyrell sur Tommen, il n’est pas étonnant de la voir réagir violemment à la quintaine que Tommen vient de courir à l’initiative de Margaery et avec l’assistance de Loras Tyrell, qui ne manque pas de pointer fielleusement les failles dans l’éducation du petit roi :

    Le Donjon Rouge ne possède plus de maître d’armes depuis qu’Aron Santagar a été lynché par la populace, répliqua-t-il avec une once de reproche dans la voix. Sa Majesté a près de neuf ans et le désir d’apprendre le tenaille. À son âge, il devrait être écuyer. Il faut bien que quelqu’un lui serve de professeur. 

    La remarque nous ramène au début d’AGOT (chapitre 08, Arya I) où Bran, à sept ans, flanquait une rossée à Tommen dans la cour de Winterfell, sous le regard amusé de Rodrick Cassel.

    Cersei voit aussi en Loras, en raison de son homosexualité, un rival dans les sentiments qu’elle porte à son fils, exactement comme elle voit une rivale en Margaery du même point de vue.

    Elle n’était pas sans avoir constaté par elle-même de quelle étroitesse finissaient par devenir les liens noués entre les écuyers et les chevaliers qu’ils servaient. Il n’était pas question pour elle de laisser croître l’intimité de Tommen avec un Loras Tyrell. Le genre d’homme qu’était le Chevalier des Fleurs ne pouvait tenir lieu de modèle à aucun petit garçon.

    La scène est une réplique de celle où elle a rebuffé Tyrell père qui postulait san finesse au poste de Main et proposait Garth pour faire office de Grand Argentier. (AFFC 8, Cersei II) Dans les deux cas, Cersei surréagit en nommant Gyles Rosby et en partant en quête d’un Dornien comme maître d’armes, seulement en raison de l’inimitié historique entre le Bief et Dorne.

    La seconde altercation de Cersei avec Tommen est plus grave dans la mesure où Jaime soutient la réclamation de Tommen. La scène a une dimension comique tant elle montre un Tommen innocent des manœuvres dont il est l’objet, plongé dans le monde de l’enfance qui ne supporte pas la frustration :

    Je veux mon coursier blanc sellé demain matin pour que ser Loras puisse m’apprendre à jouter. Je veux aussi un petit chat, et je ne veux pas manger de betteraves. […]Tommen se sauva bien mais, juste avant de sortir, il se retourna pour décréter : « Quand je serai roi pour de vrai, je mettrai les betteraves hors-la-loi ! 

    Mais c’est aussi une scène terrible où l’on voit Tommen avoir peur de sa mère :

    « Tommen ? fit-elle d’une voix dangereusement douce. Qu’est-ce qu’il y a, maintenant ? »
    L’enfant connaissait ce genre d’intonation. Il eut un mouvement de recul.

    […] « Tommen, viens ici. » Comme il se gardait de le faire, elle soupira. « Tu as peur ? Un roi ne devrait pas manifester de crainte. » Les yeux baissés, le gamin s’approcha de la baignoire.

    Terrible parce que nous sommes dans le point de vue de Cersei et qu’elle a bien conscience de la crainte qu’elle inspire à son petit garçon à qui elle impose une double injonction contradictoire : d’un côté être un enfant soumis entièrement à sa seule volonté, de l’autre être un roi sans peur sans jamais manifester le désir de le lui apprendre.

    Terrible aussi car Cersei se coupe sciemment de son dernier appui : Jaime, qui ne comprend pas que Loras Tyrell ne puisse pas être le maître d’armes de Tommen.

    « Votre Grâce, dit-il, une fois seul avec Cersei. Tirez-moi de perplexité. Vous êtes ivre, ou tout bonnement stupide ? »

    Le rapprochement est facile à établir entre l’entêtement puéril mais comique de Tommen quand sa mère résiste à son caprice et celui de Cersei dans cette même scène.

    Elle en avait par-dessus la tête, qu’il la contrecarre. Personne n’avait jamais tenu tête à son seigneur de père. Quand Tywin Lannister parlait, les gens obéissaient.

    Un souper de cons 

    La journée de Cersei s’achève sur un souper qu’elle donne à des hôtes inattendus : Falyse Castelfoyer et son époux Balmain Bouleau.

    « Lorsque j’aurai besoin de votre avis, je vous le demanderai. Laissez-moi, ser. J’ai à m’habiller.
    – Vos hôtes à souper, je sais. Quelle intrigue, au menu du jour ? Il y en a tant que je m’y perds. »

    Si Cersei se révèle une gouvernante aux décisions hasardeuses, elle est aussi une intrigante certes dangereuse mais aussi malhabile car elle ne s’entoure que de bras cassés : je ne reviens pas sur le piètre suborneur qu’est Osney Potaunoir.

    Elle s’était mise à nourrir des doutes sur ser Osney. Peut-être un autre homme aurait-il été davantage au goût de Margaery. Aurane Waters, avec sa chevelure argentée, ou bien un grand gaillard athlétique comme ser Tallad. « Elle préférerait quelqu’un d’autre ? Est-ce la figure de votre frère qui lui déplaît ?

    Il serait temps que Cersei effectivement se pose les bonnes questions !

    Au rayon des bras cassés, les Castelfoyer détiennent la palme. GRRM ne les a pas gâtés  : Tanda, Lollys, Falyse, Balmain. Il n’y en a pas un pour racheter l’autre. La pauvre Lollys est si molle qu’on ne parvient qu’avec peine à la trouver sympathique et à plaindre ses malheurs.Tout ce passage est savoureux pour le lecteur : on se délecte méchamment des apartés de Cersei sur la bêtise de ses hôtes mais aussi on lit entre les lignes une autre histoire que celle racontée par les Castelfoyer.

    La chute a mis en mille morceaux la hanche de Mère, à ce que dit mestre Frenken. Il a fait ce qu’il a pu. Maintenant, nous prions, mais… »
    Priez tant que ça vous chante, elle n’en sera pas moins crevée avant le changement de lune. Les fractures de la hanche étaient fatales aux femmes de l’âge de Tanda Castelfoyer. « Je joindrai mes prières aux vôtres, promit-elle. Lord Qyburn m’a conté qu’elle avait été jetée à bas de son cheval.
    – Elle se trouvait en selle quand la sangle a brusquement craqué, dit ser Balmain Boulleau. Le garçon d’écurie aurait dû s’apercevoir de l’usure du cuir. Il a été puni.

    Il n’y a que Cersei et ses hôtes pour croire à un accident. Souvenons-nous de l’entrevue de Bronn et de Tyrion à la recherche d’un champion pour affronter la Montagne au duel judiciaire dans ASOS 67, Tyrion IX :

    Elle n’est même pas l’héritière de Castelfoyer, signala Tyrion. Elle a une sœur aînée. Falyse. Une sœur mariée.
    – Mariée depuis dix ans et toujours stérile, objecta Bronn. Son seigneur et maître boude sa couche. Il préfère les vierges, à ce qu’on prétend.
    – Il pourrait préférer les chèvres que cela ne changerait rien. Les terres n’en passeront pas moins à sa femme, à la mort de lady Tanda.
    – À moins que Falyse meure avant sa mère. »
    Et voilà quelle espèce d’aspic Cersei avait donné à allaiter à lady Tanda…, s’extasia Tyrion. S’en doutait-elle le moins du monde ? Et quand bien même elle s’en douterait, s’en soucierait-elle ? 

    Bronn a-t-il changé d’avis et s’est-il d’abord attaqué à la mère avant la fille aînée ou bien le cheval mal sellé était-il en réalité destiné à Falyse ? Malgré ce qu’elle affirme à Falyse, Cersei n’a jamais mesuré la dangerosité de Bronn. Le passage renvoie au chapitre 17 où Jaime avait vu clair dans le jeu de Cersei, qui avait appris la naissance et le prénom de l’enfant :

    – Nous allons devoir envoyer un cadeau à ce mignon chéri, déclara la reine. N’est-ce pas, Tommen ?
    – Nous pourrions lui offrir un chaton.
    – Un lionceau », susurra lady Merryweather, avec un sourire qui insinuait : pour lui déchirer son gosier mignon.
    « J’avais en tête une tout autre sorte de présent », dit Cersei.
    Un nouveau parâtre, je parierais.

     

    Elle souhaite donc faire assassiner Bronn uniquement parce qu’il a été proche de Tyrion et surtout parce qu’il l’a manifesté en donnant le prénom du nain au bâtard dont vient d’accoucher Lollys. Simple provocation en réponse au refus de Cersei d’accorder à l’enfant le prénom de Tywin ? Réel témoignage de sa drôle d’affection pour Tyrion ? Ou bien souhait de ne pas insulter l’avenir : il a refusé d’aider Tyrion mais ce dernier pourrait bien revenir et apprécier tout autant le mauvais tour joué aux Lannister que l’hommage rendu à celui qui considère que les nains sont tous des bâtards aux yeux de leur père.

    Tout lecteur attentif se dit qu’il n’est pas très malin de faire assassiner Bronn pour un prénom, fût-il celui du nain détesté : un reître devenu chevalier par les soins de Tywin, ça peut servir mais il est encore moins malin de mettre sur le coup Balmain Bouleau.

    Parmi les évènements que TWOW nous laisse attendre, je serais curieuse de savoir ce que mijote Bronn à propos de Cersei.

    Ma présentation est très loin d’avoir épuisé tout ce qu’il y a à commenter sur ce chapitre plutôt copieux et heureusement, car il faut vous laisser de quoi enchérir sur mes propos : j’ai notamment, à dessein, laissé de côté les dernières pages concernant le contexte d’une certaine prophétie qui s’éclaire d’un jour complètement nouveau et celui du mariage de Cersei et de Robert Baratheon et je suis vite passée aussi sur le détail de la sourde lutte qui oppose Cersei à Margaery ou Margaery à Cersei, comme vous préférez.

    Au plaisir de lire les contributions de mes soeurs-frères que je suis très, très contente de retrouver aujourd’hui.

     

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 9 mois et 3 semaines par Ysilla.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #192574
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    D’un môme relou à l’autre, on passe de Robert à Tommen. Sauf que d’après le roi, c’est Margaery qui insiste pour qu’il trône. Pas le genre de trucs qui va rassurer la paranoïa de Cersei.

    The rule was hers; Cersei did not mean to give it up until Tommen came of age. I waited, so can he. I waited half my life. She had played the dutiful daughter, the blushing bride, the pliant wife. She had suffered Robert’s drunken groping, Jaime’s jealousy, Renly’s mockery, Varys with his titters, Stannis endlessly grinding his teeth. She had contended with Jon Arryn, Ned Stark, and her vile, treacherous, murderous dwarf brother, all the while promising herself that one day it would be her turn. If Margaery Tyrell thinks to cheat me of my hour in the sun, she had bloody well think again.

    Cersei vaque ensuite à ses taches de régente (ah, Aurane Waters…. 🙂 ) et voudrait se débarrasser des moineaux avec les manteaux d’or (quand on sait comment ça va tourner..). On a encore du grand Cersei quand elle suit l’avis d’Aurane Waters contre celui de Pycelle. Aurane va avoir des bateaux neufs avec ses hommes dessus. Pourquoi cela pourrait mal tourner ?

    The Grand Maester had been especially querulous in council of late. At the last session he had complained bitterly about the men that Aurane Waters had chosen to captain her new dromonds. Waters meant to give the ships to younger men, whilst Pycelle argued for experience, insisting that the commands should go to those captains who had survived the fires of the Blackwater. “Seasoned men of proven loyalty,” he called them. Cersei called them old, and sided with Lord Waters. “The only thing these captains proved was that they know how to swim,” she’d said. “No mother should outlive her children, and no captain should outlive his ship.” Pycelle had taken the rebuke with ill grace.

    Ensuite, coup de théâtre, on apprend que Wyman a fait exécuter Davos ! Cersei se réjouit, ses plans avancent dans le nord. Et au sud, Mace Tyrell assiège Accalmie (une fois de plus). J’ai beaucoup apprécié aussi la scène avec le représentant de la banque de Fer. Cersei mange son pain blanc et ne s’en rend même pas compte. Elle se croit au dessus de ça, après tout

    Noho Dimittis, the Braavosi named himself. An irritating name for an irritating man. His voice was irritating too. Cersei shifted in her seat as he went on, wondering how long she must endure his hectoring. Behind her loomed the Iron Throne, its barbs and blades throwing twisted shadows across the floor. Only the king or his Hand could sit upon the throne itself. Cersei sat by its foot, in a seat of gilded wood piled with crimson cushions.

    When the Braavosi paused for breath, she saw her chance. “This is more properly a matter for our lord treasurer.”

    That answer did not please the noble Noho, it would seem. “I have spoken with Lord Gyles six times. He coughs at me and makes excuses, Your Grace, but the gold is not forthcoming.”

    “Speak to him a seventh time,” Cersei suggested pleasantly. “The number seven is sacred to our gods.”

    “It pleases Your Grace to make a jest, I see.”

    “When I make a jest I smile. Do you see me smiling? Do you hear laughter? I assure you, when I make a jest, men laugh.”

    “King Robert—”

    “—is dead,” she said sharply. “The Iron Bank will have its gold when this rebellion has been put down.”

    He had the insolence to scowl at her. “Your Grace—”

    “This audience is at an end.” Cersei had suffered quite enough for one day. “Ser Meryn, show the noble Noho Dimittis to the door. Ser Osmund, you may escort me back to my apartments.”

    Et justement, Cersei va demander à Osmund si le plan Osney-Margaery avance. Pas trop. Faut dire que Marg est méfiante et bien entourée. Et Cersei se fait une liste de suspects pour la suite

    “Men.” That was something. That had possibilities. “What men are these, pray tell?”

    Ser Osmund shrugged. “Singers. She’s a fool for singers and jugglers and such. Knights, come round to moon over her cousins. Ser Tallad’s the worst, Osney says. That big oaf don’t seem to know if it’s Elinor or Alla he wants, but he knows he wants her awful bad. The Redwyne twins come calling too. Slobber brings flowers and fruit, and Horror’s taken up the lute. To hear Osney tell it, you could make a sweeter sound strangling a cat. The Summer Islander’s always underfoot as well.”

    “Jalabhar Xho?” Cersei gave a derisive snort. “Begging her for gold and swords to win his homeland back, most like.” Beneath his jewels and feathers, Xho was little more than a wellborn beggar. Robert could have put an end to his importuning for good with one firm “No,” but the notion of conquering the Summer Isles had appealed to her drunken lout of a husband. No doubt he dreamt of brown-skinned wenches naked beneath feathered cloaks, with nipples black as coal. So instead of “No,” Robert always told Xho, “Next year,” though somehow next year never came.

    Cersei se dit que les Potaunoir ne sont pas des génies… Ah, supers alliés, Cersei !

    Ensuite, Cersei se met à rabrouer Loras qui est trop proche de Tommen. Et à parler un peu trop vite aussi

    “I was watching from across the yard. You did very well, Tommen. I would expect no less of you. Jousting is in your blood. One day you shall rule the lists, as your father did.”

    “No man will stand before him.” Margaery Tyrell gave the queen a coy smile. “But I never knew that King Robert was so accomplished at the joust. Pray tell us, Your Grace, what tourneys did he win? What great knights did he unseat? I know the king should like to hear about his father’s victories.”

    A flush crept up Cersei’s neck. The girl had caught her out. Robert Baratheon had been an indifferent jouster, in truth. During tourneys he had much preferred the mêlée, where he could beat men bloody with blunted axe or hammer. It had been Jaime she had been thinking of when she spoke. It is not like me to forget myself. “Robert won the tourney of the Trident,” she had to say. “He overthrew Prince Rhaegar and named me his queen of love and beauty. I am surprised you do not know that story, good-daughter.” She gave Margaery no time to frame a reply.

    Après avoir rabroué Loras, Cersei se demande du coup quel maître d’armes nommer (ça aurait été bien d’y penser avant)

    Qyburn rapporte des rumeurs mais on ne l’écoute pas sérieusement

    “As you wish. There is talk that the Archon of Tyrosh has offered terms to Lys, to end their present trade war. It had been rumored that Myr was about to enter the war on the Tyroshi side, but without the Golden Company the Myrish did not believe they . . .”

    “What the Myrish believe does not concern me.” The Free Cities were always fighting one another. Their endless betrayals and alliances meant little and less to Westeros. “Do you have any news of more import?”

    “The slave revolt in Astapor has spread to Meereen, it would seem. Sailors off a dozen ships speak of dragons . . .”

    “Harpies. It is harpies in Meereen.” She remembered that from somewhere. Meereen was at the far end of the world, out east beyond Valyria. “Let the slaves revolt. Why should I care? We keep no slaves in Westeros. Is that all you have for me?”

    Puis là, et c’est malin de la part de l’auteur, on apprend le destin de certains conjurés dorniens (et du passé de Robert chez les Estremont…).

    Je vous laisse crackpoter sur la farce du moment

    He gave her an apologetic smile and told her of a puppet show that had recently become popular amongst the city’s smallfolk; a puppet show wherein the kingdom of the beasts was ruled by a pride of haughty lions. “The puppet lions grow greedy and arrogant as this treasonous tale proceeds, until they begin to devour their own subjects. When the noble stag makes objection, the lions devour him as well, and roar that it is their right as the mightiest of beasts.”

    “And is that the end of it?” Cersei asked, amused. Looked at in the right light, it could be seen as a salutary lesson.

    “No, Your Grace. At the end a dragon hatches from an egg and devours all of the lions.”

    The ending took the puppet show from simple insolence to treason. “Witless fools. Only cretins would hazard their heads upon a wooden dragon.”

    On peut dire du mal de Randyll mais Cersei en est pas loin (mais sans nécessité)

    “Any men of substance shall be fined. Half their worth should be sufficient to teach them a sharp lesson and refill our coffers, without quite ruining them. Those too poor to pay can lose an eye, for watching treason. For the puppeteers, the axe.”

    Et là, habileté de l’auteur, on apprend que Qyburn a besoin de monde car Senelle ne tient plus… Un parallèle avec Marillion ?

    “Alas. The poor girl is quite . . . exhausted.”

    Cersei did not like to think about that. The girl had come with her unsuspecting, thinking she was along to serve and pour. Even when Qyburn clapped the chain around her wrist, she had not seemed to understand. The memory still made the queen queasy. The cells were bitter cold. Even the torches shivered. And that foul thing screaming in the darkness . . .

    Cersei va prendre un bain et est dérangée par Jaime (qui sent le cheval) et Tommen. Encore un conflit (Jaime n’est pas du côté de sa soeur), et Cersei manie le chaud et le froid et promet des choses à Tommen pour qu’il cède. Et bien entendu, avant son départ, on a cette fameuse phrase

    “When I’m king in my own right, I’m going to outlaw beets.”

    Restés seuls, Jaime affronte Cersei sur sa paranoïa, sans le dire si brutalement (ajoutons quand même que c’est facile pour lui, vu qu’il sait qui a tué Tywin et où est Tyrion.. pas ici)

    “Your bloody walls are fine. I’ve crawled over every inch of them and had a look at all seven of the gates. The hinges on the Iron Gate are rusted, and the King’s Gate and Mud Gate need to be replaced after the pounding Stannis gave them with his rams. The walls are as strong as they have ever been . . . but perchance Your Grace has forgotten that our friends of Highgarden are inside the walls?”

    “I forget nothing,” she told him, thinking of a certain gold coin, with a hand on one face and the head of a forgotten king on the other. How did some miserable wretch of a gaoler come to have such a coin hidden beneath his chamber pot? How does a man like Rugen come to have old gold from Highgarden?

    Encore une fois, ça finit mal

    His glance fell to the water beading in the golden hair between her legs.

    He still wants me. “Pining for what you’ve lost, brother?”

    Jaime raised his eyes. “I love you too, sweet sister. But you’re a fool. A beautiful golden fool.”

    The words stung. You called me kinder words at Greenstone, the night you planted Joff inside me, Cersei thought. “Get out.” She turned her back to him and listened to him leave, fumbling at the door with his stump.

    Cersei s’habille mais ses robes ont rétréci (huhu)

    Myrish lace was costly, but it was necessary for a queen to look her best at all times, and her wretched washerwomen had shrunk several of her old gowns so they no longer fit. She would have whipped them for their carelessness, but Taena had urged her to be merciful. “The smallfolk will love you more if you are kind,” she had said, so Cersei had ordered the value of the gowns deducted from the women’s wages, a much more elegant solution.

    Hélas le repas est avec Lady Castelfoyer qui a bien des soucis (et qui ennuie Cersei). Cersei tente de les faire tuer Bronn mais ils mettent du temps à comprendre

    Cersei reached across the table and gave his hand a squeeze. “I . . . I would sleep more easily of a night if I were to hear that Ser Bronn had suffered a . . . a mishap . . . whilst hunting, perhaps.”

    Ser Balman considered a moment. “A mortal mishap?”

    No, I desire you to break his little toe. She had to bite her lip. My enemies are everywhere and my friends are fools. “I beg you, ser,” she whispered, “do not make me say it . . .”

    “I understand.” Ser Balman raised a finger.

    A turnip would have grasped it quicker. “You are a true knight indeed, ser. The answer to a frightened mother’s prayers.” Cersei kissed him. “Do it quickly, if you would. Bronn has only a few men about him now, but if we do not act, he will surely gather more.” She kissed Falyse. “I shall never forget this, my friends. My true friends of Stokeworth. Proud to Be Faithful. You have my word, we shall find Lollys a better husband when this is done.” A Kettleblack, perhaps. “We Lannisters pay our debts.”

    Le soir, elle se rend compte que les chatons promis à Tommen ont été offerts par Margaery (rapide^^). Elle repense à sa jeunesse quand elle se croyait promise à Rhaegar

    By night the prince played his silver harp and made her weep. When she had been presented to him, Cersei had almost drowned in the depths of his sad purple eyes. He has been wounded, she recalled thinking, but I will mend his hurt when we are wed. Next to Rhaegar, even her beautiful Jaime had seemed no more than a callow boy. The prince is going to be my husband, she had thought, giddy with excitement, and when the old king dies I’ll be the queen. Her aunt had confided that truth to her before the tourney. “You must be especially beautiful,” Lady Genna told her, fussing with her dress, “for at the final feast it shall be announced that you and Prince Rhaegar are betrothed.”

    Encore une petite touche de Maggy la grenouille, puis l’amertume de Cersei

    Her laughter died at tourney’s end. There had been no final feast, no toasts to celebrate her betrothal to Prince Rhaegar. Only cold silences and chilly looks between the king and her father. Later, when Aerys and his son and all his gallant knights had departed for King’s Landing, the girl had gone to her aunt in tears, not understanding. “Your father proposed the match,” Lady Genna told her, “but Aerys refused to hear of it. ‘You are my most able servant, Tywin,’ the king said, ‘but a man does not marry his heir to his servant’s daughter.’ Dry those tears, little one. Have you ever seen a lion weep? Your father will find another man for you, a better man than Rhaegar.”

    Her aunt had lied, though, and her father had failed her, just as Jaime was failing her now. Father found no better man. Instead he gave me Robert, and Maggy’s curse bloomed like some poisonous flower. If she had only married Rhaegar as the gods intended, he would never have looked twice at the wolf girl. Rhaegar would be our king today and I would be his queen, the mother of his sons.

    She had never forgiven Robert for killing him.

    Toujours un plaisir de lire cette idiote de Cersei qui se croit très intelligente et qui s’entoure très mal et qui provoque/accélère sa propre chute…

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192576
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 307

    Il y a aussi ce faux pas de Cersei sur le géniteur de Tommen à propos des prestations du second dans les joutes, Cersei pensait à Jaime et pas à Robert, Margaery relève subtilement le fait que Robert Baratheon n’était pas connu pour ses talents de jouteur en demandant à Cersei de lui rappeler les tournois remportés par ce dernier.

    Margaery a-t-elle conscience qu’elle aggrave la sape involontaire de la légitimité de Tommen par Cersei ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch.
    #192578
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Merci Ysilla pour cette belle analyse,

    Soyons clairs, je déteste Cersei (mais je comprends pourquoi certains l’apprécient). La voir se démolir elle-même est un plaisir. Quoique j’aurais choisi un châtiment différent pour elle dans ADWD. Je trouve ça très sexiste de la part du Grand Septon. Mais n’anticipons pas.

    Cependant, je dois admettre que sa paranoïa et sa défiance des Tyrell sont fondées sur des solides bases et bien plus justifiées qu’elle ne le pense elle-même. Après tout, ils sont plus subtils que les Lannister, mais ils sont tout aussi dangereux pour le royaume. Plus même, parce que leur froideur, les calculs politiques qu’ils font, et tous leurs actes répréhensibles sont camouflés par leurs fleurs et leurs joyaux (comme le dit Littlefinger, sous toutes ses fleurs et toute sa joaillerie, Loras est aussi soupe au lait  que Jaime Lannister).

    Ils sont moins agressifs que les Lannister, mais ils sont tout aussi assoiffés de pouvoir. Plus peut-être, puisque leur famille n’est pas aussi ancienne et prestigieuse que celle des Lannister. Chacun à leur manière, ils avancent leurs pions. Et surtout, ils avancent en groupe (contrairement aux enfants Lannister, bien joué Tywin). Quand Cersei dira plus tard qu’elle est inondée  de roses, elle n’a pas tort. Les Tyrell essaient de s’infiltrer partout, pour remplacer les Lannister à la tête du royaume, de la même façon que Tywin a voulu remplacer les Stark au Nord en se servant de Sansa comme cheval de Troie. Et c’était les Tyrell qui avaient eu l’idée en premier. Et c’est eux qui ont permis à Joffrey de rester au pouvoir, juste pour pouvoir tout récolter derrière. Ils se fichent pas mal de savoir qui est le père de Joffrey, Myrcella et Tommen est, tant que la couronne leur profite. Donc, quand ils tomberont eux aussi, je ne les pleurerai pas, même si j’aime beaucoup certains de leurs personnages.

    La grande tragédie de Cersei, c’est qu’elle est trop sûre d’elle-même, alors qu’elle n’est pas formée à gouverner un royaume : ça c’est la faute de Tywin. Il la destinait à être reine, que diable, il aurait pu lui enseigner mieux son travail. Trop de sexisme je suppose. Et aucun de ses conseillers n’est à la hauteur. Si seulement elle acceptait la contradiction…quelle utilité d’avoir des conseillers fidèles, enfin pour certains (coucou Aurane Waters, quand la flotte du Nord viendra te buter, je rigolerai), si ce sont des minables et des abrutis ? Enfin quoi, quand Pycelle est la voix de la sagesse c’est qu’il y a un problème. Encore une fois, Tywin l’a mal éduquée et a donné le mauvais exemple.

    Tout de même, une partie de la faute retombe sur ser Kevan. Il lui a dit de faire ses valises pour Castral Roc et de laisser son fils derrière, alors que son aîné vient de se faire empoisonner sous ses yeux. C’était stupide. Aucune mère (ni aucun père) n’aurait dit oui. Il aurait été beaucoup plus malin de sa part d’accepter le poste de main et de lui expliquer les choses discrètement, comme il peut le faire. Elle avait confiance en lui, modérément du moins. Lui imposer un tel choix, avec son caractère, le résultat était couru d’avance. Et c’est Tommen qui en paie le prix. Cersei aussi, mais il va mourir avant elle. C’est triste quand même. Cela dit, même si Tywin (ou Kevan) étaient restés en poste plus longtemps, vu l’ambition des Tyrell, le conflit entre les 2 maisons était inévitable, je pense. Il aurait juste fallu plus longtemps pour que tout se désagrège.

    Il y a aussi ce faux pas de Cersei sur le géniteur de Tommen à propos des prestations du second dans les joutes, Cersei pensait à Jaime et pas à Robert, Margaery relève subtilement le fait que Robert Baratheon n’était pas connu pour ses talents de jouteur en demandant à Cersei de lui rappeler les tournois remportés par ce dernier. Margaery a-t-elle conscience qu’elle aggrave la sape involontaire de la légitimité de Tommen par Cersei ?

    C’est une bonne question. Je ne suis pas certain qu’elle ait cherché aussi loin. Je pense qu’elle sait déjà, de toute façon. Elle veut surtout renvoyer Cersei dans ses 6 mètres, je pense.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch. Raison: Fusion de posts, pas de doublon stp
    #192587
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    Pourrais tu faire des multicitations au lieu de faire plusieurs messages à la suite, cf FAQ ? Ca m’éviterait d’avoir à les fusionner ensuite. Idem pour modifier un message (tant que tu peux, 1 heure) au lieu de répondre en dessous si personne n’a répondu

    Et c’est Tommen qui en paie le prix. Cersei aussi, mais il va mourir avant elle.

    Cela me semble bien affirmatif. On n’en sait rien pour le moment (à part une prophétie qui pourrait être fausse, ou interprétée différemment).

    Je ne trouve pas que la faute soit vraiment sur Kevan. Cersei veut s’entourer de nuls pour enfin gouverner. Or Kevan n’est pas nul, et ne pense pas que Cersei serait une bonne régente (qui pense qu’il a tort). Kevan a été élevé comme tous dans des valeurs patriarcales mais pour le coup, il a raison de penser que le royaume ne tournera pas bien sous son « règne » (et aussi de penser que Cersei sera plus à l’abri au Roc. Là, elle devient la cible à Port Réal et vu qu’elle est mal entourée, par sa faute à elle, ce sera dur de se protéger de tous les coups).

    C’est aussi une différence de caractère : Cersei veut apparaître dans sa splendeur alors que Kevan a toujours été OK de rester dans l’ombre de son frère.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192589
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Désolé, pour le doublon, je ne le referai pas. Pardon, tu as raison. Tommen risque de mourir avant elle. Quoique j’ai du mal à la voir mourir avant lui. Robert Strong va remporter le combat, de toute évidence, et je vois mal les Tyrells l’exécuter. Ils ont beau la détester, elle reste la mère du roi et Tommen les haïrait pour sa mort.

    Tyrion a bien réussi à gouverner à Port-Réal, dans une situation bien plus difficile et alors qu’elle lui mettait des bâtons dans les roues et qu’elle le détestait. Il a été plus malin qu’elle, c’est tout et il a su se servir de ses défauts pour la pousser à faire ce qu’il voulait. Il a fiancé Myrcella à Trystan Martell et il ne lui en a coûté qu’une gifle et une explication honnête à Cersei. Et il la déteste lui aussi. Cersei est dangereuse, méchante et bourrée de défauts et je suis impatient de voir sa chute finale. Mais, bien manipulée, elle est un atout pour le roi. Comme Joffrey, elle sait se faire aimer quand elle le veut. Je persiste à dire que, si Kevan avait vraiment voulu le seul bien de la maison Lannister, il aurait accepté d’obéir à Cersei, du moins en apparence. Et, s’il ne l’avait pas défiée, elle ne se serait pas autant méfiée des gens de l’Ouest. Kevan et Jaime sont plus intelligents qu’elle (enfin Jaime commence à le devenir), mais ils ont au moins autant de sang sur les mains qu’elle, tout comme Tyrion d’ailleurs. Mais Tyrion a été le seul à comprendre qu’il valait mieux faire semblant de lui obéir pour avoir les coudées franches. C’est le Lannister dont elle se défie le plus et, cependant, il a réussi a faire du bon travail, même avec toutes ses bêtises.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch. Raison: citation du post précédent superflue
    #192598
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 210

    Cersei continue à nous surprendre par la finesse de ses jugements et la justesse de ses actions. Et la guéguerre avec Maergery démarre véritablement.

    Tommen en fait un peu les frais, manipulé par les deux femmes alors qu’il voudrait surtout vivre sa vie d’enfant (enfin d’enfant-roi dans tout les sens du terme, heureusement qu’il est mignon). Moi aussi j’ai repensé à la raclée que lui avait mis Bran. C’est loin tout ça…

    Je n’aime pas Cersei, mais je ne prends pas vraiment plaisir à la voir se planter. Ça doit être l’effet POV (plus le talent de l’auteur).

    Par contre l’évocation de ses souvenirs est plutôt intéressante. Je crois que c’est la première fois qu’on se rend compte à quel point elle aimait Rhaegar (sans doute le seul homme qu’elle ait jamais aimé). Ça donne un éclairage supplémentaire à sa lutte pour obtenir et conserver le pouvoir (elle rêvait d’être reine) et son inimité envers Robert.

    Si le roi fou avait été moins orgueilleux l’histoire aurait été toute différente. Une leçon de plus que Cersei ne retiendra pas…

    #192601
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Par contre l’évocation de ses souvenirs est plutôt intéressante. Je crois que c’est la première fois qu’on se rend compte à quel point elle aimait Rhaegar (sans doute le seul homme qu’elle ait jamais aimé).

    Le seul homme qu’elle a aimé de façon « saine », dirons-nous, parce qu’elle aime aussi Jaime. Le problème c’est que leur relation est malsaine par définition, puisqu’ils sont frère et sœur, et qu’ils ne sont pas censés avoir ce genre de relations.

    #192602
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    Ce que Cersei aime dans Jaime, c’est principalement son propre reflet. Dès qu’il s’éloigne de l’image qu’elle a d’elle-même, c’est fini. C’est pas vraiment de l’amour « envers quelqu’un », c’est très narcissique

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192603
    Aurore
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2250

    Dire que Cersei aimait Rhaegar est aussi à nuancer : à l’époque c’est une ado qui fantasme sur l’héritier du trône et la perspective de devenir reine la bouleverse autant que celle d’épouser le beau gars mélancolique qui joue si bien de la harpe. Est-ce que les deux auraient formé un couple aussi harmonieux que le couple Jaeaherys-Alysanne (LA référence du couple royal dans cet univers) ? Pas si sûr, même si évidemment on ne le saura jamais, mais je ne serais pas aussi affirmative que Kevan sur ce qu’aurait donné le mariage voulu par Tywin : le mélancolique Rhaegar aurait-il aimé Cersei, obsédé qu’il est par la prophétie du prince qui fut promis (et donc pas spécialement préoccupé par son couple) ? Comment aurait-il réagi lors de la nuit de noces en découvrant qu’elle n’était plus vierge ? (Robert était trop ivre pour s’apercevoir de quoi que ce soit) Cersei aurait-elle renoncé à ses coucheries avec Jaime ? Jalouse comme elle peut l’être, aurait-elle bien vécu les préoccupations de Rhaegar ?

    #192604
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 210

    R. Graymarch m’a devancé, j’allais dire à peu près la même chose : je pense que Cersei n’aimerait rien chez Jaime s’il n’était pas son jumeau, son double du sexe opposé.

    Je suis plutôt d’accord avec toi Aurore, le mariage Cersei-Rhaegar n’aurait peut-être pas être heureux.

    Cela il est possible que sa relation avec Jaime n’aurait pas évolué jusqu’à l’inceste si les fiançailles avaient eu lieu. Et Cersei aurait sans doute évolué différemment (elle se construit en grande partie à cause du refus d’Aerys puis du mariage avec Robert).

    #192608
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    C’est sûr qu’il y a une part de narcissisme, oui. Que c’est la plus grosse partie même. Pour ce qui est de Rhaegar, à mon avis, il ferait un mauvais mari pour n’importe quelle femme. Son obsession pour cette prophétie l’empêche d’être un partenaire digne de confiance, à mon avis.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch. Raison: citation du post précédent superflue
    #192612
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 307

    Je crois qu’un couple Rhaegar Mélissandre aurait fait des merveilles. (^_^)

    #192638
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Je crois qu’un couple Rhaegar Mélissandre aurait fait des merveilles. (^_^)

    Effectivement, ça aurait fait des étincelles^^. Mais je ne sais pas si ce couple aurait duré longtemps ^^

    #192643
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1840

    Merci pour cette présentation de la dure journée d’une dirigeante

    La remarque nous ramène au début d’AGOT (chapitre 08, Arya I) où Bran, à sept ans, flanquait une rossée à Tommen dans la cour de Winterfell, sous le regard amusé de Rodrick Cassel.

    Dans le domaine de l’éducation d’un dirigeant, Bran recevra également de meilleures leçons que Tommen : lors de la fête des moissons, il assiste à la réception des vassaux et les différents enjeux lui sont expliqués.

    De plus, la justification de Cersei

    «  je n’ai que faire d’avoir en plus dans mon dos un petit garçon qui gigote sur le trône »

    paraît spécieuse lorsque plus tard, lors de la réception de Noho Dimittis, l’envoyé de la Banque de Fer

    Cersei n’arrêtait pas de se tortiller sur son siège

    Elle n’assume pas, reprochant à Gyles, ne pas parvenir à gérer les relations avec ce banquier

     lord Gyles clamait à cor et à cri qu’il se verrait dorénavant dans l’incapacité de conclure le moindre marché avec lui [ Noho Dimittis] … Aveu dont elle profitait pour commencer à se demander s’il était capable de rien faire

    C’est pourtant elle qui est responsable de la situation puisqu’elle a, avec le soutien de la majorité de son Conseil, décidé de reporter le remboursement de la dette alors que la Banque de Fer est connue pour obtenir toujours son dû.

    L’impression générale qui se dégage est que Cersei bâcle des tâches qui pour être ennuyeuses n’en constituent pas moins le nerf de la guerre : les finances

    En effet, juste après avoir reçu lord Gyles lui

     tousser au nez des quintes d’étoiles, de cerfs et de dragons

    par conséquent, lui parler sans doute de difficultés financières, elle reçoit Lord Waters indiquant,

    que la construction des trois premiers dromons touchait à sa fin et qu’il fallait encore de l’or pour les parachever avec le faste qu’ils méritaient. La reine se complut à satisfaire la requête

    Le vaisseau amiral, pour des raisons de prestige, peut être fastueux. Les autres doivent être efficaces au combat, pas fastueux. Dilapider de l’argent pour ça dans un royaume endetté, est-ce raisonnable?

    Quant aux capitaines qu’elle n’a pas gardés pour le motif que

      « l’unique preuve que ces capitaines aient donnée, c’est qu’ils savaient nager »

    elle oublie (ou alors je n’ai pas tout compris) qu’il y a eu des batailles navales durant la rébellion de Robert mais également durant celle des Greyjoy.

    La grande tragédie de Cersei, c’est qu’elle est trop sûre d’elle-même, alors qu’elle n’est pas formée à gouverner un royaume : ça c’est la faute de Tywin. Il la destinait à être reine, que diable, il aurait pu lui enseigner mieux son travail.

    Il est vrai que son père ne l’a pas formée mais elle ne s’est pas vraiment souciée de cette formation non plus. Elle a été la reine de Robert durant une quinzaine d’années. Si elle avait voulu assister aux conseils, Robert aurait accepté vu qu’il s’en désintéressait et cédait systématiquement à toutes ses demandes pour ne pas être embêté.

    #192646
    Aurore
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2250

    il est possible que sa relation avec Jaime n’aurait pas évolué jusqu’à l’inceste si les fiançailles avaient eu lieu. Et Cersei aurait sans doute évolué différemment (elle se construit en grande partie à cause du refus d’Aerys puis du mariage avec Robert).

    Ça revient à dire que Cersei et Jaime ont consommé leur inceste après le refus d’Aerys. Mais je n’ai pas souvenir d’une référence en ce sens. Tu t’es basé uniquement sur leurs âges (10 ans en 276, au moment du tournoi en l’honneur de la naissance de Viserys et de l’échec des fiançailles) ou il y a quelque chose de plus ?

    #192648
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Merci pour cette présentation de la dure journée d’une dirigeante

    La remarque nous ramène au début d’AGOT (chapitre 08, Arya I) où Bran, à sept ans, flanquait une rossée à Tommen dans la cour de Winterfell, sous le regard amusé de Rodrick Cassel.

    Dans le domaine de l’éducation d’un dirigeant, Bran recevra également de meilleures leçons que Tommen : lors de la fête des moissons, il assiste à la réception des vassaux et les différents enjeux lui sont expliqués.

    De plus, la justification de Cersei

    « je n’ai que faire d’avoir en plus dans mon dos un petit garçon qui gigote sur le trône »

    paraît spécieuse lorsque plus tard, lors de la réception de Noho Dimittis, l’envoyé de la Banque de Fer

    Cersei n’arrêtait pas de se tortiller sur son siège

    Elle n’assume pas, reprochant à Gyles, ne pas parvenir à gérer les relations avec ce banquier

    lord Gyles clamait à cor et à cri qu’il se verrait dorénavant dans l’incapacité de conclure le moindre marché avec lui [ Noho Dimittis] … Aveu dont elle profitait pour commencer à se demander s’il était capable de rien faire

    C’est pourtant elle qui est responsable de la situation puisqu’elle a, avec le soutien de la majorité de son Conseil, décidé de reporter le remboursement de la dette alors que la Banque de Fer est connue pour obtenir toujours son dû.

    L’impression générale qui se dégage est que Cersei bâcle des tâches qui pour être ennuyeuses n’en constituent pas moins le nerf de la guerre : les finances

    En effet, juste après avoir reçu lord Gyles lui

    tousser au nez des quintes d’étoiles, de cerfs et de dragons

    par conséquent, lui parler sans doute de difficultés financières, elle reçoit Lord Waters indiquant,

    que la construction des trois premiers dromons touchait à sa fin et qu’il fallait encore de l’or pour les parachever avec le faste qu’ils méritaient. La reine se complut à satisfaire la requête

    Le vaisseau amiral, pour des raisons de prestige, peut être fastueux. Les autres doivent être efficaces au combat, pas fastueux. Dilapider de l’argent pour ça dans un royaume endetté, est-ce raisonnable?

    Quant aux capitaines qu’elle n’a pas gardés pour le motif que

    « l’unique preuve que ces capitaines aient donnée, c’est qu’ils savaient nager »

    elle oublie (ou alors je n’ai pas tout compris) qu’il y a eu des batailles navales durant la rébellion de Robert mais également durant celle des Greyjoy.

    La grande tragédie de Cersei, c’est qu’elle est trop sûre d’elle-même, alors qu’elle n’est pas formée à gouverner un royaume : ça c’est la faute de Tywin. Il la destinait à être reine, que diable, il aurait pu lui enseigner mieux son travail.

    Il est vrai que son père ne l’a pas formée mais elle ne s’est pas vraiment souciée de cette formation non plus. Elle a été la reine de Robert durant une quinzaine d’années. Si elle avait voulu assister aux conseils, Robert aurait accepté vu qu’il s’en désintéressait et cédait systématiquement à toutes ses demandes pour ne pas être embêté.

     

    Chaque fois que je lis ce chapitre, je n’en reviens pas du décalage de sa perception avec la réalité. Tu as raison, elle aurait sans doute pu assister aux conseils, si elle le voulait. Je ne comprends pas pourquoi elle ne l’a pas fait. Fainéantise ou sexisme internalisé ? Ou pas envie de travailler au succès de Robert ? Peut-être un mélange des trois, je ne suis pas sûr. Qu’en pensez-vous ?

    #192649
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
    • Posts : 549

    Terrible parce que nous sommes dans le point de vue de Cersei et qu’elle a bien conscience de la crainte qu’elle inspire à son petit garçon à qui elle impose une double injonction contradictoire : d’un côté être un enfant soumis entièrement à sa seule volonté, de l’autre être un roi sans peur sans jamais manifester le désir de le lui apprendre.

    Et ce genre d’injonction paradoxale est typique d’une relation d’emprise. On a là un enfant qui est le pantin de sa mère, à qui on refuse de devenir sujet désirant. Dans notre monde il ne serait pas juste timide, heureusement qu’elle s’est peu intéressée à lui tant qu’il y avait Joffrey.

     

    Et sur le sujet de pourquoi Cersei n’a pas assisté aux conseils sous Robert, je dirai qu’elle n’en voyait pas l’intérêt « c’est bon je sais faire, pas besoin d’essayer » « j’ai mes informateurs pas besoin, je sais déjà tout ». Bref, une surévaluation de ses capacités et connaissances.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par Tybalt Ouestrelin.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #192651
    Pandémie
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2840

    il est possible que sa relation avec Jaime n’aurait pas évolué jusqu’à l’inceste si les fiançailles avaient eu lieu. Et Cersei aurait sans doute évolué différemment (elle se construit en grande partie à cause du refus d’Aerys puis du mariage avec Robert).

    Ça revient à dire que Cersei et Jaime ont consommé leur inceste après le refus d’Aerys. Mais je n’ai pas souvenir d’une référence en ce sens. Tu t’es basé uniquement sur leurs âges (10 ans en 276, au moment du tournoi en l’honneur de la naissance de Viserys et de l’échec des fiançailles) ou il y a quelque chose de plus ?

    Leur mère Joanna a été informée de leurs pratiques nocturnes et y a mis fin en les installant à deux extrémités du château, puis songe à les marier aux Dorniens. Mais elle meurt en couche en 273 et Tywin déclare avoir Rhaegar en tête. Le twinceste a donc commencé très très jeune (7 ans max).

    #192652
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    Tu as raison, elle aurait sans doute pu assister aux conseils, si elle le voulait. Je ne comprends pas pourquoi elle ne l’a pas fait. Fainéantise ou sexisme internalisé ? Ou pas envie de travailler au succès de Robert ? Peut-être un mélange des trois, je ne suis pas sûr. Qu’en pensez-vous ?

    Je pense aussi que Robert aurait pu céder, de guerre lasse, pour que Cersei assiste aux conseils restreints. Mais je ne crois pas que ça aurait changé la donne. Déjà car je doute qu’il y ait beaucoup de bienveillance autour de la table (vous voyez Jon Arryn, Renly, Pycelle, Stannis, Littlefinger ne pas maugréer de manière plus ou moins subtile ?) et surtout je suis persuadé que Cersei se serait offusquée que personne ne l’écoute/suive ses conseils. Et cela aurait remis une pièce dans la machine de « tout le monde est contre moi, on ne m’écoute pas, c’est parce que je suis une femme ». Cersei ne veut pas apprendre, elle est persuadée qu’elle sait, et qu’elle sait mieux que tout le monde (qui conspire contre elle en ne disant pas « amen » à tous ses dires)

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192653
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Pas faux. Cela dit, elle a raison sur un point, même si ça me fait horreur de le dire : l’une des principales raisons pour lesquelles les seigneurs discutent quand elle parle, c’est parce qu’elle est une femme. Elle a beau ne pas être douée, quand Robert veut organiser des tournois alors que le royaume est ruiné et assassiner Dany, il n’y a que Jon Arryn puis, plus tardn Ned Stark, qui osent s’y opposer. Tous les autres dodelinent de la tête tout en sachant que c’est une mauvaise idée. et quand Tywin Lannister parle de la justice qu’il donnera pour la princesse Elia et ses enfants, personne n’ose dire que c’est lui qui a ordonné leur mort, alors qu’il y a 15 ou 20 personnes autour  de la table.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch. Raison: citation du post précédent superflue
    #192654
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    Je suis d’accord qu’on aurait sans doute utilisé l’argument « c’est une femme » pour s’opposer à elle (alors que souvent elle a juste des idées nulles et ne veut pas vraiment discuter mais imposer ses vues) mais j’ai du mal à voir la logique de ton argument ensuite. Cersei était elle opposée à l’organisation de tournois alors que la couronne est en crise (et endettée notamment auprès de sa famille ce qui bénéficie aux Lannister) ou à l’assassinat de Daenerys ?

    Quant au dernier point, y a sans doute pas eu d’ordre (même tacite), ce qui arrange bien Tywin (et Robert aussi) qui se doutait fortement de ce qui allait se passer sans avoir à ordonné quoi que ce soit. Donc s’opposer à Tywin là dessus, outre que c’est pas malin, c’est partir dans un combat perdu d’avance car on n’a pas de preuve. Alors que pour revenir à plus haut, la couronne est endettée (c’est un fait) et tuer une (jeune) personne juste à cause de son ascendance et du danger potentiel, c’est « un peu » borderline

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192657
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Je ne suis pas en train de dire qu’elle aurait fait les bon choix. Je suis en train de dire que Robert et Tywin n’étaient pas de bons gouvernants non plus (non, Tywin n’est PAS un bon gouvernant, je le maintiendrai mordicus), mais que la plupart des gens ne les contredisaient pas, parce qu’il les prenait plus au sérieux, principalement parce qu’ils étaient des hommes. Si on est d’accord avec Tywin (ou Robert d’ailleurs), c’est pas parce qu’on pense que c’est une bonne idée, c’est parce qu’on a peur. Cersei est tout aussi dangereuse que lui, voire pire, et pourtant, à cause du sexisme systémique, on a moins peur d’elle. Voilà la logique.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch. Raison: citation du post précédent superflue
    #192665
    RichardIII
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 457

    Pas faux. Cela dit, elle a raison sur un point, même si ça me fait horreur de le dire : l’une des principales raisons pour lesquelles les seigneurs discutent quand elle parle, c’est parce qu’elle est une femme. Elle a beau ne pas être douée, quand Robert veut organiser des tournois alors que le royaume est ruiné et assassiner Dany, il n’y a que Jon Arryn puis, plus tardn Ned Stark, qui osent s’y opposer. Tous les autres dodelinent de la tête tout en sachant que c’est une mauvaise idée. et quand Tywin Lannister parle de la justice qu’il donnera pour la princesse Elia et ses enfants, personne n’ose dire que c’est lui qui a ordonné leur mort, alors qu’il y a 15 ou 20 personnes autour  de la table.

    Hormis Varys qui avait son calcul spécifique en tête, il semble que tous les conseillers autour de Robert estimaient réellement que le meurtre de Daenerys était un bon choix. Sur Tywin, il semble que les conseillers du Bief aient réagi de la même manière que Tyrion : ce n’est pas leur problème, Tywin est lié au crime, qu’il se dépêtre de cela autant qu’il veut par lui-même. Dans le même chapitre Tywin se fait contredire à de nombreuses reprises par ces mêmes conseillers quand ils ont une opinion ou qu’on touche à leur intérêt (l’alliance Greyjoy, la venue des Martell, la répartition des fruits de la victoire). Et je trouve que leur comportement auprès de Cersei ne varie pas tant que ça : de l’indifférence à l’opposition feutrée quand leurs intérêts/aspirations sont bafoués. Le comportement de Mace Tyrell vis-à-vis de l’éviction de Garth du poste de Grand Trésorier est assez similaire à celui sur l’arrivée des Martell à Port-Réal. Le rapport de genre impacte beaucoup Cersei sur d’autres aspects mais sur ce qui est de la gouvernance j’ai parfois + l’impression que c’est le différentiel de réputation entre Tywin et elle qui joue.

    Cependant, je dois admettre que sa paranoïa et sa défiance des Tyrell sont fondées sur des solides bases et bien plus justifiées qu’elle ne le pense elle-même. Après tout, ils sont plus subtils que les Lannister, mais ils sont tout aussi dangereux pour le royaume. Plus même, parce que leur froideur, les calculs politiques qu’ils font, et tous leurs actes répréhensibles sont camouflés par leurs fleurs et leurs joyaux (comme le dit Littlefinger, sous toutes ses fleurs et toute sa joaillerie, Loras est aussi soupe au lait  que Jaime Lannister).

    La méfiance oui mais elle n’a aucun effort d’introspection et de mise en perspective. Les Tyrell jouent leurs cartes : ils ont raison. A elle de s’assurer comme l’avait fait Tywin qu’ils aient leur part du gâteau et pas plus. Le point absolument effarant chez Cersei est qu’elle ne voit jamais le coup d’après : elle veut se débarrasser des Tyrell, au mieux elle juge qu’elle pourra le faire après la chute de Stannis et des autres bastions rebelles mais elle ne voit pas la menace : si les Tyrell sont déliés de Tommen, au pire ils iront ailleurs, au mieux ils resteront neutres à la prochaine crise et Cersei n’aura plus qu’une maison Lannister épuisée pour la soutenir. Elle a curieusement un raisonnement inverse avec Bronn : elle voit l’après (un autre mariage pour Lollys) mais se trompe de diagnostic encore plus avec encore moins d’éléments incriminant que pour les Tyrell.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch.
    #192669
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 210

    Vous avez raison Aurore et Pandémie, je ne me souvenais plus que leurs « jeux » avaient commencé aussi tôt.

    Cela dit je continue à penser que Rhaegar aurait été le seul à pouvoir lui faire abandonner ces pratiques.

    #192671
    Aurore
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2250

    Je suis en partie d’accord avec @R.Graymarch pour dire que la présence de Cersei dans le Conseil restreint n’aurait pas fait plaisir à tout le monde, bien que Pycelle n’aurait pas forcément rechigné, au début, en voyant la fille de son vénéré Tywin. Et il existe des domaines dans lesquels Cersei aurait pu intervenir sans qu’on le lui refuse parce qu’elle est une femme : l’activité culturelle (comme Rhaenys la 1e du nom, qui contribue à populariser la toute nouvelle dynastie royale) et l’activité charitable et le contact avec la population (comme la Bonne reine Alysanne, comme Margaery le fait elle-même). Ce n’est certes pas le pouvoir absolu, être populaire auprès des petites gens ne suffit pas à gouverner, mais ç’aurait été mieux que rien que de se gagner un minimum de soutiens : on a vu à plusieurs reprises que la population en colère peut être dangereuse. Et quand le grand Moineau emprisonne les deux reines, c’est Margaery que la population défend, pas Cersei.

    Seulement, pour agir ainsi, il aurait fallu que d’une part Cersei soit moins égocentrique et que d’autre part Tywin n’ait pas inculqué à ses enfants que l’amour est inutile puisqu’il ne permet pas d’acquérir un cheval ou du bois de chauffage.

    #192672
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Pas faux. Cela dit, elle a raison sur un point, même si ça me fait horreur de le dire : l’une des principales raisons pour lesquelles les seigneurs discutent quand elle parle, c’est parce qu’elle est une femme. Elle a beau ne pas être douée, quand Robert veut organiser des tournois alors que le royaume est ruiné et assassiner Dany, il n’y a que Jon Arryn puis, plus tardn Ned Stark, qui osent s’y opposer. Tous les autres dodelinent de la tête tout en sachant que c’est une mauvaise idée. et quand Tywin Lannister parle de la justice qu’il donnera pour la princesse Elia et ses enfants, personne n’ose dire que c’est lui qui a ordonné leur mort, alors qu’il y a 15 ou 20 personnes autour de la table.

    Hormis Varys qui avait son calcul spécifique en tête, il semble que tous les conseillers autour de Robert estimaient réellement que le meurtre de Daenerys était un bon choix. Sur Tywin, il semble que les conseillers du Bief aient réagi de la même manière que Tyrion : ce n’est pas leur problème, Tywin est lié au crime, qu’il se dépêtre de cela autant qu’il veut par lui-même. Dans le même chapitre Tywin se fait contredire à de nombreuses reprises par ces mêmes conseillers quand ils ont une opinion ou qu’on touche à leur intérêt (l’alliance Greyjoy, la venue des Martell, la répartition des fruits de la victoire). Et je trouve que leur comportement auprès de Cersei ne varie pas tant que ça : de l’indifférence à l’opposition feutrée quand leurs intérêts/aspirations sont bafoués. Le comportement de Mace Tyrell vis-à-vis de l’éviction de Garth du poste de Grand Trésorier est assez similaire à celui sur l’arrivée des Martell à Port-Réal. Le rapport de genre impacte beaucoup Cersei sur d’autres aspects mais sur ce qui est de la gouvernance j’ai parfois + l’impression que c’est le différentiel de réputation entre Tywin et elle qui joue.

    Cependant, je dois admettre que sa paranoïa et sa défiance des Tyrell sont fondées sur des solides bases et bien plus justifiées qu’elle ne le pense elle-même. Après tout, ils sont plus subtils que les Lannister, mais ils sont tout aussi dangereux pour le royaume. Plus même, parce que leur froideur, les calculs politiques qu’ils font, et tous leurs actes répréhensibles sont camouflés par leurs fleurs et leurs joyaux (comme le dit Littlefinger, sous toutes ses fleurs et toute sa joaillerie, Loras est aussi soupe au lait que Jaime Lannister).

    La méfiance oui mais elle n’a aucun effort d’introspection et de mise en perspective. Les Tyrell jouent leurs cartes : ils ont raison. A elle de s’assurer comme l’avait fait Tywin qu’ils aient leur part du gâteau et pas plus. Le point absolument effarant chez Cersei est qu’elle ne voit jamais le coup d’après : elle veut se débarrasser des Tyrell, au mieux elle juge qu’elle pourra le faire après la chute de Stannis et des autres bastions rebelles mais elle ne voit pas la menace : si les Tyrell sont déliés de Tommen, au pire ils iront ailleurs, au mieux ils resteront neutres à la prochaine crise et Cersei n’aura plus qu’une maison Lannister épuisée pour la soutenir. Elle a curieusement un raisonnement inverse avec Bronn : elle voit l’après (un autre mariage pour Lollys) mais se trompe de diagnostic encore plus avec encore moins d’éléments incriminant que pour les Tyrell.

     

    Pour l’opposition à Tywin, il est vrai qu’ils le contredisent. Mais il a toujours ser Kevan pour l’aider et lorsque Mace Tyrell proteste sur la présence de Doran, Tywin lui montre clairement qu’il ne veut rien entendre et  Mace descend de ses grand chevaux. La réputation y est pour beaucoup, c’est vrai. Je pense aussi que, comme Stannis, Tywin prépare ses Conseils à l’avance, de sorte qu’il sait exactement quoi dire et quand. Cersei devrait s’en inspirer. Pour l’attitude des Tyrell, je suis d’accord avec toi. Je tenais juste à signaler à quel point ils sont aussi peu recommandables que les Lannister. Je pense, comme toi, que Cersei sait comment réagir, mais elle a du mal à planifier.

    Je suis en partie d’accord avec @R.Graymarch pour dire que la présence de Cersei dans le Conseil restreint n’aurait pas fait plaisir à tout le monde, bien que Pycelle n’aurait pas forcément rechigné, au début, en voyant la fille de son vénéré Tywin. Et il existe des domaines dans lesquels Cersei aurait pu intervenir sans qu’on le lui refuse parce qu’elle est une femme : l’activité culturelle (comme Rhaenys la 1e du nom, qui contribue à populariser la toute nouvelle dynastie royale) et l’activité charitable et le contact avec la population (comme la Bonne reine Alysanne, comme Margaery le fait elle-même). Ce n’est certes pas le pouvoir absolu, être populaire auprès des petites gens ne suffit pas à gouverner, mais ç’aurait été mieux que rien que de se gagner un minimum de soutiens : on a vu à plusieurs reprises que la population en colère peut être dangereuse. Et quand le grand Moineau emprisonne les deux reines, c’est Margaery que la population défend, pas Cersei. Seulement, pour agir ainsi, il aurait fallu que d’une part Cersei soit moins égocentrique et que d’autre part Tywin n’ait pas inculqué à ses enfants que l’amour est inutile puisqu’il ne permet pas d’acquérir un cheval ou du bois de chauffage.

    C’est vrai, effectivement.

    #192680
    Liloo75
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3523

    Merci Ysilla pour cette présentation du chapitre de Cersei.

    La reine régente est toujours aussi fine politicienne, et ses choix sont dictés par la raison, assurément.

    Vis à vis de son fils Tommen, je l’ai trouvée exécrable. Non seulement elle a conscience de lui faire peur, mais dans le même temps, elle exige de lui qu’il soit fort, infaillible. Et surtout qu’il ne s’acoquine pas avec ser Loras, un individu peu recommandable aux yeux de Cersei. C’est qu’il faut la comprendre cette pauvre Cersei, Loras est un Tyrell (😱) et en sus, il fut l’écuyer de Renly…

    Quand Qyburn lui communique des informations stratégiques, elle ne les écoute pas. Mieux encore, elle pense qu’il se trompe. Des dragons à Meereen ? En voilà une idée.

    Au sujet de Rhaegar, je ne pense pas que Cersei ait été amoureuse de lui. Elle n’avait que 10 ans. Elle voyait en Rhaegar le beau prince (futur roi), charmant et doué pour la musique. C’est un fantasme de petite fille.

    Je ne sais pas où elle en était exactement dans ses relations avec Jaime à ce moment là. Mais ils avaient expérimenté des choses. Puisque Joanna les avait surpris au lit et séparés. Leur relation incestueuse avait déjà commencé, même si l’on ne peut pas parler de « consommation » à cet âge.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par Liloo75.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #192698
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 170

    Avec une mère comme ça, pas étonnant que Joffrey soit devenu ce qu’il était. Evidemment, il était déjà mal barré, avec le sadisme et les autres soucis mentaux dus à l’inceste, mais avec une telle femme comme exemple et comme éducatrice il ne pouvait que mal  tourner. Pour ser Loras, je pense que Cersei le déteste parce que c’est un Tyrell, oui, mais surtout parce qu’il est gay. Elle ne veut pas que son fils devienne comme lui (parce qu’elle croit que c’est comme ça que ça marche) et elle n’a aucune prise sur lui, puisqu’il se moque de ses charmes. En relisant ça et en faisant le lien avec le dédain qu’elle éprouve envers la vertu de Stannis (ACOK, la bataille  de la Néra), ou lorsque Osmund parle du fait qu’Osney a envie de coucher avec Margaery et qu’elle pense que c’est avec elle qu’Osney veut coucher et qu’il ne s’intéresse à Margaery que pour la seigneurerie que lui donnera Cersei, s’il parvient à coucher avec elle (alors que c’est sans doute l’inverse, à mon avis ^^), je pense que Cersei est devenue aussi obsédée par sa beauté que la vilaine reine de Blanche-Neige. Non seulement elle ne se rend pas compte que sa beauté décline mais elle méprise tous les hommes qui ne veulent pas coucher avec elle, parce qu’elle ne peut les manipuler que comme ça.

    Elle dit à Sansa dans ACOK, que la meilleure arme des femmes se trouve entre leurs jambes. Alors c’est sans doute très utile, mais s’en servir comme instrument premier est plutôt dangereux, surtout dans l’univers d’ASOIAF où le patriarcat est aussi solidement installé. Non seulement les hommes peuvent avoir autant de femmes qu’ils veulent, mais les femmes  sont considérés comme des (insérez une insulte sexiste ici) si elles ont le malheur de coucher avec quelqu’un d’autre que le mari qu’elles n’ont pas choisi. Le cerveau est la meilleure arme des femmes dans ASOIAF, vu que peu d’hommes ont l’air d’y accorder de l’importance (en tout cas parmi les personnages qu’on voit). Cersei devrait changer de méthode. Peut-être sera-ce le cas dans TWOW.

    Pour les dragons à Meereen, ce n’est pas la critique la plus forte que je lui ferais. Les dragons sont réputés disparus par tous depuis environ 150 ans. Personne ne prend la rumeur au sérieux à Westeros (à part quelques-uns bien choisis) jusqu’à la fin d’ADWD. Même Jon fait une blague à ce sujet à Tycho Nestoris.

    Pour ce qui est de Cersei et Jaime, ils avaient commencé dès le début, il me semble. Dans le dernier chapitre d’AFFC, il dit à ser Ilyn qu’il s’embrassaient depuis tellement longtemps que cela remontait à avant ses premiers souvenirs.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par R.Graymarch. Raison: Citation superflue, le post est juste le précédent. Ou sinon cite par blocs
    #192702
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9932

    Il n’y a pas particulièrement de « souci mental dû à l’inceste » sur une seule génération, cf Tommen ou Myrcella.

    Je ne pense pas que Cersei se méfie de Loras « surtout parce qu’il est gay ». Pour moi c’est « parce que c’est un Tyrell » (et qu’elle veut limiter le pouvoir qu’elle pourrait lui donner).

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

30 sujets de 1 à 30 (sur un total de 34)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.