[Série] Le Jeu de la Dame

  • Ce sujet contient 8 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Eridan, le il y a 3 années et 3 mois.
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  • #148336
    Nymphadora
    • Vervoyant
    • Posts : 7883

    Le Jeu de la dame (The Queen’s Gambit) est une mini-série américaine, créée par Scott Frank et Allan Scott, adaptée du roman éponyme de Walter Tevis publié en 1983, et mise en ligne en octobre 2020 sur Netflix.

    Note de modération : Compte tenu du grand nombre de membres qui en parlent en topic « vos dernières séries » et puisque même GRRM la recommande, nous rapatrions les réactions à la série dans un topic dédié :).

    ~~ Always ~~

    #148342
    Fleurdecerisier
    • Frère Juré
    • Posts : 50

    J’ai récemment regardé la série Le Jeu de la Dame que j’ai vraiment a-do-rée. J’ai voulu me précipiter sur le livre sorti dans les années 80 mais la version française est épuisée depuis plusieurs années…mais je pense qu’on aura droit à des nouveaux tirages en 2021 au vu du grand succès de la mini-série.

    #146910
    Aerolys
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2999

    J’ai moi aussi vu Le Jeu de la Dame qui est une super série (que j’ai surtout regardé au départ parce que tout le monde en parlait).

    J’ai voulu me précipiter sur le livre sorti dans les années 80 mais la version française est épuisée depuis plusieurs années…mais je pense qu’on aura droit à des nouveaux tirages en 2021 au vu du grand succès de la mini-série.

    Il n’y a pas trop d’inquiétude à avoir en effet sur une réimpression du livre. Pour ma part, ça m’a surtout donné envie de lire Le Joueur d’échecs de Stefan Zweig. ^^

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #146939
    Crys
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1596

    J’ai également vu Le jeu de la dame, comme beaucoup par recommandation d’autres personnes (ici entre autres). C’est du Scott Frank au niveau showrunner, qui avait déjà fait Godless (une mini-série western) pour Netflix et c’est donc sans surprise qu’on retrouve Thomas Brodie-Sangster au casting…. dans à peu près la même tenue que Godless, à croire que porter des Stetson et des vestes longues ça lui fait vraiment plaisir. En passant, Scott Frank est scénariste de base, avec Minority Report de Spielberg à son compteur ou encore les deux Wolverine sous la houlette de James Mangold. Et donc, de mon côté, pour ce que ça vaut, j’ai trouvé ça très élégant et très joli, mais un peu trop en pilote automatique (pour pas dire paresseux par moment sur la réalisation) pour vraiment m’y intéresser. Bon faut dire que les échecs ça m’a jamais passionné donc j’étais peut-être pas le public-type, même si j’ai trouvé qu’il arrivait à rendre les matchs vraiment biens en termes de tensions. Arrivé à la fin de la série, je me suis rendu compte que je n’avais aucune empathie pour le personnage principal, que décidément les biopics de mise aux nues des génies ça commence à me rendre totalement indifférent et que j’aurais préféré voir une série sur Joleen sa pote de l’orphelinat. Bref, on passe un moment sympathique devant ce truc, mais ce n’est pas, à mon sens, la série de l’année non-plus. 🙂

    #146943
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 771

    Un peu le même avis que Crys. Une série que j’ai trouvé (un peu trop) facilement réussie. J’ai un peu trouvé ridicule Thomas Brodie-Sangster en habits et manières de cow-boy (son visage enfantin n’aidait pas). Le personnage principal ne m’a inspiré aucune sympathie non plus (elle ne fait pas grand chose pour, ceci dit). Le glow-up de Dudley ?! Malgré ces quelques points, le personnage de la mère m’a beaucoup plu, l’actrice touchait merveilleusement juste.

    please mind the gap between your brain and the platform

    #148312
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6011

    Après plusieurs expériences moyennes voire décevantes, j’ai décidé de finir l’année sur quelque chose d’un peu enthousiasmant … Et donc, Le jeu de la dame. ^^

    Et bah je suis pas déçu du voyage, j’ai beaucoup apprécié. Ca ne mérite peut-être pas les éloges dithyrambiques que j’ai lu ça et là, mais ça reste un bon moment, et une série sympa à mater. Comme pour Hikaru no Go, on suit des joueurs qui évoluent dans un milieu de jeu qui nous échappe et que la série ne perd pas son temps à nous expliquer. Bon, on échappe pas aux poncifs habituels de la plupart des biopic sur des génies : orphelin, drogué, isolé socialement … Mais la série a d’autres qualités. L’ambiance de l’époque est bien retranscrite (domination des joueurs russes sur fonds de tensions de guerre froide ; importance du mécénat des églises ; relatif dénuement et isolement des joueurs américains) et la percée inattendue d’un joueur américain d’exception dans ce contexte évoque le parcours du sulfureux Bobby Fisher. Là, le joueur est une joueuse, ce qui permet d’avoir un propos plus actuel et intéressant (et perso, ça m’a fait découvrir l’existence de Judit Polgár, donc c’est pas perdu). Je n’ai pas eu spécialement d’empathie pour le perso d’Elizabeth Harmon (beaucoup plus pour la mère adoptive, effectivement), mais son parcours fictif m’a intéressé jusqu’au bout et les thématiques soulevées étaient suffisamment riche et bien traitées pour me donner envie de continuer.
    Et plutôt bonne nouvelle qui ne gâche rien : Netflix a annoncé qu’il n’y aurait pas de saison 2.

    Dans le registre des négatifs, je rejoins O’Cahan sur Thomas Brodie-Sangster, peu crédible en cow-boy maigrichon. J’imagine que c’est ce qu’est censé être le personnage, de toute façon, un « loser magnifique » … mais ça a été compliqué dès le départ. Sinon, la fin de l’épisode 1 propose une idée intéressante de mise en scène … mais c’est la seule qui m’a marqué. Tout le reste est assez classique mais efficace (j’ai vu tellement pire au cours de l’année ).

    Dernier point à soulever (parce que quand même !) : GRRM vient lui-aussi de recommander le visionnage de cette série. ^^ C’te coïncidence, dis donc !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par Lapin rouge. Raison: Pas d'accent circonflexe à "mater"
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par R.Graymarch.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #148629
    Pandémie
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2838

    J’avoue que j’ai beaucoup aimé le dosage général de la série. Elle présente des êtres hors normes avec un parcours exceptionnel  mais pourtant sans excès et avec du suspens, autour d’un jeu pas spectaculaire. Là où les séries se sentent obligées d’en faire des tonnes (un frère qui couche avec sa sœur, ca ne choque même plus) avec des twists sans arrêt, ce show y va calmement. Pareil dans les personnages, quand la plupart des séries veulent faire un personnage non manichéen, ils transforment un tueur sadique en sauveur du monde. Ici, c’est juste une directrice de foyer qui drogue ses pensionnaires (c’était apparemment la façon de faire de l’époque) mais continue alors que sa santé est mal en point, un vendeur d’épicerie revêche qui laisse une gamine voler un magazines… Gros plus aussi sur les costumes et décors qui évoluent avec le personnage principal ou les parties mais un peu trop réfléchis sans doute. En effet, petit souci, un côté un peu académique, scolaire et un manque de mordant.

    #148718
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9924

    Clairement la série n’a pas de gros défauts et met même ses qualités en avant. Ca remplit son contrat honorablement, bref rien de choquant que cela marche bien

    Cela dit, c’est ultra balisé (mais c’est peut être ça qui plait aussi) le « parcours de la personne venue de rien et qui arrive malgré tout au firmament malgré des embûches des autres et aussi d’elle-même ». Aucune surprise, tout est attendu (les bains de foule à la fin, c’est quand même too much…).

    Comme (trop) souvent, on ne peut pas être quelqu’un de très doué sans être un peu tordu, et ici, combo avoir un trauma au départ (paye ton origin story). Je sais que la période se passe pendant la guerre froide mais le fond, c’est clairement le même que Rocky IV (voire Million dollar baby), battre le méchant du bloc de l’est. Au moins, l’héroïne s’en fout un peu de tout ça et la morale de l’histoire, c’est qu’on est plus fort quand on est unis (du coup, vive le communisme ?^^)

    Les costumes, les décors sont bien faits, mais j’aimerais bien savoir ce que ça aurait pu donner si l’héroïne était « quelconque » physiquement parlant. Je trouve aussi que certains personnages secondaires sont bien plus intéressants (le concierge, la copine d’enfance). Je fais un peu la fine bouche mais en effet, il y a carrément pire comme série télé. Juste que ça n’est pas un chef d’oeuvre absolu. Mais si ça permet aux gens de (re)découvrir les échecs (ça vous dit de jouer de manière aléatoire pour favoriser l’intelligence à la mémorisation ?), voire à ce que ça se féminise plus, ce sera déjà très bien

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #148722
    Eridan
    • Vervoyant
    • Posts : 6011

    Je sais que la période se passe pendant la guerre froide mais le fond, c’est clairement le même que Rocky IV (voire Million dollar baby), battre le méchant du bloc de l’est.

    Pour le coup, j’ai beaucoup apprécié que Borgov (le méchant russe) ne soit jamais présenté comme un méchant (il est froid et impressionnant, mais ni cruel, ni mesquin, ni mauvais-perdant). Ce n’est pas un méchant qu’il faut éradiquer, c’est un adversaire, un obstacle qu’il faut surmonter.
    Bien sûr, il y a une tentative de récupération politique … mais l’héroïne refuse de jouer le jeu et de prétendre que « c’est tellement mieux d’être américaine. »  … Et quand on voit comment les Etats-Unis traitent leur joueurs : les gloires régionales obligées de se reconvertir dans autre chose, parce que pas assez doués ; les gloires nationales qui vivent comme des clochards faute de mieux. Ben tout ça permet de bien relativiser l’approche manichéenne de la guerre froide, j’ai trouvé (et j’ai apprécié ^^)

    et la morale de l’histoire, c’est qu’on est plus fort quand on est unis (du coup, vive le communisme ?^^)

    Je l’ai pas ressenti comme ça. ^^ Pour le coup, j’aurais apprécié … Sauf que Borgov joue (évidemment) quelque chose que personne n’avait anticipé et donc, au final, c’est à l’héroïne de se débrouiller seule (évidemment) en ne comptant que sur son talent. Dommage, ça aurait été sympa de montrer que c’est bien l’effort collectif qui lui permettait de l’emporter …

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

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