ADWD 22 – Jon V

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  • #198563
    Tybalt Ouestrelin
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    ADWD 22 – Jon V
    Au fil des pages – liste des sujets

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    Nous revoici en compagnie du Lord Commandant du Mur, Jon Snow. Cette fois il ne discute plus avec un roi, ni ne vérifie ses réserves, il gère une campagne de recrutement.
    On le retrouve donc endormi à sa table, entouré de livres. On ne sait pas trop ce qu’il y cherche mais ça nous donne l’occasion de penser à mestre Aemon et Sam, où sont-ils maintenant ? Échoués sur Skagos ?
    On apprend aussi que Stannis, ça y est, est parti, et que Jon n’a pas récupéré ses appartements, malgré les conseils de Bowen Marsh (qui, décidément n’est jamais entendu…). Châteaunoir semble vidé, comme s’il n’y avait plus âme qui vive. Mais on entend encore du bruit dans la cour d’entrainement.
    Jon sort de son logis et se rend à l’écurie, sans escorte, comme à son habitude… Il y retrouve Edd-la-Douleur et Bowen Marsh, qui, pour changer, n’est pas content de son Lord Commandant et de ses décisions. Le petit singe met ses mains sur ses oreilles. Edd fait une blague mais suggère que l’intendant n’est pas le meilleur allié de Jon. D’ailleurs ce dernier n’en a pas vraiment.

    La Garde de Nuit a perdu trop de ses meilleurs éléments

    pense-t-il.
    On comprend alors que nous partons pour la Mole pour ravitailler ceux qui y vivent, et que, alléluia, Marsh et Jon sont tombés d’accord sur la nécessité d’une escorte armée.
    Sur le chemin, Edd remarque des arbres dont le tronc a été creusé pour former des visages. Les anciens Dieux se multiplient de nouveau au sud du Mur. Voilà qui inquiète Edd, et si Mélisandre l’apprenait, que fera-t-elle ? Mais tant qu’elle l’ignore voilà un problème de moins. Le petit singe met ses mains sur ses yeux. Un corbeau est perché sur un marronnier taillé, celui-ci crie Grain et se pose sur Jon.
    On a alors une citation de Mance Rayder qui, s’il compare les agenouillés à des moutons, compare le peuple libre à

    des lynx-de-fumée et d’autres des pierres. La première sorte vaque où il lui plait (…). L’autre ne bougera pas du tout, sinon à coups de pied.

    On arrive enfin à La Mole, village plus souterrain qu’aérien, mais pas fait pour accueillir les milliers de réfugiés qui s’y entassent et s’y encrassent au risque de la fétidité. Pour autant, le convoi arrivé, les sauvageons s’organisent sans un mot derrière les chariots en attendant leurs légumes. Beaucoup de femmes, des enfants, mais peu de nourrissons probablement mort durant le trajet. Des combattants sont là, environ 300 en comptant les blessés. Parmi les valides on retrouve les Thenns qui restent à l’écart du ravitaillement. Jon évalue les troupes, il pense déjà à ce que l’on va découvrir dans un instant : il veut recruter.
    On se concentre alors sur une femme qui demande à avoir deux pommes et deux oignons pour son enfant alors que ce sera soit une pomme soit un oignon… La pauvre femme demande une seconde pomme, on se tourne vers Jon, mais la règle doit être inflexible pour durer. Ça traine un peu et c’est la bousculade, la demandeuse fait tomber ses maigres provisions et la colère éclate.

    Salauds d’corbacs, vous nous laissez crever d’faim !

    Les esprits s’échauffent, on fait sonner la corne pour rétablir le calme. Jon commence sa harangue pour justifier les maigres provisions. Halleck, frère d’Harma la truffe, l’interpelle, car au Mur on mange bien (à ce qu’il paraît). Mais au Mur on défend tous les autres contre les marcheurs blancs contre lesquels personne, ni les Géants, ni les Thenns n’ont pu obtenir victoire. Le Mur et ses corbacs maintiennent chacun en sécurité.
    On en arrive alors à l’argument de Jon, qu’on imagine prévu d’avance.

    Les vivres sont réservées à ceux qui se battent. Aidez-nous à tenir le Mur, et vous mangerez aussi bien qu’un corbeau.

    Le jeune Magnar de Thenn préfère tuer les corbeaux que les rejoindre. On entend alors des voix critiques mais aussi des dissonantes. Je remarque d’ailleurs, qu’à deux reprises on nous mentionne qu’un gamin éclate en sanglots, j’imagine que la vie est rude mais c’est à chaque fois dans les moments de tumulte et je ne sais pas trop quoi en penser.
    Une fois le tumulte passé, Jon fait sa proposition : il prendra tout le monde à condition qu’ils et elles respectent les ordres. On assiste alors à ce grand moment de paradoxe

    Jamais je ne vous demanderai de vous agenouiller devant moi, mais je vous placerai aux ordres de capitaines, de sergents qui vous diront quand vous lever et quand aller dormir, où manger et quand boire, quelle tenue porter, quand tirer votre épée et décocher vos flèches

    Bon agenouillez-vous quoi.
    Pour autant la tirade fonctionne et une gamine s’approche, puis quelques uns suivent. Halleck, lui-même, s’approche et alors les autres s’avancent. Soixante-trois au total (comme les sacrifiés Fer-nés du chapitre précédent) mais aucun Thenn.

    Le peuple libre ne suit ni un nom, ni de petits animaux de tissu (…) Ils suivent la force. Ils suivent l’homme.

    Et qu’en pense Bowen Marsh ?
    Évidemment il n’est pas convaincu. Certes il y a des forts que le lord Commandant veut ouvrir, mais cela fait surtout plus de bouches à nourrir, et les femmes dans une caserne c’est risqué, et si Tormund approche, de quel côté se mettront-ils ?
    Jon n’est pas très convainquant et ça risque encore une fois d’alourdir son bilan. Le petit singe ferait mieux de ne pas laisser les mains sur sa bouche.

    Petit encart pour les mots du Corbeau de Mormont : Grain(x3), Neige(x3) (mais en fait surtout Snow), Mange(x1), Grain(x2), Tuer (x2), Coupe (x4). Est-ce qu’on peut interpréter tout cela ? Comme ça, je me demande s’il n’y a pas une espèce d’indice qu’il ferait mieux de se débarrasser de Marsh, mais je crois que c’est peut-être un peu facile. Je vous invite donc à partager vos impression sur ce chapitre plutôt de transition à mon sens.

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #198564
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Dur de lire ce chapitre sans voir tous les signaux d’alarme avec Bowen Marsh qui tique.

    Jon a dormi sur les livres (et donc ne lit pas tout) ce qui le fait penser à Sam et compagnie. J’ai bien aimé le parallèle avec Davos aussi

    Cotter Pyke had written from Eastwatch to report that the Storm Crow had sighted the wreckage of a galley along the coast of Skagos. 

    Pour le repas, on évoque le manque de protéines animales (déjà). Jon s’est aussi endormi dessus d’ailleurs

    The jest among the brothers was that the three meats were mutton, mutton, and mutton, but carrot, onion, and turnip would have been closer to the mark. A film of cold grease glistened atop the remains of the stew.

    Première fois du chapitre où Jon n’écoute pas Marsh : un point mineur (et plutôt sensé) mais un refus de plus

    Bowen Marsh had urged him to move into the Old Bear’s former chambers in the King’s Tower after Stannis vacated them, but Jon had declined. Moving into the king’s chambers could too easily be taken to mean he did not expect the king to return.

    Jon sort et refuse une escorte une fois de plus (gnnnn)

    He declined Ty’s offer of a tail, as usual. He would have men enough about him; if it came to blood, two more would hardly matter. He did take Longclaw, though, and Ghost followed at his heels. (…) The wayns were forming up beneath Bowen Marsh’s watchful eye.

    Jon fait encore un refus à Marsh sur l’occupation des forts. Et Jon repense à toutes les personnes qui ne sont plus là pour encadrer la Garde

    Clydas tended to the ravens well enough, but he had not a tenth of Aemon Targaryen’s knowledge or experience, and even less of his wisdom. Bowen was a good man in his way, but the wound he had taken at the Bridge of Skulls had hardened his attitudes, and the only song he ever sang now was his familiar refrain about sealing the gates. Othell Yarwyck was as stolid and unimaginative as he was taciturn, and the First Rangers seemed to die as quick as they were named.

    Hey, vous vous souvenez du futur ? Quand Jon veut partir vers le sud mais se fait poignarder avant. Ohhhh

    A light snow began to fall as the column made its way south along the kingsroad

    En partant vers le sud, on voit des arbres avec des visages. Cela en dit pas mal sur la cérémonie de conversion, et sur ce que « voit » Mélisandre

     The whole pageant that Lady Melisandre had orchestrated beyond the Wall suddenly seemed as empty as a mummer’s farce. “Looks a bit like you, Edd,” he said, trying to make light of it.

    “Aye, m’lord. I don’t have leaves growing out my nose, but else-wise … Lady Melisandre won’t be happy.”

    “She’s not like to see it. See that no one tells her.”

    “She sees things in those fires, though.”

    “Smoke and cinders.”

    “And people burning. Me, most like. With leaves up my nose. I always feared I’d burn, but I was hoping to die first.”

    Avant d’arriver à la Mole, il y a le corbeau de Mormont (comme par hasard).

    La scène ensuite sert surtout à nous montrer les problèmes d’approvisionnement de la Garde (et les gens qui grugent… ou pas ?) et de cohabitation entre les Sauvageons et les habitants du Don, ainsi que les griefs des Sauvageons envers la Garde (à quoi bon être libres si c’est pour mourir de faim ?). J’aime bien que Jon se rappelle ce que Val lui a dit

    There are wolves amongst these sheep, still.

    Val had reminded him of that, on his last visit with her. “Free folk and kneelers are more alike than not, Jon Snow. Men are men and women women, no matter which side of the Wall we were born on. Good men and bad, heroes and villains, men of honor, liars, cravens, brutes … we have plenty, as do you.”

    She was not wrong. 

    Jon tente de convaincre les sauvageons mais ce n’est pas si simple

     I would feel the same if someone asked me to make common cause with the Lannisters, Jon told himself

    Mais il sent qu’en faisant des concessions, il peut avoir du monde dans les rangs

    “I will take any boy above the age of twelve who knows how to hold a spear or string a bow. I will take your old men, your wounded, and your cripples, even those who can no longer fight. There are other tasks they may be able to perform. Fletching arrows, milking goats, gathering fire-wood, mucking out our stables … the work is endless. And yes, I will take your women too. I have no need of blushing maidens looking to be protected, but I will take as many spearwives as will come.”

    /

    Down in the Seven Kingdoms boys of twelve were often pages or squires; many had been training at arms for years. Girls of twelve were children. These are wildlings, though. “As you will. Boys and girls as young as twelve. But only those who know how to obey an order. That goes for all of you. I will never ask you to kneel to me, but I will set captains over you, and serjeants who will tell you when to rise and when to sleep, where to eat, when to drink, what to wear, when to draw your swords and loose your arrows. The men of the Night’s Watch serve for life. I will not ask that of you, but so long as you are on the Wall you will be under my command. Disobey an order, and I’ll have your head off. Ask my brothers if I won’t. They’ve seen me do it.”

    Jon se rappelle ce que lui avait dit Mance. Après Val, Jon écoute ce qu’on lui dit, ce qui est plutôt bon signe. C’est dommage qu’il ne s’explique pas assez

    “They won’t dance for coins, they don’t care how you style yourself or what that chain of office means or who your grandsire was. They follow strength. They follow the man.”

    Combien de recrues ? 63.

    By the time the last withered apple had been handed out, the wagons were crowded with wildlings, and they were sixty-three stronger than when the column had set out from Castle Black that morning. “What will you do with them?”

    63 ? Comme le nombre de fer-nés à Moat Cailin, non ? Étrange

    On termine le chapitre sur une nouvelle incompréhension avec Marsh

    Marsh was unconvinced. “You’ve added sixty-three more mouths, my lord … but how many are fighters, and whose side will they fight on? If it’s the Others at the gates, most like they’ll stand with us, I grant you … but if it’s Tormund Giantsbane or the Weeping Man come calling with ten thousand howling killers, what then?”

    “Then we’ll know. So let us hope it never comes to that.”

    Inexorablement, Jon scelle son destin alors qu’il prend des décisions plutôt sensées. Mais mal comprises.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #198565
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
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    Merci Tybalt pour ta relecture et tes analyses.

    Les défauts de communication entre Jon Snow et son Lord Intendant sont à mes yeux un remarquable exemple de détérioration des relations entre deux dirigeants qui ont pourtant un but et sans doute des valeurs, matérialisés par le serment de la Garde de Nuit, communs.

    Dans l’épisode précédent, on a vu que Bowen Marsh s’inquiétait – et Jon, en acceptant de réduire les portions d’un quart, lui donne raison – du manque de ressources qui s’annonce.  On peut pourtant imaginer que la « Vieille Pomme granate » parle en connaissance de cause. Il a l’expérience (bon, on ne sait pas quand il a rejoint le Mur, mais je note qu’on ne l’appelle pas la « Jeune Pomme granate ») et semble accomplir sa mission avec sérieux (il compare les stocks avec ceux des trois cycles précédents et on connaît grâce à Sam l’importance de ces comptes).  Pourtant son Lord Commandant ne semble pas en faire grand cas puisqu’il considère que « La Garde de Nuit a perdu trop de ses meilleurs éléments ».

    Or, à part l’exemple de l’escorte, comme le relève Tybalt, Jon le rabroue continuellement.

    On peut comprendre que le jeune Lord soit encore traumatisé par ses expériences avec les spectres et les Autres, mais en se focalisant sur une menace qui reste somme toute relativement hypothétique (on ne sait ni si ni quand ils attaqueront, ni à quel point le Mur pourra se défendre seul), il perd de vue le bien de la Garde et la crise déjà présente alors qu’il en est déjà alerté.

    On sait évidemment déjà comment ça va se terminer pour lui, et ce ne sera pas une énorme surprise.

     

    #198591
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 698

    Merci Tybalt pour l’ouverture de chapitre et les autres pour les commentaires !

    Petit encart pour les mots du Corbeau de Mormont : Grain(x3), Neige(x3) (mais en fait surtout Snow), Mange(x1), Grain(x2), Tuer (x2), Coupe (x4). Est-ce qu’on peut interpréter tout cela ? Comme ça, je me demande s’il n’y a pas une espèce d’indice qu’il ferait mieux de se débarrasser de Marsh, mais je crois que c’est peut-être un peu facile.

    Honnêtement je ne sais pas trop mais intuitivement je n’ai pas l’impression que l’équipe barral soit très investie pour éviter la mort de Jon, au contraire ^^. En revanche, Mélisandre l’est sans aucun doute, elle le prévient, elle lui dit de garder son loup près de lui.

    Soixante-trois au total (comme les sacrifiés Fer-nés du chapitre précédent)

    63 ? Comme le nombre de fer-nés à Moat Cailin, non ? Étrange

    Je n’avais pas fait gaffe mais oui c’est bizarre ^^. Spontanément ça m’évoque les 79 sentinelles.
    Ce qui pourrait être un indice ou un présage sur le fait que les membres de la garde de nuit ont été et/ou seront des zombies. On peut facilement l’imaginer, à la manière de Béric ou autrement. Quoi de mieux que des guerriers morts n’ayant besoin ni de se nourrir ni de dormir, après tout. C’est quelque chose qui a déjà été théorisé par d’autres.

    Dans le cas qu’on nous présente, on perd 63 soldats à Moat Cailin et on gagne 63 soldats au Mur. C’est peut-être pour faire un parallèle entre Moat Cailin et le Mur. Les deux sont des frontières, points de passage gardés. Cela raconte peut-être des choses sur le passé de Moat Cailin et la raison de la tentative de Cassure, ce genre de chose.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #198592
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 307

    Si à la relecture nous savons ce qu’il adviendra de Jon Snow. J’ai l’impression qu’il y a confusion entre l’état dans lequel nous laisserons Jon Snow et celui dans lequel nous laissons la Garde de Nuit.

    Pour moi nous arrivons à un moment charnière du récit. L’association de sauvageon du peuple libre à la défense du Mur.

    C’est dire s’il ne prend pas ses frères à rebrousse plume. Et le poids de l’inimitié se fait ressentir avec le nouveau Magnar des Thenn qui n’a pas l’intention d’obéir aux corbeaux.

    Quant à ce que demande c’est de servir fidèlement pendant une campagne, la fidélité qu’il exige me semble supérieure à celle d’une compagnie de mercenaire mais inférieure à celle de vassaux qui doivent servir à vie.

    Nous avons une double ironie.

    《Le lord Commandant Mormont …
    -… est mort. Et pas des sauvageons, mais de celles de ses Frères jurés, des hommmes rn qui il avait confiance. Ni vous ni moi ne pouvons savoir cd qu’il aurait fait ou pas fait, à ma place. 》

    Première ironie : ça nous rappelle qu’un lord commandant peut être assassiné par ses frères d’armes.
    Seconde ironie : le fait est que Samwell Tarly a été témoin du revirement de Jeor Mormont quant à la question sauvageonne dans le dernier chapitre où il était vivant.

    Tout ça montre que Jon a bien du mal à se constituer une bonne base de soutien politique en ayant éloigné Aemon et Samwell. L’intendant et le batisseur sont très compétents dans leur domaine. Mais ils n’ont pas de vision stratégiques, mis à part de se comporter en forteresse assiégée (ne pas nourrir les bouches inutiles, et faire parvenir des provisions au Mur).

    Or pour Jon, en l’état actuel le Mur ne saurait être une forteresse sûre et il faut le garnir. Quant à Bowen il sait que les provisions ne permettront de ravitailler longtemps simultanément la Garde ; l’armée de Stannis ; les sauvageons déjà présents.

    Si la menace Autre n’est pas précisément définie. Jon Snow sait qu’elle a les moyens de tuer d’une traite la majorité d’une expédition de la Garde retranchée dans une position forte. Que si les sauvageons résistent mieux c’est qu’ils sont assez nombreux pour ne pas se faire massacrer d’une traite. Mais les Autres les grignotent inlassablement.

     

    Sinon on nous approfondit la relation entre Jon Snow et Mance Rayder en nous faisant part d’une conversation antérieure. Ce qui est étonnant puisque Mance m’a semblé se tenir relativement à l’écart de Jon.

    #198612
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    Merci Tybalt, pour cette présentation du chapitre de Jon. Merci à tous pour vos commentaires.

    En première lecture, j’avais trouvé le chapitre un peu long, avec peu d’action. En fait, je prends conscience que j’étais passée à côté de beaucoup de choses. Le chapitre met en exergue la différence de tempéraments et de points de vue entre Jon et son lord Intendant. Ils ne sont d’accord sur presque rien, et c’est ennuyeux car Jon dispose de peu d’hommes sur qui s’appuyer.

    Jon ne veut pas s’installer dans le tour du roi, où se trouvent les appartements du lord Commandant. il prétend qu’il ne veut pas laisser penser que Stannis ne reviendra pas. Mais en réalité, Jon a du mal à endosser les habits de sa charge, et c’est là que se situe le véritable motif de ce refus. Dans le même ordre d’idée, il refuse de sortir avec une escorte, alors que c’est la coutume.

    On le retrouve donc endormi à sa table, entouré de livres. On ne sait pas trop ce qu’il y cherche mais ça nous donne l’occasion de penser à mestre Aemon et Sam,

    Spontanément, j’ai pensé qu’il faisait des recherches sur les Autres, puisque Sam n’est plus là pour le faire. A moins qu’il n’examine les livres de comptes ?

    Le petit singe met ses mains sur ses oreilles

    J’ai bien aimé la comparaison avec les trois petits singes : celui qui ne veut pas entendre, celui qui ne veut pas voir et celui qui ne veut pas parler. Le plus ennuyeux, à mon sens, c’est que Jon refuse de parler à Bowen Marsh. Car il sait au fond de lui que le lord Intendant a raison sur la pénurie de nourriture qui guette la Garde de Nuit. Tout au long du chapitre, il fait des allusions, dans ses pensées, au fait que les frères jurés vont connaître la faim si l’hiver est long. Il partage donc la même analyse que Marsh. Mais il ne le lui dit pas, il préfère donner des ordres (en mode c’est moi le chef) ou se moquer de Marsh.

    Alors qu’il serait plus simple de dire qu’il sait très bien que les réserves de vivres sont insuffisantes pour nourrir la Garde, les sauvageons et les hommes de Stannis. Mais que dans le cas présent, humainement, il ne peut pas laisser mourir de faim les sauvageons. Qu’il sait qu’il fait un choix risqué, mais c’est le seul choix qui lui paraît honorable.

    De même pour son choix d’enrôler les sauvageons dans la Garde, Jon pourrait se contenter d’expliquer qu’ils ont besoin d’hommes pour tenir le Mur. Et que les sauvageons sont des recrues tout aussi utiles et acceptables que ceux qui sortent des geôles de Port-Réal ou d’ailleurs au sud du Mur. Il pourrait également rassurer Marsh en lui explicitant comment il compte séparer ceux qui sont en état de se battre en les envoyant dans des forts éloignés les uns des autres.

    Ce type de discussion franche et sincère vaudrait que les moqueries du style : « vous excellez en calcul, messire. Corrigez-moi si je m’abuse, mais mes comptes nous laissent un bénéfice de soixante-deux ».

    Cette pique était inutile et laisse entendre à Marsh qu’en dehors des chiffres il n’est pas très utile.

    Au sujet de Mélisandre, j’ai relevé que Jon prétend, devant Edd, que la prêtresse ne voit que « de la fumée et des cendres ». Pourtant, s’il lui arrive de se tromper, Mélisandre perçoit certains événements dans les flammes : l’attaque du Poing des Premiers Hommes par les spectres, les couteaux dans la nuit, la fille en gris, etc. Jon devrait peut-être faire plus attention aux mises en garde de la femme rouge.

    Petit encart pour les mots du Corbeau de Mormont : Grain(x3), Neige(x3) (mais en fait surtout Snow), Mange(x1), Grain(x2), Tuer (x2), Coupe (x4). Est-ce qu’on peut interpréter tout cela ? Comme ça, je me demande s’il n’y a pas une espèce d’indice qu’il ferait mieux de se débarrasser de Marsh, mais je crois que c’est peut-être un peu facile. Honnêtement je ne sais pas trop mais intuitivement je n’ai pas l’impression que l’équipe barral soit très investie pour éviter la mort de Jon, au contraire ^^. E

    Je ne sais pas trop non plus comment interpréter les interventions « parlées » du corbeau. J’ai remarqué qu’il arrive toujours au bon moment pour permettre à Jon de se mettre en valeur dans des situations où il en a besoin : lors de son élection en qualité de lord Commandant, et dans ce chapitre à un moment où il doit prendre la parole et convaincre des sauvageons de venir se battre à ses côtés.  Dans les deux cas, ce n’était pas gagné d’avance.

     

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198736
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1840

    Merci pour toutes ces analyses.

    En première lecture, j’avais trouvé le chapitre un peu long, avec peu d’action. En fait, je prends conscience que j’étais passée à côté de beaucoup de choses.

    Pareil.

    Edd fait une blague mais suggère que l’intendant n’est pas le meilleur allié de Jon.

    Le fait que l’on peut s’étouffer avec les pommes car elles ont des pépins ? Je ne pense pas que Jon ait entendu l’avertissement derrière la blague.

    « La Garde de Nuit a perdu trop de ses meilleurs éléments »

    Surtout des patrouilleurs dans la liste de Jon. Même si plus tard il vantera les autres fonctions auprès des sauvageons, il n’a pas vraiment de considération pour celles-ci. Un des ses compagnons d’entraînement le lui avait reproché à la suite des affectations.

    Or, à part l’exemple de l’escorte, comme le relève Tybalt, Jon le rabroue continuellement.

    Oui mais celui fait également preuve de maladresse au départ du convoi en critiquant la décision de Jon en public. C’est Daenerys qui dit à Ser Barristan (à Astapor je crois) qu’il peut critiquer ses décisions en privé, jamais en public.

    On apprend aussi que Stannis, ça y est, est parti, et que Jon n’a pas récupéré ses appartements, malgré les conseils de Bowen Marsh

    Il est certain qu’il pourrait écouter son intendant au moins sur ce point. Dans un précédent chapitre, un personnage (Robb ?) explique que son père écoutait ses hommes avant de prendre une décision, son interlocuteur lui répliquant que c’était finalement lui qui décidait. Comme Lord Commandant, Jon doit certes décider mais aussi écouter et montrer qu’il écoute.

    Ce type de discussion franche et sincère vaudrait mieux que les moqueries du style : « vous excellez en calcul, messire. Corrigez-moi si je m’abuse, mais mes comptes nous laissent un bénéfice de soixante-deux ».

    D’autant que, en raison de la présence des sauvageons, des gardes sont postés à la périphérie de la Mole et ne gardent plus le Mur. Le bénéfice n’est donc pas de soixante-deux.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois par Yfos. Raison: mise en page
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