ADWD 18 – Jon IV

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    Yfos
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    ADWD 18 – Jon IV
    Au fil des pages – liste des sujets

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    Les chapitres de Jon et Daenerys se suivent à nouveau, montrant comment deux jeunes dirigeants gèrent des situations difficiles.

    Des stocks pour l’hiver

    Dans un chapitre précédent, Sam a expliqué à quel point la lecture de l’état des stocks pouvait être intéressante par ce qu’elle apprenait, notamment sur les effectifs de la Garde à l’époque.

    Dans ce chapitre, Bowen Marsh emmène Jon les inspecter.

    L’intendant et ses hommes sont très prudents. Alors qu’il n’y a pas eu d’hiver rigoureux depuis des années (Jon n’a connu qu’un seul hiver, très court), ils ont prévu des stocks pour 4 ans. Croient ils à la théorie selon laquelle à un long été succédera un hiver encore plus long ?

    Jon, lui, pense au début que les stocks sont plus importants encore qu’ils ne le sont mais il écoute le spécialiste, se redisant qu’il ne sait rien.

    Les stocks sont donc insuffisants, notamment s’il faut aussi nourrir les hommes de Stannis et les sauvageons. D’autant que Bowen Marsh a peu d’illusion sur la nature humaine et pense qu’il y a des risques de vol.

    On constate la variété des vivres (légumes de garde, fromages, salaisons, épices, herbes aromatiques) surtout de l’essentiel avec cependant un peu de « superflu »

    Le Lord Intendant pense donc qu’il faut commencer à se rationner. L’ambiance n’était déjà pas forcément très bonne, ce n’est pas ça qui va l’arranger. D’autant que, faute de fruits et légumes frais, le scorbut (gencives qui saignent et dents qui se déchaussent) va menacer : les symptômes sont connus, la Garde semble y avoir déjà été confrontée. Jon accepte mais la réduction d’un quart des portions qu’il propose semble insuffisante pour Bowen Marsh. Il ne songe quand même pas déjà à provoquer une mutinerie ?

    Le Lord Commandant pense qu’il est possible de trouver des solutions : acheter ailleurs, dans le Val par exemple mais sans plus creuser. L’intendance suivra ?

    Stannis et ses hommes

    Devan, le fils de Davos, vient trouver Jon pour lui dire que Stannis le convoque. Edd la Douleur indique qu’il devrait dire « requiert sa présence ». Jon dit de laisser tomber.

    Selon moi, il a tort. Il est le Lord Commandant de la Garde de Nuit qui ne prend pas partie : Stannis n’a pas d’ordre à lui donner et Jon ne devrait pas laisser penser le contraire.

    On croise Clinquefrac qui donne peut-être un indice quant à son identité réelle en suggérant de chanter de jolis ballades. Un autre en expliquant à Jon qu’il

    « combattrai même pour toi. Tant que tu m’demandes pas d’revêtir ton manteau »

    Mance Rayder avait expliqué à Jon ce que symbolisait son manteau, doublé de rouge et le rôle que ce symbole avait joué dans sa désertion.

    Il a eu aussi auparavant une phrase ambigüe :

    « le brave petit qui a tué Mance Rayder quand il était attaché dans une cage »

    Traite-t-il Jon de lâche ou exprime-t-il sa reconnaissance pour la flèche destinée à abréger les souffrances du condamné ?

    Dans la loggia de Stannis, il y a peu d’hommes du roi, presque uniquement des hommes de la reine, pour certains intolérants, méprisants envers les Nordiens.

    « j’avais oublié que les hommes du Nord adorent les arbres »

    « quel dieu peut laisser les chiens lui laisser pisser dessus »

    « J’ai tué un géant p’tit. Qu’ai-je à craindre d’un Nordien grouillant de puces qui en a barbouillé un sur son bouclier »

    Et lorsque Jon « se permet » de répondre, l’un d’eux ose

    « Vous avez la langue bien pendue dans la loggia du roi, petit »

    assez ahurissant après toutes ces déclarations.

    Jon a dit à ses hommes de ne pas critiquer la religion des autres. Là, il laisse insulter la sienne en sa présence. Il a indiqué à Grenn et aux autres qu’il ne pouvait pas donner d’ordres aux hommes de Stannis. Il pourrait quand même protester, en mode « la courtoisie dans le Sud n’est pas la même que dans le Nord »

    Stannis se plaint du fait que les nordiens ne le rallient pas. S’ils croisent son entourage, cela risque d’être encore plus compliqué. D’autant qu’il ne les interrompt pas. Il n’intervient qu’après que Massey demande à Godry de cesser. Voulait-il savoir jusqu’où iraient ses hommes dans les insultes à l’égard de leur hôte ? Qui parmi eux réagirait ? Ou est-ce seulement le fait qu’ils se disputent entre eux qui le fait parler alors que les insultes envers un Nordien ne le gênent pas ?

    Deux au moins semblent cependant écouter les explications

    Harwodd Fell réagit lorsque Jon explique que les sauvageons ont enlevé la fille de Mors Omble

    « Voici donc pourquoi il réclame la tête [de Mance Rayder] ?»

    Après la nièce de Jon Arrryn, encore une fille enlevée par des sauvages et dont on ignore le destin. Qui sait ? Peut-être que Jon a croisé un des enfants de cette fille ?

    Massey réfléchit également et apporte des arguments plus pertinents que « le gamin a du petit-lait dans les veines » et « le capon … »

    Il est au courant du fait que Moat Cailin a la réputation d’être imprenable alors que les autres ignorent peut-être son existence. Il ne sait pas que les ruines sont vulnérables par le nord mais cette ignorance est excusable pour un Sudien.

    Il sait également que les sauvageonnes se battent alors que Stannis les considère comme des « veuves éplorées ».

    conseiller militaire

    Jon se dit neutre mais il aide Stannis par les informations qu’il lui donne :

    Il commence par les Omble. Il sait que c’est aider Stannis puisqu’il se dit avant que la Garde ne prend pas parti mais il présente quand même les membres de cette famille.

    il lui donne également des informations sur les liens entre les familles que Melisandre a vu soutenir les Bolton : Dustin et Ryswell sont proches des Bolton car liés par le mariage. Les Corbois, Cerwyn, Tallhart, non, mais n’ont plus de lord car celui-ci est mort au combat. Il est possible de comprendre que leur soutien est donc moins assuré.

    Il lui précise que Moat Coalin peut être pris facilement par le Nord, ce que son vis à vis ignorait

    Il lui explique qu’il n’a aucune chance de prendre Fort Terreur parce que ses murailles sont redoutables et que le terrain alentour ne permet pas une approche discrète. Je ne pense pas que Stannis et les siens savaient que son siège par Harlon Stark avait duré deux ans.

    Il déconseille à son vis à vis d’emmener les sauvageons avec lui (d’accord, il veut les garder) lui expliquant que cela va dresser les nordiens contre lui. Comment Stannis ne l’a-t-il pas compris de lui-même ?

    Enfin il lui conseille d’aller plutôt reprendre Motte la Forêt aux fer-nés et d’aller recruter les Clans du Nord. Là aussi, il explique comment les aborder.

    La carte n’est pas le territoire, comme indiqué dans l’article sur la cartographie, à la une lors de ma rédaction. Stannis ne connaît que la carte, Jon lui explique le territoire.

    La garde ne prend pas parti ? L’information est un enjeu important dans le jeu des Trônes, comme pourraient le confirmer Varys et l’homme plein de gentillesse.

    On constate que Ned Stark a beaucoup appris sur le Nord et ses habitants à ses fils, pas seulement à son héritier, et que Jon a écouté avec attention.

    Nourriture et armes représentaient déjà une aide importante. Même si c’est moins visible, celle-ci est encore plus forte. L’argument de l’orienter vers les clans pour garder les troupes sauvageonnes me paraît faible.

    Je constate dans ce chapitre que Stannis méprise d’avance les clans et leurs chefs. Lorsque Jon lui explique qu’il va être accueilli par des banquets au sujet desquels Ned Stark expliquait qu’il n’avait jamais mangé aussi bien, sa réaction est

    « Pour trois mille hommes, je suppose que je peux endurer quelques cabrettes et du gruau »

    L’hiver vient, avec ses restrictions et il méprise d’avance cet accueil. Et il ne comprend pas comment Robert pouvait être aimé et pas lui.

    Chapitre avec peu d’action mais préparant les suivants.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 mois et 2 semaines par Lapin rouge. Raison: Correction en-tête
    #198130
    R.Graymarch
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    Je me rends compte que je n’avais jamais relu ADWD. Je n’ai aucun souvenir de ce chapitre en détails. Ça commence par Edd qui met en garde Jon contre des animaux

    Careful of the rats, my lord.”

    Sauf si on pense au sens figuré, celui de traîtres. Ils passent dans des souterrains (« wormways », ça nous rapproche du Repaire du Ver, et de la caverne de Freuxsanglant)

    Bowen Marsh présente les stocks à Jon : il y en a plein (on est à la fin de l’été et Marsh bosse bien) mais au vu des effectifs qui sont là et de l’Hiver qui arrive, ça ne va pas durer bien longtemps

    J’ai noté que Marsh mentionne « The harvests were bountiful, the lords generous. » comme quoi il y a eu des dons

    Jon ne voit pas comment résoudre ce souci à long terme alors pour le moment il réduit les rations. « eating snow », hum

    “If we must. We’ll cut each man’s portion by a quarter.” If my brothers are complaining of me now, what will they say when they’re eating snow and acorn paste?

    Ce n’est pas assez et on voit que Marsh est suivi… par les gens de son métier

    Most rangers echoed Dywen, whilst the stewards and builders inclined toward Bowen Marsh.

    Et Jon décide de… remettre ça à plus tard

    “We cannot leave King Stannis and his men to starve, even if we wished to,” Jon said. “If need be, he could simply take all this at sword-point. We do not have the men to stop them. The wildlings must be fed as well.”

    “How, my lord?” asked Bowen Marsh.

    Would that I knew. “We will find a way.”

    Autant dire que Marsh ne doit pas penser avoir été entendu. Jon est invité/convoqué par Stannis et son équipe. Comment j’ai pas capté le gros sous-entendu du prisonnier et de son rubis

    “Here he comes,” he said when he saw Jon, “the brave boy who slew Mance Rayder when he was caged and bound.” The big square-cut gem that adorned his iron cuff glimmered redly. “Do you like my ruby, Snow? A token o’ love from Lady Red.”

    Jon tente que les homes du roi sont en fait ceux de la reine. Stannis propose du vin ou de l’eau citronnée et Mélisandre propose Clinquefrac, mais Jon se méfie.

    “So long as he wears the gem he is bound to me, blood and soul,” the red priestess said. “This man will serve you faithfully. The flames do not lie, Lord Snow.”

    Perhaps not, Jon thought, but you do.

    Mais autour de Stannis, il y a l’horripilant Godry Farring et le plus agréable (pas dur) Justin Massey. On nous expose la situation chez les Omble, qui est fort complexe (et pleine de faux-semblants).

    “Suggest that in the hearing of Mors Umber, Ser Godry, and you will learn more of death than you might wish.”

    “I have slain a giant, boy. Why should I fear some flea-ridden north-man who paints one on his shield?”

    “The giant was running away. Mors won’t be.”

    The big knight flushed. “You have a bold tongue in the king’s solar, boy. In the yard you sang a different song.”

    “Oh, leave off, Godry,” said Ser Justin Massey, a loose-limbed, fleshy knight with a ready smile and a mop of flaxen hair. Massey had been one of the wrong-way rangers. “We all know what a big giant sword you have, I’m sure. No need for you to wave it in our faces yet again.”

    “The only thing waving here is your tongue, Massey.”

    Be quiet,” Stannis snapped.

    Stannis met fin à ça et demande à Jon son avis sur son plan (ou peut-être un peu plus vu qu’il veut lui prendre des sauvageons)

    The Bastard of Bolton has gone south, taking Hother Umber with him. On that Mors Umber and Arnolf Karstark are agreed. That can only mean a strike at Moat Cailin, to open the way for his lord father to return to the north. The bastard must think I am too busy with the wildlings to trouble him. Well and good.

    Il veut prendre Fort-terreur mais Jon l’interrompt. Certains sont choqués mais Stannis reste calme (il est vraiment bien écrit Stannis)

    “You won’t,” Jon blurted.

    It was as if he whacked a wasps’ nest with a stick. One of the queen’s men laughed, one spat, one muttered a curse, and the rest all tried to talk at once. “The boy has milkwater in his veins,” said Ser Godry the Giant-slayer. And Lord Sweet huffed, “The craven sees an outlaw behind every blade of grass.”

    Stannis raised a hand for silence. “Explain your meaning.”

    Le dialogue qui suit est passionnant et Jon aide beaucoup Stannis, « quasi à son insu »

    “Sire, this is a bold stroke, but the risk—” The Night’s Watch takes no part. Baratheon or Bolton should be the same to me. “If Roose Bolton should catch you beneath his walls with his main strength, it will be the end for all of you.”

    Un peu étonné que Jon dise qu’il connait Fort-terreur (il y est déjà allé ?). On parle stratégie et au final, Stannis parle du vrai souci, on ne l’aime pas (ouin, ouin^^)

    “Your father’s bannermen seem to have no liking for my cause in any case. I must assume they see me as … what was it that you called me, Lord Snow? Another doomed pretender?” Stannis stared at the map. For a long moment the only sound was the king grinding his teeth. “Leave me. All of you. Lord Snow, remain.”

    (« all of you », c’est aussi Mélisandre). Là, on parle sérieux

    “Horpe and Massey aspire to your father’s seat. Massey wants the wildling princess too. He once served my brother Robert as squire and acquired his appetite for female flesh. Horpe will take Val to wife if I command it, but it is battle he lusts for. As a squire he dreamed of a white cloak, but Cersei Lannister spoke against him and Robert passed him over. Perhaps rightly. Ser Richard is too fond of killing. Which would you have as Lord of Winterfell, Snow? The smiler or the slayer?”

    Jon said, “Winterfell belongs to my sister Sansa.”

    “I have heard all I need to hear of Lady Lannister and her claim.” The king set the cup aside. “You could bring the north to me. Your father’s bannermen would rally to the son of Eddard Stark. Even Lord Too-Fat-to-Sit-a-Horse. White Harbor would give me a ready source of supply and a secure base to which I could retreat at need. It is not too late to amend your folly, Snow. Take a knee and swear that bastard sword to me, and rise as Jon Stark, Lord of Winterfell and Warden of the North.”

    Il insiste, Stannis mais Jon est aussi têtu que lui. Jon parle ensuite des Karstark, envisagé par Stannis pour reprendre Winterfell

    “The Karstarks abandoned my brother amongst his enemies.”

    “After your brother took off Lord Rickard’s head. Arnolf was a thousand leagues away. He has Stark blood in him. The blood of Winterfell.”

    “No more than half the other Houses of the north.”

    “Those other Houses have not declared for me.”

    “Arnolf Karstark is an old man with a crooked back, and even in his youth he was never the fighter Lord Rickard was. The rigors of the campaign may well kill him.”

    “He has heirs,” Stannis snapped. “Two sons, six grandsons, some daughters. If Robert had fathered trueborn sons, many who are dead might still be living.”

    “Your Grace would do better with Mors Crowfood.”

    On reparle de Blancport que Stannis considère comme perdu (ou du moins c’est ce qu’il prétend)

     I must consider White Harbor lost to me. Without a son of Winterfell to stand beside me, I can only hope to win the north by battle. That requires stealing a leaf from my brother’s book. Not that Robert ever read one. I must deal my foes a mortal blow before they know that I am on them

    Et là, Jon fait une proposition (et Stannis râle mais il écoute). Oh tiens, une rumeur sur la mère de Jon

    “You haggle like a crone with a codfish, Lord Snow. Did Ned Stark father you on some fishwife? How many men?”

    “Two thousand. Perhaps three.”

    “Three thousand? What manner of men are these?”

    En tout cas, Stannis ne connaît pas les clans de la montagne (et pense encore que Val est une princesse, ou du moins c’est ce qu’il prétend). Il est énervant aussi de dire « beg » quand Jon dit « ask ». Ou quand il mentionne « could ? Or will ? » J’ai bien aimé le passage avec la conquête de Dorne et Stannis qui va au-delà de la belle histoire qu’on chante

    “Will. You’ll need them. And some sure-footed garrons too. The paths up there are little more than goat tracks.”

    “Goat tracks?” The king’s eyes narrowed. “I speak of moving swiftly, and you waste my time with goat tracks?”

    “When the Young Dragon conquered Dorne, he used a goat track to bypass the Dornish watchtowers on the Boneway.”

    “I know that tale as well, but Daeron made too much of it in that vain-glorious book of his. Ships won that war, not goat tracks. Oakenfist broke the Planky Town and swept halfway up the Greenblood whilst the main Dornish strength was engaged in the Prince’s Pass.”

    Jon parle ensuite d’assiéger Motte-la-forêt

    “If Bolton means to fight the ironmen, so must you. Deepwood is a motte-and-bailey castle in the midst of thick forest, easy to creep up on unawares. A wooden castle, defended by an earthen dike and a palisade of logs. The going will be slower through the mountains, admittedly, but up there your host can move unseen, to emerge almost at the gates of Deepwood.”

    Stannis rubbed his jaw. “When Balon Greyjoy rose the first time, I beat the ironmen at sea, where they are fiercest. On land, taken unawares … aye. I have won a victory over the wildlings and their King-Beyond-the-Wall. If I can smash the ironmen as well, the north will know it has a king again.”

    Jon a changé les plans de Stannis, qui ne demandait que ça en fait. Mais il lui reste le souci de personnes à nourrir.

    Un début de chapitre un peu mou, qui sert juste à approfondir le fait que Jon va devoir faire face à une rébellion. Et un face à face avec Stannis qui est toujours fascinant.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #198145
    Liloo75
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    Merci Yfos pour cette présentation du chapitre de Jon.

    Le chapitre commence par l’épineux problème de l’insuffisance des stocks de la Garde de Nuit pour passer l’hiver. La Garde semble disposer de bonnes réserves, mais cela ne suffira pas dans le contexte actuel. Car il faut désormais nourrir les hommes de Stannis et les sauvageons en sus des frères de la Garde.

    Bowen Marsh n’est pas ravi, et en bon intendant capable d’évaluer rapidement l’état des provisions, il devine que cela ne suffira pas pour passer l’hiver.

    Le Lord Commandant pense qu’il est possible de trouver des solutions : acheter ailleurs, dans le Val par exemple mais sans plus creuser.

    Jon remet à plus tard la recherche d’une solution durable. Et comme dans le chapitre précédent, Jon ne partage pas ses pensées avec Bowen Marsh. Il a bien des idées, mais il les garde pour lui. Ce n’est pas une bonne stratégie à mon sens. Marsh est un homme réaliste, il a besoin de savoir que son lord Commandant a des solutions concrètes à proposer.

    Là, il ne contente de renvoyer à plus tard. Il devrait parler à Marsh de ses idées d’acheter de la nourriture dans le Val. Ou même de contracter un prêt auprès de la Banque de Braavos (peut-être n’a-t-il pas encore eu l’idée).

    C’est ce type de discours qu’il devrait tenir à Marsh, au lieu de le laisser croire qu’il n’a pas de stratégie à long terme.

    La deuxième partie du chapitre est plus politique. Jon est convoqué par Stannis et ils échangent sur la stratégie militaire que devrait poursuivre le roi dans le Nord.

    Il est amusant de constater que si Jon a du mal à s’exprimer devant le chef des Intendants, il n’a aucune difficulté à donner son avis devant Stannis et ses hommes (enfin, les hommes de la reine) même lorsqu’il s’agit de les contredire.

    Il veut prendre Fort-terreur mais Jon l’interrompt. Certains sont choqués mais Stannis reste calme (il est vraiment bien écrit Stannis)

    Oui, j’aime beaucoup la façon dont Stannis laisse parler les hommes jusqu’à un certain point. Puis il leur demande de se taire parce qu’il veut écouter ce que Jon a à lui dire au sujet de Fort-Terreur. Mieux vaut écouter celui qui est né dans le Nord et qui connait la région.

    Un peu étonné que Jon dise qu’il connait Fort-terreur (il y est déjà allé ?).

    Peut-être que Ned Stark y a emmené ses fils aînés, ou bien, il leur en a longuement parlé et Jon se souvient des conseils militaires de son père ?

    Et là, Jon fait une proposition (et Stannis râle mais il écoute). Oh tiens, une rumeur sur la mère de Jon

    Ah, je l’ai loupée celle-là, c’est l’histoire de la fille du pêcheur qui se trouvait dans une barque avec Ned Stark, lorsqu’il a quitté le Val pour rejoindre Dolcesœur.

     

    Jon parle ensuite d’assiéger Motte-la-forêt

    C’est une proposition qui ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Au grand désespoir d’Asha Greyjoy.

    Pour quelqu’un qui ne voulait pas prendre parti, je trouve que Jon s’est largement immiscé dans les affaires du royaume, car tous les conseils qu’il a donnés à Stannis vont être suivis d’effet.

    Un dernier mot sur Clinquefrac, le nouvel ami de la Garde.

    On croise Clinquefrac qui donne peut-être un indice quant à son identité réelle en suggérant de chanter de jolis ballades. Un autre en expliquant à Jon qu’il « combattrai même pour toi. Tant que tu m’demandes pas d’revêtir ton manteau »

    Oui, moi aussi j’ai tiqué en entendant parler de ballades. J’imagine mal Clinquefrac en train de chanter. Mais cela ressemble beaucoup plus à Mance Rayder.

    De même pour le manteau noir, cela évoque l’histoire intime de Mance et son départ (sa désertion) de la Garde.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 4 semaines par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198235
    Tybalt Ouestrelin
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    Merci de vos relectures. Pas grand-chose à ajouter sinon que j’ai peut-être trouvé un « anachronisme » dans la traduction (je ne sais pas ce qu’il en est de la version originale). Au tout début du chapitre Wick Taillebois est décrit comme

    Long et maigre comme une haquebute.

    Je ne connaissais pas ce mot qui me faisait penser à arquebuse. Et il se trouve qu’une haquebute serait l’ancêtre de l’arquebuse, en fait une sorte de petit canon. Ça date donc du XVe siècle et de la renaissance. On est un peu tardif technologiquement par rapport aux armes habituelles il me semble. Mais peut-être est-ce une coquetterie de la traduction ; qui m’aura en tout cas appris un mot !

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
    DOH 9 : Lazzara zo Ghazîn, Grâce Bleue devenue Sénéchale. Miraculée devenue Conseillère. Pas Miraculée deux fois.

    #198236
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Au début du chapitre ?

    With him he had Wick Whittlestick, tall and skinny as a spear.

    On peut demander à Patrick Marcel pourquoi ce choix de mot ? 😀  Surtout que si j’en crois le wiki, c’est la première occurrence de ce personnage

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    #198238
    Tybalt Ouestrelin
    • Pas Trouillard
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    Parfaitement ! Oui, à l’occasion il faudrait lui demander 😄

    DOH 8&10 : Tybalt Ouestrelin, acolyte loyaliste devenu Mestre ; Or, Argent et Bronze.
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    #198365
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Pour ce qui est du fait que Jon Snow ne communique pas à Bowen Marsh les possibilités envisagées. Bowen Marsh nous parle d’un approvisionnement  maritime à condition d’avoir une monnaie d’échange. Or là il n’en a pas. Wick Taillebois parle de la chasse comme moyen de gagner du temps. Bowen s’enferme dans la condamnation du passage du Mur. Et dans le chapitre Richard Horpe dit « Chaque bataille est un pari. Même celui qui n’agit pas prend un risque. » Bowen refuse d’agir. Dywen, forestier belliqueux rappelle que c’est une folie de se barricader en perdant le mouvement. Jon dans cette histoire devrait dire à Bowen qu’il leur faut trouver une monnaie à échanger contre de la nourriture.

     

    Concernant Clinquefrac, à la première lecture je n’avais absolument rien saisi comme double sens.

     

    Pour Stannis, il semble avoir bien compris que les Nordiens loyaux aux Stark ne bougeront pas pour lui. C’est Jon qui conseille de frapper du fer né comme les Bolton. Stannis pense que ça lui donnera la stature d’un roi du Nord.

     

    Jon commence à comprendre le sens de l’humour de Stannis.

     

    -Ai-je besoin de vous faire prêter serment devant un arbre ?

    -Non. » Était-ce de l’humour ? Avec Stannis la chose était difficile  à dire.

    Ce qui est intéressant c’est que Stannis a retenu de son grand frère le fait de frapper un grand coup son adversaire. Stannis sait pardonner à ses anciens ennemis comme il l’a dit dans ACOK, mais il a du mal à se gagner les neutres à lui. Mais après tout dans la rébellion de Robert Baratheon, ce sont Eddard Stark et Jon Arryn qui ont réussi à rallier le Conflans à Robert.

     

    Quand Stannis dit à tout le monde de partir sauf Jon, Mélissandre elle reste.

    Tous ne semblait pas inclure Mélissandre. L’ombre du roi.

    Mélissandre qui avait décidé de rester à Chateaunoir.

    #198367
    Liloo75
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    Concernant Clinquefrac, à la première lecture je n’avais absolument rien saisi comme double sens.

    Moi non plus.

    C’est lors de la relecture, en étant attentive au comportement de Clinquefrac que j’ai compris que l’auteur nous donne des indices pour nous signifier que ce n’est pas lui.

    Mélissandre qui avait décidé de rester à Chateaunoir.

    Il est vrai que Mélisandre choisit de rester à Châteaunoir quand Stannis part tenter de rallier les clans des montagnes à sa cause.

    Elle a réussi à le convaincre se séparer (momentanément) de son ombre rouge.

     

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