ADWD 33 – Schlingue III

[Céleste Pas TrouillardPosts : 700]

ADWD 33 – Schlingue III
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Ce chapitre est le troisième et dernier de Schlingue. Le prochain chapitre de Theon aura un autre titre et le protagoniste sera décrit comme « Theon » et plus comme « Schlingue ». Ce qui veut dire que les évènements à la fin de Schlingue III amorce la bascule d’identité dans la psychologie du personnage.

Ce chapitre met en avant la Maison Bolton et la Maison Stark. Les secrets, les traîtrises, les entourloupes du Nord.

 

Le loup et les 7 chevreaux

La référence à ce conte m’a sauté aux yeux à la relecture, tout d’abord parce que Ramsay se déguise en loup :

Ramsay Bolton était vêtu ainsi qu’il convenait au sire de Corbois et à l’héritier de Fort-Terreur. Son manteau était un assemblage de peaux de loups cousues, fermé contre la froidure de l’automne par les crocs jaunis de la tête de loup sur son épaule droite.

Ensuite, il tue des chevreaux :

« Un vieux que nous avons croisé sur la route, c’est tout. Il menait une pauvre bique et quatre chevreaux.

— Sa Seigneurie l’a tué pour l’avoir appelé lord Snow. Mais les chèvres étaient bonnes. On a trait la mère et rôti les chevreaux. »

Dans le conte, le loup mange six chevreaux, un chevreau réussit à se cacher dans le pendule, il ira prévenir la mère et tout finira bien, les chevreaux seront sauvés et le loup tombera dans le lac.

Comme j’ai vu cette référence récemment je n’ai pas eu le temps d’approfondir le sujet, on peut tenter de le faire ensemble. Quelque chose ne semble pas coller pas au conte, le loup est censé utiliser la ruse pour piéger les chevreaux, il doit :

– modifier sa grosse voix et prendre une voix douce
– littéralement montrer patte blanche, il achète de la farine chez le boulanger pour que sa patte devienne blanche.

On peut se dire que le loup qui se cache c’est Roose Bolton, connu pour sa voix douce et ayant plus de cruauté dans son petit orteil que tous les Frey combinés d’après Schlingue.

Montrer patte blanche c’est la leçon de Roose à Ramsay  :

Tes amusements ne regardent que toi, je ne te gourmanderai pas sur ce point, mais tu dois être plus discret. À pays paisible, peuple paisible. Telle a toujours été ma devise. Fais-la tienne.

Ramsay peut être un loup mais ne doit pas le montrer aux yeux du monde.

Pourtant on sait que Ramsay a été capable de ruse, à Winterfell ou à Moat Cailin et :

Dernièrement, son seigneur avait été contraint de se retenir, car Tertre-bourg était rempli d’hommes dont la maison Bolton avait besoin, et Ramsay savait se montrer prudent auprès des Dustin, Ryswell et autres nobliaux alliés. Devant eux, il s’affichait toujours courtois et souriant. Derrière les portes closes, il était bien autre.

Mais c’est loin d’être suffisant aux yeux de Roose, Ramsay n’est pas suffisamment discret et prudent.

Et si on suit le conte, Ramsay a laissé des chevreaux s’enfuir pour témoigner de ses agissements et il a même laissé des chevreaux se cacher dans la crypte et un dans les hauteurs du barral. C’est ce qui causera sa perte. Il a laissé des témoins :

mais qu’imagines-tu qu’il se passera lorsque viendra à se présenter un des fils de Ned Stark ? »

Et contrairement à ce que pense Roose, un muet peut témoigner (Wex) :

La chose m’a contrarié. Je lui ai donc octroyé le moulin et j’ai fait trancher la langue du beau-frère, afin de m’assurer qu’il n’irait pas galoper jusqu’à Winterfell avec des ragots susceptibles de troubler lord Rickard.

Alors, est-ce que Ramsay finira comme le loup du conte au fond d’un lac (gelé)? ^^ C’est une question pour un autre sujet.

Ramsay déguisé en loup n’a mangé que quatre chevreaux sur les sept du conte, peut-être que les trois Frey chevreaux manquants seront mangés plus tard par lui-même ou un loup beaucoup plus vorace qui a su montrer patte blanche.

A l’inverse Roose déguisera Jeyne en louve et utilisera Theon Greyjoy afin de montrer patte blanche et valider aux yeux du monde qu’elle est Arya Stark.

 

La rivalité entre les Bolton et les Stark

Cette rivalité est ancestrale. Force est de constater que La Maison Bolton a acquis une apparente victoire sur la Maison Stark, et ce grâce à Ramsay ou Theon si on en croit Roose. La Maison Bolton gouverne le Nord et va obtenir Winterfell grâce au mariage avec la fausse Arya. Roose sait que cette alliance lui assure temporairement la paix mais qu’elle est fragile.

Pour illustrer cette rivalité avec la Maison Stark, Ramsay porte des peaux de loups dans ce chapitre.

Il y a des rumeurs qui disent que par le passé les Bolton ont porté des peaux de princes Stark, d’après Jaime :

Les Bolton de l’époque héroïque écorchaient volontiers les Stark et s’en faisaient des manteaux de peau. ASOS, Jaime VII

C’est ce qui arriva également à lord Stark, le fils de Bael le barde d’après la légende.

Et on nous dit que ses chiennes sont dressées pour traquer des jeunes femmes mais aussi des loups, sous-entendu des Stark :

« Il les a également dressées à tuer les loups », avait confié Ben-les-Os. Schlingue ne commenta pas. Il savait quel genre de loups les filles avaient pour tâche de tuer, mais n’éprouvait aucune envie de regarder les chiennes se disputer son orteil tranché.

Ramsay nomme ses chiennes du nom de la personne traquée et tuée dont il aura pris sa peau, et la façon de le dire évoque étrangement la seconde vie d’un change-peau :

Celles qui chialent, qui supplient, qui courent pas, elles reviendront pas sous forme de chiennes. »

Ce passage suggère l’idée de traquer un change-peau, le tuer, prendre sa peau et donner le nom du change-peau à son animal.

Il y a une théorie sur la Maison Bolton qui va beaucoup plus loin (de David Lightbringer/LML). A une époque très lointaine, les lignées du Nord ne donnaient pas ou plus de change-peaux, la coutume de la première nuit aurait été une manière de se donner plus de chance d’en obtenir mais sans succès. Varamyr nous donne un exemple de ce genre de tentative dans le prologue.

Les Stark, Rois de l’Hiver, auraient réussi toutefois à produire des change-peaux et cela leur a assuré une certaine supériorité. Je l’ai déjà dit dans d’autres sujets, je pense qu’en plus de la lignée, les loups géants sont un élément qui fait que tous les enfants Stark de la saga sont des change-peaux. Et c’était peut-être le cas il y a très longtemps.

C’est possible que quelque part Ramsay perpétue une ancienne tradition Bolton de chasseur de change-peau Stark. Et que cette tradition était une pratique magique qui s’est perdue ou a été oublié. Cela ne veut pas dire que Ramsay pratique la magie Bolton si elle a existé, ce n’est pas cela du tout.

La pratique magique serait proche de ce que feraient les SV avec les visages. Dans les sous-sol de Fort-terreur il y aurait une salle remplie de la peau de leurs ennemis, chez les SV il y a une salle remplie de visage.

Dans la peau des visages il reste des souvenirs de la personne, on le sait par Arya. Et dans le cas d’un change-peau, on pourrait penser que la magie reste dans sa peau. Ainsi les Bolton auraient traqués les change-peaux Stark afin de leur voler leur peau et donc leur magie et gardé leur animal en les nommant après eux puisqu’ils ont fait leur seconde vie dans leur animal.

Cela dit, l’animal préféré de Ramsay n’est pas un change-peau (a priori) c’est Schlingue.

 

La délivrance de Schlingue

Rosse Bolton a besoin de Theon Greyjoy, il le retire donc à son maitre. Sans le savoir il va amorcer le basculement dans la psyché de Theon, les identités de Theon seront encore conflictuelles dans les prochains chapitres mais il ne sera plus décrit comme « Schlingue » dans la narration.

Schlingue va mal vivre la séparation avec Ramsay. Mais ce n’est pas le seul, Ramsay est furieux. Il considère que Schingue lui appartient. Il y a une sorte de dépendance de Ramsay envers sa créature qu’on peut comprendre avec l’origine story du vrai Schlingue. Sa mort a créé un manque qu’il essaye de combler avec ce nouveau Schlingue.

En maintenant les conditions pour que Schlingue pue, Ramsay entretient ce genre d’échange qui lui font plaisir et lui rappelle le vrai Schlingue, comme un doudou :

« Schlingue, appela Sa Seigneurie du haut de sa selle, tu pues. Je peux te sentir de l’autre côté de la cour.
— Je sais, messire, dut répondre Schlingue. Je vous en demande le pardon.
— Je t’ai apporté un présent. » Ramsay pivota, tendit le bras derrière lui, tira quelque chose de ses fontes et le lança. « Attrape ! »

Cela dit, la fin de chapitre est vraiment pénible à lire, c’est très triste. Ce n’est pas la première fois que Schlingue devra jouer le rôle de Theon Greyjoy mais cette fois-ci ce n’est pas un rôle c’est sérieux et ce n’est pas Ramsay qui l’oblige à le faire, il est terrifié :

— Il a vécu auprès de Ramsay. Lady Barbrey, permettez-moi de vous présenter le suzerain légitime des îles de Fer, Theon de la maison Greyjoy. »
Non, pensa-t-il, non, n’employez pas ce nom, Ramsay va vous entendre, il le saura, il le saura, il me fera du mal.

« De grâce, m’sire, m’dame, il y a eu malentendu. » Il tomba à genoux, tremblant comme une feuille prise dans un orage d’hiver, les larmes ruisselant sur ses joues ravagées. « Je ne suis pas lui, je ne suis pas le tourne-casaque, il a péri à Winterfell. Mon nom est Schlingue. » Il fallait qu’il garde son nom en mémoire. « Ça commence comme chien. »

Dans le chapitre précédent de Theon, Schlingue nous disait que Ramsay lui avait pris cette autre chose :

Il m’a simplement pris des orteils, des doigts et l’autre chose, alors qu’il aurait pu prendre ma langue, ou m’écorcher les jambes du talon à la cuisse.

C’est sûrement la raison pour laquelle Theon ne veut pas qu’on le voit nu parce qu’il a des « blessures » :

— Un bain ? » Schlingue sentit ses tripes se nouer. « Je… je préférerais l’éviter, m’sire. Je vous en prie. J’ai des… blessures, je… et ces vêtements, lord Ramsay me les a donnés, il… il m’a dit de ne jamais les quitter, sinon sur son ordre…

Et plus loin :

— Non. » Il ne pouvait pas les laisser lui retirer les hardes que lui avait fournies lord Ramsay. Il ne pouvait pas les laisser le voir.

Roose ne semble pas savoir :

— Que lui a fait votre bâtard ?
— Retiré de la peau, j’imagine. Quelques petits morceaux. Rien de trop essentiel.

Il y a encore beaucoup à dire sur ce chapitre, que ce soit sur les Bolton, Lady Dustin, Doméric et les Vanbois, Arnolf Karstark, ou Lord Manderly.

Hâte de vous lire !

Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

[R.Graymarch VervoyantPosts : 9941]

On retourne avec Schlingue mais cette fois-ci à Tertre-bourg. Schlingue entend le retour d’une battue partie il y a 16 jours (rien que ça)

Je note tout de même que Ramsay, le bâtard a une monture nommé Sang (Blood)

His lordship himself rode Blood, a red stallion with a temper to match his own.

/

“Oh, leave him be,” said Ramsay. “Just see to Blood. I rode the bastard hard.”

Toujours malaise quand Schlingue se sent à l’aise au milieu des chiens. Ramsay n’a pas l’heure de bonne humeur même s’il compose (ou essaie) en fonction des interlocuteurs

Ramsay did not like the taste of failure. He will want to hurt someone.

Of late, his lord had been forced to restrain himself, for Barrowton was full of men House Bolton needed, and Ramsay knew to be careful around the Dustins and Ryswells and his fellow lordlings. With them he was always courteous and smiling. What he was behind closed doors was something else.

Schlingue reçoit un cadeau bien macabre de la part de Ramsay : une tête

Reek tried to lift the head up by the ear. It was no good. The flesh was green and rotting, and the ear tore off between his fingers. Little Walder laughed, and a moment later all the other men were laughing too.

On a des petites infos qui seront utiles pour le futur à Winterfell

Little Walder had become Lord Ramsay’s best boy and grew more like him every day, but the smaller Frey was made of different stuff and seldom took part in his cousin’s games and cruelties.

La tête appartient juste à un mec qui l’a appelé « Lord Snow ». On apprend que la battue cherchait des cousins Frey

“Did you find your cousins, my lord?”

“No. I never thought we would. They’re dead. Lord Wyman had them killed. That’s what I would have done if I was him.”

Je pense qu’en primolecture, j’avais raté le lien (et ses implications) pour Wyman Manderly qui était il y a peu, pour nous, avec Davos.

La tension ne va pas s’apaiser car après 16 jours de chasse, Ramsay demande un festin alors qu’ils ont déjà bien pillé dans les stocks

Their host, a grizzled one-armed petty lord by the name of Harwood Stout, knew better than to refuse him, though by now his larders must be well nigh exhausted. Reek had heard Stout’s servants muttering at how the Bastard and his men were eating through the winter stores. “He’ll bed Lord Eddard’s little girl, they say,” Stout’s cook complained when she did not know that Reek was listening, “but we’re the ones who’ll be fucked when the snows come, you mark my words.”

Toujours ce malaise pour Schlingue (et c’est pas fini)

It fell to Little Walder to keep Lord Ramsay’s cup filled, whilst Big Walder poured for the others at the high table. Reek was chained up beside the doors lest his odor put the feasters off their appetites. He would eat later, off whatever scraps Lord Ramsay thought to send him.

Et un combat de chiens jusqu’à la mort, brrr

Roose arrive et fait sortir tout le monde, sauf Schlingue (sérieux, c’est quoi cette manigance, George ? Ca se voit un peu beaucoup que ça t’arrange pour la narration. Sauf si c’est Roose qui fait du billard à trois bandes mais bon)

Ramsay est tellement atteint que Roose parait presque raisonnable à côté. Ils s’engueulent un peu sur la chasse et le rôle de Manderly et on arrive un peu à reconstituer ce qu’il s’est passé

“Lord Wyman’s litter moves at a snail’s pace … and of course his lordship’s health and girth do not permit him to travel more than a few hours a day, with frequent stops for meals. The Freys were anxious to reach Barrowton and be reunited with their kin. Can you blame them for riding on ahead?”

“If that’s what they did. Do you believe Manderly?”

His father’s pale eyes glittered. “Did I give you that impression? Still. His lordship is most distraught.”

“Not so distraught that he can’t eat. Lord Pig must have brought half the food in White Harbor with him.”

“Forty wayns full of foodstuffs. Casks of wine and hippocras, barrels of fresh-caught lampreys, a herd of goats, a hundred pigs, crates of crabs and oysters, a monstrous codfish … Lord Wyman likes to eat. You may have noticed.”

“What I noticed was that he brought no hostages.”

“I noticed that as well.”

Après, Roose reproche à Ramsay cette fête et le fait que les occupants du château ne sont pas ravis de cette initiative

“If I cut off her teats and feed them to my girls, will she abide me then? Will she abide me if I strip off her skin to make myself a pair of boots?”

“Unlikely. And those boots would come dear. They would cost us Barrowton, House Dustin, and the Ryswells.” Roose Bolton seated himself across the table from his son. “Barbrey Dustin is my second wife’s younger sister, Rodrik Ryswell’s daughter, sister to Roger, Rickard, and mine own namesake, Roose, cousin to the other Ryswells. She was fond of my late son and suspects you of having some part in his demise. Lady Barbrey is a woman who knows how to nurse a grievance. Be grateful for that. Barrow-ton is staunch for Bolton largely because she still holds Ned Stark to blame for her husband’s death.”

Roose se fait encore plus précis, la mention d’un fils de Ned Stark est troublante

“We appear strong for the moment, yes. We have powerful friends in the Lannisters and Freys, and the grudging support of much of the north … but what do you imagine is going to happen when one of Ned Stark’s sons turns up?”

Ramsay n’en a rien à foutre (en gros)

“Stark’s little wolflings are dead,” said Ramsay, sloshing some more ale into his cup, “and they’ll stay dead. Let them show their ugly faces, and my girls will rip those wolves of theirs to pieces. The sooner they turn up, the sooner I kill them again.”

The elder Bolton sighed. “Again? Surely you misspeak. You never slew Lord Eddard’s sons, those two sweet boys we loved so well. That was Theon Turncloak’s work, remember? How many of our grudging friends do you imagine we’d retain if the truth were known?”

Ramsay est craint et il en est ravi (manifestement il n’a pas assez croisé Joffrey). Roose lui fait la leçon puis à Stannis qui a quitté le Mur et le jeu bien trouble d’un Karstark (Ramsay n’a pas l’air de capter ces subtilités)

“Lord Stannis has finally left the Wall.”

That got Ramsay halfway to his feet, a smile glistening on his wide, wet lips. “Is he marching on the Dreadfort?”

“He is not, alas. Arnolf does not understand it. He swears that he did all he could to bait the trap.”

“I wonder. Scratch a Karstark and you’ll find a Stark.”

“After the scratch the Young Wolf gave Lord Rickard, that may be somewhat less true than formerly. Be that as it may. Lord Stannis has taken Deepwood Motte from the ironmen and restored it to House Glover. Worse, the mountain clans have joined him, Wull and Norrey and Liddle and the rest. His strength is growing.”

“Ours is greater.”

“Now it is.”

“Now is the time to smash him. Let me march on Deepwood.”

“After you are wed.”

Roose a encore le sens des symboles (mariage à Winterfell) et insiste sur le fait que c’est Theon qui a brûlé le château après avoir buté plein de gens, pas Ramsay. Ramsay, il est quand même bien nul en politique

“You’ll wed at Winterfell. I shall inform the lords that we march in three days and invite them to accompany us.”

“You are the Warden of the North. Command them.”

“An invitation will accomplish the same thing. Power tastes best when sweetened by courtesy. You had best learn that if you ever hope to rule.”

Et enfin la fameuse punchline de Roose

Get the keys and remove those chains from him, before you make me rue the day I raped your mother.

Roose force Ramsay à libérer Schlingue mais il subit encore l’emprise de Ramsay

“Tell him nothing and remember every word he says. I’ll have you back, no matter what that Dustin bitch may tell you. Who are you?”

“Reek, my lord. Your man. I’m Reek, it rhymes with sneak.”

“It does. When my father brings you back, I’m going to take another finger. I’ll let you choose which one.”

Il morfle bien d’ailleurs.

Schlingue se retrouve donc seul avec Roose. Ce dernier est bien plus équilibré que son fils mais tout de même bien effrayant. On sent qu’il aide Theon pour son propre intérêt mais c’est toujours une aide. De fait, le passage sert surtout à nous raconter le passé des Bolton et notamment de Ramsay, le premier Schlingue et Domeric.

Malgré lui, Theon a un fond de noblesse en lui, dans son phrasé : le fameux « my lord » au lieu de « m’lord »

Roose reste cash sur Ramsay

“Has my bastard ever told you how I got him?”

J’ai trouvé intéressant cette partie sur Skagos, qui vient comme ça au débotté alors qu’on parle de la première nuit

The Umbers keep the first night too, deny it as they may. Certain of the mountain clans as well, and on Skagos … well, only heart trees ever see half of what they do on Skagos.

Sous un arbre, donc ? (Roose est moins dangereux mais reste quand même très inquiétant)

The man had cheated me. So I had him hanged, and claimed my rights beneath the tree where he was swaying.

Schlingue donne des qualités à Ramsay et Roose les remet toutes en cause

“You see what Ramsay is. She made him, her and Reek, always whispering in his ear about his rights. He should have been content to grind corn. Does he truly think that he can ever rule the north?”

“He fights for you,” Reek blurted out. “He’s strong.”

“Bulls are strong. Bears. I have seen my bastard fight. He is not entirely to blame. Reek was his tutor, the first Reek, and Reek was never trained at arms. Ramsay is ferocious, I will grant you, but he swings that sword like a butcher hacking meat.”

“He’s not afraid of anyone, m’lord.”

“He should be. Fear is what keeps a man alive in this world of treachery and deceit. ”

Enfin bon, son sang est mauvais

“His blood is bad. He needs to be leeched. The leeches suck away the bad blood, all the rage and pain. No man can think so full of anger. Ramsay, though … his tainted blood would poison even leeches, I fear.”

On arrive à Domeric et Theon le prend un peu trop personnellement : bien sûr que des fois, des frères meurent par accident…

Brothers die sometimes, it does not mean that they were killed.

Roose se fait peu d’illusions sur Ramsay d’ailleurs

“My lord has a new wife to give him sons.”

“And won’t my bastard love that? Lady Walda is a Frey, and she has a fertile feel to her. I have become oddly fond of my fat little wife. The two before her never made a sound in bed, but this one squeals and shudders. I find that quite endearing. If she pops out sons the way she pops in tarts, the Dreadfort will soon be overrun with Boltons. Ramsay will kill them all, of course. That’s for the best. I will not live long enough to see new sons to manhood, and boy lords are the bane of any House. ”

Theon fait encore mal au coeur quand il est terrorisé à l’idée de se laver ou de ne plus avoir ses guenilles. Il a vraiment subi un lavage de cerveau. Roose joue (?) avec lui en lui disant tout ce qu’il lui doit (le Nord) même si Theon imagine que c’est un piège. Je ne pense pas que ce le soit même si cela sert ce que Roose veut faire

A destination chez lady Barbrey, Roose lève le voile et Theon est encore effrayé

“He has been with Ramsay. Lady Barbrey, allow me to present the rightful Lord of the Iron Islands, Theon of House Greyjoy.”

No, he thought, no, don’t say that name, Ramsay will hear you, he’ll know, he’ll know, he’ll hurt me.

Her mouth pursed. “He is not what I expected.”

“He is what we have.”

“What did your bastard do to him?”

“Removed some skin, I would imagine. A few small parts. Nothing too essential.”

“Is he mad?”

“He may be. Does it matter?”

Reek could hear no more. “Please, m’lord, m’lady, there’s been some mistake.” He fell to his knees, trembling like a leaf in a winter storm, tears streaming down his ravaged cheeks. “I’m not him, I’m not the turncloak, he died at Winterfell. My name is Reek.” He had to remember his name. “It rhymes with freak.”

Theon a encore un long chemin à faire avant sa libération psychique. En espérant que Ramsay ne s’occupe pas de lui avant. Chapitre puissant mais triste, comme souvent avec Theon dans ce tome

Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

[Yfos Terreur des SpectresPosts : 1840]

Merci pour cette relecture du dernier chapitre de Schlingue.

Céleste wrote:

Pour illustrer cette rivalité avec la Maison Stark, Ramsay porte des peaux de loups dans ce chapitre.

Cette tenue m’a interpellée. Les peaux de loups illustrent une rivalité mais la broche en tête de loup le rattache à cette maison, comme s’il se revendiquait d’elle par son mariage à venir. Bran en avait une.

Céleste wrote:

Pourtant on sait que Ramsay a été capable de ruse, à Winterfell ou à Moat Cailin et

Céleste wrote:

Dernièrement, son seigneur avait été contraint de se retenir, car Tertre-bourg était rempli d’hommes dont la maison Bolton avait besoin, et Ramsay savait se montrer prudent auprès des Dustin, Ryswell et autres nobliaux alliés. Devant eux, il s’affichait toujours courtois et souriant. Derrière les portes closes, il était bien autre.

Céleste wrote:

Mais c’est loin d’être suffisant aux yeux de Roose, Ramsay n’est pas suffisamment discret et prudent.

En effet, plus que la cruauté, c’est le manque de prudence que Roose reproche à son fils

« Tes amusements ne regardent que toi, je ne te gourmanderai pas sur ce point, mais tu dois être plus discret. À pays paisible, peuple paisible. Telle a toujours été ma devise. Fais-la tienne. » 

Ainsi Ramsay a tué un pauvre vieux sur des terres qui n’étaient pas les siennes. Il n’avait aucune légitimité à le faire.

Roose, lui explique, à propos de la naissance de Ramsay et du mari de sa mère

« Ce meunier avait célébré son mariage sans ma permission ni ma connaissance. L’homme m’avait floué.Alors je l’ai fait pendre et j’ai exercé mon droit sous l’arbre même où il se balançait »

Dans les deux cas un homme se fait tuer mais Roose donne une justification légale à son acte.

Il le critique sur la forme, pas sur le fond.

R.Graymarch wrote:

La tension ne va pas s’apaiser car après 16 jours de chasse, Ramsay demande un festin alors qu’ils ont déjà bien pillé dans les stocks

 

En prime il dit à son père

« C’est vous qui auriez dû le donner, afin de célébrer mon retour »

Un banquet pour célébrer un retour après une courte absence et un échec ?

On croise à nouveau les Walder, le petit et le grand. On apprend que

« petit Walder était devenu le préféré de Lord Ramsay et lui ressemblait chaque jour davantage, mais le plus petit des deux Frey était d’un autre bois et prenait rarement part aux jeux et aux cruauté de son cousin »

Grand Walder (le plus petit des deux) y prend donc part parfois. Pour survivre tout en n’aimant pas ça car Ramsay ne supporterait pas la présence de quelqu’un n’y prenant jamais part ? Ou parce que cela lui plaît mais qu’il pense comme Roose?

« À pays paisible, peuple paisible. »

et qu’il juge plus sage de ne pas aller au-delà ?

Il déclare à Theon au sujet de ses cousins

« Je n’ai jamais imaginé que nous les trouverions. Ils sont morts. Lord Wyman les a fait tuer. C’est ainsi que j’aurais agi à sa place »

Phrases que je trouve glaçantes de la part d’un enfant de 10 ans.

Au sujet de Barbrey Dustin, Roose informe son fils

« Lady Barbrey est une femme qui sait entretenir les griefs … Si Tertre-Bourg soutient Bolton avec vigueur, c’est largement parce qu’elle tient toujours Ned Stark pour responsable de la mort de son époux »

et juste avant

« elle était amourachée (?) de mon défunt fils et te soupçonne d’avoir joué un rôle dans sa disparition »

Ramsay devrait se méfier. Qui déteste-t-elle le plus ? Ned Stark pour être responsable de la mort d’un époux qu’elle avait peu connu, qu’elle avait peut-être été contrainte d’épouser et qui lui reprochait peut-être de ne pas avoir été vierge le jour du mariage ? Ou Ramsay pour être coupable de la mort de son neveu qu’elle connaissait bien et appréciait beaucoup ?

R.Graymarch wrote:

Toujours malaise quand Schlingue se sent à l’aise au milieu des chiens.

Oui, à un moment donné (après avoir livré Moat Cailin?) il nous a été dit que vivre auprès des chiennes était une amélioration pour lui. Cela en dit beaucoup sur ce qu’il a subi à tout point de vue : physiquement pour que ce soit un progrès et mentalement pour le considérer comme tel sans réserves.

Céleste wrote:

Ce qui veut dire que les évènements à la fin de Schlingue III amorce la bascule d’identité dans la psychologie du personnage.

Il paraît pourtant totalement terrorisé à la fin du chapitre lorsque Roose Bolton et Barbrey Dustin parlent de lui comme de Theon. La différence est notable avec son chapitre suivant. Mais ils le désignent comme Theon pour de vrai alors que lors de la prise de Moat Cailin Ramsay avait bien précisé qu’ils savaient tous deux qu’il ne l’était pas. Est-ce que cela a amorcé la bascule?

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 1 jour par Yfos. Raison: mise en forme
• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 1 jour par Yfos.

[Liloo75 Fléau des AutresPosts : 3525]

Merci Céleste pour ce commentaire du dernier chapitre de Schlingue. Merci à tous pour vos analyses.

J’ai bien aimé le parallèle avec le conte Le loup et les sept chevreaux.

J’avais oublié que Ramsay était parti avec des chasseurs pour trouver les trois Frey qui ont quitté Blancport et qui se sont mystérieusement évaporés en chemin. Peu de temps après avoir lu le chapitre de Davos, on comprend ce qu’il a pu leur arriver.

D’autant plus que l’un des Walder (le Grand ?) a compris ce qui s’est passé et annonce à Schlingue : « lord Wyman les a fait tuer ».

Ce qui m’a étonnée dans ce chapitre, c’est la relation père/fils qu’entretiennent Roose et Ramsay Bolton. C’est à se demander lequel est le plus dangereux ? Le père sans doute, puisqu’il réfléchit avant de parler. Néanmoins, il semble persuader que Ramsay va lui ravir tous ses fils légitimes et qu’il ne pourra rien faire pour l’en empêcher.

J’ai été interpellée également par le fait que Roose permette à Schlingue de rester avec eux quand il s’entretient avec Ramsay.

R.Graymarch wrote:

Roose arrive et fait sortir tout le monde, sauf Schlingue (sérieux, c’est quoi cette manigance, George ? Ca se voit un peu beaucoup que ça t’arrange pour la narration. Sauf si c’est Roose qui fait du billard à trois bandes mais bon)

A moins que Roose soit persuadé que Theon-Schlingue est tellement détruit moralement qu’il sera incapable de répéter ce qu’il a entendu. C’est prendre un grand risque à mon avis. Une fois Theon en fuite, il pourra raconter tout ce qu’il sait sur les Bolton, notamment que ce sont eux qui ont détruit Winterfell.

Le chapitre est aussi l’occasion de nous conter l’histoire du premier Schlingue qui puait alors qu’il se baignait régulièrement, mais surtout la mort de Domeric, le fils légitime de Roose Bolton. Il serait décédé à la suite d’une maladie, mais Roose Bolton sait que Ramsay est responsable de sa mort, il l’a empoisonné.

Je me demande comment Roose Bolton peut supporter cela. Je veux bien qu’il craigne la malédiction du parricide, mais il aurait pu trouver un autre moyen pour s’en débarasser.

Nous apprenons que Domeric a servi quatre ans auprès de lady Dustin (que nous allons rencontrer en fin de chapitre).

Yfos wrote:

Ramsay devrait se méfier. Qui déteste-t-elle le plus ? Ned Stark pour être responsable de la mort d’un époux qu’elle avait peu connu, qu’elle avait peut-être été contrainte d’épouser et qui lui reprochait peut-être de ne pas avoir été vierge le jour du mariage ? Ou Ramsay pour être coupable de la mort de son neveu qu’elle connaissait bien et appréciait beaucoup ?

Je suis d’accord. Pourquoi nous donner tant de détails sur la vie du jeune Domeric, tant aimé de sa tante, si bon cavalier, comme Lyanna Stark, tiens… si ce n’est pour servir plus tard dans l’intrigue.

Theon est conduit par Roose chez lady Barbrey Dustin. Il est effrayé par la promesse d’un bain et d’habits neufs. L’idée de désobéir à Ramsay lui est insupportable.

R.Graymarch wrote:

Theon fait encore mal au coeur quand il est terrorisé à l’idée de se laver ou de ne plus avoir ses guenilles. Il a vraiment subi un lavage de cerveau. Roose joue (?) avec lui en lui disant tout ce qu’il lui doit (le Nord) même si Theon imagine que c’est un piège. Je ne pense pas que ce le soit même si cela sert ce que Roose veut faire

Roose joue sans doute avec Theon en lui disant qu’il a une dette envers lui. Il rit intérieurement, et ne doit même pas avoir conscience du tourment qu’il lui cause.

La fin du chapitre nous révèle enfin lady Dustin, une femme entre deux âges, fière et digne; froide également. Peu lui importe l’état mental de Theon, tant qu’il joue son rôle.

• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 1 jour par Liloo75.
• Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 1 jour par Liloo75. Raison: Espaces

- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

[Céleste Pas TrouillardPosts : 700]

Yfos wrote:

Cette tenue m’a interpellée. Les peaux de loups illustrent une rivalité mais la broche en tête de loup le rattache à cette maison, comme s’il se revendiquait d’elle par son mariage à venir. Bran en avait une.

Oui, Glover aussi porte une broche à l’effigie de son blason il me semble, ce que tu dis est donc une lecture qui a du sens, grossièrement Ramsay est le lord de Winterfell ou Ramsay est un loup. Je pense que ça sert et la référence au conte et le mariage à venir. Je pense aussi que ça sert la rivalité Stark/Bolton pour le Nord.

Cela dit, porter un manteau de peaux a une signification qui est propre aux écorcheurs de Fort-Terreur, c’est pourquoi je privilégie ce sens là mais ce n’est pas exclusif.

Yfos wrote:

Il paraît pourtant totalement terrorisé à la fin du chapitre lorsque Roose Bolton et Barbrey Dustin parlent de lui comme de Theon. La différence est notable avec son chapitre suivant. Mais ils le désignent comme Theon pour de vrai alors que lors de la prise de Moat Cailin Ramsay avait bien précisé qu’ils savaient tous deux qu’il ne l’était pas. Est-ce que cela a amorcé la bascule?

Oui et en plus de cela, je dirais le fait de retirer Schlingue de l’emprise de Ramsay pendant un certain temps avec un entourage qui l’appelle et le considère comme Theon Greyjoy, d’être à Winterfell (les lieux ravivent les souvenirs comme à Moat Cailin). La quête de réappropriation d’identité passe notamment à travers les gens qui le reconnaissent et connaissent son nom (le vrai).

• Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 6 jours par Céleste.

Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

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