AFFC 16 – Samwell II

Forums Le Trône de Fer – la saga littéraire Au fil des pages AFFC 16 – Samwell II

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    Ysilla
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    AFFC 16 – Samwell II
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 15, Brienne III AFFC 17, Jaime II

    Le pont et le week-end m’ont tenue éloignée du Mur. Avec un jour de retard hélas, je vous livre mes commentaires sur un bien sombre chapitre de Samwell.

    Le lien avec le chapitre précédent de Brienne s’établit aisément : après le père et le fils cadet, promis à de promptes noces avec Eleanor Mouton, nous retrouvons le fils aîné Tarly, Samwell, qui, lui, à la noce ne l’est pas, mais alors pas du tout.

    « Fais un bon voyage, rapide, sans encombre et prends bien soin d’elle, du mestre et du moutard ». AFFC 6, Samwell I

    Le chapitre précédent de Samwell s’est achevé sur ces mots (beaucoup trop) confiants de Jon Snow, qui tiennent pour leur première partie, davantage du vœu pieux que de la perspicacité météorologique. Ce dont le lecteur pouvait se douter vu que Jon Snow ne sait rien !

    Samwell avec Vère, son nourrisson et mestre Aemon, qu’on avait laissés en partance pour Fort-Levant, y ont embarqué sur une galère de la Garde de Nuit, le Merle, pour rejoindre Braavos d’où ils devront trouver un navire qui les conduise jusqu’à Villevieille. Dareon les accompagne, promu recruteur sur ordre de Jon Snow.

    Malgré le mal de mer de Samwell, la morosité et les pleurs incessants de Vère, les dix premiers jours de traversée se passent tant bien que mal :

    Dareon chantait, Sam dégobillait, Vère pleurait et nourrissait son marmot, mestre Aemon dormait et frissonnait.

    Mais par la suite, la galère essuie tempêtes sur tempêtes, qui transforment une traversée déjà pénible en une épuisante odyssée. Le déchaînement des éléments met à l’épreuve non seulement les corps mais aussi les cœurs : les lames soulèvent le contenu des estomacs en même temps qu’elles remuent la vase des souvenirs où se mêlent regrets, douleurs et rancœurs. Le lecteur partage ainsi les tourments de Samwell, Aemon et Vère et assiste dans ce chapitre à quelques dévoilements encore nébuleux : Samwell apprend l’échange des nourrissons de Vère et de Délia, mestre Aemon nous livre quelques souvenirs de son royal passé et Dareon révèle une âme moins souriante que ses chansons.

    Ce chapitre, bien que singulièrement chahuté par les flots du Détroit, progresse moins vite que la galère qui entraîne bien loin du Mur Samwell, Vère, mestre Aemon et Dareon. Nous n’assistons pas à une avancée de l’intrigue. Bien au contraire, trois des personnages, à mesure que chaque coup de rames les éloigne du Mur, sont renvoyés à un passé proche ou reculé. En revanche, relire le chapitre permet de s’apercevoir que GRRM jalonne la traversée de quelques indices pour les développements plus ou moins lointains de l’intrigue.

    Pour que tout se termine dans la joie 🤔

    Il n’est pas en mon pouvoir de te commander d’être brave, mais te commander de cacher tes peurs, ce pouvoir, je l’ai.

    Sam a retenu l’injonction de son lord Commandant et essaie de se comporter vaillamment à bord, bien qu’il n’ait pas le pied marin :

    Sam tâcha de garder l’air brave, en faveur de Vère à tout le moins.

    Et il veut se persuader, malgré ses sombres pressentiments du chapitre précédent, que, pour ses compagnons du moins, tout va aller pour le mieux, comme si quitter le Mur représentait un nouveau départ dans la vie. Aussi, imagine-t-il, en songe creux, des jours meilleurs à ses compagnons, fussent-ils réduits à une fin de vie pour mestre Aemon.

    Eux, leur voyage aurait une fin heureuse. À Corcolline, Vère trouverait la sécurité. […] Mestre Aemon allait lui-même gagner au change. […] Son repos, il l’avait bien gagné, et plutôt cent fois qu’une. […] Même Dareon serait plus heureux. […] Sa tâche consisterait à parcourir les Sept Couronnes, à y chanter les mérites de la Garde de Nuit et à retourner de temps à autre au Mur avec de nouvelles recrues.

    Au cours de cette songerie qui se veut réconfortante, Samwell donne la preuve d’un bel esprit d’abnégation et d’oubli de soi.

    Le voyage allait être aussi long qu’ardu, personne ne pouvait le nier, mais, pour les autres au moins, son terme serait un motif de contentement. Sam puisait là de quoi se consoler.

    Samwell, toute sa vie, a été contraint d’aller là où il ne voulait pas (le Mur, l’au-delà du Mur, Braavos et Villevieille) : par son père d’abord dont le souvenir des mauvais traitements ne cessent de surgir du texte depuis le début d’AFFC. Or, ses confidences à Jon dans AGOT, puis les affres subies au-delà du Mur dans ASOS avaient, semble-t-il, effacé l’ancien Sam ; ensuite, par un cruel et ironique retournement de situation, c’est Jon, non pas l’ami mais le désormais lord Commandant qui l’oblige à embrasser une carrière de mestre à Villevieille qui lui répugne, autant par aversion personnelle que par crainte d’enfreindre les préjugés de son père.

    Il n’avait aucune envie d’être mestre, aucune envie de s’enserrer le cou dans une lourde chaîne, aucune envie d’en sentir le froid contre sa peau.

    Petite remarque en passant : sachant que mestre Aemon a étudié quelque dix ans avant d’accéder à la mestrise, à moins d’une ellipse narrative très importante dans TWOW ou ADOS, comment le lecteur peut-il espérer lire des PoV de Samwell devenu mestre et de retour au Mur ? Ou alors Samwell ne deviendra-t-il jamais mestre ?

    Un passé qui ne veut pas passer

    C’est pour eux que je suis en route, se disait-il, pour la Garde de Nuit et pour que tout se termine dans la joie. Mais, plus il la regardait, plus la mer lui paraissait glaciale et sans fond.

    C’est peu de dire que Samwell n’a pas le pied marin : non seulement il redoute de périr noyé mais il souffre du mal de mer. Il faut dire qu’il y met du sien. : il n’a pas avalé la nourriture la plus digeste du monde :

    Le mouvement du navire barattait les œufs au lard et le pain frit que Sam avait avalés avant l’appareillage. […]Il se leva tant bien que mal et gravit péniblement l’échelle pour gratifier la mer de son déjeuner.

    Il ne fait pas non plus preuve du meilleur bon sens😅 au moment de rendre :

    Il ne fit pas de pause pour estimer d’où soufflait le vent, de sorte qu’il se trompa de plat-bord pour vomir et finit par s’asperger copieusement.

    Et il n’adopte pas la meilleure stratégie visuelle pour éviter les nausées :

    Sam ne tarda guère à se retrouver cramponné de toutes ses forces au bastingage, les yeux attachés sur les va-et-vient des rames.

    C’est pour éviter de fixer les flots dont il a la phobie. Le passage nous permet de connaître une nouvelle lubie sadique dont Randyll Tarly a accablé Samwell. Son enfance et son adolescence a été un tourment quotidien : la liste des sévices est très longue : coups, moqueries, déguisements avilissants, pratiques destinées à le « viriliser » : du port de la maille au lit jusqu’au bain de sang d’auroch …Sam a été aussi enchaîné par le cou à un mur pour lui fait passer l’envie de devenir mestre. Le chapitre ajoute la noyade :

    Il était encore tout petit quand le seigneur son père avait ambitionné de lui apprendre à nager en le projetant dans l’étang sur lequel donnaient les fenêtres de Corcolline. La flotte s’était si bien engouffrée dans son nez, dans sa bouche et dans ses poumons qu’une fois repêché par ser Hyle il avait toussé et craché pendant des heures. De là datait qu’il n’avait plus jamais osé s’aventurer dans les moindres eaux dont la profondeur menaçait de lui dépasser la ceinture.

    L’anecdote permet de retrouver le si « sympathique » ser Hyle que Brienne nous a fait découvrir dans ACOK et AFFC. Le texte permet aussi d’expliciter les mots allusifs de Samwell dans son chapitre précédent, effrayé à la pensée d’entreprendre un voyage par bateau.

    Un voyage par mer… Au seul souvenir de la Treille et du Soleil d’été, sa langue manqua l’étouffer.

    Le passage en sous-texte renvoie au destin tout tracé de Dickon Tarly, évoqué dans le chapitre précédent de Brienne. Chaque souvenir d’enfance de Samwell est l’écho de ses échecs d’héritier. Il inaugure dans cet épisode son premier mal de mer et son incapacité à être un Tarly : vaillant écuyer et promis à une fiancée de lignée prestigieuse.

    Au passage, il me semble que Dickon Tarly fiancé à Eleanor Mouton de Viergétang est moins classieux que Samwell Tarly promis à une Redwyne. Le texte permet aussi de discréditer – mais en avaient-ils besoin encore ? – les très ridicules Hobber le Baveux et Horas l’Horreur Redwyne déjà entrevus dans ce tome aux funérailles de Tywin Lannister (AFFC 08, Cersei II). En tout cas, nous voudrions pouvoir rassurer Samwell :  nous sommes assurés, depuis le précédent chapitre de Brienne, qu’il ne risque pas de rencontrer son terrible père à Corcolline.

    Samwell n’est pas le seul aux prises d’une tempête intérieure qui double les tempêtes qui secouent la galère de la Garde de Nuit et de la même façon que Jon n’a pas compris ou n’a pas voulu comprendre les raisons pour lesquelles Samwell ne voulait pas partir pour Villevieille, Samwell lui-même ne comprend pas les pleurs de Vère dont l’esprit est demeuré au Mur auprès de son fils que lui a arraché Jon Snow. Le lecteur aussi démuni que Samwell doit attendre – et c’est le comble – les révélations d’un vieil aveugle plus lucide que lui.

    Le primo-lecteur peut donner sa confiance à Jon et juger vaines les craintes de Samwell à propos du bébé de Vère mais sachant ce qui arrive dans ADWD, la relecture de ces lignes en devient éprouvante :

    Et s’ils brûlent le petit de Vère, qui en aura cure ? Personne d’autre qu’elle.

    Et surtout, hormis Jon et Samwell, seule Val connaît la vérité. Que vaudra sa parole en l’absence des deux premiers ?

    Si pour Samwell et Vère, regarder en arrière est la source des douleurs qui les tourmentent au présent, pour mestre Aemon, se retourner sur son passé consiste à tenter de le ressusciter avec nostalgie. Il l’avait confié à Jon qui tentait de le persuader de prendre Samwell à son service dans AGOT 42, Jon V :

    Je passe la moitié de mes nuits à ressusciter des fantômes, à me rappeler, comme d’hier, des choses abolies depuis cinquante ans.

    Pour Samwell et Dareon, Mestre Aemon évoque son arrivée au Mur, qu’il effectua par mer, donnant l’impression au lecteur qu’une boucle se referme. Il faut relire attentivement les mots d’Aemon à Jon dans AGOT 61, Jon VIII et ceux de Jeor Mormont à Jon dans ACOK 07, Jon I pour comprendre qu’Aegon V et l’Œuf sont une même personne ; si l’on n’a pas lu Le Chevalier Errant, paru deux ans seulement avant la sortie en V.F. de AFFC, aucun moyen d’identifier clairement le ser Duncan qui escorte mestre Aemon.

    Le passage est aussi pour GRRM l’occasion de préparer les développements de l’intrigue : apparaît ici pour la première fois dans ASOIAF le nom de Brynden Rivers dont le primo-lecteur sait seulement que ce délinquant, bâtard, est devenu lord Commandant de la Garde de Nuit. Aemon ne mentionne pas que Brynden Rivers est son grand-oncle. Il est aussi bien pratique que Dareon connaisse fort à-propos, grâce à la chanson « Mille yeux et un seul » le surnom Freuxsanglant donné à ce bâtard. On en reparlera dans ADWD, à moins d’avoir lu l’Épée-Lige.

    Un prince noir et un autre

    Venons-en à Dareon qui ne nous est pas inconnu : nous l’avons brièvement rencontré dans AGOT et aussitôt perdu de vue dans le chapitre 49, Jon VI où les recrues désignées pour l’intendance sont affectées à leur poste respectif par Bowen Marsh :

    Toi, Dareon, j’ai ouï dire que tu as maintes fois chanté à la table de puissants seigneurs qui t’accordaient le gîte et le couvert. Nous t’envoyons à Fort-Levant. Ton gosier n’y sera peut-être pas inutile à Cotter Pyke lors de ses tractations avec les galères marchandes.

    J’en avais gardé le souvenir d’un type plutôt sympathique, rapide à l’épée, prompt à dégoter un cruchon de rouge, doté d’une voix aussi puissante qu’harmonieuse et victime, comme tant d’autres recrues, de la justice expéditive des Sept Couronnes, pour avoir conté fleurette à la fille pas farouche d’un seigneur, qui n’appréciait pas que la vigueur de son organe vocal. (cf. AGOT 27, Jon IV). L’injustice qu’il disait avoir subie rendait bien dérisoire celle dont Jon affirmait être victime pour avoir été versé dans le corps des intendants plutôt que dans celui des patrouilleurs.

    Or c’est un tout autre Dareon que nous découvrons dans ce chapitre, narquois et vulgaire, sans compassion pour un Samwell qui rend tripes et boyaux. Remâche-t-il lui aussi un passé qu’il ne digère pas ? C’est ce que semble évoquer Samwell :

    Il n’avait jamais cessé de protester qu’il était innocent du viol qui lui avait valu de se voir expédier au Mur, il maintenait mordicus que sa véritable place était à la Cour de quelque seigneur dont il agrémenterait les soupers par ses chants. Maintenant, cette chance s’offrirait à lui. Il s’était vu assigner par Jon le rôle de recruteur, en remplacement d’un certain Yoren disparu sans laisser de traces et que l’on présumait décédé.

    Je me demande ce qui a bien pu pousser Jon à faire de Dareon, qu’il a finalement très peu connu, un recruteur de la Garde. Qu’il sache mettre en chanson les mérites de la Garde me semble bien mince au regard de l’énergique Yoren dont la Garde n’a jamais su les circonstances de la disparition. Je note que personne n’a émis l’hypothèse qu’il pouvait avoir déserté. La tentation doit pourtant être bien grande pour les corbeaux errants. Le lecteur n’attendra pas longtemps avant de s’en rendre compte.

    Il est douteux que les recruteurs puissent désormais vider les geôles des territoires tenus par les Lannister et leurs alliés, depuis que la Garde s’est compromise auprès de Stannis. Que Jon s’en remette à des chansons pourrait passer pour une démarche à la Sansa 😉 Quand on sait le degré de moralité que GRRM prête à ses chanteurs, cela laisse rêveur : Tom des Sept-Rus, Marillion, Symon Langue d’Argent…Si j’ai bien compris, dans l’esprit de Jon, Dareon doit escorter Samwell jusqu’à Villevieille et l’assister. Son comportement sur le bateau montre que l’air ne fait pas la chanson : Samwell le compare avantageusement à un beau ténébreux mais il serait plus près de la vérité, s’il pouvait voir son cœur noir : Dareon ne cesse de moquer Samwell, finissant l’accuser de manquer de courage, lui dont Jon disait qu’il « redoutait les gnons » AGOT 20, Jon III

    Quel pleutre inouï tu fais, l’Egorgeur !

    Le bon vivant qui fêtait avec ses camarades leur passage de recrue à frère de la Garde se révèle être un ivrogne, qui ne se soucie ni de mestre Aemon, ni de Vère et de son bébé. Il y a bien un « dark prince » sur la galère, noir comme un Targaryen et comme un vrai frère de la Garde, en la personne de mestre Aemon.

    Il me semble d’ailleurs que Samwell remplit bien mal la mission que lui a confiée Jon : prendre soin du fragile mestre Aemon, alors même que dans son précédent chapitre, il pressentait à quel point le voyage par mer serait périlleux pour lui. En n’osant pas s’opposer au vieux mestre qui s’expose bien imprudemment (et volontairement ?) aux intempéries, Samwell se montre bien inconséquent.

    Les pluies débutèrent le lendemain, et les flots se firent plus durs. « Nous ferions mieux d’aller en bas, là où il fait sec », conseilla Sam à mestre Aemon, mais le vieillard se contenta de sourire avant de décréter : « J’aime sentir l’averse sur mon visage, Sam. Elle me donne l’impression que ce sont des larmes. Laisse-moi rester là quelque temps encore, je t’en prie. Cela fait une éternité que je n’ai pas pleuré. »
    Du moment que le mestre entendait s’attarder sur le pont, tout frêle et âgé qu’il fût, Sam n’avait pas d’autre solution que de s’aligner sur son choix.

    Le chapitre s’achève dans une atmosphère lugubre, bien éloigné de l’optimisme naïf  dont Samwell témoignait au début du texte : le « pour que tout se termine dans la joie » vient se fracasser sur les paroles de mestre Aemon, commentant l’échange des enfants auquel a procédé Jon :

    Il arrive parfois qu’il n’existe pas de solution heureuse, Sam, et que celle que l’on choisit soit seulement moins douloureuse que les autres.

    Paroles que Sam lui-même reprend à son compte avec encore plus de noirceur :

    Le pire vient tout juste de débuter, et il n’y a point d’heureuses conclusions.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 10 mois et 1 semaine par Ysilla.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #191626
    R.Graymarch
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    Oh tiens, après Randyll Tarly, on retourne voir Samwell

    C’est là qu’on va apprendre pourquoi Vère est toujours triste (voire pire), ouf. Le voyage est tout de même mouvementé, ça donne moyen envie (et Sam est bien malade). J’avais oublié l’histoire à Corcolline cela dit

    When he was small his lord father had tried to teach him how to swim by throwing him into the pond beneath Horn Hill. The water had gotten in his nose and in his mouth and in his lungs, and he coughed and wheezed for hours after Ser Hyle pulled him out. After that he never dared go in any deeper than his waist.

    Sam se persuade qu’il va vers le pire alors que pour les autres, ça ira

    Sam did not know what he was looking for, or what he was doing on this boat. Going to the Citadel to forge a chain and be a maester, to be of better service to the Watch, he told himself, but the thought just made him weary. He did not want to be a maester, with a heavy chain wrapped around his neck, cold against his skin. He did not want to leave his brothers, the only friends he’d ever had. And he certainly did not want to face the father who had sent him to the Wall to die.

    It was different for the others. For them, the voyage would have a happy ending. Gilly would be safe at Horn Hill, with all the width of Westeros between her and the horrors she had known in the haunted forest. As a serving maid in his father’s castle, she would be warm and well fed, a small part of a great world she could never have dreamed of as Craster’s wife. She would watch her son grow up big and strong, and become a huntsman or a stablehand or a smith. If the boy showed any aptitude for arms, some knight might even take him as a squire.

    Maester Aemon was going to a better place as well. It was pleasant to think of him spending whatever time remained him bathed by the warm breezes of Oldtown, conversing with his fellow maesters and sharing his wisdom with acolytes and novices. He had earned his rest, a hundred times over.

    Even Dareon would be happier. He had always claimed to be innocent of the rape that sent him to the Wall, insisting that he belonged at some lord’s court, singing for his supper. Now he would have that chance. Jon had named him a recruiter, to take the place of a man named Yoren, who had vanished and was presumed dead. His task would be to travel the Seven Kingdoms, singing of the valor of the Night’s Watch, and from time to time returning to the Wall with new recruits.

    On a tout le répertoire de Dareon (qui est ultra fourni). Plus intéressante est l’histoire d’Aemon (et Freuxsanglant).

    “I was not born blind,” he reminded them. “When last I passed this way, I saw every rock and tree and whitecap, and watched the grey gulls flying in our wake. I was five-and-thirty and had been a maester of the chain for sixteen years. Egg wanted me to help him rule, but I knew my place was here. He sent me north aboard the Golden Dragon, and insisted that his friend Ser Duncan see me safe to Eastwatch. No recruit had arrived at the Wall with so much pomp since Nymeria sent the Watch six kings in golden fetters. Egg emptied out the dungeons too, so I would not need to say my vows alone. My honor guard, he called them. One was no less a man than Brynden Rivers. Later he was chosen lord commander.”

    “Bloodraven?” said Dareon. “I know a song about him. ‘A Thousand Eyes, and One,’ it’s called. But I thought he lived a hundred years ago.”

    “We all did. Once I was as young as you.”

    Le temps devient pire et Sam se rappelle sa virée à la Treille (j’avais oublié cet épisode)…

    It was not until they were back at Horn Hill that his mother told Sam that his father had never meant for him to return. “Horas was to come with us in your place, whilst you remained on the Arbor as Lord Paxter’s page and cupbearer. If you had pleased him, you would have been betrothed to his daughter.” Sam could still recall the soft touch of his mother’s hand as she washed the tears off his face with a bit of lace, dampened with her spit. “My poor Sam,” she murmured. “My poor poor Sam.”

    On passe près de Skagos qui a une sale réputation. Dareon joue bien de son instrument mais sinon il est assez infect avec un peu tout le monde (Vère, Aemon…). Aemon d’ailleurs est de plus en plus dans ses souvenirs

    “Egg?” he said, as the rain streamed down his cheeks. “Egg, I dreamed that I was old.”

    Sam s’occupe de garder Aemon au chaud, un peu comme Vère s’occupe de son « fils ». Le parallèle est assez évident, non ?

    Première promiscuité notée entre Sam et Vère. Hum.

    “Don’t you be frightened,” he told her. “This is just an adventure. One day you’ll tell your son this tale.” That only made her dig her nails into his arm. She shuddered, her whole body shaking with the violence of her sobs. Whatever I say just makes her worse. He held her tightly, uncomfortably aware of her breasts pressing up against him. As frightened as he was, somehow that was enough to make him stiff. She’ll feel it, he thought, ashamed, but if she did, she gave no sign, only clung to him the harder.

    Le bateau s’approche d’un lieu de naufrage

    As Blackbird rounded the south coast of Skagos, they spotted the wreckage of a galley on the rocks. Some of her crew had washed up on the shore, and the rooks and crabs had gathered to pay them homage. “Too bloody close,” grumbled Old Tattersalt when he saw. “One good blow, and we’ll be breaking up aside them.”

    Le temps tourne à l’orage, surtout sur le bateau où Vère va peut être servir de bouc-émissaire.

    Sam dared not confront them. They were older men, hard and sinewy, their arms and shoulders thickened by years at the oars. But he made certain that his knife was sharp, and whenever Gilly left the cabin to make water, he went with her.

    Heureusement Aemon est là

    “She doesn’t need a song,” said Dareon. “She needs a good spanking, or maybe a hard fuck. Get out of my way, Slayer.” He shoved Sam aside and went from the cabin to find some solace in a cup of firewine and the rough brotherhood of the oars.

    Sam was at his wit’s end by then. He had almost gotten used to the smells, but between the storms and Gilly’s sobbing he had not slept for days. “Isn’t there something you can give her?” he asked Maester Aemon very softly, when he saw that the old man was awake. “Some herb or potion, so she won’t be so afraid?”

    “It is not fear you hear,” the old man told him. “That is the sound of grief, and there is no potion for that. Let her tears run their course, Sam. You cannot stem the flow.”

    Sam had not understood. “She’s going to a safe place. A warm place. Why should she be grieving?”

    “Sam,” the old man whispered, “you have two good eyes, and yet you do not see. She is a mother grieving for her child.”

    “He’s greensick, that’s all. We’re all greensick. Once we make port in Braavos . . .”

    “. . . the babe will still be Dalla’s son, and not the child of her body.”

    It took Sam a moment to grasp what Aemon was suggesting. “That couldn’t . . . she wouldn’t . . . of course he’s hers. Gilly would never have left the Wall without her son. She loves him.”

    “She nursed them both and loved them both,” said Aemon, “but not alike. No mother loves all her children the same, not even the Mother Above. Gilly did not leave the child willingly, I am certain. What threats the Lord Commander made, what promises, I can only guess . . . but threats and promises there surely were.”

    “No. No, that’s wrong. Jon would never . . .”

    “Jon would never. Lord Snow did. Sometimes there is no happy choice, Sam, only one less grievous than the others.”

    Enfin le mot de la fin. Soyons honnêtes, je crois bien qu’en primo-lecture, j’avais été totalement surpris. A la relecture, j’ai trouvé que ça a mis du temps à venir. Je reste perplexe sur quoi dire au niveau des constellations

    The wind was in the sails, and to the north Sam could even see a scattering of stars, and the red wanderer the free folk called the Thief. That ought to be my star, Sam thought miserably. I helped to make Jon Lord Commander, and I brought him Gilly and the babe. There are no happy endings.

    “Slayer.” Dareon appeared beside him, oblivious to Sam’s pain. “A sweet night, for once. Look, the stars are coming out. We might even get a bit of moon. Might be the worst is done.”

    “No.” Sam wiped his nose, and pointed south with a fat finger, toward the gathering darkness. “There,” he said. No sooner had he spoken than lightning flashed, sudden and silent and blinding bright. The distant clouds glowed for half a heartbeat, mountains heaped on mountains, purple and red and yellow, taller than the world. “The worst isn’t done. The worst is just beginning, and there are no happy endings.”

    Il a un peu le moral dans les chaussettes, Sam. Faut dire, pour Dareon, c’est facile, il compte déserter ^^ Mais on apprend des trucs pendant ce chapitre, ce qui est fort bien.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #191645
    Obsidienne
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    Merci pour cette analyse, Ysilla !
    Quelques réflexions…
    De Sam et de la maîtrise :

    …Samwell, toute sa vie, a été contraint d’aller là où il ne voulait pas (le Mur, l’au-delà du Mur, Braavos et Villevieille) : par son père d’abord dont le souvenir des mauvais traitements ne cessent de surgir du texte depuis le début d’AFFC. Or, ses confidences à Jon dans AGOT, puis les affres subies au-delà du Mur dans ASOS avaient, semble-t-il, effacé l’ancien Sam ; ensuite, par un cruel et ironique retournement de situation, c’est Jon, non pas l’ami mais le désormais lord Commandant qui l’oblige à embrasser une carrière de mestre à Villevieille qui lui répugne, autant par aversion personnelle que par crainte d’enfreindre les préjugés de son père.

    Il n’avait aucune envie d’être mestre, aucune envie de s’enserrer le cou dans une lourde chaîne, aucune envie d’en sentir le froid contre sa peau. ]

    …Sam a été aussi enchaîné par le cou à un mur pour lui fait passer l’envie de devenir mestre. ]

    …Petite remarque en passant : sachant que mestre Aemon a étudié quelque dix ans avant d’accéder à la mestrise, à moins d’une ellipse narrative très importante dans <em style= »text-align: justify; »>TWOW ou <em style= »text-align: justify; »>ADOS, comment le lecteur peut-il espérer lire des PoV de Samwell devenu mestre et de retour au Mur ? Ou alors Samwell ne deviendra-t-il jamais mestre ?

     

    L’efficacité de la mise au cachot chaîne au cou fait de Papa Randyll un digne de précurseur de Pavlov ! Sam, à qui la maîtrise plaisait, ne peut plus y penser sans sentir le froid du métal pesant à son cou ! Impossible de devenir mestre !
    On voit aussi qu’il tient de sa mère qui ne sait que le consoler de ses « Mon pauvre Sam » sans l’aider à affirmer ses qualités face à leur seigneur commun !

      Bien vu pour le durée des études !

    … [En tout cas, nous voudrions pouvoir rassurer Samwell : nous sommes assurés, depuis le précédent chapitre de Brienne, qu’il ne risque pas de rencontrer son terrible père à Corcolline. ]

     
    Hum… il en est le seigneur et finira bien par y revenir…

    Question pour les érudits : a-t-on une idée de l’identité de la galère fracassée sur Skagos ?

    Le naufrage est tout récent puisque les crabes et les freux sont en train de festoyer !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par Obsidienne.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #191649
    Ysilla
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    Question pour les érudits : a-t-on une idée de l’identité de la galère fracassée sur Skagos ?

    Les mestres du wiki sont des érudits qui ont quasiment la réponse à chaque question de nous autres frères et sœurs du Mur :

    « Lorsque la flotte de Sladhor Saan fait voile de Fort-Levant vers Blancport, les tempêtes jettent l’Oledo et Le Fils de la Vieille Mère sur les rochers de Skagos[2]. Cotter Pyke signale dans un courrier que l’épave d’une galère a été découverte par le Corbeau des tempêtes sur la côte de Skagos, sans avoir pu déterminer s’il s’agissait du Merle, d’une galère marchande de passage ou d’une galère de Stannis[11] ».

    Je mettrais une pièce sur l’Oledo. Sur le Fils de la Vieille Mère, nous avons des informations contradictoires : Davos dans ADWD 10 affirme que cette galère a été drossée sur les rochers de Skagos :

    Vingt-neuf navires avaient levé l’ancre, au Mur. Davos serait bien surpris que la moitié flottât encore. Des cieux noirs, des vents cruels et des pluies battantes les avaient harcelés tout au long de la côte. Les galères Oledo et le Fils de la Vieille Mère avaient été jetées sur les rochers de Skagos, l’île des licornes et des cannibales, où même le Bâtard Aveugle avait craint d’accoster ; la grande cogue Saathos Saan avait sombré devant les Falaises grises.

    Par la suite, dans AFFC 35, Arya à Braavos entend dire par un marin que le Fils de la Vieille Mère est impliqué dans des actes de piraterie dans les Degrés, après de la défection de Sladhor Saan :

    Un officier en second de la galère verte goba une demi-douzaine d’huîtres et lui conta comment son capitaine avait été tué lors d’une tentative d’abordage effectuée par des pirates lysiens près des Degrés de Pierre. « Ce salopard de Saan, c’était, avec Le Fils de la Vieille Mère et son grand Valyrien. On s’en est tirés, mais d’extrême justesse.

    Peut-être que les avaries du Fils de la Vieille Mère n’ont pas été assez graves pour l’empêcher de reprendre sa traversée.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par Ysilla.

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    #191663
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    Merci beaucoup, Ysilla l’Erudite !
    Il ne me reste plus qu’à faire le point sur la chronologie 😉

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    #191669
    Sandor is alive
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    Merci Ysilla.

    Pas grand chose à ajouter sur ce chapitre qui renforce encore ma compassion pour Sam par rapport à son enfance (sous l’égide de Randyll le père idéal).

    Je n’avais pas non plus vu venir l’échange des bébés en première lecture. Je ne sais plus si on a, à un moment, les pensées de Jon sur ce sujet, mais ça n’a pas dû être une décision facile à prendre…

    #191672
    Liloo75
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    Merci Ysilla pour ce beau commentaire du chapitre consacré à Samwell.

    Notre Samwell n’est pas à la fête. Entre le bébé de Vère qui a le mal de mer, Vère qui ne fait que pleurer et Dareon qui se comporte en goujat, il y a de quoi déprimer.

    Sam se souvient encore des mauvais traitements qu’il a subis dans son enfance. Entre papa Randyll, l’homme compatissant et les affreux frangins Redwyne qui voulaient jouer…

    Même l’idée de devenir mestre lui paraît répugnante après l’éducation pleine de préjugés qu’il a reçue.

    Petite remarque en passant : sachant que mestre Aemon a étudié quelque dix ans avant d’accéder à la mestrise, à moins d’une ellipse narrative très importante dans TWOW ou ADOS, comment le lecteur peut-il espérer lire des PoV de Samwell devenu mestre et de retour au Mur ? Ou alors Samwell ne deviendra-t-il jamais mestre ?

    Je crois que j’ai compris pourquoi TWOW n’est pas encore sorti, c’est pour laisser à Samwell le temps de forger sa chaîne 😉

    Même mestre Aemon n’y met pas du sien en s’obstinant à demeurer sur le pont alors qu’il pleut. Il va attraper une pneumonie, c’est malin. Enfin, en réalité, Aemon est bien malin, il est le seul à s’être aperçu que les fils de Vère et de Della ont été échangés. Et que c’est la raison du chagrin de Vère. Elle a dû abandonner son enfant au Mur.

    Aemon se souvient de sa jeunesse, de l’oeuf, de Brynden Rivers. Je pense qu’en primolecture je n’avais pas la moindre idée de l’identité de tous ces personnages.

    Avec le recul, je m’aperçois que Aemon a vécu une vie hors du commun. Il aurait pu être roi. Il aurait dû être roi.

    Enfin, au sujet de Dareon, le frère noir montre rapidement son vrai visage. Il n’a rien d’un homme sur lequel il est possible de compter.

    Je me demande ce qui a bien pu pousser Jon à faire de Dareon, qu’il a finalement très peu connu, un recruteur de la Garde. Qu’il sache mettre en chanson les mérites de la Garde me semble bien mince au regard de l’énergique Yoren

    Je ne sais pas ce qui a présidé au choix de Dareon. Peut-être que Jon pensait sincèrement que ses chansons pourraient séduire d’éventuelles recrues. C’est un peu léger. A mon avis, Jon ne connaît pas véritablement Dareon. Et comme il n’est pas un grand combattant, le lord Commandant a pensé qu’il pourrait être utile en dehors du Mur. Une erreur de jugement à mon avis.

    En conclusion, je dirais que Sam fait face aux difficultés du mieux qu’il peut. Et qu’il n’a pas fini de devoir s’adapter aux imprévus.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 1 semaine par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    #192500
    Céleste
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    Petite remarque en passant : sachant que mestre Aemon a étudié quelque dix ans avant d’accéder à la mestrise, à moins d’une ellipse narrative très importante dans TWOW ou ADOS, comment le lecteur peut-il espérer lire des PoV de Samwell devenu mestre et de retour au Mur ? Ou alors Samwell ne deviendra-t-il jamais mestre ?

    Aemon s’est rendu très jeune à la citadelle et on peut imaginer que les Archimestres ne lui ont pas rendu l’accès à la mestrise facile. Si on en croit Marwyn, il aurait dû devenir Archimestre mais son sang était un frein.

    Cela dit, avec tous ce qu’il risque de se passer à Villevieille, on peut se demander si la Citadelle pourra encore nommer des mestres.

    Je n’avais pas non plus vu venir l’échange des bébés en première lecture. Je ne sais plus si on a, à un moment, les pensées de Jon sur ce sujet, mais ça n’a pas dû être une décision facile à prendre…

    On les aura dans ADWD, dans le chapitre « jumeau » de Samwell d’AFFC je crois. Au contraire, je pense que ça a été très facile comme décision à prendre de la part de Jon et Aemon. Perso, j’ai beaucoup de mal à comprendre la logique derrière, je sais qu’ils ont peur de Mélisandre etc. mais envoyer les deux bébés avec Vère ne me semblait pas impossible non plus.

    Je ne sais pas ce qui a présidé au choix de Dareon. Peut-être que Jon pensait sincèrement que ses chansons pourraient séduire d’éventuelles recrues. C’est un peu léger. A mon avis, Jon ne connaît pas véritablement Dareon. Et comme il n’est pas un grand combattant, le lord Commandant a pensé qu’il pourrait être utile en dehors du Mur. Une erreur de jugement à mon avis.

    Oui peut-être, cela dit l’organisation du voyage n’a pas l’air bonne, cela semble précipité. Ils devront se débrouiller à Braavos et vont manquer de fond, Dareon est censé aider à ramener des sous avec ses chansons. Mais bon, tout ne se passera pas comme prévu et je ne sais pas si Jon avait pensé à ça, ou si c’est juste le petit groupe qui s’adapte à la situation.

    Enfin le mot de la fin. Soyons honnêtes, je crois bien qu’en primo-lecture, j’avais été totalement surpris. A la relecture, j’ai trouvé que ça a mis du temps à venir. Je reste perplexe sur quoi dire au niveau des constellations

    Je pense que si c’est aussi long c’est pour qu’on comprenne que ce qu’a fait Jon est cruel.

    Au sujet des constellations, le vagabond rouge est potentiellement une planète car elle se déplace du point de vue « terrien ». C’est l’étoile rouge, celle qu’on nomme le Ferrant ou le Voleur chez les sauvageons et on peut imaginer qu’elle était nommée comme cela avant l’arrivée des Andales. Il me semble qu’on l’appelle aussi l’étoile rouge de l’ouest, mais je ne suis pas très sure car je ne retrouve pas la mention.

    Le vent gonflait les voiles et, au nord, Sam parvenait même à discerner un semis d’étoiles éparses, ainsi que le vagabond rouge que le peuple libre appelait le Voleur. Il devrait être mon étoile, songea Sam, misérablement. J’ai contribué à faire Jon lord Commandant, et c’est moi qui lui ai amené Vère et son enfant. Il n’y a point d’heureuses conclusions.

    Sam culpabilise clairement. Mais à un autre niveau de lecture, on peut se demander si on ne parle pas de la mythologie de Westeros. Samwell est le seul à avoir tué un marcheur blanc pour le moment, il a de la symbolique Azor Ahai ou Dernier Héros. Cette étoile rouge qu’on nomme le Ferrant peut être facilement associée à Azor Ahai par nous, avec les prophéties, le Dieu Rouge, le fait qu’AA soit un forgeron. Cette association nous dit peut-être qu’AA a été un voleur en plus d’un forgeron. Voleur de bébé, voleur de jeune femme.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192609
    Liloo75
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    Oui peut-être, cela dit l’organisation du voyage n’a pas l’air bonne, cela semble précipité. Ils devront se débrouiller à Braavos et vont manquer de fond, Dareon est censé aider à ramener des sous avec ses chansons. Mais bon, tout ne se passera pas comme prévu et je ne sais pas si Jon avait pensé à ça, ou si c’est juste le petit groupe qui s’adapte à la situation.

    Le voyage du Mur jusqu’à Villevieille était payé d’avance. Samwell, Vère, Aemon et Dareon aurait dû embarquer directement à bord de la Dame Ushanova. Leurs cabines étaient réservées.

    Ils sont restés à Braavos parce que Aemon n’était pas en état de voyager (et le capitaine du vaisseau ne voulait pas d’un mourant à son bord).

    Si tout s’était déroulé comme prévu, Dareon n’aurait pas eu besoin de ramener de l’argent.

    Et une fois arrivés à la Citadelle, Samwell aurait été pris en charge. Vère devait se rendre chez les parents Tarly.

    Dareon devait recruter des jeunes gens et les ramener au Mur. Il n’était pas censé gagner de l’argent pour nourrir ses frères jurés. Ni séduire les filles 😉

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    #192616
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Dareon était le principal problème dans le plan de Jon. Si j’avais été lui, j’aurais envoyé Edd-la-Douleur ou Ulmer, ou un autre des vétérans du Poing des premiers hommes. ils auraient su se montrer très convaincants, à mon avis et ils sont loyaux.

    #192624
    Céleste
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    Le voyage du Mur jusqu’à Villevieille était payé d’avance. Samwell, Vère, Aemon et Dareon aurait dû embarquer directement à bord de la Dame Ushanova. Leurs cabines étaient réservées.

    Payé d’avance depuis le Mur ? T’es sure de toi ? Si tu veux dire que Jon leur a donné suffisamment d’argent et que le voyage n’était pas si mal organisé, je veux bien te croire, je me souviens de la suite mais pas dans le détail. Merci ^^

    Ils sont restés à Braavos parce que Aemon n’était pas en état de voyager (et le capitaine du vaisseau ne voulait pas d’un mourant à son bord).

    Je me souvenais de ça mais j’avais complètement occulté le fait qu’ils avaient perdu de l’argent dans l’histoire en plus de l’argent nécessaire pour rester à Braavos.

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #192625
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Payé d’avance depuis le Mur ? T’es sure de toi

    On le voit dans le chapitre suivant. EDIT c’était prévu qu’ils embarquent et avaient de l’argent pour, mais je doute qu’ils étaient au courant de leur « correspondance » en avance. Doit y avoir pas mal de bateaux qui prennent des voyageurs pour aller de Braavos à Villevieille après tout. /EDIT

    When it came to talking girls out of their clothes Dareon had a honeyed tongue, yet in the captain’s cabin somehow Sam had done all the talking, trying to persuade the Braavosi to wait for them. “Three days I have waited for this old man,” the captain had said. “My holds are full, and my men have fucked their wives farewell. With you or without, my Lady leaves on the tide.”

    “Please,” Sam had pleaded. “Just a few more days, that’s all I ask. So Maester Aemon can recover his strength.”

    “He has no strength.” The captain had visited the inn the night before to see Maester Aemon for himself. “He is old and ill and I will not have him dying on my Lady. Stay with him or leave him, it matters not to me. I sail.” Even worse, he had refused to return the passage money they had paid him, the silver that was meant to see them safe to Oldtown. “You bought my finest cabin. It is there, awaiting you. If you do not choose to occupy it, that is no fault of mine. Why should I bear the loss?”

    By now we might be at Duskendale, Sam thought mournfully. We might even have reached Pentos, if the winds were kind.

    La santé d’Aemon a tout perturbé (frais d’auberge+bois, nourriture, recherche d’un guérisseur)

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 3 semaines par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #192636
    SansaQueenBread
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 165

    Oui c’est clair et ça n’a pas arrangé les choses que le capitaine braavosi de la lady Ushanora était franchement pas un cadeau.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 3 semaines par SansaQueenBread.
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