ASOS 26 – Davos III

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  • #169110
    Eridan
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    ASOS 26 – Davos III
    Au fil des pages – liste des sujets

    ASOS 25, Bran II ASOS 27, Jon III

    Emprisonné dans les cachots de Peyredragon pour avoir voulu assassiner Mélisandre, ser Davos Mervault pense y trouver la mort, car il est encore très affaibli après son naufrage et son séjour sur les piques du roi triton. Mais, bien nourri et soigné par mestre Pylos, il est remis sur pied. Un jour, il reçoit la visite de Mélisandre, venue sonder sa loyauté. Elle lui révèle que le roi Stannis est la réincarnation d’Azor Ahai, héros de la lumière contre les forces des ténèbres. Elle lui apprend aussi qu’elle a vu dans les flammes son intention de la tuer. Trois jours plus tard, on lui amène un nouveau compagnon de cellule qui n’est autre que lord Alester Florent, Main du roi, et accusé de félonie pour avoir voulu proposer des conditions de paix à lord Tywin sans en référer à son souverain.

    A Storm of Swords, Chapitre 26, Davos

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #169112
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9927

    Un chapitre court mais très plaisant à lire (qui déteste Davos de toute façon ?). En trois parties : seul, avec Mélisandre et avec Alester Florent

    Au début, j’aime bien « dark » et « dank » qui résonnent

    It was dark, yes. (…)  It was dank as well, as might be expected on an isle such as Dragonstone, where the sea was never far.

    Davos est au fond du trou, pas que figurativement et il fait chaud. Comme en enfer

    Perhaps the old tales were true, and Dragonstone was built with the stones of hell.
    Sauf que si Davos est prisonnier, il est quand même bien traité. On ne le bat pas et on le nourrit bien (lait, miel en bonus..). C’est intéressant de comparer avec Tyrion au Val d’Arryn. Davos a « juste » à attendre, en fait même s’il se plaint de son sort et du mutisme de ses geôliers (surtout un)
    I am not a man to him, Davos thought, only a stone that eats and shits and speaks.
    Deuxième partie, Mélisandre arrive. Elle l’appelle « Onion Knight » et fait énormément de liens entre son dieu et la torche (la lumière) qu’elle apporte en ces lieux alors que Davos la recherche (la lumière) avidement. Malgré tout ce préchi précha pour l’impressionner (+Stannis = Azor Ahai), on a quand même quelques infos. Stannis est affaibli
    Take heart, then. Shadows only live when given birth by light, and the king’s fires burn so low I dare not draw off any more to make another son. It might well kill him.
    Mélisandre tente Davos (bonjour le cliché) mais il résiste, intelligemment, en ne mentant pas

    “My heart,” Davos said slowly, “is full of doubts.”

    Melisandre sighed. “Ahhhh, Davos. The good knight is honest to the last, even in his day of darkness. It is well you did not lie to me. I would have known. The Other’s servants oft hide black hearts in gaudy light, so R’hllor gives his priests the power to see through falsehoods.”

    Une question lui brûle (tu l’as?) les lèvres: qui l’a trahi. Eh bien personne selon Mélisandre qui veut exhiber ses pouvoirs. Diantre !
    The red woman laughed. “No one betrayed you, onion knight. I saw your purpose in my flames.”

    Davos évoque aussi le feu à la Néra et Mélisandre esquive un peu trop facilement ce qui s’est passé (« j’étais pas là sinon ça aurait été mieux », mouais)

    Troisième scène, avec Alester. Là, on en apprend surtout sur les événements en cours. La Main de Stannis a voulu agir rationnellement pour le bien de Stannis (croit-il) et l’a doublé.

    “That Lord Stannis give up his claim to the Iron Throne and retract all he said of Joffrey’s bastardy, on the condition that he be accepted back into the king’s peace and confirmed as Lord of Dragonstone and Storm’s End. I vowed to do the same, for the return of Brightwater Keep and all our lands. I thought . . . Lord Tywin would see the sense in my proposal. He still has the Starks to deal with, and the ironmen as well. I offered to seal the bargain by wedding Shireen to Joffrey’s brother Tommen.” He shook his head. “The terms . . . they are as good as we are ever like to get. Even you can see that, surely?”

     

    Sauf que forcément ça a été pris comme une trahison. Pas bien malin, Alester. Mettre Stannis devant le fait accompli car on ne peut le convaincre, c’est pas finaud comme idée. Certes, la Main pense pouvoir agir au nom du Roi mais dans ce cas… c’est être très présomptueux/naïf

    Davos lui fait la leçon car lui ne se serait pas fait avoir…

    “It is not in Stannis to yield, so long as he knows his claim is just. No more than he can unsay his words against Joffrey, when he believes them true. As for the marriage, Tommen was born of the same incest as Joffrey, and His Grace would sooner see Shireen dead than wed to such.”

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #169259
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 698

    J’avais déjà relu ce chapitre plusieurs fois, c’est une partie qu’on connait bien notamment grâce aux décryptages de la GdN et pourtant je crois qu’il y a encore des choses à dire dessus. Notamment sur la fin de la saga ASOIAF.

    Ce qui m’a toujours intrigué chez Davos c’est qu’il accuse à tort Mélisandre d’être responsable de leur défaite. Alors certes, elle n’est pas un ange et elle a accouché d’un monstre d’ombre sous ses yeux, il y a de quoi la considérer comme néfaste. Mais bon, il se trompe tout de même la dessus, le feu (grégeois) les a vaincus donc forcément Mélisandre est impliquée ou responsable de son point de vue.

    La forte chaleur présente dans les cellules donne le ton, cela évoque l’environnement volcanique et un enfer de feu. Davos nous dit :

    Il se pouvait au fond que les vieux contes disent vrai quand ils prétendaient le château bâti avec les pierres de l’enfer.

    Ça me rappelle également les cellules de glaces de Chateaunoir par opposition. Tout cela me fait dire que pour Davos l’enfer est de feu et tout ce qui y est associé est le mal : la prêtresse rouge, les valyriens qui ont bâti Peyredragon, et peut-être même les dragons ? Davos est un homme de la mer et préfère de loin mourir par elle que par les flammes :

    J’aurais mieux fait de me donner à la mer, songeait-il tout en fixant la lueur de la torche à travers les barreaux. Ou de laisser passer la voile et de crever sur mon écueil. Il me déplairait moins de servir de pâture aux crabes qu’aux flammes

    (ça me rappelle vaguement aussi les questionnements dans ADWD de Theon et Daenerys au sujet de quel dieu les revendiquera s’ils venaient à mourir, loin de la mer pour l’un et sans bucher pour l’autre)

    Lorsque Mélisandre fait son entrée en scène, elle va tenter de convaincre Davos que le feu n’est pas le mal, il est la vie et ce qu’il faut craindre ce sont les ténèbres et la glace. D’ailleurs elle commence par cette leçon, il la suppliera de ne pas éteindre la torche car même s’il est bien nourri il souffre de la solitude et de l’obscurité.  Il n’est clairement pas convaincu par le speech de Mélisandre, pourtant lorsqu’elle part il tentera de lire les flammes :

    l leva les yeux pour fixer la torche. Il la fixa longuement sans ciller, scrutant l’ardeur intermittente des flammèches et leurs contorsions. Il s’efforça de voir par-delà, de percer leur rideau sauvage et de discerner ce qui d’aventure vivait derrière…, mais il n’y avait rien, rien là que du feu, et ses yeux finirent à la longue par larmoyer.

     

    Pour finir et comme je l’ai dit dans le fil du chapitre précédent, Mélisandre va nous parler de l’opposition de la glace et du feu, de la grande guerre qui est la seule qui compte et cette guerre, celle de la glace et du feu est la Chanson de glace et de feu. Mais l’issue est certainement différente de ce qu’imagine Mélisandre, le feu ne gagnera pas cette guerre, la glace non plus. La discussion à ce sujet du chapitre précédent oriente vers une réconciliation ou une annihilation de la glace et du feu car comme dirait Freuxsanglant : chaque chanson doit posséder son équilibre.

    La façon dont le monde est fait. La vérité vous entoure de toutes parts, évidente. La nuit est sombre et pleine de terreurs, le jour étincelant, superbe et plein d’espoir. Noire est celle-là, blanc celui-ci. Il y a la glace, et il y a le feu. La haine et l’amour. Amer et doux. Mâle et femelle. Peine et plaisir. Hiver et été. Mal et bien. » Elle avança d’un pas vers lui. « Mort et vie. Partout, des contraires. La guerre, partout.

     

    Mélisandre se trompe, la fin de cette guerre ne sera pas douce ou amère en fonction du gagnant mais douce et amère comme l’a annoncé l’auteur. Le camp des Autres et de la glace ne vaincra pas, le camp des Targaryens/dragons et du feu ne vaincra pas. Les deux disparaitront et ceux qui chantent cette chanson de glace et de feu sont des chanteurs, les enfants de la forêt.

    Et en pensant à ça, je me questionne : Qu’en est-il d’Euron qui n’est ni glace ni feu ? Il est une menace bien réelle et a le potentiel de puissance qui pourrait déséquilibrer la Chanson de Glace et de Feu. Ou peut-être que son rôle est de rééquilibrer autre chose ?

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

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