Langelot

  • Ce sujet contient 109 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par R.Graymarch, le il y a 1 mois.
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  • #169935
    R.Graymarch
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    J’aurais peut-être dû raconter plus de détails sur l’intrigue car là c’est vraiment un point mineur que j’ai failli ne pas mettre

    La couverture fait très film d’action quand même (on devine même une fusée ?)

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #170798
    Lapin rouge
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    Ce dont je me souvenais : pas vraiment l’intrigue principale, plutôt des détails ; le fait que Jean soit un prénom féminin aux US (j’avais un ami prénommé Jean-Marie, qui avait dû dissiper pas mal d’équivoques quand il y était allé), la distinction casuel-formel, « pilouképo », l’exécrable anglais de Langelot, qui demande si « le fusible a tenu », alors qu’il voulait dire « la fusée a décollé », et ça doit être à peu près tout. J’avais complètement oublié que l’histoire se déroulait en partie à New-York, dans mon souvenir tout se passait en Floride.

    Ce que j’en ai pensé : pas mal, sans plus. L’intrigue principale n’est pas d’une grande complexité, et les personnages manquent un peu d’étoffe, notamment les méchants. Et il y a des passages qui sont un peu désagréables à lire aujourd’hui. Le blakface de Jean, passe encore (il n’est pas fait dans un esprit de dérision, c’est un déguisement pour tromper l’ennemi, mais croire qu’il suffit de se passer la figure et les bras au cirage noir pour avoir l’air d’une Noire, hum…), mais le passage « Autant en emporte le vent » chez la vieille tante, c’est caricatural : les Noirs sont de grands enfants bien gentils, mais feignants et pas bien malins, et la vieille tante qui estime que Langelot « aurait été digne de combattre dans les troupes sudistes », aïe !

    On retrouve de manière générale la propension de l’auteur à diffuser moult clichés sur les pays visités par son héros. Après l’Angleterre et l’Allemagne (moins le Québec), c’est au tour des USA, où tout est plus grand, plus luxueux, plus chromé qu’en France. Un cliché moins fréquent : « J’ai souvent entendu dire que les maris américains obéissaient à leur femme au doigt et à l’œil ». C’est sans doute une « traduction » des mouvements féministes (mais qui existaient aussi en France). Et la France et les Français aussi ont leur dose de clichés (« vous venez du plus beau pays que je connaisse, celui où les vins sont les meilleurs, la cuisine la plus fine, et les femmes les plus jolies » ; on est partagé entre le sourire et le soupir).

    Spoiler:
    Pour en revenir à l’intrigue, elle est très linéaire, et le seul rebondissement majeur (la confusion entre les deux climatiseurs) n’est pas très crédible (à vrai dire, je crois qu’elle était bien passée quand j’avais lu ce tome ado, mais, à la relecture, j’ai trouvé gros que ni Langelot, ni Bob ne pense à vérifier l’absence d’éraflure sur le modèle de la capsule, alors que c’est la première chose que Bob avait vérifié sur l’autre modèle). Il y a un autre truc pas très crédible, c’est l’irruption de John Turner dans la chambre de Langelot.

    La fin est bien menée, assez haletante (l’évasion de l’île aux Squales, puis la course-poursuite avec les flics, et le coup du pont levant), avec une fin en apothéose de l’amitié franco-américaine (« La France va toujours bien quand l’Amérique est de ses amis »). Notons le côté très complotiste de la description du Sphinx (syndicat de financiers internationaux, qui possèdent presque tout l’argent du monde, et presque tout le pouvoir, et dont les chefs d’État ne sont que les marionnettes, qui a des agents partout, depuis une hôtesse de l’air de la Panam jusqu’à des personnes suffisamment haut placées pour avancer d’un mois le tir de la fusée).

    Côté personnages, le duo Jean-Bob est sympa (surtout l’agacement de Langelot avant de rencontrer Bob), mais n’évolue guère (sauf dans le regard de Langelot, qui finit par apprécier Bob). La vieille tante est une caricature, et les méchants sont peu présents et manquent un peu d’envergure (mais Séraphin a une vraie présence en peu de lignes). L’irruption du commodore Burma à la fin relève un peu le niveau (« J’ai de l’estime pour vous, lieutenant. Je n’ai que du mépris pour Greg ici présent. Mais c’est si fatigant d’estimer les gens ! Je préfère ceux que je méprise. Et ceux que j’estime, je m’efforce de les supprimer »). Mais sa présence n’est pas vraiment utile (il ne sert qu’à convoyer Langelot sur l’île aux Squales).

    Donc en conclusion une impression mitigée : une peinture toujours assez caricaturale, mais haute en couleur, du pays de destination, des personnages sympas, mais pas inoubliables, et une intrigue rondement menée.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #170835
    R.Graymarch
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    Je serais un peu moins dur que toi mais pas vraiment en désaccord.

    La tante, gentille, mais qui prône les vraies valeurs du Sud, ça pique un peu. J’avais oublié la partie sur les clichés nationaux, notamment la France et ouch. On pourrait se dire que l’auteur se moque du personnage qui tient ces propos mais je ne crois pas vraiment.

    L’intrigue est un prétexte bien mince (même si dans des missions spatiales, chaque petit détail compte, comme ici un ventilateur) mais je trouve que les personnages, gentils comme méchants ont du caractère. Mon souci c’est que les proportions sont vraiment énormes : fusée spatiale, ile aux squales… c’est un peu too much quand même même si c’est très probablement le but visé : faire un simili James Bond.

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    #170849
    Lapin rouge
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    C’est marrant, moi j’ai plutôt apprécié la démesure des enjeux, et le côté James Bond, avec moins de baston (Sean Connery aurait défoncé John Turner, mais Langelot pense d’abord à sa mission, même s’il a du mal à avaler l’humiliation) et plus de ruse.

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    #173908
    R.Graymarch
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    Dans un hypermarché, il y avait une boîte à livres (oui, je sais…). J’ai vu une tranche Bibliothèque verte, j’ai jeté un coup d’oeil et hop

    état pas top quand même ^^

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    #173915
    Lapin rouge
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    Un Langelot perdu entre des bouquins en italien et en allemand ! On ne serait pas en Suisse, par hasard ?

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    #173916
    R.Graymarch
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    C’est possible / es ist möglich / è possibile 😀

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    #198890
    Lapin rouge
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    Vu qu’on a recruté une potentielle amatrice, on pourrait peut-être sortir le sous-lieutenant du frigo pour l’envoyer au soleil d’Ibiza ?

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    #198891
    R.Graymarch
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    J’ai lu, faut que je reprenne le livre en vitesse pour faire le post en effet. J’essaye pour le week-end.

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    #198922
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
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    C’est le sous-marin jaune le suivant ? Je l’ai retrouvé dans la cave familiale. J’en garde un bon souvenir, je vais essayer de le relire aussi.

    #198928
    Lapin rouge
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    Oui, c’est « Le Sous-marin jaune » (sans rapport a priori avec la chanson des Beatles).

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    #199059
    R.Graymarch
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    Le retour de notre agent secret préféré auxtraitsmenusmaisdurs

    Langelot et le Sous-Marin jaune (1971)

    Langelot – 15

    Point de départ : Langelot se rend à Ibiza car il attend un sous-marin jaune, c’est à dire japonais (paye ton cliché). Et il en parle à tout le monde

    Ce dont je me souvenais : rien et je ne pense pas l’avoir lu

    Bilan de lecture :C’est moi ou c’est compliqué ? Beaucoup de pistes, fausses pistes, de personnages secondaires pris dans des intrigues tertiaires. J’ai trouvé que ça alourdissait le tout et pourtant il y a des trucs plutôt bien.L’éléphant dans la pièce ? Jamais on ne mentionne que l’Espagne est sous régime franquiste. Pire, l’Espagne est l’alliée naturelle de la France (ouch, ça va vite quand même)

    Au service de la France, c’est-à-dire au service de la civilisation, de l’ordre, et de la paix. Et en cela, toi qui es Espagnol, et toi qui es sujet de la reine d’Angleterre, vous êtes mes alliés naturels. Si des crapules ont créé à Ibiza (spoiler enlevé), nous devons faire notre possible pour le détruire, vous êtes bien d’accord ?

    On a aussi les clichés sur les Espagnols, bien entendu sanguins. Et le fait que les femmes, faut les contrôler, c’est dans l’ordre des choses

    Si tu veux qu’elle obéisse à tes ordres, tu ferais mieux de l’épouser au plus vite.

    /

    J’ai dit ce que j’ai dit. Et tu m’obéiras. Mon père affirme qu’il ne faut pas laisser trop de liberté aux femmes et il a raison.

    Au moins, les filles sont indépendantes et un peu rebelles (avant leur mariage en tout cas)

    A part ça, on a une bonne continuité dans le monde de Langelot : on savait qu’il parlait mal anglais et il se confirme qu’il parle bien espagnol

    Avec bonheur, Langelot se replongeait dans cette bienheureuse lenteur espagnole, dans cet art de savourer la vie qui l’avait enchanté lorsque, bien plus jeune, avec ses parents qui vivaient encore, il était venu passer des vacances à San Sebastián.

    Et plus tard

    Il lui dit une partie de la vérité. Parisien d’extraction normande, il avait perdu ses deux parents dans un accident d’aviation. Il avait passé son baccalauréat en sautant une classe, parce que ses études l’ennuyaient, et qu’il préférait bachoter un peu pour être libre plus vite.

    On se balade sur Ibiza qui n’était pas encore un haut lieu du tourisme (et de la vie nocturne)
    Mais pour revenir à la complexité du livre, c’est lié au fait qu’il faut attendre quasiment le quart des pages pour comprendre pourquoi Langelot agit ainsi.

    Plus d’infos en spoiler

    Spoiler:
    Par où commencer ? Déjà le fait que Langelot débarque sous un faux nom avec une mallette plein d’objets à la James Bond et qui peut exploser (vous le sentez le fusil de Tchekhov?) On saura beaucoup plus tard qu’il y a un informateur (Honorable Correspondant, ou HC) sur l’île qui envoie des rapports moisis depuis quelques mois. L’idée est donc de balancer Langelot en mode « ingénu qui parle trop » pour voir si ça remonte bien au SNIF. Et « bien entendu », non, ce n’est pas le cas.

    Le hic dans la comprenette c’est qu’on a aussi un trafic d’alcool, des espions à la solde du SPHINX (dont un qu’on voit tout le temps et un autre mentionné au chapitre 4 et qui apparaît juste à la fin), un consul britannique (à Barcelone) en vacances avec sa fille Grace et pas super dupe sur qui Langelot pourrait être, une autre fille (Chiquita) qui est liée à l’HC, qui est promise à Manuel un amoureux un peu sanguins, un groom d’hôtel serviable une fois qu’on lui a tiré les oreilles et deux personnes organisant un réseau d’extradition d’anciens nazis vers l’Amérique latine (apparemment Ibiza était un lieu de passage pour ça).

    Rien que ça. Et en plus une bonne partie de la résolution repose sur une note manuelle qui est « mal » orthographiée et donc on prend un mot pour un autre (et un mot qui ne dit rien aux gens de nos jours qui plus est)

    En gros, le fin mot de la manipulation

    — Oh ! oui, je le raconterai, et à la face même de ce traître. Oui, Orlando, tu devras m’écouter, et si tu ne meurs pas de honte, c’est que tu n’es pas un homme. Tu es arrivé ici il y a six mois environ, et tu as amené le malheur avec toi. Tu as su me plaire, et bientôt je n’ai plus eu de secrets pour toi. Quand je t’ai dit que mon père travaillait dans le renseignement, et surtout qu’il devenait aveugle et serait obligé d’y renoncer bientôt, tu as redoublé d’amour pour moi, et tu m’as offert de reprendre le réseau de mon père à notre compte. J’ai accepté, folle que j’étais, et nous avons vécu pendant six mois de cette escroquerie. Oseras-tu le nier ?

    — Que s’est-il passé à mon arrivée ? demanda Langelot.

    — Dès que le lieutenant français est arrivé, Orlando, tu as commencé à t’affoler, t’en souviens-tu ? Tu savais bien qu’il y aurait une enquête du SNIF un jour ou l’autre. Et cette histoire de sous-marin japonais ne te disait rien de bon. Alors tu m’as ordonné de faire la connaissance du Français, pour essayer de savoir quel était le véritable motif de sa venue à Ibiza. La première fois, je ne devais pas accepter de sortir avec lui, pour le taquiner un peu, mais ensuite je devais le voir aussi souvent que je pourrais, jusqu’au moment où il m’aurait confié son secret. J’ai obéi. J’ai trouvé qu’il était sympathique, ce Français, et cela m’ennuyait de le duper, mais j’aurais fait bien pis pour toi.

    « Quand le lieutenant est venu à la maison et nous a surpris ensemble, tu n’en menais pas large, n’est-ce pas ? Tu ne me l’as jamais dit, mais je crois que la présence du consul de Grande-Bretagne à Ibiza t’inquiétait aussi. Tu m’as commandé d’aller le trouver sur la plage, de lui laisser entendre que je savais des tas de choses sur les mystères d’Ibiza, et de lui parler d’une retraite souterraine connue de Pepito. Je t’ai obéi encore une fois.

    « Le lieutenant m’a invitée à dîner et m’a fait attendre très longtemps. J’étais furieuse, mais je n’ai pas osé le montrer, parce que tu m’avais recommandé d’être gentille avec lui. Ce soir-là, il est allé voir mon père, qui l’a surpris. Quand je suis rentrée, mon père m’a dit qu’il avait reçu la visite de l’agent du SNIF, qui avait vérifié sa comptabilité et paraissait satisfait. Mais cela pouvait n’être qu’un piège. Dès le matin, j’ai couru chez toi. Maintenant nous savions qui était le lieutenant, mais nous ne savions toujours pas s’il était là parce qu’il soupçonnait que mon père était aveugle et ne pouvait plus diriger son réseau lui-même. Tu m’as dit – ce sont tes propres mots : « C’est peut-être plus grave encore. Mais nous nous en tirerons. J’ai un plan. Nous allons faire d’une pierre deux coups : par la même opération nous rendrons du crédit à ton père et nous écarterons le danger. » Tu m’as commandé de retourner à la maison pour l’heure de la vacation radio et de faire passer par mon père un message indiquant qu’un centre de détection de bateaux se trouvait à Majorque. De ton côté, tu irais trouver le lieutenant et tu lui vendrais un renseignement à peu près semblable, mais différent tout de même, pour que le SNIF ait l’impression d’un recoupement et non pas d’une source unique. Ensuite, je devais revenir te voir, ce qui allait me faire manquer mon rendez-vous sur la plage avec Jean, mais tu pensais que cela n’avait plus grande importance. Quand je suis retournée chez toi, tu m’as recommandé de poursuivre mes contacts avec les Anglais, et de leur passer un renseignement à peu près semblable à celui que tu avais toi-même donné au lieutenant français. J’ai cherché le consul tout l’après-midi, mais je ne l’ai pas trouvé. Je suis rentrée chez moi, et voilà que je reçois une invitation à dîner de Jean, qui me dit que le consul en sera ! C’était vraiment un coup de chance. J’ai sauté sur l’occasion, et je t’ai obéi une fois de plus, en passant à l’Anglais un renseignement que tu avais inventé de toutes pièces. Tu sais bien que ce que je raconte là, c’est la vérité vraie.

    « Et ce matin, qu’est-ce que je vois, qu’est-ce que j’entends ? Toi, Orlando, à qui j’ai tout sacrifié, en train de faire le joli cœur auprès d’une petite idiote ! »

    Pendant que Chiquita parlait, Langelot ne quittait pas Orlando des yeux. L’agent secret se savait gré non seulement d’avoir deviné la stratégie ennemie, mais encore d’avoir ouvert les yeux de Chiquita sur la véritable personnalité de l’individu qui l’avait charmée : c’était, de toute évidence, le meilleur service qu’on pût rendre à la jeune fille.

    Ayant deviné que Don Diego était aveugle, il en avait déduit que Chiquita travaillait maintenant à la place de son père. Mais qui dirigeait Chiquita ? Langelot n’en était pas sûr jusqu’au moment où Orlando était venu lui vendre, à trop bon marché, un renseignement recoupant partiellement celui que Don Diego venait de transmettre au SNIF. C’était donc Orlando qui se cachait derrière Chiquita. Mais qui se cachait derrière Orlando ? Cela restait encore à découvrir.

    On retrouve des grands classiques de l’auteur : Langelot qui veut démissionner mais Montferrand ne veut pas, le collègue (HC) qui continue sa mission alors qu’il ne peut plus et quand il se sait repéré a un sentiment de honte et veut se racheter, sa fille, jolie, volontaire, qui veut bien faire et qui est manipulée par un grand méchant (ou son sbire)

    Cela dit, même si je reproche les fausses pistes et la complexité, j’ai bien aimé l’intrigue autour du HC « empêché ». Et pourquoi pas sur l’espionnage de pétroliers dans la Méditerranée ou le fait que Langelot se fait repérer et doit utiliser ça au lieu de nier : que ce soit avec le gouverneur ou les trafiquants d’anciens nazis. On pourrait se passer de l’enlèvement des demoiselles en détresse

    Fun fact, le livre utilisé par Langelot pour coder ses messages est un livre de Vladimir Volkoff, Les Mousquetaires de la République

    J’ai bien aimé aussi qu’on voyage sur Ibiza : l’hôtel Montesol un « établissement vieillot mais central », aujourd’hui un 5* ou l’hôtel Tanit Sant Antoni de Portmany (San Antonio dans le livre) mais aussi Talamanca, Figueretes, Los Molinos (et son cimetière carthaginois), Santa Eulalia

    On a aussi de bons clichés sur les agents secrets

    Cette nuit-là comme d’habitude, Langelot dormit du sommeil des justes, des chasseurs de fauves et des agents secrets.

    « Il me faudra beaucoup de finesse, beaucoup de persuasion et beaucoup de chance, pensait l’agent secret. Mais aucune des trois ne m’a encore fait défaut. »

    Mais au moins, Langelot ne s’abaisse pas à certaines pratiques

    — Je ne sais rien, je le jure, glapit Orlando.
    — Il y a des moyens de faire parler les gens malgré eux, répliqua Manuel en s’avançant.
    — Oui, dit Langelot, des moyens indignes de nous. Si nous trahissons nous-mêmes l’idéal pour lequel nous nous battons, ce n’est pas la peine de nous battre.

    Autre temps, autres mœurs, les éoliennes ne sont pas là pour produire du courant

    Des éoliennes, mademoiselle.

    — Des quoi ? Je ne connais pas ce mot français.

    — Des machines que le vent fait tourner et qui pompent l’eau souterraine.

    Je doute aussi que beaucoup connaissent l’expression « flèche du Parthe » de nos jours

    Ca bosse tard au SNIF, il arrive à quelle heure pour manger à la maison avec sa femme et ses enfants ? 😀

    Il était sept heures et demie. Avec un peu de chance, Montferrand serait encore au bureau.

    Sinon, aucune trace des Beatles malgré le titre (je ne parlerai pas de l’adaptation en français où le sous-marin est vert, probablement pour la rime).
    Un livre assez costaud mais pas mauvais sur le fond. Ca manque de simplicité ou c’est moi qui ai des capacités intellectuelles en baisse ?

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    #199106
    DNDM
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    Don Diego, Pepito et Chiquita? Sérrrrrieusement, Vladimirrrrr?

    Un livre assez costaud mais pas mauvais sur le fond. Ca manque de simplicité ou c’est moi qui ai des capacités intellectuelles en baisse ?

    Ca doit être toi. Je vois pas ce qu’il y a de compliqué dans une histoire où (check le pavé sous spoiler et se concentre fort fort fort) une personne se fait passer pour une autre parce qu’elle est amoureusement manipulée par une troisième elle-même probablement pilotée par quelqu’un d’autre, avec si je compte bien deux fausses pistes majeures et deux ou trois autres espions de deux camps différents, dont j’ai pas trop compris le rôle.

    Pus sérieusement, ça sent un peu le livre de Vladimir Volkoff (ou de Lavr Divomlikoff, ou de Rholf Barbare…) plutôt que de Lieutenant X, ce résumé. Ou le romancier qui commence à s’installer dans son univers et qui se fait des clins d’œil un peu gratuits à lui-même.

    Bon en tout cas, je l’avais pas lu, celui-là. Par contre, j’avais dans ma bibli le beaucoup plus tardif Langelot contre la marée noire, qui continue apparemment l’intrigue des pétroliers amorcée ici (et dans lequel le personnage féminin de service, une jeune héritière espagnole, se nomme Maria Carolina Alfuentes de Villafranca y Alrededor – Sérrrrrieusement, Vladimirrrrr?).

     

    Fun fact, le livre utilisé par Langelot pour coder ses messages est un livre de Vladimir Volkoff, Les Mousquetaires de la République

    Un livre qui pour le coup a pas l’air très jeunesse, (ou alors pas le même type de jeunesse…) et dont le résumé assez confus me surprend, vu ce que j’avais cru comprendre par ailleurs des idées de Vladimir Volkoff:

    Cette jeunesse née pour l’action, mais aujourd’hui parquée, contrainte à bûcher indéfiniment dans des écoles, cette jeunesse bouillante, sans autre exutoire que le sexe… et qui agira de façon désordonnée, parfois fatale – réseaux d’assistance au FLN, jeunes plastiqueurs, blousons noirs – à cette jeunesse-là sont dédiés Les Mousquetaires de la République.

    La Provence des oliviers, des mas croulants et des touristes incongrus. Quatre gars en vacances. Une injustice hurlante commise par les adultes. Les jeunes la répareront. Du moins le croient-ils. Ils se sont donné, par plaisanterie, les surnoms des mousquetaires auxquels ils ressemblent, mais par certains côtés seulement : autre époque, autres tempéraments. Athos, le hobereau catholique, chemine sur la crête étroite qui sépare le mépris de la charité. Aramis, fils d’une veuve fortunée, est l’adepte des jolies filles et des belles voitures. Porthos, petit bourgeois mais grand costaud rougissant, précipite dans des alexandrins romantiques tous les tourments de sa puberté. D’Artagnan rêve de plaies et de bosses ; il est le fils naturel d’une femme de ménage, il deviendra un jour un chef de guerre hors classe ou un bandit hors ligne. Deux jeunes filles les inspirent, les agacent, les suivent, les guident parfois ; Claire, sœur sculpturale d’Athos ; Civette, la petite stoppeuse. Tout les séparait : elles deviendront compagnes parce que complices. Mousquetaires sans cardinal et sans reine, mousquetaires sans ferrets, mousquetaires à qui l’on a pris toutes les causes mais non pas le courage de les servir, les Mousquetaires de la République entreront, impitoyables et purs, dans l’irréversible réaction en chaîne de la violence.

     

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #199135
    R.Graymarch
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    Merci pour ton suivi et j’attends avec impatience ton récit de lecture des Mousquetaires de la République, ça a l’air palpitant, et surtout étonnant ^^

    Ca doit être toi. Je vois pas ce qu’il y a de compliqué dans une histoire où (check le pavé sous spoiler et se concentre fort fort fort) une personne se fait passer pour une autre parce qu’elle est amoureusement manipulée par une troisième elle-même probablement pilotée par quelqu’un d’autre, avec si je compte bien deux fausses pistes majeures et deux ou trois autres espions de deux camps différents, dont j’ai pas trop compris le rôle.

    On dirait presque Le Grand Sommeil (le film) où même le scénariste Raymond Chandler ne savait pas vraiment ce qui se passait. Faut dire qu’il y avait un meurtre suite à un chantage lié à un accident après une trahison (ou le contraire), au secouuurs. Mais le film est excellent quand même, faut juste accepter de ne rien capter à l’intrigue

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    #199138
    DNDM
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    Note les autres titres de bouquins qui apparaitront dans les prochains tomes stp, apparemment y’a d’autres clins d’œil du genre, avec les livres écrits par Vladimir Volkoff sous différents pseudos.

    même le scénariste Raymond Chandler ne savait pas vraiment ce qui se passait

    le film est excellent quand même, faut juste accepter de ne rien capter à l’intrigue

    Typiquement le genre de film que je déteste. ^^

    Bon après l’intrigue ici m’a l’air complexe pour de la littérature jeunesse, mais pas tant que ça pour du roman d’espionnage adulte, où c’est quasiment la règle d’avoir des persos qui croient être des manipulateurs et qui sont eux-mêmes manipulés, et des fausses pistes à tous les étages.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #199165
    R.Graymarch
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    Typiquement le genre de film que je déteste. ^^

    An unanswered question in The Big Sleep is who killed the chauffeur. When Howard Hawks filmed the novel, his writing team was perplexed by that question, in response to which Chandler replied that he had no idea. This exemplifies a difference between Chandler’s style of crime fiction and that of previous authors. To Chandler, plot was less important than atmosphere and characterisation. An ending that answered every question while neatly tying every plot thread mattered less to Chandler than interesting characters with believable behaviour.

    Y aurait des haters de nos jours

    (ou des fans de Lynch)

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #199173
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Ho purée rappelez-moi de jamais regarder un film de ces gens je vais hurler. ^^

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #199278
    Lapin rouge
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    J’avais lu « Langelot et le sous-marin jaune » dans ma jeunesse, mais je ne faisais plus le lien entre le titre et l’histoire, à tel point que j’ai cru à une erreur de Gray lorsqu’il a évoqué Ibiza (comme si Gray pouvait commettre ce genre d’erreur !). Une fois remises les pendules à l’heure, je me rappelai vaguement d’une valise pleine de gadgets, ce qu’est un « honorable correspondant » et le fait que, quand, dans un pays chaud, on se surprend à marcher du côté ombragé de la rue, c’est qu’il est temps d’aller se reposer (moi, je marche toujours du côté ombragé quand il fait chaud, je n’aime pas la chaleur et ma peau bronze mal).

    Relecture plaisante. C’est sympa de s’imaginer Ibiza telle qu’elle devait être avant la déferlante du tourisme de masse. J’ai eu l’impression que l’auteur avait une certaine affection pour l’Espagne, alors qu’il ne semble pas y avoir été dans sa jeunesse, contrairement à son héros (je remets une des citations de Gray) :

    Langelot se replongeait dans cette bienheureuse lenteur espagnole, dans cet art de savourer la vie qui l’avait enchanté lorsque, bien plus jeune, avec ses parents qui vivaient encore, il était venu passer des vacances à San Sebastian.

    (au passage, rarissime allusion à la vie de Langelot avant son recrutement par le SNIF). C’est marrant, moi je trouve que c’est plutôt l’Italie qui cultive l’art de savourer la vie, plus que l’Espagne, plus austère (encore un cliché, sans doute). Mais je soupçonne le Lieutenant X de ne pas trop apprécier le Bel Paese. Son amour de l’Espagne ne l’empêche pas d’avoir toujours la main un peu lourde sur les clichés (le jeune ombrageux et jaloux, le pirate au torse velu, la Chiquita gentiment aguicheuse). Mais tous les Européens en prennent pour leur grade, à commencer par les Français cf. la scène à l’aéroport lors de l’attente pour les bagages :

    De gros Allemands se bousculaient. Des Anglaises prenaient les choses de haut. Des Hollandais attendaient en fumant la pipe. Un jeune Parisien hurlait plus fort que tout le monde : « Alors, ça vient ? Moi, je suis en congés payés : je n’ai pas de temps à perdre. »

    Au début, j’ai été amusé par le fait que Langelot avait repéré que sa voisine d’avion venait de Londres au fait qu’elle lisait une revue anglaise du jour, qui ne sera disponible en Espagne que quelques jours après. Aujourd’hui, avec le téléchargement, macache ! J’ai aussi noté que notre jeune héros était un peu vaniteux (« il ne pouvait lui-même se plaindre de manquer de succès » [auprès des filles]), et quelque peu jaloux et dépité des succès féminins du bel Orlando Orlandini (un Italien, en plus ! Et un vrai cliché ambulant, lui aussi : bellâtre, sournois, lâche, …).

    Le point de départ de l’intrigue est intriguant et original (lancer une rumeur dans un milieu grouillant d’espions pour voir ce que ça donne). Mais d’accord avec Gray pour être très étonné par l’absence totale d’allusions à la dictature franquiste, alors que d’autres tomes n’hésitaient pas à se confronter à des situations géopolitiques très présentes dans l’actualité de l’époque. Mais il est vrai que cela avait lieu dans des pays imaginaires en Afrique. On ne peut pas s’empêcher de se demander si l’auteur n’avait pas une certaine sympathie pour Franco. Inutile de dire que je n’avais rien perçu de cela lorsque je le lisais autrefois (peu après le rétablissement de la démocratie). J’ai relevé la même citation que Gray sur l’Espagne alliée de la France (mais c’était bien factuellement le cas, même si l’Espagne n’est entrée dans l’OTAN qu’en 1982). C’est assez savoureux d’entendre ce discours sur les « alliés naturels » adressé à un Espagnol et à un Britannique, quand on connaît le contentieux sur Gibraltar…

    Grand moment de gêne lors du discours du fiancé de Chiquita sur le fait qu’il ne faut pas donner trop de liberté aux femmes. Ce n’est pas Langelot qui prononce ces mots, mais il ne réagit pas en les entendant. Heureusement, il ne se comporte pas ainsi vis à vis de ses relations féminines, donc on va mettre ça sur le compte du cliché du fiancé espagnol au sang chaud, mais ça fait mal quand même.

    Pour la complexité de l’intrigue, oui, c’est vrai. J’étais sûrement un peu perdu à l’époque, et, à la relecture, il y a un moment où on se demande où tout cela va mener. Mais on ne peut retirer à l’auteur sa maîtrise du récit, et les intrigues parasites se dénouent d’elles-mêmes et contribuent à fournir à Langelot les éléments pour atteindre son objectif. C’est bien fichu, à défaut d’être toujours très fluide.

    Spoiler:
    Un des intérêts de ce tome est de nous faire passer comprendre comment les services de renseignement les obtiennent, ces renseignements : en rémunérant des « honorables correspondants » qui leur transmettent des infos sur ce qu’ils voient et entendent dans leur milieu. Autrement dit, tous les espions ne sont pas des hommes d’action, on peut simplement avoir les yeux et les oreilles bien ouvertes dans les endroits où c’est intéressants, même si on n’a pas accès à des secrets d’État. Et le coup du contrôle des notes de frais, ça donne un petit côté « bureaucratie paperassière » qui contribue à ce côté ordinaire de l’espionnage.

    En revanche, outre le franquisme et le machisme, j’ai été assez gêné de voir avec quelle désinvolture Langelot traitait le réseau d’évasion du pseudo-peintre et de son patron allemand, qui a manifestement d’abord servi à évacuer d’anciens nazis vers l’Argentine. Il n’en a clairement rien à faire, et va même le solliciter pour obtenir des armes. Ca rajoute une touche assez sombre au tableau, que je n’avais évidement pas perçue à l’époque.

    En conclusion, un tome un peu embrouillé, mais pas désagréable, si on fait abstraction de quelques omissions gênantes et de propos sur les femmes qu’on qualifiera charitablement d’anachroniques. Pour une fois, Langelot a droit à une valise pleine de gadgets, mais vu l’usage qu’il en fait, ce sera la première et dernière fois (moins sûr par contre d’apprécier Les Mousquetaires de la République…).

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #199291
    Sandor is alive
    • Patrouilleur du Dimanche
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    J’ai enfin pris le temps de relire ce Langelot (pas raisonnable car mon retard sur la relecture d’ADWD s’accumule, mais au point où j’en suis…) et j’ai passé un bon moment. Je pense l’avoir lu au moins deux fois dans ma jeunesse et j’en gardais un bon souvenir, même si j’avais oublié l’essentiel de l’intrigue.

    C’est vrai que celle-ci est un peu alambiquée et il faut du temps pour comprendre quelle est la vraie mission de Langelot. La sous-intrigue avec la réseau d’évasion complique un peu les choses. Au passage on notera que pactiser avec un probable ancien nazi ça se fait, du moment que ça sert les intérêts supérieurs de la Patrie… Et la fin est un peu précipitée. J’imagine que l’auteur n’avait droit qu’à un certain nombre de pages…

    Tout cela est évidemment très daté. L’équipement de la fameuse valise par exemple. Et puis ce ramassis de clichés sur les espagnols, italiens et britanniques. Le pire étant le caractère jaune du sous-marin, qui n’est pas une référence aux fab four (hélas), ni à sa couleur, mais à sa nationalité…

    Finalement ce que j’ai le plus aimé ce sont certains personnages. Notamment Pepito, excellent second rôle. Et Langelot aussi qui se montre étonnamment vulnérable pour un héros destiné à la jeunesse.

    Et puis surtout la madeleine qu’à constitué pour moi la relecture de ce bel exemplaire de la bibliothèque verte.

    #199293
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Merci pour vos retours, ça fait plaisir ! Sandor is alive, t’inquiète c’est pas comme si on lisait un tome par semaine ^^

    Mais d’accord avec Gray pour être très étonné par l’absence totale d’allusions à la dictature franquiste

    Je ne peux pas dire que j’ai été étonné, car je pense que c’est délibéré, un peu par sympathie avec le régime (vaut mieux ne pas l’évoquer), un peu car je ne pense pas que cela intéresse vraiment le lectorat par rapport à une destination « exotique » (qui là est dans le contrat de dépaysement)

    J’ai relevé la même citation que Gray sur l’Espagne alliée de la France (mais c’était bien factuellement le cas, même si l’Espagne n’est entrée dans l’OTAN qu’en 1982). C’est assez savoureux d’entendre ce discours sur les « alliés naturels » adressé à un Espagnol et à un Britannique, quand on connaît le contentieux sur Gibraltar…

    Mais enfin, c’est la grandeur de la FRANCE qui fait que ses alliés vont au-delà de leurs petites querelles insignifiantes 😀 En vrai, mentionner Gibraltar, quitte à mettre ça de côté le temps d’aider Langelot, aurait été une bonne idée.

    Je suis d’accord que le livre dépeint bien le monde réaliste des renseignements et c’est une bonne idée. Quant aux anciens, ouais bon c’est pas la mission alors fermons les yeux. J’exagère mais c’est vrai qu’un peu de realpolitik aurait été bienvenu : du genre « Langelot est forcé de composer avec des gens pas franchement positifs afin d’accomplir sa mission ». Enfin à supposer que l’auteur ne trouve pas dommage qu’on embête ces pauvres personnes forcées d’émigrer^^

    Mais je suis d’accord qu’on ne voit pas tout ça quand on est ado

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