[Auteur] Philippe Ébly

  • Ce sujet contient 105 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par DNDM, le il y a 2 mois et 3 semaines.
16 sujets de 91 à 106 (sur un total de 106)
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    Messages
  • #189500
    DNDM
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    J’ai lu la suite, faut que je rédige mon message mais ça prend du temps, mine de rien

    J’ai pas oublié (j’ai même lu les deux suivants, mais ça prend du temps à rédiger) mais j’ai beaucoup de projets en même temps

    Le peuple réclame la suite, pour savoir si ses souvenirs sont à peu près justes ou pas.
    (Le peuple, c’est moi)
    (et pis bon, je crois que c’est les meilleurs bouquins de toute la série, quoi!)

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #189515
    R.Graymarch
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    J’ai prévu de rerelire en vitesse pour comparer aussi à mes notes puis préparer mon message et vous prévenir que à telle date, je le posterai (si d’aventure vous voulez relire aussi). J’ai pas changé d’avis, faut juste que je m’y mette (avant la sortie d’ADOS^^).

    De mémoire, la suite était moins bonne que le premier volet.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #189732
    R.Graymarch
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    Du coup j’ai relu (mais n’ai encore rien écrit) et annonce que mercredi 5/4 en soirée, je mettrai, sauf catastrophe, mes impressions de lecture sur 2159, La Fin des temps troublés.

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    #189740
    DNDM
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    Et il choisit le 1er avril pour annoncer ça.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #189915
    R.Graymarch
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    2159, La Fin des temps troublés (1985)

    Les Conquérants de l’impossible – 16

    Point de départ : Suite de l’épisode précédent, on se demande ce qu’il s’est passé quelques décennies suivantes. Si vous n’avez pas lu, le livre commence par un extrait de manuel d’histoire de l’an 4203. Le but est donc de retourner en 2159 quand la civilisation a bien repris, guidée par de secrets « Emissaires du futur »

    Ce dont je me souvenais : Je crois l’avoir lu mais ne m’en souvenais pas

    Bilan de lecture : Après la grande baffe de l’épisode précédent (qui a des faiblesses mais aussi des fulgurances), c’est un peu en demi-teinte. Le début et la fin sont expédiés et je trouve que les personnages du quatuor sont un peu interchangeables. On sent que le but est de faire avancer l’intrigue coûte que coûte et d’asséner une leçon en fin de livre. C’est animé de bonnes intentions et ça fonctionne mais c’est un peu aux forceps tout de même.

    J’ai eu l’impression que nos héros sont un peu interchangeables voire un peu « passifs ». J’admets que je vais vite en besogne car chacun a un rôle à jouer mais je les ai trouvés un peu transparents ou plutôt comme si l’auteur voulait donner son moment à chacun juste pour remplir une case.Entendons nous bien, le fond du livre est pas mal : l’auteur développe sur ce qu’il a bâti avant et on se retrouve après une ellipse de 42 ans. Mais une fois de plus c’est sur le détail que ça coince un peu pour moi : c’est à la fois expédié (le début, et comme souvent la fin) et en même temps très lent (une semaine à guérir…) avec des personnages secondaires très monolithiques dans leur caractérisation (mais pas vraiment de méchants, en tout cas dans ceux qui ont un nom)

    Un peu plus de détails.

    Spoiler:
    Le groupe arrive et expose son but (trouver un des fameux Emissaires). Coup de bol, ils tombent tout de suite sur des morts, et aussi des araignées de mer (il y a un petit côté Niourk avec tous les massacres des animaux marins dangereux, j’y reviendrai). Le groupe a à peine le temps de faire de la criminalistique qu’ils se font aborder par Gwenaël (un petit point héraldique au passage) qui leur propose de devenir gardes. Ca va très vite quand même, on n’en est qu’au premier chapitre.

    La mission d’escorte du marchand sert à plusieurs choses : souligner le danger des monstres (pieuvres et araignées de mer), des bandits (même si on s’organise contre) et la valeur de certains objets bizarres. Serge s’était déjà demandé comment Gwenaël avait pu les voir… on le saura ensuite. Après l’escorte, on a un mystérieux papier avec une inscription codée qui a dû faire plaisir au mini DNDM de l’époque (ne nie pas, on sait que c’est vrai). On a un cours de décodage mais qui fait chou blanc ici.

    La prochaine quête mène vers Kériadenn, où réside le seigneur Erer Kaloneg. Mais il y a une maison à explorer sur la route. On passe rapidement sur un massacre d’animaux dangereux (ça m’a fait penser à la pèche au thon dans Stromboli). On y trouve du fer, on apprend que c’est rare et que les mines les plus proches sont en Lorraine. Et là, on tombe sur des livres de l’ancien temp, des livres interdits sauf pour le seigneur. Mais soudain des bandits arrivent et Gwenaël est très gravement blessé. Il reste peu de chevaux mais Thibaut, le meilleur cavalier (on l’a vu au tout début) va chercher Padrig un médecin au loinPendant ce temps là, Gwenaël va de plus en plus mal et ordonne de brûler les livres avant de se raviser. Souhi fait la soigneuse (comme par hasard) avant que Thibaut et Padrig (35 ans) n’arrivent. Le médecin le soigne mais craint une septicémie : il sera mort dans deux jours (et surprise, c’est le petit-fils du seigneur, on ne le voyait pas du tout venir, hein ?^^), le médecin ne peut rien faire et doit retourner d’urgence au village pour aider à un accouchement.

    Restés seuls, le groupe décide de lui administrer leur seul antibiotique qu’ils ont avec euxCela marche, il va mieux mais ça prend un peu de temps. Il n’est pas idiot et comprend que sa guérison vient du comprimé qu’on lui a donné. Il parle des Emissaires du futur comme une légende. Serge « avoue » qu’ils n’en sont pas mais en cherche un. Ils restent dans la maison à se reposer/se soigner (Thibaut chasse le lapin au javelot… chapeau) pendant plein de jours (une semaine ?). Quand il va mieux, on trouve le temps de parler code et Gwenaël leur apprend à le déchiffrer. Et comme ils comprennent très vite, trop vite, il se doute de quelque chose et le groupe lui dit qu’ils viennent du passé.

    Et là, suspense !!

    Alors Serge raconta comment ils avaient entrepris d’explorer l’an 2159, après avoir vécu dix jours en 2117. Le récit fut assez long, mais Gwenaël l’écouta jusqu’au bout sans l’interrompre une seule fois. Quand Serge se tut, la lune venait de se lever et le soleil était couché depuis longtemps. Gwenaël semblait fort soucieux.

    « J’ai bien compris tout ce que tu m’as raconté, dit-il. Je crois chacun des mots que tu as prononcés, car j’ai grande confiance en vous quatre, et, pourtant, tout cela est bien difficile à croire. C’est nouveau pour moi, et il faut que j’y réfléchisse, en vérité… »

    Il montra, d’un geste rapide, le coffre plein de livres.

    « Dis-moi ! murmura-t-il. Cela signifie-t-il que vous seriez capables de lire tous ces livres ?

    — Oui, répondit Serge. Chacun de nous saurait les lire.

    — Noooooon !!! »

    À cette exclamation, on devinait que la réponse de Serge impliquait quelque chose de très grave – et à vrai dire, Gwenaël semblait assez secoué par ce qu’il venait d’entendre. Xolotl demanda, vaguement inquiet :

    « Qu’est-ce qui se passe ?

    — Écoutez-moi bien ! dit Gwenaël. Ne racontez jamais cela à personne, si vous tenez à la vie. À personne…

    — Et si le seigneur Erer Kaloneg nous interroge ? demanda Thibaut.

    — Non ! répondit Gwenaël. Même à lui, tu ne dois jamais le révéler. Sous aucun prétexte !

    — Pourquoi ?

    — Parce que les livres des Anciens Temps apportent le malheur avec eux. Ils renferment des secrets terribles, qui brûlent comme le feu… Votre vie est en jeu, à tous les quatre… »

    Ils arrivent en ville et sont reçus par le seigneur qui regarde les livres d’une manière qui fait dire à Serge qu’il sait lire. Le groupe et Gwenaël parlent encore du passé (les armes à feux, notamment et la poudre noire en particulier)
    Erer Kaloneg pourrait-il être un émissaire ? En théorie, c’est possible mais dans les faits non. Cela dit, il parle tous les jours à quelqu’un qu’on n’a jamais vu. Prochaine quête : ce contenu de la pièce secrète

    L’auteur nous amène à l’atelier 3 qui est une sorte de proto-manufacture où on utilise les éléments qui sont pris aux marchands. Pourquoi faire des ampoules ??
    Serge comprend que c’est une triode (jamais entendu parler) et donc qu’il y a un émetteur radio !!

    Hop du coup, c’est facile on va chercher dans la direction de l’antenne. Ah, sauf que les héros sont gardes et ne peuvent pas partir comme ça…Heureusement Erer Kaloneg est de bonne composition (et ils ont sauvé son petit fils) donc il est d’accord. Ils partent tous les cinq avec un sauf-conduit sur les terres d’un autre seigneur (une femme en fait, Naër Enoruz), sauf qu’on les arrête courtoisement car on les recherche. L’information circule et a servi à arrêter aussi (moins courtoisement) les bandits du début. Comment ? Via la description donnée à Padrig (méfiez vous des mestres, on disait). Le groupe identifie les bandits, Naër leur dit que ce qu’ils cherchent se trouvent en hauteur au Ménez-Hom mais que c’est dangereux. Ils partent peu après l’exécution expéditive des bandits (ah ben oui, y a des conséquences)

    Quête suivante, la montagne. Impossible d’être reçu par le seigneur donc il va falloir se la jouer discrets. Mais la montagne est truffée de pièges, et en plus ils sont modernes (barbelés) voire technologiques (fil qui déclenche une alarme). Un peu de réalisme : nos héros se font prendre et on les menace de mort alors qu’ils sont dans un blockhaus entourés de gardes. Au matin, on les amène devant le seigneur des lieux

    Alors, le seigneur du Ménez-Hom s’approcha de ses prisonniers. C’était un homme aux cheveux gris, qui pouvait avoir une soixantaine d’années, mais sa démarche était encore souple et vigoureuse.

    « Alors ? dit-il. Vous avez essayé d’entrer sur mes terres, et vous étiez armés. En outre, il faisait nuit… Il n’existe qu’un seul châtiment pour une pareille faute, et c’est la mort. Les potences sont déjà prêtes. Je n’ai plus qu’un mot à dire, et on vous pendra tous les cinq… »

    Serge se met en avant, prêt à se faire pendre pour sauver les autres. Mais le seigneur se tourne vers Souhi

    « Je vais te citer un nombre que tu dois être seule à connaître ici. Écoute-moi bien… 88.06.11… Que signifie ce nombre ? »

    Et là, surprise, ils étaient dans le même camp en l’an 4203. Morgad (car c’est son nom) a reconnu Souhi. Sauf que lui a pris 42 ans depuis. Et donc tout s’arrange

    « Je vous fais grâce, à tous. Vous quitterez le Ménez-Hom libres comme l’air, et je vous conduirai moi-même jusqu’aux terres de Naër Enoruz. Ainsi, rien ne pourra vous arriver. »

    Puis il s’approcha de Thibaut, pour le libérer aussi.

    « Je fais cela pour toi d’abord, dit-il à Souhi. En souvenir des six mois que nous avons passés au camp B. Je le fais pour tes trois compagnons parce qu’ils t’ont sauvé la vie pendant la Grande Peur. Et je le fais aussi pour Gwenaël, car il est le fils de Nédéleg qui était mon ami. Mais je vous demande à tous de garder mon secret, de ne jamais le révéler à quiconque. Les Emissaires du Futur ont juré de rester inconnus…

    — Nous te le promettons, seigneur ! » dit Gwenaël.

    Quand les derniers liens furent dénoués, Morgad invita les cinq adolescents à s’asseoir auprès d’une fenêtre, puis il fit monter des rafraîchissements.

    « Et toi ? demanda Souhi. Comment as-tu échappé aux barbares, lors de la Grande Peur ?

    — Difficilement, répondit Morgad. Nous étions deux, puisqu’on avait envoyé deux volontaires pour chaque fusée qu’il fallait mettre à feu. Nous n’avons pas pu rejoindre l’an 4203, et nous avons été obligés de fuir au début de la panique. On nous a poursuivis… Il y a eu bataille, et mon compagnon a été tué…

    — Et alors ? demanda Souhi.

    — Alors j’ai continué à fuir, bien sûr. J’ai réussi à me cacher dans la montagne jusqu’à ce que le ciel soit à nouveau bleu, et j’ai pu passer dans une région où je n’étais pas connu. Les gens de là-bas m’ont accepté, et j’ai refait ma vie avec eux… »

    Morgad parlait sans émotion, avec des mots simples, sur un ton très naturel, comme s’il était facile et sans danger de « refaire sa vie » à la fin des Temps Barbares. Souhi demanda encore :

    « Tu n’avais plus aucune liaison avec le camp B ? »

    Elle oubliait toujours de dire « seigneur », comme si elle se croyait encore en l’an 4203, comme si son ancien compagnon avait toujours dix-huit ans.

    « Mon émetteur d’ondes N était bien caché, répondit Morgad. Les hommes de l’an 2117 ne l’ont pas trouvé, mais j’ai dû l’abandonner en fuyant. Je suis resté sans nouvelles du futur pendant six mois. Ensuite, j’ai réussi à revenir sur mes pas, à retrouver mon équipement et mes batteries. Tout était encore en bon état. J’ai repris contact avec le camp B…

    — Et alors ? demanda encore Souhi.

    — Alors, on m’a raconté ce qui s’était passé, un peu partout. La plupart des volontaires de l’an 2117 avaient été massacrés. J’avais beaucoup de chance d’être encore en vie…

    — Et puis ?

    — On m’a dit ceci : ” Puisque tu es parvenu à sauver ta peau, et que tu connais bien les Temps Barbares, tu réussiras certainement comme Emissaire du Futur. Il faut que tu restes.”

    — C’est tout ce qu’on t’a donné, comme instructions ?

    — À peu près. On m’a dit aussi que je devrais m’occuper de la Bretagne, et ç’a été tout. Alors, je me suis débrouillé… »

    En l’écoutant parler, Serge ne pouvait s’empêcher d’admirer ce Morgad. C’était un homme, un vrai. Ce qu’il avait vécu depuis la Grande Peur n’avait pas été drôle tous les jours – et dans un monde hostile, malgré tous les obstacles, cet homme avait réussi à imposer sa loi, et à pacifier toute une province… Alors, Serge demanda :

    « Puis-je aussi te poser une question, seigneur ?

    — Oui, tu le peux.

    — Eh bien, tous les gens que nous avons rencontrés portaient des noms bretons… Est-ce par hasard ? »

    Morgad secoua la tête.

    « Ce n’est pas un hasard, répondit-il. Dis-toi bien qu’il s’est écoulé quarante-deux ans depuis la Grande Peur… Le niveau des eaux n’a baissé que très lentement, et chaque année, de nouvelles terres étaient libérées…

    — Bien sûr.

    — Moi, j’étais en Auvergne, au moment de la Grande Peur. Tout près du Mont-Dore. J’avais un long chemin à franchir, pour arriver en Bretagne. En parcourant ce chemin, j’ai connu beaucoup d’hommes et de femmes. Tous étaient nés pendant les Temps Barbares, et tous avaient vécu des années très dures. Alors j’ai cherché, parmi ces hommes et ces femmes, tous ceux qui avaient gardé le souvenir de leurs ancêtres, malgré la faim, malgré la peur et la misère.

    — Je comprends, seigneur. Tu as choisi des Bretons pour t’accompagner jusqu’ici ?

    — C’est bien cela, Serge. J’ai cherché ceux qui étaient énergiques, et robustes, et résolus, et surtout ceux qui avaient la volonté de bâtir une Bretagne nouvelle, sur les terres que l’océan allait nous rendre. C’est parmi ceux-là que j’ai trouvé Erer Kaloneg, et aussi Naër Enoruz, et d’autres encore… »

    Xolotl était assis près d’une fenêtre, et il écoutait assez distraitement, tout en regardant deux hommes qui, dans une cour intérieure du Ménez-Hom, travaillaient à démonter cinq potences. Sans un mot, il se passa une main sur le cou, comme s’il voulait tâter l’endroit où la corde aurait pu l’étrangler.

    « En réalité, je n’étais pas isolé, poursuivit Morgad. J’avais retrouvé mon émetteur d’ondes N, comme je l’ai dit tout à l’heure. Pendant toutes ces années, j’ai réussi à le transporter avec moi, et à m’en servir en secret. Ça n’a pas toujours été facile, mais j’ai pu correspondre avec le camp B et recevoir de bons conseils…

    — J’y suis ! s’écria Serge. Ce sont les gens du futur qui ont imaginé votre nouvel alphabet. C’est bien cela, seigneur ?

    — Oui, dit Morgad. Ce sont eux aussi qui ont ordonné de détruire tous les livres des Anciens Temps. Et ce sont eux qui ont compris qu’il fallait éviter de refaire les erreurs du passé.

    — Comment cela, seigneur ?

    — Les secrets de la science sont très importants. Chacun d’eux a plus de valeur qu’une pépite d’or, et c’est une grande erreur de les répandre partout… À notre époque, ces secrets ne sont confiés qu’à des gens très sûrs. Des hommes et des femmes qu’on sait dévoués, fidèles et loyaux… »

    Serge hocha la tête. Pendant les premiers jours, les façons de penser de l’an 2159 l’étonnaient un peu. À présent, il les comprenait mieux, et Morgad lui semblait, de plus en plus, « un grand bonhomme ». De nouvelles questions lui venaient à l’esprit.

    « Pardonne-moi, seigneur ! dit-il encore. Je pense à Erer Kaloneg, et à Naër Enoruz, et aux autres seigneurs de la Bretagne… Savent-ils que tu es un Emissaire du Futur ? Et comment peuvent-ils obéir à un Maître qu’ils n’ont jamais vu ?

    — Détrompe-toi, Serge. Ils me connaissent très bien. J’ai été leur compagnon de chaque jour, pendant mon long voyage d’Auvergne en Bretagne, mais ils ont toujours ignoré que je venais du futur. Et avant de me retirer sur le Ménez-Hom, je chevauchais sans arrêt d’un domaine à l’autre.

    — Je comprends, seigneur. C’est seulement depuis que tu disposes de la radio que tu vis sur cette montagne. Mais tu es encore assez robuste pour continuer à parcourir toute la Bretagne…

    — Possible ! répondit Morgad. Mais je vieillis comme tout le monde, et je finirai par mourir un jour. Ce jour-là, le futur enverra un homme jeune pour me remplacer, et cet homme pourra gouverner la Bretagne sans quitter le Ménez-Hom… »

    Décidément, les gens de l’an 4203 semblaient avoir tout prévu, et Serge admirait sans réserve, à présent.

    « D’accord, seigneur ! Mais pourquoi ne pas révéler que tu es un Emissaire ? Pourquoi faut-il garder le secret ?

    — Parce que les hommes de l’an 2159 n’aimeraient pas un Maître venu du futur. Ils seront plus heureux, s’ils ont l’impression de construire leur avenir eux-mêmes. »

    Thibaut n’avait encore rien dit. Il songeait à Goulven et à son enthousiasme. C’était vrai, que les hommes de l’an 2159 étaient heureux de bâtir leur avenir… Alors, à ce moment, Thibaut parla.

    « Nous aussi, dit-il, nous avons vu les Temps Barbares. Nous pouvons mesurer le chemin qu’on a parcouru depuis la Grande Peur. Et je dois te dire une chose, seigneur…

    — Laquelle ?

    — C’est vraiment étonnant, tout ce que les hommes ont pu édifier pendant ces années-là. Jamais je n’aurais cru qu’on pouvait remonter aussi vite, après être descendu si bas…

    — Non, Thibaut. Ce n’est pas étonnant, car j’ai été aidé par une chose à laquelle on ne pense pas souvent, mais qui peut transformer tout un monde. Tu n’imagines pas combien un homme peut trouver de force et de courage en lui-même, quand on lui donne une grande tâche à accomplir. Surtout quand il sait qu’il travaille sur son propre sol, et qu’il va rebâtir ce que ses ancêtres ont perdu. Alors, il n’y a pas de limites à ce qu’il peut entreprendre… »

    Fin du livre. Comme toujours c’est un joli morceau cette fin mais c’est très abrupt. Je pense que l’auteur veut « faire son petit effet » car c’est assez systématique

    En résumé, je suis assez mif-mouf : c’est bien de voir l’histoire se développer mais ça suit un chemin pas déplaisant mais pas ultra original

    Cadeau quand même

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    #189919
    DNDM
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    Après l’escorte, on a un mystérieux papier avec une inscription codée qui a dû faire plaisir au mini DNDM de l’époque (ne nie pas, on sait que c’est vrai).

    C’est même de là que vient ma (très relative) passion pour les codes secrets, en fait. Je m’étais amusé à décrypter cet alphabet, à l’époque (c’est un cryptage par substitution ultrabasique), et il est même possible que j’ai écrit un message avec ensuite (souvenirs flous).

    Sinon, je me souvenais plutôt bien de tout cela. Surtout les araignées de mer à la Niourk, au début, et la fin « montagne secrète piégée/ViveLaBretagne. Mais je pense que c’est le mélange de médiévalisme et de lowtech qui m’avait fasciné, surtout.

    Grand merci pour ce retour de lecture, ça fait bien plaisir!

    Je viens de regarder vite fait le résumé du troisième tome de cette trilogie sur wikipédia, de ce que je vois je l’avais lu aussi (mais souvenirs plus flous, et je mélangeais probablement des choses avec le tome dont on parle ici).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #189920
    R.Graymarch
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    J’ai lu des critiques sur ce tome qui le trouvaient pas terrible. Et qu’il y avait une erreur dans le code (c’est ballot quand même)

    Surtout les araignées de mer à la Niourk, au début

    Oui je voulais noter ce point et j’ai oublié. C’est vrai que ça y fait songer. Le côté « massacre des animaux », même dangereux, je me dis que ça passerait difficilement si c’était écrit aujourd’hui.

    Aucune idée sur les mots en breton sont legit.

    EDIT ah oui, Serge a encore 17 ans !!!

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    #189921
    DNDM
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    il y avait une erreur dans le code (c’est ballot quand même)

    Hahaha me semble que ça m’avait fait bugger d’ailleurs. ^^

    (Et sisi tu as bien parlé de Niourk)

    Serge a encore 17 ans !!!

    Serge, à force de voyager dans le temps, il en oublie de vieillir!

    J’ai lu des critiques sur ce tome qui le trouvaient pas terrible.

    Fort possible qu’en tant qu’aventure/scénario, il soit bof. Mais 25 ans après, c’est plus les ambiances que les plot twists ou le développement des personnages qui me restent. Et de base, je pense que cette série m’avait marqué pour ses concepts et ses ambiances, pas pour ses personnages ou pour ses scénarios particulièrement surprenants.

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    #197936
    R.Graymarch
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    Les Parias de l’an 2187 (1986)

    Les Conquérants de l’impossible – 17

    Point de départ : Fin du triptyque du futur. Après 2159, nos quatre amis débarquent en Auvergne mais un peu au pif (« il va s’y passer quelque chose, et que ça nous intéresse d’y assister »).

    Ce dont je me souvenais : Je ne suis pas sur de l’avoir lu

    Bilan de lecture : C’est pas mal en soi avec des mystères révélés petit à petit et un lien avec d’autres tomes mais la fin est encore une fois trop rapide car certes cela termine (encore) sur un grand discours mais quid de la suite alors ?? Comme s’il aurait fallu continuer cet arc narratif jusqu’à ce que la civilisation reprenne vraiment son fil. Là, on en est bien loin. Vu que c’est la fin de cet arc du futur, j’ai l’impression qu’il y a une bonne idée avec des raisons plausibles (et novatrices pour l’époque) mais que quand il faut développer, cela ne tient pas vraiment la route. Il y a des idées ça et là mais ça manque d’envergure par rapport aux enjeux posés
    On a aussi une trame très proche du précédent (c’est peut être voulu pour plaire au lectorat) : des héros qui deviennent prisonniers mais qui s’échappent, un mystère à découvrir, et une montagne ultra dangereuse
    Si on excepte ces faiblesses, le cheminement est plutôt bon, les personnages secondaires ont de l’épaisseur et la résolution montre qu’ils ont aussi des objectifs bien à eux, qu’ils ne vont pas forcément partager avec nos héros.

    Quant au lien avec Le Matin des dinosaures, je l’ai trouvé assez factice : disons que c’est sympa mais je ne vois pas ce que cela apporte au monde post second déluge (à l’intrigue, je vois ce que cela apporte). Surtout qu’apparemment en l’an 4000 et des brouettes c’est complètement oublié. Du fan-service alors ?

    Dernier point, positif celui là, ça parle d’hérédité et de mutation, ce qui ne va pas forcément de soi pour des ados, surtout en 1986

    Un peu plus de détails.

    Spoiler:
    Le quatuor débarque donc un peu au pif car il doit se passer des trucs. Paye ta préparation ! Est ce que ça va lui jouer des tours ? Naaaan, bien sûr

    Allez, on a des infos sur pourquoi l’Auvergne

    Mais cette paix était incertaine. En l’an 2187, il subsistait encore des « points chauds », des îlots de barbarie qu’aucun comte ou aucun baron ne parvenait à contrôler, et il y en avait en Auvergne, semblait-il. Aussi, Thibaut se montrait-il très prudent dans toutes ses réponses.

    L’homme qu’il trouve leur propose un boulot simple : transporter de nuit des sacs à dos lourds sur des routes parallèles. Est-ce que ça pue un peu comme truc ? Naaaan, pensez vous ! Les routes principales sont remplies de mousses radioactives, c’est tout. Et puis le jour, y a des voleurs.
    Ils partent avec H’olik en se disant quand même que c’est fort bizarre comme truc. Et paf, ils se font arrêter, leur guide disparait et case prison.Ah tiens quand même y a du courant (un peu)

    Tout était solide et primitif, depuis la table et la chaise jusqu’à l’unique ampoule électrique qui pendait au plafond, avec son abat-jour rudimentaire. L’an 2187 ignorait toute espèce de luxe, et même un très modeste confort.

    En prison, ils rencontrent Jemmo et ils apprennent qu’ils risquent 5 ans de travaux forcés pour avoir transporté de la ferraille (le comte Obech traque activement les trafiquants et ça en s’accentuant). Ils sont offusqués et sont prêts à tout pour éviter ça. Ca tombe bien, Jemmo risque seulement 20 coups de fouet (ouch) pour « une petite faute sans importance » mais veut bien les aider.Tout marche comme prévu mais Jemmo ne reste pas avec eux, tout en étant ému que Serge lui serre la main (il donne même une arme de valeur). Il leur conseille de descendre voir Fuhig le fermier pour trouver du travail mais de cacher le fait qu’ils sont en fuite.

    Le passage chez Fuhig est furtif et sert surtout à introduire les Iquits (et leurs pouvoirs mystérieux), ce qui explique le comportement de certaines personnes à leur égard. Car bien entendu, ils doivent vite avouer qu’ils sont des fugitifs (et le comte les cherche : 10 pièces d’or par tête en récompense) donc doivent à nouveau partir mais plutôt en bons termes (avec de la nourriture). Aparté : ça parle aux gens l’histoire de Gribouille ? (moi en tout cas, ça ne me disait rien)

    Où aller ? eh bien probablement chez les Iquits sur la montagne-aux-serpents (en fait le puy pariou)

    Encore une montagne à danger! Mais là c’est vipères d’un côté et fourmis rouges de l’autre. Nos héros s’en sortent (jolie scène de combat entre une vipère et des fourmis) et arrivent dans un village un peu eldoradesque où il y a plein d’Iquits (qui les connaissent) dont Jemmo. Ce dernier les accueille et leur balance un peu d’infos. Le quatuor parle aussi un peu de génétique et mutation.Soudain, la Mère Vénérable veut les voir : elle est très vieille et est à l’origine de tous les Iquits. En attendant, Jemmo capte qu’ils viennent du passé et on apprend que si le fer est interdit, c’est pour éviter d’inventer de l’acier qui fait des armes qui peuvent nuire au monde

    Etait-il possible que le fer eût autant d’importance ? C’était difficile à croire.

    « Mais, enfin ! objecta-t-il. Nous n’avions que des vieux bidules tout rouillés. D’anciens outils, un soc de charrue, des fers de pioche… Ça ne peut servir à rien, ces trucs-là.

    — Si ! Tout ça peut servir, expliqua Jemmo. On refond tous ces vieux fers, on les forge et on en fait du bon acier. Et ça sert à fabriquer des armes. Sans acier, on n’aura ni canons, ni fusils.

    — Minute ! protesta Thibaut. On a déjà fait des canons sans acier. Ceux qu’on fabriquait au XIVe siècle étaient en bronze.

    — C’est vrai, reconnut Jemmo. Mais ils ne lançaient que des petits boulets, et ça ne faisait pas beaucoup de dégâts. Pour faire de vrais canons et de vrais fusils, il faut de l’acier. »

    Xolotl et Souhi écoutaient, sans rien dire.

    « Et pourtant ! observa Serge. L’acier peut servir à des tas d’autres choses. On ne peut pas imaginer une grande civilisation sans acier.

    — Mais, si ! répliqua Jemmo. Les anciens Egyptiens ne connaissaient pas le fer. Nous faisons comme eux. Nous remplaçons l’acier par le bronze. »

    Serge se frotta la nuque, d’une main, et poussa un gros soupir.

    « Je vois ! murmura-t-il. En transportant du fer, nous sommes devenus des complices des fabricants de canons. Personne ne nous le pardonnera.

    — Tu as bien compris, approuva Jemmo. La Mère Vénérable sera sans pitié pour vous quatre. A ses yeux, la loi est la loi. Pour tout le monde. »

    Mouaif, la raison

    La Mère Vénérable est adepte de Realpolitik : abriter des fugitifs peut nuire à la communauté et le comte sait très bien où sont les Iquits (elle le sait en interceptant des communications radio) et pourrait les éradiquer s’il s’en donnait la peine

    — Alors, réfléchis ! Si nous protégeons des hors-la-loi, le comte Obech aura le droit de nous en vouloir, et de nous combattre. Surtout quand on sait ce qui se prépare…

    — Pardon, Mère Vénérable ! Qu’est-ce qui se prépare maintenant ?

    — La guerre, tiens ! Nous avons nos espions, comme le comte Obech a les siens. Qui veut survivre aujourd’hui doit avoir des yeux et des oreilles partout… Et nous savons que les hors-la-loi préparent la guerre, Thibaut ! D’un jour à l’autre, ils vont attaquer le comte Obech avec leurs armes infernales, car ils veulent s’emparer de l’Auvergne… Comprends-moi, garçon ! Je ne peux pas mettre mon peuple en danger pour sauver quatre humains qui ont commis un délit. Rien à faire. »

    Jemmo intervient et obtient que s’ils repèrent le Holom (les forges hors la loi), tout ira bien. C’est accepté et ils partent le lendemain

    Arrivés sur place, Jemmo leur confie que la Mère Vénérable lui a dit qu’elle a le nom de son arrière grand-mère: Alana. Oui comme la mutante dans Le Matin des dinosaures ! Tout est lié !!! (moui)
    Après, ça va vite. Ils trouvent l’entrée, les gardes du comte arrivent et donnent l’assaut. Ils gagnent et le comte était là, mais quel hasard

    « Où sont-ils ? »

    C’était une voix forte et nette — la voix d’un homme habitué à parler haut, et à se faire obéir. Tout aussitôt, quelqu’un répondit :

    « Par ici, Seigneur. »

    Les gardes s’écartèrent très vite, et celui qui menaçait Thibaut baissa la main. Serge et ses compagnons virent alors un homme grand et vigoureux, celui-là même qui, un quart d’heure plus tôt, les avait empêchés d’entrer dans le Holom.

    « C’est fini ! » dit l’homme.

    Il avait retiré son casque, et souriait franchement. On lui voyait, sur le front, une estafilade où perlaient deux ou trois gouttes de sang, mais il ne semblait pas y faire attention. Serge devina tout de suite — à son attitude, à sa façon de parler, au respect qui l’entourait — que c’était le comte Obech en personne.

    « Vous pouvez partir, annonça l’homme. Votre faute est rachetée. Nul, dans toute l’Auvergne, ne portera plus la main sur vous. Chacun de vous est libre comme l’air. »

    Serge restait debout. Il avait oublié complètement qu’il fallait plier le genou devant le seigneur, et aucun de ses compagnons n’y songeait, semblait-il. Alors, le regard du comte Obech s’attarda longuement sur Jemmo.

    « Quant à toi, conclut-il, je veux te charger d’un message pour Celle-qui-gouverne-les-iquits…

    — Je t’écoute, Seigneur.

    — Dis-lui qu’à dater de ce jour, elle n’aura pas d’ami plus sûr et plus loyal que le comte Obech. Et dis-lui aussi que les années à venir verront régner la justice et la paix entre les iquits et les hommes… »

    OK c’est super, c’est positif et tout mais le reste ? Y a des iquits ailleurs ? Est ce qu’on va continuer à interdire le fer et donc à stagner (ah non, rappelez vous, les Egyptiens) ? Et comment on arrive à la société de l’an 4000 ? Oui je sais, je suis trop exigeant mais en rester là….

    En résumé, c’est pas mal mais un peu décevant car j’ai l’impression qu’on finit cet arc du futur en laissant plein de trucs en plan.

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    #197951
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    Je me souviens également très bien du tome suivant (=tome 2 de cette trilogie). Par contre spontanément je ne vois pas quel est le tome 3 de la trilogie. On verra si vos retours me font faire tilt.

    Je viens de regarder vite fait le résumé du troisième tome de cette trilogie sur wikipédia, de ce que je vois je l’avais lu aussi (mais souvenirs plus flous, et je mélangeais probablement des choses avec le tome dont on parle ici).

    Et comme je m’y attendais, ton résumé du 3e tome me confirme que j’avais totalement mélangé les tomes 2 et 3 dans mon esprit. En même temps, autant le 1 et le 2 sont assez différents question décor et ambiance, autant le 2 et le 3 sont totalement semblables : nos héros débarquent dans une société post-apo médiévalisante, découvrent qu’ils connaissent des secrets aujourd’hui interdits, gravissent une montagne aux dangers, rencontrent le seigneur local, un type dur mais droit… Bref, comme tu le soulignes les trames sont quasi identiques. Et comme en plus le décorum aussi est très semblable… Je me demande si Ebly n’a pas récupéré des idées alternatives laissées de côté pour le tome 2 afin de construire ce tome 3 sans trop se creuser la tête.

    Après, à l’époque j’avais totalement adoré ces tomes, du post-apo médiévalisant franchouillard, ça me faisait vraiment rêver, et il y avait quand même des enjeux assez importants, pour une fois.

    Dommage qu’il n’ait pas continué, je pense que j’aurais adoré le voir explorer ce monde postapo – revival en mode accéléré de l’histoire, avec des sauts de 50 ans pour nous présenter la NéoRenaissance, la NéoRévolutionIndustrielle…

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #197960
    R.Graymarch
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    Oui c’est étrange d’à la fois 1/répéter le tome 2 et 2/terminer l’arc du futur sur ça. Après, je comprends que l’auteur n’ait pas envie de se lancer sur 10 tomes où il serait nécessaire d’avoir lu tous les épisodes précédents pour comprendre (ou être super doué pour écrire des tomes à la fois en continu et indépendants). Mais du coup, ça tombe un peu à l’eau (on s’en rend moins compte à 14 ans).

    Je trouve que le développement un peu dommage mais au moins le premier tome est visionnaire, alors que ce n’était pas le cas dans mes souvenirs.

    Il ne me reste que 2 tomes pour la suite des Conquérants de l’impossible

    Bon allez, retour à Langelot à Ibiza pour la suite !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 mois par R.Graymarch.

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    #197964
    DNDM
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    étrange d’à la fois 1/répéter le tome 2

    C’est probablement moi qui projette des choses sur ces textes, mais très franchement j’ai l’impression qu’il a écrit un tome 2 trop gros par rapport aux autres livres / écrit deux fois le tome 2 en jouant avec différentes idées, a pas su choisir ce qu’il préférait, et a finalement écrit deux bouquins différents vu de l’extérieur, mais très semblables finalement question mécanique interne. Plein d’écrivains font ça, suffit de renommer les persos, de changer un peu le décor et l’objet de la quête…

    2/terminer l’arc du futur sur ça

    En fait il termine quasiment la série sur ça. Je ne pense pas avoir lu L’ordinateur qui semait le désordre, mais ça se trouve c’était un manuscrit écrit avant ou plus ou moins en même temps que ceux de la trilogie (il parait la même année que le tome 3 de la trilogie du Futur). Et le roman suivant, qui parait 10 ans plus tard, est le fruit d’une collaboration avec des collégiens (donc un projet assez particulier), et une réponse à une question sur son site de fan semble impliquer qu’il a en fait été écrit bien plus tôt, avant même la trilogie du futur (et peut-être avant Le Naufragé des étoiles).

    Pourquoi Souhi n’apparaît-elle pas dans Mission sans retour ? « Chronologiquement » parlant, c’est le dernier épisode… 

    Réponse de Philippe Ebly:

    -Simplement parce que « Mission sans Retour » est une aventure qui a été conçue et écrite en collaboration avec des élèves du Collège « Les Rives du Léman » à Evian; quand nous avons commencé à parler de cette aventure, Souhi ne faisait pas encore partie des Conquérants de l’Impossible.

     

    De façon générale, les 3 séries de Philippe Ebly à la bibliothèque verte s’arrêtent brusquement en 1986-1988, alors qu’avant cela il publie environ 3 romans par an. Et quand il recommence à publier, c’est 10 ans plus tard, sous des formats éditoriaux beaucoup plus modestes (voir bricolés, genre autoédition en ligne à un moment ou ça n’existe pas encore), et c’est semble t-il des manuscrits qui étaient restés dans les tiroirs pendant tout ce temps.

    Il doit y avoir une raison quelconque à cela, soit d’ordre privé soit d’ordre éditorial. Je n’ai pas l’impression que ce soit un choix d’arrêter là les aventures de ses héros, plutôt qu’il y a été contraint par des événements extérieurs à l’écriture et/ou qu’il n’a pas su retrouver un éditeur quand Hachette l’a lâché.

    Peut-être que c’est évoqué dans la monographie Destination Philippe Ébly?

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    #197990
    Lapin rouge
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    J’ai décroché après avoir lu 2159, La Fin des temps troublés (et du coup je n’en ai même pas parlé ici, c’est mal), d’une part parce que j’avais vraiment du mal avec les invraisemblances (des pieuvres qui peuvent survivre des années au milieu des algues laissées par la mer qui se retire ? Vraiment ?), et d’autre part parce que je n’adhère absolument pas au message véhiculé par l’auteur (en gros, la connaissance est trop dangereuse pour être diffusée au premier venu, il faut la réserver à une petite élite de gens raisonnables). Mais je vais m’y remettre dès que j’aurai fini « Le Tournoi des preux » (et que j’aurai écouté le podcast qui lui est consacré).

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #197995
    R.Graymarch
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    J’ai décroché après avoir lu 2159, La Fin des temps troublés (et du coup je n’en ai même pas parlé ici, c’est mal)

    Ah oui mais faut le dire 😀 Car au début, je me suis dit « faut que je laisse aux gens (enfin vous deux) le temps de réagir » et puis après, j’ai zappé longtemps avant de reprendre. Faudrait qu’en 2024, je retrouve un rythme plus soutenu

    De façon générale, les 3 séries de Philippe Ebly à la bibliothèque verte s’arrêtent brusquement en 1986-1988, alors qu’avant cela il publie environ 3 romans par an. Et quand il recommence à publier, c’est 10 ans plus tard, sous des formats éditoriaux beaucoup plus modestes (voir bricolés, genre autoédition en ligne à un moment ou ça n’existe pas encore), et c’est semble t-il des manuscrits qui étaient restés dans les tiroirs pendant tout ce temps. Il doit y avoir une raison quelconque à cela, soit d’ordre privé soit d’ordre éditorial. Je n’ai pas l’impression que ce soit un choix d’arrêter là les aventures de ses héros, plutôt qu’il y a été contraint par des événements extérieurs à l’écriture et/ou qu’il n’a pas su retrouver un éditeur quand Hachette l’a lâché. Peut-être que c’est évoqué dans la monographie Destination Philippe Ébly?

    Merci c’est très intéressant. C’est vrai que d’un point de vue extérieur, et surtout si longtemps après, on pense que ça se suit tranquillement alors qu’il peut y avoir plein de péripéties dans la vie d’un romancier (et de son éditeur)

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    #198047
    Lapin rouge
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    Lu Les Parias de l’an 2187. Globalement d’accord avec vous. On arrive direct en pleine action, et on n’aura aucun flash-back ensuite pour nous expliquer qui sont les personnages et ce qu’ils font ici. Quelqu’un qui commencerait par ce livre sans avoir lu les précédents serait complètement perdu. C’est curieux que pour un livre jeunesse, l’éditeur n’ait pas exigé un petit topo d’intro.

    Pour le reste, c’est plutôt mieux que le précédent : les trois personnages masculins sont un peu plus caractérisés, mais restent très grossièrement esquissés (Serge le casse-cou, Thibaut le costaud, Xolotl le silencieux). Souhi m’a paru complètement transparente. Les autres personnages sont pas trop mal définis, en quelques lignes. L’intrigue générale est très linéaire, avec des énigmes réglées au fil de l’avancée du récit (c’est une constante dans la série). Moins d’invraisemblances que dans le précédent.

    Spoiler:
    Si ce livre me plaît plus que le précédent, c’est que le propos sous-jacent est beaucoup plus sympa : au lieu d’un discours sur les dangers de la diffusion de la connaissance (qui est rapidement évoqué), le propos est centré sur les persécutions dont sont victimes les Iquits. Cela évoque les préjugés dont sont victimes les juifs ou les immigrés.

    Détail intéressant, mais pas assez exploité : bien qu’il soit plus intelligent que les humains normaux, Jemmo est paralysé par l’indécision lorsqu’il s’agit de décider la conduite à tenir face au danger, et c’est Serge (ou Thibaut, je ne sais plus) qui propose un plan. Comme quoi, à vouloir tout analyser, on ne sait plus quoi faire quand il faut trancher. Jemmo, le Doran Martell de l’an 2187 ?

    Comme le début, la fin est très abrupte. A ce point, c’est presque se moquer du lecteur. On a l’impression qu’Ebly se concentre sur ce qui l’intéresse (les aventures) et ne se fatigue plus à les replacer dans la trame de la vie de ses personnages.

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    #198048
    DNDM
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    La question « Pourquoi Phillipe Ebly a t-il arrêté d’écrire? » me taraudant, j’ai farfouillé un peu sur internet, sans trouver de réponse claire. Tout ce que je peux dire, c’est que suite à des baisses de ventes régulières, il y a eu une réflexion éditoriale chez son éditeur avant 1988, qui s’est soldée par une (nouvelle) modernisation de la collection. Je cite la page wikipedia de la bibliothèque verte:

     

    Quatrième série de livres (1983 à 1988)

    Le début des années 1980 voit une baisse notable des ventes des livres de la « Bibliothèque verte ». Afin de relancer les ventes, Hachette fait évoluer l’aspect et le format de ses volumes. Ainsi, en 1983, le format est-il légèrement réduit en largeur, et le dos comporte six stries blanches obliques. La case du milieu qui portait un dessin miniature est déplacée vers le haut de la tranche. Enfin, sur la quatrième de couverture est ajoutée une petite illustration en couleur tirée d’une planche intérieure du livre. Le texte d’origine est parfois abrégé.

    Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 4e série » ou « série au dos strié ».

    Cinquième série de livres (1988 à 2000)

    En , la chute des ventes se confirme. Dans un souci d’économie, Hachette abandonne les couvertures cartonnées et adopte le format de poche souple. Les illustrations intérieures en couleur sont remplacées par des illustrations en noir et blanc, moins nombreuses que dans les volumes cartonnés. La numérotation réapparaît au dos des volumes. La qualité du papier s’améliore. Le texte d’origine est remanié, abrégé et modernisé. Des légères variations dans l’aspect du design auront lieu.

    Ces volumes sont dits « Bibliothèque verte de 5e série » ou « format de poche ».

     

    Bref, il est possible que ces changements de look aient aussi été accompagnés de changements éditoriaux, mais je ne peux l’assurer.

     

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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