[Auteur] Philippe Ébly

  • Ce sujet contient 105 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par DNDM, le il y a 2 mois et 3 semaines.
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  • #153648
    R.Graymarch
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    Sera-t-on encore en phase pour celui-ci ?

    Pour sauver le Diamant Noir (1973)

    Les Conquérants de l’impossible – 5

    Point de départ : A Tanay en Valais (Suisse) dans la commune actuelle de Vouvry, un jeune garçon s’intéresse à nos trois héros (Serge, Thibaut et Xolotl) et se demande pourquoi Thibaut a un bras en écharpe. Serge raconte alors comment il y a « quelque temps », ils ont sauvé le Diamant Noir de la disparition

    Ce dont je me souvenais

    Spoiler:
    Je me souvenais que je n’avais pas trop aimé, mais sans me rappeler la raison. J’avais un souvenir de voiture et en effet, c’est là à la fin. En relisant, je me suis rappelé la partie sur les paris hippiques et le dégoût de Thibaut

    Bilan de lecture

    Mouaif. Pourtant mon impression a varié. J’ai été désarçonné au début par le choix narratif : après les faits, le trio raconte son histoire à deux personnes au hasard lors de vacances en Suisse. Je me suis interrogé sur ce choix mais quand on a tout lu, ça devient assez évident. Pourtant quand la mission est exposée, mon intérêt est monté très vite, mais ça n’a pas duré. En gros, c’est une resucée du tome précédent en remplaçant Louis XVII par une caillasse et le Paris révolutionnaire par.. autre chose (de moins intéressant). L’enjeu est plus faible, le décor aussi. Si tout ce qui tient, c’est « pourquoi Thibaut s’est-il cassé le bras ? » (ou « ont-ils sauvé le diamant noir ? »), je trouve ça peu passionnant.

    Le livre aborde pour la première fois réellement les conséquences du voyage dans le temps et ce que cela implique. Mais c’est un sujet casse-gueule et je ne trouve pas que l’auteur s’en soit bien sorti. Disons que ça passe pour de la littérature jeunesse lue par des jeunes. Et encore, je me demande si ce n’est pas cet aspect là qui m’a rebuté en première lecture

    Cela dit, je reconnais que l’auteur a imaginé pas mal de problèmes réalistes pour accomplir la mission. Il les résout de manière très rapide (c’est mieux que de les avoir ignorés). Les antagonistes sont assez bien décrits, il n’y a pas de « méchant trôméchant ». C’est assez récurrent dans la saga et tant mieux.

     

    Plus de détails et de pinaillages en partie spoiler

    Spoiler:
    Si la structure de narration est indirecte, c’est parce que nos héros vont retourner deux fois dans le passé pour s’aider eux-mêmes (et ça ne provoque aucun cataclysme dans l’univers), ce qui aurait été très difficile à raconter en vision « directe ».

    Comme je disais en partie non-spoiler, le motif de l’aventure est un peu tarabiscoté (et surtout on s’en fout). Revenir 10 ans en arrière OK mais pourquoi pas plus tôt ? Et puis bon si c’est juste pour sauver une pierre précieuse.. allez, admettons.

    Les trois amis sont bien préparés, ils ont tout prévu et ont plein de pognon (le Ritz, la Rolls et le chauffeur, cela dit…). Je note que Thibaut et Serge conduisent donc ils ont 18 ans (et ils ont du bol qu’on leur loue une 2 CV à ces « jeunes conducteurs »^^).

    Au tout début, on observe leurs loisirs : Serge lit, Thibaut écoute du Chopin (très récent pour un mec du Moyen âge) et Xolotl est allongé sur le tapis (plus tard, Serge se fera exploser par Thibaut aux échecs. On notera que comme ils ont peu à faire, ils passent leur vie au musée). Après un petit retour vers le passé (je note qu’on ne parle plus du souci de fournir de l’électricité, certes là ce n’est pas bien loin), en route vers Paris.

    Premier paradoxe temporel : Serge va « se » voir quand il a 7 ans (à se demander comment 10 ans après il a son permis de conduire d’ailleurs). La scène est mignonne, surtout car en creux, il y a la mort de sa mère. Mais tout de même, la partie « temporelle » est gérée avec pas mal de légèreté. Vous me direz que ce n’est pas (encore) le coeur de l’intrigue et c’est vrai.

    Xolotl se fait embaucher chez la cible et Thibaut connaît bien les boxers (race créée en 1888…) et méprise les paris hippiques. J’ai trouvé intéressant pour la partie « paradoxe temporel » qu’ils emportent les journaux du passé pour éviter de gaffer. Ils s’en servent pour tricher aux courses mais jamais pour eux (alors qu’ils ont des frais quand même).
    La partie où Thibaut se déguise en riche Argentin, mouais, ça passe car l’auteur explique beaucoup de trucs (comment se vieillir, où aller pour paraître riche etc). Serge dit que de toutes façons, des fois, il faut prendre des risques (et ils avaient vérifié que la cible ne parlait pas espagnol). Encore heureux car Thibaut avec juste un accent espagnol, c’est un peu court.
    Pour rigoler, notons qu’à propos de l’oncle argentin « il est parti pour 10 jours donc aucun moyen de le contacter » : de nos jours, impossible avec email, téléphone portable et internet. Cela dit, on s’embêterait moins pour le micro, je crois 😀
    D’ailleurs, j’ai un doute, c’est bien joli d’enregistrer le nombre de « clics » sur le coffre mais sait on dans quel sens cela va (cela fait le même bruit vers la gauche ou vers la droite ?) car ce n’est jamais mentionné
    Plus tard j’ai appris qu’il y a eu un « aérogare des Invalides » (apparemment un point de départ de car vers Le Bourget puis Orly)
    Je passe car j’en ai déjà parlé sur la location de voiture, et Thibaut « toujours en 4e » (en 2CV, au secours !!! Surtout sans ceinture)
    Ensuite on a droit à un gros poncif des films d’espionnage avec le penthotal pour dire la vérité. J’ai regardé en vitesse sur le net, ça marche vraiment ce truc ? Ca n’en a pas l’air. Deux doses pour trois personnes. Serge a l’air d’être le mec lambda donc il échappe à la dose. Et là, bien joué, Xolotl s’exprime dans sa langue natale (OK) et Thibaut en ancien français (alors que dans le tome où il apparaît il a juste quelques mots en ancien français mais pour le reste tout le monde le comprend, MOUAIF). Cela dit, le tour est plutôt joli si on avale cette couleuvre
    Tout semble perdu quand une équipe inconnue arrive. J’avais tout de suite compris (ou m’étais rappelé). J’ai trouvé ça gros, voire facile. Mais bon, au moins, on finit les timelines et ouf tout va bien. Sauf Thibaut qui s’est cassé le bras dans l’aventure (fallait quand même le placer vu que c’est à la base pour ça qu’on nous raconte toute l’histoire).

    Bref, je ne recommande pas vraiment, c’est « moyen » par rapport aux autres. Et vous, ça vous a plu?

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #153684
    DNDM
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    Le livre aborde pour la première fois réellement les conséquences du voyage dans le temps et ce que cela implique. Mais c’est un sujet casse-gueule et je ne trouve pas que l’auteur s’en soit bien sorti. Disons que ça passe pour de la littérature jeunesse lue par des jeunes. Et encore, je me demande si ce n’est pas cet aspect là qui m’a rebuté en première lecture

    Je me souviens juste de cet aspect-là, que tu détailles en spoiler – et en effet je crois bien que ça m’avait pas mal rebuté à l’époque aussi. La façon dont il résout le problème est trop facile, réutilisable à l’infini, et donc casse totalement toute tension narrative, en supprimant les risques pour les héros non seulement pour cette aventure, mais théoriquement pour toutes celles à venir. Bref, pas convaincu.

     

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #153686
    R.Graymarch
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    Je suis d’accord avec toi, cet élément là est vraiment très dérangeant comme échappatoire. Même à l’époque, je l’avais pressenti. Néanmoins, le reste n’est pas non plus terrible donc je dirais juste que c’est « un élément de plus » qui est bancal.

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    #153834
    Lapin rouge
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    Jamais lu avant aujourd’hui, donc découverte. Et, en effet, sentiment très mitigé. L’enjeu n’est clairement pas enthousiasmant, surtout pour nos Conquérants de l’Impossible, qui nous avaient habitués à mieux ! Après, si on s’en tient au strict plan « Casse dans la demeure d’un particulier », ça se laisse lire. Comme toujours, les personnages secondaires sont crédibles, et, comme dans beaucoup de tomes précédents, le danger ne vient pas de là où on le pensait. Il y a aussi des moments émouvants. Donc c’est clairement le tome le moins réussi depuis le début du cycle, mais ce n’est pas la cata.

    Spoiler:
    On a l’impression que l’auteur aborde par petites touches le traitement du voyage dans le temps.

    Premier paradoxe temporel : Serge va « se » voir quand il a 7 ans (à se demander comment 10 ans après il a son permis de conduire d’ailleurs). La scène est mignonne, surtout car en creux, il y a la mort de sa mère. Mais tout de même, la partie « temporelle » est gérée avec pas mal de légèreté. Vous me direz que ce n’est pas (encore) le coeur de l’intrigue et c’est vrai.

    C’est une des deux scènes que j’ai préférées. Grand Serge rencontre Petit Serge, et son propre portrait en garçon insouciant est crédible. Et, surtout, l’arrivée de la mère donne de la profondeur au personnage. Comme beaucoup de personnages de littérature jeunesse, les protagonistes des Aventuriers de l’Impossible n’ont pas de parents, en ce sens que ceux-ci sont évoqués très fugacement, et qu’on ne les voit quasiment jamais. Le père de Marc et Raoul apparaît bien dans Celui qui revenait de loin, mais, sinon (pour le moment en tout cas), ils sont absents (morts, en voyage, ou simplement hors champ). Et là, Serge retrouve sa mère, sachant qu’elle va bientôt mourir, et c’est un choc, pour lui, pour elle, comme pour le lecteur.

    Évidemment, je suis d’accord avec Gray et Dédé sur la facilité que représente le dénouement de l’intrigue, qui peut potentiellement servir à chaque fois. On va voir si l’auteur nous dégotte une raison pour laquelle ses héros ne pourront pas y avoir recours dans leurs futures aventures dans le passé (uhuh). Ce qui est un peu frustrant, c’est qu’il continue à évacuer tout ce qui tourne autour du paradoxe temporel. Pas une seule fois, le Serge qui re-revient dans le passé pour se sortir lui-même du guêpier ne se demande ce qui se passerait s’il n’agissait pas comme il en a le souvenir. Dans L’éclair qui effaçait tout, il avait essayé sans succès de modifier la trame temporelle (en tentant de sauver Palma). Dans Les Évadés de l’an II, il la confortait, puisque Louis XVII est censé avoir « toujours » été Jean-Marie Hervagault. Là, il avait l’occasion de faire une petite expérience du paradoxe, mais il n’en fait rien. Dommage.

    Un autre auteur friand de voyages dans le temps, Poul Anderson, a eu recours au même procédé dans sa nouvelle « Échec aux Mongols », mais, au moins, il précisait bien qu’il s’agissait d’une entorse aux règles des Patrouilleurs du Temps, justifiée par un motif exceptionnel, et il interdit que les deux versions de la même personne se rencontrent, la deuxième devant intervenir de loin.

    L’autre scène que j’aime bien, c’est quand Serge, resté seul dans le passé, va retrouver Rochecotte pour une conversation un peu étrange.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #155063
    R.Graymarch
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    … Et les Martiens invitèrent les hommes (1974)

    Les Conquérants de l’impossible – 6

    Point de départ : Un an après L’Éclair qui effaçait tout, Serge, Thibaut et Xolotl sont à nouveau en Italie à proximité de la maison du professeur. Très vite, on leur propose de partir vers Mars

    Ce dont je me souvenais

    Spoiler:
    Je suis sûr de l’avoir lu mais ne me souvenais de rien. Et puis au fur et à mesure de la lecture, y a des éléments qui étaient très familiers, notamment les dessins des Martiens, ainsi que celui sur le dos de Xolotl

    Bilan de lecture

    C’est un tome assez étrange qui ne me satisfait pas complètement. J’ai l’impression que l’auteur a voulu garder des éléments de mystère et du coup, tout reste un peu flou, non abouti. Idem pour la fin qui paraît « expédiée » trop rapidement alors qu’il y avait sans doute matière à en dire plus (mais l’auteur ne voulait peut-être pas). Je pense que les jeunes ados s’en moquent, cela dit.

    La forme est encore nouvelle. Après le récit a posteriori de la fois d’avant, là on a Serge comme narrateur à la première personne. L’auteur fait attention à la cohérence car il fait le lien avec les livres précédents (on est « un an après » le précédent voyage en Italie) et on mentionne que Marc et Raoul ne sont pas là : « Raoul et Marc n’avaient pu nous accompagner. » Le reste s’annonce calme (qui y croit ? Malgré la 4e de couverture qui est trompeuse en mélangeant l’aller et le retour)

    Nous n’étions que trois. Il y avait Xolotl, que j’ai rencontré au Mexique et que mon père a adopté. Il y avait Thibaut, qui ne nous a jamais quittés depuis qu’il nous connaît. Et enfin, il y avait moi, Serge.

    Nous avions des projets précis. Nous voulions flâner entre Rome et Florence.

    « Il nous faut des vacances tranquilles, avait déclaré Thibaut. L’aventure, c’est très joli, mais je commence à en avoir assez. »

    Nous étions du même avis, Xolotl et moi. En temps normal, l’aventure ne nous fait pas peur, mais nous en avions eu jusqu’à plus soif. Nous cherchions du calme, tous les trois. Nous voulions du grand air, du soleil et de la liberté. Nous avions décidé de parcourir la Toscane en marchant, le sac au dos, et de loger sous la tente. Rien de plus.

    Comme souvent chez Ébly, on va très très vite sur le prétexte de l’aventure pour entrer directement dedans. Là encore, c’est le cas. Il y a un truc qui m’a marqué, c’est que l’auteur n’utilise pas le terme « cyborg » comme je le connais (et à voir la définition, c’est plutôt lui qui se trompe) à savoir être de chair et métal (ou cybernétique). C’est pas grave mais c’est un peu gênant quand le concept est différent de ce que l’on connait.

    On nous explique ce qu’est l’hémoglobine (« Un mois plus tôt, nous étions tombés, par hasard, sur une revue de vulgarisation qui expliquait en détail le rôle de l’hémoglobine. Cet article était fort intéressant, et nous l’avions lu tous les trois. » le hasard fait bien les choses 😀 ). En revanche, ça me parait fou que des gens de 18 ans confondent le O de oxygène avec un zéro (on va dire que c’est pour le lectorat assez jeune). Une piqûre en intraveineuse et en une heure tout est fini.. ouais, admettons 😀

    Le voyage en question est assez symptomatique de la teneur du livre. L’auteur donne une explication à la propulsion rapide. Il explique aussi que le professeur a calculé pour que la distance soit la plus courte. Bref, il y a des justifications même si on ne va pas beaucoup plus loin que ça (vu le lectorat, c’est normal). J’ai cherché et apparemment la distance varie entre 225 et 400 millions de km. En prenant la distance la plus petite 20 jours de voyage = 480 heures. 468 750 km/h. Aucune idée si c’est une bonne perf.

    On a enfin un personnage féminin, à savoir la doctoresse (donc pas une potiche), ça change un peu. Sinon, le personnage mis en avant, c’est clairement Thibaut.

    La partie sur Mars a des incohérences physiques (genre, que l’atmosphère soit composée d’ « azote presque pur » alors que quasi 96% de l’atmosphère martienne c’est du CO2…). Mais la durée du jour est correcte (24h37) mais comment reprogrammer sa montre pour prendre ça en compte au fait ?? Je me demande si l’absence de champ magnétique est juste elle aussi. Pour le reste, c’est complètement fantaisiste pour les événements dans les canaux (je reste vague à dessein, on en recause en spoiler) avec tout de même des événements perturbants ou qui posent question mais dans un cadre un peu féérique (ou d’explorateurs sur une terre inconnue). On reste dans un environnement bienveillant où on veut découvrir, pas conquérir ni autre. Mais il reste un fond inquiétant qui est plutôt bien amené.

    Le retour (« donne la gomme », paie ton expression) augmente encore cette tension, ainsi que le vol retour. En revanche, la fin est complètement expédiée : ils atterrissent et c’est bon. Alors qu’ils ont vécu des trucs étranges, pourraient faire un débriefing, analyser ce qui a été prélevé, parler du futur etc… Je trouve qu’il manque des éléments pour « bien » finir, sauf si on ne s’intéresse qu’à la partie « voyage » au sens strict (ce qui peut être l’intérêt du lectorat)

    Plus de détails et de pinaillages en partie spoiler

    Spoiler:

    Le titre est quand même assez mensonger faut dire parce que l’invitation, euh non pas vraiment

    On entre assez vite dans l’étrange avec Sandro le mystérieux (en fait c’est un orphelin évadé qui a été recueilli) qui est un « cyborg » (en fait, non). L’hémochromime est un moyen bien pratique pour lutter contre le manque d’oxygène et de chaleur.

    L’antigrav comme moteur, pourquoi pas (il est balaise ce professeur) en plus ça permet de faire un bon danger à la fin. Cela dit, vu la distance Mars-Terre, le soleil est quand même plus loin, quoi…

    Dès le départ, on sent qu’il y a un truc qui va pas, avec Sandro, et que ce sera utilisé plus tard. Mais heureusement la doctoresse analyse le sang en 20 minutes (depuis la soucoupe^^). On dit qu’il a une grippe (prétexte) et ça n’inquiète personne alors qu’ils sont en espace clos. On devait encore penser à l’époque que c’était un truc pas grave, genre un rhume, quoi 😀

    Ils atterrissent (laissent la soucoupe toute seule.. confiants, quoi) et on part en exploration. On n’est pas loin de la 1e rébellion Feunoyr, c’est intéressant 😀

    On sent bien que ces Martiens sont quand même bien étrange mais ça ne choque pas trop les personnages. Pourtant la télépathie, c’est pas rien quand même. Et le fait de vouloir être proche (porté en permanence), je crois que ça met la puce à l’oreille de plein de monde. Le hic, c’est qu’on sent des trucs mais on n’a peu d’explications sur les motivations des Martiens : amis, « ennemis », ennemis sans le vouloir ? Idem pour la tour : elle est là, on n’en voit qu’une petite partie, on ne sait pas qui l’a construite (et si vraiment le haut est juste une usine de refroidissement/brouillard). J’ai été étonné que les personnages quittent le village le plus proche sans trop être suivis après le souci avec les Martiens gris. Je pensais aussi que Derek reviendrait pour se venger (?) de Serge. Et la maladie de Xolotl, c’est lié à son lien avec un Martien ? On ne sait pas. Bref, on retrouve un côté un peu « lothophages », des personnages (humains) amorphes, un peu hébétés. Surtout le professeur car il est « vieux » (60 ans). Sa guérison via la fièvre amenée par le soleil, c’était plutôt malin, tout comme la météorite qui a comme conséquence un déplacement vers notre étoile.

    En revanche, l’hibernation de Xolotl en miroir de ce qu’a vécu Thibaut, bof. Surtout dans un vaisseau à 40°C, faut une sacrée bonne isolation. Et à part ça, ils reviennent sur Terre et hop tout est résolu, on ne s’intéresse à rien, rideau, fin de l’histoire.

    Bref, c’est assez étrange, il y a de bonnes intentions, une volonté de « merveilleux », mais ça reste un peu vague, voire mou. Est ce que c’est moi qui ai perdu mon âme d’enfant ?

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par R.Graymarch.

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    #155520
    Lapin rouge
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    • Posts : 4050

    C’est le dernier que j’ai lu ado, après ce tome, je m’aventure vraiment en terres inconnues.

    Ce dont je me souvenais :

    Spoiler:
    Le jeune garçon dont on se rend compte dans la piscine qu’il ne respire pas (toujours Xolotl et sa façon bien à lui d’asséner des infos incroyables sans en avoir l’air), Les Martiens en boules de peluche à pattes, leur mode de reproduction par scissiparité, et c’est tout.

    A la relecture, j’avais oublié plein de trucs : les personnages secondaires (le prof, la doctoresse), les voyages aller et retour, les Martiens gris, …

    Spoiler:
    Comme souvent dans cette série, le (re)lecteur adulte reste pas mal sur sa faim, car la civilisation martienne est à peine effleurée. La léthargie qui s’empare de quasiment toute l’expédition est un bon moyen de traiter l’expédition dans le cadre imposé par la collection Bibliothèque verte (Ebly n’allait pas refaire Flash Gordon, de toutes façons).

    Comme l’a écrit Gray, le personnage féminin est un vrai personnage, et c’est souvent elle qui fait avancer l’intrigue, même si elle s’éclipse dès que le professeur revient à lui.

    Ce qui m’a le plus étonné, c’est la façon assez cavalière avec laquelle Serge laisse Xolotl derrière lui, alors qu’ils sont censés être quasiment frères jumeaux d’adoption. D’ailleurs, ça ne porte pas chance à Xolotl.

    La civilisation martienne est assez bien campée, elle reste très mystérieuse, et en effet un peu inquiétante, surtout côté Martiens gris (heureusement qu’ils sont moins télépathes que leurs cousins en peluche, ça tombe bien !).

    A la relecture, le village de Martiens en peluche m’a vraiment donné l’impression d’une allégorie des mouvement hippies et baba-cools : on passe son temps au milieu des fleurs, à bouffer des champignons, à écouter de la musique le soir au coin du feu, et à rêvasser… On peut se dire que l’auteur a voulu faire passer le message que tout ça, c’est bien gentil, mais qu’on ne peut pas passer sa vie sans rien faire.

    Au final, un tome sympa, meilleur que le précédent, mais en effet encore un peu mou du genou.

    EDIT : j’oubliais : faire le coup des canaux de Mars en 1974, alors qu’on savait depuis le début du siècle qu’ils n’existaient pas, il fallait oser !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 11 mois par Lapin rouge.
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    #158851
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    J’ai appris récemment que cette histoire de « canaux » sur Mars était aussi lié à une mauvaise traduction de « chenaux » (depuis l’italien)

    Le Navire qui remontait le temps (1974)

    Les Conquérants de l’impossible – 7

    Point de départ : lors d’un séjour forcé chez un médecin alsacien, notre trio favori tombe sur un sérum bien étrange.

    Ce dont je me souvenais : je crois bien l’avoir lu mais l’intrigue ne me disait rien du tout

     

    Bilan de lecture

    Sentiment mitigé également car à la fois le livre va trop vite (encore une fin ultra abrupte) et pourtant l’auteur s’efforce de faire des enchaînements (assez peu crédibles hélas) pour arriver à la situation qui l’intéresse, ce qui prend du temps.

    On a début de randonnée, cette fois ci en Alsace, ça change un peu. Xolotl se blesse salement mais le hasard faisant bien les choses, il y a un ado qui se promène dans le coin, il réside chez son oncle qui est un médecin à la retraite et qui a de quoi faire des radios chez lui. Quel bol ! Xolotl doit rester immobilisé deux semaines mais le docteur héberge tout le monde pendant ce laps de temps donc tout va bien.
    Ensuite on suspecte quelque chose de louche qui se passe la nuit
    Comme c’est l’intérêt du livre, je passe en spoiler (et précise que le titre est un peu mensonger)

    Spoiler:
    Donc notre sympathique docteur a mis au point un sérum magique, le chronorégresseur. Quand on injecte une dose, cela fait « revenir » dans votre corps votre ancêtre au caractère le plus fort.
    Coup de bol pour Éric, c’est Paracelse (l’Alsace est proche de la Suisse ? En admettant que les gens aient peu voyagé en cinq siècles. On voit aussi de la navigation sur le lac de Bienne). Cela sert pour avoir un exemple avec un côté un peu flippant (la scarlatine). Accessoirement pour les jeunes lecteurs, ça vous apprend l’existence de Paracelse.
    Bien entendu on ne peut pas en rester là dans l’intrigue, donc Serge veut une maxi-dose. Le sens de l’aventure, probablement.
    A partir de là, ça se détraque, Serge n’est plus vraiment lui-même et il part de nuit (par peur qu’on le retienne) en stop pour Deauville (euh, bon courage en 2021…). Tout le monde y arrive dans la journée, c’est beau. D’ailleurs Serge et Xolotl tombent sur une voiture suisse (canton de Bâle, sans plus de précisions alors qu’il y a deux (demi-)cantons depuis 1833) qui va justement à Deauville. Mais quel bol !! Plus tard Xolotl ou Thibaut trouve ça trop beau pour être vrai mais on en restera là.
    Ensuite, vol d’un voilier en pleine nuit (j’espère que nos acolytes ont dormi sur la route) et deuxième partie de l’aventure. Serge est en fait Leif Eriksson et il veut aller en Amérique. Moui, admettons (je reconnais que ça apprend aux jeunes que Colomb n’était pas le premier Européen à mettre le pied en Amérique). Cela dit, c’est lié à sa mère et imaginer qu’on garde un nom similaire sur 1000 ans, ça parait compliqué à admettre. D’autant plus que les filles ont des noms de famille différents de leurs frères (plus maintenant en Norvège contrairement à l’Islande, mais sur 1000 ans encore, c’est dur à admettre). La biographie inventée de Leif paraît aussi assez fantaisiste. Et bien entendu, on parle de « drakkar » pour les bateaux (à l’époque, on peut pardonner, je suppose)
    Les plaisanciers emmenés de force sont bien sympas : monsieur ne maugrée pas trop sauf quand ça fait plusieurs jours/semaines qu’ils sont en mer alors qu’il a une entreprise à faire tourner. Madame est juste une caricature de Russe. Et Pépito perd tout intérêt après la première confrontation. Tout au long du livre, ils sont quand même très très très compréhensifs (et acceptent la situation). Et à la fin, on ne sait pas comment ça se termine pour eux (on rentre au bercail, on oublie tout ça, tout va bien ?)
    Serge est en train de perdre le contrôle mais heureusement Éric avait pris 2 doses de sérum. Ça marche moyennement encore que le point d’interrogation autour de Xolotl, et une version « augmentée » de lui-même comme manipulateur est intéressante. En revanche, empêcher Leif de traverser car les Amérindiens (au Mexique) ont subi la venue d’Européens (mais pas des Norvégiens), c’est un poil spécieux. Xolotl trouve le moyen, Serge redevient lui-même et tout s’arrête au milieu de l’océan. Abrupte, je vous disais.

    On reste donc dans l’étrange mais les moyens d’y arriver (assez peu convaincants mais ça va) prennent beaucoup trop de temps sur le reste et du coup ça manque de développement et surtout de fin. J’ai l’impression que l’auteur se fracasse sur le peu de pages du volume ou qu’il n’aime pas finir un bouquin, c’est étrange.
    On a encore une fois un lien spécial entre Serge et Xolotl. Avec Thibaut en gars un peu externe malgré lui. Ne cherchez pas trop les rôles féminins car à part la femme du plaisancier (peu présente et caricaturale) et celle du docteur (deux phrases ?), il n’y en a pas.
    En résumé, ça se laisse lire et je peux concevoir que ça plait si on a 12 ans. Dur de s’en contenter une fois adulte. Ou je suis trop dur ?

     

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    #158855
    DNDM
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    Ha je l’avais lu celui-là. Comme la plupart de mes lectures d’ado, il m’en reste quelques scènes mais je serai bien en peine de le résumer.

    On reste donc dans l’étrange mais les moyens d’y arriver (assez peu convaincants mais ça va) prennent beaucoup trop de temps sur le reste et du coup ça manque de développement et surtout de fin. J’ai l’impression que l’auteur se fracasse sur le peu de pages du volume ou qu’il n’aime pas finir un bouquin, c’est étrange.

    Je crois que c’est un reproche régulier fait à cette série / à Ebly: on part sur une idée intéressante mais derrière il n’y a pas grand chose. Beaucoup des bouquins peuvent se résumer par « Ils vont se balader, tombent sur un truc étrange, explorent un peu puis rentrent chez eux. »

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #158856
    R.Graymarch
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    J’ai l’impression de trouver ça souvent en effet. Je me dis qu’il ne manque pas grand chose pour que ce soit bien de bout en bout, c’est dommage que la finition soit aussi brutale. Je pense qu’ajouter un chapitre pour clôturer pourrait vraiment changer la donne.

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    #158866
    Lapin rouge
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    Je pensais ne pas l’avoir lu, mais, en le (re)lisant, j’ai eu quelques sentiments de « déjà-lu ». Je l’avais peut-être emprunté à la biblio du collège et lu seulement une fois, contrairement à ceux qui étaient dans la bibliothèque familiale, que j’ai dû lire 15 fois chacun.

    Bref, une fois cette passionnante précision apportée, je dois dire que ce tome m’a pas mal ennuyé. Le problème est que cette histoire manque d’enjeux : pas d’exploration mystérieuse, pas d’objet remarquable à récupérer, pas de situation périlleuse à laquelle échapper… c’est raplapla.

    Spoiler:
    La drogue qui fait revivre ton ancêtre à la personnalité la plus forte est une bonne idée de départ. Serge investi par son ancêtre Leif Eriksson (le coup du nom de famille conservé pendant mille ans, c’est vrai que c’est pas crédible, mais on peut passer dessus), ça permet à ce personnage de gagner momentanément en force de caractère, au point de supplanter Thibault, pourtant le costaud du groupe, et c’est assez intéressant.

    Mais pourquoi lui faire absolument vouloir repartir vers l’Amérique ? Comme si Eriksson n’avait été mû tout au long de sa vie que par l’obsession de naviguer toujours vers l’Ouest ? On aurait pu imaginer plein d’autres aventures : Leif veut assouvir par-delà les âges une ancienne vengeance en allant trucider les descendants d’un ennemi du Xème siècle, ou il veut retrouver un trésor qu’il avait caché de son vivant, etc. C’est d’autant plus dommage que ce choix est non seulement pas très cohérent, il aboutit en plus à une aventure sans relief : détourner un voilier et naviguer des jours et des jours en pleine mer, tu parles d’un truc qui fait rêver ! Je ne sais pas, ils auraient pu tomber sur des trafiquants de drogue, ou sur le navire-école du SNIF…

    Avec un tel handicap, difficile pour l’histoire de décoller ensuite. Comme l’a écrit Gray, les personnages secondaires manquent de relief et de crédibilité, et il n’y a aucun moment vraiment marquant. Bref, on s’ennuie ferme à bord. Je crois que c’est le moins bon tome depuis le début de la série.

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    #158880
    R.Graymarch
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    Totalement en accord avec ta partie en spoiler. En reprenant la même trame au début, on aurait pu trouver un objectif plus intéressant aux protagonistes. Alors que là… Bof

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    #159155
    R.Graymarch
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    La Ville qui n’existait pas (1975)

    Les Conquérants de l’impossible – 8

    Point de départ : Lors d’une balade à Trizac, le trio tombe (encore) sur une grotte et un couloir qui mène trèèèès loin.

    Ce dont je me souvenais : je ne sais pas si je l’ai lu mais en tout cas l’intrigue ne me rappelait rien

     

    Bilan de lecture

    Enfin un tome avec une fin pas trop abrupte. C’est encore bien court, mais ça se tient. Il y a clairement deux parties, voire trois : l’arrivée dans un monde nouveau, l’installation et la découverte puis la sortie. L’ambiance est plutôt bien rendue il faut dire et c’est mystérieux mais on a des éléments petit à petit et c’est bien vu car je me posais pas mal de questions aussi ^^. Cela dit, l’esquisse reste en surface (pléonasme ?) et je me dis qu’il y aurait peut-être eu moyen d’en dire plus. Mais je suppose que ça fonctionne bien pour des plus jeunes. L’intrigue va très vite vers « comment partir ? » et une fuite assez classique mais ça va. Il n’y a pas vraiment de méchants juste des gens aux volontés différentes (Djaïlah me paraît bien bizarre cela dit). La partie technologique et la résolution m’ont beaucoup plu.

    Spoiler:
    Ouais, c’est plutôt bien quand même. Faut accepter l’entrée mais ensuite, cette ville secrète et mystérieuse, pourquoi pas ? C’est un peu étrange cette coutume d’adopter par l’archonte et de refiler le titre au plus âgé (Serge, comme par hasard), mais This is the law. On a pas mal d’opposition au sein du trio et même Xolotl n’est pas toujours neutre ou du côté de Serge. Thibaut est bien plus remonté. Quant à Serge, c’est un peu étrange.. il ne veut pas vraiment le poste futur, mais n’est pas vraiment contre non plus mais est pas trop prêt à partir pour autant. L’ambiance très « big brother » de la ville est un peu flippante (surtout s’il y a une urgence « sanitaire » pour partir. Car du côté du père de Serge, 6 semaines sans nouvelles, ça ira) même si en paix. Mais c’est vrai que les gens ne sont pas « méchants » pour autant et qu’il est étrange que toute la technologie ou la langue soient arrivées là.

    Le poison de rapidité pour traverser le mur qui ralentit, c’est une super idée 😀 En revanche, je ne comprends pas vraiment les motivations de Djaïlah ? C’est la mère d’Hamid et elle veut le voir régner ? Sinon pourquoi vouloir les voir partir ? Sinon, les oursons sont choupi également.

    Point âge : L’un des garçons, mince et très blond, paraissait à peu près dix-sept ans. (…) Le plus jeune, qui pouvait avoir seize ans, s’avança sans rien dire, pour regarder à son tour. C’était lui, Xolotl. On est le 4 juillet

    Un tome honnête avec une histoire pas ultra originale (et sans doute pas assez longue) mais bien rythmée avec les enjeux au bon moment et des tensions entre nos héros.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 7 mois par R.Graymarch.

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    #159573
    Lapin rouge
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    Pas lu avant cette lecture, et aucune réminiscence, contrairement au Navire qui remontait le temps. Lecture agréable. On se trouve dans une situation un peu à la « Voyage au centre de la terre ». Comme souvent dans cette série, le prétexte historique est un peu léger, mais il est assez plaisant de voir comment l’auteur imagine ce que serait devenue une cité fondée par des Arabes du VIIIème siècle (on est loin de certains clichés d’aujourd’hui). Au passage, le fondateur de la cité est un personnage historique, et une personnalité éminente des premiers temps de l’Islam.

    Spoiler:
    En revanche, le coup des oursons m’a mis un peu mal à l’aise. Je trouve que c’est un artifice un peu facile pour doter la ville d’esclaves qu’on ne va pas trop plaindre, et dont nos héros peuvent même se servir pour tester la potion avant de la prendre eux-mêmes.

    Pour le reste, on peut aussi tiquer sur le fait que Serge devienne l’héritier du souverain, cela semble une règle curieuse (mais il est vrai qu’elle n’a pas vocation à être souvent mise en œuvre dans une ville censée être inaccessible). Il me semblait évident que Djaïlah devait être la mère de Hamid, mais j’ai dû prendre des sous-entendus pour des mentions explicites.

    Je suis d’accord avec Gray : la potion qui accélère pour franchir un champ de force qui ralentit, c’est bien vu !

    Quant au fait qu’il n’y a pas vraiment de « méchants », c’est une caractéristique de l’ensemble de la série (pour le moment du moins). Cela permet à des livres pour ados de rester sur un registre positif, mais au risque d’une certaine fadeur (une bonne histoire, c’est d’abord un bon méchant, aurait dit Hitchcock).

    A noter qu’une BD de Bilal et Christin, sortie deux ans plus tard, porte le même titre, mais l’intrigue n’a pas grand chose à voir (on y retrouve une cité retranchée hors du monde, mais c’est le seul point commun).

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    #159747
    R.Graymarch
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    Merci pour le lien vers le personnage historique, j’avais oublié de vérifier

    Pour ce qui t’a mis mal à l’aise, ça me rappelle un livre dont vous êtes le héros avec nos héros (oui, oui, ça a existé) où on se bat, mais contre des robots donc ouf aucun humain n’est blessé. La Montagne aux robots

     

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    #159897
    R.Graymarch
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    La Voûte invisible (1976)

    Les Conquérants de l’impossible – 9

    Point de départ : Un Serge manifestement marqué (17 ans) frappe à la porte de la personne rencontrée « dans le Valais » (grrr) lors de l’épisode Pour sauver le diamant noir. Serge va raconter son aventure mais d’une traite car

    « Cette fois-ci, on nous a mené la vie dure. Nous avons été rudement bousculés, je vous assure… Si je n’avais pas tout vu de mes propres yeux, je n’y croirais pas. »

    Ce dont je me souvenais : je suis sûr que je l’ai lu car l’image de couverture m’est très familière mais rien ne me revenait.

    Bilan de lecture : le début vous happe vraiment et vous intrigue, ce qui est à double tranchant si jamais cela s’avérait plus mou. Je dois dire que pendant très longtemps, ça fonctionne vraiment bien. L’entrée en matière est très efficace (et on sait que Serge est revenu quasi sain et sauf). Ensuite on parle au texte « enregistré d’une traite » de Serge. Alors certes, le professeur qui a une nouvelle technologie extraordinaire jamais vraiment testée (sur un lapin, c’est mieux que rien) qui peut envoyer 5000 ans vers le passé ou le futur et qui a besoin du trio pour.. l’aventure (et prendre des mesures), c’est très vite expédié (en Bretagne). Ensuite, le mystère fonctionne à plein. Il faut dire que l’orientation des balises laisse un doute. Sont ils 5000 ans en arrière ? Ou dans le futur. Pas évident de savoir

    Ensuite, on a plus de trucs qui ne « jouent pas », que ce soit la faune, la flore, des traces de pas, l’absence de soleil visible, de lune…. Perso, j’ai marché. Certes, le concept de « dormir dans un arbre » me parait compliqué (on ne doit pas bien dormir, si tant est qu’on y arrive). Pour le reste, je passe en partie spoiler, mais je signale juste que le livre est encore une fois trop court, et que la fin est expédiée, même si ça aurait pu être pire, nous laissant un peu sur notre faim. C’est toujours comme ça chez Ébly, je pense que c’est plus pour ouvrir notre imaginaire que pour avoir une histoire avec plein d’intrigues, situations et rebondissements. Encore une fois, pas de vrai méchant ici. Chez les humains en tout cas.

    Spoiler:

    L’idée d’aller à Carnac pour avoir des monuments qu’on n’osera pas déplacer dans le passé est une très bonne idée. Et le fait qu’ils ne soient pas là mettent beaucoup de doute sur le sens du « tunnel » temporel.

    La vision des hommes des cavernes doit être très obsolète, mais passons

    Le tour du « mur » est assez intéressant puis on arrive à une rencontre qui se passe pas très bien et une qui se passe bien (car nos héros ont changé de vêtements. Là on a tout le passage avec Ewen et sa famille qui sont quand même bien sympas de les accueillir. Ca m’a toujours plu, on apprend petit à petit des trucs sur ce monde (avant ou après ?). En plus, ça parle de « Longue Nuit », de brochets « à trois yeux », de « lac noir », c’est clairement un bouquin pour nous. L’ambiance est vraiment bonne avec le marais, les « loups », le voisin irascible. Tout converge vers le lac noir et là c’est un peu plus mou. Pourtant on a une dissension dans le groupe avec Thibaut qui veut aller de l’avant et Xolotl qui craint la radioactivité (emporter un compteur geiger, bonne pioche. En plus, il a de super piles 😀 ). Mais on n’en saura pas énormément plus. Là encore dormir à 60 m de haut dans un arbre, ça parait compliqué.

    Enfin, on aura quelques éléments mais il faudra lâcher le butin car il est dangereux. Et c’est là que l’écho du livre m’a surpris. Certes, il parle de la peur nucléaire, ce qui est bien des années 1970 (avant Three Mile Island ou Tchernobyl, cela dit). Je me demande ailleurs si l’action ne se situe pas en Bretagne aussi car on envisageait une centrale là bas. Mais c’est avec cette zone de quarantaine (et tant pis pour ceux qui sont dedans) que j’ai trouvé ça fascinant. Car il n’y a pas si longtemps (un an, voire moins), on se demandait comment contenir le CoVid 19. Certes, ça n’a pas duré trop longtemps car on a vite été débordés mais j’ai trouvé que la solution (un peu magique, avec ce champ de force TGCM) du livre était assez signifiante par rapport à notre époque.

    On ajoute aussi « ceux qu’on laisse derrière » (volontairement ou pas), ça amoindrit un peu le côté brutal et « sans réponse » de cette fin. Et me laisse sur une note plus positive que quelques pages avant.

    Malgré un coup de mou car fin trop rapide, je recommande ce tome très singulier. Surtout que 45 ans après sa publication, il est à la fois un peu daté dans ce qu’il expose et très actuel sur ce qu’on vient de vivre. Saisissant.

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    #159907
    DNDM
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    Ha je m’en souviens très bien de celui-là (enfin, l’idée générale et l’ambiance, en tout cas). Vraiment marquant, en effet. On est quelque part vers de la science fiction qui lorgne plus vers le « Sense of wonder » que vers l’aventure-détente, avec un gros problème qui a nécessité une solution drastique et radicale, et du coup nos héros qui se retrouvent confrontés à des forces faces auxquelles ils ne peuvent rien faire, et à beaucoup plus de questions que de réponses. Super ambiance, dans mon souvenir.

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    #159942
    Lapin rouge
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    J’ai dû le lire une fois, car l’histoire me rappelait vaguement quelque chose, mais pas plus. Après lecture, je trouve que c’est le meilleur tome depuis « L’éclair… ». On a toujours les mêmes défauts : grandes libertés prises avec le réalisme, mais qui restent acceptables, intrigue qui retombe un peu comme un soufflé passé la bonne idée de départ. Mais l’atmosphère étrange de ce monde dont on ne sait s’il est du futur ou du passé est bien rendue. La famille qui recueille les héros est pleine d’humanité. On sent bien qu’il y a un mystère, et on n’a pas toutes les réponses à la fin, c’est plutôt plaisant.

    Spoiler:

    Je me demande ailleurs si l’action ne se situe pas en Bretagne aussi car on envisageait une centrale là bas.

    Plutôt que Plogoff, j’ai pensé à Brennilis, une centrale située dans les Monts d’Arrée, juste à côté du Yeun Elez, un marais tourbeux où les légendes bretonnes situent une des portes de l’enfer… mais c’est un peu loin de Carnac.

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    #159989
    R.Graymarch
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    Ah ben, on se retrouve bien, ça fait plaisir 🙂

    La thématique de l’obstacle physique revient super souvent quand même.

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    #160100
    Lapin rouge
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    La thématique de l’obstacle physique revient super souvent quand même.

    Plutôt celle de la communauté isolée du reste du monde, je dirai (et c’est pas fini…).

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    #161641
    R.Graymarch
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    J’ai toujours la volonté de lire mais n’ai plus le temps en ce moment.

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    #161648
    Lapin rouge
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    J’ai toujours la volonté de lire mais n’ai plus le temps en ce moment.

    T’inquiète, on en est tous là… Mais ne vaut-il pas mieux avoir des vies trop pleines que trop vides ?

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    #164910
    R.Graymarch
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    Un dernier pour l’année

    L’Île surgie de la mer (1977)

    Les Conquérants de l’impossible – 10

    Point de départ : Serge doit rejoindre son père au Brésil et pour un motif qui arrange bien le scénario, il part avec ses amis sur un paquebot (de frêt). Mais tout ne va pas bien se passer et le trio va tomber sur une île qui n’existe pas sur les cartes

    Ce dont je me souvenais : je suis sûr que je l’ai lu car l’image de couverture m’est très familière mais rien ne me revenait.

    Bilan de lecture : le début se nimbe de mystères avec une visite bordelaise un peu étrange, un bureau louche, un paquebot spé, un capitaine absent… Et tout ça pour pas grand chose (c’était une fausse piste ?). Après, on arrive vraiment au coeur de l’action et l’intrigue se noue rapidement (seul bémol : le trio n’a pas l’air pressé de partir ni de prévenir le père de Serge….)

    Un gentil PNJ vient les aider, un lieu mystérieux reste à explorer, et miracle, ils y accèdent. Une fois ces lieux connus, ainsi que son habitant, on a un autre danger à affronter

    Tout n’est pas parfait mais sur le court format du roman, je trouve qu’on n’a rien de « bazardé car il faut finir », c’est déjà bien.

    Spoiler:

    En fait, le bateau coule très très vite. Et comme par hasard, le trio se retrouve dans un canot en solo.

    Puis l’île apparaît et il y a une plage. C’est l’Atlantide (pas totalement surprenant au vu de la localisation et du thème de la série). Outre le latin, je trouve que beaucoup d’idées rejoignent le tome qui se passe sous Trajan. Là encore on a un homme important à aller voir et il n’est pas facile d’accès.

    Là où c’est un peu mieux, c’est que la personne qui les aide a sans doute des arrière-pensées politiques, bref que le trio, ce sont des pions. Et on se rend vite compte aussi qu’il est peu probable que les rebelles se battent pour abolir l’esclavage. En ça, j’ai trouvé le récit plus intéressant car il a plus de nuances.

    Serge est encore une fois mis en avant mais on voit bien que Xolotl agit dans l’ombre (comme souvent) et de sa propre initiative (comme souvent aussi).

    Ténès est un peu l’archétype du dirigeant tout puissant qui s’ennuie un peu mais qui heureusement s’intéresse au trio. Il est assez suffisant et cela lui coutera très cher. Cela masque sa vraie intelligence (il sait quand il a perdu). Son apparence est bien étrange (tout ridé mais d’apparence jeune) et son passé est assez extraordinaire (attaquer des galions…). Certes, pour apprécier l’ouvrage, il faut accepter les explications scientifiques (au moins, elles sont là) sur l’existence de l’île, son invisibilité, quelle technologie est utilisée etc..

    Mais on voit bien que l’île végète voire régresse et que ce n’est pas vraiment un modèle de civilisation. La fin permet au dirigeant de s’échapper vers une nouvelle vie avec un visage encore jeune. On aurait envie d’en savoir plus mais au moins cela n’est pas une fin en queue de poisson comme beaucoup d’ouvrages de la série.

     

    Globalement, ça se tient bien. C’est pas génialissime mais ça va. Et le père de Serge au fait, il s’est inquiété ? Il existe pour de vrai ou pas du tout finalement ? 😀

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par R.Graymarch.
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    #165069
    R.Graymarch
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    J’ai pu un peu lire en vacances (profitez, ça va pas durer)

    Le Robot qui vivait sa vie (1978)

    Les Conquérants de l’impossible – 11

    Point de départ : En rando dans le Vercors (décidément, ils aiment bien la rando en été, et la montagne), le trio (« Trois garçons de seize ou dix-sept ans ») aide un gars à retrouver son chien perdu dans la nature.

    Ce dont je me souvenais : je suis sûr que je l’ai lu car l’image de couverture m’est très familière (elle est assez marquante mais avec le titre, ça spoile pas mal l’intrigue), je pense même que je l’avais. Dès le début avec le chien, je me suis rappelé de quoi ça parlait, mais ensuite j’avais oublié des trucs

    Bilan de lecture : typiquement le travers de Ébly : bon point de départ, assez intéressant, mais c’est ultra court. Là en plus, j’ai trouvé que ça se terminait sur une morale un peu simplette et pas super bien amenée. Il y a des nouvelles d’Asimov plus courtes et bien plus convaincantes. Et parler de robots dans les années 1970 sans évoquer les Trois lois de la robotique, c’est chaud

    Soyons un peu plus indulgents. Certes, comme dans un scénario classique de jeu de rôles, ils sont dans une auberge et on leur donne une mission. Mouais. C’est très vite expédié mais cela pose des tas de base pour la suite. Kwik le chien est mort, il est lourd, trop lourd. Y a des trucs qui ne collent pas. Idem quand on appelle (sans téléphone portable) son propriétaire. Je ne vous dis pas ce qu’il en est ici hors spoiler mais vu le titre….

    Ensuite, c’est la résolution et l’émerveillement. Thibaut est emballé, Xolotl est plus distant (et fureteur). On arrive à un autre mystère puis une autre mission « pour tester ». Honnêtement, ça s’enchaîne bien. Le choix d’un Vietnamien est assez malin, à une époque où il y avait pas mal de réfugiés du Vietnam dans le pays (sauf que Haum a 16-17 ans donc il ne peut pas être arrivé lors de la chute de Saïgon). La partie technique est plutôt bien expliqué et l’auteur a pensé à tout dans des formats plausibles (oui on peut rire des caméras myopes alors que nos appareils téléphoniques ont bien mieux de nos jours). Surtout, on voit que leur hôte (qui connait le père de Serge, c’est fou le hasard de rencontrer des polytechniciens comme ça) n’a pas tout fait tout seul techniquement parlant et a pensé à tout. Quand on cherche un leader, c’est Serge qui s’impose naturellement, c’est assez logique. Pourtant ce lien maître-esclave est un peu dérangeant (et bien décrit).

    Forcément tout ne va pas se passer comme prévu et on assiste à une guerre plus ou moins larvée entre Serge et Denis. Cela pimente un peu le truc de manière correcte. A la fin tout s’arrange et on a une leçon.

    Point chronologie, on apprend que La Voûte invisible (tome 9), c’était « quelques semaines auparavant »

     

    Spoiler:

    Grosse surprise (non), le chien est un robot et Haum aussi. Je maintiens que la progression du chien vers l’androïde est plutôt bien amenée. Le professeur a vraiment tout prévu (l’eau, les sourires, le bouton d’arrêt). Et franchement j’étais persuadé qu’on allait se diriger vers le robot qui obtient une conscience et s’en va. Alors que non. Le titre est tout de même assez trompeur.

    La guéguerre avec Denis est assez peu intéressante. Certes, cela donne une chasse à l’Haum et cela force les héros à utiliser leur jugeote pour penser où Haum s’est rendu et comment Denis peut le repérer. Mais sinon… l’intrigue avec Bernard est très bancale. Et quand Denis a des cassettes de la voix de Serge ainsi que son look pour tromper Haum… mouaif

    Le livre se termine sur un accident de voiture, Haum sauve une fillette, personne ne comprend, Serge et Denis se réconcilient et quand on est rentrés, on a un gentil laïus sur la programmation du robot et la ligne de conduite qui permet d’anticiper des situations non prévues et faire le bon choix

    J’ai bien aimé le thème abordé mais j’ai senti qu’une fois partis en vadrouille, l’auteur a voulu monter un antagonisme qui est un peu artificiel et pas très intéressant. Tout ça pour éviter une fugue plus classique (?). Et pour avoir une fin heureuse et une « morale de l’histoire ». Cela rend la fin un peu faiblarde car sur le thème, on avait déjà écrit plus intéressant en plus court. Néanmoins, si on met ça de côté et qu’on se retrouve à 12 ans, ça doit être plaisant à lire.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #165070
    DNDM
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    Encore une fois je m’en souviens très bien de celui-là. Enfin, encore une fois, « très bien »… Je me souviens de ce que tu racontes, quoi, et guère plus. C’est-à-dire du début, de ce qui est intriguant, et pas de la résolution de l’histoire.
    En fait très souvent c’est ça avec les livres d’Ebly je me souviens du début, mais pas de la fin. Probablement parce que, comme tu le constate depuis le début, ces fins sont assez faiblardes alors que les débuts sont suffisamment intrigants et excitants pour marquer durablement les adolescents que nous étions.

    Petit teaser: si mes souvenirs sont bons, y’aura des clins d’œil à cette aventure dans un autre livre.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #165071
    R.Graymarch
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    Je ne me souviens pas des clins d’oeil mais je sais que les androïdes sont les ennemis dans le livre dont vous êtes le héros de la saga

    Pour ce qui t’a mis mal à l’aise, ça me rappelle un livre dont vous êtes le héros avec nos héros (oui, oui, ça a existé) où on se bat, mais contre des robots donc ouf aucun humain n’est blessé. La Montagne aux robots

    Sur le fond de ce que tu écris, oui on y revient souvent (avec nos yeux d’adultes), ça ouvre des mondes, ça fait rêver même si ça tourne vite court (et basardé). Cela dit, j’ai un excellent souvenir du tome suivant et j’ai une phrase qui m’est restée en tête depuis des années. A suivre, chez Leonardo^^

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    #165075
    DNDM
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    Je ne me souviens pas des clins d’oeil

    Je ne te spoile rien, ça va vite venir. C’est dans une histoire de voyage dans le temps qui se passe dans un futur distant.

    Edit: Hey, 11 livres lus sur 21 publiés (si je ne compte pas les deux livres-jeux), bravo, tu es à plus de la moitié!

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par DNDM.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #165132
    Lapin rouge
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    Oh là ! Ca va trop vite ! Moi, j’en suis encore à L’Île surgie de la mer !

    Ce volume reprend beaucoup du postulat d’un tome précédent, La Ville qui n’existait pas : une cité isolée du reste de l’humanité depuis des siècles, gouvernée par un monarque tout puissant et maîtrisant une technologie avancée. Nos héros devront plus ou moins collaborer avec une femme aux desseins ambigus pour s’en sortir. Mais, pour une fois, je trouve que la copie est meilleure que l’original : la question de l’esclavagisme est cette fois affrontée, et surtout le dirigeant suprême est assez inquiétant, ce qui se rapproche le plus d’un antagoniste depuis le début de la série de livres, tout en gardant une part fascinante.

    La cité atlante est clairement entrée en décadence, ce qui ouvre des perspective si l’auteur décide un jour d’y faire revenir les héros :

    Spoiler:
    La révolte des esclaves aura-t-elle débouché sur un nouveau mode de gouvernement plus démocratique ? Ténès y reviendra-t-il pour tenter de reprendre le pouvoir ?

    Bref une fin réussie, qui conclut l’intrigue tout en étant ouverte. D’accord avec Gray sur le début étrange, qui crée une ambiance sans vraiment de cohérence avec la suite (si ce n’est qu’il fallait que le capitaine du cargo soit reclus dans sa cabine pour justifier le naufrage malgré le brouillage de la boussole ; m’enfin tout ça pour ça ?). Et, ce qui me surprend toujours un peu, c’est le flegme avec lequel le monde extérieur prend connaissance des aventures de Serge et ses amis : ah , vous avez trouvé un gus qui vient du XIIIème siècle ? Et vous êtes allés sur Mars ? Et vous avez retrouvé l’Atlantide ? Oui, bon, et après ?

    Ah, et, dernier point d’étonnement :

    Spoiler:
    La science atlante est très en avance sur la nôtre, mais Ténès est miraculeusement guéri par un médicament trouvé dans la pharmacie du paquebot qui les a recueillis…

    Voilà, maintenant faut que je finisse le Langelot, et je m’attaque au robot qui vivait sa vie.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #165150
    R.Graymarch
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    Merci. En effet, il y a plein de points communs entre ces livres. Cela dit, le danger n’est pas le même et l’environnement non plus. Comme toi, j’aime bien le fait que tout soit moins manichéen. Le chef est très ambigu (et je crois qu’il souffle à dessein le chaud et le froid sur le trio). Cela dit, ça reste plus ou moins un tyran. Mais ses adversaires ne sont pas forcément mieux que lui. Du coup, on est plus partagé (et notre trio se rend compte un peu tard qu’il a sans doute été floué/instrumentalisé).

    OK aussi avec la désinvolture des fins de tomes : ils font des trucs de malades mais n’en parlent pas vraiment alors que 1/ c’est extraordinaire 2/ rien ne les en empêche (l’auteur aurait pu s’embarrasser d’un secret à garder, à chaque fois). C’est un peu gros, mais vite bazardé aussi (et je pense que, ados, on se dit qu’on est dans leur secret). Je t’attends pour la suite, je vais tenter un rythme plus calme mais régulier.

    Edit: Hey, 11 livres lus sur 21 publiés (si je ne compte pas les deux livres-jeux), bravo, tu es à plus de la moitié!

    Merci. Je vais peut être finir cette année. De toute façon, j’en ai que 19 sur 21. + 5 Evadés du temps et 3 Patrouilleurs

     

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    #165233
    Lapin rouge
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    Sur Le Robot qui vivait sa vie (que je n’avais pas lu ado, comme tous les autres tomes après La Voute invisible), je suis resté un peu sur ma faim. Après le voyage au centre de la terre, le post-apo et l’énigme de l’Atlantide, se retrouver à randonner dans le Vercors, c’est un peu limité. D’ailleurs, je pense qu’Ebly devait être un fan de la randonnée, tant il aime à envoyer ses héros parcourir à pied les plus belles régions de France (à quand le GR 20 ?).

    Coté personnages, je trouve que Serge tire un peu trop la couverture à lui. Autant dans les autres tomes, c’est souvent le « hasard » ou les circonstances qui le placent en position dominante, mais là, il joue ostensiblement des coudes pour être le « maître » de Haum, et ça ne le rend pas trop sympathique. Et on se demande pourquoi Thibaut (qui est censé avoir reçu l’éducation d’un futur duc, quand même) le laisse faire sans moufter (pour Xolotl, c’est plus logique).

    Quant aux autres personnages, Denis change un peu trop vite : on le voit d’abord comme un gars plutôt sympa, malgré un côté agaçant, puis il devient arrogant et tête à claques avant de redevenir sympa. Quant à Bernard, il est transparent.

    Quelques invraisemblances aussi, mais un certain charme suranné (plus de détails sous spoilers).

    Spoiler:
    Les invraisemblances, c’est avant tout le « complot » du père de Denis. Il fait quand même une sacrée entourloupe au professeur Mouret, il trahit sa confiance, et ça pour une raison assez peu crédible, mais à la fin tout le monde s’explique, et pouf-pouf, on se retrouve bons amis. Mouais…

    Quant aux robots (Qwik et Haum), c’est un peu n’importe quoi, et je pense qu’Ebly a voulu trop en faire dans l’explication pseudo-scientifique. Asimov se contentait d’un « Ta gueule, c’est de la technologie trop avancée pour que tu comprennes » (le cerveau positronique, bien commode), alors qu’Ebly se risque à un truc assez casse-gueule (et franchement comique 50 ans plus tard) de circuits électroniques miniaturisés et de réacteur au plutonium, le tout sur un squelette en acier et enveloppé d’une peau en caoutchouc, mais qui permet la transpiration, le gros délire…

    Mais ça participe aussi au charme involontaire du bouquin, un peu comme le rétrofuturisme à la Jules Verne, mais en version 70’s. On va dire que ça manque de pattes d’éph’ et de Pink Floyd… Mais, d’accord avec Gray, le bouquin rate une belle occasion d’introduire les lois de la robotique auprès d’un public jeune, c’est dommage.

    Ah, un truc resté inexpliqué (ou j’ai raté un truc) : pourquoi Qwik est-il mystérieusement attiré par un coin précis de la forêt ? J’avais espéré une explication « magique » (un début de conscience animale émergente) ou une prise de contrôle par des antagonistes, mais non, on n’en saura pas plus. Autre chose que je n’ai pas réussi à déterminer : Haum sait-il qu’il est un androïde ?

    Au final, dans une aventure un peu « rase-bitume », on retrouve les tics d’écriture d’Ebly : une idée de départ intéressante et bien exploitée au début, une belle fausse piste (le couple en voiture qui voit Haum sauter à pieds joints au-dessus de Serge, et qu’on ne reverra plus), pas vraiment d’antagoniste, et une fin qui retombe comme un soufflé. Ah, et une scène comique, quand Bernard tente d’enivrer Haum et se retrouve pris à son propre piège.

    Bon, ça y est, je vous ai rattrapés, on peut poursuivre, maestro ! 🙂

    EDIT J’avais oublié un truc ou deux. D’abord, le père de Serge a plein de copains bien commodes : le prof italien de L’Éclair… et des Martiens…, et maintenant le prof Mouret. En plus, il ne s’inquiète visiblement pas trop quand son rejeton disparaît de la circulation plusieurs semaines (pas dans ce volume, mais dans plusieurs précédents), il est vraiment cool. Et ensuite, la citation qui m’a fait sourire (c’est une pensée de Thibaut) :

    « Chaque fois qu’on nous présente une aventure, [Serge] y saute à pieds joints »

    A mettre en parallèle avec la déclaration du même Thibaut dans Et les Martiens… :

    « Il nous faut des vacances tranquilles. L’aventure, c’est très joli, mais je commence à en avoir assez. »

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 3 mois par Lapin rouge.
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    #165242
    R.Graymarch
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    J’ai pas de réponses à tes questions et c’est dommage que l’auteur élude ça (manque de temps/place ?) car je pense que ce sont des enjeux intéressants qui peuvent captiver un jeune lectorat. Alors que là, une fois la situation passée, c’est fade (on évite le robot menaçant qui déplaisait tant à Asimov, c’est déjà ça).

    Ca doit être la belle vie que celle de Serge : toujours en vacances avec des potes, un père qui ne s’inquiète pas.. Tranquille 😀

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