[DOH6] Tour 5 : Assassinats

  • Ce sujet contient 23 réponses, 16 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Arya Montana, le il y a 5 années et 8 mois.
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  • #36805
    Grendel
    • Fléau des Autres
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    Les Fils de la Harpie ont jusqu’au mercredi 15 août à 20h00 (mais bon, est-ce qu’ils vont vraiment attendre jusque là ?) pour me communiquer leur ordre, de manière individuelle et par mail, avec pour titre [DOH6] Tour 5, Ordre d’Assassinat spécial pour faire chier ceux qui avaient déjà préparé le mail de « pseudo du FdH qui envoie l’ordre ».

    Bisous !

    Et soyez rigoureux, je risque d’être méchant niark niark niark !

    Spoiler:
    #36824
    Épée du Matin
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Aube découvrait, un peu décontenancé, l’ambiance qui régnait une fois parvenu au sommet de la grande Pyramide, lors des nuits sans lune où le monde attendait quelque chose fébrilement…

    #36832
    Grendel
    • Fléau des Autres
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    Ahaha ! Excellent  ! Mention spéciale au curseur qui s’incruste à la fin de la vidéo !

    Spoiler:
    #36861
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Après sa prière quotidienne, He’rr Gra’ymarz fit un tour de la plaza avant de retourner dans ses appartements

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #36920
    Sandrenal
    • Pas Trouillard
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    La pyramide était en flammes. Impossible d’en sortir. Le Grand-Maître Sandrenal dut gagner les étages supérieurs, pourchassé par la fournaise. Arrivé au sommet, il se retourna pour chercher une issue. Les flammes le forcèrent à gagner le balcon. C’est alors qu’il commença à distinguer des silhouettes dans les flammes. « Identifiez-vous » ordonna-t-il. « Nous sommes des meereeniens » répondirent les voix, « nous sommes ton fardeau ». Le Grand-Maître frissonna et plissa les yeux pour chercher à distinguer les traits des inconnus qui continuaient d’avancer. Une à une, elle se révélèrent : Morvehn zo Ladi, Amy Silk, Aiglon, Nael 97, Prydain, Cay Lez Th et Yannick tels qu’ils étaient juste avant leur exécution. « Non murmura-t-il, vous êtes morts. Je n’ai fait que mon devoir. Vous aviez été jugés coupables. » « L’heure de ton jugement approche » répliquèrent les revenants. La balustrade du balcon céda et le Grand-Maître se sentit tomber…

    La chute le réveilla brutalement. Quelqu’un frappait à sa porte. Il prit quelques secondes pour calmer sa respiration avant de répondre.

    « Les affectations sont tombées Maîtres. Le Sénéchal vous envoie aux Arènes. Vous y serez en compagnie du nouveau Grand-Maître, d’une Grâce et de 5 bêtes d’airain.

    -Te souviens-tu des jours qui ont précédé les derniers assassinats. Le Sénéchal m’avait confié avoir un mauvais pressentiment. J’ai un pressentiment semblable aujourd’hui. Je sort tout juste d’un rêve pour le moins déstabilisant. Je crois que les Dieux essayent de m’avertir.

    -Dans ce cas, désobéissez aux ordres Maître. Quittez la ville quelques jours, restez dans la pyramide où vous êtes en sécurité, envoyez un sosie aux Arènes…

    -Non, un Grand-Maître ne fuit pas et ne sa cache pas. J’irai aux Arènes avec mon escorte habituelle et pas un homme de plus. Mais je vais prendre des mesures dans l’éventualité de mon décès. Tu sais déjà où trouver mon testament politique. Je vais y apporter quelques retouches avant de partir. Tu pourras également trouver dans le coffre-fort de la salle de travail de mon grand-père des documents fort intéressants. Il s’agit d’instructions détaillées pour les prochaines exécutions. Si je suis assassiné, transmets-les à la prochaine Justice de la Reine ou mets-les en œuvre toi-même si le Conseil ne pourvoit pas le poste. Si la Harpie croit pouvoir se débarrasser de moi ne m’assassinant, elle va avoir de mauvaises surprises. »

    #37017
    Odeon
    • Pas Trouillard
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    Odéon avait l’impression de ne pas avoir patrouillé dans la Plaza Centrale depuis une éternité. Tant de chose c’était passé depuis cette première nuit. La plus notable était dans doute la restriction drastique du nombre de Bête d’Airain réduit à une peau de chagrin (dédicace à Balzac). Odéon n’osait imaginer le calvaire que devait rencontrer No one le Crânes-Ras, chargé d’assurer la sécurité d’une ville entière avec si peu d’homme. Tout le monde savait que de plus en plus de Grâces et de Maîtres avaient recours à des mercenaires pour assurer leur sécurité. Mais quel confiance accorder à des hommes qui tueraient pour une bourse d’or ? Quoiqu’il en soit cette nuit Odéon aurait l’honneur de patrouiller avec le CR. Il aimait à croire que ce dernier l’ai choisi comme unique compagon  car il reconaissait ses talents de garde. A moins que le but ne soit tout autre ? Le CR avait il encore seulement le loisir de choisir comment il répartissait ses hommes ? Tout le monde plaisantais dans la ville sur le fait que pas un homme de Meereen ne respirait sans que les conseillers ne lui en ait donné l’autorisation. Qui sait quel plans il métaient en place du haut de leur pyramide pour nétoyer les rues de Meereen de la vermine qui les infestait. Mais ces questions attendraient, pour l’heure Odéon devraient assurer la protection de tout le gratin Meereenien, en particulier la Grâce Verte et le Sénéchal fraîchement élue et qui méritaient bien de profiter tranquillement de leurs nouvelle situation. Pour l’occasion Odéon choisit de porter un masque de criquet </i>(l’insecte pas le sport !!!) non pas qu’il apprécie particulièrement cet animale mais on disait que le CR en était friand en particulier assaisonné au miel et aux épices (😉). « C’est important de bien se faire voir de sa hiérarchie ! » pensa Odéon. 

     

    Edit: Je préfère le préciser mais la blague sur les criquets n’est pas une accusation hein ! Je blague juste sur le rôle trouble qu’à eu le vrai Crânes Ras dans la tentative d’assassinat de Daenerys dans ADWD (personnellement je pense qu’il en est l’auteur mais c’est un autre sujet 😄).

    N'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères étranges peut mourir même la Mort .

    #37096
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Après sa prière du jour, He’rr Gra’ymarz déambula à nouveau dans le quartier qui lui était assigné

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #37124
    Ereksen
    Bloqué
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 125

    La bête d’Airain au masque de blanche colombe patrouillait en sifflotant.

    Sa tête pensait ; penser cela n’est pas interdit, pour ce que j’en sais, se disait-il. Car même si c’était interdit, comment savoir ce que pensent les gens ? D’ailleurs les gens diraient bien ce qu’ils pensent, s’ils n’avaient pas peur de ce que certains autres pourraient en penser. Ou pire, de ce qu’ils pourraient en dire. Ou de faire.

    Il avait envie de dire.

    Et pourtant il s’efforcerait juste de dire ce qu’il pense que les autres pensent qu’il doit dire, ou peut dire, cela dépend de l’ouverture d’esprit de ces autres là. Vous pensez bien ! Mais comment savoir ce qu’ils pensent ?

    Les autres, c’est pas tout le monde, ce sont ceux qui agissent le plus, pas la majorité silencieuse et tétanisée qui a peur des autres, car ceux-là ne sont rien.

    Mais dire, seulement dire, où est la faute ? Bien pire serait de faire… Mais parfois on n’a pas le choix, il faut faire, parce que c’est la loi ; cependant d’autres disent qu’il ne faut pas faire, en vertu d’autres lois bien plus légitimes. Ou le contraire, car faire ou ne pas faire c’est selon !  Et aussi de ceux qui font les lois et du sens du vent, de l’air du temps. J’en ai entendu les conséquences, dans le « libre de dire » : Copains ! Camarades ! Sainte-Nitouche ! Pervers ! Rouleur ! Psychopathe ! Manipulateur ! Parjures ! Traitres ! Terroristes !  Hérétique ! Chair à bûcher ! Amid Méfès ! [HJ : merci Jean Yanne 🙂 ]

    Il sifflotait toujours, bien sûr. En prenant garde à ce qu’il sifflait, après Rule Meereenia, il était passé à God Michey Save The Queen !

    Oui… résultat  de profondes pensées. Il avait mal à la tête… [HJ : histoire connue, mais je ne sais pas où j’ai vu cela]

    Pourtant, il pensait toujours : les uns invoquent la volonté de tel dieu aux multiples facettes, les autres tel dieu aux multiples personnalités, l’aspect multiple commençant à trois. Toujours un nombre impair pour le cas il faudrait procéder à un vote.

    Pourquoi pas cinq ou sept, ou le nombre premier le plus grand que l’on connaisse, mais ce ne serait pas commode pour la taille des urnes et la survie de la planète en matière de petits cailloux de couleur.

    Il connaissait ce nombre : 8958942458956214… [HJ : overflow !]

    Cependant son organisateur lunaire de poche, se mit à biper pour lui, en sumérien.

    LUGAL IR-OH-KXEN  DESI-FLET A-RET | SUS-PET SAI (1) (2)

    [HRP – (1) Note de l’auteur : le sumérien est une langue agglutinante de type SOV, faut suivre !

    Et LUGAL signifie ROI, oui je kafte ! Et google est ton ami, en principe, oui seulement en principe , comme tout le net

    (2) Note du traducteur : Roi Iroh’ksen, arrête de siffler, c’est suspect. /HRP]

    Et justement passait par là une Grâce. La Grâce Binaire, qui entendait très bien le sumérien en mode binaire, justement…

    ALEA JACTA EST fut la dernière pensée d’Iroh’ksen.  La dernière avant la Question !

    [HJ : game over ; et si certains pensent que c’est du foutage de gueule, ils ont tort ; mais qu’ils le disent, ils ont bien raison]

    - Je me trouvais auprès d'elle quand elle est morte, rappela Ned. Elle souhaitait revenir chez elle, ici, près de père et près de Brandon. » Il l'entendait encore retentir son cri - Promets-moi -, dans la chambre où l'odeur du sang se mêlait au parfum des roses. « Promets-moi, Ned ! »... il revoyait enfin la paume s'ouvrir et répandre, noirs et fanés, les pétales de roses.
    (AGOT, Tome 1, Chapitre 5, Eddard)

    #37221
    Grendel
    • Fléau des Autres
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    La tension était à son comble. Se retrouver au service de sa victime, dans un festival de faux-semblants, une comédie macabre dans laquelle chasseur et proie se mêlent, une pièce écrite par de vicieux dramaturges divins. On se regarde en chien de faïence, on se sourit malgré tout et on endosse chacun son rôle, en récitant sa partition, jusqu’au grand final.

    Le Grand Maître Aube supervisait l’opération dont il était le principal rouage. Usant de ses contacts, il avait réuni son équipe dans la pyramide de Ter’hol, au sein du quartier des Arènes. L’odeur de renfermé était puissante, en ces lieux, mais moins que celle des parfums luxueux dont s’était abondamment aspergé le Grand Maître pour l’occasion. Autour de lui, le ballet des Bêtes d’Airain à son service continuait inlassablement. Le masque de marmotte vérifiait les moindres recoins de l’étage, le masque d’élan calfeutrait les fenêtres, le masque de sanglier approvisionnait la roukerie en volatiles et parchemins, le masque de lézard installait le mobilier et les coffres depuis la charrette qui attendait dans la rue, secondé par quelques serviteurs enrôlés pour l’occasion. Le masque de crotale, enfin, était celui qui portait la lumière dans chaque salle, ravivant chaque chandelle de sa longue tige de bois. Celui qui éloignait les ombres, qui repoussait l’obscurité.
    Toute la contradiction du personnage, jusque dans le choix de son masque d’airain, fit sourire Aube, malgré la grande tension qui l’envahissait. Le rôle de l’appât n’était absolument pas à son goût. Il avisa la porte du mur sud et alla en contrôler le verrou lui-même, pour la troisième fois. Rassuré sur ce point, il carressa fébrilement son bras droit, essuya la sueur à son front de son tokar indigo et toucha de deux doigts le bois du montant, adressant une rapide prière aux Dieux.

    Tout est prêt !

    Aube sursauta. Toute son équipe était rassemblée au centre de la pièce. D’un regard circulaire, le Grand Maître contrôla que toutes les consignes avaient été respectées. La table était couverte d’une nappe de soie blanche et accueillait des coupes de fruits, des petits pains farcis de foie de canard et d’olives, divers pichets de vins, de bières et autres boissons en vogue à Meereen et de verres de cristal colorés. Trois grandes jarres de grès, bouchées par du liège, étaient méticuleusement alignées contre le mur nord, tandis que chaque angle de la pièce était occupé par un brasero diffusant une chaleur dont Aube se serait bien passée durant cette nuit étouffante. Un petit bureau, enfin, était encombré de divers matériels d’entretien et tenait lieu d’établi. Le tout baignait dans la lumière presque aveuglante d’une trentaine de chandeliers. Le décor était planté, la scène était prête. Tout allait bientôt se jouer.

    Très bien. Retournez patrouiller dans le quartier, je n’aurai plus besoin de vous désormais… Prêtez une attention particulière à la Grâce Kendalch qui se retrouve bien isolée par une nuit si dangereuse !”

    Les Bêtes d’Airain saluèrent le Grand Maître et franchirent une à une la porte sud, qu’Aube leur avait lui même ouverte. Lorsque le masque de Crotale passa devant lui, sa voix, qu’il voulait naturellement autoritaire, le trahit en montant dans les aigus.

    Un instant, s’il vous plaît ! La Bête d’Airain s’arrêta net et tourna son masque reptilien vers Aube. Ce dernier tenta de se calmer, massant compulsivement son bras, et raffermit sa voix. Trois chandelles sont éteintes, là-bas… veuillez les rallumer, je vous prie.”

    Le crotale jeta un oeil vers le chandelier incriminé, regardé de nouveau le Grand Maître puis les marches qui descendaient devant lui. Après un nouveau temps d’hésitation, il se dirigea vers l’établi, s’arma de la tige et s’avança pour parfaire son oeuvre.
    Aube rassembla son courage et lui emboita le pas, aussi discrètement que possible. Son coeur battait à tout rompre, dans sa poitrine, et menaçait de le trahir tant il lui semblait qu’un tambour accompagnait chacune de ses pulsations. Ses mocassins en daim lui assuraient pourtant une approche subreptice, et le Grand Maître progressait lentement vers sa victime. Aube glissa sa main gauche dans sa manche droite, fouilla dans la poche cousue à l’intérieur, saisit la petite ampoule de verre et s’arrêta net. Un bruit de verre brisé avait fait le vacarme d’une explosion et la Bête d’Airain avait tourné son regard vers le pied de la table, à l’endroit où ne restaient plus que des dizaines d’éclats de cristal violet. Dans ce même mouvement de surprise, la Bête d’Airain découvrit le Grand Maître à quelques centimètres de lui et porta la main à sa ceinture.

    Aube réagit malgré tout et brisa l’ampoule. L’odeur puissante qui s’en dégagea prit le dessus sur les parfums capiteux qui maintenaient l’animal endormi, et ce dernier se raidit, s’entortilla le long du bras droit du Grand Maître, laissant exploser une fureur muette.
    « Je regrette », s’écria Aube, avant de projeter le serpent “Nag’Hini” au visage de sa victime. La Bête d’Airain lâcha la poignée de son arme et tenta de se défaire du reptile, s’écroulant contre le chandelier qu’il devait entretenir.
    Le Grand Maître se laissa gagner par un premier sentiment de réconfort, et se ressaisit. Les morsures du “Nag’Hini” étaient indubitablement mortelles, et la Bête d’Airain commençait déjà à manquer de vigueur sous les assauts de l’animal furieux, mais ce n’était là que le premier acte. Selon le plan mis en place, les renforts allaient arriver sous peu, et commencerait alors l’Acte deux.

    Aube claqua la porte sud violemment, et entendit, rassuré, le déclic caractéristique. Tout en s’approchant des jarres, il observa le corps désormais immobile dans les vêtements duquel le “Nag’Hini” avait trouvé refuge. Se sentant observé, il leva soudainement les yeux vers la table. Tout était à sa place, si ce n’était le verre de cristal brisé sur le sol. La panique le gagna en constatant que le bouchon de liège était trop enfoncé et qu’il ne parvenait pas à l’ouvrir. Du bruit dans l’escalier lui donnèrent l’énergie du désespoir, et le bouchon céda au moment où la porte s’ouvrait à la volée sur un groupe de silhouettes aux masques de Harpie. Aube attrapa une pleine brassée des plantes sèches que contenait la jarre, les jeta dans le brasero le plus proche et s’engouffra par la porte nord, qu’il barra d’une lourde traverse de bois. Par le vasistas de verre, il observa rassuré que le mécanisme de la porte sud l’avait refermée et que la fumée translucide qui se dégageait du brasero faisait son effet. Les silhouettes étaient tombées sur les genoux, secouées d’une toux infernale. Les premières avaient déjà retiré leurs masques pour se cacher la bouche et le nez, et Aube ne ratait rien du spectacle. Se tortillant pour dévisager le plus éloigné qui commençait à renverser les chandeliers pour plonger la pièce dans l’obscurité, il faillit défaillir lorsque l’un d’entre eux plaqua un linge sur le vasistas. Le Grand Maître n’attendit pas les premiers coups frappés contre la porte pour se ruer à l’étage, jusqu’à la Roukerie. Ses supérieurs devaient savoir, quoi qu’il advienne de lui.

    Aube ouvrit la porte de la Roukerie d’un coup d’épaule. Les pigeons s’agitèrent dans la pénombre de la volière. Tandis qu’un coup violent ébranlait une porte, au bas des marches, le Grand Maître attrapa fébrilement de quoi écrire ainsi qu’un parchemin. Malgré ses consignes, la Roukerie n’était éclairée que par une unique bougie sur le point d’être consumée, aussi dût-il se pencher sur le papier. En le déroulant, son sang se figea. “Pour Aerolys” était déjà écrit. Un nouveau coup fut frappé, faisant trembler les murs de bois de la Roukerie. Les pigeons s’envolaient dans leurs volières. Aube attrapa un autre parchemin, puis un troisième. “Pour Aerolys”, “Pour Aerolys”… Le Grand Maître se résigna à écrire au verso, fiévreusement, la liste de noms qu’il avait identifiés. Il jeta sa plume lorsque la porte céda dans un vacarme de bois brisé. Aube attrapa à pleine main la porte de la volière, mais celle-ci lui résistait. Avec ses dernières forces, suffoquant de panique, il tira un coup sec. Un mécanisme s’activa, et une jarre explosa sur son crâne, l’imbibant du liquide poisseux et noir qu’elle contenait. Aube bascula dans la volière, à moitié sonné, tandis que les pigeons paniqués s’échappaient par la porte ouverte, dans une pluie de plumes blanches qui venaient se coller au tokar souillé.
    Etreignant le précieux document dans sa main, Aube avait du mal à se relever, et tomba sur son séant, tandis que l’odeur du sang se mêlait à celle de la poix. Il constata, presque paisible, que personne ne montait les marches, finalement. Quelques pigeons tournaient encore autour de lui, mais il ne voyait plus que cette unique flamme, cette dernière bougie, qui se consumait lentement mais inexorablement, approchant sa flamme de la poix dans laquelle il baignait. “De l’ombre à la lumière”, songea-t-il avant de perdre connaissance.

    Il ne restait plus rien de la Roukerie. Des escarbilles et des cendres teintaient de rouge le ciel noir de poix de Meereen, tandis que la façade nord de la pyramide de Ter’Hol laissait encore s’échapper des pigeons en flammes tels d’éphémères phénix.

    Près de la table, à quelques centimètres du corps de la Bête d’Airain Ordwyn, l’Had’Myn Nymph’adorah s’était resservi de cet excellent cocktail après avoir redescendu les marches qui l’avaient conduite à la scène du dernier acte.
    Mouais, c’était pas mal… mais y’avait surtout des pigeons, qui sont morts… c’est pas terrible, comme offrande, des pigeons. Elle but quelques gorgées et posa ses yeux sur les débris de verre. Franchement, au prix du cristal… tu l’as fait exprès pour les emmerder, avoue !”
    L’autre ne répondit pas, se contentant de sourire.

    Spoiler:
    #37224
    Grendel
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    Désolé de la longueur… j’espère que vous aurez pris du plaisir à lire tout ça !

    Spoiler:
    #37233
    Thistle
    • Fléau des Autres
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    Woké. Bah Aube on s’y attendait un peu, par contre j’ai pas saisi l’enjeu de l’assassinat d’Ordwyn, mais j’imagine que c’est important pisque Aube aurait pu tirer plus haut. Ou alors c’est juste ce qu’il avait à se mettre sous la dent.

    Bref, chouette RP mais j’ai pas compris x)

    Trop Dark. Trop Piou. #teamcorbeauxerrants

    #37237
    Épée du Matin
    • Patrouilleur du Dimanche
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    « La chaleur arrive. »

    « Souviens-toi, pensa Aube, de ce que tu as vu ce soir. »

    Il n’était pas resté Grand Maître bien longtemps. La vengeance des Fils de la Harpie était sur lui, et il le savait. Il l’avait prévu. Servir d’appât était une idée tout de même plaisante, car c’était pour la Cause. Celle de Daenerys, sa mère, la mère de tous. Elle les avait libéré d’eux-même, et Aube lui devait tout. Mourir serait douloureux mais rapide, et son âme irait veiller sur sa Reine et la protéger pour l’éternité.

    Le feu approchait de lui à grande vitesse. Il lui restait une seconde pour quelques ultimes pensées terrestres.

    Sa première fut pour ses anciens camarades Fils de la Harpie, avec qui il avait partagé complots et secrets, et qu’il avait dû tuer pour une cause qui le dépassait et qui les dépassait tous. « Aerolys et Ordwyn, puisse votre âme vengeresse trouver un chemin vers la vérité et la paix. »

    Sa deuxième pensée alla à la Grâce qu’il avait conduit à la condamnation, elle, si aérienne, céleste même, dont la vue avait autrefois changé son coeur. « Puisse-tu chanter dans la piscine de l’éternité. »

    Sa troisième pensée rejoignit les Conseillers, qui avaient eu sa confiance pour mettre fin à cet infâme complot. « Que notre mission soit un succès. Mon esprit vous y aidera. »

    Sa quatrième pensée fut pour la Reine Daenerys, qu’il n’avait jamais vue de près, mais qu’il chérissait au-delà de tout. « Ô, ma Reine, puissiez-vous vivre pour l’éternité. » Son ultime pensée se dirigea vers les dieux et déesses qu’ils s’apprêtait à rejoindre. « J’arrive. »

    La flamme immense avança et le dévora en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

    L’instant d’après, Aube n’était plus de ce monde. Il avait failli à sa mission. Il était mort sans avoir pu transmettre l’identité de ses ennemis vengeurs au Conseil. Les ennemis de la Reine.

    Et pourtant, leur ombre, leur silhouette, leurs traits, n’étaient plus un mystère même à travers la fumée. « Je sais », pensa l’esprit désincarné d’Aube. « Je vous ai vu. Je vous connais. »

    Son esprit traversa l’air enfumé pour rejoindre le sommet de la Grande Pyramide.   

    #37239
    JN
    • Terreur des Spectres
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    Merci Aube pour le RP car malheureusement (sans offense Grendel), je n’ai rien compris au Compte-rendu. 

    EDIT: Ah bah voilà, en relisant avec les enjeux en tête, c’était plus simple. Au final c’est peut-être même le meilleur CR de toute la session.

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #37268
    Ordwyn
    • Frère Juré
    • Posts : 90

    Dans une autre vie, la dernière chose que vit Ordwyn avant de mourir, c’était trois dragons.
    Cette fois-ci, la dernière chose que vit Ordwyn avant de mourir, c’était trois serpents :
    Le sien, ou plutôt la tentative de crotale faite d’airain et de toile qui lui servait de masque,
    Celui qui, dans la plus grande délicatesse, s’affairait à lui déchiqueter la gorge,
    Et enfin, celui qu’il aurait aimé appeler « mon ami », dans d’autres circonstances.

    Ordwyn et Aube ne se connaissaient pas à la caserne, sous le masque d’Airain ; Ils se sont rencontrés bien après, sous un autre masque. Et quand cette rencontre eut lieu, ils se savaient déjà ennemis mortels.

    Chacun, hanté par le spectre d’Aerolys, leur ancien maître. Chacun, préparé à endosser une promotion, dans l’une ou l’autre pyramide, qui les condamnait à mort sans aucun doute. Et depuis les dernières élections, chacun, suivant le masque, était le maître de l’autre.

    Et pourtant, peut-être car ils savaient leur mort proche, ils avaient sympathisé ; d’abord jouant le jeu de celui qui ne sait pas qui est l’autre, puis quand les jeux étaient faits, à l’élection… Pour eux la fin était plus proche que jamais, ils le savaient ; donc, résignés à disparaître dans les heures qui suivaient, on aurait pu voir dans leurs aveux un début d’amitié.

    L’amitié… Ordwyn était mort de la main d’Aube. Et s’il s’était trouvé ailleurs, à une dizaine de minute près, Aube serait mort de la main d’Ordwyn. Nul n’y prenait plaisir, mais les ordres étaient là.

    Et les regrets aussi. Ordwyn s’était retourné, il n’est pas mort de dos ; et il les avaient vu dans les yeux du Grand Maître. Aube avait préféré envoyer le serpent, plutôt que de le tuer lui-même. Et les trois grands, là-haut, avaient préféré envoyer Aube que de le tuer eux-même.

    Les renforts arrivaient ; Ordwyn aurait du se trouver parmi eux. Mais les regrets, ils étaient toujours là. Il aurait presque été tenté de crier à son assassin de courir, si celui-ci n’était pas indirectement en train de lui arracher les cordes vocales. Et si il n’y avait pas la loyauté envers la Harpie.
    C’est aussi la loyauté envers ses maîtres qui retint Aube de courir, par souci de bien faire. Mais son corps, et avec lui les noms de ses assassins, n’avait pas survécu aux flammes.

    Ainsi c’en était fini pour Ordwyn et Aube. Du moins pour cette vie.

    signature_forum.gouv

    #37274
    Grendel
    • Fléau des Autres
    • Posts : 2079

    Merci pour ces RPs, les copains. Je trouve qu’ils ponctuent parfaitement le ton que je souhaitais donner à cette scène.

    Et s’il s’était trouvé ailleurs, à une dizaine de minute près, Aube serait mort de la main d’Ordwyn.

    Si ça peut te rassurer : « Le masque de crotale, enfin, était celui qui portait la lumière dans chaque salle, ravivant chaque chandelle de sa longue tige de bois. […] Malgré ses consignes, la Roukerie n’était éclairée que par une unique bougie sur le point d’être consumée, aussi dût-il se pencher sur le papier. […] Quelques pigeons tournaient encore autour de lui, mais il ne voyait plus que cette unique flamme, cette dernière bougie, qui se consumait lentement mais inexorablement, approchant sa flamme de la poix dans laquelle il baignait. »

    Jean Neige : Je suis désolé, mais j’ai toujours eu un style un peu confus (parfois trop, j’avoue) ! Sans compter qu’il fallait éventuellement en pas trop en dire étant données les circonstances.

    Spoiler:
    #37276
    Corondar
    • Pisteur de Géants
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    Comme Thistle : vivement les CR . Encore un très joli RP en tout cas…

     

    L’incendie s’était propagé au quartier des Arènes. C’était dans ces moments là que le manque cruel des effectifs au sein des Bêtes d’Airain se faisait sentir. Après des heures de lutte, les flammes avaient été contenues, puis finalement éteintes. Parmi les cendres on avait retrouvé les corps calcinés du nouveau Grand Maître, Aube, et d’une Bête d’Airain, Ordwyn. Une de moins se dit Khorondhaar. Les tours de garde allaient être encore plus compliqués. Les cendres volaient un peu partout, rendant l’atmosphère encore plus irrespirable que d’habitude.
    Mais plus que le climat ou les incendies, c’était bien l’ombre de la Harpie qui projetait le plus d’appréhension dans la cité. Le feu était un des éléments constitutifs de la devise de la Mère. La Bête d’Airain décida d’y voir un bon signe : peut-être les cendres qui volaient dans l’air représentaient les débris d’un monde qui se consume. Et dans son cœur il voulait croire que ces cendres représentaient un linceul pour la Harpie… Peut-être que lorsque l’on aurait nettoyé les cendres et retirer les débris, un nouveau monde en sortirait : celui de la Mère des Dragons.

    #37286
    Yannik
    • Éplucheur avec un Économe
    • Posts : 36

    Le Jour s’est levé 

    Sur une étrange idée

    Je crois que j’ai rêvé

    Que ce soir tu mourais…

     

     

     

    Pour Aerolys!

    #37288
    R.Graymarch
    • Vervoyant
    • Posts : 9929

    He’rr Gra’ymarz était déjà à son bureau lorsque Nest’hor lui apporta les nouvelles de la nuit. « C’est noté, Nest’hor, vous pouvez disposer » dit le Conseiller avec un sourire difficilement discernable. Il pensa furtivement à son maître de cyvosse puis regarda la clepsydre. Vraisemblablement, il avait le temps. Le temps de sa prière quotidienne, bien entendu mais aussi le temps de finir la relecture de Comment élaborer un nœud coulant, et comment faire en sorte que l’ennemi y mette sa tête, un ouvrage dont il ne se lassait pas.

    Ensuite, il était vraisemblable qu’une adolescente couronnée et courroucée vienne comme un typhon dans les bureaux des Conseillers. Et là, le tempo changerait.

     

    conseil.doh6[at]gmail.com

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #37301
    Roumi
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Merci Grendel, très bon CR d’assassinat !

     

    #37308
    Boney (Aiglon)
    • Pas Trouillard
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    Aube s’en ira dormir sur un nuage blanc


    Où les cours de chant sont si longs qu’on en oublie le temps


    Tout seul avec ses amis 


    Comme dans mes rêves d’Harpie


    Il s’en ira chanter sur un nuage blanc


    Loin de l’ambiance des Arènes 


    Et ces combats de sang


    Retrouver les baleines


    Parler à son Lieutenant 


    Comme, comme, comme avant

    Edric Dayne, aka « le vrai prince qui fut promis » au casting 2019
    Troll de père en fils depuis 1960

    Spoiler:

    #37318
    Sandrenal
    • Pas Trouillard
    • Posts : 704

    Le Grand-Maître Sandrenal avait fini par retrouver le journal de son grand-père, qui avait participé à la direction de la cité à son époque. Alors qu’il le consultait pour y trouver des indications sur la conduite à adopter en ces temps troublés, son intendant entra en trombe dans la pièce.

    « Maître, le Palais est en flammes !

    -Plaît-il ? s’étrangla le Grand-Maître.

    -Le feu semble être parti des appartements du Grand-Maître Aube.

    -Bon, inutile de s’attarder ici alors. Donne l’ordre aux serviteurs de sauver mes affaires avant de se sauver eux-mêmes et rejoins moi à la pyramide après avoir mené une enquête. »

    Ce n’est que plusieurs heures plus tard que l’intendant fut en mesure de faire son rapport, tant la situation était confuse.

    « Il semblerait Maître que le Grand-Maître Aube était le fameux serpent. Il a voulu tendre un piège aux fils de la harpie en les attirant dans ses appartements. Il a réussi à en tuer un à cette occasion. Mais il a été tué par les autres dans la Roukerie alors qu’il essayait de transmettre leurs identités au Conseil. Aerolys que vous soupçonniez d’être le serpent était en fait un fils de la harpie, possiblement très haut placé qui avait été assassiné par Aube.

    -Y-a-t-il eu des incidents à signaler dans les autres quartiers ?

    -Il semblerait que non Maître.

    -La Harpie se ramollit… Il va nous falloir préparer d’autres exécutions mon cousin. »

    #37357
    Raff-Tout-Miel
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 439

    Rafford sortait de son ex-pyramide avec un coffre sous le bras. C’est alors qu’il sentit une bouffée d’air chaud lui balayer le visage. Il regarda d’ou venait ce souffle de chaleur inattendu lorsqu’il vit les anciens appartements de l’actuelle Sénéchale en feu. Des débris retombaient éparpillés ça et là. Des gens criaient.

    Il profita de la confusion pour déguerpir au cimetière et déposer ses affaires. Il ramassa un pigeon mort sur sa route et le croqua.

    « Cuit à coeur, comme j’aime »

    Il provenait sans doute de la source de l’explosion.

    Un dernier petit travail à faire avant de partir…

    "A toi de choisir mon gars. Ou t'affrontes les fantômes, ou t'en deviens un."

    #37417
    Aerolys
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3001

    Erh Rholys était raide mort. Enfin, s’il était encore possible de mourir. Les cocktails de Geoffray étaient vraiment chargés, surtout sa dernière création.

    Depuis sa mort, il s’ennuyait. Les combats, ainsi que toutes formes de violence, étaient proscrits. On lui interdisait la seule chose pour laquelle il était doué.

    Il n’avait pas vraiment d’atomes crochus avec les nouveaux venus, harpons ou loyalistes. Il restait à l’écart, se remémorant ses années de gloire et les raisons pour lesquelles il avait rejoint les rangs de la Harpie.

    Quand Ordwyn et Aube rejoignirent les cieux, Erh eut un pincement au cœur. Ordwyn était trop jeune. L’ancienne Bête d’Airain lui raconta les derniers événements. Leurs anciens camarades ont assassiné Aube pour le venger. L’ancien gladiateur fut touché. On ne l’avait pas oublié. Mais, étrangement, il ne ressentait pas de haine envers Aube. Il n’avait fait que ce qui lui semblait être juste.

    Cette histoire de Harpie, de Mère des dragons et de Meereen était derrière lui désormais. Le camp qu’on avait choisi n’avait aucune importance là-haut. Il invita ses deux anciens camarades à boire un verre chez Geoffray en se remémorant leur vie antérieure.

    [HRP] J’admets avoir eu du mal à conclure mon rp.^^ (Et très bon rp au passage @Aube @Ordwyn)

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #37486
    Arya Montana
    • Patrouilleur du Dimanche
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    En apprenant la mort d’Aube, Ar’Yah eu un gros pincement au coeur. Après tout, c’est elle qui avait envoyé le Grand Maître tout neuf dans les Arènes. Était-de sa faute ?

    Les choses auraient-elles été différentes si elle avait positionné Aube ailleurs ? Au fond, la Sénéchale en doutait : il devenait évident qu’Aube avait rempli une mission bien plus importante que le simple pilotage d’un quartier.

    « Son sacrifice ne restera pas vain ! » s’emporta Ar’Yah, avant de réaliser qu’elle était toute seule avec son poney -qui, étrangement, n’en avait rien à faire des intrigues de Meereen. Les animaux sont parfois stupides.

    Membre des Anges de Roose (Roosichou Forever)
    #Justice4Faynikse
    Respo poneys @Torchères

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