AGOT 23 – Arya II

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    Liloo75
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    Cette gamine est particulièrement touchante, et je suis le premier étonné de le constater, tant la lecture des POV des plus jeunes m’avait particulièrement agacé lors de ma première tentative. Je reconnais que l’exercice est formellement plutôt réussi – bien que Martin aurait pu encore plus marquer statistiquement les personnages – mais rester dans la tête d’un enfant n’est pas forcément une expérience que j’apprécie.

    Je te comprends, moi non plus en primolecture je n’ai pas spécialement apprécié les POV des enfants. Je préférais lire les chapitres consacrés à Eddard, Tyrion, Jon ou même Catelyn. Et quand je voyais revenir les chapitres des enfants, surtout les plus jeunes, je soupirais.

    Pourtant, je me suis prise d’affection pour cette petite Arya au fil des pages. Je crois que Martin a réussi à rendre le personnage suffisamment nuancé pour qu’il paraisse crédible. Elle a ses moments de rébellion, mais elle sait aussi quand elle doit se taire, et elle a un profond respect pour son père dont il ne lui viendrait pas à l’esprit de remettre en question les décisions.

    Si la scène avec du repas systématisait cette opposition, on pouvait ressentir que quelque chose clochait dans la réaction d’Arya. Elle semblait déjà moins bravache, moins précise dans ses réparties. Elle franchissait des limites, ce qui obligeait à une réaction de son entourage. Mais en lieu d’une opposition de Ned, dont j’espérais secrètement qu’il donne un bon coup de pied au fondement de l’impudente, j’ai obtenu bien mieux. Parce qu’à force de ne voir que des rôles, on oublie parfois l’humain. Et ce qui m’est revenu en pleine tête dans ce chapitre, c’est qu’Arya n’est qu’une enfant, à laquelle il arrive des choses bien trop graves pour son âge.

    En effet, Arya n’a que 9 ans, et elle ne comprend pas forcément l’implication de tous ses actes. Contrairement à Sansa, elle n’a pas encore intégré le fait qu’elle ne peut pas se mêler aux personnes qui n’appartiennent pas à sa condition sociale et faire comme si elle-même n’était pas la fille d’un seigneur. D’où son « erreur » lorsqu’elle demande à Mycah de s’entrainer avec elle avec une épée de bois. Elle n’était pas assez mûre pour mesurer toutes les conséquences qui pouvaient découler d’un tel choix (et qui aurait pu deviner la bêtise et la méchanceté du prince Joffrey ?).

    La décision d’Eddard de lui fournir un maitre à danser est sans doute la décision la plus appropriée pour une jeune fille noble, dans ce monde médiéval.

    Rien que pour ce genre de rappel, cela me force à reprendre la lecture pour au moins les cent prochaines pages.

    Je suis heureuse que ce chapitre te donne envie de poursuivre ta lecture d’ASOIAF.

     

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 2 jours par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

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