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  • Ce sujet contient 789 réponses, 84 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Jon, le il y a 1 jour et 14 heures.
30 sujets de 301 à 330 (sur un total de 790)
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  • #139796
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Résurrection de Sherlock Holmes (1905), de Arthur Conan Doyle. Recueil de 13 nouvelles mettant en scène le célèbre détective dans de courtes enquêtes. La première est consacrée à expliquer son retour après sa vraie-fausse mort dans Le dernier problème. Celle-ci, et la seconde, sont assez nulles, genre même pas du niveau d’un téléfilm du midi sur France 3. Les autres sont sympatoches, sans être forcément révolutionnaires. Arthur Conan Doyle a reçu un gros chèque pour ressusciter Holmes, mais manquait complètement d’inspiration, et ça se ressent. Reste quand même le charme désuet du personnage et de l’Angleterre vers 1900, et une écriture très efficace, qui fait que tout cela se lit avec plaisir.

     

    La rose de Java (1937), de Joseph Kessel. Court roman lu en une soirée, lecture la plus éprouvante depuis un bon moment. Le style Kessel est génial. Le roman est horrible, parce qu’il nous plonge dans un monde ultrasexiste, colonialiste et raciste avec une rare froideur et surtout un profond réalisme. Le pitch: En 1919, deux jeunes aviateurs de guerre français reviennent de Sibérie par bateau. Au Japon, ils embarquent sur la Rose de Java, étrange bateau sur lequel se trouve une femme « surnaturellement belle » et quelques autres secrets mineurs.

    Le roman est en fait une glaçante plongée dans ce que dans certains cercles on appelle apparemment « une vie de jeune homme », ainsi que dans un monde encore ultracolonial. On est en 1919, les deux aviateurs reviennent victorieux d’une guerre horrible, ils se voient immortels, et leurs journées sont consacrées à boire et à courir les filles. Les notions actuelles de consentement sont, dans leur tête, totalement inconnues, et ils ne se posent pas une seule seconde la question des conséquences de leurs actes. J’ai eu envie de cramer le livre à la fin, et en même temps, il va probablement plus me marquer sur le long terme que pas mal d’autres lectures. Bref, à lire si ça vous intéresse, mais ne vous attendez pas à une balade relaxante ou à un roman d’aventure.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #139820
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
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    Entre ma merveilleuse lecture des Diaboliques de Barbey d’Aurevilly et les drôlesques Exercices de style de Queneau, j’ai lu Play boy (2018) de Constance Debré et j’ai eu l’impression d’un gros foutage de gueule (oui) avec ce style faussement provocateur/vulgaire. C’est triste parce qu’il y avait quelque lueur de choses intéressantes dans le marasme de cette prose insupportable. Bref, j’ai détesté.

    please mind the gap between your brain and the platform

    #139975
    Emmalaure
    • Exterminateur de Sauvageons
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    Retour sur deux relectures, Pot-Bouille et Au Bonheur des dames, de Zola, que je n’avais pas relus depuis 25 ans ou un peu plus. Ils faisaient à l’époque partie de mes favoris et Au Bonheur des dames était même un véritable amour de jeunesse que j’ai lu et relu des dizaines de fois à l’adolescence. J’étais curieuse de voir comment ils résisteraient au passage du temps, et le résultat est qu’ils le font haut-la-main.

    Pot-Bouille est un violent pamphlet sur la bourgeoisie et son hypocrisie, une oeuvre à part dans la série de Rougon-Macquart, qui n’était pas prévue au départ, mais que Zola a voulue et composée comme réponse aux attaques dont il faisait l’objet par rapport au contenu de ses livres jugé contraire aux « bonnes moeurs ». Il y dévoile donc toutes les turpitudes et les non-dits de cette même classe qui s’offense sur les bonnes moeurs mais fait la noce par ailleurs, triche, ment, vole et tue (indirectement) en toute bonne conscience. Pour plus d’efficacité dans le propos, Zola a sciemment et soigneusement évité toute description de « plus de 5 lignes » et il s’y tient en effet.
    Comme toujours avec Zola, il n’y a pas de narrateur omniscient, mais on glisse du point de vue d’un personnage à un autre en fonction de l’action : dans des scènes d’ensemble, on peut glisser assez rapidement du point de vue d’un personnage à l’autre, tandis que dans les scènes où peu de personnages entrent en jeu, c’est essentiellement le point de vue d’Octave Mouret qu’on épouse.
    Tout se passe presque uniquement dans un nouvel immeuble haussmannien dans les dernières années du Second Empire, et l’immeuble a sa propre hiérarchie : le premier étage est le plus luxueux et prestigieux, c’est là que vivent les plus riches; plus on monte dans les étages, plus on descend dans la classe sociale, jusqu’aux chambres de bonnes sous les toits. En réponse à la splendide façade de carton-plâtre répond la cour intérieure en forme de cloaque où toutes les bonnes déversent à la fois les ordures réelles des appartements mais aussi déballent toute la vie de leurs maîtres.
    Octave Mouret est un jeune arriviste prédateur avec les femmes, qui vient de sa Provence natale avec l’intention de conquérir Paris. Il compte y arriver en se servant des femmes parce que les conquêtes, ça flatte son égo, mais… il y a toujours un mais. Malgré ses défauts, Zola conserve une grande tendresse pour Octave, qui est heureusement capable d’empathie et d’évolution dans son regard.
    Les différents personnages sont tous très typés, mais leur diversité participe à les rendre humains, et leurs histoires leur donne de l’épaisseur. Plusieurs sont caractérisés par une réplique fétiche et les hommes ne sont pas plus épargnés que les femmes (on trouve en filigrane une violente charge contre l’éducation « bourgeoise » des filles qui les corsète dans des obligations intenables, en leur faisant rêver d’un monde Disney, et en leur interdisant plaisir et désir, ce qui rend leurs relations avec les hommes presque toujours frustrantes et très problématiques).
    On a droit à à peu près toutes les scènes importantes dans une vie, de l’accouchement à la mort, en passant par le mariage, les enterrements, les « soirées » chez les uns ou les autres, la chasse au mari pour les dames et la chasse à la gueuse pour les messieurs. Plusieurs scènes sont véritablement d’anthologie. On a même une gentille petite Marie innocente qui a des bébés sans que son époux ni elle ne comprennent d’où ils viennent (que des filles, dont une s’appelle Lilith !).
    Bref, une lecture très plaisante, un roman extrêmement bien construit, dont les péripéties s’enchaînent sans temps mort, qui fait beaucoup rire mais également réfléchir sur nos propres hypocrisies.

    Au Bonheur des dames est la suite immédiate, mais le ton change radicalement. Ici, on retrouve Octave Mouret en directeur de grand magasin, mais le personnage principal est une femme, Denise Baudu, débarquée de Normandie dans la capitale parisienne et qui doit y faire son chemin. L’histoire de Denise et Octave coche toutes les cases de la parfaite intrigue sentimentale, mais il y a des choses en plus qui la rendent intéressante et très émouvante. A ma grande surprise, en effet, j’ai ressenti exactement les mêmes émotions et impressions que lorsque je le lisais ado (c’est assez exceptionnel dans toutes mes relectures pour être noté). D’abord parce que le roman n’est pas qu’une histoire sentimentale : on y voit la vie dans les grands magasins, des employés (aux conditions de travail très dures) jusqu’aux clients et surtout clientes lors des « grandes ventes » (les ressorts émotifs de la société d’hyper-consommation sont très bien mis en scène et cela rend ce roman très actuel, tant on est toujours en plein dedans); actuellement, cette société de consommation est remise en cause dans le discours, là où Zola est totalement fasciné par elle, même s’il n’est pas complètement dupe de sa violence et introduit Denise pour la rendre plus humaine et moins destructrice. En effet, la dimension symbolique de l’écriture domine assez largement : en ce sens, Zola n’est pas un écrivain réaliste et la moindre de ses description « d’après nature » est inséparable de son symbolisme. On peut ainsi lire l’histoire de Denise et Octave comme le parcours mystique d’un roi païen (Octave), qui cherche désespérément un sens à son existence affectivement vide et prédatrice, qui rencontre Dieu et la foi (Denise a un parcours christique, depuis les tentations au désert, en passant par la descente aux enfers jusqu’à la crucifixion (chez Henriette, la maîtresse en titre d’Octave, chez laquelle elle doit se rendre pour l’essayage d’un manteau qui tourne à la « torture » physique et mentale – rien de gore ou de sadomaso – c’est juste qu’elle attend debout pendant des heures dans le noir de l’antichambre pendant qu’on se moque d’elle dans le salon voisin, et qu’ensuite, Henriette est exigeante et humiliante dans la séance d’essayage, au point que Denise s’enfonce involontairement des aiguilles dans les mains) et enfin à la rédemption), et va devoir sacrifier sa personne (s’engager corps et âme) pour mériter de l’épouser. Si Denise en tant que femme ne sort pas du trope « femme-mère-aimante-bienfaisante », elle est très loin de la cruche sentimentale, et en ce sens c’est une héroïne qui tranche dans la production littéraire (et cinématographique jusqu’à nos jours): c’est elle qui est au centre de l’action, et si elle la subit au départ, ce n’est plus le cas à partir d’un certain point. Elle est aussi une héroïne qui sait dire non. Son parcours est également celui d’un apprentissage, rôle ordinairement dévolu aux personnages masculins et elle a même droit à sa dimension prophétique : elle est « celle qui est attendue pour venger toutes les femmes que Mouret a écrasées ».
    Enfin, l’émotion des scènes entre Denise est Octave est à mon sens provoquée par un moyen assez simple : elles sont annoncées en début de chapitre (le matin), mais n’ont lieu qu’à la fin de ces mêmes chapitres (après-midi/fin de journée), et entre temps, Zola a pris soin de faire monter la tension de l’attente en racontant toute la journée et en l’émaillant de rappels discrets de l’entrevue attendue. Après tant d’attente, la frustration engendrée par le « non » de Denise est très forte et le lecteur ou la lectrice éprouve les mêmes émotions qu’Octave.

    Après Zola, j’ai enchaîné avec Pullmann, la Belle sauvage, et le choc littéraire a été rude. J’avais lu les Royaumes du nord il y a 10 ou 12 ans et j’avais beaucoup aimé, mais là, je n’ai pas pu aller au delà de 150 pages, en me forçant, tellement l’écriture est plate. Il n’y a quasiment que des dialogues interminables en forme de questions réponses, pas d’ambiance, des péripéties téléphonées, pas de mystères et des caricatures de méchants et de gentils.

    #140067
    Nymphadora
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    Ces héros qui ratent leur vie pour que tu réussisses la tienne, de Marianne Levy

    Si vous me connaissez un peu, vous savez que je suis une fanatique de séries télé. Mon betaseries fait peur à beaucoup ^^ Du coup, avec un titre pareil, je me suis dit que ce livre était fait pour moi : un déclaration d’amour à des personnages marquants de séries télé qui, par leur péripéties, nous font rire / nous rappellent que notre vie à nous est pas si nulle / sauvent le monde fictivement… Le principe qu’a choisi l’autrice, c’est de définir des grands thèmes, et pour chaque thème, d’écrire une lettre ouverte à plusieurs héros de séries (ses BFFF – Best friend fictif forever) pour les remercier d’être eux. Au travers ces lettres, l’idée est de présenter au lecteur avec humour la série et le personnage et d’expliquer pourquoi il a amélioré la vie de l’autrice. Elle présente ça comme du développement personnel et de la « série-thérapie ».

    J’avais vraiment très très envie d’aimer ce livre, qui en plus se focalise sur plusieurs séries que j’adore (manifestement l’autrice aime autant que moi The West Wing, Friday Night Lights et Sex and the City ^^) Malheureusement… j’ai pas du tout accroché… Le concept est génial, mais j’ai vraiment eu du mal avec la réalisation ! Les lettres aux personnages sont brouillonnes, passent du coq à l’âne sans conducteur intelligible (on a l’impression que l’autrice nous fait des lettres sous un schéma « oh oui y a ça, ça va être fun, ah puis y a ça, ah attends j’ai oublié de finir mon idée d’avant j’y reviens, oh non un papillon et mon nombril »), les lettres se veulent drôles mais ça tombe à plat chez moi, et globalement, les lettres passent plus de temps à parler de l’autrice qui fait sa « série-thérapie » que de séries elles-mêmes. Perso, j’étais là pour découvrir de nouvelles séries à adorer, et me remémorer des séries que j’adore avec le sourire… et c’est complètement raté !

    En plus, les séries abordées m’ont semblé redondantes : plusieurs lettres à des personnages de mêmes séries (même si j’en apprécie beaucoup hein… oui FNL ou Grey’s Anatomy c’est la vie ^^) et quasi uniquement des séries qui ont une bonne dizaine d’années.. on a un peu l’impression que Marianne Levy n’a pas allumé sa télé récemment. Et même dans les séries anciennes, il en manque ^^ Buffy, Veronica Mars, Leslie Knope, Captain Ray Holt, Rebecca Bunch, Dolores, Starbuck, ou même Otis Milburn, Pablo Escobar, Clay Jensen… et tant d’autres, vous méritiez aussi des lettres <3 (au moins le concept est dérivable à l'infini comme ça ^^ l'autrice tient un filon ^^)

    Bref, une grosse déception pour moi. Je recommanderais, si vous êtes curieux, de feuilleter le livre et de lire une lettre à un personnage que vous appréciez : si le ton vous plaît, tant mieux, le reste est du même acabit, pour vous le livre marchera sûrement. Moi vraiment j'ai pas accroché au ton 🙁

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    #140165
    FeyGirl
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    Si vous me connaissez un peu, vous savez que je suis une fanatique de séries télé.

    J’ai l’impression que ce serait toi qui devrait écrire un tel livre !

    #141839
    DNDM
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    Le vieil homme et la mer, d’Ernest Hemingway.

    Un vieux pécheur malchanceux en lutte face à la mer.

    Mouais. Toujours pareil avec les grands classiques qu’il faut lire, on s’en fait une telle montagne qu’on est forcément un peu déçu en les lisant, qu’on se dit qu’on devrait forcément les apprécier, si ce sont des sommets de littérature, et du coup on a un peu honte de passer à côté.

    C’est court, ça se lit en une soirée, ça marque et on peut y lire beaucoup de choses… Mais bon, bof.

    Lu en français, l’expérience aurait peut-être été un peu différente en anglais.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #141902
    Nymphadora
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    Le serment de l’orage, de Gabriel Katz

    Il y a quelques temps, Crys disait du bien de la saga du Puits des mémoires de Katz et j’avais également bien aimé le premier tome de la-dite saga. Du coup, j’ai attaqué une autre saga de l’auteur : Le serment de l’orage, qui est publié dans le nouveau label « young adult » de Bragelonne.

    Eh bien comme avec le Puits des mémoires, ma principale conclusion, c’est que Katz est un auteur diablement efficace. C’est très plaisant à lire. La plume de l’auteur est fluide, rythmée, on ne s’ennuie pas une seconde et les pages se tournent à une vitesse folle. Ici, l’auteur nous plonge dans un monde médiévalisant (il nous colle même des chevaliers errants, j’avais l’impression d’une grosse influence de la mode Trône de Fer ^^) où deux jeunes chevaliers sont embarqués par un seigneur dans une aventure pour remettre en état le domaine d’Hollow Grave, où les événements mystérieux vont s’enchaîner. Ils semblent être pris dans un complot qui les dépasse et qui devrait prendre plus de corps dans les prochains tomes. Ca ne révolutionne absolument pas le genre, mais c’est super efficace : de la pure littérature de vacances vite lue en ne boudant pas son plaisir.

    The gunslinger (Le Pistolero), tome 1 de la Tour Sombre, de Stephen King

    Et alors là, c’est tout l’inverse du livre précédent en terme d’appréciation… Il paraît que ça a révolutionné le genre, mais une lecture pas efficace, que je ne conseille pas pour les vacances xD

    Dans un monde mystérieux, un peu post-apocalyptique, un peu magique mais on sait pas trop, un peu mystique, un pistolero poursuit un homme en noir.

    Il ne se passe pas grand chose dans ce livre, premier tome de la saga de la Tour Sombre de King devenue un classique des littératures de l’imaginaire. J’ai vraiment eu du mal à voir le bout de ma lecture car le tout m’a plus semblé relever de l’exercice de style que d’autre chose. Sans attachement au personnage principal (et vu qu’on ne voit que lui, c’est gênant^^), sans action, et avec juste une liste de questions sans réponse sur un univers qui sent pas très bon le sable chaud, c’est un peu léger. Il paraît que la suite devient plus prenante… Je l’espère mais je ne suis pas sûre d’avoir la curiosité d’enchaîner !

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    #141937
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Ha j’ai toujours pas terminé la saga La Tour Sombre, commencée il y a plusieurs années. Je crois que je me suis arrêté au 3. Ou au 4. Va savoir. Je suis assez peu fan de Stephen King de façon générale, et là faut avouer, je suis passé à côté de ce truc, même en m’obstinant. J’ai toujours les bouquins dans ma bibli… Un jour, peut-être.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #141971
    Lapin rouge
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    La Tour sombre est un cycle très ambitieux, par son ampleur comme par ses thématiques. King y fait apparaître des personnages issus de certains de ses autres romans, et s’y met lui-même en scène, avec ses tourments d’écrivain et l’accident de voiture qui a failli lui coûter la vie en 1999, en intégrant le tout dans une intrigue faisant s’entrecroiser plusieurs univers. L’écriture de ce cycle s’est étendue de 1982 à 2012.

    J’en ai gardé un souvenir mitigé. Je l’ai lu sans rechigner, car je trouvais les personnages très crédibles et, pour la plupart, attachants. Il y a des moments très forts et mémorables, notamment lorsqu’on aborde le passé du Pistolero. Et la fin est plutôt réussie, ce qui n’était pas gagné.
    Et pourtant, je ne pense pas que je le relirai. Il m’a manqué un petit quelque chose, il y a comme une impression de mécanique complexe, mais mal ajustée, qui grince et qui ne parvient pas à atteindre son plein régime. Très bizarre.

    PS pour Nympha : quoi qu’on en pense, le 1er tome n’est pas représentatif du cycle, car il est très court et concentré sur quasiment un seul personnage. Dès le 2ème tome, d’autres personnages apparaissent, essaie d’aller jusque jusque-là pour voir si tu accroches plus.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 7 mois par Lapin rouge.
    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #142000
    Nymphadora
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    PS pour Nympha : quoi qu’on en pense, le 1er tome n’est pas représentatif du cycle, car il est très court et concentré sur quasiment un seul personnage. Dès le 2ème tome, d’autres personnages apparaissent, essaie d’aller jusque jusque-là pour voir si tu accroches plus.

    Oui j’ai l’impression qu’il y a un consensus pour dire que le premier tome est très différent du reste, et beaucoup semblent avoir des retours mitigés mais aimer la suite. Du coup je vais persévérer.

    ~~ Always ~~

    #142001
    Tizun Thane
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    Retour sur deux relectures, Pot-Bouille et Au Bonheur des dames, de Zola,

    Je viens de lire ton retour, Emmalaure. Ca donne envie de lire du Zola, et crois-moi, c’était pas gagné de ma part! 😉

    #142007
    Amarei
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    @nymphadora  J’ai lu la Tour Sombre il y a des années. J’avais aimé mais pas au point de me lancer un jour dans une relecture. C’est très différent des autres livres de SK. J’en ai le souvenir de quelque chose d’intéressant mais qui mélange pas mal de choses et du coup peut-être un peu brouillon parfois. Un grand puzzle qui s’agence peu à peu, certaines questions restant en suspens très longtemps. Je comprends que le 1er en particulier ne plaise pas car on le fini avec plus de questions que de réponses. Soit on est intrigués, soit ça saoule d’avoir aussi peu d’informations et ça n’aide pas à s’attacher au personnage ou à l’univers. Mais effectivement si tu as fini le premier, je te conseille d’essayer la suite, le 2e devrait te donner un meilleur aperçu.

    “Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.

    #142023
    Corondar
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    Concernant la tour sombre, je n’ai personnellement jamais réussi à terminer le tome 2. Je ne suis jamais rentré dans l’histoire, et les personnages me paraissaient beaucoup trop froids pour que je m’attache à eux. Ce qui, concernant l’oeuvre de King est assez classique chez moi : je trouve que l’auteur alterne l’excellent et le très mauvais. Soit j’adore ses bouquins, soit je les déteste, il y a rarement de juste milieu avec lui me concernant. La tour sombre fut clairement rangée dans la seconde catégorie pour moi. Et c’est pas le film navrant qui en fut adapté qui m’a donné envie de redonner sa chance au produit .

    #142117
    Nymphadora
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    Les dossiers Dresden, tome 01 : Avis de tempête, de Jim Butcher

    Harry Dresden, magicien, enquête sur des meurtres sanglants. A Chicago, de nos jours, alors que la plupart des humains ne sont pas conscients de la présence de forces surnaturelles dans le monde, on fait affaire à lui quand les affaires policières sont trop « bizarres ».
    Premier tome d’une très longue saga (apparemment il y a au moins 17 tomes…), on ne s’ennuie pas à la lecture. Dans ce récit apparemment qualifié d' »urban fantasy » (un jour faudra que je me penche sur les différents sous genres de la fantasy ^^ Les américains ont inventé des classifications pour tout ^^), on suit un personnage principal pince-sans-rire très amusant. C’est efficace, prenant : on veut résoudre l’enquête avec lui et on s’intéresse à ses états d’âme. L’atmosphère sombre et poisseuse de Chicago est palpable. Vite lu, probablement vite oublié, mais un bon moment de lecture.

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    #142121
    Aerolys
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    Les dossiers Dresden, tome 01 : Avis de tempête, de Jim Butcher Harry Dresden, magicien, enquête sur des meurtres sanglants. A Chicago, de nos jours, alors que la plupart des humains ne sont pas conscients de la présence de forces surnaturelles dans le monde, on fait affaire à lui quand les affaires policières sont trop « bizarres ». Premier tome d’une très longue saga (apparemment il y a au moins 17 tomes…), on ne s’ennuie pas à la lecture. Dans ce récit apparemment qualifié d’ »urban fantasy » (un jour faudra que je me penche sur les différents sous genres de la fantasy ^^ Les américains ont inventé des classifications pour tout ^^), on suit un personnage principal pince-sans-rire très amusant. C’est efficace, prenant : on veut résoudre l’enquête avec lui et on s’intéresse à ses états d’âme. L’atmosphère sombre et poisseuse de Chicago est palpable. Vite lu, probablement vite oublié, mais un bon moment de lecture.

    Cette saga m’intéresse depuis que j’ai lu la nouvelle de l’auteur (qui se passe dans le même univers) dans Dangerous Women (Cocktail explosif).

    Mais j’ai cru comprendre que seuls les cinq premiers tomes ont été traduits et que Bragelonne ne compte pas traduire et publier la suite dans nos contrées…

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #142122
    FeyGirl
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    un jour faudra que je me penche sur les différents sous genres de la fantasy ^^

    Je te recommande le Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire d’Apophis (blogueur très connu de la sphère SFFF).

    L’ebook, diffusé par Albin Michel Imaginaire sur les plateformes numériques, est gratuit. Il explique l’évolution historique de la Science-Fiction et de la Fantasy, et les différents sous-genres qui sont nés au fil du temps.

    Le problème de cet ouvrage : avec les exemples de romans ou de cycles qu’il cite, ta PAL va exploser.

    #142123
    Nymphadora
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    Je te recommande le Guide des genres et sous-genres de l’imaginaire d’Apophis (blogueur très connu de la sphère SFFF).

    L’ebook, diffusé par Albin Michel Imaginaire sur les plateformes numériques, est gratuit. Il explique l’évolution historique de la Science-Fiction et de la Fantasy, et les différents sous-genres qui sont nés au fil du temps.

    Le problème de cet ouvrage : avec les exemples de romans ou de cycles qu’il cite, ta PAL va exploser.

    Merci Fey ! Je vais y jeter un œil.

    Mais j’ai cru comprendre que seuls les cinq premiers tomes ont été traduits et que Bragelonne ne compte pas traduire et publier la suite dans nos contrées…

    Effectivement je viens de regarder, apparemment Bragelonne a arrêté la publication (et qu’ils vendent une « intégrale » qui contient uniquement les 3 premiers tomes… faudra quand même un jour que les éditeurs français consultent un dictionnaire : une intégrale, c’est sensé être intégral…). Vu le premier tome, le niveau d’anglais ne doit pas être hyper complexe, mais quand même, c’est frustrant d’attaquer une série et de voir que sa traduction est arrêtée !

    ~~ Always ~~

    #142124
    Aerolys
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    Effectivement je viens de regarder, apparemment Bragelonne a arrêté la publication (et qu’ils vendent une « intégrale » qui contient uniquement les 3 premiers tomes… faudra quand même un jour que les éditeurs français consultent un dictionnaire : une intégrale, c’est sensé être intégral…). Vu le premier tome, le niveau d’anglais ne doit pas être hyper complexe, mais quand même, c’est frustrant d’attaquer une série et de voir que sa traduction est arrêtée !

    +1

    Et puis, je fais partie de ceux qui ont des difficultés de lecture (pas autant que les dyslexiques mais j’en ai) donc un texte en vo c’est pas vraiment l’idéal pour moi (même si ça peut m’être utile vu mon niveau en anglais…).

    Mais j’ai aussi cru comprendre que l’urban fantasy ne fonctionnait pas en France (du moins, a du mal à s’insérer chez nous).

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #142125
    R.Graymarch
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    Aucune idée de leur politique d’édition mais une intégrale, c’est peut-être « l’intégralité de ce qui a été publié en français », ce qui serait tout de même assez spécieux comme argument

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #142126
    Nymphadora
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    c’est peut-être « l’intégralité de ce qui a été publié en français »

    Bah même pas : leur intégrale comprend 3 tomes et apparemment ils ont publié en français les tomes 1 à 5

    ~~ Always ~~

    #142320
    Aerolys
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    J’avais déjà fait une critique sur le « Challenge de lecture – En attendant l’hiver » mais je la mets ici également.

    Le livre étant bourré d’humour absurde, lisez-le si vous êtes friand de cet humour (mais, même moi qui adore ce genre d’humour, j’ai trouvé que c’était lourdingue par moment).

    Pour moi, les trois premiers tomes sont très bons mais j’ai trouvé les deux derniers tomes beaucoup moins bons que le reste (surtout le tome 5). Et la nouvelle Le jeune Zaphod ne prend pas de risques est juste anecdotique. Malgré le fait que le dernier tome et la nouvelle ne m’aient pas laissé un aussi bon souvenir que les quatre premiers tomes, je garderais un très bon souvenir de cette oeuvre et je lirais le sixième tome (écrit par Eoin Colfer (l’auteur de Artemis Fowl)) tout de même.

    Pour revenir aux deux derniers tomes, j’ai préféré de loin le tome 4 au tome 5 (même si je trouve que le tome 4 est en-dessous de ce qu’était les trois premiers tomes). L’avantage des tomes sont que les chapitres sont courts (autour de 7/8 pages (sauf exception)) ce qui rend la chose, pour moi, plus fluide. Mais, le tome 5 est à l’inverse des 4 tomes précédents où les chapitres courts sont l’exception (la plupart des chapitres de ce tome font aux alentours de quinze pages) ce qui rend la lecture plus indigeste venant d’un roman utilisant l’humour absurde/loufoque.

    Malgré tout, je garde un très bon souvenir de cette saga.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #142575
    Crys
    • Terreur des Spectres
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    En ce début d’automne, je me suis attelé au dernier des trois grands livres de fantasy selon Martin que je n’avais pas encore lu, à savoir Watership Down de Richard Adams. Indépendamment de notre gros écrivain préféré, le bouquin (en tant que fan absolu des Légendes de la garde et autres Rougemuraille) me faisait sérieusement de l’œil depuis un long moment, mais je crois que je n’avais retenu que les réserves du post dithyrambique de Lapin Rouge. Allez savoir pourquoi… Toujours est-il que me voilà à craquer sur le bouquin lors d’une virée à Quimper, dans sa version poche parue chez Monsieur Toussaint Louverture dans son bel écrin vert (que je vous conseille de retirer pour lire d’ailleurs si vous faites acquisition de cette version). Et force est de l’avouer… c’est un coup de cœur pour moi également ! <3

    Pour résumer rapidement, suite à une vision de son frère Fyver, Hazel et une troupe de lapin choisissent de quitter leur garenne de Sandleford, appelée à devenir un lotissement pour les hommes. Nous les suivrons au cours de leurs aventure pour fonder leur foyer à Watership Down, notamment dans leurs démêlés avec le général Stachys d’Effrefa. Le livre décrit donc un univers dans notre monde, où les lapins sont capables de parler, de raisonner, mais ont également une mythologie plutôt foisonnante et un langage qui leur est propre. Attendez-vous donc à entendre parler de tracteurs dans la campagne anglaise tout en côtoyant des moments de pure fantasy.

    Le principal défaut du livre, Lapin Rouge l’avait souligné, est que les personnages féminins brillent par leur absence. Autant dans certains livres j’aurais trouvé la chose difficile à pardonner, autant l’absence de hases, une fois la fuite en avant des personnages terminée, est le moteur de l’intrigue pour tous les jeunes célibataires qui auront quitté Sandleford. On sent là-dessus que Richard Adams s’appuie sur une documentation naturaliste de l’époque (je n’ai plus le bouquin en tête) et notamment le départ des jeunes mâles de leurs garennes qui entraînent la prolifération des lapins. Ce faisant, il puise également dans le réservoir mythologique humain, puisqu’il nous rejoue l’enlèvement des Sabines et n’hésite pas à se servir du Héros aux mille visages de Joseph Campbell, carrément cité en ouverture de chapitre. Les pérégrinations de nos héros s’attardent également sur la question de la liberté sacrifiée sur l’autel d’un confort ou d’un système qui n’est pas endémique mais permet de survivre. Et j’avoue que le général Stachys fait désormais partie de mes antagonistes préférés, de par son destin comme sa vision, assez peu « grand méchant parce que je suis méchant ». Bref, vous l’aurez compris, je pourrais disserter sur le bouquin plus avant, mais filez le lire, ce sera plus simple 🙂

    Un petit bémol pour ma part, concerne la traduction, mais je ne vois pas bien comment s’en sortir parfaitement avec ce genre d’écrit (notamment sur la langue Lapine, où je pense que le traducteur a juste opté pour des sonorités plus coulantes en VF que leur terme VO). A titre d’exemple, les noms des lapins sont assez simples en VO (Strawberry, Bluebell,  Blackberry, Cowslip) et ont des correspondances VF étranges vu que le traducteur a fait le choix d’utiliser les noms scientifiques (Fraga, Campana, Rubus (qui en l’occurence est même le nom scientifique du roncier), Primerol). Certains ne sont pas du tout traduits comme Dandelion ou Bigwig, ce qui rend l’ensemble plutôt hétérogène. D’autres sont juste altérés comme Holly qui devient Holyn ou même Fiver, qui tire son nom de sa place dans la portée, devient Fyver, qui nous évoque plutôt la fièvre et biaise un peu la représentation du lecteur du fait de son côté Cassandre. Enfin, concernant Stachys, il s’appelle Woundwort en VO et Adams joue volontairement sur le mot Wound dans son cas. J’imagine que c’était difficile à rendre avec Épiaire (qui est le nom de la plante en VF), mais bon, au vu du système de fonctionnement d’Effrefa, jouer avec le mot « épier » n’était pas complètement déconnant du coup. Bref, si vous êtes pas des manches en anglais, je pense que la VO vous apportera moins de frustrations de ce côté-là ! 🙂

    A noter que je me suis enfilé les deux adaptations dans les jours qui ont suivi. Je mets ça sous spoiler pour éviter de prendre trop de place et de spoiler. Mais peut-être vaut-il mieux ouvrir un sujet complet si d’autres gens veulent en causer ?

    Spoiler:
    Celle de 1978 en dessin animé 2D, à la fois onirique et printanière, assez dans l’esprit du bouquin, et si l’intrigue est bien raccourcie (1h30 pour 500 pages), je comprends tous les choix qui ont été faits pour servir au mieux le dessin animé et j’ai eu la sensation que même par de simples évocations visuelles (une tête de blaireau qui poppe dans un décor), on arrivait à couvrir le roman correctement. La production y va même franchement sur la violence et je comprends qu’il y ait des traumas outre-Manche avec ce film, mais la poésie n’est jamais loin comme avec la séquence centrale où Garfunkel vient poser une voix assez éthérée.

    Celle de 2018 par la BBC/Netflix me laisse un goût de trop peu. Ils prennent 3h45 pour couvrir le bouquin mais n’arrivent jamais à rendre la matière foisonnante du texte de Richard Adams du fait du choix de l’animation 3D  qui engloutit le budget pour un résultat assez médiocre. Du coup, exit le côté très floral du texte (rendu à l’aquarelle dans la première adaptation) et on recentre tout sur quelques lieux et personnages. Le traitement d’Effrefa emprunte un peu trop à l’imagerie nazie je trouve, et les méchants sont un peu méchants car ils aiment le mal, ce que je trouve assez dommage. De même si les scénaristes ont tenté de moderniser le propos concernant les personnages féminins, ça ne fait que souligner les limites de leurs tentatives (oui montrer Effrefa comme un genre de carcan patriarcal, c’est bien, mais conserver le côté « mâle libérateur » rend la chose un peu vaine). Dans d’autres cas, je ne comprends pas le saccage des personnages (Keehar en tête, mais pourquoi ne plus faire de Dandelion le conteur du groupe au profit de Bluebell alors que Dandelion est quand même conservé à l’écran…) ou de l’intrigue (la destruction de Sandleford est accidentelle dans l’adaptation, intentionnelle dans le scénario où on gaze les lapins dans leur garenne, le propos sur la place de l’homme face à la nature n’est donc pas le même du tout !). Bref, l’esprit du bouquin n’est pas au rendez-vous, mais la musique reste jolie et arrive à emporter quelques émotions, certaines idées de mise en scène sont plutôt bienvenues et le doublage est de très haute qualité (James McAvoy, Nicholas Hoult, Olivia Coleman, Rosamund Pike, John Boyega, Ben Kingsley, Peter Capaldi). Malheureusement ça ne suffit pas !

    Et la formulation qui accompagne le décès des lapins (« My heart has joined the Thousand, for my friend stopped running today » en VO, divisée entre un interlocuteur et un chœur qui complète la sentence) m’a invariablement rappelé les habitudes de la Garde de Nuit, et je ne peux m’empêcher d’y voir une influence d’Adams chez Martin.

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    #142588
    Amarei
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    Mes dernières lectures :

    Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino. Après avoir commis un méfait quelconque, trois jeunes hommes se cachent pour la uit dans un ancien bazar. Pendant la nuit, une lettre est glissée sous le rideau du magasin. Il s’agit d’une demande de conseil qui semble dater d’il y a trente-deux ans. Les garçons décident de répondre au mieux et tout au long de la nuit d’autres lettres arrivent du passé. En répondant à ces lettres les garçons réfléchissent sérieusement aux problèmes des gens et leurs réponses influeront non seulement leurs interlocuteurs mais aussi leur propre destin. C’est très joli roman poétique et bienveillant dont les éléments s’agencent peu à peu pour former une fresque s’étalant sur plusieurs décennies. L’auteur y dépeint une variété de personnages avec leurs contradictions et leurs dilemmes.

     

    Outresable de Hugh Howes Quelque part dans le futur, le monde est enfouit sous une épaisse couche de sable. Des plongeurs des sable plongent pour récupérer des matériaux dans les anciennes villes, éléments essentiels à l’économie et à la vie à la surface. On suit l’histoire d’une fratrie éclatée qui survie comme elle peut dans cet univers. Les plongées dans les sables sont très bien décrites ainsi que la galerie de personnages de la famille. Mais je suis un peu restée sur ma faim : j’aurais voulu en savoir plus sur cet univers et avoir une suite, plus de détails sur certaines choses évoquées …

    “Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.

    #142593
    Prydain
    • Frère Juré
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    Charles Dickens : Bleak House ( folio classique)

    Un roman cathédrale de 1400 pages ! et de qualité. De plus le texte a été retraduit, dépoussiéré et complété de notes, ce qui permet de mieux comprendre le travail d’écriture et de recherche de Charles Dickens. La précédente édition de ce livre avait pour titre : la  » maison d’Apre-vent ». Les grands thèmes chers à dickens sont bien entendus au coeur de l’ouvrage,  par exemple, il aime tant voir se briser les grandes espérances des êtres, entre autre chose ( tiens me fait penser à un auteur qui nous a tous réunit ici ). Pour résumer l’histoire tourne autour d’un procès qui s’éternise et épuise, autant les protagonistes du monde judiciaire que des parties civiles. Dickens dénonce avec minutie l’enfer de la machine judiciaire, la logique démente qui parfois enraye la bonne marche de la justice. Au fond, la question au coeur de l’ouvrage est en filigrane : le droit est-il la justice, où la justice implique t-elle nécessairement le droit ?

    Le livre présente une galerie de personnages et de situations poignantes, dans une ambiance sombre, celle de la vieille Angleterre des débuts de l’industrialisme. Et la modernité n’en est pas moins critiquée, le roman se pare au fond d’un message très moderne.. le Fog et la misère sociale, l’hypocrisie et le misérabilisme sont manifestes. Certes enveloppés dans des attitudes surannées, on n’en arrive pas moins à comprendre la modernité de ce que dénonce Dickens. Au fond rien ne change véritablement. C’est un grand classique à redécouvrir.

    En seconde lecture de l’été,   Olivier Marchal  » la part de l’Aube » ( pocket, dans l’édition poche, la carte est toute petite et sombre, bof) (existe en grand format avec une très belle carte de Lyon).

    Dans un tout autre genre, on est plongé dans la France du XVIII eme siècle, au début du règne de Louis XVI. Addictif, ce roman vous emmène sur les traces d’un mystère pouvant ébranler la royauté et de personnages haut en couleurs. La société d’Ancien Régime est très bien décrite, on voit poindre les prémices de la Révolution, les injustices et la naissance du droit. En effet les héros sont des magistrats de Lyon, tout autant que des savants éclairés. La guerre des farines s’annonce et quand vous lirez ce roman, je pense que vous vous direz,  » mais je vois trop ça en série ou en film ».. l’écriture est puissante, on ressent avec les personnages, la vie urbaine de cette époque lointaine.. une vrai machine à remonter le temps..quel délice ! et finalement cette plongée touristique à une époque ancienne, nous fait mieux appréciée notre époque à contrario. Mais j’ai apprécié le voyage. Comme GRRM, Marchal décrit très bien les pensées de ses protagonistes et agence son histoire comme un puzzle dont il nous donnerait au fur et à mesure les pièces, mais avec duplicité..pour mieux nous duper.. Chaque situation, chaque vécu est puissant, que l’on soit dans les pas d’un jeune lyonnais  passionné de vrai journalisme, il rêve de promouvoir la science, le progrès, et de dénoncer les injustices pour faire progresser le droit ( on voit les débuts des premiers véritables journaux ; avant les journaux étaient des recueils de commerce, ça permettait de voir des annonces de marché et des adresses de commerçants)… et tant d’autres personnages truculents, inquiétants, adorables ou même insignifiants, m’ont fait pensé à la densité du Trône de fer, en quelque sorte.. on est plus proche quand même d’un Ken Folett, dans cette lecture.

    Marchal, à l’image d’un Ken Folett, appuie ses réflexions et son récit sur de solides recherches historiques et à la fin de l’ouvrage, on peut parcourir une belle bibliographie, comme dans un essai historiographique. Certains des ouvrages utilisés donnent envie d’être lus, même si ce ne sont pas des romans.

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    #143105
    DNDM
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    Vita Nostra, de Marina & Sergueï Diatchenko.

    Prix du meilleur roman étranger Imaginales 2020, Grand Prix de l’Imaginaire 2020, Prix planète SF des Blogueurs 2020, et je crois que j’en oublie encore un ou deux.

    Très étrange bouquin. On me l’a vendu comme « Un Harry Potter pour adultes », c’est totalement faux. La 4e de couv’ fait référence à Harry Potter et à Les Magiciens (Lev Grossman), mais pour justement en souligner les différences. Et clairement, à part le cadre plus ou moins « école de magie », il y a peu de similitudes.

    De quoi ça parle? Alexandra passe des vacances avec sa mère, et un type étrange lui tourne autour, et des événements encore plus étranges se produisent dans la foulée. Rapidement (enfin, au bout de quelques grosses dizaines de pages de glissement dans l’étrangeté, un peu comme au début d’Harry Potter), elle se voit contrainte d’aller étudier dans un étrange « Institut des Technologies Spéciales ». Dans Harry Potter, c’est là que l’on découvre que youpi, c’est une école de magie, on va s’y faire des copains, avoir des aventures, du merveilleux et ça devient cool.

    Pas là.

    Qu’apprend-t-on dans cet Institut? Les cours donnés sont incompréhensibles.  Quels sont les débouchés? tout aussi mystérieux. Qu’en disent les élèves plus âgés? Personne n’est capable d’expliquer quoi que ce soit.

    Donc on lit, pour essayer de comprendre.

    Et à ce niveau là, je dois bien l’avouer: j’ai pas tout compris. Les chroniques d’autres blogueurs ne m’aident pas beaucoup. Chacun, en fait, projette quelque chose d’assez personnel dans le livre. Et c’est ça, au final, qui fait sa singularité: ce livre n’est pas une histoire, mais une expérience. On est dans une transfiction qui se ressent et s’expérimente mais qui ne peut se décrire ou se raconter. La lecture est souvent âpre, souvent déstabilisante, souvent frustrante. Mais pourtant on dévore le livre. C’est assez inexplicable.

    Et de la même façon, je ne sais pas si j’ai aimé ou détesté, si j’ai envie de le conseiller  ou de le déconseiller – pas plus que je ne peux aimer ou déconseiller de grandir ou de vivre, en fait.

    Au final, si vous chercher une expérience de lecture singulière et déstabilisante, mais pas du tout une histoire au sens classique, tentez (et venez m’en causer après, vois si j’ai loupé des clés de compréhension).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #143107
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    et venez m’en causer après, vois si j’ai loupé des clés de compréhension

    Tu peux déjà en parler à @drozo, il nous a recommandé le livre dans l’article des recos de septembre 😉

    ~~ Always ~~

    #143122
    Tizun Thane
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    Très étrange bouquin. On me l’a vendu comme « Un harry Potter pour adultes », c’est totalement faux. La 4e de couv’ fait référence à Hary Potter et à Les Magiciens (Lev Grossman), mais pour justement en souligner les différences. Et clairement, à part le cadre plus ou moins « école de magie », il y a peu de similitudes.

    Ce n’est pas la première fois que je vois ce type de comparaison bancale. Il y a une école de magie, donc c’est comme Harry Potter. La plupart des lecteurs ne vont pas plus loin dans leur critique.

    Ton compte rendu est assez intrigant, et donne envie de se faire une idée par soi-même, ce qui est déjà pas mal.

    #143567
    Le_Tardif
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    La Neuvième Maison – Leigh Bardugo

    Première chronique ici, j’espère que personne n’a déjà parlé de ce roman.

    Alex « Galaxy » Stern peut voir les fantômes. Recrutée par le Léthé, la Neuvième des maisons magiques de Yale, elle va devoir faire face à la disparition de son mentor et à l’assassinat inexpliqué d’une jeune citadine.

    Ce roman est long. L’immersion peut être difficile : le passé et le présent se mêlent, un grand nombre de personnages sont à assimiler – rien à côté du TdF, mais j’avoue que ça m’a posé problème sur les premiers chapitres.

    La première moitié du livre est plate, l’action est répartie à très petites doses. Heureusement, les flashbacks dynamisent le récit. La seconde moitié m’a plus embarqué. Les révélations s’enchaînent, Leigh Bardugo nous désigne tour à tour un suspect plus crédible que le précédent, jusqu’à la révélation finale.

    Les forces de ce roman : son cadre et ses personnages. L’université de Yale est mise à la sauce fantastique, avec son lot d’horreurs et de merveilles. Les personnages sont sympathiques, parfois un peu agaçants, mais ils ont l’avantage de ne pas être manichéens : tous ont été confrontés à la mort, en tant qu’acteurs ou spectateurs, ce qui rend leur psychologie plus réaliste.

    La fin est décevante sur certains points. Tout s’enchaîne trop vite, alors que le roman se traîne sur les vingt-neuf premiers chapitres. La dernière scène est ouverte, cela peut décevoir, mais je l’ai trouvée à mon goût. Une suite peut être espérée, cependant je ne suis pas sûr de vouloir la lire. Le roman se suffit à lui-même.

    N’ayant jamais lu d’autres romans de Leigh Bardugo, je n’ai aucun moyen de comparaison avec ses ouvrages du Grishaverse (du YA, alors que La Neuvième Maison est adulte). La traduction semble jouer pour beaucoup dans le rythme de lecture : les coquilles sont bien trop nombreuses, le style commun.

    J’avais été déçu en ouvrant ce livre, qu’on m’avait conseillé en tant que roman de fantasy. J’ai au final plutôt aimé ma lecture, surtout pour son univers et ses personnages, moins pour son rythme. À tenter pour se mettre dans l’ambiance d’Halloween !

    Not today.

    #143893
    Aspics des sables
    • Pisteur de Géants
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    Actuellement, je relis tous les Hitchcock présente : « Histoires à faire pâlir la nuit », « Histoires qui font mouches », « Histoires sidérantes », « Histoires qui riment avec crime »… je ne vais pas tous les nommer parce qu’il y en a pas loin d’une quinzaine 😁 Etant, en ce moment, particulièrement fatiguée, il m’est plus confortable de me plonger dans ces petites nouvelles (de différents auteurs) que dans un roman. Je peux – en fonction de ma capacité d’attention – en lire cinq comme n’en lire qu’une. Elles ne sont pas toutes de la même qualité mais la plupart sont vraiment bonnes. J’en ai tellement lu qu’il m’est difficile de me rappeler toutes celles qui m’ont plu mais, de mémoire, j’ai beaucoup aimé : le surprenant « Homme qui aimait Dickens » de E. Waugh, les terrifiants « Amis de William Shaw » de R. E. Banks, l’oppressante « Communauté téléphonique » de H. Slesar ou encore l’ironique « Vrai massacre » de C.B. Gilford . Je ne peux pas en parler sans en dévoiler le charme… je laisse donc, à ceux qui ont envie de les lire, le plaisir de les découvrir 😊

    #143973
    Aerolys
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    De mon côté, j’ai terminé Le pays d’Octobre de Ray Bradbury il y a deux jours. C’est un recueil de 19 nouvelles et comme chaque recueil, certaines m’ont marqué, d’autres moins et je n’ai pas aimé certaines. Avant Le pays d’Octobre, j’avais déjà lu quatre œuvres du même auteur, dont deux recueils de nouvelles (Chroniques martiennes et L’homme illustré dont je vous conseille la lecture vivement (surtout le premier)) et il est clair que, pour moi, Le pays d’Octobre est en-dessous des autres oeuvre du même auteur.

    Je vous fais un petit listing des nouvelles et de ce que j’en ai pensé :

    • Le nain : c’est une bonne nouvelle, quelconque quand on a déjà lu des nouvelles de l’auteur. Disons que ça reste du « Bradbury pur jus ».
    • Au suivant : celle-ci, même si elle n’a rien d’extraordinaire, m’a laissé un bon souvenir. L’action se déroule dans une petite ville au milieu de nulle part. J’adore quand l’action se déroule dans un espace restreint et paumé (genre un petit village/hameau), c’est sans doute pour ça que j’en garde un agréable souvenir;
    • Le jeton de poker vigilant d’Henri Matisse : celle-ci, par contre, je n’ai pas du tout aimé. Je l’ai trouvé assez vide, sans intérêt. Je n’ai pas pris de plaisir à la lecture de celle-ci.
    • Squelette : même si je n’ai pas aimé le personnage de cette nouvelle et que la nouvelle est oubliable en soi, j’ai bien aimé la conclusion.
    • Le bocal : cette nouvelle tourne un peu autour du pot (sans mauvais jeu de mot). Pas qu’elle soit mauvaise en soit mais je pense que l’auteur aurait pu faire quelque chose de plus intéressant avec, aller plus loin avec les éléments qu’il a mis en place.
    • Le lac : toute première nouvelle « originale » de l’auteur (selon ses dires). Une nouvelle très courte (10 pages dans ma version). Malgré le fait quel soit très courte, c’est une bonne nouvelle, la première qui m’a vraiment marqué (même si les suivantes m’ont plus marqué que celle-ci). J’ai enfin retrouvé ce petit truc inexplicable qui fait que Bradbury est mon auteur préféré. Je l’aurais sans doute oublié dans quelques temps mais, ça reste une petite nouvelle sympatoche.
    • L’émissaire : c’est vraiment à partir de cette nouvelle que le recueil devient intéressant. Un enfant malade est cloué au lit et son chien lui sert « d’émissaire » de ce qui se passe en-dehors de sa chambre. Dans cette nouvelle, c’est surtout la fin qui m’a marqué. Il y a un aspect terrifiant et qui m’a frustré. J’avais peur pour l’enfant et son chien et je voulais savoir s’ils s’étaient vraiment menacés ou si ce n’était que le peu d’informations et le contexte qui faisaient que je craignais pour eux. Une bonne nouvelle.
    • Canicule : Encore une bonne nouvelle (même si elle n’est pas exceptionnelle). Même si elle n’est pas aussi bonne que la précédente, il y a ce côté « est-ce que ce que pense et dise les personnages principaux est vrai ? Est-ce qu’ils se montent la tête pour rien ou est-ce vrai ? » (Il me semble que c’est du fantastique (Bradbury en a écrit beaucoup)). Bref, une bonne nouvelle.
    • Le petit assassin : une nouvelle bien rythmée, j’ai trouvé. L’auteur arrive à maintenir un certain rythme dans sa nouvelle qui fait que je ne me suis pas ennuyé à la lecture. Encore une bonne nouvelle.
    • La foule : celle-ci m’a laissé indifférente. Elle est beaucoup mieux que certaines. Il y a ce côté angoissant que j’aime bien mais, même si j’en garderais un bon souvenir, elle est juste « moyenne », coincée entre le bon et le mauvais.
    • Le diablotin à ressort : j’ai beaucoup aimé celle-ci. Celle-ci se passe à l’intérieur d’une grande maison. A la lecture, j’ai pensé au manga Dédale de Takamichi. J’ai eu l’impression d’y retrouvé la même ambiance. Même si quelques éléments narratifs (enfin, surtout un) sont évidents (tel un poing dans la figure), la nouvelle reste bien écrite et agréable à lire. Même si je ne suis pas doué avec les allusions, j’ai pu facilement faire certains parallèles.
    • La faux : ma nouvelle préférée du recueil. Une famille, dont le père est un agriculteur ayant perdu tout ce qu’il avait, prend la route et tombe sur une ferme abandonnée depuis peu. Le père retrouve enfin un emploi, une raison de vivre, un toit et de quoi nourrir sa famille. Mais tout ne se passe pas comme cela devrait l’être. Je ne vous en dis pas plus et je vous conseille vivement de lire cette nouvelle.
    • Oncle Einar : une nouvelle qui n’a rien de spéciale mais dont j’ai trouvé la lecture agréable. Je n’ai vraiment pas grand chose à dire sur celle-ci.
    • Le vent : l’ambiance de cette nouvelle est extra. Pendant que je lisais cette nouvelle, je regardais également The Haunting of the Bly Manor donc, j’étais parfaitement dans l’ambiance. Une très bonne nouvelle dont je m’en rappellerais longtemps, je pense.
    • Le locataire : une excellente nouvelle également. J’étais absorbé dans cette nouvelle de bout en bout. Comme la précédente (et celles qui vont venir ensuite), cette nouvelle m’a marqué et je m’en souviendrais pendant un bon moment.
    • Il était une vieille femme : même si je l’ai trouvé moins bonne que les précédentes, elle reste une bonne nouvelle. Celle-ci montre, d’après moi, que Ray Bradbury sait gérer l’ambiance dans ces écrits.
    • Le collecteur : celle-ci m’a laissé indifférent. L’ambiance est ici très bien gérée mais je n’ai pas réussi à vraiment accroché au récit.
    • La réunion : encore une très bonne nouvelle. On retrouve l’Oncle Einar et j’y ai vu plusieurs clin d’œil à d’autres nouvelles. La nouvelle raconte l’histoire d’un jeune garçon différent des autres membres de sa famille et qui essaye d’y trouver sa place tout en sachant qu’il sera toujours à part. Une nouvelle fort sympathique et dont j’ai beaucoup apprécié la lecture.
    • La mort merveilleuse de Dudley Stone : une très bonne nouvelle qui m’a mis de bonne humeur. L’histoire est superbement racontée et dont j’ai été pressé d’en lire la fin pour voir où celle-ci allait me mener. Et c’est sur cette agréable nouvelle que se conclut le recueil.

    Les premières nouvelles m’ont fait très peur. Elles me laissaient indifférent ou ne réussissait pas à me passionner mais celles-ci deviennent meilleures (à mes yeux) au fur et à mesure me laissant terminer le recueil sur une bonne note. Je m’attaque dès à présent à L’arbre d’Halloween du même auteur.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 5 mois par Aerolys.

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