ADWD 19 – Tyrion V

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    Yfos
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    ADWD 19Tyrion V

    Au fil des pages – liste des sujets

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    Brumes et lumières

    Chapitre inquiétant se déroulant sur une portion de la Rhoyne où elle circule au milieu de ruines parmi lesquelles règnent brouillard et maladie et se mêlent naturel et surnaturel. La brume n’empêche cependant pas d’obtenir (ou pas) des éclaircissements sur certains protagonistes

    Ruines, brouillard et maladies

    La Farouche Pucelle parvient aux ruines de Chroyane, autrefois surnommée la cité de la fête et de l’amour, devenue les Chagrins. On apprend que

    « c’était la plus belle cité du fleuve et la plus riche, la ville des fêtes »

    et qu’elle a été détruite pas les dragons

    Y règne maintenant un brouillard perpétuel sans vraiment d’explication rationnelle à sa présence.

    Mais, comme le dit Tyrion

    « un peu de brouillard vous effraie ? »

    Y vivent des hommes atteints de grisécaille. Le climat y est propice et, de plus, Volantis y envoie ceux qui contractent la maladie. Celle-ci nous est présentée par Tyrion sous le nom de léprose. Pour lui, les enfants qui en guérissent ne seront jamais touchés par la forme rare et mortelle de l’infection. Val n’avait pas la même opinion à ce sujet, considérant que la maladie dormait chez eux et était susceptible de se réveiller et de contaminer l’entourage.

    Comme peu de nourriture pousse sur ces terres, trois fois par ans les triarques envoient des vivres par galère mais la contagiosité de la maladie est telle que les marins la contractent souvent. Trouver les volontaires pour la mission ne doit pas être simple.

    Cette nourriture est primordiale : selon le semi-mestre, manger ce qui pousse là ne serait pas une bonne idée et il éviterait même de respirer. Griff le Jeune, qui n’a pas dû suivre les explications, pense qu’il serait possible de manger du poisson. Il n’est pas soutenu. Les poissons étant susceptibles de descendre le fleuve, voire de le remonter, ceux qui n’en veulent pas devraient s’abstenir d’en manger sur une bonne partie du cours d’eau, mais ce n’est pas le cas.

    On apprend aussi que les hommes qui survivent là détestent ceux qui passent. Plusieurs explications sont données : la faim, la haine, les ordres du Seigneur au Linceul qui les dirige. Selon Haldon, plusieurs chefs se sont succédé depuis que Chroyane a été rasée. Il présente même l’actuel : un corsaire des îles du Basilic.

    Pour plomber encore l’ambiance, un bateau de passage donne de mauvaises nouvelles : à Volantis, même les pacifiques éléphants veulent se joindre aux belliqueux tigres pour rentrer en guerre contre Daenerys et ce malgré tout l’argent versé par Illyrio à Nyessos, un des triarches. Corrompre un des décideurs n’avait pas non plus aidé Daenerys à Quarth. Le problème avec l’argent c’est que quelqu’un peut surenchérir ou, dans le cas de Neyssos, le corrompu considérer qu’il y encore a plus à gagner en ne soutenant pas le donateur. Est-ce une des réponses à l’énigme de Varys ? Le reitre soutiendra le roi au le septon mais pas le riche ?

    Beaucoup de mélancolie dans ce passage, sur ce qui a été et n’est plus. Ce qui est dit de la beauté qui a existé là permet de comprendre la nostalgie des orphelins de la Sang-verte, eux dont les ancêtres ont préféré fuir les dragons à la suite de Nyméria tout en laissant derrière de telles splendeurs.

    Des révélations

    Au moment du premier passage du pont et avant le second passage, Tyrion indique tout savoir sur Griff le Jeune.

    « Toi, en revanche … tu es tout »

    Il prétend qu’il sait parce que les autres membres de l’équipage voulaient qu’il aille se cacher lors du passage. Il faut dire que Lemore n’avait pas été discrète, disant au jeune homme qui refusait de descendre dans la cabine

    « Nous avons juré de te protéger »

    Tyrion explique que c’est l’apprentissage donné au jeune homme qui l’avait mis sur la voie : histoire, langue, foi, maniement des armes ainsi que le nom de Griff. On ne saura pas ce que lui a révélé Haldon suite à sa défaite au cyvosse.

    Après ces éléments, Tyrion précise

    « Qui mieux pour élever le jeune fils du prince Rhaegar que le cher vieil ami du prince Rhaegar, Jon Connington, oncques lord de la Griffonière »

    et explique, à la grande surprise de Griff le Jeune

    « je suis né Tyrion de la maison Lannister »

    Pendant sa déclaration, Tyrion dit, à propos des négations de Griff au sujet de son titre de Lord ou de chevalier

    « affirmer une chose ne suffit point à la rendre vraie »

    Considère-t-il que cette phrase s’applique également à l’affirmation selon laquelle Griff le Jeune est le fils de Rhaegar et Elia ?

    Malédiction et sorcellerie

    Ysilla a une autre explication sur la situation de la ville. Selon elle, lorsque, après la défaite de ses troupes, les valyriens ont emmené le prince Garin enchaîné à Chroyane

    « il en a appelé à sa mère pour les détruire. Mais, pendant la nuit, les eaux sont montés et les ont noyés et, depuis ce jour, ils n’ont plus connu le repos. Ils sont toujours là en bas sous l’eau… Leur haleine froide remonte de la vase pour faire naître ces brouillards, et leur chair s’est faite pierre, à l’instar de leur coeur. »

    Yandry ajoute que

    « Le Seigneur au Linceul règne sur ces brumes depuis l’époque de Garin. Certains prétendent que c’est Garin lui-même »

    À part Haldon, personne ne les contredit mais personne n’a l’air de trop y croire : légende des orphelins de la Sang-vert qui, des siècles après, regrettent leur pays d’origine ?

    On entend même un bruit d’ailes au cuir pâles. Sûrement des chauves souris : les dragons sont trop loin.

    Mais voilà. Au début de leur passage dans la ville, avant de passer le Pont des Rêves, les passagers voient

    « une main assez grande pour broyer le bateau … Seul le bout de deux doigts crevait la surface du fleuve »

    puis

    « flèches brisées, statues décapitées, arbres aux racines plus grosses que leur barge»

    Heureusement le Pont des Rêves est franchi sans encombre et, a priori, la voie sera vite dégagée. Avant même de l’atteindre Haldon avait expliqué

    « Encore une heure de temps et nous devrions être tirés des chagrins »

    Mais après le passage du Pont les passagers de la Farouche Pucelle voient à nouveau

    « une énorme main de pierre, … deux doigts crevaient la surface »

    et

    « une flèche brisée, un héros décapité, un arbre vénérable arraché au sol et renversé, ses racines immenses serpentant à travers le toit et les baies d’un dôme fracassé »

    Même endroit ou pas malgré les ressemblances ?

    Puis le Pont des rêves apparaît à nouveau. Impossible ! Sans vent, impossible de remonter par mégarde un cours d’eau ! Mais ici c’est différent.

    « Notre mère la Rhoyne coule où elle veut »

    et la barge atteint bien à nouveau le Pont des Rêves.

    « Nous ne nous baignons jamais deux fois dans le même fleuve »

    Ici, même si tout semble identique, c’est on ne peut plus vrai. Malgré le court laps de temps qui s’est écoulé, la relation entre les passagers a totalement modifié. Nous n’avons plus un nain, recruté pour ses connaissances sur les dragons qui rejoint un groupe de mercenaires allant aider Daenerys. C’est Tyrion Lannister qui a rejoint l’escorte du fils de Rhaegar Targaryen, héritier légitime du Trône de Fer.

    La barge atteint-elle vraiment deux fois le pont? Un des deux passages est-il un rêve? Un mensonge? On avait déjà appris par les Walder Frey qu’il fallait savoir mentir pour passer le pont et que les mauvais menteurs étaient attaqués. Les passagers de la Farouche Pucelle seraient-ils des menteurs?

    Car, cette fois, les hommes de pierre ne laissent pas passer la Farouche Pucelle sans réagir.

    Le combat

    En effet, le second passage ne se passe pas aussi bien que le premier. Cette fois les hommes de pierre attaquent. Deux sautent sur le bateau.

    Canard prouve qu’il est un bon combattant en se débarrassant facilement du premier.

    Griff, Haldon, Yandry et le même Canard doivent se liguer contre le second même si c’est le Griff qui, dans un duel, lui coupe le bras.

    Mais le problème est que, en fait, un troisième homme a sauté et s’avance sur le prince qui ne combat pas

    le jeune homme restait là, les yeux écarquillés, comme fait de pierre lui aussi. Il avait la main posée sur la poignée de son épée mais semblait avoir oublié pourquoi 

    Il a été dit avant, je ne sais plus quand, que des bons chevaliers sur la lice ou sur le champ d’entraînement pouvaient perdre leurs moyens et devenir incapable de tuer pour se défendre dans une bataille réelle. C’est le cas pour Aegon malgré tout son entraînement.

    Tyrion, le nain dont le prince méprisait l’aptitude au combat intervient. Il repousse l’homme de pierre avec du feu, le bouscule, le fait tomber à l’eau mais ce dernier entraîne son adversaire avec lui dans la Rhoyne.

    Tyrion se noie. Va-t-il mourir ? Va-t-il revenir avec un talent de voyance incompris, comme Bariol ? Va-t-il se lever à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux ?

    Indice : il existe un chapitre Tyrion VI. Tyrion ne va sans doute pas mourir en tous cas pas définitivement.

    Ce chapitre est un de ceux où la magie intervient réellement dans ASOIAF. Souvent, on peut trouver une cause alternative. Là, comme lors de certains passages faisant intervenir Melisandre, comme pour ce qui concerne les Autres, pas d’explication rationnelle possible.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 mois et 3 semaines par Yfos.
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    • Ce sujet a été modifié le il y a 2 mois et 2 semaines par Lapin rouge. Raison: Correction lien vers chap suivant
    #198233
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Ah le fameux chapitre étrange où le bateau passe deux fois sous le même pont !!

    Donc Tyrion et son crew sur la Rhoyne. Griff porte de la maille, comme Victarion tiens. Dès le début, on nous dit que ce n’est pas un brouillard normal. Superstition ou magie ?

    “This is no common fog, Hugor Hill,” Ysilla insisted. “It stinks of sorcery, as you would know if you had a nose to smell it. Many a voyager has been lost here, poleboats and pirates and great river galleys too. They wander forlorn through the mists, searching for a sun they cannot find until madness or hunger claim their lives. There are restless spirits in the air here and tormented souls below the water.”

    Tyrion en rit mais en fait il n’en mène pas large (et un peu de foreshadowing)

    Ysilla is not wrong. This fog is not natural. Something foul grew in the waters here, and festered in the air. Small wonder the stone men go mad.

    “You should not make mock,” warned Ysilla. “The whispering dead hate the warm and quick and ever seek for more damned souls to join them.”

    “I doubt they have a shroud my size.” The dwarf stirred the coals with a poker.

    J’avais oublié que Volantis envoyait des provisions trois fois par an pour… calmer les gens du coin (?).

    Thrice each year the triarchs of Volantis send a galley upriver with provisions, but the mercy ships are oft late and sometimes bring more mouths than food

    Opportunément, l’auteur nous parle de la maladie du coin. Cela sera utile pour la suite

    “Garin’s Curse is only greyscale,” said Tyrion. The curse was oft seen in children, especially in damp, cold climes. The afflicted flesh stiffened, calcified, and cracked, though the dwarf had read that greyscale’s progress could be stayed by limes, mustard poultices, and scalding-hot baths (the maesters said) or by prayer, sacrifice, and fasting (the septons insisted). Then the disease passed, leaving its young victims disfigured but alive. Maesters and sep-tons alike agreed that children marked by greyscale could never be touched by the rarer mortal form of the affliction, nor by its terrible swift cousin, the grey plague.

    L’histoire de Garin est assez fascinante (complètement oubliée chez moi également). Et le parallèle avec les Autres, mais causé par le feu

    “The men of Volantis and Valyria hung Garin in a golden cage and made mock as he called upon his Mother to destroy them. But in the night the waters rose and drowned them, and from that day to this they have not rested. They are down there still beneath the water, they who were once the lords of fire. Their cold breath rises from the murk to make these fogs, and their flesh has turned as stony as their hearts.”

    (…)  The old woman may be right. This place is no good. I feel as if I am back in the privy again, watching my father die.

    On peut rire de l’affirmation péremptoire de Haldon

    “The dead do not rise,” insisted Haldon Halfmaester,

    Et ça, ça s’approche pas de la femme qui séduit le Roi de la nuit ?

    a grey woman came out of the fog and kissed him with lips as cold as ice

    Le bateau passe à Chroyane « the festival city » (ça m’a fait penser à Agonie de la lumière). La Farouche pucelle croise un bateau et s’annonce : il s’agit du Martin-pêcheur. La rencontre est étonnante, l’ambiance fait un peu penser à celle de Brienne aux Murmures. Au passage, remonter le courant, ça doit être compliqué, non ? Mais parait-il que y a pas de pirates ici

    “Is it wise to shout through the fog at boats we cannot see?” asked Tyrion. “What if they were pirates?” They had been fortunate where the pirates were concerned, slipping down Dagger Lake by night, unseen and unmolested. Once Duck had caught a glimpse of a hull that he insisted belonged to Urho the Unwashed. The Shy Maid had been upwind, however, and Urho—if Urho it had been—had shown no interest in them.

    Cette rencontre permet d’avoir des infos sur Volantis. La politique bouge et Tyrion croit savoir pourquoi

    it seemed to him that elephants and tigers might have good reason to make common cause when faced with dragons. Might be the cheesemonger has misjudged the situation. You can buy a man with gold, but only blood and steel will keep him true

    L’auteur nous rappelle que Tyrion a encore des champignons vénéneux sur lui, il envisage de tuer Griff mais ce dernier mange peu (c’est fourbe).

    Le bateau passe par une ancienne ville magnifique

    The fog concealed three-quarters of the palace, but what they glimpsed was more than enough for Tyrion to know that this island fastness had been ten times the size of the Red Keep once and a hundred times more beautiful. He knew where he was. “The Palace of Love,” he said softly.

    “That was the Rhoynar name,” said Haldon Halfmaester, “but for a thousand years this has been the Palace of Sorrow.”

    Le bateau passe le pont des rêves et là ça part un peu en vrille

    “There will be stone men on the span. Some may start to wail at our approach, but they are not like to molest us. Most stone men are feeble creatures, clumsy, lumbering, witless. Near the end they all go mad, but that is when they are most dangerous. If need be, fend them off with the torches. On no account let them touch you.

    “They may not even see us,” said Haldon Halfmaester.

    Nouvel aparté sur la maladie et son « traitement »

     He had heard it said that there were three good cures for greyscale: axe and sword and cleaver. Hacking off afflicted parts did sometimes stop the spread of the disease, Tyrion knew, but not always.

    Cela sent mauvais et Griff envoie son fils dans la cabine.

    Griff drew his longsword. “Yollo, light the torches. Lad, take Lemore back to her cabin and stay with her.”

    Young Griff gave his father a stubborn look. “Lemore knows where her cabin is. I want to stay.”

    “We are sworn to protect you,” Lemore said softly. “I don’t need to be protected. I can use a sword as well as Duck. I’m half a knight.”

    “And half a boy,” said Griff. “Do as you are told. Now.”

    Cela permet à Tyrion de savoir qui est vraiment Griff

    “Why,” said Tyrion, “if the stone men had taken Yandry or Griff or our lovely Lemore, we would have grieved for them and gone on. Lose you, and this whole enterprise is undone, and all those years of feverish plotting by the cheesemonger and the eunuch will have been for naught … isn’t that so?”

    The boy looked to Griff. “He knows who I am.”

    If I did not know before, I would now.

    Et bam, Tyrion met toute sa théorie

    “The blue hair makes your eyes seem blue, that’s good. And the tale of how you color it in honor of your dead Tyroshi mother was so touching it almost made me cry. Still, a curious man might wonder why some sellsword’s whelp would need a soiled septa to instruct him in the Faith, or a chainless maester to tutor him in history and tongues. And a clever man might question why your father would engage a hedge knight to train you in arms instead of simply sending you off to apprentice with one of the free companies. It is almost as if someone wanted to keep you hidden whilst still preparing you for … what? Now, there’s a puzzlement, but I’m sure that in time it will come to me. I must admit, you have noble features for a dead boy.”

    The boy flushed. “I am not dead.

    “How not? My lord father wrapped your corpse in a crimson cloak and laid you down beside your sister at the foot of the Iron Throne, his gift to the new king. Those who had the stomach to lift the cloak said that half your head was gone.”

    The lad backed off a step, confused. “Your—?”

    “—father, aye. Tywin of House Lannister. Perhaps you may have heard of him.”

    Young Griff hesitated. “Lannister? Your father—”

    “—is dead. At my hand. If it please Your Grace to call me Yollo or Hugor, so be it, but know that I was born Tyrion of House Lannister, true-born son of Tywin and Joanna, both of whom I slew. Men will tell you that I am a kingslayer, a kinslayer, and a liar, and all of that is true … but then, we are a company of liars, are we not? Take your feigned father. Griff, is it?” The dwarf sniggered. “You should thank the gods that Varys the Spider is a part of this plot of yours. Griff would not have fooled the cockless wonder for an instant, no more than it did me. No lord, my lordship says, no knight. And I’m no dwarf. Just saying a thing does not make it true. Who better to raise Prince Rhaegar’s infant son than Prince Rhaegar’s dear friend Jon Connington, once Lord of Griffin’s Roost and Hand of the King?”

    “Be quiet.” Griff’s voice was uneasy.

    Bien joué, Tyrion. Et donc beaucoup de choses dites au lectorat

    Le bateau passe à nouveau le pont

    “The Bridge of Dream,” said Tyrion. “Inconceivable,” said Haldon Halfmaester. “We’ve left the bridge behind. Rivers only run one way.”

    “Mother Rhoyne runs how she will,” murmured Yandry. “Seven save us,” said Lemore.

    Puis les hommes-pierres attaquent. Griff le jeune ne brille pas dans l’action

    The boy stood staring, as still as if he too were made of stone. His hand was on his sword hilt, but he seemed to have forgotten why.

    Tyrion se défend bien (on peut dire beaucoup de choses sur Tyrion mais il est courageux dans la bataille). Il tombe à l’eau et Mère Rhoyne les « avale » (swallowed up)

    Le chapitre se termine alors que Tyrion est en train de se noyer (mais pense revenir hanter tout le monde, vu que tout le monde le déteste)

    The sudden cold hit Tyrion like a hammer. As he sank he felt a stone hand fumbling at his face. Another closed around his arm, dragging him down into darkness. Blind, his nose full of river, choking, sinking, he kicked and twisted and fought to pry the clutching fingers off his arm, but the stone fingers were unyielding. Air bubbled from his lips. The world was black and growing blacker. He could not breathe.

    There are worse ways to die than drowning. And if truth be told, he had perished long ago, back in King’s Landing. It was only his revenant who remained, the small vengeful ghost who throttled Shae and put a cross-bow bolt through the great Lord Tywin’s bowels. No man would mourn the thing that he’d become. I’ll haunt the Seven Kingdoms, he thought, sinking deeper. They would not love me living, so let them dread me dead.

    When he opened his mouth to curse them all, black water filled his lungs, and the dark closed in around him.

    A part la révélation pour FAegon, un chapitre bizarre, mais un point de bascule pour l’intrigue

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #198237
    Pandémie
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    On peut expliquer le passage du bateau par la magie de l’eau qui serait tuojours active mais il y a une explication simple et rationnelle. Les Rhoynars étaient passés maîtres en ingénierie et architecture de gestion de l’eau (ce qui est tout à fait plausibles, les Romains ont faits des ouvrages types barrages gigantesques toujours efficaces 2000 plus tard). Il suffit d’ouvrir et de fermer le débit pour générer un courant dans des canaux latéraux et y faire faire une boucle. C’est compliqué maos pas impossible. Même technique pour inonder la zone, niquer une armée et faire croire à une malédiction (ça s’est déjà fait dans notre univers).

    #198257
    Sandrenal
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    Premier aperçu de la politique volantienne :

    — Quelles nouvelles de l’antique Volantis ?

    — La guerre, leur revint-il.

    — Où ? cria Griff. Quand ?

    — Au tournant de l’année, lui fut-il répondu, Nyessos et Malaquo vont main dans la main et les éléphants arborent des rayures. »

    — Des éléphants avec des rayures ? bougonna Griff. Qu’est-ce que ça veut dire ? Nyessos et Malaquo ? Illyrio a suffisamment versé au triarque Nyessos pour le posséder huit fois.

    — En or ou en fromage ? » ironisa Tyrion.

    Griff se tourna subitement vers lui. « À moins que ta prochaine saillie ne puisse trancher ce brouillard, garde-la pour toi. »

    Oui, Père, faillit répliquer le nain. Je ne ferai aucun bruit. Merci. Sans connaître ces Volantains, il lui parut pourtant que tigres et éléphants pouvaient avoir de bonnes raisons de faire cause commune face à des dragons. Il se pourrait que le marchand de fromages ait mal jaugé la situation. On peut acheter un homme avec de l’or, mais seuls le sang et l’acier le maintiendront loyal.

    C’est le prolongement des conversations entre Tyrion et Illyrio. Et c’est Illyrio qui avait tort avec sa croyance que l’argent peut tout acheter. Il n’était pourtant pas très difficile de prévoir que la croisade anti-esclavagiste de Daenerys inquiéterait Volantis dont le système politique, économique, le mode de vie et la philosophie sont bâtis sur l’esclavage. La distinction entre tigres et éléphants n’a plus grande importance face à une menace existentielle comme Daenerys. Encore un accroc à l’illusion que Varys et Illyrio sont omniscients.

    Le point d’orgue du chapitre est bien sûr les révélations sur les identités de Griff, Griff le Jeune et Hugor Colline. Tyrion fait justement remarquer que les mensonges autour de Jon Connington et Aegon étaient assez faibles. Il était certain que Tyrion allait se poser des questions. Pourquoi Illyrio prend-il la peine de mentir à Tyrion alors qu’il est évident que la version officielle ne tiendra pas. Illyrio n’aurait-il pas dissimulé l’identité officielle de Griff et Griff le jeune dans l’espoir que Tyrion ayant découvert le premier niveau de mensonge ne pousse pas ses réflexions plus loin ?

    IL est d’ailleurs difficile de discerner à la lecture du chapitre si Tyrion croit à l’ascendance Targaryen de Griff le jeune. Ce sera pareil dans les chapitres suivants.

     Je dois l’admettre, tu as des traits nobles, pour un gamin mort.

    Affirmer une chose ne suffit point à la rendre vraie.

    Ces phrases peuvent se lire en double sens ou être simplement une manifestation de l’ironie habituelle de Tyrion.

    Tyrion justement qui révèle son identité à Aegon d’une manière assez brutale.

    Mais sachez que je suis né Tyrion de la maison Lannister, fils légitime de Tywin et Joanna, que j’ai tous deux tués. D’aucuns vous diront que je suis un tueur de roi, un tueur des miens, et un menteur, et tout cela est vrai… Mais après tout, nous sommes une compagnie de menteurs, n’est-ce pas ?

    Tueur des siens c’est sûr, menteur c’est certain mais tueur de roi c’est faux. Mais ce n’est pas la première fois que Tyrion revendique le meurtre de Joffrey. C’est politiquement habile puisque son parricide le désigne déjà comme une personne peu digne de confiance, autant revendiquer le service rendu auprès d’Aegon et Daenerys. Si Tyrion peut assumer ce mensonge devant Griff, cela signifie qu’Illyrio ne l’a pas détrompé dans sa lettre. Et donc qu’il pense sans doute Tyrion réellement coupable de la mort de Joffrey (et donc que Varys le pense aussi et n’a aucune idée de l’identité des vrais coupables).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 3 semaines par Sandrenal.
    #198373
    Liloo75
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    Merci Yfos pour la présentation du chapitre de Tyrion. Merci à tous pour vos commentaires.

    Voici un chapitre que l’on pourrait mettre dans la catégorie « thriller horreur ». Entre la Farouche Pucelle qui descend la Rhoyne et passe tout près des Chagrins, la menace des hommes de pierre, le double passage sous le Pont des Rêves qui semble « magique », et l’attaque finale du bateau, tout est fait pour rendre une ambiance mystérieuse et horrifique.

    Au milieu de tout cela, il y a la révélation de l’identité de Griff le Jeune. Tyrion a compris que ce jeune homme qui bénéficie de tant de protections et de tant de précepteurs n’est pas un simple fils de mercenaire. Il leur lance à tous ses déductions et sa découverte. Griff le Jeune serait en réalité Aegon Targaryen, fils de Rhaegar et donc héritier du Trône de fer !

    Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver de la virtuosité dans la démonstration de Tyrion.

    C’est dommage qu’il en profite pour balancer sa propre identité de Lannister, et surtout tous les qualificatifs qu’il se donne.

    Peut-être cherche-t-il à prouver qu’il pourrait leur être utile, puisqu’il a tourné le dos à sa famille.

    Pendant sa déclaration, Tyrion dit, à propos des négations de Griff au sujet de son titre de Lord ou de chevalier « affirmer une chose ne suffit point à la rendre vraie » Considère-t-il que cette phrase s’applique également à l’affirmation selon laquelle Griff le Jeune est le fils de Rhaegar et Elia ?

    Je ne sais pas si Tyrion croit réellement que Griff le Jeune pourrait être le fils « sauvé » de Rhaegar. En revanche, il semble décidé à demeurer du côté de Griff et consorts.

    “The dead do not rise,” insisted Haldon Halfmaester, Et ça, ça s’approche pas de la femme qui séduit le Roi de la nuit ?

    J’ai pensé exactement la même chose

    Oui, Père, faillit répliquer le nain. Je ne ferai aucun bruit. Merci. Sans connaître ces Volantains, il lui parut pourtant que tigres et éléphants pouvaient avoir de bonnes raisons de faire cause commune face à des dragons. Il se pourrait que le marchand de fromages ait mal jaugé la situation. On peut acheter un homme avec de l’or, mais seuls le sang et l’acier le maintiendront loyal.

    C’est le prolongement des conversations entre Tyrion et Illyrio. Et c’est Illyrio qui avait tort avec sa croyance que l’argent peut tout acheter. Il n’était pourtant pas très difficile de prévoir que la croisade anti-esclavagiste de Daenerys inquiéterait Volantis dont le système politique, économique, le mode de vie et la philosophie sont bâtis sur l’esclavage. La distinction entre tigres et éléphants n’a plus grande importance face à une menace existentielle comme Daenerys. Encore un accroc à l’illusion que Varys et Illyrio sont omniscients.

    En effet, Varys et Illyrio ne sont pas infaillibles. Même si une partie de leur plan va réussir (le dernier chapitre d’ADWD), nous ne connaissons pas toutes les conséquences du plan d’Illyrio, qui sera amendé par Griff le Jeune au vu de la situation politico-militaire à Essos. Nous saurons plus peut-être un jour dans TWOW.

    Pourquoi Illyrio prend-il la peine de mentir à Tyrion alors qu’il est évident que la version officielle ne tiendra pas. Illyrio n’aurait-il pas dissimulé l’identité officielle de Griff et Griff le jeune dans l’espoir que Tyrion ayant découvert le premier niveau de mensonge ne pousse pas ses réflexions plus loin ?

    Je pense aussi que Illyrio veut surtout cacher à Tyrion le plan caché dans le plan. Surtout si Griff le Jeune a un lien de parenté avec lui.

    le jeune homme restait là, les yeux écarquillés, comme fait de pierre lui aussi. Il avait la main posée sur la poignée de son épée mais semblait avoir oublié pourquoi  Il a été dit avant, je ne sais plus quand, que des bons chevaliers sur la lice ou sur le champ d’entraînement pouvaient perdre leurs moyens et devenir incapable de tuer pour se défendre dans une bataille réelle. C’est le cas pour Aegon malgré tout son entraînement.

    Cela ressemble beaucoup à une phrase que pourrait prononcer Ned Stark ou Barristan Selmy

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 2 semaines par Liloo75.
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    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198376
    Worgen Stone
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1498

    Il a été dit avant, je ne sais plus quand, que des bons chevaliers sur la lice ou sur le champ d’entraînement pouvaient perdre leurs moyens et devenir incapable de tuer pour se défendre dans une bataille réelle.

    C’est dans AFFC 21 – Brienne IV.  Son maître d’armes, ser Bonvainc, la met en garde contre l’hésitation qui pourrait lui coûter la vie en narrant l’anecdote de la mort d’un sien copain aux Degrés de Pierre (coïncidence ?) en ces termes :

    « Ce n’est pas pareil avec un être humain. Du temps où j’étais un jeune écuyer de ton âge, j’avais un copain qui était costaud, rapide et agile, un sacré champion dans la cour. Nous savions tous qu’un jour il serait un chevalier splendide. Puis la guerre parvint aux Degrés de Pierre. Je vis mon copain flanquer son adversaire à genoux, lui faire sauter sa hache du poing, mais, au moment où il aurait pu l’achever, il se retint l’espace d’un demi-battement de cœur. Au combat, un demi-battement de cœur équivaut à une existence entière. L’autre, en tapinois, tira son poignard et sut trouver le défaut de l’armure. La vigueur de mon copain, sa vitesse, sa vaillance, toute sa dextérité chèrement acquise… tout cela valut moins qu’un pet de pitre, parce qu’il avait hésité à tuer.
    Souviens-toi de cela, ma fille. »

     

    #198403
    Liloo75
    • Fléau des Autres
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    C’est dans AFFC 21 – Brienne IV. Son maître d’armes, ser Bonvainc, la met en garde contre l’hésitation qui pourrait lui coûter la vie en narrant l’anecdote de la mort d’un sien copain aux Degrés de Pierre

    Merci pour la référence Worgen, je savais que je l’avais lu quelque part !

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #198470
    Oiseleur
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Au contraire le fait de présenter son ascendance et ses faits d’armes est un moyen de gagner en valeur auprès de son entourage. Qui voudrait aller sauver ce brave Hugor des collines s’étant vaillamment battu pour protéger le prince Aegon en tombant dans la Rhoyne ?
    « Tyrion a un lien avec ce « fils de Rhaegar » il a vengé sa « mort » ou du moins le gamin.

    Le jeune homme recula d’un pas désorienté. 《Ton…
    – Mon père, oui Tywin de la Lannister. Peut-être as-tu entendu parler de lui ? 》
    Griff le Jeune hésita. 《 Lannister ? Ton père…
    – … est mort. De ma main. S’il plaït à Votre Grâce de me dénommer Yollo ou Hugor, soit. Mais sachez que je suis né Tyrion de la maison Lannister, fils légitime de Tywin et Joanna, que j’ai tous deux tués.

     

    Quant à la mise à mort de l’adversaire, Barristan va interloquer ses écuyers sur le concept de ne pas tuer un ennemi à terre. Qui a le droit à la grâce et à quelles conditions ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #198479
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1840

    On peut expliquer le passage du bateau par la magie de l’eau qui serait tuojours active mais il y a une explication simple et rationnelle.  Il suffit d’ouvrir et de fermer le débit pour générer un courant dans des canaux latéraux et y faire faire une boucle. C’est compliqué mais pas impossible. Même technique pour inonder la zone, niquer une armée et faire croire à une malédiction (ça s’est déjà fait dans notre univers).

    Merci pour cette explication même si je suis déçue qu’il n’y ait pas besoin de magie.

    Les hommes de pierre repéreraient donc les bateaux peu défendus lors du premier passage avant d’attaquer lors du second?

    Il a été dit avant, je ne sais plus quand, que des bons chevaliers sur la lice ou sur le champ d’entraînement pouvaient perdre leurs moyens et devenir incapable de tuer pour se défendre dans une bataille réelle. C’est le cas pour Aegon malgré tout son entraînement.

    C’est dans AFFC 21 – Brienne IV.  Son maître d’armes, ser Bonvainc, la met en garde contre l’hésitation qui pourrait lui coûter la vie en narrant l’anecdote de la mort d’un sien copain aux Degrés de Pierre (coïncidence ?) en ces termes :

    Bravo, c’est bien ça. À toi la main. Ah non, ce n’est pas le bon sujet.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 1 semaine par R.Graymarch. Raison: fusion
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