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  • Ce sujet contient 870 réponses, 74 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Nymphadora, le il y a 2 jours et 20 heures.
30 sujets de 691 à 720 (sur un total de 871)
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  • #185838
    R.Graymarch
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    Saint Omer d’Alice Diop, qui a reçu plein de prix (Louis Delluc, ou à Venise) et représentera la France aux Oscar

    Laurence Coly, est jugée aux assises de Saint Omer car elle a abandonné son bébé de 15 mois sur la plage de Berck-sur-mer. Le film puise son inspiration dans l’affaire Fabienne Kabou qui a tué son bébé en 2013 et a été condamnée. En parallèle, Rana, proffe et autrice, suit le procès.

    Film de procès sur un sujet qui peut être passionnant. Mais je suis passé complètement à côté. Les sorties du tribunal ne sont pas bien intéressantes, le lien avec Rana me parait ténu (faut l’imaginer, disons) et il y a plein de trucs qui sont bien nébuleuses et surtout mal amenées. Et en plus, ça dure plus de 2 heures. Bref, sans moi

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #185852
    Schrö-dinger
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    Le lycéen de Christophe Honoré. Je me faisais la réflexion que je ne savais pas trop quel était mon film préféré et puis voilà, je suis allé voir le dernier film de Christophe Honoré.

    C’est l’histoire de Lucas (Paul Kircher), 17 ans, dont la vie va être bouleversée par un terrible drame. On va suivre les conséquences de ce drame, pour le protagoniste et pour sa famille (Juliette Binoche, la mère, Vincent Lacoste, le frère), avec notamment un séjour à Paris pour les deux frères.

    J’aime profondément Christophe Honoré, sa sensibilité, son sens de l’esthétisme, de la photographie, son amour pour la musique, tout me touche chez lui, que ce soit au cinéma ou au théâtre. Tout est réussi dans ce film bouleversant, on est ému, souvent, et on rigole parfois un peu. Savoir que l’histoire est, en partie, je ne sais pas à quel point, autobiographique rend le tout encore plus émouvant (il parlait déjà de ce tragique épisode dans sa pièce de théâtre Le Ciel de Nantes que j’ai eu la chance de voir à l’Odéon). C’est beau visuellement, l’histoire est belle, les interprètes sont géniaux (Paul Kircher incroyable révélation, il ne peut pas ne pas recevoir le César du meilleur espoir masculin), et cette bande originale …

    Bref, allez voir Le lycéen.

    Je m’appelle Lucas. Je suis lycéen et ma vie est devenue une bête sauvage que je ne peux plus approcher sans qu’elle me morde.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #186105
    R.Graymarch
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    Annie Colère de Blandine Lenoir

    France, février 1974, l’avortement n’est pas un droit même si cela commence à être contesté.

    Dans une petite ville, Annie (Laure Calamy), ouvrière dans une usine à matelas pousse un soir la porte d’un magasin abritant une réunion clandestine qui aide les femmes à avorter si elle le souhaite.

    Le film est très ancré dans les années 1970 mais forcément résonne aussi beaucoup avec notre époque. Sans crier au génie, c’est très solide et très bien fait (sauf si vous êtes contre le droit à l’avortement, j’imagine). Le film pose plein de questions, bien entendu sur  la liberté de choix pour les femmes mais aussi sur l’exercice de la médecine (et le contrôle sur le patient), la place du militantisme qui empiète sur la vie privée, le but de ces activistes (faire bouger la loi ou aider les femmes qui veulent avorter). Le film dure près de deux heures mais je ne me suis pas ennuyé : on suit le parcours d’Annie, les femmes qu’elle croise et elles sont bien campées, sans oublier Delphine Seyrig en archives.

    Si le sujet vous intéresse, je vous invite à aller le voir (ou attendre un passage télé même si la reconstitution et le « grain » sont pas mal du tout)

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    #186209
    R.Graymarch
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    Le Petit Nicolas. Qu’est ce qu’on attend pour être heureux ?, film d’animation de Benjamin Massoubre et Amandine Fredon

    Dans les années 1950, Goscinny et Sempé créent le petit Nicolas. Le film décrit cette création avec des aventures du petit Nicolas

    C’est un film bizarre, un pari ambitieux car ce ne sont pas vraiment des aventures du petit Nicolas mais sa genèse et la suite de sa création. Pour moi (mais j’aime beaucoup le petit Nicolas), c’est pleinement réussi. Sur le fond déjà car il entremêle l’histoire du personnage fictif et de ses créateurs, en détaillant leurs jeunesses sans cacher ce qui a été dur. Pour les enfants, cela permet de suivre plusieurs histoires et d’apprendre des choses. A côté de ça, on a des histoires du petit Nicolas, on sait comment elles sont amenées. Et on retrouve des dessins et le trait de Sempé. Sur la forme, cela alterne avec beaucoup de brio le trait de Sempé donc avec une animation très moderne (le dessin qui se « bâtit » en direct). C’est drôle et émouvant. Avoir Chabat et Laffite au doublage est aussi un énorme plus. Simon Faliu en Nicolas est aussi très convaincant.

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    #186702
    Nymphadora
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    Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh
    Sur une île au large de l’Irlande, Pádraic ne comprend pas : du jour au lendemain, son ami Colm ne veut plus rien à voir avec lui, sans la moindre explication. Un film sublime sur la solitude, sur la vacuité de l’existence, sur l’innocence, porté par deux acteurs exceptionnels dans leurs rôles (Colin Farrell et Brendan Gleeson). Les dialogues, cruels, un peu absurdes parfois, font mouche. On passe du rire noir aux larmes (certes j’ai la larme facile, mais j’ai chouiné beaucoup), on admire les paysages rudes irlandais (la photographie du film est somptueuse). Je commence l’année 2023 au ciné sous de sacrées auspices en tous cas !

    ~~ Always ~~

    #186707
    Altair
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    Avatar : The Way of Water, de James Cameron

    Vu en 3D HFR (high frame rate), c’est vraiment un spectacle extraordinaire (encore plus que le premier volet il y a 13 ans), que je conseille à tous tant qu’il est dispo en salle. Le scénario n’est pas très novateur mais reste divertissant, avec un message écolo.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 3 mois par R.Graymarch.
    #186813
    R.Graymarch
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    Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh

    J’avais été assez marqué par Bons Baisers de Bruges qui commence comme une comédie d’action avec humour british et part assez vite (merci le décor somptueux qu’est Bruges) dans des frasques beaucoup plus oniriques, fantastiques, mystérieuses. Ca ne plait pas à tout le monde, surtout que le virage est assez inattendu, et moi-même je ne suis pas totalement conquis mais en tout cas, c’est très atypique.

    J’avais aussi beaucoup aimé 3 billboards – les panneaux de la vengeance

    Là, on est plus proches de Bruges, mais en Irlande (en 1923) sur une île fictive qui pourrait être dans les îles d’Aran (ça a été tourné là bas). La météo a été très clémente pendant le tournage (ou sinon ils ont tourné sur 6 mois) mais on retrouve bien ces îles battues par les vents, avec ces murets partout. Et aussi l’immense falaise (Dún Aengus ?) qui fait très iles de fer…

    Je n’ai pas aimé autant que j’aurais voulu. On m’avait prévenu que c’était taiseux, allant vers un absurde à la Beckett. Un mec ne veut plus voir son ami, brutalement, sans vraie raison. Le point d’orgue du film pour moi est au milieu du film lors du monologue de l’ami délaissé (et ivre). Là, je trouve que le film aborde de supers thèmes sur le temps qui passe, le temps qui reste, et ce qu’il restera. Mais ensuite pour moi, j’ai trouvé que ça devenait moins bien. Je ne sais pas si j’ai raté un truc ou si je ne l’accepte pas mais il y a pour moi ce sentiment frustrant de ne pas être passé loin d’un grand film.

    Hormis les paysages, et les acteurs, je trouve que les intrigues secondaires (la soeur, le flic, l’idiot du village, la harpie du coin etc) ainsi que la guerre civile en arrière fond sur le continent apportent beaucoup au film.

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    #186819
    Schrö-dinger
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    Les Banshees d’Inisherin, de Martin McDonagh

    Je suis allé le voir cet après-midi eeet … je ne sais pas trop quoi en penser. Je n’ai pas complètement détesté mais je ne peux pas dire que j’ai vraiment aimé. Les interprètes sont bons, Colin Farrell est très touchant, les paysages sont magnifiques, mais l’histoire m’a laissé un peu circonspect, pour le coup je n’ai pas trouvé que cela disait grand chose … je suis globalement passé à côté

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #186942
    R.Graymarch
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    La conspiration du Caire de Tarik Saleh, réalisateur suédois d’origine egyptienne qui a des relations compliquées avec l’Egypte.

    En Egypte, Adams est un fils de pêcheur et est accepté à l’université al-Azhar, au Caire, qui est une institution sunnite prestigieuse. En arrivant, Adams va se retrouver dans des intrigues plus grandes que lui, qui impliquent l’Université, l’Etat mais aussi les Frères Musulmans. Un film impressionnant visuellement, j’ai trouvé ça très beau, la reconstitution de l’université et du Caire est remarquable (le film a été tourné en Turquie en raison des relations compliquées plus haut). Le scénario aussi m’a bien plu, même si je ne sais pas si je lui aurai donné le prix du scénario à Cannes comme cela a été le cas cette année. Et les acteurs sont très bons.

    J’ai enfin réussi à le voir (j’aurais pas dû attendre car les séances deviennent rares). Et je ne regrette pas, j’ai adoré. Apparemment (Le Masque), le réalisateur assume son lien avec Le Nom de la Rose et ça crève les yeux (en version musulmane contemporaine). On dirait aussi un film de prison (ça tombe bien y a des… cellules) avec ses clans, ses contacts, ses coups fourrés.

    Esthétiquement c’est aussi une tuerie (les décors sont magnifiques. OK j’y connais rien du tout et je sais que ça a été tourné à Istanbul au lieu du Caire mais franchement, chapeau), on a aussi une dichotomie entre l’université très calme, neutre en apparence, et la ville extérieure où ça grouille de vie. Le casting est extraordinaire aussi : moins Adam qui joue un personnage assez rentré, limite fade mais Ibrahim est magnifique.

    Le film a reçu le prix du scénario à Cannes et, s’il est bien écrit, je ne trouve pas que le scénario se démarque tant que ça (en même temps, je n’ai pas vu les autres films en compétition). Hiziel était déçu car il avait entendu parler d’un thriller mais pour moi c’est ça (en partie) : on se demande comment le héros va pouvoir se sortir de tous ses clans qui manoeuvrent en douce et on tremble pour lui. On voit les coups de billards à trois bandes, les éventuelles trahisons pour la bonne cause ou pour se protéger. Et le film résonne étonnamment quand différentes versions de l’Islam s’opposent pour prendre le contrôle. Et l’État qui met son grain de sel. Et le film va au delà du thriller avec ce décorticage des guerres de pouvoir (l’enquête en elle même n’est que la partie congrue et à raison pour moi). Grand grand film.

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    #186983
    Schrö-dinger
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    J’ai (enfin) pu voir As Bestas de Rodrigo Sorogoyen (cette semaine UGC rediffuse « les films qui ont marqué 2022 » [il y a qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu dans la liste mais bref passons] ce qui m’arrange bien car je ne suis qu’humain et ne peut pas tout voir), un film hispano-français où l’on suit Antoine et Olga, ce sont Denis Menochet et Marina Foïs, qui se sont installés en Galice en Espagne pour vivre leur meilleure vie, ils cultivent des légumes et les vendent au marché. Le petit souci c’est que la relation avec leurs voisins, deux frères qui vivent avec leur mère, va vite se tendre. La tension ne va cesser de monter, mais jusqu’où ?

    Et bah j’ai adoré. Il y a 15 ans j’avais beaucoup aimé Eden Lake, un film d’horreur britannique où un jeune couple avait le malheur de provoquer une bande d’adolescents, et tout va dégénérer. Ici (dans As Bestas) on est sur un film moins horrifique et tient un peu plus du drame social mais il y a une tension tout au long du film, on a peur pour les deux protagonistes, c’est très réussi. J’ai aimé le scénario et son intelligence, les voisins sont effrayants, mais pas que. Quand vient l’heure des explications, autour d’une bouteille, on a matière à réfléchir. Le film évite tant que possible tout manichéisme et c’est tout à fait appréciable. Les interprètes sont très bons, (je suis pas forcément très objectif, j’aime énormément Marina Foïs), le couple mais également les voisins, Luis Zahera et Diego Anido, et puis la fille du couple aussi, Marie Colomb, qui a de belles scènes. Et puis évidemment la beauté du film, des paysages que l’on a la chance de voir.

    Du très bon !

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #186992
    R.Graymarch
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    Le Tourbillon de la vie d’Olivier Treiner

    En 1989, Julia, 17 ans, élève plutôt sage, décide de fuguer sur un coup de tête. Ou peut-être pas. Le film montre les futurs possibles en fonction des décisions ou des hasards du destin.

    Je suis assez fan de ce genre de film où on peut jouer à des « what if » avec le réalisateur. Le meilleur étant sans doute le diptyque Smoking / No Smoking d’Alain Resnais avec ces 6 fins par film.

    Là, déjà si vous n’aimez pas Lou de Laâge, n’y allez pas car elle est tout le temps à l’écran. Pour le reste, c’est plaisant mais un peu long (2h. Je crois que le film aurait gagné à avoir quinze minutes de moins). Il ne faut pas s’endormir pour suivre les timelines car les repères sont d’abord visuels (une coupe de cheveux, une couleur de cheveux, un bijou, la présence de famille etc) avant de percevoir avec quelle Julia on est (carrière, vie de famille etc). Le mot « tourbillon » n’est pas galvaudé car il se passe énormément de trucs, sans doute trop pour deux heures, mais j’admets que pour plusieurs existences, sur des décennies chacune, c’est davantage envisageable.

    Honnêtement ce n’est pas un film extraordinaire, c’est sans doute un peu trop « gentil » mais je trouve que ça fonctionne surtout si on aime le concept.

    Quant à nos destins tout tracés (ou pas), je repense souvent à ce dessin

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
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    #187161
    Corondar
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    Nous sommes le 18 janvier, et pourtant j’ai déjà vu le meilleur film de l’année 2023…

    Babylon de Damien Chazelle

    Le film suit le destin de plusieurs personnages dans le Hollywood des années 1920-1930. Grandeurs et décadences de la Mecque hollywoodienne, avec un casting grand luxe (Margot Robbie, époustouflante, Brad Pitt, parfait, Tobey Maguire, court rôle mais intense, et tous les autres), le tout sous la direction d’un réalisateur qui sait raconter avec souffle et passion des histoires vibrantes et bouleversantes. Le tout avec des images sublimes et une BO qui donne envie de danser pieds nus sur le comptoir d’un bar jusqu’au petit matin.
    Les 5 dernières minutes du film m’ont fait rayonner au delà du raisonnable. Le meilleur film de 2023 c’est déjà acquis, certainement dans mon top 5 personnel, c’est bien parti.

    #187165
    R.Graymarch
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    3h09?? Si je me décide à y aller, il a intérêt à être mieux que bon….

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    #187166
    DNDM
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    Je suis pas allé au ciné depuis Mathusalem, mais depuis quelques jours je vois passer beaucoup  de retours de ce genre sur Babylon, qui font très envie (ce qui veut dire que je le regarderais 3 ans après tout le monde, comme d’habitude).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #187176
    Corondar
    • Pisteur de Géants
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    3h09?? Si je me décide à y aller, il a intérêt à être mieux que bon….

    Personnellement j’ai pas vu passer les 3h. Après, j’ai une meilleure résistance que toi à ce genre d éléments. A part sur 95% de la filmo de Lynch et les Transformers j encaisse généralement très bien les films longs.

    Mais ce film ne m a paru n avoir aucune longueur.

    #187207
    Corondar
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    D’ailleurs, en parlant de films qui durent 3 heures…

    Avatar 2 : la voie de l’eau de James Cameron

    J’avais plutôt aimé le premier. L’aspect immersif et les qualités visuelles m’avaient largement emporté, et je n’avais pas été gêné plus que ça par le manichéisme et la simplicité de l’histoire.
    C’est toujours la même recette ici : visuellement c’est bluffant, la 3D et le HFR sont sublimes, l’immersion dans la faune et la flore de Pandora est forte. C’est clairement un film à voir au cinéma pour l’aspect divertissement et voyage. Par contre, c’est peut-être encore plus manichéen et caricatural que le premier, le scénario ne se foule pas du tout. J’ai tout de même été accroché par les Tulkun, mammifères marins géants et intelligents, qui m’ont presque paru plus humains et dignes d’empathie que les personnages incarnés en motion capture .

    Bref, si vous cherchez du grand spectacle pour vous en mettre plein les mirettes foncez, si les scénarios simplistes et manichéens vous rebutent, évitez.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 3 mois par Corondar.
    #187314
    R.Graymarch
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    Babylon de Damien Chazelle

    Corondar, j’espère que tu apprécies l’effort que j’ai fait, d’aller voir le film suite à ton message (et au fait que je trouve un certain talent à Chazelle. Même si Whiplash est surcôté selon moi.. Et La la land, j’en ai un bon souvenir mais je ne saurais pas vous dire exactement tout ce qui s’y passe)

    Le film est très long mais je ne l’ai pas trop senti (un peu vers les 2 heures, mais j’ai connu largement pire). Le réal prend son temps pour nous montrer une fresque et je pense qu’il en avait besoin pour qu’on voit tout ça. On entre dans une sorte de décadence grand-guignolesque. Le réal est très bon, les acteurs aussi (gros coup de coeur pour Lady Fay Zhu et Sid), et le propos (la période 1926-1932) est super intéressant (et déjà traité dans un autre film qui heureusement est cité !). Malgré le monde, la « joie », l’argent, tout est quand même bien triste et creux. La la land était un peu dans le même ton

    Il reste des scènes spectaculaires, des tournages « réalistes » (ça ne donne pas vraiment envie). Et en effet les cinq dernières minutes sont éblouissantes. Le box-office US n’a pas aimé (sans doute car Chazelle crache un peu dans la soupe et tend un miroir qui ne fait pas plaisir), c’est dommage car c’est vraiment un grand film. Oui, malgré la longueur ^^

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 3 mois par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #187339
    Jon
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    Je viens contre-balancer un peu les avis sur Babylon : pour moi, ça sera probablement plutôt le pire film de l’année 2023 :p
    En fait, je pense que c’est vraiment un film pour « cinéphiles » : comme le disent Gray et Coco, ce sont « des scènes spectaculaires », « des images sublimes », sûrement des plans très bien montés et impressionnants techniquement… Hélas, personnellement, ça ne me suffit pas dans un film. Tout comme lire une BD ça n’est pas parcourir un livre d’illustrations, regarder un film ça n’est pas observer une performance technique, pas pour moi en tout cas 🙂
    L’intrigue est creuse (« mais c’est juste un prétexte ! » -> oui ben ça se voit un peu trop :p ), les personnages n’évoluent pas (« mais les acteurs et actrices jouent super bien ! » -> oui ben au bout de trois heures à jouer la même chose, encore heureux :p ). Certains sujets, pour le coup super intéressants, en particulier le passage du muet au parlant et les contraintes d’organisation et les différences drastiques que ça impose à toute une chaîne de métiers qui doivent tout réapprendre, sont expédiés en quelques scènes (probablement les meilleures scènes du film, et qui sont vraiment super pour le coup, mais bon c’est expédié en dix minutes). L’humour est très pipi-caca-bite (ça a beaucoup fait rire dans ma séance, hein, mais moi j’avoue que quand au bout de cinq minutes de film y’a déjà eu une blague de caca et une blague de pipi, je sais que je vais pas beaucoup m’amuser…). Les scènes de fête-décadence sont à côte de la plaque (et pourtant j’aime la fête, mais j’ai vu plus réussi dans des séries comme Elite…), avec un voyeurisme glauque et malsain qu’on retrouvera à plusieurs reprises (avec une volonté tellement évidente de « choquer », d' »être transgressif », « oh woawhoo » [à prononcer avec un accent snob] j’avais l’impression de littéralement voir les critiques impressionnées que les scènes étaient censées susciter…) ; avec un message pas clair tout au long du film, je n’ai même pas réussi à savoir si j’étais censé être nostalgique de ces scènes et de cette époque (mais vu que c’était loupé et que ça ne donnait pas envie… 😐 ), ou si c’était censé être une critique (ce que j’ai cru au début du coup, mais comme toute la suite a l’air plutôt axée en « c’était mieux avant », c’est pas évident…).
    Et quand la fin arrive et qu’on pense enfin qu’on va être libérés (après plusieurs faux espoirs), il faut encore se taper ces fameuses dernières minutes, quand ça arrête finalement de persister à faire semblant d’être un film et que ça assume enfin d’être juste une énorme masturbation collective sur « oh woawhoo le cinéma-uh, je m’inscris trop dans une lignée de chefs-d’œuvres-uh », et j’avais juste envie de m’éclater le crâne sur le siège de devant tellement ça m’a rendu fou de foutage de gueule.
    Bref, c’est la première fois que je sors d’un film en regrettant de ne pas pouvoir annuler ma séance pour ne pas compter dans les chiffres et ne pas participer à la réussite d’un film tellement j’ai trouvé ça cancer et tellement j’aimerais décourager d’autres « grands réalisateurs » de faire le même genre, mais j’imagine que je n’étais juste pas le public cible 0:)

    #187422
    R.Graymarch
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    Je te rejoins sur le fait que l’aspect « pipi caca » (ou autres liquides corporels car on est « servi ») est un gros point faible du film. Je trouve aussi que le film est « too much » : c’est un choix conscient qu’on peut ne pas cautionner. (Et je me demande pourquoi je n’ai pas supporté ça pour Moulin Rouge de Baz Luhrmann alors que ça là, ça passe. Ah oui, sans doute car Chazelle ne massacre pas les œuvres musicales qu’il reprend^^) . Si on aime la finesse, faut chercher ailleurs. Pour autant, je ne trouve pas que l’intrigue soit creuse. « attendue », oui (rise and fall) mais déployée correctement. Idem pour les personnages qui évoluent aussi vers ce qu’on imagine (grosso modo). Je ne me suis pas ennuyé pour autant car il y a plein de trucs à voir (les plans sont ultra fournis et très détaillés)

    A part ça

    Last Dance de Delphine Lehericey. Pas trouvé de date de sortie en salles en France.

    Germain (François Berléand), 75 ans, se voit plus ou moins contraint (je reste vague car c’est mieux de le découvrir par soi-même) de rejoindre un spectacle de danse contemporaine (la chorégraphe La Ribot joue son propre rôle dans le film) mêlant amateurs et professionnels.

    C’est un film court qui est « pas mal » (le voir au cinéma n’apporte pas grand chose, je crois). Je suis assez hermétique à la danse contemporaine et le suis toujours. Mais néanmoins, cela touche des points intéressants sur l’âge, le corps, le rapport aux autres, le tout dans un aspect comédie (pas évident à traiter). Germain a un entourage très présent et il veut juste avoir la paix ! Encore une fois, si tout le monde se parlait, on aurait moins de soucis mais admettons.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #187494
    R.Graymarch
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    Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar

    En 1995, Zahia et Fettouma Ziouani (Oulaya Amamra et Lina El Arabi) intègrent le lycée Racine en terminale. Elles veulent faire de la musique au sein de cet établissement prestigieux alors qu’elles viennent de Seine-Saint-Denis (vous voyez où ça va ?), et Zahia tient à diriger un orchestre un jour

    « Inspiré d’une histoire vraie » (soupir), le film n’est pas désagréable même si très balisé et assez scolaire, surtout sur le début. C’est très bienveillant (et vaut mieux ça que le contraire). Cela dit, elles font quand même énormément de trucs (lycée, conservatoire, orchestre, cours privé…), c’est pas facile à suivre. Les interprètes sont impeccables et le final est joli.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #187503
    Nymphadora
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    J’ai également vu Babylon et, sans crier au chef d’œuvre comme Coco, je ne crierais pas au scandale comme Jonjon ^^ Je n’ai pas vraiment vu passer les 3 heures, et comme Gray, je dirais que si l’intrigue est attendue, elle reste plutôt efficace (et les personnages n’évoluent pas, mais justement c’est le monde qui évolue et eux qui sont coincés, c’est tout le tragique de leur destin je trouve ^^). Mais avant tout, et c’est ça qui porte le film, les acteurs sont phénoménaux, et surtout la musique est sublime. Le film est un peu à l’image de ce jazz pour moi : tu te demandes parfois ce que tu regardes, c’est fouillis, c’est jouissif, au milieu de tout, tu as des sons très très discordants (j’ai aussi trouvé les scènes pipi-caca ultra dispensables) mais c’est foncièrement plein de vie.
    Mais on n’est clairement pas dans le coup de cœur pour moi quand même, parce que j’ai vu les ficelles qu’ils tirent pour faire un chantage émotionnel aux cinéphiles à plein de moments, c’est franchement pas du tout subtil (et notamment dans les dernières minutes qui ont ce gros côté masturbatoire comme dit jonjon – faut dire qu’au début j’étais dedans et qu’un connard a allumé la salle de son portable, ce qui m’a totalement sortie du truc que je l’ai plus du tout vécu « émotionnellement » derrière, donc énorme flop, à cause de ******).
    Pour le moment j’ai vu deux films au ciné en 2023, et je peux déjà dire que c’est pas le meilleur film de 2023 en tous cas xD

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    #187517
    Schrö-dinger
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    Je rattrape mon retard sur certains films loupés l’année dernière

    Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson (à ne pas confondre avec d’autres Paul Anderson) 1973 en Californie, l’histoire d’un jeune garçon et d’une jeune fille. J’en dis pas plus

    J’y allais un peu à reculons et finalement j’ai été charmé, c’est simple en apparence mais c’est sacrément efficace. Ca n’aurait pas été mon film préféré de 2022 et ce ne sera pas celui de 2023 mais j’ai passé un bon moment !

    En Corps de Cédric Klapisch Élise, 26 ans, est une danseuse de ballet avec une bonne position à Paris. Elle se blesse ce qui la contraint à envisager un changement de vie

    J’ai beaucoup aimé. De très belles scènes de danse (surtout contemporaines, c’est assez rare – en tout cas chez Gaspard Noé ça se passait beaucoup moins bien), c’est très beau et plein de vie. Les personnages sont hauts en couleur et plutôt attachants, et j’ai aimé les suivre pendant ce film. Le spectacle de fin m’a définitivement conquis (j’ai un peu pensé à Billy Elliot, que j’aime tant). Du très bon Cédric Klaspisch

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #187524
    Schrö-dinger
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    Double-post pour ajouter After Yang, je ne crois pas qu’il ait été discuté ici. Film de SF de Kogonada avec Colin Farrell et Jodie Turner-Smith, où une famille se retrouve bien en peine lorsque leur nounou androïde tombe en panne.

    Je dois avouer avoir été déçu, je m’attendais à être ému et finalement je suis globalement resté hermétique au récit, pas d’émotion, cela avait donc peu de chance de me conquérir. Les interprètes sont bons, j’ai eu plaisir à retrouver Colin Farrell après Les Banshees d’Inisherin, la photographie est belle, maaais cela n’a pas été suffisant. Dommage car j’adore A24.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #187669
    Nymphadora
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    Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu, de Guillaume Canet : Je me disais que ça devait être une sacrée bouse, mais que ça pouvait quand même pas être aussi mauvais que ce qui en était dit… bah si.

    Tár, de Todd Field : Une Cate Blanchett magistrale, pour une réflexion autour du harcèlement et de cancel culture en nous mettant face à une femme harceleuse et misogyne, sans prendre son spectateur pour un neuneu, sans donner de clef surlignée. J’ai plutôt aimé, mais je regrette le rythme un peu étrange (la première demi-heure est terriblement prétentieuse et heureusement que le film pivote parce que j’aurais pas tenu sinon xD) et je regrette certains choix narratifs qui affaiblissent le film je trouve.

    La famille Asada, de Ryôta Nakano : Le parcours de Masashi, photographe, et de sa famille un peu fofolle… et tellement plus que ça. C’est un énorme coup de cœur que ce film. On passe du rire aux larmes, c’est tendre, drôle, bienveillant, bourré d’humanité et plein de vie. Et c’est joliment filmé en plus. Je recommande très chaudement.

    ~~ Always ~~

    #187877
    Hizieł
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    Cette semaine, j’ai vu successivement Tirailleurs puis Babylon (deux salles, deux ambiances ; dans tous les sens du terme).

    Tirailleurs, j’ai surtout apprécié le propos du film et les images qu’il souhaite véhiculer (tout en mesure), ainsi que les relations entre les personnages. Certes, ce n’est pas totalement le film de guerre que certains attendaient visiblement, mais moi ce n’était pas mon cas, et j’ai trouvé la dose de « guerre » suffisante pour en comprendre les enjeux et se rappeler des horreurs qu’elle véhicule. Le film n’était pas parfait, mais il ne mérite pas la haine que certains lui vouent (davantage par idéologie qu’autre chose d’ailleurs) et j’ai trouvé dommage que ma salle soit si peu pleine.

    Pour Babylon, elle l’était bien plus, et c’est j’imagine dû au bouche-à-oreilles assez bruyant ces derniers jours autour du film (j’y suis moi-même allé sur un coup de tête après avoir entendu des collègues [et vous] en parler de manière plutôt positive ; alors même que je ne suis pas le public « très cinéphile » qu’il semblait cibler).

    Si l’on dépasse la lourdeur des excès pipi-caca-cul du film (que vous avez déjà souligné), j’ai plutôt très bien aimé la première moitié du film, très entraînante, et j’ai assez vite bien accroché avec les différents personnages principaux, qui avaient chacun leurs attraits. Les grandes scènes d’hommage aux évolutions du cinéma m’ont bien plu et je commençais à comprendre l’engouement de beaucoup pour le film. Et puis, à partir de 2h du film (environ), d’un coup j’en ai eu trop et j’ai commencé à m’éloigner des personnages et de leurs excès, et carrément à ne plus en pouvoir de 2 d’entre eux, malgré quelques autres scènes pour continuer à garder la motivation. Les dernières minutes sauvent un peu le coup (sans être aussi fortes que la première moitié du film), mais n’arrivent pour autant pas à me faire oublier le trop-plein de toute la dernière heure, que j’ai vraiment trouvé inutilement longue (avec des longs passages carrément inutiles à l’intrigue, à l’image de la majorité des scènes avec Tobey Maguire, même si son jeu était bon) et qui me laisse un goût très amer.

    Je vais maintenant essayer d’uniquement me souvenir de certains fils narratifs, qui eux m’ont plutôt convaincu du début à la fin :

    Spoiler:
    l’histoire de Brad Pitt / Jack Conrad, mais surtout celle de Sidney Palmer [mention spéciale d’ailleurs à la scène particulièrement émouvante dans laquelle il est forcé de se teindre la peau]

    en tâchant d’oublier les deux autres.

     

    De mestre passionné d'archi à archimestre déprimé dans DOH 8 - "Dans l'ombre de la Chat-rpie"
    L'incompris Winni Naz Puur dans DOH 9 - "Tous ceux qui veulent changer Meereen"

    #187906
    Nymphadora
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    J’ai vu Aftersun, de Charlotte Wells.
    Le film bénéficie d’un bouche-à-oreille assez ouf, et j’aurais aimé être emportée… mais je me suis beaucoup ennuyée devant ce patchwork de souvenirs de vacances d’une enfant qui revoit son père dépressif. On nous cale un filtre à la caméra pour faire genre, des scènes de danse électriques sur de la musique cool, mais il m’en est ressorti un espèce d’effet « instagram » oh regardez comme j’essaye de faire du Cinéma avec un grand « C », et comme j’essaye de vous émouvoir avec une non-histoire… et vraiment je ne suis pas du tout rentrée dans l’émotion, je suis complètement passée à côté. Il ne se passe rien, et je me fous royalement des souvenirs de gens dépressifs (#deso pas deso : dépression, suicide ou non, des souvenirs de vacances en Grèce/Turquie/insérez l’hôtel club, ça n’a rien d’intéressant xD). Bref, on me promettait un moment de grâce, j’ai eu un profond ennui.
    Il n’en reste pas moins que les acteurs sont formidables, la petite Frankie Corio crève l’écran et Paul Mescal n’a pas grand chose à prouver… Mais des effets de caméra et des acteurs ne font pas un film.

    Et je devais vraiment être mal lunée (ou alors j’ai très mal choisi mes films du week-end) parce que j’ai encore moins aimé le second film que j’ai vu : Knock at the Cabin de M. Night Shyamalan. Rien ne va dans ce film : la réalisation est médiocre (on nous sort des gros plans dégueu sur les visages des acteurs c’est risible), on nous fourre des flashbacks à la truelle qui ne marchent pas du tout, et surtout le scénario ne sait pas ce qu’il raconte ! Avec un angle intéressant, cette histoire de famille prise en otage par des gens bizarres qui leur demande de tuer l’un des leurs pour éviter l’apocalypse, ça aurait pu être cool… mais là les personnages sont complètement neuneus, avec des non-réactions complètement débiles. Et si il aurait pu être intéressant de jouer sur l’ambiguïté et le mystère de « qui a raison ? » Shyamalan nous sert une soupe maladroite, avec des moments interminables (et complètement cons, je le re-répète xD mais vraiment je me suis demandée à quel point le film nous prenait pour des abrutis ou si c’est le scénariste qui est juste con comme une chaise…)

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    #187907
    Schrö-dinger
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    Aftersun de Charlotte Wells, Sophie (c’est Frankie Corio) et Callum, son père (c’est Paul Mescal), passent des vacances en Turquie. Voilà c’est tout. Non évidemment il y a beaucoup de choses à dire mais ce serait trop en révéler (je trouve le synopsis officiel, trouvable un peu partout, d’ailleurs un peu trop bavard). Un film simple mais poignant et jamais vide. Je pensais un peu à Somewhere de Sofia Coppola que j’aime beaucoup et finalement c’est globalement très différent, Somewhere parlait de vide justement. Dans Aftersun on est dans quelque chose de beaucoup plus déchirant. Je suis très content de l’avoir vu.

    Fire of love de Sara Dosa (dispo sur Disney +), un immense coup de cœur pour ce documentaire sur le couple de vulcanologues français Katia et Maurice Krafft, dont la grande force est la quantité incroyable d’images d’archive. Les images sont hallucinantes, on peine à croire qu’elles soient réelles. Elles viennent illustrer un destin hors normes qui m’a beaucoup ému, celui de ces scientifiques qui ont tout osé pour leur passion. Une superbe BO vient accompagner ce docu, avec entre autres du Brian Eno et du Air (c’est Nicolas Godin, une des moitiés du groupe qui a fait la BO). Un très grand documentaire.

    Les Enfants des autres de Rebecca Zlotowski Rachel (Virginie Efira car oui il n’y a pas de film français sans Virgine Efira.. ou Léa Seydoux), 40 ans, enseigne en lycée et tombe amoureuse d’Ali (Roschdy Zem) qui vient de se séparer d’Alice (Chiara Mastroianni) et qui a la garde partielle de leur petite fille de 4 ans et demi. Pas un grand film non plus mais ça reste des personnages dignes. Rachel s’attache à sa « nouvelle » famille tout en sachant qu’elle est une pièce rapportée. C’est la « nouvelle compagne du père », rôle souvent ingrat mais comme j’écrivais plus haut, personne n’est caricaturalement méchant. Les relations sont plutôt apaisées avec Alice (qu’on voit peu) mais pourtant il y a des moments difficiles car c’est la vie ^^ Et côtoyer une famille fait que Rachel se rend compte (crée ?) un vide en elle. Ce n’est pas super novateur même si je crois que quelque chose de « normal » n’est pas si fréquent. Plutôt pas mal, donc. Mais je trouve l’épilogue très fort quand on pense aux différents types de filiations

    Et puis j’ai rattrapé ce film de l’année dernière, j’ai bien aimé, ce n’est pas renversant, c’est plutôt un film « de la vie normale », Virginie Efira et Roschdy Zem sont très bons (et puis j’aime toujours revoir Chiara Mastroianni).

    Et j’ai également vu Bowling Saturne de Patricia Mazuy, un film très sombre et très violent sur deux demi-frères, qui se retrouvent avec un bowling sur les bras à la mort du père. Entre une enquête sur des féminicides et des tensions avec des chasseurs, les frères vont avoir du boulot. Le film dénonce, je crois, la virilité, la violence des hommes. Je suis un peu passé à côté.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #187913
    Crys
    • Terreur des Spectres
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    Petit rattrapage de l’an dernier (mais peut-on parler de rattrapage quand le film sort 3 jours avant l’année suivante ?) avec Vivre (Living) d’Oliver Hermanus. Le film est un remake du film de Kurosawa de 1952 (d’après La Mort d’Ivan Ilitch de Tolstoï) que je n’ai pas vu. Mais j’ai beaucoup aimé celui-ci. Le synopsis est assez simple : Mr Williams, homme de l’administration londonnienne devenu un rouage dans la mécanique de son quotidien, apprend qu’il va mourir dans les six mois et commence à essayer de vivre. C’est porté par un Bill Nighy très inspiré et une Aime Lou Wood inspirante (Aimee de Sex Education <3), le tout dans un emballage 4/3 très esthétique qui m'a vraiment donné l'impression de découvrir une forme de cinéma (au contraire du gros machin tout 3D de James Cameron). Je ne sais pas ce que ça vaut par rapport à l'original, mais j'ai trouvé ça très beau (et j'ai même pas dormi alors que tout mon corps me hurlait de le faire), vraiment toute la délicatesse de l'écriture d'un film japonais dans l'élégance du cinéma britannique. Si ça passe pas loin de chez vous, je recommande.

    #188101
    R.Graymarch
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    A cause de Crys, j’ai vu Clerks III de Kevin Smith (certains ont dû voir Les 3 Mousquetaires 3D, je m’en tire bien)

    Il y a presque trente ans de cela, Kevin Smith a sorti un film fauché racontant les déboires de deux jeunes qui tiennent une épicerie de quartier et un vidéo-club. C’était surtout un prétexte pour des saynètes avec des clients bizarres, entrecoupées par les réflexions de Dante et Randal sur la vie, leur statut de salarié, Star Wars etc. Le tout avec des dialogues très grossiers. Gros coup de coeur pour ce film en noir et blanc tourné avec des bouts de ficelles et qui marque le début du View Askewniverse. Emballé, j’ai continué avec Mallrats et Chasing Amy (je vous épargne les titres en français) mais c’était moins bien. Kevin Smith a explosé avec Dogma mais je n’ai pas vraiment accroché non plus (trop de stars, très loin de ce qui m’a fait aimer)

    Je me suis éloigné de Kevin Smith mais j’ai replongé pour Clerks II, qui est moins bien mais a aussi des scènes marrantes (les fans du SdA contre les fans de Star Wars, c’est quand même quelque chose). Et là, je me rends compte que c’était en 2006…. Seize ans plus tard, Clerks III sort. Premier feeling : ouch le coup de vieux…. (sauf Jay qui s’en sort bien). Pour le reste, je pense que le film n’a pas d’intérêt si vous n’avez pas vu le 1er opus (voire le 2e). Sinon, la nostalgie joue pas mal même si c’est un peu poussif (j’apprends en écrivant ces lignes que Smith a eu des soucis de santé en 2018). On voit des gens du cast du premier film et c’est comme si on retrouvait des amis. Le dernier quart d’heure est plutôt chou et on part sur une bonne impression.

    Je ne suis pas sûr de le recommander, ni d’en vouloir à Crys ^^

     

    « I’m not even supposed to be here today »

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 2 mois par R.Graymarch.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #188393
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1044

    D’ailleurs, en parlant de films qui durent 3 heures… Avatar 2 : la voie de l’eau de James Cameron J’avais plutôt aimé le premier. L’aspect immersif et les qualités visuelles m’avaient largement emporté, et je n’avais pas été gêné plus que ça par le manichéisme et la simplicité de l’histoire. C’est toujours la même recette ici : visuellement c’est bluffant, la 3D et le HFR sont sublimes, l’immersion dans la faune et la flore de Pandora est forte. C’est clairement un film à voir au cinéma pour l’aspect divertissement et voyage. Par contre, c’est peut-être encore plus manichéen et caricatural que le premier, le scénario ne se foule pas du tout. J’ai tout de même été accroché par les Tulkun, mammifères marins géants et intelligents, qui m’ont presque paru plus humains et dignes d’empathie que les personnages incarnés en motion capture . Bref, si vous cherchez du grand spectacle pour vous en mettre plein les mirettes foncez, si les scénarios simplistes et manichéens vous rebutent, évitez.

    Je me suis (enfin ^^ !) décidée à aller le voir hier et je ne peux que faire chorus avec Corondar !
    J’avoue avoir encore quelques paillettes dans les mirettes aujourd’hui et il n’est pas exclu que je m’évade en rêverie dans une Pandora pacifiée…
    Le contraste est violent entre ce monde idyllique et la laideur de celui des humains  même si on exclue sa violence.
    Côté scénario, effectivement, c’est basique de chez basique … et je me suis ennuyée ferme dans la scène de la bataille finale qui n’en finit pas  (en particulier les enfants capturés-délivrés-recapturés-redélivrés … : plus lourdingue est-ce possible ?).
    Petit clin d’oeil (volontaire ?) avec Lo’ak qui joue les Hermione en endossant à la place des autres la responsabilité de la transgression de l’interdiction de dépasser les récifs ^^!
    Poursuivant le parallèle avec le monde de Harry Potter, j’ai trouvé dans le dernier « Animaux Fantastiques » ce même côté « bel emballage… vide » .
    Serait-ce dans le (triste) air du temps ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 1 mois par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

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