AFFC 44 – Cersei X

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    Sandor is alive
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    AFFC 44 – Cersei X
    Au fil des pages – liste des sujets

    AFFC 43, Brienne VIII AFFC 45, Jaime VII

    Voici donc le dixième (!) chapitre de Cersei dans AFFC. Celui du triomphe… et de la chute. Comme à mon habitude, je présenterai d’abord l’intrigue, avant de me pencher un peu plus sur les personnages clés de ce chapitre.

    D’une colline à l’autre (ou du Capitole à la roche Tarpéienne).

    Tout commence dans la salle du trône où Septa Mohelle (escortée d’une petite troupe de chevaliers de la Foi Militante ) vient accuser Margaery Tyrell de haute trahison. En effet, suite aux aveux spontanés et désintéressés de ser Osney Potaunoir, le Grand Septon a exigé que la jeune reine et ses cousines Elinor et Megga soient examinées par des septa, puis (l’examen ayant révélé la perte de leur virginité) les a fait incarcérer au grand septuaire de Baelor. Jouant son rôle de belle-mère surprise et offusquée face à la sainte délégation, au grand conseil et à tous ceux qui assistent à l’audience, Cersei exige leur libération. Puis, elle ordonne au grand mestre Pycelle d’aller lui-même effectuer une contre-expertise. C’est alors que celui-ci avoue que Margaery lui commandait du thé de lune, ce qui semble confirmer qu’elle n’est plus vierge. Au grand plaisir de Cersei, ces déclarations sont suivies d’un tollé général et d’un début de sauve-qui-peut parmi les proches des Tyrell.

    Cersei fait alors arrêter les complices présumés de Margaery et ses cousines. Dans sa grande sagesse politique, elle épargne le cachot aux jumeaux Redwyne (même si après tout elle a sa propre flotte), puis elle se rend au Grand Septuaire de Baelor. Officiellement pour protester de l’innocence de sa belle-fille. Officieusement pour se délecter se sa chute. Satisfaite de voir la jeune femme dépouillée de ses belles tenues et désespérée, elle lui apprend que c’est la Foi qui la jugera et lui conseille un duel judiciaire. Mais alors que Margaery souhaite se faire défendre par son frère Ser Garlan, Cersei lui indique qu’elle ne peut être défendue que par un membre de la Garde Royale. Ce qui veut dire choisir entre les deux incapables Merryn Trant ou Boros Blount. Voyant clair dans le jeu de sa belle-mère, Margaery renvoit Cersei. Cette dernière a ensuite un entretien avec le Grand Septon. Au début, tout se passe bien, on convient d’un jugement par la foi, etc… Puis sa sainteté la confronte avec ser Osney. Mal en point, enchaîné et fouetté, le Potaunoir craque et avoue sa relation avec Cersei. Et il ajoute avoir étouffé le Grand Septon précédent sur ordre de la reine régente. Prise de panique, Cersei tente de prendre la fuite mais, encerclée par les septa, elle se retrouve emprisonnée à son tour.
    Cersei se révolte, déchire la robe de bure qu’on voulait lui voir vêtir, détruit son pot de chambre et sa cruche d’eau. Décisions qu’elle finira par regretter devant l’inflexibilité de ses geôliers. Pendant deux jours elle est visité toutes les heures par une septa peut accommodante, qui l’incite à se confesser. Malgré son silence, elle finit par obtenir la visite de Qyburn, qui lui annonce une avalanche de mauvaises nouvelles. Les deux reines seront jugées ensemble par la Foi. Par ailleurs, c’est la débandade parmi ses proches. Qyburn a été renvoyé du Conseil, lord Merryweather et sa chère Taena se sont enfuis vers Longuetable, Aurane Waters a pris le large avec la flotte nouvellement construite. Ce qui reste du conseil (Ser Harys Swyft et le Grand Mestre Pycelle) ont mandé ser Kevan Lannister en lui demandant de prendre en charge la régence. Quant aux Tyrell, ils n’ont pas tardé à réagir à l’emprisonnement de Margaery. Mace a levé le siège d’Accalmie pour revenir à Port-Réal avec son armée. Et lord Randyll Tarly a quitté Viergétang pour se diriger également vers la capitale. Cersei charge alors Qyburn d’expédier un corbeau à son frère Jaime afin de le supplier de venir la sauver (lui offrant au passage une rare preuve d’affection).

    Cersei l’impopulaire

    Pendant 3 tomes le lecteur voit avant tout Cersei comme l’antagoniste des Stark et, même si tous les personnages (et certains moutons) sont gris, elle est perçue comme étant fondamentalement mauvaise. Et pas très futée lorsqu’on la découvre via les pensées de Tyrion.

    Dans AFFC on a accès à ses pensées et on se met à lui trouver quelques circonstances atténuantes par rapport à son passé (contexte familial, mariage désastreux avec Robert, besoin de protéger ses enfants). Et puis vient le chapitre où elle passe à l’action et fait torturer le barde bleu. A ce moment-là, peu de lecteurs sont encore capables de lui pardonner.

    Le peuple lui, n’a pas connaissance de toutes ses manigances. Mais il ne l’aime pas pour autant. Déjà du temps de Robert, Cersei avait cette image hautaine et froide. Surtout, elle est le symbole des Lannister qui ont déclenché la guerre et ont été incapable de nourrir les port-réalais aux pires heures du conflit. Pas étonnant que personne ne réclame sa libération.

    Cersei l’apprentie stratège.

    Depuis longtemps Cersei souhaitait voir tomber Margaery. La jalousie, le manque de respect de sa bru et la prophétie de Maggy la grenouille, ont été autant de raisons pour la pousser à agir. Mais, bien qu’elle se réfère souvent à lui (comme ses deux frères le font aussi), la comparaison avec Tywin joue largement en sa défaveur. Là où son père préparait minutieusement ses batailles (militaires ou politiques), Cersei se contente de développer une idée unique et fonce. Et, là où lord Tywin restait sur ses arrières pour commander, réagir si nécessaire et se préserver, elle va personnellement au front. Il lui aurait suffit de donner des ordres depuis le donjon rouge pour s’éviter de tomber entre les mains du grand Septon, quitte à discuter avec lui via des intermédiaires.
    Mais là aussi elle a un souci, elle ne sait pas s’entourer, s’aliène ceux qui pourraient l’aider (Jaime, Pycelle) et fait trop confiance à ses complices. Osney en premier lieu, Taena ensuite. Seul Qyburn semble à la fois compétent, loyal et fiable. Mais que se passera-t-il si un jour lui aussi la trahit ?

    Le grand Septon : fanatique ou ambitieux ?

    Pour terminer je voulais évoquer le grand Septon. Un personnage dont on ignore finalement beaucoup de choses. Quelles sont ses origines ? Et surtout, quelle est sa motivation ? Il semble guidé uniquement par la foi. Et c’est en son nom qu’il ordonne l’arrestation des jeunes Tyrell et de Cersei. Mais au delà de la justice et souhait de voir les pécheresses se repentir, en emprisonnant les deux reines il commet un acte politique. C’est un moyen d’affirmer le retour de la Foi militante et d’asseoir le pouvoir de celle-ci… Et le sien?

    Je vous laisse comme d’habitude la forme (peu d’intérêt d’analyser le texte en français) et les descriptions. Hâte de vous lire. 🙂

    • Ce sujet a été modifié le il y a 6 mois et 2 semaines par R.Graymarch.
    • Ce sujet a été modifié le il y a 6 mois et 1 semaine par R.Graymarch.
    #195515
    R.Graymarch
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    On repasse à Cersei et on comprend très vite que son plan anti Margaery est enclenché. Elle se sent au firmament de la réussite

    Cersei sat beneath the Iron Throne, clad in green silk and golden lace. “Tell his High Holiness that we are vexed with him. He presumes too much.” Emeralds glimmered on her fingers and in her golden hair. The eyes of court and city were upon her, and she meant for them to see Lord Tywin’s daughter. By the time this mummer’s farce was done they would know they had but one true queen. But first we must dance the dance and never miss a step.

    Et pourtant, tout ne va pas se passer comme prévu. Au début, Cersei joue sur du velours, elle fait même semblant de se préoccuper de Margaery pour mieux l’enfoncer ensuite

    “Lady Margaery is my son’s true and gentle wife, his helpmate and consort. His High Holiness had no cause to lay his hands upon her person, or to confine her and her young cousins, who are so dear to all of us. I demand that he release them.”

    /

    Cersei put a hand to her breast. “Tell me who is spreading such calumnies about my good-daughter! I do not believe a word of this. My sweet son loves Lady Margaery with all his heart, she could never have been so cruel as to play him false.”

    Cersei joue sa partition et on sent qu’elle jubile : elle a anticipé tous les coups et déroule. Pycelle annonce qu’il a fourni du thé de lune

     “There is no need for me to examine her . . . her privy parts.” His voice was a quaver. “I grieve to say . . . Queen Margaery is no maiden. She has required me to make her moon tea, not once, but many times.”

    The uproar that followed that was all that Cersei Lannister could ever have hoped for.

    Cersei profite !

    Maggy the Frog should have been in motley too, for all she knew about the morrow. Cersei prayed the old fraud was screaming down in hell. The younger queen whose coming she’d foretold was finished, and if that prophecy could fail, so could the rest. No golden shrouds, no valonqar, I am free of your croaking malice at last.

    Mais le peuple va être triste et se révolte. Du coup, Aurane Waters a une super idée : partir avec ses bateaux

    “The smallfolk are fond of the little queen,” he said. “They will not take well to this. I fear what might happen next, Your Grace.”

    “Lord Merryweather is right,” said Lord Waters. “If it please Your Grace, I will launch the rest of our new dromonds. The sight of them upon the Blackwater with King Tommen’s banner flying from their masts will remind the city who rules here, and keep them safe should the mobs decide to run riot again.”

    He left the rest unspoken; once on the Blackwater, his dromonds could stop Mace Tyrell from bringing his army back across the river, just as Tyrion had once stopped Stannis. Highgarden had no sea power of its own this side of Westeros. They relied upon the Redwyne fleet, presently on its way back to the Arbor.

    “A prudent measure,” the queen announced. “Until this storm has passed, I want your ships crewed and on the water.”

    Mais quelle cruche !! ^^ Swyft a peur de la réaction de Mace mais Cersei va tout arranger

    The knight of the yellow chicken, Cersei mused. You ought to take a worm for your sigil, ser. A chicken is too bold for you. If Mace Tyrell will not even assault Storm’s End, how do you imagine that he would ever dare attack the gods? When he was done blathering she said, “It must not come to blood, and I mean to see that it does not. I will go to Baelor’s Sept myself to speak to Queen Margaery and the High Septon. Tommen loves them both, I know, and would want me to make peace between them.”

    “Peace?” Ser Harys dabbed at his brow with a velvet sleeve. “If peace is possible . . . that is very brave of you.”

    “Some sort of trial may be necessary,” said the queen, “to disprove these base calumnies and lies and show the world that our sweet Margaery is the innocent we all know her to be.”

    “Aye,” said Merryweather, “but this High Septon may want to try the queen himself, as the Faith once tried men of old.”

    I hope so, Cersei thought. Such a court was not like to look with favor on treasonous queens who spread their legs for singers and profaned the Maiden’s holy rites to hide their shame. “The important thing is to find the truth, I am sure we all agree,” she said. “And now, my lords, you must excuse me. I must go see the king. He should not be alone at such a time.”

    Cersei joue sa comédie avec Tommen et lui fait signer des mandats d’arrestation vierges

    Ser Osfryd Kettleblack arrived as the ink was drying. Cersei had written in the names herself: Ser Tallad the Tall, Jalabhar Xho, Hamish the Harper, Hugh Clifton, Mark Mullendore, Bayard Norcross, Lambert Turnberry, Horas Redwyne, Hobber Redwyne, and a certain churl named Wat, who called himself the Blue Bard.

    /

    It was important that the Redwyne twins be found to have been falsely accused. That would demonstrate the fairness of the judgments against the others.

    Tout se passe comme prévu (à part un attroupement au septuaire mais c’est mineur). Cersei va voir le Grand Septon.

    The next day, Lady Merryweather helped Cersei dress for their visit to the little queen. “Nothing too rich or colorful,” she said. “Something suitably devout and drab for the High Septon. He’s like to make me pray with him.”

    In the end, she chose a soft woolen dress that covered her from throat to ankle, with only a few small vines embroidered on the bodice and the sleeves in golden thread to soften the severity of its lines. Even better, brown would help conceal the dirt if she was made to kneel. “Whilst I am comforting my good-daughter you shall speak with the three cousins,” she told Taena. “Win Alla if you can, but be careful what you say. The gods may not be the only ones listening.”

    En plus, si Margaery demande un duel judiciaire, elle n’a plus beaucoup de gardes royaux pour l’aider

    “Boros Blount and Meryn Trant.” Lady Taena laughed.

    “Yes, and Ser Meryn has been feeling ill of late. Remind me to tell him that when we return to the castle.”

    Cersei redemande à ce que le fils de Taena vienne à la cour

    “That would thrill the boy, I know . . . but things are so uncertain just now, I thought it best to wait until the danger passed.”

    “Soon enough,” promised Cersei. “Send word to Longtable and have Russell pack his best doublet and his wooden sword. A new young friend will be just the thing to help Tommen forget his loss, after Margaery’s little head has rolled.”

    On autorise Cersei à voir Margaery et cette dernière est très énervée. Cersei jubile encore intérieurement mais rira bien qui rira le dernier. Ce qui fait sortir Margaery de ses gonds, c’est le duel judiciaire sans Loras

    Margaery understood at once. “A trial by battle? Loras is hurt, though, elsewise he . . .”

    “He has six brothers.”

    Margaery stared at her, then pulled her hand away. “Is that a jape? Boros is a craven, Meryn is old and slow, your brother is maimed, the other two are off in Dorne, and Osmund is a bloody Kettleblack. Loras has two brothers, not six. If there’s to be a trial by battle, I want Garlan as my champion.”

    “Ser Garlan is not a member of the Kingsguard,” the queen said. “When the queen’s honor is at issue, law and custom require that her champion be one of the king’s sworn seven. The High Septon will insist, I fear.” I will make certain of it.

    /

    Cersei donned a look of hurt. “You wrong me, daughter. All I want—”

    “—is your son, all for yourself. He will never have a wife that you don’t hate. And I am not your daughter, thank the gods. Leave me.”

    “You are being foolish. I am only here to help you.”

    “To help me to my grave. I asked for you to leave. Will you make me call my gaolers and have you dragged away, you vile, scheming, evil bitch?”

    Cersei parle avec le Grand Septon, elle fait preuve de grande assurance sans savoir que son sort est scellé

    “I must return to the castle. With your leave, I will take Ser Osney Kettleblack back with me. The small council will want to question him, and hear his accusations for themselves.”

    “No,” said the High Septon.

    It was only a word, one little word, but to Cersei it felt like a splash of icy water in the face. She blinked, and her certainty flickered, just a little. “Ser Osney will be held securely, I promise you.”

    “He is held securely here. Come. I will show you.”

    Cersei could feel the eyes of the Seven staring at her, eyes of jade and malachite and onyx, and a sudden shiver of fear went through her, cold as ice. I am the queen, she told herself. Lord Tywin’s daughter. Reluctantly, she followed.

    Eh oui, Osney a été capturé et torturé. C’est peu dire que Cersei est surprise

    “Ser Osney,” said the High Septon, in a firm, clear voice, “did you have carnal knowledge of the queen?”

    “Aye.” The chains rattled softly as Osney twisted in his shackles. “That one there. She’s the queen I fucked, the one sent me to kill the old High Septon. He never had no guards. I just come in when he was sleeping and pushed a pillow down across his face.”

    Eh oui comme il l’avait demandé, Osney a bien baisé une reine. Dire que Cersei insistait que c’était elle la reine, pas Margaery !

    Cersei a conscience du danger mais elle est au fond du piège

    Cersei whirled, and ran.

    The High Septon tried to seize her, but he was some old sparrow and she was a lioness of the Rock. She pushed him aside and burst through the door, slamming it behind her with a clangThe Kettleblacks, I need the Kettleblacks, I will send in Osfryd with the gold cloaks and Osmund with the Kingsguard, Osney will deny it all once they cut him free, and I’ll rid myself of this High Septon just as I did the other. The four old septas blocked her way and clutched at her with wrinkled hands. She knocked one to the floor and clawed another across the face, and gained the steps. Halfway up, she remembered Taena Merryweather. It made her stumble, panting. Seven save me, she prayed. Taena knows it all. If they take her too, and whip her . . .

    She ran as far as the sept, but no farther. There were women waiting for her there, more septas and silent sisters too, younger than the four old crones below. “I am the queen,” she shouted, backing away from them. “I will have your heads for this, I will have all your heads. Let me pass.” Instead, they laid hands upon her. Cersei ran to the altar of the Mother, but they caught her there, a score of them, and dragged her kicking up the tower steps. Inside the cell three silent sisters held her down as a septa named Scolera stripped her bare. She even took her smallclothes. Another septa tossed a roughspun shift at her. “You cannot do this,” the queen kept screaming at them. “I am a Lannister, unhand me, my brother will kill you, Jaime will slice you open from throat to cunt, unhand me! I am the queen!”

    “The queen should pray,” said Septa Scolera, before they left her naked in the cold bleak cell.

    Ca tombe bien littérairement parlant mais Cersei va immédiatement connaître le même sort que Margaery dont elle se moquait peu avant. Comme un château de cartes, tout s’est écroulé. Elle a une réaction pas si différente de celle d’Arianne

    She was not meek Margaery Tyrell, to don her little shift and submit to such captivity. I will teach them what it means to put a lion in a cage, Cersei thought. She tore the shift into a hundred pieces, found a ewer of water and smashed it against the wall, then did the same with the chamber pot. When no one came, she began to pound on the door with her fists. Her escort was below, on the plaza: ten Lannister guardsmen and Ser Boros Blount. Once they hear they’ll come free me, and we’ll drag the bloody High Sparrow back to the Red Keep in chains.

    She screamed and kicked and howled until her throat was raw, at the door and at the window. No one shouted back, nor came to rescue her. The cell began to darken. It was growing cold as well. Cersei began to shiver. How can they leave me like this, without so much as a fire? I am their queen. She began to regret tearing apart the shift they’d given her. There was a blanket on the pallet in the corner, a threadbare thing of thin brown wool. It was rough and scratchy, but it was all she had. Cersei huddled underneath to keep from shivering, and before long she had fallen into an exhausted sleep.

    Avec le temps et le manque de sommeil (quelle torture.. mais au fait Unella, elle dort quand), elle devient moins pugnace. Deux jours après, c’est Qyburn qui vient aux nouvelles (mais ne peut pas la libérer)

    “Osfryd Kettleblack no longer commands the City Watch. The king has removed him from office and raised the captain of the Dragon Gate in his place, a certain Humfrey Waters.”

    Cersei was so tired, none of this made any sense. “Why would Tommen do that?”

    “The boy is not to blame. When his council puts a decree in front of him, he signs his name and stamps it with his seal.”

    My council . . . who? Who would do that? Not you?”

    “Alas, I have been dismissed from the council, although for the nonce they allow me to continue my work with the eunuch’s whisperers. The realm is being ruled by Ser Harys Swyft and Grand Maester Pycelle. They have dispatched a raven to Casterly Rock, inviting your uncle to return to court and assume the regency. If he means to accept, he had best make haste. Mace Tyrell has abandoned his siege of Storm’s End and is marching back to the city with his army, and Randyll Tarly is reported on his way down from Maidenpool as well.”

    “Has Lord Merryweather agreed to this?”

    “Merryweather has resigned his seat on the council and fled back to Longtable with his wife, who was the first to bring us news of the . . . accusations . . . against Your Grace.”

    “They let Taena go.” That was the best thing she had heard since the High Sparrow had said no. Taena could have doomed her. “What of Lord Waters? His ships . . . if he brings his crews ashore, he should have enough men to . . .”

    “As soon as word of Your Grace’s present troubles reached the river, Lord Waters raised sail, unshipped his oars, and took his fleet to sea. Ser Harys fears he means to join Lord Stannis. Pycelle believes that he is sailing to the Stepstones, to set himself up as a pirate.”

    “All my lovely dromonds.” Cersei almost laughed.

    Le capitole est proche de la roche tarpéienne, non ? 🙂

    Cersei doit passer par un duel judiciaire. Il ne lui reste qu’un seul espoir : Jaime

    “Qyburn, for the love you bear me, I beg you, send a message for me. A raven if you can. A rider, if not. You must send to Riverrun, to my brother. Tell him what has happened, and write . . . write . . .”

    “Yes, Your Grace?”

    She licked her lips, shivering. “Come at once. Help me. Save me. I need you now as I have never needed you before. I love you. I love you. I love you. Come at once.

    “As you command. ‘I love you’ thrice?”

    “Thrice.” She had to reach him. “He will come. I know he will. He must. Jaime is my only hope.”

    “My queen,” said Qyburn, “have you . . . forgotten? Ser Jaime has no sword hand. If he should champion you and lose . . .”

    We will leave this world together, as we once came into it. “He will not lose. Not Jaime. Not with my life at stake.”

    Oh là là, la déception à venir. Et pourtant en primolecture, j’étais assez sûr que Jaime irait sauver sa soeur, en « vertu » du bon vieux temps

    Très bon chapitre avec un retournement inattendu, et surtout si rapide ! Enfin Cersei va payer !!! (et on n’imagine pas qu’on va la plaindre pendant sa marche… sacré George)

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    DOH. #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #195540
    Oiseleur
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    La conclusion de Margaery est claire, Cersei préférerait que Tommen ne soit marié à personne de son vivant.

    Myrcella pourrait être à la rigueur une reine acceptable pour sa mère  depuis que la première est balafrée ; meurtrie.

    Le champion de Qyburn est prêt mais à la connaissance de Cersei il ne peut pas faire office puisque la Garde Royale est au complet. De plus se mettre à renvoyer de nouveaux membres sapperait la « crédibilité » de l’institution (le Régicide avait quand même déjà porté un sacré coup).

     

    Le Grand Moineau semble avoir une pratique du maintien de l’ordre bien plus sage, avec ses moineaux équipés de batons.

    #195554
    Liloo75
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    Le champion de Qyburn est prêt mais à la connaissance de Cersei il ne peut pas faire office puisque la Garde Royale est au complet.

    En réalité, ser Arys du Rouvre étant mort en protégeant Myrcella, il y a bien une place à pouvoir au sein de la Garde Royale.

    Il faudrait juste que l’information parvienne à Port-Réal.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #195555
    Oiseleur
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    Le champion de Qyburn est prêt mais à la connaissance de Cersei il ne peut pas faire office puisque la Garde Royale est au complet.

    En réalité, ser Arys du Rouvre étant mort en protégeant Myrcella, il y a bien une place à pouvoir au sein de la Garde Royale. Il faudrait juste que l’information parvienne à Port-Réal.

    C’est la version qui sera portée à Balon Swann, et que Kevan délivrera à Cersei.

    #195558
    Geo Frey
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    Cersei joue à merveille son double jeu en faisant semblant de défendre sa bru. Tout se déroule exactement comme elle l’avait prévu.

    Elle se flatte d’être écoutée par ses imbéciles et flagorneurs de conseillers, sans se douter que deux d’entre eux sont animés par la rancœur ; Harys Swyft pour sa rétrogradation arbitraire et Pycelle pour les menaces qu’il a subi. Aurane Waters aussi peut-être, son ambition démesurée d’avoir Peyredragon ayant été rejetée (mais on ignore s’il a eu la réponse).

    Telle la fille de son père (qui n’aurait sans doute jamais commis la bêtise de s’y rendre), elle se rend en personne au Septuaire et ignore que son sort était déjà scellé dès son entrée. Le Grand Septon aussi est un bon comédien (cela doit faire partie de ses plus noirs pêchés).

    La légère déconvenue face à Margaery ne suffit pas à briser ses illusions. Le jugement sera bientôt rendu, la petite reine éliminée, et Cersei triomphante. Elle est seule maître au Donjon Rouge, plus influente que les autres Maisons, plus forte que le Destin, n’a pas à craindre les septons (elle a déjà éliminé le prédécesseur de celui-là, et pourquoi pas deux ?), plus forte que les Dieux.

    Et là survient le fameux « Non » du Grand Septon.

    Plus qu’une déconvenue, celui-ci met un tournant à la conversation. C’est désormais le Grand Septon qui « guide la visite » ; et il n’a pas du tout traité Osney Poteaunoir comme le prévoyait Cersei.

    Cersei sait vraiment s’entourer d’imbéciles. Après ser Balmain Boulleau qui défie Bronn au lieu de l’assassiner, ser Osney va faire ses confessions au Grand Septon en étant « content d’être aussi coupable », pas comédien pour deux sous. Le Grand Septon étant bien moins bête qu’il ne le laisse paraître, il creuse un peu l’interrogatoire jusqu’à ce que les fautes de ser Osney se modifient.

    Ce dernier se sentant sans doute trahi par Cersei (« Le Mur. Vous m’avez promis le Mur. »), il a fini par avouer avoir effectivement fauté avec la reine, mais l’autre reine.

     

    Les chimères se terminent et le rêve laisse place à l’horrible réalité. Cersei est dans une cellule, nue, accusée, sans défense. Ses conseillers qui ne l’ont pas trahie ont été congédiés. Nul ne se soucie d’elle, nul ne viendra à son secours. Son frère Jaime aurait été là si elle n’avait pas été aussi odieuse en l’envoyant au Diable. Même constat pour l’oncle Kevan.

    Unique réconfort : Qyburn. Le seul serviteur qui lui reste loyal malgré ce qu’elle pensait de ses compétences. Celui qui lui apporte les nouvelles et lui permet d’écrire à Jaime. Il lui trouve même un champion, malheureusement en vain (pour l’instant).

    Elle mise donc tout sur son frère et l’appelle à l’aide.

    #195638
    Liloo75
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    Merci Sandor pour ce commentaire du chapitre de Cersei.

    C’est en quelque sorte sa consécration. Elle récolte tous les fruits de ses actions passées en tant que reine régente.

    Elle voulait faire chuter Margaery, évincer la jeune reine qu’elle soupçonne d’être celle qui lui fut annoncée par Maggy la Grenouille.

    Eh bien, c’est réussi, Margaery et ses cousines ont été arrêtées sur ordre du Grand Septon. Elles vont être jugées par la foi.

    Cersei exulte tellement en son fort intérieur qu’elle ne pense même pas au danger. Elle se jette directement dans la gueule du lion (un comble pour une Lannister).

    Mais, bien qu’elle se réfère souvent à lui (comme ses deux frères le font aussi), la comparaison avec Tywin joue largement en sa défaveur. Là où son père préparait minutieusement ses batailles (militaires ou politiques), Cersei se contente de développer une idée unique et fonce. Et, là où lord Tywin restait sur ses arrières pour commander, réagir si nécessaire et se préserver, elle va personnellement au front.

    Je pense également que Tywin ne se serait jamais déplacé jusqu’au septuaire de Baelor. Il serait resté à l’abri derrière les murs du Donjon Rouge.

    Mais Cersei se croit plus maligne que les autres. Elle veut savourer sa victoire en visitant Margaery, en la narguant avec cette histoire de duel judiciaire. Margaery n’est pas dupe. Mais le Grand Septon non plus. Il a mené son enquête et découvert que l’autre reine (Cersei) n’est pas blanche comme neige.

    Face à Osney Potaunoir et à ses aveux complets (il va même jusqu’à exhumer le meurtre du précèdent Septon), Cersei est prise au piège. Elle se retrouve accusée de crimes pire que ceux de Margaery.

    Et va très vite découvrir le quotidien dépouillé de sa bru depuis qu’elle est prisonnière de la foi.

    Cersei espère de l’aide. Mais personne ne se précipite pour la délivrer. Il faut dire qu’elle s’est si mal entourée depuis qu’elle a le pouvoir, que ses « amis » des beaux jours sont les premiers à décamper lorsque l’orage gronde (exit les Merryweather et Aurane Waters). J’avais complètement oublié la fuite de l’amiral avec la flotte de la Couronne !

    Cersei a également réussi à se fâcher avec les seules personnes qui auraient pu l’aider. Son oncle Kevan et son frère Jaime.

    Jaime, elle va y penser maintenant qu’elle est perdue et sans alliés. Mais il est trop tard.

    Oh là là, la déception à venir. Et pourtant en primolecture, j’étais assez sûr que Jaime irait sauver sa soeur, en « vertu » du bon vieux temps

    Je crois qu’en primolecture je priais pour que Jaime ne tombe pas dans le panneau et ne se porte pas au secours de sa sœur, si aimante et pleine de compassion.

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #195666
    DJC
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 484

    Elle se jette directement dans la gueule du lion (un comble pour une Lannister).

    Hihi bien trouvé 😀

    (oui, je lis toujours les analyses !)

    #196236
    Yfos
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1840

    Merci de nous avoir présenté la chute de Cersei.

    Et puis vient le chapitre où elle passe à l’action et fait torturer le barde bleu. A ce moment-là, peu de lecteurs sont encore capables de lui pardonner.

    D’autant que là c’est elle qui agresse, elle ne se défend pas.

    fait trop confiance à ses complices. Osney en premier lieu, Taena ensuite.

    D’accord pour Taena, peu fiable. Quant à Osney, il n’a pas trahi volontairement mais parlé sous la torture. C’est Cersei qui a fait preuve de stupidité en choisissant Osney pour cette mission.

    À ce sujet, j’ai du mal à compatir sur le sort d’Osney qui a pourtant été soumis à la torture. Elle a été visiblement moins violente que celle qu’a subie le Barde Bleu et, étant coupable, il savait quoi avouer pour la faire cesser mais cela reste de la torture.

    Le fait que le résultat soit la chute de Cersei ne devrait pas jouer mais pourtant …

    Mais au delà de la justice et souhait de voir les pécheresses se repentir, en emprisonnant les deux reines il commet un acte politique.

    Ce que je ne comprends pas c’est que le grand Septon dira plus tard à Cersei qui suggère que la Foi juge Margaery

    « Jahaerys le Conciliateur nous priva-t-il de la balance de la Justice »

    À quel titre au juste a-t-il alors fait arrêter Margaery et Cersei ?

    Cette dernière rappellera d’ailleurs lorsque le Grand Septon parle de condamner Osney à mort

    « Il n’appartient pas à la Foi de condamner un homme à mort, quelle que soit sa faute »

    Surtout, elle est le symbole des Lannister qui ont déclenché la guerre et ont été incapable de nourrir les port-réalais aux pires heures du conflit.

    Sans compter le sac de Port Real il y a moins de 20 ans, la violence de Joffrey envers ceux réclamant à manger …

    Étonnant également qu’elle soit surprise qu’une centaine de personnes manifeste en faveur de Margaery. Elle est pourtant bien au courant que le peuple apprécie les Tyrell.

    Un point amusant. Lorsque Margaery explique avoir confessé à Septa Unella son désir de lui arracher les yeux, Cersei songe

    « dommage que tu ne l’aies pas fait. Aveugler une pauvre vieille persuaderait certainement le Grand Moineau de ta culpabilité »

    Elle oubliera vite ceci lors de sa propre arrestation, mettant à terre une des septa, griffant le visage d’une autre et les menaçant

    « Vous me paierez ça de vos têtes »

    «  Jaime vous fendra en deux de la gorge au con »

    Face à Osney Potaunoir et à ses aveux complets (il va même jusqu’à exhumer le meurtre du précèdent Septon), Cersei est prise au piège.

    Donner directement l’ordre de ce genre d’actions et à la même personne est sans doute une imprudence. Passer par des intermédiaires aurait éviter de remonter facilement à elle.

    Cersei redemande à ce que le fils de Taena vienne à la cour

    et celle-ci refuse encore que son fils devienne le compagnon de jeu du petit roi pourtant solidement installé sur son trône, tous ses ennemis ayant été battus .

    Oh là là, la déception à venir. Et pourtant en primolecture, j’étais assez sûr que Jaime irait sauver sa soeur, en « vertu » du bon vieux temps

    Je crois qu’en primolecture je priais pour que Jaime ne tombe pas dans le panneau et ne se porte pas au secours de sa sœur, si aimante et pleine de compassion.

    En primolecture, je me suis surtout dit « mais il ne sait plus se battre ! »

    #196238
    Eridan
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    Ce que je ne comprends pas c’est que le grand Septon dira plus tard à Cersei qui suggère que la Foi juge Margaery

    « Jahaerys le Conciliateur nous priva-t-il de la balance de la Justice »

    À quel titre au juste a-t-il alors fait arrêter Margaery et Cersei ?

    Cette dernière rappellera d’ailleurs lorsque le Grand Septon parle de condamner Osney à mort

    « Il n’appartient pas à la Foi de condamner un homme à mort, quelle que soit sa faute »

    Il n’en a pas le droit, justement … Il se l’arroge.

    Cersei en temps que régente aurait pu protester quand il a fait arrêter Margaery, mais comme ça l’arrangeait, elle l’a laissé faire sans se rendre compte qu’elle se tire une nouvelle balle dans le pied, en laissant un adversaire politique se renforcer au détriment de l’autorité de la Couronne. Elle le laisse s’attribuer un pouvoir supplémentaire et imposer une nouvelle conception, qui est d’ailleurs celle qu’il théorise à la suite de ta citation : « Exactement comme Maegor le Cruel retira jadis les épées à la Foi, ainsi Jaehaerys le Conciliateur nous priva-t-il de la balance de la justice. Mais qui est véritablement apte à juger une reine, hormis les Sept d’En Haut et les dieux-voués d’ici-bas ? »

    Le Grand Moineau est en train d’imposer une nouvelle philosophie, une nouvelle conception des rapports de pouvoirs entre la Couronne et la Foi. Jusque là, la Couronne s’était octroyé tous les pouvoirs et intervenait même dans le choix du Grand Septon occasionnellement, elle était considérée par tous comme l’autorité suprême en matière temporelle, ne laissant à la fois qu’un mince pouvoir spirituel. Le Grand Moineau veut manifestement renverser cette conception, et reprendre l’ascendant sur la Couronne : les dieux sont au-dessus des rois, la Foi est donc au-dessus de la Couronne et seule apte à juger les rois et les reines au nom des dieux. La notion même de justice est de toute façon extrêmement liée à la religion : le Père porte la balance de la Justice, un duel judiciaire est consacré par les dieux qui rendent un jugement par les armes … et la Foi avait autrefois le droit de juger ses membres (dans notre univers aussi, il y avait des tribunaux ecclésiastiques, qui ont disparu avec le temps). Et sortie de ces considérations purement religieuse : le pouvoir judiciaire est un pouvoir important. Si le Grand Moineau veut imposer un nouvel ordre dans la société des Sept Couronnes où la Foi serait une rivale crédible de la Couronne (voire pourrait à terme dominer le pouvoir royal), il a tout intérêt à accumuler autant de pouvoir que possible. 😉

    Si Cersei avait des conceptions politiques moins étroites, elle se rendrait compte qu’elle n’est pas en train de déléguer le sale boulot à un subordonné comme elle le croit ; elle est en train de laisser une puissance concurrente s’emparer de pouvoirs que les Targaryen avaient mis des décennies entières à confisquer !

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

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