AGOT 10 – Tyrion I

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  • #127365
    Frankizour
    • Frère Juré
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    Bonjour à tous,

    Je tiens tout d’abord à remercier toute l’équipe de la Garde de Nuit pour cette relecture. Même si j’y prends peu part, je suis très attentif à toutes vos réponses.

    Je précise que je lis l’ouvrage en français et que je n’ai aucune connaissance de la version anglaise. Comme mes prédécesseurs, je remercie d’avance ceux qui apporteront des précisions concernant la version originale.

    AGOT 10 – Tyrion I
    Au fil des pages – liste des sujets

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    Présentation de Tyrion Lannister

    Tout d’abord, constatons que ce chapitre est le premier point de vue d’un personnage prenant place à Winterfell, qui n’appartient pas à la famille Stark.

    Il fait suite à la chute de Bran, choix astucieux. Au lieu de suivre les réactions d’Eddard ou de Catelyn, ses parents, ce qui peut sembler, à première vue, tout naturel, nous suivons le point de vue d’un personnage d’une autre famille, et pas n’importe laquelle, les Lannister. Choix astucieux, comme je l’ai dit, mais aussi cynique, étant donné que ce sont deux de leurs membres qui ont causé la chute de Bran.

    Concernant la présentation du personnage, nous le découvrons dans une bibliothèque, lisant un livre.

    « Un traité des saisons vieux d’un siècle et dont l’auteur n’était que poussière »

    Il nous est présenté comme une personne qui dort peu. Le fait qu’il ait des « jambes endolories » nous indique qu’il a passé un bon moment sur cette table, tellement que le septon se trouve endormi à côté de lui. Tyrion semble porter un intérêt au livre qu’il lit, d’un certain grand mestre Aethelmure, « comme par hasard », précise-t-il. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt qu’il porte en particulier à cet ouvrage, et en quoi le « comme par hasard » a un sens dans ce contexte, si quelqu’un peut y apporter une précision.

    On y apprend que Tyrion lit un ouvrage sur les engins de guerre valyriens. Il me semble qu’à ce moment du livre, nous n’avons aucune information sur Valyria. J’avais d’ailleurs oublié ce petit détail.

    Il confirmera dans un prochain chapitre la conclusion hâtive que l’on se fait à ce moment, son physique n’étant pas valorisant, il a dû le combler en se cultivant et en lisant.

    Ce qui est assez amusant, par ailleurs. Tyrion nous semble très attaché à ses livres, et sa physionomie ne le pousse pas forcément au voyage, et pourtant, c’est l’un des personnages qui voyagera le plus, ce qui illustre à merveille les propos qu’il tiendra à la fin du chapitre.

    « La mort a quelque chose d’effroyablement définitif. La vie, ouvre, elle, sur d’innombrables virtualités. »

    La rencontre avec Joffrey et Sandor

    Dans la scène suivante, il rencontre son neveu, Joffrey, ainsi que son chien, Sandor Clegane. On y découvre deux personnages pour le moins insupportables, que le nain ne s’empêchera pas de corriger, mettant deux belles claques à son neveu. Il lui reproche le fait de ne pas avoir apporté sa sympathie aux Stark, ce qui a été remarqué. Il sait très bien que dans ce monde, rien ne s’oublie.

    De l’autre côté, Sandor lui précise bien que lui non plus n’oubliera pas, et l’avenir lui donnera raison. De ce fait, on se rend compte que le personnage de Joffrey n’a rien pour lui, sa méchanceté n’a d’égale que sa bêtise. En plus de provoquer inutilement les Stark dans un précédent chapitre, il n’a aucun recul sur la situation, et n’a pas un comportement de prince, ce qui implique une certaine retenue. On peut d’ailleurs repenser à cette scène lorsque Robb convoquera le ban et partira en guerre contre les Lannister. L’écart de maturité est très net.

    Ses proches semblent encourager Joffrey dans ce sens (Sandor, notamment). Et tout ça, Tyrion l’a très bien compris, petite interprétation personnelle : se sent-il le devoir de l’éduquer ?

    Le repas de famille

    Tyrion se rend ensuite à table, auprès de sa famille, pour le déjeuner. On y découvre Cersei, Tommen, Myrcella et Jaime, mangeant, dans une atmosphère peu sereine et tendue. Les deux enfants s’inquiètent pour Bran, le nain ne manquera pas de les rassurer, ce qui agace les deux amants officieux, qui eux, s’inquiètent aussi pour Bran, mais pas pour les mêmes raisons.

    On observe d’ailleurs un Tyrion observateur, « si bref, si furtif, qu’eût été le coup d’œil échangé, par Cersei et Jaime, il le surprit. », il se doute de ce qu’il s’est passé, il en est même très probablement certain. Il semble extrêmement lucide, c’est un plaisir de lire les avancées de l’histoire de son point de vue, pour cette raison particulière.

    On peut finalement se demander de quel côté se trouve Tyrion lorsqu’il lâche :

    «  J’espère que l’enfant reprendra conscience. Je serais fort curieux de recueillir ses confidences », ce qui fit grincer son frère. La dernière phrase de Tyrion est « tu sais à quel point j’aime ma famille ».

    Tout semble séparer Tyrion du reste de sa famille. Il est intéressant de noter que lorsque Cersei évoque son souhait de rapidement retourner à Port-Réal et de quitter le Nord, Tyrion, lui, leur annonce qu’il compte aller jusqu’aux confins du monde connu, le Mur. On y découvre aussi un penchant tout particulier pour les activités qu’un certain Stannis Baratheon tient peu en estime (blague à part, sa proposition de fermer les maisons closes m’ont bien fait rire).

    « J’aurais trop de scrupules de réduire à la mendicité les putes qui besognent de Dorne à Castral Roc ! Je désire simplement me jucher sur le Mur, et, de là, compisser les confins du monde »

    On notera par ailleurs le talent de Tyrion pour rendre les choses poétiques.

    Il semble à la fois porter une grande attention à sa famille (l’attachement vis-à-vis de Tommen et Myrcella, aussi de son frère…), et d’un autre côté, semble détaché de ceux-ci (ils iront au sud, lui, au nord, et souhaite entendre les confidences de Bran).

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 4 années et 2 mois par Frankizour.
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    #127370
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
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    merci frankizour pour ton analyse et l’ouverture du topic

    J’avoue ne pas comprendre l’intérêt qu’il porte en particulier à cet ouvrage, et en quoi le « comme par hasard » a un sens dans ce contexte, si quelqu’un peut y apporter une précision.

    Idem, et on a très peu d’infos sur le wiki.

    La mort a quelque chose d’effroyablement définitif. La vie, ouvre, elle, sur d’innombrables virtualités.

    Il y a aussi un peu plus tôt dans le même chapitre

    C’est mon vœu le plus cher, riposta Tyrion. Dans le cas contraire, sois assez bon chien pour lui rafraîchir la mémoire.

    On a déjà eu un aperçu de la sagacité d’esprit de Tyrion dans le chapitre de Jon, on en a ici une confirmation : Si Tyrion est handicapé physiquement, il est en revanche très malin.

    On observe d’ailleurs un Tyrion observateur, « si bref, si furtif, qu’eût été le coup d’œil échangé, par Cersei et Jaime, il le surprit. », il se doute de ce qu’il s’est passé, il en est même très probablement certain. Il semble extrêmement lucide, c’est un plaisir de lire les avancées de l’histoire de son point de vue, pour cette raison particulière.

    J’aurai aimé quelque chose de plus explicite dans ce chapitre pour confirmer ou infirmer ce que Tyrion sait exactement et ce qu’il suppose juste.

     

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

    #127374
    Ysilla
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    Tyrion semble porter un intérêt au livre qu’il lit, d’un certain grand mestre Aethelmure, « comme par hasard », précise-t-il. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt qu’il porte en particulier à cet ouvrage, et en quoi le « comme par hasard » a un sens dans ce contexte, si quelqu’un peut y apporter une précision.

    Merci pour ta présentation, Frankizour. En ce qui concerne la biographie du grand mestre Aethelmure, comme toi et ser Aemon, je cherche sans trouver l’explication de l’intrigant « no wonder/ comme par hasard ».

    Ça n’a qu’un rapport lointain mais, dans AGOT 26, Eddard V, interrogé sur l’hypothèse d’un empoisonnement de Jon Arryn, le grand mestre Pycelle cite Aethelmure :

    Grand Maester Aethelmure wrote that all men carry murder in their hearts, yet even so, the poisoner is beneath contempt.
    Le Grand Mestre Aethelmure a eu beau écrire que le meurtre gît, latent, dans tous les cœurs, l’empoisonneur n’en demeurerait pas moins indigne même de mépris.

    Le rapprochement ne manque pas de sel dans un chapitre où sont réunis des personnages (Tyrion, Sandor, Joffrey, Jaime et Cersei qui ont ou vont compter un ou plusieurs meurtres à leur actif.)

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par Ysilla.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #127376
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    « Ah, c’est déjà fini ? » fut ma première réaction devant ce chapitre fort court. Après un Bran de haute volée (oui j’ai fait exprès), ce Tyrion (le premier) est quand même un cran en-dessous. Mais à y repenser, il a aussi pas mal de qualités.

    Déjà, j’ai cru qu’il se situait immédiatement après le précédent. Sauf qu’on apprend que cela fait 4 nuits que le loup hurle. L’intérêt du chapitre est de voir le clan Lannister et compagnie (les enfants de Cersei, Sandor) en vase clôt. Évidemment Joffrey passe pour un connard mais faut bien reconnaitre qu’il l’est. Outre le protocole, il y a des réactions attendues par la politesse. Seul Tyrion a le pouvoir (et en use, ce qui ne va pas de soi) de baffer son neveu et de ne pas avoir peur de ses rodomontades. Myrcella et Tommen sont bien plus humains. Bien entendu, l’auteur pose les jalons du futur attentat contre Bran, à base de miséricorde (sincère ?)

    Je suis un peu déçu que Tyrion perçoive quelque chose entre Jaime et Cersei mais finalement pas…. Une graine de l’auteur qui n’a pas germée ? (je verrai à la suite de la lecture). Le chapitre nous en dit beaucoup sur Tyrion qui est à part dans sa fratrie mais tout de même assez proche de son frère. Ah, il aime aussi le bacon quasi brûlé^^ Et il va se rendre au Mur. Après avoir dit qu’il aime sa famille : c’est vrai qu’il ne parie jamais contre elle ! Mais qu’il va tuer son père (oups)

    Merci pour ta présentation, Frankizour. En ce qui concerne la biographie du grand mestre Aethelmure, comme toi et ser Aemon, je cherche sans trouver l’explication de l’intrigant « no wonder/ comme par hasard ».

    Je peux faire intervenir Lomas, mais c’est juste pour faire un mot 🙂

    On notera par ailleurs le talent de Tyrion pour rendre les choses poétiques.

    Moui c’est beaucoup Sola quand même…

    The whores would go begging from Dorne to Casterly Rock. No, I just want to stand on top of the Wall and piss off the edge of the world.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #127377
    Aurore
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    Ce chapitre dresse également un portrait des Lannister officiels comme officieux : la relation entre Cersei et Jaime est confirmée entre les lignes, le fait que Jaime est le seul à donner de l’affection à Tyrion tandis que Cersei le méprise, le portrait des trois enfants : un Joffrey qui se montre un petit c.n, une Myrcella qui a bon cœur (et qui fait un portrait en creux de Cersei : la mère et la fille sont belles, mais Myrcella n’a pas hérité du moindre trait de caractère de Cersei. C’est affirmer que puisque Myrcella parait gentille et compatissante envers Bran, Cersei est méchante et sans cœur); un Tommen tout mimi gentil. Et un lecteur qui se fait peut-être des réflexions sur la paternité des enfants, maintenant qu’il sait pour l’inceste Lannister. On peut noter que cette scène de petit déjeuner familial se fait sans Robert, et que c’est Jaime qui tient la place du père.

    #127378
    Pandémie
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    Il nous est présenté comme une personne qui dort peu. Le fait qu’il ait des « jambes endolories » nous indique qu’il a passé un bon moment sur cette table, tellement que le septon se trouve endormi à côté de lui. Tyrion semble porter un intérêt au livre qu’il lit, d’un certain grand mestre Aethelmure, « comme par hasard », précise-t-il. J’avoue ne pas comprendre l’intérêt qu’il porte en particulier à cet ouvrage, et en quoi le « comme par hasard » a un sens dans ce contexte, si quelqu’un peut y apporter une précision.

    Tyrion se demande sur quoi septon Chayle s’est endormi. Il découvre que c’est sur la biographie de mestre Aethelmure, et se dit « pas étonnant » (une traduction plus courante pour no wonder). En effet, si Aethelmure semble un moralisateur à la vie guère palpitante, pas étonnant que Chayle se soit assoupi. Faut pas chercher plus loin.

    #127382
    Emmalaure
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    Une petite remarque en passant, sur la transition entre chapitres : le précédent s’achève sur les hurlements d’un loup (qu’on suppose être celui de Bran):

    Somewhere off in the distance, a wolf was howling. Crows circled the broken tower, waiting for corn.

    Et celui de Tyrion s’ouvre en vo sur quasiment la même phrase du loup qui hurle :

    Somewhere over the rainbow in the great stone maze of Winterfell, a wolf howled

    Le fait que le loup ne soit jamais nommé et que ce soit « un » loup laisse en outre la porte ouverte à l’interprétation symbolique : un vieux fantôme de loup hantant Winterfell pourrait avoir été réveillé. Ca n’infirme pas l’interprétation du loup de Bran qui hurle, qui est la plus naturelle et logique, mais cela vient s’y ajouter.

    Ce chapitre est déterminant pour la sympathie que le lecteur va éprouver à l’égard de Tyrion Lannister. On l’a vu brièvement avec Jon, lui donnant un conseil pas spécialement aimable mais relativement juste. On le voit ici se démarquant nettement de sa famille, cachant à peine tout le mal qu’il pense de certains de ses membres et faisant la leçon à ce petit morveux de Joffrey. Pourtant, si on y regarde de plus près, Tyrion montre d’assez déplaisants côtés, notamment dans sa « leçon » à Joffrey : les deux baffes n’ont rien d’éducatif, elles ne servent à Tyrion qu’à affirmer sa supériorité sur son crétin de neveu (et la belle victoire que d’être « supérieur » à un gamin de 12 ans) et à provoquer sa soeur Cersei (il espère que Joffrey ira rapporter) : ce n’est qu’une satisfaction personnelle à courte échéance. Sandor Clegane a certainement très bien cerné à qui il avait affaire, mais comme nous sommes dans la tête de Tyrion, que Joffrey est vraiment bête et méchant et que Clegane est son « chien », on a tendance à le trouver lui aussi « bas de plafond ».

    #127384
    Aurore
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    les deux baffes n’ont rien d’éducatif, elles ne servent à Tyrion qu’à affirmer sa supériorité sur son crétin de neveu (et la belle victoire que d’être « supérieur » à un gamin de 12 ans) .

    Complètement d’accord sur la dimension non-éducatrice de la violence, mais c’est plutôt cohérent avec un univers  médiévalisant. Une paire de claques est à la limite de la gentillesse : on apprendra plus tard que quand Robert a frappé Joffrey pour l’affaire de la chatte éventrée, il lui a cassé deux dents de lait. Je ne parlerai pas non plus des méthodes éducatives de Randyll Tarly, ce modèle des pères… 😉

    #127385
    Liloo75
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    Merci @Frankizour pour ce commentaire pertinent.

    Mon analyse rejoint la tienne sur beaucoup de points.

    Le dernier chapitre nous avait laissé avec Bran, et ses rêves, brisés au pied de la tour.

    Au début de ce chapitre, nous  ne savons pas ce qu’il est devenu. Les hurlements des loups ne semblent rien augurer de bon.

    Nous nous retrouvons dans la bibliothèque avec Tyrion Lannister. Il a passé la nuit à lire.

    Comme @Frankizour, j’ai songé immédiatement à : Tyrion aiguise son esprit. Comme il l’expliquera plus tard à Jon, sa force c’est son intelligence et elle s’aiguise avec des livres.

    Le limier et Joffrey ne nous sont pas présentés sous leur meilleur jour. Le premier trouve que Bran met du temps à mourir, et le second lui reconnaît la bienséance de le faire en silence.

    Nous avons enfin des nouvelles de Bran. Il est vivant.

    Joffrey se montre odieux, suggérant au Limier d’aller tuer un des loups dont les hurlements l’empêchent de dormir.

    Tyrion ne le loupe pas, il lui rappelle que les Stark savent compter (contrairement à certains princes- Joffrey n’est pas doué pour les études ??-) et qu’ils s’apercevront sans conteste de l’absence de l’un d’entre eux.

    Il lui rappelle aussi ses devoirs envers leurs hôtes. Il aurait déjà dû se présenter devant les Stark pour les assurer de sa sympathie.

    Le gamin proteste et se prend deux claques bien méritées.

    Joffrey est sur le point de pleurer. Lui aussi est un enfant comme les autres…, il pleure lorsqu’on lui fait des reproches, puis il obtempère.

    Ce n’est pas goût du Limier, mais Tyrion ne se laisse pas impressionner et lui conseille de rafraîchir la mémoire au prince, s’il venait à oublier la leçon.

    Tyrion rejoint son frère et sa soeur, ainsi que leur enfants, en train de déjeuner.

    Cersei n’aime pas Tyrion, c’est clair dès le début. Elle le regarde à peine, « avec le vague dégoût qu’elle lui dédiait depuis sa naissance »

    On apprend que Robert a passé la nuit auprès de Ned. Son amitié est sincère.

    L’état de Bran est stable. Il vivra peut-être. Lorsque Tyrion formule cette pensée à voix haute (pour rassurer Tommen), il perçoit le regard échangé entre Cersei et Jaime. C’est à croire qu’il a déjà compris que ces deux-là ont quelque chose à cacher. Et qu’ils n’ont aucune envie de voir Bran se réveiller.

    Ce que confirmera Jaime plus tard, lorsque Tyrion fait part de son souhait de recueillir les souvenirs de Bran à son reveil. Et que Jaime, après une l’avoir gratifié d’une mine aigre, lui demande, in fine, de quel bord il est ?

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par Liloo75.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par R.Graymarch.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #127386
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Moui c’est beaucoup Sola quand même…

    Á propos de la traduction de jean Sola, je me souviens avoir eu mal à mes yeux à ma première lecture de :

    Par moments, quelque chose d’analogue au hurlement des loups empoignait en lui sa maudite engeance et l’abandonnait, nue, traquée par la meute, dans les sombres forêts de l’esprit.

    « empoignait en lui sa maudite engeance » , ça m’a fait du coup hurler avec les loups 🤣  ; à vrai dire, sur le moment, je n’ai pas bien compris ce que signifiait cette proposition.

    La V.O. est beaucoup plus claire :

    Something about the howling of a wolf took a man right out of his here and now and left him in a dark forest of the mind, running naked before the pack.

    Une phrase à portée générale (a man) même si Tyrion se l’applique à lui-même pour s’expliquer son frisson et surtout pas de « maudite engeance » (mais où Sola a-t-il été chercher ça?). Et l’idée que le hurlement du loup arrache l’homme à son quotidien (plus précisément l’arrache à son espace et à sa temporalité) pour le lâcher sans défense (naked) dans un autre espace-temps, celui d’un imaginaire de terreur matérialisé par une sombre forêt, poursuivi par une meute. Bref, entendre hurler un loup dans la nuit, ça fiche la trouille même si on est bien à l’abri dans sa maison.

    Ici, on peut parler de poésie à la grande puissance évocatrice, je dirais même magique : la sombre forêt fait quand même furieusement penser à la Forêt Hantée d’Au-delà du Mur et la meute des poursuivants peut être au choix les Stark ou les loups de la meute de Nymeria ou bien une meute de spectres (possible foreshadowing de ce qui attend Tyrion dans les prochains tomes à venir ?)

    En tout cas, la phrase interpelle, placée dans la tête d’un Tyrion qu’on découvre, par la suite, contempteur de tarasques et de snarks.

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #127389
    Liloo75
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    Moui c’est beaucoup Sola quand même…

    Á propos de la traduction de jean Sola, je me souviens avoir eu mal à mes yeux à ma première lecture de :

    Par moments, quelque chose d’analogue au hurlement des loups empoignait en lui sa maudite engeance et l’abandonnait, nue, traquée par la meute, dans les sombres forêts de l’esprit.

    « empoignait en lui sa maudite engeance » , ça m’a fait du coup hurler avec les loups 🤣 ; à vrai dire, sur le moment, je n’ai pas bien compris ce que signifiait cette proposition. La V.O. est beaucoup plus claire :

    Something about the howling of a wolf took a man right out of his here and now and left him in a dark forest of the mind, running naked before the pack.

    Merci pour la VO. Je n’ai que la version française et je n’avais rien compris à ce passage.

    Après deux ou trois lectures infructueuses 🤔, j’avais sauté ce paragraphe allègrement…

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #127402
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
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    Juste un petit détail qui m’a fait sourire :

    He turned to find Clegane looming overhead like a cliff.
    [Il] se tourna vers Clegane que son imposante stature faisait ressembler à une falaise.

    Comparer à une falaise le frère de la Montagne, c’est mignon tout plein, non ? 😂

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    #127414
    Yunyuns
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    « The maester thinks the boy may yet live. » He took a sip of beer.
    Myrcella gave a happy gasp, and Tommen smiled nervously, but it was not the children Tyrion was watching. The glance that passed between Jaime and Cersei lasted no more than a second, but he did not miss it.

    « Le mestre ne désespère pas que le petit vive. »
    Myrcella poussa un petit cri de joie, Tommen se dérida presque, mais Tyrion regardait ailleurs. Si bref, si furtif qu’eût été le coup d’œil échangé par Cersei et Jaime, il le surprit.

     

    « Oh, yes, » Tyrion admitted. « I hope the boy does wake. I would be most interested to hear what he might have to say. »
    His brother’s smile curdled like sour milk. « Tyrion, my sweet brother, » he said darkly, « there are times when you give me cause to wonder whose side you are on. »

    « Hé oui, reconnut Tyrion. J’espère que l’enfant reprendra conscience. Je serais fort curieux de recueillir alors ses confidences… »
    Le sourire de son frère flocula comme du lait qui tourne. « Tyrion, dit-il sombrement, cher Tyrion, tu me donnes parfois lieu de me demander de quel bord tu es. »

    Cette relecture m’a vraiment surpris pour ce point : Tyrion semble déjà avoir percé le secret de la chute de Bran…

    Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

    #127424
    Pandémie
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    Tyrion a percé que Jaime et Cersei savent quelque chose sur la chute de Bran. Ca ne veut pas dire qu’il a compris qu’ils l’ont balancé volontairement. Il peut se dire qu’ils ont vu la chute ou vu le corps et ne se sont pas précipités pour l’aider, ou qu’ils ont une info là-dessus par un tiers et décidé de ne pas en parler aux Stark.

    #127470
    Eridan
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    Tyrion a percé que Jaime et Cersei savent quelque chose sur la chute de Bran. Ca ne veut pas dire qu’il a compris qu’ils l’ont balancé volontairement. Il peut se dire qu’ils ont vu la chute ou vu le corps et ne se sont pas précipités pour l’aider, ou qu’ils ont une info là-dessus par un tiers et décidé de ne pas en parler aux Stark.

    Ne serait-ce que le fait qu’ils sont restés en arrière à Winterfell, pendant que tous les autres (Tyrion y compris) étaient à la chasse lorsque c’est arrivé … Et puis, Tyrion est d’ores et déjà au courant de la relation Jaime – Cersei, il peut donc avoir deviné à quoi ce sont livrés les jumeaux pendant que la chasse emmenaient tous les curieux au loin.

    « Un traité des saisons vieux d’un siècle et dont l’auteur n’était que poussière »

    Peu de chance que ce soit ça, mais j’aime bien l’idée qu’il pourrait s’agir du traité de Septon Barth (ou même de l’ouvrage de mestre Nicol) évoqué dans TWOIAF :

    Bien que la Citadelle ait longtemps cherché une façon de prédire la longueur et le changement des saisons, tous ses efforts sont restés vains. Le septon Barth semblait estimer, dans un traité fragmentaire, que l’inconstance des saisons était affaire d’art magique plutôt que de savoir fiable. La Mesure des jours de mestre Nicol — par ailleurs, remarquable et fort utile ouvrage — semble influencé par cet argument. Se basant sur son travail sur le mouvement des étoiles au firmament, Nicol avance sans convaincre que les saisons ont jadis pu être régulières, réglées par la seule façon dont le globe faisait face au soleil dans sa course céleste. L’hypothèse de base certes paraît juste — un allongement et un raccourcissement plus réguliers des jours auraient donné des saisons plus régulières — mais il n’a jamais rien trouvé qui indiquât qu’il en allait autrefois ainsi, hors des plus anciens récits.

    TWOIAF – La Longue Nuit.

    Ca servirait à rien et ce serait encore un sacré hasard, mais je trouverais ça cool. ^^

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #127492
    Frankizour
    • Frère Juré
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    Complètement d’accord sur la dimension non-éducatrice de la violence, mais c’est plutôt cohérent avec un univers médiévalisant. Une paire de claques est à la limite de la gentillesse : on apprendra plus tard que quand Robert a frappé Joffrey pour l’affaire de la chatte éventrée, il lui a cassé deux dents de lait. Je ne parlerai pas non plus des méthodes éducatives de Randyll Tarly, ce modèle des pères… 😉

    J’avoue que je suis sceptique. Certes, ce monde est violent, mais ce n’est pas la violence des coups qui marque (ou du moins, pas tout le temps), il me semble que c’est dans un chapitre du dernier ouvrage, que Cersei nous livre un témoignage concernant son père. Elle raconte qu’avec son seul regard, il a tétanisé toute la salle du conseil, suite à une blague d’un des membres à son encontre. Je ne vois pas en quoi une paire de claques serait à la limite de la gentillesse, dans ce contexte, et surtout, en quoi ce ne serait pas d’ordre éducatif. Joffrey s’est mal comporté, il le corrige. On peut à la limite penser qu’il se venge des boutades de Sandor concernant sa petite taille sur un être plus faible que lui, mais même là…

    Á propos de la traduction de jean Sola, je me souviens avoir eu mal à mes yeux à ma première lecture de : Par moments, quelque chose d’analogue au hurlement des loups empoignait en lui sa maudite engeance et l’abandonnait, nue, traquée par la meute, dans les sombres forêts de l’esprit. « empoignait en lui sa maudite engeance » , ça m’a fait du coup hurler avec les loups 🤣  ; à vrai dire, sur le moment, je n’ai pas bien compris ce que signifiait cette proposition.

    J’ai volontairement oublié de parler de ce passage. Je n’avais strictement rien compris, je pensais être trop bête pour comprendre, finalement, je ne suis pas entièrement coupable. Merci pour la précision !

    Tyrion a percé que Jaime et Cersei savent quelque chose sur la chute de Bran. Ca ne veut pas dire qu’il a compris qu’ils l’ont balancé volontairement. Il peut se dire qu’ils ont vu la chute ou vu le corps et ne se sont pas précipités pour l’aider, ou qu’ils ont une info là-dessus par un tiers et décidé de ne pas en parler aux Stark.

    Oui, mais dans ce cas-là, pourquoi Cersei et Jaime s’inquiéteraient des confidences de Bran ? Ils ne sont pas coupables de sa chute, donc son témoignage ne les inquiète en rien, quand bien même ils l’auraient vu tomber. La seule raison qui pousse Jaime à sortir à Tyrion qu’il se demande de quel côté il est, c’est qu’il sait que son frère a percé la chose. Ça me semblait couler de source à la lecture, en tout cas.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par Frankizour.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par R.Graymarch.
    #127510
    Pandémie
    • Fléau des Autres
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    La violence « à but éducatif » est très fréquente et tolérée dans cet univers, comme dans le nôtre, malheureusement. Tywin, c’est le type qui annihile une famille et qui fait violer une jeune femme innocente par toute une garnison. Joffrey, puis Tommen, ont un garçon de fouet, Pat. C’est lui qui se fait fouetter à leur place (ce ne sont pas les seuls). Cersei ordonne que Tommen fouette lui-même Pat jusqu’au sang et que s’il ne le fait pas, Qyburn arrache sa langue devant lui. On peut aussi prendre l’exemple de la laideronne dont Arya revêt le masque et battue à n’en plus finir, où les chatiments coporels qui font partie des sanctions pour les novices de la Citadelle. Bref, deux baffes, ce n’est rien.

    Pour Cersei et Jaime, heu… Il y a un truc qui s’appelle la non assistance à personne en danger, qui à défaut d’être illégale partout est totalement immorale. Si Bran avait raconté qu’il était tombé en saluant la reine et son frère et que ceux-ci n’en avaient rien dit, le scandale serait considérable. Et même s’il était ressorti de l’histoire de Bran que celui-ci les avait observés d’en-haut mais que les jumeaux n’avaient rien vu de sa chute, ils auraient été bien embêtés d’expliquer pourquoi ils trainaient tous les deux dans les recoins discrets de Winterfell. Donc non, ça ne coule pas de soruce que Tyruon sache que Jaime a balancé Bran grâce à cet échange de regards.

    #127593
    Mestre Tomassen
    • Frère Juré
    • Posts : 97

    Donc non, ça ne coule pas de soruce que Tyruon sache que Jaime a balancé Bran grâce à cet échange de regards

    Que Jaime ait balancé Bran, non, mais que lui et Cersei aient quelque chose à se reprocher oui. Comme déjà dit par quelqu’un plus haut, il sait déjà pour leur liaison. Jaime n’est pas à la chasse, Tyrion est assez malin pour savoir ce que ça veut dire. A ce moment aucune certitude, ni même de soupçons de la part de Tyrion concernant Bran.

    Il arrive au déjeuner, les enfants lancent le sujet sur Bran. Il répond sans délai à Tommen, Jaime dérive un peu du sujet en parlant de Brandon le frère d’Eddard. Là Tyrion lance « Oh surement pas tant que ça » phrase peu explicite et laisse cette phrase en suspend pendant qu’il entame une miche de pain. Et ici Cersei se vend (pour quelqu’un d’aussi malin que Tyrion) « sous l’oeil attentif de Cersei. Que veux tu dire ? ».

    Pour moi ça ressemble fort à un premier ballon d’essai.

    Puis « Il lui décocha un sourire oblique » et là encore petite phrase et attente en buvant sa bière, et second ballon d’essai « le mestre ne désespère pas que le petit vive. » Avec celui là il surprend le regard entre Jaime et sa soeur.

    Cersei se perd « dans la contemplation de la table » et elle dit « Il n’y a pas de miséricorde. Les Dieux du Nord sont bien cruels de prolonger les tortures de ce pauvre enfant. » là elle se vend clairement, Cersei pleine d’empathie pour un garçon qu’elle ne connait pas, Tyrion a dû tiquer.

    « Qu’en dit au juste le mestre? » demande Jaime, là encore un peu étonnant de la part de quelqu’un qui « ne prenait guère de choses au sérieux » comme dit juste quelques lignes plus haut. Et pour finir il explique que c’est sans doute grâce au loup qu’il reste en vie, et Cersei crache sur les loups tout de suite après.

    Pour moi c’est clair, Tyrion apprend pendant ce repas que ses frère et soeur ont quelque chose à voir avec l’accident de Bran. Et j’irai même plus loin avec Jaime qui se demande dans quel camp il est. Jaime a compris lui aussi pendant le repas que son frère (qu’il sait bien plus intelligent que lui, il le sous entend plusieurs fois dans la suite de la saga) vient de découvrir leur implication.

     

    Autre chose dans ce chapitre qui n’a pas été relevé (peut être à raison si je me trompe). Vous ne trouvez pas que certaines parties de la description de Myrcella et Tommen, pourraient s’appliquer à Cersei et Jaime.

    « Mâle et femelle. Ils formaient parfaitement la paire… » ensuite on parle des yeux verts et des boucles blondes. Puis « quel effet cela faisait il d’avoir un jumeau ? » sic on est censés parler de Tommen et Myrcella qui ne le sont pas.

    Et le paragraphe finit avec « Quelle horreur. » en rapport avec l’inceste ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par R.Graymarch.
    #127596
    R.Graymarch
    • Vervoyant
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    Comme déjà dit par quelqu’un plus haut, il sait déjà pour leur liaison. Jaime n’est pas à la chasse, Tyrion est assez malin pour savoir ce que ça veut dire.

    J’ai beaucoup de mal à déduire la même chose. Tyrion se doute que Jaime et Cersei ne sont sans doute « pas si éloignés » de la chute de Bran mais de là à être au courant de leur inceste, franchement je n’y crois pas (vivement la relecture quand l’inceste est annoncé pour voir comment il réagit). Que les jumeaux soient fourrés ensemble (pardon), c’est pareil depuis l’enfance. Cersei doit être ravie que son mari soit au loin et Jaime n’est pas un grand chasseur, ni n’est très aimé par son beau frère ou par Ned, du coup pourquoi serait-il parti à la chasse ?

    Tyrion est malin (sauf avec Shae) et tente d’en savoir plus mais là il échoue et ne sait pas plus que « c’est louche, tout ça » sans savoir à quoi c’est dû précisément (Jaime et Cersei pourraient avoir un truc à cacher même sans avoir poussé Bran dans le vide)

    Et le paragraphe finit avec « Quelle horreur. » en rapport avec l’inceste ?

    J’ai cherché en VF puis en VO et je ne vois pas comment on peut lire autrement que « ces jumeaux là sont beaux et se ressemblent, je suis super laid donc si j’avais un jumeau ce serait affreux à voir tous les jours ».

    Tyrion wondered what it would be like to have a twin, and decided that he would rather not know. Bad enough to face himself in a looking glass every day. Another him was a thought too dreadful to contemplate.

    Sinon, oui Tommen et Myrcella se ressemblent, sans être jumeaux (ils ont les mêmes parents, ça aide un peu).

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
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    #127601
    Chat-qui-boite
    • Patrouilleur Expérimenté
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    A propos de la « violence éducative »: Dans ce monde les apprentis chevaliers se prennent des gnons sans compter (voir plus tard les expériences d’Arya). Quand on fait s’affronter les princes et les jeunes Stark on rembourre les protections et les épées servent à l’entrainement, ce qui n’empêche pas  ce petit con de Joffrey de provoquer (Il ne sait donc pas qu’il est nul au combat?). De la même manière l’éducation de Cersei pour son fils chéri consiste à ne surtout pas contrarier ses mauvais penchants. Tyrion qui a subi les violences physiques de Cersei depuis le berceau (témoignage du Prince Martell) et réfléchit un peu plus que sa soeur est conscient que cet imbécile dangereux et sans manières est l’héritier du trône. Est-ce un rendu pour un vomi ? Tyrion « éduquant » le fils comme il a été « éduqué » par sa mère ? Est-ce que pour lui faire rentrer quelque chose dans la tête l’héritier a besoin qu’on lui mette les points sur les i ? C’est surtout sur la valeur d’une baffe d’oncle à neveu dans cet univers là qu’il faudrait s’interroger. On dit que la violence s’impose quand on n’a pas les mots mais c’est loin d’être le cas de Tyrion, quant à ce qu’en pense « le Chien », c’est terra incognita.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par R.Graymarch.

    Mieux vaut être en retard au paradis qu'en avance au cimetière
    Reste assis au bord de la rivière et tu verras passer le corps de ton ennemi

    #127603
    Lapin rouge
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    J’ai beaucoup de mal à déduire la même chose. Tyrion se doute que Jaime et Cersei ne sont sans doute « pas si éloignés » de la chute de Bran mais de là à être au courant de leur inceste, franchement je n’y crois pas (vivement la relecture quand l’inceste est annoncé pour voir comment il réagit).

    Tyrion est au courant de l’inceste au moins depuis son premier chapitre dans ACOK, donc avant que la nouvelle n’en soit diffusée par Stannis, et il semble l’être depuis un certain temps déjà. Vu qu’il n’a pas revu Jaime et Cersei depuis qu’ils se sont quittés à Winterfell, il est très probablement déjà au courant au début d’AGOT.

    “I’m sure I don’t know. That fool Eddard Stark accused me of the same thing. He hinted that Lord Arryn suspected or… well, believed.”
    “That you were fucking our sweet Jaime?”
    She slapped him.
    “Did you think I was as blind as Father?” Tyrion rubbed his cheek. “Who you lie with is no matter to me… although it doesn’t seem quite just that you should open your legs for one brother and not the other.”
    She slapped him.
    “Be gentle, Cersei, I’m only jesting with you. If truth be told, I’d sooner have a nice whore. I never understood what Jaime saw in you, apart from his own reflection.”
    She slapped him.
    His cheeks were red and burning, yet he smiled. “If you keep doing that, I may get angry.”

    Ah, les dialogues entre Tyrion et Cersei, quelles délices !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par Lapin rouge.
    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #127644
    Papillon de Naath
    • Éplucheur avec un Économe
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    Allez, je me lance ! Je vais essayer de ne pas trop répéter ce qui a déjà été dit…

    C’est donc notre deuxième rencontre avec Tyrion. La première s’était faite via les yeux de Jon et, même s’il apparaissait déjà futé dans ses réflexions, il donnait aussi l’impression de quelqu’un d’assez grossier. Il y disait lui-même qu’il profère « toutes les horreurs qui lui traversent la cervelle ».

    Cette fois, c’est son POV et on découvre vraiment qui il est. Le retrouver dans une bibliothèque contraste avec le personnage espiègle et alcoolisé rencontré plus tôt. Il contraste également avec le portrait qu’on nous a fait des Lannister jusque-là. C’est le premier personnage qui donne à voir une vraie ambivalence (et qui l’assume). On sait déjà qu’on va l’aimer parce qu’il est complexe et qu’il nous ressemble : il lit des livres !

    Merci Ysilla pour l’explication en VO du deuxième paragraphe que je ne pigeais pas du tout ! Et donc effectivement cette traque de meute fait penser à la meute de Nyméria, aux marcheurs blancs dans la forêt hantée mais aussi à la meute de Ramsay.

    Tyrion a certes les jambes endolories après être resté des heures à lire dans la même position, mais on introduit aussi ici le handicap que représentent ses petites jambes. C’est plus clair plus loin quand il explique la difficulté qu’il a à descendre les escaliers  avec ses jambes « courtaudes et arquées ». Pas étonnant que GRR Martin regrette de lui avoir fait faire un ‘salto’ dans le chapitre Jon I, ça n’a du coup plus aucun sens.

    Autre contraste aussi entre sa patience et son humanité avec le Mestre :
    « Sans s’impatienter, Tyrion réitéra ses instructions puis, d’une tape sur l’épaule, prit congé »
    Qui s’oppose avec l’impatience manifeste qu’il aura face à Joffrey et son Chien !
    Tyrion est très patient, mais faut pas pousser ! Et les membres de sa propre famille ont l’art de le faire sortir de ses gonds. Tywin en fera les frais !

    On ne le sait pas encore mais si Joffrey et Sandor semblent partager la même insensibilité et la même cruauté, il y a une vraie différence entre les deux : Sandor a été maltraité dans son enfance et a été témoin et acteur de beaucoup de violence, ce sont ses désillusions qui l’ont rendu cruel.  Joffrey, lui, a grandi dans des draps de soie, sa cruauté est innée… C’est un psychopathe, quoi.

    Pour moi il ne fait aucun doute que Tyrion suspecte Cersei et Jaime d’avoir quelque chose à voir avec l’accident de Bran. Mais il garde ses suspicions pour lui car si, contrairement à ce qu’il ironise, il n’aime pas vraiment sa famille (sauf Jaime), en tout cas il lui est loyal… Tant que sa grande patience le lui permet…

    Mention spéciale pour ce passage :
    « En matière de repoussoir, tu me permettras d’avoir un autre avis. La mort a quelque-chose de définitif. La vie ouvre, elle, sur d’innombrables virtualités’.
    Tyrion est difforme, rejeté, même par les siens, et même s’il noie pas mal de chose dans l’alcool, il garde surtout une soif de vivre!

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par Papillon de Naath.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 1 mois par FeyGirl.
    #127646
    Mélusine
    • Pas Trouillard
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    Ce qui me gêne dans la paire de baffes donnée par Tyrion, c’est qu’il est l’oncle, et que ce n’est pas à lui de faire la morale et de lui dire comment il doit se comporter mais plutôt à ses parents. Robert ne s’occupe pas de l’éducation de ses enfants on l’apprendra plus tard, Cersei lui passe tout, comment voulez-vous que Joffrey ne soit pas un sale morveux. Il n’a pas l’éducation adéquat à ses futures fonctions.

    Ça fait 4 jours que Bran est tombé et personne ne s’est intéressé de lui enseigner les bons usages.

    Il est un petit c#n, dédaigneux, méprisant et j’en passe mais il n’est pas aidé par ses parents.

    Tommen et Myrcella sont plus jeunes et plus sensibles, ils ne réagissent pas de la même façon. Joffrey est l’héritier et les regards et les attentes sont plus importants de son côté, c’est pour ça qu’il aime se faire remarquer.

    #127673
    Emmalaure
    • Exterminateur de Sauvageons
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    Je reviens sur les baffes de Tyrion : mon propos n’était pas du tout de dénoncer la violence comme type d’éducation, mais de voir comment Tyrion s’en servait non pas pour éduquer son neveu, mais pour se faire plaisir à lui-même et pour faire chier sa soeur. L’éducation de Joffrey, il s’en tape dans ce chapitre : il est en représentation. Quand il trouve Joffrey, le prince est avec les écuyers, les hommes d’armes et avec son garde-du-corps, il y a du monde pour regarder et Tyrion assure le show en montrant la supériorité du nain intelligent sur le prince qui est somme toute encore un enfant. Et il le fait en toute impunité, car il sait que Robert approuvera. C’est cet égocentrisme de Tyrion que je relevais, et qui nous est masqué parce qu’on est dans sa tête, qu’on vient d’être choqué par le meurtre d’un enfant perpétré par les Lannister, et que la désinvolture de Joffrey nous le rend parfaitement odieux. En résumé, comme lecteurs, notre premier mouvement est de penser que les baffes et le sermon, Joffrey ne les a pas volés, et on se prend d’emblée de sympathie pour Tyrion.

    Tyrion est malin (sauf avec Shae) et tente d’en savoir plus mais là il échoue et ne sait pas plus que « c’est louche, tout ça » sans savoir à quoi c’est dû précisément (Jaime et Cersei pourraient avoir un truc à cacher même sans avoir poussé Bran dans le vide)

    Oui, ne serait-ce que le désir qu’avait Cersei de faire nommer Jaime Main. La nomination d’Eddard est un camouflet à l’influence des Lannister à la cour, et justifie à lui seul que Tyrion puisse les soupçonner de comploter, sans que le soupçon d’inceste soit nécessaire. Et d’ailleurs, Bran entend bien parler « politique »- Jon Arryn- Lysa Arryn-etc… avant de voir les jumeaux.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par Emmalaure.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 1 mois par FeyGirl.
    #127675
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1044

    Est-ce un rendu pour un vomi ?

    Merci, Chat-qui-Boîte  J’adore !

    C’est surtout sur la valeur d’une baffe d’oncle à neveu dans cet univers là qu’il faudrait s’interroger. On dit que la violence s’impose quand on n’a pas les mots mais c’est loin d’être le cas de Tyrion

    Certes, Tyrion a les mots…mais c’est Joffrey qui ne les a pas ! Si son oncle s’était adressé à lui avec l’arme de son ironie, Joffrey n’aurait rien capté !

     

     

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #127702
    Chat-qui-boite
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 380

    A ton service Sombre Soeur, le sujet ne prête pas tellement à rigoler, faut faire avec!

    Mieux vaut être en retard au paradis qu'en avance au cimetière
    Reste assis au bord de la rivière et tu verras passer le corps de ton ennemi

    #127724
    Lady
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 142

    Merci Frankizour pour ton analyse.

    Un chapitre très intéressant où on découvre le point de vue de Tyrion qui semble à part du clan Lannister. Il s’oppose (violemment) au comportement de sale gamin de Jeoffrey alors que dans le chapitre d’Arya, le prince était soutenu et encouragé par Sandor Clegane et les écuyers Lannister. Il s’installe à la table familiale Lannister sans y être invité et ensuite espère le bon rétablissement de Bran Stark contrairement à ses frère et sœur. Et enfin le chapitre se termine ainsi :

    He took a swallow of strong black beer to wash it all down, and grinned up wolfishly at Jaime. « Why, Jaime, my sweet brother, » he said « you wound me. You Know how much I love my family. »

    […] Tyrion s’offrit une lampée de brune pour déglutir, puis glissa à Jaime avec un rictus de loup. « Voyons, Jaime, cher Jaime, dit-il, tu me blesses, là. Tu sais à quel point j’aime ma famille. »

    Avec cet adjectif, Tyrion est rapproché de la famille Stark bien qu’il soit en train de défendre sa loyauté envers sa propre famille.

    Ce qui m’a marqué aussi dans ce chapitre c’est la description de la nourriture. Tyrion commande du pain, du poisson, du lard et de la bière et ensuite pendant la discussion il mange et boit tout ça. Il y a un aspect bon vivant qui le rend sympathique au premier abord surtout qu’il est en train de cuisiner Jaime et Cersei qui sont à ce stade de l’histoire des grands méchants incestueux « défenestrateurs » d’enfants. Mais cette bouche toujours pleine de pain ou de poisson lui donne aussi à la relecture l’aspect d’un petit ogre. Dans la suite de la saga, Tyrion passera beaucoup de temps autour de tables à manger, où il négociera, tendra des pièges. Il est assez intéressant que son attrait pour la nourriture soit ainsi mis en avant dès son premier chapitre au même titre que son goût de la lecture qui est introduit dès les premières phrases de ce chapitre.

    #127744
    Mélusine
    • Pas Trouillard
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    La bibliothèque de Winterfell est ancienne mais je me demande comment un parchemin valyrien a pu atterrir dans cette bibliothèque. Tyrion dit qu’il est complet et qu’il en a vu d’autres qui ne l’étaient pas. Celui-ci serait l’original et les autres des copies.

    Les Starks ont connu une reine Targaryenne. Aurait elle donné ce parchemin ?

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 2 mois par R.Graymarch.
    #127746
    Yunyuns
    • Terreur des Spectres
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    La bibliothèque de Winterfell est ancienne mais je me demande comment un parchemin valyrien à pu atterrir dans cette bibliothèque. Tyrion dit qu’il est complet et qu’il en a vu d’autres qui ne l’étaient pas. Celui-ci serait l’original et les autres des copies. Les Starks ont connu une reine Targaryenne. Aurait elle donné ce parchemin ?

    Ou alors Winterfell entasse des volumes et parchemins que personne n’emprunte jamais, ce qui fait qu’ils sont conservés alors que dans des villes plus actives comme Port-Lannis ou Villevieille ils se perdent au fur et à mesure des années.

    Fan n°1 de Victarion Greyjoy, futur Roi des Sept Couronnes.

    #127748
    Ser Aemon Belaerys
    • Exterminateur de Sauvageons
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    Je reviens sur les baffes de Tyrion : mon propos n’était pas du tout de dénoncer la violence comme type d’éducation, mais de voir comment Tyrion s’en servait non pas pour éduquer son neveu, mais pour se faire plaisir à lui-même et pour faire chier sa soeur. L’éducation de Joffrey, il s’en tape dans ce chapitre : il est en représentation. Quand il trouve Joffrey, le prince est avec les écuyers, les hommes d’armes et avec son garde-du-corps, il y a du monde pour regarder et Tyrion assure le show en montrant la supériorité du nain intelligent sur le prince qui est somme toute encore un enfant. Et il le fait en toute impunité, car il sait que Robert approuvera.

    Certes, Tyrion a les mots…mais c’est Joffrey qui ne les a pas ! Si son oncle s’était adressé à lui avec l’arme de son ironie, Joffrey n’aurait rien capté !

    Pour moi, Tyrion voit Joffrey comme trop bête pour comprendre une leçon de morale, mais peut être capable de se souvenir d’une baffe, alors c’est ce que Tyrion décide de faire. Cependant il est tout à fait possible qu’il profite de sa position d’oncle et que Robert s’en fiche pour y prendre un peu de plaisir à atteindre ainsi Cersei.

    -"Comment veux-tu mourir, Tyrion, fils de Tywin ?"
    - "Dans mon lit, à l’âge de 80 ans, le ventre plein de vin et ma queue dans la bouche d’une pute. "

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