[Saison 7] Bilan de la saison

  • Ce sujet contient 71 réponses, 41 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Aspics des sables, le il y a 4 années et 11 mois.
30 sujets de 31 à 60 (sur un total de 72)
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  • #18215
    Lady Clegane
    • Frère Juré
    • Posts : 81

    Dans mon entourage, certains étaient même tellement écœurés qu’ils se sont décidé à lire les livres ! Alors rien que pour ça, merci D&D. 🙂

    C’est mon cas aussi, justement.

    There is only one god and his name is Death, and there is only one thing we say to Death: "Not today".

    #18240
    Prydain
    • Frère Juré
    • Posts : 78

    Divertissante saison mais que de déceptions aussi, comme d’hab avec cette série.

    Pour moi, Cersei apparait tel le brillant astre sombre, qui plane sur cette fin de série. Elle éclipse même le roi sorcier « d’Angmar » sur son Ice Dragon ^^. J’aimerais bien une rencontre entre les deux  super antagonistes. Je suis partisan de Cersei qui deviendrait mort-vivante, mais par un processus très particulier. Soit par l’invasion de Port-Réal par les marcheurs blancs ou par un processus mystérieux lié à sa grossesse nerveuse, et sans doute après avoir bu une potion de ce cher Qyburn. Après tout il a été capable de créer cette chose, la Montagne.

    Dans mon hypothèse, la reine serait aux portes de la mort suite à cette fausse couche et Qyburn la sauverait en lui faisant avaler une mixture de son invention. C’est la potion qui commencerait à produire un étrange effet, en la rendant bizarrement non-morte. 

    Après pour les livres, j’aspire à autre chose, une autre vision.

    #18247
    Lady Clegane
    • Frère Juré
    • Posts : 81

    Je ne suis pas spécialement partisane de cette théorie, mais on a tous remarqué comment Qyburn est fasciné par le Wight à Fossedragon, à mon avis il ne va pas en rester là avec cette découverte.

    There is only one god and his name is Death, and there is only one thing we say to Death: "Not today".

    #18254
    Jaqen
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4199

    Je partage ton avis Lady Clegane..on pourrait voir quelques expériences et quelques transformations façon Qyburn…sur qui?  Cela reste à voir.

    #18519
    Ysilla
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1872

    Comme beaucoup d’entre nous, téléspectateurs de la saison 7, j’ai vitupéré l’insuffisance scénaristique de l’ensemble des épisodes, cependant je tempère à l’avance mes critiques car reconnaissons-le, les moments télévisuels jouissifs et grandioses ont été nombreux et puis comme c’est grâce au visionnage fortuit de la saison 1 que j’ai découvert ASOIAF, je conserve un reste d’indulgence « coupable, forcément coupable » pour la série…
    Toutefois, j’ai beau avoir une capacité XXXXXXXL de suspendre ma crédulité – ce que me vaut de joyeusement gober d’inénarrables nanars – pour me laisser emporter par the sense of wonder, quand même, je veux bien être nunuche complice de-ci, de-là de quelques invraisemblances, mais être prise pour une truffe décérébrée…nooon S7 scenar morghulis !!
    Au final, ce qui m’a fâché avec la série, c’est que lors de cette saison, elle ne s’est pas embarrassée non seulement de proposer un scénario bancal à tous les étages (temporalité, arcs narratifs, stratégie des déplacements de troupes et j’en passe…) mais encore d’en laisser à nues des ficelles aussi épaisses que les chaînes de Zombi-Visérion, que notre coquin de Night King-Poppins cachait dans les fontes sans fond de son canasson.
    Prenons par exemple la scène finale de la chute du Mur : c’est entendu, c’est une scène qui envoie du lourd, rien à dire (encore que…). Scénaristiquement, il faut bien que la deuxième Longue Nuit survienne, donc mister Night King et les revenants en marche doivent passer le Mur et rapidement ( Depuis le temps que tout ce petit monde marche, marche, marche, depuis belle lurette, ils auraient dû parvenir au Mur, mais faisons comme eux , passons)
    Ce qui m’a fait lourdement tiquer n’est donc pas la chute cataclysmique d’une partie du Mur mais que ce soit Zombi-Visérion qui l’ait fait parce que c’est l’immense faiblesse du plan du Night King ! Après avoir (re ?)constitué son état-major 2.0 – après l’échec de la Longue Nuit initiale – avec force coups d’ongle crade dans la joue des bébés mâles de Craster (si ce sont eux du moins qui accompagnent le Roi de la Nuit version série, auquel cas ils grandissent très très vite ! mais bon, on ne va pas chipoter) et après avoir constitué son armée de spectres par zombification industrielle, le voici donc au sens propre comme au sens figuré au pied du Mur, qui grâce à sa magie est pourtant réputé infranchissable (c’est Benjen qui le dit en saison 6… infranchissable par lui-même, à demi-zombi, donc on suppose par généralisation que je ne crois pas excessive, par tous les spectres et les Autres compris – à l’exception notable des spectres à l’état de cadavres à qui les frères de la Garde font traverser le Mur de leur propre initiative ; ce qui rappelle le principe du vampire qui ne peut pénétrer dans une maison à moins qu’un humain décervelé ne l’y ait invité).
    Alors je pose la question : quel était donc le plan du Night King pour franchir un-Mur-magique-infranchissable-par-des-créatures-magiques puisqu’il ne pouvait pas savoir que Daenerys volerait au secours de la Suicide Quad de Jon à dos de dragon ?
    Que le Mur tombe pour un motif totalement externe et néanmoins nécessaire à l’arc narratif des Marcheurs blancs me semble une énorme faille scénaristique.
    Et ce scénario ne tient que par un pré-supposé lui-même capillotracté : à savoir que le Jonerys s’amorce et que donc Jon et Daenerys se rencontrent en un lieu aussi important pour l’un que pour l’autre.
    Et sauf à lancer très rapidement une attaque dragonesque coordonnée avec une attaque terrestre sur Port-Réal, la présence de Daenerys à Peyredragon ne tient pas stratégiquement parlant, quand bien même le lieu a une portée hautement symbolique pour elle. Or la Blitzkrieg de feu n’est justement pas la stratégie suggérée par Tyrion. Et il eût été plus futé et plus logique que Daenerys et ses alliés stationnent à Dorne : pour pouvoir surveiller voire bloquer le détroit et au passage détruire à coups de lance-flammes la flotte de tonton Euron ; pour se lancer sur Port-Réal en passant par les Terres de l’Orage tandis que soutenir mamie Tyrell dans le Bief garantissait ressources et vivres à l’armée de Daenerys tout en servant de base pour les opérations sur Castral-Roc.
    Mais voilà pas de Daenerys à Peyredragon, pas de Jon non plus sans doute, vu que l’extraction du verredragon aurait pu être confiée au seul Davos avec pour comparse pourquoi pas lord Glover, histoire de prouver sa loyauté tiens ! pas de Jonerys, pas de suicide squad, pas de Viserion au-delà du Mur et le Roi de la Nuit reste comme un couillon au pied du Mur ….

    À mes frères et sœurs du soir, bonsoir !

    "L'imaginaire se loge entre les livres et la lampe...Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire."

    #19618
    Aspics des sables
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1054

    Je suis toujours très excitée au retour de GoT, je sais pourtant que je vais grincer des dents mais il n’y a rien à faire, ça me fait plaisir de retrouver l’univers et les personnages de GRRM. Même si ces derniers sont mis à mal, si les dialogues n’ont plus la même qualité (depuis que D&D n’ont plus de support) parce que ça me permet de patienter jusqu’à la sortie de TWOW (c’est imminent, je le sens, il le faut, j’en ai besoin ! Nan, ne me dites rien, je ne lis pas les nouvelles concernant GRRM pour ne pas avoir à pleurer comme une gamine ! )

    Mais là, j’avoue, j’ai tellement grincé des dents que, pour la première fois depuis le début de la série, je n’ai pas regardé le dernier épisode de peur de toutes me les péter, le 07×09 ayant été dévastateur.

    Je ne sais pas synthétiser et puis, j’avais écrit mon ressenti pour mon p’tit forum dédié à House MD (oui, oui, il est encore actif et j’aime à partager avec antoinette) et celui qui m’a fait découvrir la série, je me dis que je peux peut-être retranscrire ce dernier, épisode par épisode (ça me motivera peut-être à voir le dernier), ici. Je vous mets le 7×01, si ça gêne, dites-moi, il n’y a pas de souci, je peux le retirer (il faudra juste me dire comment le supprimer, je n’ai pas vu d’onglet pour le faire).

    Episode 7×01 – Dragonstone

    J’ai adoré l’introduction, il faut dire que j’aime beaucoup Arya et quelle belle manière de commencer, je crois qu’aucun début de saison a été aussi fort (en dehors de la saison 1 et de la découverte visuelle de l’au-delà du Mur). Je me dis que je dois être un peu tordue mais j’avoue avoir été émue en prenant conscience de ce qui allait se passer. Dès lors que j’ai vu que c’était un banquet, que tous les Frey étaient présents, j’ai pensé à celui des Noces Pourpres et au fait qu’Arya était en train de renvoyer l’ascenseur. Je n’aurais pas voulu que le livre aille dans cette facilité mais je trouve que ça colle bien avec la série et je remercie D&D d’en avoir fait une très bonne scène. Le discours est parfait : d’abord des compliments – que Walder  n‘aurait jamais fait à ses descendants – puis la montée en puissance à travers le rappel des faits et la prise de conscience de ce qui est en train de se passer.  J’aime qu’elle épargne la nouvelle femme de Walder, laissant entendre que sa vengeance n’a pas à l’atteindre : les mots qui auraient été humiliants de sa bouche apparaissent protecteurs de celle d’Arya, j’ai trouvé cela très subtile. Je ne sais pas s’il est bon qu’Arya montre son visage, non pas que je craigne que les Sans-Visage le prennent mal – je pense qu’ils sont colères depuis qu’elle a quitté l’ordre – mais parce que le fait d’annoncer qu’elle est en vie va forcément rendre plus difficile son expédition. Après, ça va permettre aussi à Sansa et Jon de la savoir en vie et de chercher à la revoir. Sa dernière phrase avant qu’ils meurent tous (« Si un loup reste en vie, les moutons ne sont jamais à l’abri ») était vraiment belle parce que complètement en accord avec ce qui était en train de se passer. Tuer tous les Frey lui permet non seulement d’assouvir sa vengeance mais aussi d’affaiblir Cersei, je ne sais pas si c’était calculé mais c’est habile d’avoir commencé par ces derniers.

    Le fait de rappeler la vraie menace – les White Walkers – dès la fin du générique était très bien aussi. Les premières images donnent le sentiment d’une tempête qui arrive, c’est ce qu’ils sont et il est bien de le montrer. Pas un mot, pas une action, juste l’armée des White Walkers en mouvement, ça met bien en avant l’importance et le danger de cette dernière. Ça fait bien flipper aussi d’autant plus lorsque l’on perçoit les géants ! Avec la mort de Wun-Wun, je les croyais éteints, c’était oublier qu’il y en avait forcément dans l’armée des morts et j’ai bien aimé prendre conscience de cette réalité. Je ne pense pas que ce soit anodin qu’on nous les montre d’autant que D&D ne l’ont pas fait avant, du coup, forcément, ça me conforte dans l’idée qu’un des dragons de Daenerys peut très bien se faire tuer et venir renforcer cette armée déjà bien puissante.

    Ça fait plaisir de voir Bran arriver enfin au Mur et, en même temps, le fait qu’il porte toujours la marque laissée par le Roi de la Nuit met en danger tout Westeros. Il était temps que les frères de la Garde de Nuit prennent le relai de Meera parce qu’il est clair, au vu de son chancellement et sa manière de se retenir au traineau de Bran, qu’elle était arrivée au bout de ses forces. Si je suis toujours très heureuse de voir Edd (personnage que j’affectionne beaucoup), je me dis qu’il fait bien d’être inquiet et je compte sur Jon pour venir rapidement l’aider à affronter ce qui est en marche sur le Mur parce qu’il ne va pas pouvoir les arrêter tout seul et je ne voudrais pas qu’il vienne agrandir l’armée des morts. La réponse de Bran, lorsqu’Edd s’interroge sur la véracité de son identité, est plutôt surprenante puisqu’elle n’est absolument pas en lien avec sa famille, il ne donne aucune information pouvant démontrer qu’il est bien un Stark. Je ne vois pas en quoi lui faire comprendre qu’il a des pouvoirs peut le convaincre et lui donner envie de le faire entrer. Ça m’aurait plus fait flipper qu’autre chose mais on va dire qu’ayant vu Jon ressusciter, Edd se dit peut-être que toute la famille possède des aptitudes particulières. Le principal, c’est que tout le monde soit – temporairement – à l’abri.

    C’est rassurant de voir que Jon ne perd pas de vue la menace des White Walkers et qu’il poursuit donc son idée de fédérer (pour commencer) le nord pour pouvoir faire front à cette dernière. On voit qu’il y a réfléchi, qu’il est très au clair avec les moyens (matériels et humains) nécessaires. Le fait qu’il y ait une mésentente entre lui et Sansa ne me gêne pas. Les deux ont raison, c’est juste que l’un se concentre sur la menace du nord et l’autre sur celle du Sud, ils connaissent tous les deux très bien cette dernière, il est donc normal que chacun en fasse une priorité. Ils le savent tous les deux et je n’ai perçu aucun désaccord réel (Sansa reconnait d’ailleurs qu’il gouverne bien), juste la nécessité qu’ils s’écoutent mutuellement et qu’ils ne se discréditent pas en public (afin de ne pas se faire du tord). Pour ce qui est de la non punition des Maisons qui les ont trahis, même si je comprends la notion de justice de Sansa, je pense que Jon a raison de rester dans son idée. Ça les oblige à lui être redevable et encore plus loyaux (afin de lui démontrer qu’il a eu raison de leur donner une deuxième chance).  Et, quand on voit leur jeune âge, c’est d’autant plus parlant. Sansa est dans le fonctionnement classique, celui de Port-Réal. Jon, pour le coup, est dans le changement et la non reproduction – justement – des erreurs passées. Il est moderne et démontre que la rancœur n’est pas forcément source d’évolution, en cela, il ressemble plus au personnage du livre et c’est plutôt bien. Après, il est clair que Sansa a raison de lui rappeler que Cersei reste une menace : même si elle lui apparait moins grande, elle est aussi celle qui est encore la plus proche (au niveau distance et motivation). Le fait d’en avoir parlé ensemble va leur permettre de prendre en compte l’ensemble de la situation et de trouver leur rôle/ leur place respectif au sein de cette dernière. Bref, pas de quoi s’affoler, ils ne vont pas se mettre un coup de poignard dans le dos, ils en ont reçu suffisamment des autres pour ne pas se le faire entre eux.

    Je suis toujours fan de Lyanna – Brienne et Davos aussi – c’est encore elle qui sort le c*l de Jon des ronces où il s’est mis concernant la nécessité que les femmes (et les enfants et les personnes âgées) se mobilisent aussi. Lyanna, le voyant patauger dans la semoule, a su mettre en valeur cette démarche renvoyant l’importance que les femmes puissent aussi être actrices de leur devenir.

    Par contre, j’avoue que je peine de plus en plus avec Littlefinger, j’ai trouvé son sourire en coin complètement en décalage par rapport à là où en est l’histoire. Il est difficile de croire encore en lui, en sa manipulation d’autrui.  D&D ont beau essayé de nous convaincre qu’il a encore un rôle à jouer en particulier dans la mise en place d’éventuelles tensions entre Sansa et Jon, ça ne marche pas parce qu’il est clair que Sansa ne trahira pas son frère, qu’elle ne se laissera pas influencer. Elle sait ce qu’elle lui doit, ça ne veut pas dire qu’elle acceptera n’importe quoi de lui. Il est, selon moi, complètement grillé (au même titre que Varys sauf que ce dernier ne jouait pas pour lui mais pour le royaume, logique donc qu’on le retrouve au côté de Daenerys). Il ne devrait donc pas survivre bien longtemps au monde impitoyable de GoT. En tout cas, il est vraiment dommage de voir un tel personnage devenir aussi inconsistant.

    Le message de Cersei adressé à Jon apparait du même acabit, venu d’un autre temps. Alors même qu’elle est, elle aussi, complètement cuite et que la menace des White Walkers n’a jamais été aussi réelle, elle lui demande de venir à Port-Réal ployer le genou. Je ne lui en veux pas, elle reste dans sa logique, elle pense avoir l’armée nécessaire pour le lui faire  mais, quand on connait la puissance de l’armée des morts ou encore de celle de Daenerys, on ne peut que se dire qu’elle est une figure du passé : elle n’a pas évolué, elle est restée fixée sur le pouvoir et la prophétie. Ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas dangereuse, la folie peut être des plus meurtrières. Il est étonnant de voir toutes les informations qu’elle possède, comme si tout venait de lui arriver. Ça démontre le fait que Varys ne transmettaient pas toutes les informations rapportées par ses oisillons. En cela, Qyburn lui est plus loyal puisqu’il les lui donne toutes. Je comprends que Cersei soit blasée de savoir que Tyrion est la Main de Daenerys (et lui prodigue ses conseils) alors même qu’elle est leur ennemi. Cela ne fait, pour elle, que valider la prophétie. Il est donc normal qu’elle renvoie à Jaime son erreur de l’avoir libéré parce qu’il est vrai que cette initiative a eu et continue à avoir de grosses conséquences sur leur Maison et leur devenir propre.

    Il m’est douloureux de voir Jaime à ses côtés après l’emploi du feu grégeois, ça donne le sentiment qu’il a oublié l’évènement ou que ce dernier n’a pas d’importance alors même qu’il a tué le Roi Fou pour qu’il ne l’utilise pas. Après, le fait qu’il se taise depuis son retour démontre que ça l’a suffisamment bousculé pour ne pas avoir pu en parler avec elle. Quand il aura fait le tour de la question, saisi les raisons de son acte, il est fort possible qu’il la laisse tomber, voire l’empêche de partir encore en sucette (si D&D ont envie d’aller au bout de la prophétie). Si la colère n’est pas encore là – parce que, pour le moment, dans l’incompréhension – , elle peut toujours arriver. J’ai beaucoup aimé son discours, la pertinence de ses propos : on sent que, lui, a évolué, qu’il ne se met pas d’œillères, qu’il perçoit bien le changement et le sérieux de la situation. Au fur et à mesure de la discussion, il prend conscience de l’altération mentale de sa sœur. Que ce soit dans sa manière de caractériser chacun de ses adversaires (ça m’a bien fait marrer cependant) que dans celle de répondre à la question de Jaime concernant le suicide de Tommen, on voit combien Cersei est incapable de tolérer qui que ce soit, de percevoir autrui autrement que des ennemis à éliminer et, par là-même, de raisonner correctement. Elle apparait en dehors de toute réalité et je trouve bien que Jaime lui renvoie le fait qu’elle n’est pas reine de 7 couronnes mais de 3 à tout péter parce que j’étais justement en train de le faire remarquer à mon homme. Alors, oui, elle n’est pas complètement stupide, oui, elle a réfléchi aux potentiels alliés, oui, elle a une carte à jouer avec Euron (qui a réussi – on ne sait comment – à reconstituer une immense flotte), oui, elle n’a pas fait l’erreur d’accepter la proposition de ce dernier avant qu’il lui donne la preuve qu’il est en capacité de l’aider, d’être à la hauteur de ce qu’elle attend de lui mais tout cela dans un but complètement inadapté. Jaime lui fait pourtant remarquer, mettant en avant l’absence de descendants pour faire une dynastie. L’émotion de ce dernier quand il évoque enfin ce qui le questionne le plus – la mort de Tommen – est très belle parce que très juste. A sa tête on voit combien il est choqué de la voir accuser leur (jeune) fils de trahison, laissant entendre qu’ils n’ont donc pas à s’attrister de sa mort. Je pense qu’il sait, à ce moment là, qu’il ne peut rien pour elle, qu’il peut juste veiller à ce qu’elle ne fasse pas n’importe quoi.

    L’interprétation d’Euron me laisse toujours aussi perplexe tant je trouve le personnage éloigné de celui de GRRM. Après, si on fait abstraction du livre, il colle bien avec la bassesse des Fer-Nés, leur culot, leur machisme, leur manière douter de rien… Là où ils se retrouvent avec Cersei, c’est que chacun a une revanche à prendre et, s’ils ne s’allient pas, ils ne pourront pas la mener.  Après, il est clair qu’il est tout sauf fiable et il est pertinent de la part de Cersei de refuser son offre de mariage, c’est ce qui le pousse à lui promettre un cadeau inestimable. Il sait qu’il se doit de prouver sa dévotion et montrer l’intérêt pour elle d’accepter sa proposition. Du coup, forcément, la lectrice que je suis ne peut que se demander si D&D vont enfin faire apparaitre le cor, ça permettrait de redistribuer un peu les cartes, ne pas avoir le sentiment que tout est joué d’avance pour Daenerys. Après, je crains que ce soit la (ou les) tête (s) d’un (ou plusieurs) de ses ennemis, ce qui n’aurait pas, pour moi, le même impact. Les têtes sont toujours tombées à Westeros, ça ne serait donc pas nouveau et si ce n’est pas celle de Daenerys (et de ses dragons), ça ne va pas vraiment l’aider à combattre cette dernière.

    Depuis le début, je suis très attachée au personnage de Sam, je trouve son histoire et son évolution intéressante, il n’a cessé de s’émanciper, de devenir un personnage important, j’ai donc adoré le voir dans ce quotidien qu’il n’aurait jamais imaginé en allant à la citadelle. J’ai trouvé sympa de voir qu’on ne devient pas mestre facilement, qu’il y a des étapes à passer, que ce n’est pas parce qu’on est envoyé par le Lord Commandant de la Garde de Nuit et qu’on a fait ses premiers pas avec Mestre Aemon qu’on bénéficie de passe-droits. Une vraie douche froide après avoir vu la beauté de la bibliothèque et imaginé son plaisir à lire de telles encyclopédies. Là, il ne lit même pas, il passe ses journées à nettoyer les pots de chambre, servir à manger, ranger les livres… en même temps, sans ces tâches, il n’aurait pas pu récupérer les clefs de la collection privée, ni être au contact de Jorah et ça aurait été dommage.

    J’ai bien aimé les interactions avec Mestre Weyland d’abord parce qu’il croit Sam (et que ça permet à ce dernier de pouvoir en discuter avec quelqu’un) ensuite parce qu’elles mettent en lumière le fonctionnement singulier de la citadelle, la puissance que confère la connaissance aux mestres… Après, le fait qu’il assure que le mur a toujours tenu confirme, selon moi, l’idée que, cette fois, il ne va pas tenir. Nous devrions donc vivre la chute de ce dernier et j’avoue que ça ne peut qu’être visuellement (et symboliquement) impressionnant. Je trouve bien que Sam décide de prendre les choses en main en empruntant les clefs et ainsi accéder – à défaut qu’on le lui permette – à la collection privée. Il prend ses responsabilités et fait ce qu’il pense être important : trouver la solution pour combattre les White Walkers. Après, j’avoue qu’il a quand même de la chance de tomber tout de suite sur l’information concernant le fait qu’il y ait une montagne de verredragon dissimulée sous le sol de Peyredragon. Quoique, quand on sait que Stannis lui avait dit, on se dit qu’il aurait pu éviter de s’infliger toutes ces tâches et cette perte de temps. Bon, ben, du coup, un p’tit corbeau pour prévenir Jon et hop, le voilà parti pour faire connaissance avec Daenerys (voire plus si affinité).

    Entre deux pages on a pu apercevoir le couteau que l’assassin, venu pour tuer Bran, a laissé tomber intentionnellement. Forcément, on se demande pourquoi il se trouve dans un des livres de la collection privée et qu’est ce qu’il a de si spécial pour qu’on nous le rappelle l’air de rien, comme une image subliminale.  C’est troublant et en même temps je n’arrive pas à réveiller mes neurones le concernant. J’crois que, pour le moment, je m’en fiche (et puis il est tard aussi).

    Si je suis heureuse d’avoir eu des nouvelles de Jorah, j’suis quand même, au vu de la progression de sa léprose et de sa morosité, un poil inquiète. En même temps, c’est difficile d’aller bien quand on est obnubilé comme il l’est de Daenerys. Il faut qu’il pense plus à lui pour guérir.  Après, je me dis que ce n’est pas anodin qu’on le retrouve à la citadelle, et, encore moins au contact de Sam, il devrait donc survivre et retrouver Daenerys avant la fin.

    Pendant que Brienne tient ses promesses en entrainant Podrick (afin qu’il puisse prétendre à être chevalier), Tormund tient les siennes en continuant  à la séduire. S’il semble que cette dernière ne soit toujours pas intéressée, je me méfie de la persévérance et de l’audace de Tormund. Je veux bien que ce jeu de séduction permette à Brienne d’être moins « pucelle effarouchée » mais je n’ai pas envie que ça aboutisse. D’autant que, dès lors que Tormund est en contact avec elle, je ne le reconnais pas et ça me perturbe. Après, ça reste des scènes légères et c’est suffisamment rare dans GoT pour ne pas prendre plaisir à les regarder.

    Je trouve bien que Sansa soit aussi blasée que moi concernant Littlefinger, ça valide mon ressenti. Toute cette scène n’apporte pas grand-chose. Il la veut heureuse et en sécurité, laissant entendre que Jon ne lui apporte pas ce qu’il faut alors que lui le pourrait en la portant plus loin. C’est très lourd, ça donne presque la nausée. D’ailleurs l’acteur a l’air lui-même perdu, au point de ne plus trop savoir comment interpréter son personnage.  Du coup, forcément, ça fait plaisir de voir Sansa l’envoyer – avec élégance – bouler avec, en prime, l’interdiction de faire un dernier trait d’esprit. J’aime que Brienne dise tout haut, ce qu’on pense tous tout bas concernant la persistance de sa présence à Winterfell. Si Sansa n’est pas dupe, on ne l’est pas non plus, on a bien compris qu’il attendait sa récompense, son saint graal : elle (et ce qu’elle peut lui apporter du nord – ou plus encore – ).

    En dehors du plaisir à entendre chanter Ed Sheeran et percevoir son plaisir à participer à l’aventure GoT, j’avoue m’interroger sur le sens réel de cette scène entre ces soldats Lannister et Arya. Sans doute pour montrer que tous les soldats ne sont pas aussi mauvais que ce qu’on a pu nous montrer, qu’il y a, dans toute armée, des gens bien et que les soldats ne sont pas forcément responsables des décisions de leur chef mais je ne sais pas, il y avait quelque chose qui clochait, j’ai eu un drôle de sentiment tout au long de cette dernière. Tout faisait faux. Je sais que D&D sont capables d’être dans les clichés mais, là, ce n’est pas un soldat bisounours mais un troupeau entier ! Quand quelque chose me donne le sentiment de clocher, mon cerveau se met en marche et devient tordu. Du coup, je me dis que, peut-être, ce sont des Sans-Visage et non des soldats Lannister. Quelque chose dans leur manière de l’observer, d’insister pour qu’elle s’arrête, qu’elle mange avec eux… J’ai trouvé l’ambiance était hyper pesante. Peut-être aussi parce que je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’elle va avoir un retour de bâton suite à ce qu’elle a fait aux Frey. Il n’a pas été dit (et redit) que les Sans-Visage ne devaient pas utiliser leurs techniques pour une cause personnelle pour rien.  Du coup, je ne sais pas, je ne suis pas rassurée. En tout cas, j’espère qu’elle ne les tuera pas car, après nous avoir bien montré qu’ils étaient tous choupis, ça serait gratuit. La scène permet aussi de savoir où se dirige Arya et pourquoi : Port-Réal, pour tuer la reine. Pour moi, il est clair qu’elle n’ira pas, d’abord parce que je ne la vois pas être celle qui tue Cersei, ensuite parce qu’elle va forcément être au courant du retour de Jon et Sansa à Winterfell  et qu’elle aura envie d’aller les retrouver (sauf si elle a peur que ça leur porte la poisse, vu qu’à chaque fois qu’elle a voulu rejoindre quelqu’un de sa famille, ce dernier est mort). Affaire à suivre.

    Pendant qu’Arya s’enfonce dans la vengeance et le crime, Sandor, même s’il la joue rebelle, apparaît de plus en plus bisounours, d’ailleurs, il ne serait pas resté avec la fraternité sans bannière si ce n’était pas le cas. Les échanges entre lui et Thoros sont relativement puériles dans la manière de faire mais bien foutus au niveau de la répartie, du coup, ça passe. D’autant qu’il est clair que c’est un mécanisme de défense pour ne pas s’attacher à eux et souffrir s’ils venaient à mourir comme Septon Meribald et Thoros l’a bien perçu, c’est ce qui fait qu’il essaie de faire tomber ses barrières ou tout au moins lui montrer qu’il y a d’autres façons de se protéger. C’est son psy. quoi

    N’ayant pas une grande mémoire, je n’arrive pas à savoir si Sandor est touché parce que cet homme et sa fille sont ceux qu’ils avaient volés avec Arya ou parce que ça le renvoie à ces derniers. Je ne sais pas. C’est comme le fait qu’il voit dans les flammes bien mieux que Mélisandre, ça laisse un peu perplexe. Alors, oui, je veux bien entendre qu’avoir le visage brûlé peut faire qu’il ait été touché par R’hllor et qu’il a donc ce pouvoir de lire. Je trouve intéressant de travailler cette histoire du feu qui est comme un fil conducteur dans la vie de Sandor, en tout cas, sa brûlure et la peur de ce dernier ont forcément joué un rôle dans ce qu’il est et la manière dont il s’est construit. Après, je ne sais pas, je peine un peu avec Sandor depuis qu’il est de retour, il me touche toujours mais je ne le comprends plus vraiment, je ne sais pas trop où D&D veulent en venir avec lui. Remplacer Beric ? Thoros ? Les deux ? C’est un grand mystère pour moi et, ce qui m’ennuie, c’est que ça m’indiffère. Je vois ce que ça peut apporter à son évolution mais je n’en vois pas vraiment l’intérêt et c’est étrange comme sentiment quand on apprécie le personnage. La scène permet une réflexion un poil philosophique (parce que ça va pas bien loin non plus dans l’approfondissement du sujet, on reste quand même dans le superficiel) sur la vie, le sens de cette dernière, le destin de chacun… La scène où il enterre les corps semble confirmer le fait qu’il les connaissait, que c’était bien ceux qu’il avait rencontrés avec Arya. Le fait qu’il le fasse peut être perçu comme une nouvelle évolution chez lui, il répare ce qu’il a fait et enterre ainsi son passé. Après qu’il aille jusqu’à faire une sorte de prière, c’est trop, ça va un poil trop vite pour moi en matière d’évolution. C’est quand même hyper éloigné de ce qu’il est. Laissons –nous le temps de nous y faire.

    J’ai beaucoup aimé l’arrivée de Daenerys à Peyredragon parce que j’avais envie de m’imprégner pleinement de ce lieu, très peu dévoilé quand Stannis y était, et je trouve que c’est un bon choix de le faire avec Daenerys. C’est sa maison et c’est bien que ce soit elle qui nous en ouvre les portes et qui nous la fasse visiter. Il est vrai que l’actrice est bien souvent mauvaise dans ce type de scène, elle sait jouer dans l’action, pas dans l’émotion, c’est dommage et, en même temps, pas bien grave car, en ce qui me concerne, j’avais envie d’être tranquille, du coup, je l’ai tout simplement oubliée, c’était comme si j’étais seule à pénétrer dans ce très beau lieu. Je ne sais pas si c’était réfléchi mais j’ai adoré. Voir Peyredragon complètement abandonné pose question mais je comprends (pour une fois ! ) le choix de D&D : si Daenerys & co avaient été accueillis par des flèches ou autres, ça aurait retiré toute la beauté et la symbolique de la scène. Elle n’aurait pas eu la même puissance. En tout cas, les dragons se sentent comme chez eux et apparaissent, par là-même, hyper à l’aise. Pas un mot – pour s’imprégner pleinement de la scène – sauf à la toute fin où Daenerys brise le silence pour lancer : « Commençons-nous ? », Juste parfait, en ce qui me concerne. Daenerys est à Westeros, le jeu du trône va réellement démarrer, même si on sait, de notre côté, qu’avec l’arrivée des White Walkers, ce n’est pas ce combat qui compte vraiment.

    Maintenant que je connais (quasiment) l’ensemble de la saison, mon enthousiasme pour ce premier épisode apparaît terriblement naïf   😛

    #19680
    Tomcat
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    L’aspect positif dont personne n’a encore parlé c’est que la saison est même parvenue à décevoir des spectateurs non lecteurs qui ont eu du mal à digérer les incohérences du scénario. Dans mon entourage, certains étaient même tellement écœurés qu’ils se sont décidé à lire les livres ! Alors rien que pour ça, merci D&D. 🙂

    Certains de mes amis spectateurs non lecteurs ont aussi été déçus par le scénario. Mais bizarrement, leur réaction vis-à-vis des livres est opposée : « Ah bé non, j’attends la fin de la série pour lire les livres sinon je vais être trop déçu ! » (ne pas assassiner les collègues, ne pas prendre la mouche, respirer un grand coup, rester stoïque^^).

     

    Faut que je change d’amis.

    "When I'm king in my own right, I'm going to outlaw beets." Tommen. Best manifesto ever.

    #19681
    Rosie132
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    Bonjour à tous,

    Bien sûr, la série télévisée comporte des incohérences, des ellipses temporelles et des différences notables avec les livres.

    Pour ma part, j’ai décidé de ne pas bouder mon plaisir. Je regarde la série pour ce qu’elle est : une adaptation de l’oeuvre de George R.R. Martin. Et qui dit adaptation, dit changements probables, ajouts, suppressions et j’en passe.

    Game of Thrones est un phénomène mondial qui passera à l’histoire, j’en suis persuadée, ne serait-ce que pour la musique grandiose de Ramin Djawadi. Et je suis heureuse d’assister, de mon vivant à cet engouement. J’ai donc deux sortes d’amis : les lecteurs purs et durs et les spectateurs contemplatifs.

    #19744
    JN
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    J’aurais quand même tendance à nuancer cette affirmation en sachant que la série télévisée existe et pose son postulat dans la fidélisation au long-terme de ses spectateurs (ce qui n’est pas le cas du film cinématographique qui se voit d’une traite et propose une expérience unique, inscrite à un moment précis). Le moyen le plus basique reste le « cliffhanger » (fin à suspens, révélation à venir pour inciter le spectateur à voir le prochain épisode la semaine suivante).

    La pratique du cliffhanger a en réalité été instaurée durant les années 10 avec les premiers « serials » au cinéma, que ce soit en France avec les films de Feuillade (Fantomas, Vampires) ou les « feuilletons » américains (Mysteries of New York). Et ce, pour… fidéliser le public et l’inciter à venir en salles régulièrement.

    Note bien que je part du principe que la série télévisée est « du cinéma » pas « un film », et la différence est importante: la cinématographie va au-delà du long-métrage voire du film : cinéma (« kinêma », mouvement) – to – graphe (« grapho », j’écris, et Wiktionnaire semble proposer également « graphein », écrire). Il s’agit bien, du coup, d’écrire avec le mouvement, avec les procédés qui sont uniques à cette pratique (le montage) et qui deviendra plus tard une notion non plus seulement visuelle mais audiovisuelle. En ça, la série télévisée s’inscrit comme, au moins, une pratique dérivée du cinéma, ou cinématographique. ^^ Bref, il est aisé de confondre film et cinéma, mais ce ne sont pas les mêmes termes !

    Mais je m’égare sans doute beaucoup trop. 

    Pour Game of Thrones, je suis en effet d’accord qu’on est dans une phase où l’objectif de la série n’est plus de proposer un objet artistique bien ficelé et engendrer du succès ensuite, mais d’abord engendrer du succès, et se servir des aspects supposément artistiques pour y arriver. Les scènes réellement originales et appréciables de la saison, comme la Bataille du Feu, par exemple, qui est assez spectaculaire, est amenée par une intrigue relativement plate et incohérente: on fait agir les personnages comme de pures fonctions et plus par eux-mêmes…

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #19751
    Pandémie
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    Le débat sur l’adaptation étant hors sujet dans la discussions sur la saison 7, la discussion a été déplacée vers le sujet ouvert à cet effet.

    Donc merci de revenir à cette dernière saison 7  (vous pouvez toujours parler d’éléments adaptés mais uniquement adaptés dans cette saison-ci).

    #19815
    Babar des Bois
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    Pour ma part, j’ai décidé de ne pas bouder mon plaisir. Je regarde la série pour ce qu’elle est : une adaptation de l’oeuvre de George R.R. Martin. Et qui dit adaptation, dit changements probables, ajouts, suppressions et j’en passe.

    Tant mieux du coup si tu arrives à en profiter ^^
    Comme disait JN (dans le message qui a été transféré ici), ce qui est surtout critiqué dans cette saison, ce n’est pas le travail d’adaptation (qui est de toute façon nécessaire). Ce sont vraiment les incohérences internes. Il y en a toujours dans des grosses séries du genre, donc à la limite, s’il y en avait eu une ou deux… Mais là cette saison, elles sont à mon gout trop nombreuses et visibles.

    Les ellipses temporelles par exemple. Jusqu’à présent, on pouvait passer dessus. Elles étaient mal faîtes certes : genre voir que Varys s’est tapé un ptit aller-retour Meereen-Dorne en deux épisodes, booooonn. Mais ça passait parce qu’on ne savait pas précisément combien de temps s’était écoulé non plus pour les autres personnages, et qu’on pouvait donc le faire rentrer dans le cadre temporel (et tapant un peu sur les bords).
    Mais le coup du corbeau envoyé à Daenerys en urgence pour qu’elle aille sauver la suicide squad, là, ya clairement eu un gros soucis. Soit c’est un corbeau à réacteur arrière qui se fait un petit 3000km en 10h (en pleine tempête)  pour que Daenerys puisse rendre la pareille sur son dragon supersonique et les sauver le lendemain. Soit il s’est passé plusieurs jours, mais dans ce cas là, il faut qu’ils virent leur monteur, parce que clairement, à l’écran, on ne voit passer qu’une seule nuit.
    Alors oui, c’est peut-être un détail, mais dans une série où tout, depuis le début, repose sur ce genre de détail, où la tension découle de ces détails, là ça faisait vraiment trop deus ex machina du pauvre extrêmement prévisible, et c’est dommage à mon sens. C’est le genre d’incohérence qui est facile à éviter (avec le montage : montrer qu’ils passent plusieurs nuits sur leur rocher), et qui personnellement me sort totalement de l’histoire.
    Ce qui m’a le plus surprise dans cette histoire, c’est la réaction des producteurs du réalisateur à cette incohérence qui disaient en gros : « ouais on sait, on s’est pas trop cassé la tête à calculer les distances, mais bon, on s’en fou non ? » (en résumé). Ce qui est je trouve un peu limite envers les téléspectateurs : cette histoire de distance et de temps de voyage, c’est pas du tout anecdotique dans cet épisode. Au contraire, c’est juste la clé centrale et fondamentale de cet épisode : le sauvetage se fera-t-il à temps ?

    EDIT : voila l’extrait
    « Director Alan Taylor responded in an interview with The New York Times, « I’ve only looked at one review online, and it was very much concerned with the speed of the ravens. I thought, that’s funny — you don’t seem troubled by the lizard as big as a 747, but you’re really concerned about the speed of a raven. It is true there are time issues, and I’m not exactly sure how many kilometers there are between Eastwatch and Dragonstone. But it was a bit dreary to hear somebody who said, « I cannot enjoy this episode because, you know, that speed of that raven…' » He suggested that more time may have passed on the island than was implied, « since it’s always sort of an eternal twilight north of the Wall. »

    PS : Rosie, j’ai peur qu’un de tes messages ait disparu dans une manip de déplacement de sujets >.< sincèrement désolée

    #hihihi
    Co-autrice : "Les Mystères du Trône de Fer II - La clarté de l'histoire, la brume des légendes" (inspirations historiques de George R.R. Martin)
    Première Prêtresse de Saint Maekar le Grand (© Chat Noir)

    #19828
    DroZo
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    Nan mais le pire avec cet épisode c’est qu’ils auraient pu régler cet histoire de corbeaux très facilement : il leur suffisait d’utiliser Bran, qui peut surveiller l’armée des morts, on le voit, et du coup de le laisser utiliser ses corbeaux pour prévenir Daenerys en direct. C’est simple, ça donne un rôle à Bran qui sert à rien cette saison (4 saisons de quête et de formation et quand il retourne sa seule utilité c’est de dire que Lyanna et Rhaegar se sont mariés, chose que Sam à découvert tout seul, c’est léger) ça aurait rendu le truc moins incohérent, et en plus ça aurait empêché que Bran se tourne les pouces à Winterfell en mode « mon frère fait une mission suicide et je peux lui être d’une aide super précieuse ? J’m’en fiche ». Le fait qu’ils aient même pas pensés à ça montre à quel point ils ont pas cherchés de solutions et qu’ils en avaient rien à foutre.

    (Et ce problème est pas le seul de l’épisode, chaque scènes de cet épisode est culte pour son aspect Nawak, on croirait une parodie ^^)

    MJ du jeu de rôle sur forum Les Prétendants d’Harrenhal (LPH).Rejoignez-nous !
    A.k.a. Fanta le Fantôme avec des bulles dans DOH10.

    #19829
    JN
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    « I’ve only looked at one review online, and it was very much concerned with the speed of the ravens. I thought, that’s funny — you don’t seem troubled by the lizard as big as a 747, but you’re really concerned about the speed of a raven.

    Et c’est bien pour ça que tu n’es que le réalisateur de Thor 2 et Terminator Genisys, buddy.

    Plus sérieusement, c’est assez hallucinant que le réalisateur de l’épisode (même s’il n’en est pas le scénariste, mais ça n’amoindrit pas son implication dans les défauts de l’épisode au vu de ses propres déclarations) se préoccupe si peu de la cohérence interne, et se moque que le spectateur puisse apprécier une histoire bien structurée et logique… et c’est d’autant plus insupportable qu’il confond réalisme (série avec des dragons) avec vraisemblance (ici, la logique interne d’un univers irréel).

    Et ça m’étonne même pas que toute la saison 7 souffre de ce genre de problèmes si c’est déjà l’état d’esprit des types qu’ils embauchent: « C’est de la fantasy, donc on s’en branle de la logique, y’a des dragons et des zombies de glace t’façon ». D’autant plus que ce fameux épisode 6 ne souffre pas uniquement de gros problèmes temporels, mais tout simplement d’immenses problèmes de montage qui sont relativement basiques: les faux raccords énormes entre le nombre de personnes qui accompagnent les 7 persos sont assez hallucinants. On arrive jamais à comprendre combien de monde les accompagnent, et ils semblent plus nombreux après avoir été massacrés par l’ours. Et, désolé, c’est pas parce que j’ai vu un dragon aussi gros qu’un 747 que tu vas me faire gober qu’un figurant pope et dépope quand il veut…

    La saison 7 (et surtout l’épisode 6…) contient blinde de ce genre d’erreurs de débutants qui gâchent complètement la crédibilité de la série…

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #19920
    Tizun Thane
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    les faux raccords énormes entre le nombre de personnes qui accompagnent les 7 persos sont assez hallucinants.

    Et particulièrement visibles à l’oeil même pour quelqu’un qui ne fait pas attention. Sur les seconds couteaux, il y a deux erreurs cardinales. I

    • ils n’ont pas été présentés au début de l’épisode, de telle sorte qu’on ignore leur existence, et que leur mort nous laisse donc indifférent. C’est une règle de base avant de tuer un personnage secondaire. Au visionnage, je n’avais pas compris sincèrement que des red shirts s’étaient joints au groupe.
    • Se planter dans les plans larges en montrant le groupe des 13 après l’assaut de l’ours qui en a pourtant buté plusieurs. L’impact de la scène, déjà limitée, est réduite à néant.

    Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg de cet épisode problématique. Leur plan ne tient pas debout. La raison d’aller au nord du mur ne tient pas debout. La plupart des incohérences grossières constatées peuvent se régler en 5 minutes de brainstorming autour du scénario.

    you don’t seem troubled by the lizard as big as a 747, but you’re really concerned about the speed of a raven.

    Ce mélange de suffisance et de bêtise… Il a été à bon école chez Benioff&Weiss, celui là.

    Confondre réalisme (les dragons n’existent pas) et logique interne de la scène (dans un monde où les dragons existent, les corbeaux et les dragons volent beaucoup  trop vite, les zombies qui avaient peur de l’eau deviennent plongeurs, etc.).

    tu n’es que le réalisateur de Thor 2 et Terminator Genisys, buddy.

    Bien vu! Il a aussi réalisé Percy Jackson 2…, qui était d’ailleurs plombé par des incohérences grossières à répétition qui auraient pu se régler avec une ligne de dialogue.

    #19962
    Aspics des sables
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    Allez, n’ayant pas vu disparaître mon pavé concernant le 7×01, je me permets de mettre celui du 7×02

    J’espère que je n’ai pas fait trop de fautes d’orthographe, de conjugaison, de grammaire ou autres parce que déjà que c’est long alors si, en plus, c’est illisible, il y a peu de chance que ça donne envie de lire !

    7×02 – Stormborn

    Episode bien en-dessous du premier pour moi. Peut-être la présence des Aspics et d’Ellaria, dès que Dorne est là, la qualité n’est plus (dans la série, pas dans le livre parce que, dans ce dernier, c’est une des Maisons qui m’intrigue le plus) ou la bataille navale (dont je rêvais) qui était un mélange de Pirates des Caraïbes avec un Euron qui surjoue et Karaté kid avec les Aspics et leurs armes qui dénotent (ça va pour un duel mais on ne survit pas à ce type de bataille avec un lasso et une lance !), je ne sais pas mais ça n’a pas fonctionné pour moi. J’ai trouvé que tout sonnait faux sauf la scène Sam / Jorah qui m’a émue et celle de Arya / Nyméria qui m’a mise les poils. Après, il est clair que ça avance, d’une manière bâclée mais ça avance.

    Daenerys est ronchon, elle n’aime pas la pluie, elle s’ennuie, elle trouve Peyredragon tout pourri (D&D nous préparent au fait qu’elle ne restera pas à Westeros mais retrouvera Daario à Essos), du coup, ben, elle s’est dit que, quitte à être de mauvaise humeur, autant mettre cartes sur table avec Varys. Non pas que la scène soit mauvaise mais elle m’a donné le sentiment d’être en différée tant cette discussion entre Varys et Daenerys aurait pu se faire avant.  Elle semble venir de nulle part parce que réalisée bien après leur rencontre et à un moment où Daenerys est censée lui faire pleinement confiance puisqu’il lui apporte l’aide de Hautjardin et Dorne. Du coup, ben, j’étais un peu désorientée (et de mauvais poil aussi) malgré des dialogues plutôt bien écrits. Pourtant Varys pensait être sympa avec elle en lui rappelant qu’elle est née une nuit semblable, il aurait mieux fait de se taire, il ne faut jamais provoquer une femme qui fait la gu*ule, ça lui donne la possibilité d’attaquer. Tyrion est plus malin, il lui dit ce qu’elle veut entendre : elle ne restera pas longtemps à Peyredragon puisque sa place est sur le trône à Port-Réal. Varys tente de se rattraper en lui faisant part de l’impopularité de Cersei mais, non rien à faire, elle a besoin de vomir toute son acerbité, ce sera donc sur lui qu’elle le fera ! Après, elle n’a pas tort de lui faire part de son scepticisme concernant le fait qu’elle soit aussi attendue qu’il lui laisse entendre mais si elle m’avait parlé comme ça, je me serai cassée en lui disant de se démerder toute seule. D’ailleurs Varys serre des dents à défaut de pouvoir le faire. De son côté, Tyrion continue à essayer de l’apaiser et de la raisonner, lui faisant remarquer qu’elle est différente de son frère, qu’elle n’est pas dans la destruction massive, qu’elle n’est pas dans la volonté de régner sur des cendres. Comme elle ne peut pas l’attaquer lui (parce que c’est bien connu, Tyrion, il est trop mimi), elle fait croire de vouloir remercier Varys pour avoir rallié Dorne et Hautjardin à sa cause et vlan, elle le réattaque, sauf que, là, on sent que ça commence à le gonfler d’autant qu’il voit bien où elle veut en venir. Ce serait le Varys du livre, on comprendrait sa suspicion et, par là-même, son acharnement, elle aurait de vraies raisons de s’interroger mais, là, ça semble être gratuit. J’ai donc aimé qu’il lui balance, sans sourciller, qu’il n’y a pas eu plus cruel que son père comme souverain et que, si elle venait à faire du mal au peuple, oui, il serait dans l’idée de choisir un autre souverain comme favori (parce que venant de ce dernier). Il est bien qu’il lui rappelle son histoire, lui renvoyant qu’il a vécu bien pire qu’elle et qu’elle n’a donc pas à lui faire la morale. Son discours ne peut que la toucher (d’autant qu’il en conclut qu’il est auprès d’elle parce qu’il pense qu’elle est le meilleur espoir pour le peuple), c’est ce qui fait qu’elle lui demande de lui dire si, un jour, elle venait à négliger le peuple. Ça ne veut pas dire qu’elle a confiance en lui, sa dernière phrase est suffisamment explicite : « Si vous me trahissez, je vous ferais brûler vif » (j’ai cru que Varys allait lui mettre sa main dans la figure mais l’élégance de sa réponse était plus pertinente). Daenerys reste dans le vieux régime, elle se veut moderne, elle se veut à l’écoute du peuple mais il faut que ça aille dans son sens. En gros, si tu me trahis, je te tue. Si on faisait pareil, ce serait le Bronx

    Comme elle a tout bien vomi sur Varys, elle se sent le cœur à rencontrer Mélisandre et, comme je ne peux pas la sentir non plus, ça ne peut que me mettre en joie. La réputation de Daenerys, ayant fait le tour de la planète, elle met en avant le fait qu’elle ait été elle-même esclave et, par là-même, son plaisir à pouvoir la rencontrer. La concernant, j’en avais pas connaissance ou j’avais oublié ou ça ne m’avait pas marquée, quoi qu’il en soit, le fait qu’elle soit prêtresse rouge et ancienne esclave lui permet d’être entendue par Daenerys. Varys, ayant bien compris ce qu’attendait cette dernière de ses conseillers, l’informe que Mélisandre a servi un autre prétendant au trône mais comme elle a décidé que c’était lui le vilain, elle lui renvoie que ce n’est pas bien grave puisque aujourd’hui elle est d’humeur à absoudre tous ceux qui ont servi le mauvais souverain. J’ crois que quoi qu’il fasse ou dise, il sera un c*n. En tout cas, ça tombe bien, ça permet à Mélisandre de préparer le terrain pour Jon en évoquant l’arrivée des White Walkers et le rôle du prince qui fut promis. On voit que ses erreurs l’ont rendue plus prudente, elle laisse donc entendre que ce dernier peut être tout autant elle que Jon. Ça tombe bien, Tyrion aime bien Jon et, même si on sent Daenerys un poil irritée par de la jalousie, on sait aussi que tout va bien se passer : Jon ne blessera pas son ego de reine légitime puisqu’il n’ambitionne pas ce rôle, son charisme sa beauté et ses muscles feront le reste. Même si ça ne devrait pas se faire tout de suite, les shippers Jon / Daenerys devraient être aux anges. En attendant, il était temps que la scène se termine, les deux m’insupportant au plus haut point Avant cela, Tyrion démontre que Daenerys a bien fait de le choisir comme Main en mettant en avant le fait qu’ayant le nord et les sauvageons avec lui, Jon est un allié de choix. Du coup, elle veut bien le rencontrer mais, comme Cersei, en lui demandant de ployer devant sa reine. Le genou de Jon n’a jamais été aussi demandé ! Après, il est clair que, suite au corbeau de Sam, il va se tourner vers Daenerys puisque, rappelons-le (faudrait pas oublier de nouveau), il y a tout plein de verredragon à Peyredragon.

    Le corbeau avait un jet privé car la scène suivante évoque déjà le message de Tyrion, ça ne me dérange pas, ça permet de mieux suivre le fil, j’suis juste un poil ironique parce que j’en ai besoin, ça me permet de prendre l’épisode d’une manière plus légère, ça aide à digérer quand tout semble lourd. Après la tête « j’suis trop blasée d’être à Peyredragon » de Daenerys, le charisme d’huitre de Jon (j’appréhende sacrément leur rencontre), heureusement, Sansa continue à assurer et va même jusqu’à dire tout haut ce que je pense tout bas en renvoyant le fait qu’elle ne comprend pas en quoi la phrase de Tyrion  – rappelant que les nains sont des bâtards aux yeux de leur père (ce qui n’est pas vrai, c’est juste qu’il est un bâtard vraiment mais ça D&D nous le réservent pour plus tard… ou pas, on verra bien) – démontre de sa bienveillance. Après, je trouve bien que Sansa valide le ressenti de Jon concernant ce dernier en admettant qu’il a toujours été bon et protecteur envers elle. Le souci, c’est qu’on sait déjà que Jon va aller à Peyredragon puisqu’il a besoin de verredragon, du coup, on a l’impression qu’ils parlent pour rien, c’est forcément soporifique. Je ne parle même pas de l’intervention de Davos qui est obligé de s’imposer pour montrer qu’il existe et met encore à mal l’intelligence de Jon qui avait même pas perçu l’intérêt d’avoir Daenerys (et ses 3 dragons) comme alliée pour combattre les White Walkers. Le p‘tit gars en est tout remué du coup !

    Cersei tente la carte de « j’suis peut-être vilaine mais moins que la fille du Roi Fou et ses sauvages qui l’accompagnent » : même si, de par l’alliance de Daenerys avec Dorne, Hautjardin et les îles de Fer, ses arguments ne sont pas complètement convaincants, ça reste cependant le seul discours qu’elle pouvait tenir pour donner envie aux baronnets de se rallier à sa cause. Il est clair que les dothrakis n’ont pas une réputation qui fait rêver et que ça peut donc leur être difficile de s’allier avec eux. Je ne supporte plus Jaime aux côtés de Cersei, autant dans le premier épisode, je me disais qu’il avait besoin de comprendre, autant le voir courir après Randyll Tarly (tout en lui faisant l’affront de ne pas connaitre le prénom de son fils) pour l’avoir du côté de sa cinglée de sœur, j’avoue que c’est compliqué. Après, je comprends le choix de la série, Cersei est en position de faiblesse face à Daenerys, sans son frère – qui est lord commandant de la Garde Royale – , elle serait encore plus affaiblie. Ça permet d’équilibrer un peu, seul Jaime (dans la série) peut mener leurs troupes et mettre en place une stratégie qui tient debout. Sans compter qu’il ne peut trahir sa Maison, d’autant plus suite à la mort de son père dont il se sent responsable. Il ne peut pas abandonner sa sœur, c’est clair. Du coup, je pense qu’il va défendre cette dernière contre Daenerys – sous condition qu’elle ne réutilise pas le feu grégeois – mais qu’il va rejoindre Jon dès lors qu’il sera informé de la menace des White Walkers : se battre pour Westeros et non contre sa Maison, ça colle plus à son personnage et ses valeurs de chevalier. Bref, j’essaie de temporiser mon aigreur à le voir aux côtés de sa sœur mais il est clair qu’avec lui sur terre et Euron sur mer, les chances de Cersei de faire front à Daenerys, même si elles restent faibles, sont plus importantes qu’elles ne l’étaient au départ et ça permet d’être moins dans la certitude de voir cette dernière prendre une raclée. Reste à voir si Randyll Tarly va avoir envie de suivre Cersei dans sa folie. Je trouve bien qu’il renvoie à Jaime qu’il n’est venu à l’appel de Cersei que parce qu’il sait ce qui arrive à ceux qui la défie (= utilisation du feu grégeois) parce qu’il serait bon que Jaime ne perde pas de vue cette réalité. Même si je n’aime absolument pas la manière dont il le fait, il est clair que, connaissant l’avis de Randyll Tarly concernant les sauvageons, Jaime marque des points en (re)mettant en avant l’aspect sauvage des dothrakis. Sans compter qu’il lui laisse miroiter que, s’il s’allie à Cersei, il sera nommer gouverneur à la fin de la guerre.

    J’ai adoré (ouf !) la rencontre entre Jorah et Sam, l’émotion de ce dernier en apprenant le lien de parenté avec son ancien lord commandant m’a touchée parce que c’était une très jolie manière de rappeler Jeor Mormont, ce qu’il a été pour la Garde de Nuit et, par là-même, pour Sam qui en a fait partie. L’archimestre confirme ce qu’on craignait en assurant que la maladie est trop évoluée pour qu’elle puisse être stoppée. S’il peut encore vivre 10 à 20 ans, il ne lui reste cependant plus que 6 mois avant de perdre son esprit. Il est étonnant de voir combien cet archimestre manque d’ambition y compris lorsque Sam lui évoque la guérison de Shôren. Alors, oui, il n’est pas stupide, oui, il a raison de rappeler qu’elle n’était qu’un nourrisson et que sa maladie a été prise en charge tout de suite mais il aurait été bien de percevoir un semblant de vocation : si les mestres ne cherchent pas à étendre leurs recherches pour évoluer, il n’y a pas vraiment d’intérêt à l’être. Au lieu de ça, il annonce à Jorah, qu’étant un chevalier, il lui laisse une journée avant de l’envoyer à Valyria auprès des autres hommes de pierre ! Il est terrible de le voir lui laisser la possibilité de se tuer en lui laissant son épée, ça peut paraitre beau – ça l’est dans le sens où il le laisse choisir entre devenir un homme de pierre ou mourir – mais l’absence de réelle empathie ne peut qu’interpeler / choquer. Heureusement, on sent que Sam est touché (tant par la connaissance de son identité que par sa situation) et qu’il va tout faire pour trouver une solution. Je trouve cette rencontre très belle d’autant que ce sont deux personnages que j’affectionne particulièrement. Il est vraiment touchant de voir cette solidarité entre ces deux fils rejetés par leur père. D’ailleurs je vois bien Sam donner l’épée en acier valyrien de son père à Jorah, ce serait une jolie manière de montrer l’évolution de la nouvelle génération à travers la capacité de cette dernière à mettre en lumière les valeurs d’autrui et non ses faiblesses. Si Jorah a la certitude d’être mort pour sa famille, j’ai celle, connaissant Lyanna, qu’elle se réjouira de le savoir en vie. Je ne la vois absolument pas le rejeter.

    Qyburn continue à bien aider Cersei : après la résurrection de La Montagne, l’arbalète à dragon. Ça m’a fait sourire mais, en même temps, pourquoi pas, il a raison de dire que, s’ils saignent, c’est qu’ils peuvent être blessés et, par là-même, mourir. Là encore, ça permet de rééquilibrer les choses. Ça n’enlève en rien la certitude que Daenerys va renverser Cersei mais ça permet de se dire que ce ne sera pas si simple et qu’elle va connaitre, elle aussi, des pertes. Même s’il est clair que Qyburn a tout intérêt de se démener pour que Cersei conserve ses fesses sur le trône afin de rester Grand Mestre et Main de la reine, sa loyauté et son implication sont vraiment touchantes, allant jusqu’à la laisser utiliser l’arbalète et le plaisir de détruire elle-même le crâne de Balerion. Ce geste et la jouissance à percevoir la puissance qu’elle lui confère renvoie forcément à Joffrey. La folie de Cersei n’est pas la même que celle de ce dernier mais elle la rejoint dans sa mégalomanie. Ça fait drôle d’entendre Cersei évoquer Robert alors même qu’il n’est plus cité depuis la première saison. Je me dis que c’est peut-être pour nous préparer au retour de Gendry : parler de Robert, c’est, quelque part, nous rappeler qu’un de ses bâtards est encore en vie.

    Du côté de Peyredragon, on retrouve Ellaria, Yara et Olenna (qui a l’air aussi blasée que moi). Tyrion me pèse mais je lui suis cependant reconnaissante d’insister sur le fait que les civiles n’ont pas à mourir pour leur guerre du trône (en cela, il rejoint Jaime et je trouve ça plutôt bien), tout comme les fillettes, renvoyant ainsi sa connaissance de la mort de sa nièce à Ellaria. Un message qui peut aussi s’adresser à Olenna puisque, même s’il ne le sait pas (et il ne vaudrait mieux pas vu qu’elle l’a laissé se faire accuser de son assassinat), elle a empoisonné Joffrey. Après, il est clair que ce dernier n’avait pas le statut, ni l’innocence de sa sœur. Il est bien aussi que Daenerys mette un terme à leur règlement de compte verbal en défendant sa Main, mettant en avant qu’elle se doit de le respecter. Normal que Tyrion soit touché par cette démarche tout autant que par le fait qu’elle valide son idée de ne pas régner sur des cendres, démontrant ainsi qu’elle le suit complètement. Si son discours est touchant pour Tyrion il ne peut qu’être parlant pour Olenna qui a perdu, même si elle ne mentionne que Margaery, l’ensemble de sa Maison dans le sanctuaire. Après, quand on sait ce que prépare Qyburn, il est préférable, qu’elle n’utilise pas tout de suite ses dragons si elle veut les garder en vie. Face au scepticisme de ses alliées, elle fait un signe à Tyrion pour qu’il leur expose leur stratégie. Le fait qu’il connaisse Port-Réal, le fonctionnement de sa sœur, les points fort et les points faibles de la couronne ne peut que l’aider. Ça valide ce que disait Cersei à Jaime concernant le danger d’avoir Tyrion aux côtés de leur ennemie puisqu’en capacité, de par sa connaissance de leur Maison et de la couronne, de lui prodiguer de précieux conseils. Cela se confirme quand il évoque la stratégie de Cersei : faire appel à la loyauté des baronnets en mettant en avant l’aspect sauvage des dothrakis. Du coup, il est logique qu’il fasse appel, pour réaliser le siège, à deux grandes couronnes de Westeros (Hautjardin et Dorne), histoire de dissuader les baronnets tels que Randyll Tarly de s’unir à Cersei. C’est une bonne stratégie, on le sait et c’est ce qui me fait grincer des dents : le voir donner des conseils contre sa propre Maison me fait mal. Sans compter sa p’tite revanche personnelle en faisant attaquer Castral Roc par les Immaculés et les dothrakis. Il est logique qu’il soit loyal envers Daenerys puisqu’il a accepté d’en être la Main mais je ne peux pas accepter ce qu’il fait à sa Maison. Je sais que son personnage est très apprécié et, de par son vécu, en permanence excusé mais il n’est pas le seul à avoir souffert, je pense que Cersei et Jaime ont eu aussi leur part, du coup, je lui en veux. Après, je ne pense pas qu’il veuille la mort de Jaime (dans la série, il ne l’a jamais exprimé), ni la fin de sa Maison (puisqu’il compte la reprendre en main) mais ça n’enlève en rien le fait que sa démarche n’est pas louable.

    J’ai pas tout compris l’entretien privé entre Daenerys et Olenna, sans doute que les prochains épisodes expliqueront ce que cette dernière a voulu lui dire mais, pour le moment, j’ai eu surtout l’impression qu’elle se contredisait : après avoir assuré qu’elle était satisfaite de la décision de Daenerys de ne pas tout cramer, elle semblait lui dire le contraire en lui laissant entendre qu’elle ne devait se fier qu’à elle et à ce qu’elle était : un dragon. Ou alors j’ai mal compris sa première intervention, elle était peut-être ironique et voulait peut-être dire que si sa petite fille avait fini en cendres, les autres pouvaient bien l’être aussi.  En tout cas, quand un personnage comme Olenna que j’aime beaucoup me laisse perplexe et dans l’incompréhension, ce n’est pas bon signe, il est donc pas très étonnant que je n’ai pas aimé l’épisode.

    Alors, je n’ai rien contre la relation Missandeï / Ver Gris mais, dans ma tête, il était clair qu’elle avait déjà bien évoluée et qu’ils avaient, par là-même, déjà passé le pas, renvoyant même l’image d’un vieux couple complice dans la saison 6 lors des interactions entre eux et Tyrion. Du coup, j’ai été surprise de voir qu’ils se dévoilaient leurs sentiments pour la première fois. Non pas que la scène n’est pas belle mais j’avais, là encore, le sentiment d’être en différé. Je les trouve très choupis, les dialogues le sont aussi mais pourquoi vouloir aller jusqu’au bout. On se doute bien qu’un eunuque peut donner du plaisir, il y a bien des manières d’en donner, pourquoi forcément le montrer. Même si on reste dans la douceur, qu’est-ce que c’est long du coup. On en oublie les jolis mots de Ver Gris. Après, c’est clair que c’est une des seules scènes de c*l de GoT qui n’est pas gratuite et qui a un sens mais, en ce qui me concerne, l’émotion n’était pas au rendez-vous. Peut-être aussi parce qu’il n’est jamais bon, dans la série, de bénéficier d’une scène romantique : ça se termine toujours mal pour l’un des protagonistes (ou les deux). Du coup, on a plus tendance à serrer des fesses qu’à s’attendrir. Il serait d’ailleurs temps que D&D nous surprennent de ce côté là.

    Les mestres de la citadelle apparaissent plus prétentieux qu’efficaces, du coup, Sam prend ses responsabilités et fait le choix d’être dans l’action et non l’observation en décidant (et je l’en remercie ! ) de prendre le risque d’attraper la léprose en tentant de sauver Jorah de cette dernière. Comment ne pas être amoureuse de lui. La scène est belle, l’alchimie entre les deux acteurs et leur talent y sont pour beaucoup. Son amour pour Daenerys aura au moins eu le mérite de lui sauver la vie puisque, le temps qu’il écrive sa lettre d’adieu à cette dernière, la nuit est tombée, permettant à Sam de se faufiler dans sa chambre pour le soigner (avant qu’il ne mette fin à ses jours). J’ai eu mal pour Jorah, pour Sam aussi (je comprends qu’il s’autorise à boire un coup). J’étais vraiment émue lorsqu’il dit à Jorah qu’il ne mourra pas aujourd’hui et encore plus lorsqu’il le réhabilite en tant que fils (unique) de Jeor. C’est beau parce que, de par la mort de ce dernier, Jorah ne peut plus se réhabiliter auprès de lui et je trouve touchant que Sam le fasse. Et, là, même si la scène est longue, elle est plus parlante pour moi. On voit à quel point Jorah est désireux de vivre (pour retrouver sa khaleesi) pour accepter de souffrir autant.

    J’aime follement Arya mais j’avoue que la scène avec Tourte Chaude était mauvaise alors qu’elle aurait pu être hyper émouvante. D&D ont sans doute voulu montrer son évolution – suite à son apprentissage avec les Sans-Visage – dans sa manière d’être détachée, de ne pas s’intéresser à lui, d’être blasée de la vie mais ça ne collait pas, ça faisait hyper faux. Tout comme la scène de l’épisode précédent avec les soldats. Du coup je me dis que toutes mes fabulations concernant cette dernière sont juste dues à une perte de mes repères concernant Arya. Ça sonnait faux aussi parce que je savais, au fond, qu’elle finirait par repartir vers Winterfell, du coup, son côté, je vais tuer Cersei, j’suis sans émotion, j’suis une Sans-Visage… ben, tout ça se pète la gueule dès lors que Tourte Chaude lui annonce que les Bolton sont tombés et que Jon a été désigné King of The North. Du coup, la voilà de nouveau le cœur léger et plein d’espoir, logique… oui et non. Oui parce que, s’il y a bien une personne qui la rattache à sa vie d’avant, c’est bien Jon. Il y a toujours eu un lien très fort entre eux (en particulier dans le livre), c’est ce qui fait d’ailleurs qu’elle n’arrive pas à se débarrasser d’Aiguille, il est donc normal qu’elle abandonne – temporairement – son idée d’aller tuer Cersei pour le rejoindre à Winterfell. Et non parce que c’est arrivé comme un cheveu sur la soupe et que ça apparait, du coup, dans la facilité. Et puis, j’ai trouvé ça mal joué, ce qui est une première concernant Maisie Williams. J’ai trouvé son jeu grossier : ça faisait ni Sans-Visage, ni Arya, ça faisait juste nul parce que pas crédible. La seule chose que je retiens de la scène, c’est qu’au vu de la discussion des voisins de table d’Arya, tout le monde est au courant pour le siège à venir de Port-Réal, la stratégie de Tyrion semble donc dévoilée. Ça interroge forcément.

    La scène avec Nyméria m’a plus touchée parce que j’avais très envie de la revoir mais n’a servi qu’à montrer qu’Arya est redevenue pleinement une Stark (symboliquement). Ça colle donc avec son choix de retourner à Winterfell. J’aurais voulu voir la horde au complet, j’suis donc un poil frustrée mais je compte sur D&D pour me faire une magnifique scène avec cette dernière arrivant à la rescousse d’Arya lors d’une bataille. Mais j’avoue ne pas trop y croire. On voit déjà pas Ghost alors une horde de direwolves, ça me parait optimiste     Si rien ne se fait par la suite, D&D n’auront fait que nous donner une confiserie pour nous faire plaisir. En tout cas, ma théorie concernant le fait qu’Arya pouvait être en réalité la gamine est définitivement enterrée puisque Nyméria n’aurait pas réagi ainsi si ce n’était pas Arya.

    Après celui de Daenerys, c’est au tour du corbeau de Sam d’arriver à Winterfell, Jon sait donc, à présent, qu’il y a du verredragon à Peyredragon, ça tombe bien Daenerys l’a invité, il va donc pouvoir y aller pour tenter de négocier. Tout le nord est en colère, ça peut se comprendre, à peine arrivé, le voilà reparti !  En même temps, ça colle avec son désir de combattre les White Walkers, il n’est pas non plus dans l’abandon du projet, ni celui de ses baronnets, tout va bien, vous emballez pas les copains ! Sansa en oublie ce qu’ils se sont dit dans l’épisode précédent et hurle – en cœur avec les autres – son indignation. En même temps, on peut la comprendre car si nous, téléspectateurs, sommes confiants, si on sait que Daenerys ne tuera pas Jon et finira par coucher avec lui par lui donner ce qu’il veut (verredragon), Sansa, elle, est en droit, de par les antécédents avec le Roi Fou, d’avoir peur que ce soit un piège. Tout est juste dans son discours mais, le problème, c’est qu’on sait déjà que Daenerys ne va pas le tuer, du coup, forcément, ça nous est difficile d’avoir peur pour Jon. Par contre, elle ne le suivra pas (encore), n’ayant pas le même objectif puisque dans l’idée de récupérer son trône en renversant Cersei et non celle de combattre les White Walkers. Sansa finit par se taire, prise d’émotion quand Jon lui lance qu’il sait que Winterfell sera entre de bonnes mains pendant son absence puisque dans les siennes.

    Voir Baelish faire le fanfaron en évoquant Ned (dont il a organisé la mort) ou en laissant entendre que Catelyn ait méjugé Jon était ridicule. On ne sait même pas pourquoi il était là, à lui causer d’autant que, comme il le dit très bien, ils ont jamais vraiment parlé ensemble, ça n’a aucun sens si ce n’est nous montrer que Jon (qui a toujours un charisme de poisson rouge) est pas c*n, qu’il a bien compris qu’il était tout pourri et que s’il touche à sa sœur, ben, il le tue sauf que la scène rappelle celle où Ned fait de même (concernant Catelyn) et qu’au final, c’est lui qui est mort. Après, on sait que D&D nous font faussement peur parce que, justement, Jon n’est pas Ned, il est d’ailleurs même pas son fils, du coup, il ne mourra pas, c’est donc Baelish qui devrait mourir. Mais, en attendant, si la réaction de Sansa – quand Jon lui dit qu’elle est la régente de Winterfell le temps de son absence – est touchante, celle de Baelish est inquiétante et démontre qu’il compte bien faire en sorte que Jon ne revienne pas pour que le nord reste à Sansa, espérant qu’il lui revienne aussi en l’épousant. Bref, il continue sa conquête de Westeros à sa manière.

    Les Aspics sont toujours aussi nouilles, Ellaria toujours bisexuelle et Yara – en bonne Fer-Né – toujours partante pour une partie de jambes en l’air. Je comprends que Theon parte dépité. La bataille navale était hyper décevante. Même si la photographie était pas mal, le reste ne rendait pas autant que je l’aurais voulu. Ça faisait juste gore comme toutes les batailles de GoT avec, en plus, pas mal de ridicule que ce soit les Aspics et leur manière de combattre que le côté fou à lier d’Euron qui faisait, au final, plus sourire que peur. Il a l’air tellement heureux d’être là qu’il en est attendrissant. Reste à savoir si la lance de l’Aspic était empoisonnée comme le veut la tradition mais même ça je pense que D&D l’ont mis de côté, ayant encore besoin d’Euron qui semble être le gros méchant de la saison. Je comprends que Theon saute, le traumatisme est encore hyper présent, il n’a pas survécu à Ramsay pour mourir des mains d’Euron et puis il connait parfaitement bien les pervers de ce type, il sait donc que, s’il avait essayé de sauver Yara, il l’aurait tuée avant d’en faire de même avec lui. Fuir apparait donc la meilleure chance de pouvoir la sauver par la suite. Naturellement, ça va pas l’aider à augmenter sa cote de popularité alors qu’en ne reproduisant pas la même c*nnerie de Jon, qui avait vu mourir Rickon en voulant le sauver (et qui serait mort si les sauvageons n’étaient pas intervenus), il a peut-être évité à Yara la mort et s’est donné la possibilité de la sauver par la suite.

    Nan, définitivement, je n’ai pas aimé l’épisode, mais j’suis de mauvais poil, ça peut peut-être expliquer cette (grosse) déception après un premier épisode que j’avais trouvé plutôt bon. Je comprends bien la logique de D&D, je vois bien qu’ils essaient de nous surprendre et nous toucher mais, le souci, c’est qu’il n’y a plus beaucoup de personnages pour avoir de réelles intrigues et de rebondissements possibles.

    #20282
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    7×03 – The Queen’s Justice

    Mon p’tit cœur joue au yoyo avec cette nouvelle saison, il ne cesse de passer d’une émotion à une autre. Après la grosse déception de l’épisode précédent, celui-ci m’a renvoyé le plaisir que j’avais eu à visionner le premier épisode. En dehors de la scène Cersei / Jaime qui m’a fait hurler, vomir et enfin pleurer, j’ai aimé toutes les scènes y compris celles entre Jon et Daenerys qui, si elles ne cassaient pas des briques, étaient cependant hyper travaillées. Et puis, un grand merci à D&D d’avoir offert une sortie à Olenna digne de son personnage. C’est suffisamment rare pour ne pas le souligner.

    L’arrivée de Jon est plutôt bien faite, on sent qu’il ch*e un peu dans son pantalon quand il perçoit le comité d’accueil (en particulier les dothrakis qui font bien une tête de plus que lui). Daenerys a eu raison d’envoyer Tyrion l’accueillir, ça lui permet d’avoir un visage familier et de ne pas partir en courant. Leur première phrase est hyper téléphonée mais ça aurait pu être pire, ils auraient pu s’esclaffer comme deux benêts. Après, c’est aussi une manière de montrer qu’ils se reconnaissent. La suite est plus réussie, j’ai aimé qu’ils perçoivent le chemin parcouru depuis leur rencontre, le fait que ce dernier n’est pas été facile tant pour l’un que pour l’autre mais qu’ils sont toujours là, en vie, debout et (presque) intact. Je trouve bien que Tyrion soit attentif à la présence de Davos et, par là-même, fasse la démarche de se présenter à lui. J’ai été touchée qu’ils évoquent, à demi-mot, la bataille de la Néra et très classe la manière qu’a eu Davos de lui renvoyer sa malchance d’avoir été contre lui lors de cette dernière, reconnaissant ainsi sa victoire tout en n’oubliant pas ce qu’elle a engendré comme perte pour lui (dans la série, un de ses fils, dans le livre, l’ensemble de ses fils). J’ai aimé qu’il ne soit pas dans l’agressivité, la rancœur, cela démontre qu’il est suffisamment intelligent pour savoir qu’en temps de guerre, chacun fait ce qu’il peut pour s’en sortir vivant. Missandeï a muri depuis le dernier épisode et a pris en assurance. Il apparaît normal qu’elle leur somme de donner leurs armes, il est donc étonnant que Jon en soit décontenancé : même si Tyrion se dit être en bons termes avec lui ou tout du moins l’apprécier suffisamment pour lui faire confiance, Daenerys a bien trop d’ennemis à Westeros pour prendre des risques. Jon l’a mauvaise de se sentir dépouillé, on peut le comprendre mais ce n’est pas faute d’avoir été mis en garde par Sansa. De son côté, Davos a l’air plutôt à l’aise, en tout cas, il fait en sorte d’être aimable et de se familiariser avec leurs hôtes. J’ai trouvé chouette de rappeler qu’il a beaucoup voyagé (étant contrebandier avant d’être chevalier), ça renvoie à son histoire propre. D’ailleurs, ça doit lui faire drôle de revenir à Peyredragon, lui qui y a vécu à l’époque de Stannis. C’est dommage de ne pas avoir mis cette réalité plus en avant. Parler avec Missandeï lui permet de percevoir l’évolution qu’a engendrée Daenerys, cette dernière étant de Naath. Le fait de voir Jon et Tyrion ensemble renvoie une certaine nostalgie des premières saisons, ça renvoie aussi à des évènements qu’on avait presque oubliés tant il y a de choses qui se sont passées depuis. Comme le mariage de Sansa et Tyrion. J’ai bien aimé que ce dernier demande de ses nouvelles, il avait été protecteur et respectueux envers elle (et un poil amoureux je pense), je trouve donc légitime qu’il se le permette. Du coup, il est dommage que Jon le regarde l’air de dire « tu te fous de moi » parce qu’il sait qu’il s’est bien comporté envers elle (elle le lui a dit) et il aurait pu le lui faire remarquer plutôt que le pousser à s’excuser en mettant en avant le fait que leur mariage n’a pas été consommé. Après tout, il a tout aussi mal vécu ce dernier. En tout cas, je rejoins Jon sur le fait que Sansa commence à montrer tout son potentiel et ça lui va bien. C’est agréable de la voir utiliser les compétences acquises au fil du temps et être pleinement elle. J’ai aimé qu’ils s’interrogent sur leur évolution propre parce qu’il est clair que le fait que Tyrion soit la Main de Daenerys et Jon le nouveau King of the North pose question sur ce qui les a menés là. J’ai aimé que Tyrion valide Sansa et les bannerets du nord dans l’aberration de son choix de venir à Peyredragon parce que, même si on sait qu’il va rien lui arriver et qu’il est essentiel qu’il ait du verredragon, ça n’empêche que c’était inconscient de venir. Le fait que Jon relance son éternel statut de bâtard pour justifier son choix de n’en faire qu’à sa tête, de ne pas agir comme un Stark prête à sourire maintenant que ses origines ont été dévoilées. J’ai éclaté de rire en voyant Jon et Davos se jeter au sol et chercher à fusionner avec ce dernier lorsqu’un des dragons de Daenerys les frôle en passant au-dessus d’eux. C’est la première fois que Kit joue aussi bien, à croire que les mecs de la production lui ont fait une blague qui lui a foutu la frousse pour être aussi en accord avec la scène. Le pauvre gars, il commençait à peine à se sentir à l’aise que le voilà de nouveau tout stressé. Je ne sais pas si c’est fait exprès mais il est malin de la part de Tyrion de rappeler, à ce moment là, que la personne à qui il va se présenter est la mère de ces derniers, histoire de mettre un poil de pression et de le pousser à aller dans son sens lors de leur entretien. Le regard de Jon à Davos est attendrissant, on a l’impression qu’il se raccroche à lui, comme à un père. On voit combien il compte sur son soutien, son appui et son réconfort aussi. J’ai trouvé bien qu’à travers la peur de Jon et Davos, on perçoive combien les dragons sont des créatures impressionnantes et mythiques pour ceux qui n’en ont jamais vu. Et, si, nous, nous les connaissons bien maintenant, ce n’est pas le cas pour la population de Westeros. C’est un fait de savoir qu’ils existent, c’en est un autre de prendre conscience de ce que cela représente en les voyant. Même si je rejoins Tyrion sur le fait qu’il ne faut pas tout cramer, au fond de moi, j’ai hâte de les voir à l’action, visuellement, ça peut être énorme !

    Je préfère la Mélisandre qui se trouve en haut de la colline, humble (de par son sentiment de culpabilité), plutôt que celle de la semaine dernière qui se la pétait dans la salle du trône. L’interrogation de Varys est légitime, le fait qu’elle ne veuille pas être auprès de Jon dénote par rapport à sa manière d’évoquer ce dernier auprès de Daenerys, laissant entendre qu’elle est sa représentante, qu’elle l’accompagne dans sa mission. Elle a beau justifier son éloignement par le fait que son rôle s’arrête à la réunion du feu et de la glace, il est clair qu’il y a anguille sous roche et c’est ce qui fait que Varys va aller plus en profondeur. Il a raison de lui faire remarquer qu’au fond, elle n’est pas humble, que si elle ne souhaite plus être auprès de Jon, c’est qu’il y a une raison, que, dès lors qu’on a goûté au pouvoir, on ne peut s’en passer. Varys est pour le peuple mais il aime aussi à être celui qui gouverne dans l’ombre, celui qui a le pouvoir de le faire. Je trouve très élégant la manière dont Mélisandre lui renvoie qu’ils ne sont plus des petites gens, qu’ils ont, tout comme Jon et Tyrion, évolué. Et il est bien qu’elle admette ses erreurs parce que la mort de Shôren était plus qu’une erreur, c’était une aberration de tuer une enfant, quand bien même elle croyait en ce qu’elle avait lu dans les flammes. Je ne sais pas si elle a pleinement compris cette réalité ou si elle regrette juste de s’être trompée d’élu mais il est bien que Varys sache ce qu’elle est en capacité de faire par conviction, il pourra avoir l’œil sur elle au cas où elle reprendrait du poil de la bête. Mais je crois que sa mission, comme elle le dit très bien, est plus ou moins finie, je ne pense donc pas qu’elle ait encore l’occasion de faire des erreurs. Sa dernière phrase concernant sa mort et celle de Varys est terrible, d’ailleurs ce dernier en est tout abasourdi et on peut le comprendre : apprendre qu’il est voué à mourir, peut-être prochainement, n’est pas le devenir qu’il escomptait en accompagnant Daenerys dans sa quête du trône.

    Jon a l’air d’un fan qui découvre Peyredragon et Daenerys. Comme toujours, il manque de prestance mais, bon, on va dire que c’est pour ne pas voler la vedette à cette dernière. Cette rencontre est hyper attendue parce que significative dans le déroulement de l’histoire. Du coup, la scène se doit d’être forte et elle l’était grâce à la symbolique, pas forcément dans le jeu des acteurs mais il faut noter quand même un gros effort de ces derniers pour qu’elle soit crédible. On voit combien elle a été travaillée, tout semble hyper calculé, jusqu’au positionnement des mains de Daenerys. Bref, Missandeï annonce les un million de titres de cette dernière, de quoi, laisser sans voix Davos et j’ai beaucoup aimé qu’il aille au plus simple, ne sachant pas vraiment comment rivaliser. Au point, au départ, de ne donner que le nom de Jon, rajoutant au regard de ce dernier, the King of The North. Ça dénote avec la prétention de Daenerys, ça remet une certaine humilité, c’est bien aussi. Au départ, on ne sait pas trop pourquoi Jon refuse de ployer le genou, sa manière de faire fait penser à un gosse buté qui a décidé de dire non, juste par principe. Davos tente bien de se rattraper en rappelant à Daenerys qu’elle se doit un minimum de respect à Jon, qu’il n’est pas un seigneur mais un roi. Du coup, ben, forcément, ça ne plait pas à la belle et son égo surdimensionné, elle rappelle donc que le dernier King of the North (Torrhen Stark) s’est rendu à son ancêtre Aegon et a juré fidélité à la Maison Targaryen à perpétuité. Rappelant la définition du terme, histoire de bien appuyer sur sa légitimité et la nécessité que Jon se comporte comme un seigneur en ployant le genou devant elle. A son refus, on la voit quelque peu déconfite d’autant que Jon lui rappelle la folie de son père, l’air de rien. Par contre, je suis surprise qu’il évoque le fait qu’il avait l’intention de bruler Westeros, ça laisse presque entendre qu’il est au courant du plan qu’il avait pour Port-Réal et, par là-même, ce qui a motivé Jaime à le tuer. Brienne en aurait-elle parlé à Sansa ? Et Sansa à Jon ? En tout cas, je trouve bien qu’elle s’excuse au nom de la Maison Targaryen des crimes qu’il a commis, ça permet à Jon d’être un poil moins dans l’offensive d’autant que ça renvoie au discours qu’il a tenu concernant les Maisons du nord ayant trahies les Stark et sa volonté de ne pas punir les descendants pour les erreurs de leur père. Il est bien aussi qu’elle rappelle que leurs Maisons ont été alliées pendant des siècles et que ça a été les meilleurs des 7 couronnes, ça lui montre qu’elle est désireuse de s’entendre avec lui et non être dans le conflit. Jon a pas vraiment d’allure et manque terriblement  de charisme (et de Targaryen) dans sa manière de lui faire face, ce qui dénote vraiment avec le livre. Après, il est préférable qu’il soit mou du slip, ça permet à Daenerys de prendre plus ou moins le dessus et ainsi ne pas mettre son ego en échec (faudrait surtout pas !). Il est amusant de l’entendre dire qu’elle est la seule Targaryen en vie quand on sait qu’il l’est lui aussi et très certainement Tyrion (j’ai fait le deuil de l’existence d’Aegon). La proposition de Daenerys est plutôt honnête et intéressante : si tu ploies le genou devant moi et m’aides à vaincre mes ennemis, je te fais gouverneur du nord. Mou du slip pour un Targaryen mais têtu comme un Stark, Jon ne perd pas de vue la raison de sa venue : récupérer du verredragon et, si affinité, s’allier avec elle contre les White Walkers et son armée de morts. Daenerys reste égale à elle-même : dès lors qu’on ne va pas dans son sens, elle devient menaçante, elle renvoie donc à ce dernier qu’elle possède 3 dragons et des dothrakis et qu’il serait bon (pour sa vie) qu’il cesse de s’opposer à elle. Du coup, Jon se dandine encore plus et Davos se voit obliger de prendre le relai en assurant à Daenerys que, si elle a bien raison de penser qu’elle n’a besoin de personne pour faire tomber Port-Réal – d’autant que Stannis a failli réussir sans dragon (j’ai adoré cette remarque cinglante l’air de rien) – , la vraie menace vient cependant d’ailleurs et qu’il est urgent de s’allier contre cette dernière. Jon poursuit en laissant entendre qu’ils sont tous des enfants face aux White Walkers et qu’ils se doivent donc de se réunir plutôt que de s’entretuer et de s’affaiblir. C’était pas mal mais c’était sans compter sur l’ego de Daenerys (pourtant depuis le temps qu’on en parle, il devrait le savoir !) qui, n’appréciant pas d’être traitée d’enfant, ne retient que le fait que Jon refuse de se soumettre, du coup, ben, au lieu d’écouter ce qu’il est en train de lui dire, elle reproche à Tyrion le fait de lui avoir laissé entendre que Jon serait un bon allié pour elle. Ce dernier ne se démonte cependant pas et continue à le défendre mais en serrant des dents car il connait sa reine, il sait qu’il ne faut pas trop la froisser non plus. Mais, Jon s’en fout, il continue en renvoyant que tout le monde sera mort à l’arrivée de l’hiver si la priorité reste la guerre du trône. Daenerys est hyper vieux jeu, elle reste sur une époque qui est, pour Jon qui a vu les White Walkers, révolue et je trouve bien de montrer cette réalité. L’ennemi de Jon, n’est pas celui de Daenerys. Il en fait même partie en refusant de ployer le genou devant elle. Elle passe donc pour une cruche qui ne croit pas en la magie alors même qu’elle possède 3 dragons. Après, ça colle avec son histoire, elle ne peut – pour le moment – entendre la demande de Jon : abandonner sa conquête de Westeros serait oublier, mettre de côté tout ce qu’elle a vécu. Elle doit sa survie à sa foi envers sa légitimité au trône de fer. Même si, connaissant la menace des White Walkers, on sait que c’est stupide, ça peut se comprendre. Elle va forcément évoluer mais, pour le moment, elle ne peut absolument pas déroger à sa quête personnelle. Heureusement, Tyrion est là pour entendre et, même s’il peine à croire en l’armée des morts, s’il défend la position de Daenerys (dans le sens où la guerre avec Cersei est déjà entamée), il a bien en tête ce qu’est en train de dire Jon et pourra donc, en temps voulu, en refaire part à Daenerys, c’est ce qui fait qu’il lui assure ne pas être contre l’idée de l’aider dans son combat contre les White Walkers. J’aime que Davos finisse par dire à Daenerys que ce n’est pas anodin qu’elle soit de retour dans le royaume des 7 couronnes tout comme le fait que Jon soit the King of The North : le fait que chacun ait réalisé des choses jamais faites jusqu’ici (dothrakis à Westeros / sauvageons de l’autre côté du Mur) démontre que Jon, tout comme elle, a un rôle à mener dans cette menace des White Walkers et qu’ils étaient destinés à se rencontrer pour agir ensemble contre cette dernière. On perçoit, à sa manière de s’emballer, que ça commence à le gonfler de voir que la discussion n’aboutit à rien. Il s’emballe tellement qu’il va jusqu’à évoquer le fait que Jon ait été poignardé. Ce dernier fait bien de l’arrêter du regard car, si Daenerys avait su pour sa résurrection, elle aurait compris qu’il était le prince qui fût promis (Azor Ahai) dont parlait Mélisandre et pu ne plus avoir envie d’aider dans le combat des White Walkers, ne se sentant pas concernée par ce dernier. Tyrion, connaissant Daenerys, tente, une fois encore, de faire ployer le genou de Jon afin que l’ego de cette dernière soit satisfait et qu’ils puissent enfin avancer mais, comme la guerre de Daenerys est aussi la sienne (= revanche envers sa sœur et sa Maison), ben, il reste sur l’idée de terminer d’abord cette dernière avant de l’aider à combattre les White Walkers, ce qui ne peut convenir à Jon et, en cela, Tyrion est tout aussi c*n que Daenerys. Bref, on tourne en rond, personne ne voulant écouter ou ployer le genou devant l’autre. On a bien compris qu’ils n’avaient pas le même ennemi, que Jon ne voulait pas trahir les nordiens qui l’ont choisi lui et non elle et que Daenerys était hyper protocolaire et conservatrice en accusant Jon d’être dans la rébellion. Heureusement, Varys vient interrompre ce dialogue de sourds et on ne peut que l’en remercier parce que ça devenait lourd. Et puis, on sait que faire une pause, penser à autre chose permet d’intégrer ce qui a été dit et d’évoluer, par là-même, dans la réflexion.

    Ce n’est pas la scène que j’ai préféré de l’épisode mais elle a le mérite d’être moins pire que ce que je pensais et de marquer un tournant déterminant dans l’histoire : qu’on le veuille ou non, cette rencontre est historique. Ça met en lumière les enjeux de chacun mais aussi et surtout celui qui va devenir celui de tous : l’arrivée des White Walkers, et, ça, ça ne peut qu’être excitant !

    Une fois Jon et Davos sortis de la salle, Varys annonce la couleur concernant la flotte des Fer-Nés (je ne sais pas si on peut parler de dorniens vu qu’il ne semblait y avoir qu’Ellaria et ses 3 poufs de filles) et je suis bien heureuse de voir que, contrairement à ce qu’il annonce, tous ne sont pas morts ou capturés, puisque les images suivantes montrent Theon se faire repêcher par un des bateaux Greyjoy, c’est d’ailleurs étonnant qu’il y en ait encore un mais on va dire que c’est pas grave du moment que Theon soit en vie et puisse aller récupérer sa sœur (et, au passage, tuer son oncle). Alors soit, il est – encore – pris pour un minable, un lâche mais, moi, je n’ai pas foi en Daenerys, ni en Jon mais en des personnages comme Theon, du coup, je suis certaine qu’il va faire ce qu’il faut pour sauver Yara. Je continue à dire qu’il a fait ce qu’il fallait, on n’attaque pas de front un psychopathe : s’il avait obéit à la demande de ce dernier, sa sœur serait morte et lui aussi. Pour moi, il n’est pas redevenu Reek, sa fuite n’est pas une régression : il utilise son traumatisme, son expérience avec Ramsay pour adapter son comportement. Sa fuite va lui permettre de mettre toutes les chances de son côté pour sauver Yara en préparant son plan d’attaque. C’était la meilleure option. Quand je bossais avec les pompiers, ils me disaient toujours que, le but, ce n’est pas de mourir en héro mais d’être toujours en vie pour savoir qu’on en a été un et, pour cela, il faut évaluer la situation pour adapter au mieux la manière d’agir. Ben, là, pour moi, Theon n’a pas fait d’erreur. La preuve en est que Yara est prisonnière d’Euron mais toujours en vie.

    Difficile de comprendre vraiment ce qui met en joie la population de Port-Réal, on va dire qu’ils aiment le spectacle et qu’Euron leur en apporte parce que, sinon, je ne vois pas en quoi, la capture de Yara, Ellaria et Tyene peut être aussi réjouissante pour eux, ce n’est pas Daenerys et ses 3 dragons non plus. L’enthousiasme de la foule fait gonfler la poitrine d’Euron, tel un coq dans sa basse-cour. Il n’en peut plus et s’en est drôle. Je trouve dommage que je ne sois pas préoccupée par le devenir de ces 3 femmes (sauf peut-être Yara parce que j’ai besoin que Theon la sauve) parce que ce sont des personnages que j’apprécie dans le livre. Cela démontre à quel point D&D ont raté tout ce qui touchait Dorne. Pour ce qui est de Yara, son personnage est trop irrégulier dans son comportement envers Theon – le prenant soit pour un c*n, soit pour son larbin (et trop rarement pour son frère) – pour l’apprécier pleinement. Du coup, ben, j’ai trouvé la scène sans grand intérêt voire un poil longue. Qu’Euron jubile de voir Port-Réal acclamer un Fer-Né, je le comprends complètement mais pas de quoi, personnellement, me faire jubiler. Le voir se moquer de la fuite de Theon confirme, selon moi, que ce dernier va revenir chercher sa sœur (d’autant qu’Euron n’offre qu’Ellaria et Tyene à Cersei). Il a fait le choix de se reconstruire auprès de sa sœur en l’encourageant et l’accompagnant dans sa quête du trône de Grès, il va donc le faire. Après, j’aimerais que ce soit lui qui, au final, l’ait, je trouve que ce serait légitime. Mais on verra ça plus tard.

    En attendant, Ellaria a de quoi flipper d’abord parce que la Montagne n’est pas mort malgré le fait qu’il ait été touché par la lame empoisonnée d’Oberyn ensuite parce que Cersei a un sourire qui en dit long (par contre il faut vraiment arrêter les tenues de type Maléfique de Disney, Cersei n’a pas besoin de ça pour qu’on comprenne qu’elle a perdu la raison et qu’elle est, avec Euron, la grande méchante de la saison 7)  et que, si elle ne réagit pas à sa provocation, c’est qu’elle lui a réservé une de ses vengeances personnalisées dont elle a le secret. Je trouve le personnage d’Euron trèèèèès éloigné de celui du livre, il fait terriblement bouffon mais, une fois le deuil du personnage de GRRM passé, sa provocation et son humour font sourire et apportent un poil de fraicheur à une storyline relativement sombre. En tout cas, on ne pourra pas dire qu’il n’a pas tout essayé pour que Cersei le prenne pour mari ! Après, il est normal et plutôt intelligent que Cersei le fasse patienter, elle sait qu’il n’est pas fiable, que seul son désir d’accéder au trône peut le motiver à ne pas la trahir, elle fait donc bien de se promettre à lui uniquement lorsque la guerre sera remportée. Voir Jaime inquiet (pour ne pas dire jaloux) de la réponse de sa sœur me fait mal aux fesses mais, avec Jaime, c’est un classique maintenant, au rythme où D&D me font ce genre de scènes, j’vais être hyper musclée de ces dernières. Ma foi en lui s’étiole, je me dis que ce serait dommage de foutre en l’air un tel potentiel tant au niveau de l’évolution du personnage que de la qualité de l’acteur, que D&D vont bien finir par suivre les pas de GRRM le concernant mais j’y crois de moins en moins, ahia disait qu’ils étaient à fond Cersei / Jaime, je crois que ça se confirme. C’est d’autant plus dommage qu’il y a une réelle alchimie entre Nikolaj Coster-Waldau et  Gwendoline Christie. Après, comme je l’ai déjà dit, il fallait bien quelques atouts dans la poche de Cersei pour avoir un semblant de chance face à Daenerys, du coup, forcément, Jaime se doit d’être encore avec elle. Heureusement, Euron m’a bien fait marrer quand, après lui avoir demandé des conseils concernant les goûts de sa sœur en matière de plaisir sexuel, il l’arrête d’un mouvement de main en lui disant qu’il n’a pas à répondre tout de suite qu’ils en reparleront plus tard.

    La scène de la vengeance de Cersei m’a beaucoup touchée, voire bousculée tant ce qu’elle dit est, finalement, très vrai, je ne dis pas que la vengeance et le meurtre se doivent d’être mais ce qu’elle dit à Ellaria me parle, son raisonnement est compréhensible. Je trouve que son discours est beau du début jusqu’à la fin. J’aime qu’elle lui dise qu’elle comprend sa fureur, le fait qu’elle n’ait pas accepté de voir le crâne de son amant se faire broyer pas la Montagne, qu’elle lui renvoie que son cri, à ce moment là, démontrait l’amour profond qu’elle avait pour lui, qu’elle reconnaisse l’habilité d’Oberyn, le fait qu’il avait, finalement, vaincu la Montagne mais qu’il l’a perdu par sa faute et ça, c’est un fait. En rien Cersei est responsable de sa mort, ni d’ailleurs du combat, c’est lui qui s’est proposé, lui qui a fait l’erreur de narguer la Montagne le pensant fini. Il est bien qu’elle le lui rappelle et qu’Ellaria l’entende parce que c’est la réalité. Personne, en dehors d’Oberyn, n’est responsable de la mort de ce dernier, du coup, rien ne justifie ce qu’elle a fait à Myrcella. Cersei est touchante parce qu’elle a raison, cette dernière était sa fille unique et elle venait déjà de perdre Joffrey et si elle a bien une qualité (encore plus dans la série que dans le livre), c’est qu’elle a toujours follement aimé ses enfants et d’autant plus parce qu’elle n’a pas eu de mère (ou tout du moins elle l’a perdue jeune) : elle leur a tout donné pour qu’ils ne vivent pas de séparation, de sentiment d’abandon (qu’elle a, elle, vécu). Je trouve beau qu’elle lui dise tout cela avant d’enchainer sur sa vengeance. Ellaria comprend ce qui va se passer dès lors qu’elle s’approche de sa dernière fille (dans la série parce que, dans les livres, c’est plus compliqué, les Aspics sont plus nombreuses et ne sont pas toutes d’Ellaria, elles sont de mère différente, il n’y a que les dernières qui sont d’elle, du coup, absolument pas celles que la série nous a montrées). Je n’aime pas son personnage (dans la série) mais sa panique, à l’idée de perdre son dernier enfant, m’a touchée. Après, Cersei a raison de lui dire qu’elle a fait des choix et qu’elle se doit de les assumer : assumer, c’est prendre le risque d’avoir la colère de l’autre en retour. Je ne suis pas pour la vengeance parce qu’elle est toujours toxique et, finalement, souvent injuste mais je comprends ce que dit Cersei : Ellaria a fait le choix injuste de tuer Myrcella pour venger la mort d’Oberyn dont personne n’était réellement responsable, elle ne fait que lui rendre la pareille. C’est vrai qu’elle a eu le sentiment de toute puissance et qu’elle a jubilé à l’idée de la peine qu’elle allait engendrer chez Cersei en tuant sa fille mais que c’est dur de la voir souffrir en entendant les propos de cette dernière. On voit combien Cersei a réfléchi à sa vengeance, c’est ce qui fait qu’elle va beaucoup plus loin. Je me souviens qu’à la mort de Myrcella, elle avait évoqué à Jaime sa souffrance à imaginer sa fille pourrir dans sa crypte, c’est ce qui fait qu’elle impose cela à Ellaria. C’est terrible de la laisser en vie pour qu’elle puisse non seulement voir mourir mais aussi pourrir sa fille. Elle lui offre son pire cauchemar et, en cela, sa vengeance est, pour elle, parfaite. Elle démontre, à travers ce choix, toute l’injustice de l’acte d’Ellaria en tuant Myrcella et, si je ne suis pas certaine que cette dernière l’ait complètement compris, il est clair qu’elle en ressent toute la puissance émotionnelle. Cersei a réfléchi à tout y compris la longueur des chaines empêchant la mère de réconforter sa fille en la prenant dans ses bras.

    En tout cas, Qyburn est terrible, il exécute tous les souhaits de Cersei en créant « les outils » pour le faire. Depuis le début, il n’a cessé de répondre à ses demandes par son génie et sa créativité. Il semble savoir tout faire. L’air de rien, il est un sacré allié aussi.

    Alors, je pensais être préparée à tout, j’avais fini par accepter leur choix de laisser Jaime auprès de sa sœur (en attendant le moment de les séparer) mais, là, j’avoue que D&D y sont allés fort au point de me dire qu’ils aiment faire souffrir les lecteurs (trices) qui apprécient ce personnage pour aller jusqu’à remettre du sexe dans leur relation. Jaime a l’air aussi surpris que moi, je pense donc qu’en effet, le sexe n’était plus d’actualité au sein de cette dernière. Alors, oui, j’imagine que s’être vengée d’Ellaria a donné envie à Cersei de retenter d’avoir des enfants, histoire de remporter complètement le combat contre elle mais j’avoue que ça me gonfle. Je trouve que c’est lourd et absolument pas nécessaire parce qu’on sait déjà qu’elle n’aura pas d’autre enfant, ses jours sont comptés, elle ne peut survivre très longtemps à Daenerys. Sans compter qu’à son âge, les risques de fausse-couche sont bien plus importants. Ça va permettre à D&D de justifier encore un peu plus le fait que Jaime reste auprès de sa sœur. Bref, ils ne sont pas prêts de les séparer. Du coup, Cersei a bien raison d’assumer pleinement son inceste avec son frère en ouvrant grand la porte pour que cette servante (qui me renvoie à Taena Merryweather dans sa manière d’être) puisse voir qu’elle partage la même chambre et le même lit que lui. On sent que d’avoir éliminé – presque – tous ses ennemis l’a libérée, elle n’a plus peur de personne, elle se sent dans la toute puissance. Après, c’est pas bien grave, au vu des réflexions d’Euron, il semble que tout Westeros soit au courant.

    Cela faisait longtemps qu’on savait que les Lannister (et la couronne) devaient beaucoup d’argent à la banque de fer, je craignais d’ailleurs des représailles de cette dernière, ayant en tête une étroite collaboration entre elle et les Sans-Visage (mais ma tête est peu fiable, du coup, j’ai peut-être juste inventé cette réalité), du coup, je trouve bien qu’on fasse enfin le point avec cette affaire. Etant fan de Sherlock, il m’est étrange de voir Mark Gatiss dans un rôle autre que Mycroft, du coup, j’ai toujours besoin d’un temps d’adaptation. Bref, le gars commence par lui faire ses condoléances puis la féliciter pour sa prouesse d’être la première reine de l’histoire de Westeros, tout ça parait hyper attentif et flatteur mais, en réalité, si on va plus loin, son statut de reine (et de Lannister) fait que c’est à elle de rembourser les dettes tant de sa Maison que de la couronne. Apparemment, la banque de fer n’aimait pas le Grand Moineau et félicite donc Cersei d’avoir su s’en débarrasser. Je trouve intelligent – décidément, c’est son épisode – de la part de cette dernière de laisser entendre que ce n’est pas de son fait, que c’est un tragique accident. Du coup, je me dis que c’est peut-être ce qu’elle a dit à Jaime, ce qui expliquerait qu’il soit resté auprès d’elle, n’ayant personne pour la contredire ou encore prouver qu’elle en est la responsable. Cet homme de la banque de fer apparait moins naïf en mettant en avant que les tragédies ont  du bon quand elles permettent de rétablir l’ordre. Cersei  rappelle que la guerre coûte et se gagne grâce à l’or – j’suis pas certaine que l’or permette de remporter contre les White Walkers mais, pour le moment, Cersei n’est pas en capacité de le comprendre puisqu’elle n’en a pas encore eu connaissance et, même si c’était le cas, elle resterait, comme Daenerys, sur son idée de remporter la guerre contre cette dernière – mais le gars ne perd pas le nord, il sait que Cersei est entourée d’ennemis, et pas les moindres, il l’interroge donc sur la manière dont elle pense rembourser ses dettes avant de crever (parce que, quand même, ce serait mieux pour eux). Il a beau s’en défendre, Cersei a raison de dire que ce qui compte, pour la banque de fer, ce n’est pas de défendre des convictions mais miser sur la personne la plus susceptible de gagner la guerre pour que leur argent leur revienne. Du coup, elle se voit énoncer toutes ses cartes maitresses et j’aime la manière dont elle le fait avec ce cynisme qui caractérise si bien les Lannister. Il est jouissif de la voir reprendre les reines et l’attaquer à sont tour, lui renvoyant le fait qu’elle serait surprise de les voir soutenir Daenerys alors même qu’ils se sont enrichis avec la traite des esclaves (ce qui est, si ma mémoire ne me trompe pas, absolument pas le cas dans le livre). Cersei marque des points et démontre qu’elle sait s’y prendre, ce qui est surprenant car, dans la saga de GRRM, elle a plutôt tendance à démontrer de l’incompétence. Bref, elle lui renvoie le fait qu’il va leur être plus difficile de s’accommoder d’une révolutionnaire, dotée, qui plus est, de 3 dragons. Conscient de la réalité de ses propos, ce dernier finit par accepter son offre de rembourser sa dette  dans une quinzaine (et de continuer à la suivre si elle le fait).

    Alors que Tyrion pensait être tranquille pour méditer sur son échec de l’attaque des Greyjoy, v’là t’y pas qu’il tombe sur un King of the North complètement déprimé en train de méditer sur le fait qu’il est prisonnier à Peyredragon. Si j’ai apprécié sa réplique qui m’a renvoyée un peu au Tyrion des premières saisons (que j’aimais pour sa répartie), je ne suis pas d’accord avec lui, Jon ne rumine pas avec élégance, il rumine tel Calimero et, par là-même, d’une manière puérile. Tyrion a raison de lui dire qu’il y va fort en évoquant le fait qu’il est prisonnier : il peut arpenter le château, sortir à l’extérieur… Sans compter que, n’ayant toujours pas récupéré de verredragon, il n’y a pas vraiment d’intérêt à repartir maintenant : autant rester pour voir si Daenerys est prête à lui en donner. Bref, comme toujours, ce sont les personnages qui l’entourent qui disent les bonnes choses. Jon est grognon, il est de mauvais poil (ça doit être caractéristique des Targaryen du coup), il met donc du temps à comprendre le message que lui fait passer Tyrion. Pourtant rien de plus simple que de comprendre qu’il difficile de convaincre une personne quand non seulement elle ne nous connait pas mais qu’en plus, on ne met aucune bonne volonté pour lui plaire un minimum et de percevoir, par là-même, la nécessité de dialoguer avec elle, de ne pas être uniquement dans la revendication. Tout comme pour Jaime, ça fait mal aux fesses de voir un personnage tel que Jon avoir besoin de Tyrion pour réfléchir à sa place. Il est pénible de voir ce dernier rester sur son idée que son père était un c*n en assurant que, heureusement, les fils ne sont pas leur père. Tywin était, même s’il l’était plus avec lui, dur avec l’ensemble de ses enfants mais il leur a aussi permis de vivre bien mieux que la plupart des enfants de l’époque et il serait bon qu’il en prenne conscience. Il y avait quand même pire, comme père, que Tywin. Bref, il arrive à convaincre Jon que Daenerys mérite son attention, qu’elle n’est pas forcément ce qu’elle renvoie, qu’elle a sauvé bien des gens avant de quitter Essos (là, pour le coup, on peut en témoigner puisqu’il lui a fallu 6 saisons pour bouger) et me rejoint sur le fait qu’on ne peut pas suivre un inconnu pour un ennemi inconnu, il est donc essentiel qu’ils apprennent à se connaitre pour pouvoir s’écouter. Jon a l’air tellement convaincu qu’on a le sentiment qu’il va lui vomir dessus. Du coup, Tyrion est obligé d’approfondir encore et d’avoir – enfin – l’information concernant le verredragon et, comme il a bien compris que Jon était dans l’incapacité de faire les choses lui-même, il se voit obliger de défendre sa cause auprès de Daenerys. Le pauvre a du pain sur la planche, cette dernière étant tout aussi butée que Jon. Heureusement, il connait l’art de la communication, il commence donc par valider sa colère d’avoir perdu deux de ses alliés pour, ensuite, mettre en avant le fait qu’il serait, par là-même, bon de ne pas repousser un potentiel allié tel que Jon. Du coup, elle apparait plus à l’écoute et, en cela, un poil moins nouille que Jon. Elle a au moins le mérite de s’interroger sur la raison de sa motivation à vouloir du verredragon et la réalité potentielle des White Walkers. Il est bien qu’elle prenne conscience qu’il n’y a aucun intérêt, pour Jon, de mentir sur ces derniers et qu’il y a donc de fortes chances qu’ils existent. Tyrion donne le sentiment, dans son discours, d’être en accord avec Jon sauf que, finalement, il veut juste qu’elle lui donne son verredragon pour que les choses avancent et ainsi pouvoir reprendre là où ils en étaient : récupérer Castral Roc. Sauf que, maintenant, Daenerys est en pleine réflexion concernant Jon. C’est ce qui fait qu’elle lui évoque les propos Davos en lien avec son assassinat. Je ne suis pas fan de son personnage mais, pour le coup, elle démontre une pointe de maturité en cherchant à comprendre qui est Jon. Alors que Tyrion n’est pas dans cette optique, il veut Castral Roc et se fout, au fond, de Jon, il veut juste ne plus être enmm*rdé avec tout ça.

    Il est étonnant de voir que, lorsque Jon et Daenerys sont seuls, qu’il n’y a pas d’autres acteurs, leur scène est meilleure, peut-être parce que le jeu de ces derniers ne renvoie pas les failles de celui de Kit et Emilia, quoi qu’il en soit, ils sont plus à l’aise et, du coup, ça passe mieux. Après un p’tit échange de courtoisie (et la mise en avant qu’ils ont, comme point commun, d’avoir perdu des frères), Daenerys fait le premier pas en admettant qu’ayant 3 dragons, elle se doit de revoir ses croyances. Elle va jusqu’à lui offrir de la main d’œuvre pour l’aider à extraire le verredragon et ainsi lui permettre de rejoindre au plus vite le nord. Connaissant la menace de White Walkers, on peut comprendre que Jon avait dans l’espoir d’obtenir plus que du verredragon mais on sait aussi que l’attitude de Daenerys démontre qu’elle est prête à le croire concernant les White Walkers et c’est déjà une sacrée avancée par rapport à leur premier entretien.

    J’ai toujours pensé que Sansa était, au fond, la plus Stark des enfants, que d’avoir craché sur sa famille avait fait d’elle la plus attachée à cette dernière et je trouve vraiment chouette de voir cette réalité. Je la trouve très belle en dame de Winterfell, c’est vraiment fait pour elle, elle est hyper à l’écoute de ses gens et respectueuse de ce que lui a transmis tant ses parents concernant l’hiver que Jon concernant l’arrivée des White Walkers. Elle organise et est attentive à ce que tout soit en place et bien réalisé pour l’arrivée de ces derniers. Baelish me gonfle vraiment, je ne le supporte plus, je pense qu’il en est de même pour Sansa mais comme elle sait ce qu’il est capable de faire aux personnes qui le remercient, elle lui dit m*rde avec élégance, histoire qu’il ne soit pas trop froissé. Tout comme Tyrion, Baelish reste sur son idée de renverser Cersei. Ce qui l’intéresse c’est le trône de fer avec Sansa, il ne voit donc aucun intérêt à rester à Winterfell à se préparer au combat contre les White Walkers dont il ne perçoit pas le danger, se sentant – certainement – protégé par le Mur. Sa phrase concernant l’importance que Sansa soit sur tous les fronts m’a foutu le tournis parce que, finalement, si on se pose deux secondes dessus, elle ne ressemble pas à grand-chose : tout le monde est ton ennemi, tout le monde est ton ami, garde en esprit l’ensemble des combats à mener… c’est pas que ça veut rien dire mais qu’est-ce que c’est lourd et indigeste et qu’est-ce qu’on s’en fout. Sansa n’est pas comme lui, elle n’a pas forcément l’ambition de régner sur la planète, du coup, ben, ça ne ressemble à rien de lui dire de telles choses. Juste à lui donner une migraine en essayant de comprendre où il veut en venir avec son idée de réfléchir à toutes les possibilités pour n’être surprise de rien. C’est le genre de phrase qui pouvait avoir un sens dans les premières saisons quand il y avait de la manipulation à tout va, là, il ne reste plus grand-chose à manipuler, il n’y a que la menace des White Walkers qui ne cesse de se rapprocher. Heureusement, il est interrompu par le retour de Bran à Winterfell qui, lui, a pas besoin de bénéficier de ses cours parce que, s’il y a bien quelqu’un qui a bien en tête tous les évènements, c’est bien lui, d’ailleurs, si j’étais Baelish, je serrerai des fesses !

    J’ai trouvé pertinent que la chaleur de Sansa soit en décalage avec la froideur de Bran, ça démontre que, chacun ayant eu un parcours propre, il n’est pas si aisé de se retrouver. Il est forcément difficile pour Bran de connaitre l’ensemble des évènements, d’être celui qui porte l’histoire de chacun, et, c’est bien de le montrer. Il n’est plus le Bran qui a quitté Winterfell pour survivre mais la Corneille à 3 yeux et il était touchant de voir Sansa dans l’émotion et lui dans la distance que lui impose cette réalité. Il est bien qu’il ne lui dise rien concernant les origines de Jon, après tout, Sansa pourrait prendre mal de le savoir Targaryen et puis, il est normal qu’il veuille donner cette information à Jon lui-même. J’ai trouvé élégant – alors même qu’elle en assure la régence et qu’elle aime le faire – qu’elle lui rappelle qu’il est l’héritier légitime de Winterfell, laissant entendre qu’il peut reprendre, s’il le souhaite, sa place dans l’immédiat. Ce qui interroge, c’est le fait que Bran lui réponde qu’il ne sera jamais le seigneur de Winterfell, ni de rien car il est, à présent, la Corneille à 3 yeux parce que, dans ma tête, cette dernière n’a plus lieu d’être après la bataille des White Walkers, Bran pourrait donc reprendre son statut. Du coup, soit il sait qu’il va mourir, soit (et là j’vais faire plaisir à notre roi de la nuit du forum), il sait que les White Walkers vont remporter la bataille, soit il sait que, comme la Corneille à 3 yeux du départ, il va finir prisonnier d’un Barral. En tout cas, Sansa est apparue très à l’écoute de ce dernier, désireuse de savoir ce qu’il a vécu et ce qu’il est devenu. On perçoit, dans son attitude, combien elle a envie d’être la sœur qu’elle n’a jamais vraiment été car focalisée sur ses rêves de princesse et, en cela, elle est un personnage vraiment attachant. Pour lui faire comprendre ses pouvoirs, Bran lui démontre qu’il sait ce qu’elle a vécu avec Ramsay, dans les moindres détails, ce n’est pas une maladresse, c’est la seule manière qu’il a trouvé pour le lui faire pleinement comprendre. C’est aussi une façon de valider le fait que ce qu’elle a vécu était atroce et qu’il en est désolé. Alors, oui, ça bouscule Sansa parce qu’il lui est douloureux de savoir que quelqu’un (et encore plus son petit frère) connaisse cette partie de sa vie mais ça permet de lui montrer combien elle a été forte aussi. Bran n’est pas vicieux, c’est aussi sa manière de lui montrer combien ça l’a touché. Après, il est normal que Sansa soit mal à l’aise, qu’elle parte un peu précipitamment, c’est comme si elle était mise à nue, il est difficile de savoir qu’on peut entrer pleinement dans notre intimité, qu’on ne peut plus se cacher derrière des faux-semblants. La scène permet aussi de montrer qu’avec le retour de Bran beaucoup d’évènements vont être mis en lumière ainsi que le rôle de chacun dans ces derniers. Du coup, ça pue vraiment le sapin pour Baelish parce qu’il est clair qu’il ne va plus pouvoir dissimuler ce qu’il a fait dans l’ombre. Après, Bran sait aussi que bousculer l’ordre des choses peut avoir un impact sur les évènements à venir (et pas forcément d’une manière positive) et qu’il est donc important d’y être vigilant. Affaire à suivre.

    Même si la guérison est express – en même temps, ça n’aurait rien apporté d’en voir plus – , je suis vraiment heureuse de voir que Sam a assuré en soignant Jorah. C’est bon de voir le sourire de soulagement de ce dernier en en ayant la confirmation par l’archimestre. J’ai aimé que Jorah ne le trahisse pas, qu’il le remercie de ce qu’il a fait de cette manière. Après, il est clair qu’il va un peu loin quand il laisse entendre que son rétablissement est dû au climat et il était bien que l’archimestre l’arrête, histoire de lui montrer qu’il n’était pas dupe non plus. La complicité et le respect entre Sam et Jorah sont beaux et ne pourront que rester après ce qu’ils ont vécu ensemble. Naturellement Jorah souhaite rejoindre Daenerys non pas parce qu’elle l’a incitée à guérir et la rejoindre comme il le dit mais tout simplement parce qu’il ne peut être loin d’elle, c’est viscéral, il a besoin d’être à ses côtés. Je ne sais pas si son amour pour elle connaitra, un jour, une réciprocité (je crains que non) mais il est beau dans sa manière de lui être toujours attachée. Sam est beau aussi parce que humble et foncièrement humain, j’aime qu’il lui dise que son père l’a sauvé plus d’une fois et qu’il ne pouvait donc que lui rendre la pareille en sauvant son fils. Je ne sais pas si leurs chemins se recroiseront mais je l’espère parce que c’était une belle rencontre. Leur poignée de main m’a touchée parce que ça démontre non seulement un réel respect entre eux mais aussi la réalité de la guérison de Jorah puisque dans la possibilité de lui toucher la main.

    Je trouve bien que l’archimestre reçoive Sam, ça leur permet de mettre cartes sur table, de se dire les choses sans que ça aille au-dessus et mette ainsi l’éventuelle carrière de mestre de Sam en péril. Il est clair que l’archimestre est impressionné par le fait que non seulement Sam a eu le cran de le faire mais aussi su avoir les bons gestes pour réaliser la méthode décrite dans le livre. Et, s’il est important qu’il lui dise qu’il a pris un risque non seulement pour lui mais pour l’ensemble de la citadelle (qu’il aurait pu contaminer), il est bien aussi qu’il lui dise qu’il peut être fier de lui (son regard et son sourire, à ce moment là, sont touchants car on perçoit combien il est sincère) car peu de mestres, y compris qualifiés, ont réussi. Cette reconnaissance (qu’il n’a jamais eue de son père) est importante pour Sam parce que, s’il n’est pas le guerrier que ce dernier aurait voulu qu’il soit, s’il n’a pas le physique qu’il aurait aimé qu’il ait, ça n’enlève en rien ses qualités humaines et ses compétences (chacun ayant les siennes propres). Je ne pense pas que l’archimestre le punisse ou cherche à voir s’il lui est encore obéissant en lui faisant recopier ces vieux manuscrits (parce que, s’ils se décomposent, c’est qu’ils sont très très vieux), je crois qu’il sait très bien ce qu’il fait, que pour ne pas être en faute, il fait croire en un travail classique – pour un arrivant à la citadelle tel que Sam – mais qu’en réalité, il y a les réponses à ses questions concernant les White Walkers, il sait très bien que ce sont ces derniers qui le préoccupent, il lui offre donc (en récompense) la possibilité d’avoir accès à de tels documents, les lire et y trouver ses réponses. Et, si c’est le cas, c’est une bien jolie manière de faire.

    Daenerys en a assez d’être gentille, elle veut, à présent, faire entrer en action ses dragons. Du coup, pour calmer ses ardeurs, Tyrion tente de lui faire peur en lui disant que, si ces derniers ne craignent rien, elle si, flattant au passage son ego en assurant qu’elle est trop importante pour prendre le risque de se faire tuer. A sa manière de serrer les dents, on voit combien ça devient compliqué pour Daenerys de prendre sur elle et d’écouter sa Main. A l’évocation de Castral Roc, on perçoit l’inquiétude de Missandeï puisque ce sont les Immaculés qui s’y collent. Tyrion a tout bien réfléchi, forcément, Castral Roc, il connait. Apparemment, il sait qu’ils vont être attendus car Cersei pense qu’il veut détruire les Lannister, en même temps, difficile de penser autrement sachant qu’il est la Main de son ennemie n°1 et puis, soyons franc, il veut leur Maison pour sa revanche personnelle puisque je reste sur l’idée qu’il n’y a aucun intérêt, pour Daenerys, d’attaquer Castral Roc. Il veut reprendre, tout comme Daenerys, ce qu’il pense lui être dû. Pour y arriver, il utilise le fait qu’il a eu en charge les égouts et que, pour faire pénétrer ses maitresses à l’insu de Tywin, il a fait ajouter – lors de la construction de ces derniers – une grotte s’ouvrant sur la mer et menant à une tour de garde, du coup, ben, au lieu de ses maitresses, il va faire entrer les Immaculés. Prendre sa revanche en démontrant qu’il est bien utile d’avoir été pris pour un vil personnage, c’est carrément le pied pour lui ! Du coup, j’avoue avoir été satisfaite de voir que Jaime avait, lui aussi, réfléchi et fait en sorte de piéger les Immaculés en les immobilisant à Castral Roc en faisant détruire leur flotte par celle d’Euron. Après, je ne suis pas dupe, Daenerys va forcément riposter et récupérer ses Immaculés mais, là, maintenant, j’avoue qu’il m’est agréable de voir que D&D ont pensé à faire de Jaime ce qu’il est : un bon chef de guerre parce que j’en avais assez qu’il ne passe que pour l’amant de sa sœur, le régicide, le prisonnier de Robb… Ce n’est pas encore la panacée mais c’est déjà beaucoup pour moi de voir qu’il remporte sur Tyrion, tout en évitant un bain de sang tant pour ses hommes que pour les Immaculés. J’ai aimé qu’on ne voit presque rien parce que, finalement, il n’y avait pas grand-chose à voir puisque tout dans la stratégie et non la force.

    Découvrir, en même temps que Ver Gris, que Jaime a pris ses hommes pour attaquer Hautjardin (plutôt que les laisser mourir pour défendre Castral Roc) était vraiment fort. Non pas que je me réjouisse pour Hautjardin, je n’ai aucun plaisir à percevoir la défaite d’autrui mais il faut avouer que c’était bien pensé. J’ai trouvé son arrivée sur Hautjardin avec les Tarly et Bronn très classe. C’est une belle revanche pour lui aussi car, contrairement à ce que lui disait son père, il n’est pas si mauvais, y compris en stratégie militaire. Il a mûri (auprès, entre autres, de Brienne) et appris de ses défaites (en particulier la bataille du Bois-aux-Murmures). Il le dit d’ailleurs très bien à Olenna. Là encore, je ne regrette pas de ne pas avoir vu la bataille, comme le dit cette dernière, le combat n’est pas leur fort, cela n’aurait donc pas eu d’intérêt, ça aurait même retiré de la beauté de l’attaque de Jaime (parce que je n’aime pas voir mourir autrui).

    J’appréhendais beaucoup la mort d’Olenna et encore plus le fait que ce soit Jaime qui en ait la charge parce que j’aime ce personnage. Du coup, le fait qu’il ait choisi un poison doux m’a réconfortée d’abord parce que c’est une manière respectueuse d’exécuter un ennemi de son âge et de sa classe, ensuite parce qu’on sait que c’est elle qui a fait empoisonner Joffrey et que c’est une manière de lui rendre la pareille sans le vouloir, sans être dans la vengeance (puisque pas encore, à ce moment là, informé de cette réalité). Olenna est un personnage qui a su rester égal à lui-même : sa répartie a toujours été délicieuse et c’est bien que cette dernière ait pu être conservée jusqu’au bout. Peu de personnages de GoT ont eu cette chance. Le fait que Jaime soit présent renvoie à ce que disait Ned concernant l’importance d’être celui qui exécute lorsqu’on condamne à mort quelqu’un. Ça permet aussi qu’ils puissent se parler. Il est important que Jaime entende le ressenti d’Olenna concernant la folie de Cersei et encore plus son aveu concernant la mort de Joffrey. J’ai aimé qu’elle lui rappelle sa c*nnerie à travers le nom de son épée (Widow’s Wail) qui est bien loin de celui que Brienne a donné à la sienne (Oathkeeper). J’ai aimé qu’elle avoue avoir fait des choses effroyables pour protéger sa famille et n’en avoir jamais culpabilisé mais que Cersei a été trop loin en utilisant le feu grégeois pour éliminer ses ennemis parce que c’est important que Jaime puisse l’entendre. Il a tort de dire que ce n’est pas grave la manière dont elle va remporter la guerre – alors même qu’il a tué le Roi Fou pour sauver la population de Port-Réal – parce que ce n’est pas en gagnant ainsi qu’elle pourra être une bonne reine car, à chaque fois qu’elle sera contrariée ou se sentira en danger, elle tuera de nouveau, exactement comme le Roi Fou. Du coup, il ne peut dire cela. Alors on va dire, comme Olenna, que c’est l’amour qui le rend aveugle et amnésique mais il est temps qu’il en prenne conscience et qu’il réagisse parce que, comme elle le lui dit très bien, s’il ne le fait pas, Cersei va le conduire à sa perte. Le fait que Jaime ait choisi le poison comme mode d’exécution va engendrer l’aveu d’Olenna concernant la mort de Joffrey et c’est hyper important qu’il ait ce dernier, ça lui permet de savoir que ce n’est pas Tyrion qui l’a tué, ni Sansa d’ailleurs. Je trouve bien aussi qu’elle avoue regretter la manière dont le poison l’a tué parce que j’avais beau ne pas aimer Joffrey, ça m’avait choquée. Je trouve que personne ne mérite de mourir ainsi, y compris Joffrey. En tout cas, Olenna aura réalisé une très belle révérence avant de mourir. Une fin à son image : magnifique.

    #21031
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    7×04 – The Spoils of War

    J’ai beaucoup aimé cet épisode parce que la plupart de mes personnages préférés sont mis en valeur : Arya, Brienne, Podrick, Bronn, Jaime et, juste pour la peur qu’il a démontré pour son frère, Tyrion. Beaucoup sont attachés aux retrouvailles des Stark, je le suis aussi, mais celles qui, pour le moment, m’ont le plus touchée sont celles entre Tyrion et Jaime, c’est d’autant plus touchant qu’ils sont dans des camps adverses et que seul Tyrion perçoit son frère. J’ai trouvé émouvant la manière dont son attachement pour lui resurgit, au rythme de sa chevauchée et de sa prise de conscience du danger que représente un face à face avec Dogon. Peut-être aussi parce qu’on en est à la troisième scène de retrouvailles entre les Stark et que je fais une overdose. On ne voit plus qu’eux. Du coup, j’ai trouvé celles entre Arya et Brienne bien plus intéressantes et touchantes.

    L’argent de Hautjardin est en route pour Port-Réal, Cersei va donc pouvoir payer ses dettes à la Banque de Fer, du coup, Jaime en profite pour payer les siennes à Bronn. Ce que j’aime chez ce dernier, c’est qu’il a beau dire, il s’est attaché à Jaime et c’est ce qui fait qu’il est attentif à son humeur et qu’il s’inquiète de ne pas le savoir aussi heureux qu’il devrait l’être après une telle victoire. Et, comme toujours, il touche juste en lui demandant si la reine des épines l’a piqué là où il ne fallait pas parce que c’est exactement ça : apprendre que c’est elle qui a assassiné Joffrey, ça ne peut que le bousculer parce qu’il avait fini par penser – suite au meurtre de leur père – que c’était Tyrion qui en était aussi l’auteur. J’adore son franc parler et le fait qu’il renvoie à Jaime qu’il n’y a plus de grand Septon pour qu’il puisse se confesser parce que c’est une réalité et c’est ce que Jaime doit comprendre : Cersei a éliminé tout ceux qui pouvaient la mettre à mal. C’est ce que voulait lui faire prendre conscience Olenna. Voyant que Jaime ne pas avoir envie d’en parler, Bronn tente de lui changer les idées en lui rappelant que, s’il vient de lui donner une fortune, il n’a toujours pas son château et que celui de Hautjardin lui conviendrait pleinement. Il est rassurant de voir que Jaime garde la tête froide, qu’il ne jubile pas de sa victoire parce que conscient de la force de Daenerys et de ses dragons et, par là-même, de la possibilité qu’elle récupère Hautjardin dans l’heure. Garder cette réalité en tête ne peut que lui permettre de rester prudent. Et alors qu’il lui assure qu’à la fin de la guerre, il pourra avoir le château qu’il souhaite sans risquer de se le voir disputer, Bronn valide, une fois encore, Olenna – concernant la folie de Cersei – en mettant en avant le fait qu’il doute que le règne de cette dernière soit paisible.

    De son côté, Cersei jubile d’avoir réussi un coup de maitre en remboursant la dette considérable des Lannister et de la couronne en un seul versement et encore plus en entendant ce représentant de la Banque de Fer lui assurer qu’elle surpasse son père en matière d’efficacité. Bref, il semble qu’elle démontre ce qu’elle a toujours pensé au fond d’elle : si elle avait le pouvoir, elle serait la meilleure. Après, il est clair que cet homme la flatte parce qu’elle apparait – pour le moment – intéressante pour lui et son institution et Cersei n’est pas dupe. Du coup, elle profite de sa position de force actuelle pour que la Banque de Fer finance sa mégalomanie son projet de reconquérir le continent. Elle l’informe donc qu’elle a aussi fait appel à la compagnie dorée (Qyburn apparait décidément sur tous les fronts), ce qui finit de le décider à lui assurer le soutien de la Banque de Fer.

    Alors, je ne sais pas trop pourquoi Baelish donne la dague qui a été utilisée lors de la tentative de son assassinat à Bran, lui assurant que, s’il avait pu prendre celle qui a tué sa mère en plein cœur pour la sauver, il l’aurait fait, peut-être pour voir, à sa réaction, s’il est au courant de son rôle dans ce dernier ou lui prouver sa bonne foi et sa loyauté envers les Stark (en étant dans le désir de les protéger comme Catelyn l’aurait fait) ou foutre la grouille comme il sait si bien le faire mais, là, j’avoue que je ne sais pas quel peut en être le but. En tout cas, je trouve risquer de sa part de jouer avec les évènements passés avec Bran parce que, s‘il y a bien une personne qui peut connaitre ces derniers, c’est bien lui. Du coup, il a eu tort, selon moi, de lui mentir concernant l’identité du propriétaire de la dague parce que Bran doit forcément le savoir ou, si ce n’est pas le cas, il le saura. Ça démontre, à ce dernier, qu’il est dans la manipulation d’autrui et, comme il le dit très bien lui-même, à l’origine de la guerre des 5 rois. Histoire de savoir s’il doit vraiment serrer les fesses ou pas ou s’il peut lui être utile dans sa quête personnelle du trône, Baelish essaie d’en savoir plus sur ce qui lui est arrivé, sur ce qu’il a vu au-delà du Mur… Sauf que Bran n’est pas Robin Arryn, il ne se manipule pas aussi facilement, il ne se manipule pas du tout d’ailleurs parce qu’il est celui qui sait, il est la Corneille à 3 yeux. Et alors qu’il semble rassuré, Bran lui balance le début de sa phrase sur le chaos qu’il avait énoncé à Varys dans la salle du trône de fer. Et j’avoue que j’ai trouvé cela jouissif de le voir blêmir. Pas de doute, ça pue vraiment le sapin pour lui. Et alors qu’il essaie de reprendre un poil de prestance, Bran lui renvoie qu’il n’est plus lord Stark, qu’il n’a donc pas à lui faire du gringue ou de le percevoir comme un potentiel ennemi à abattre (pour grimper son échelle) puisqu’il ne sera jamais l’héritier de Winterfell.

    Meera doit regretter de ne pas avoir pu bénéficier du fauteuil roulant réalisé par Mestre Wolkan tout au long de leur périple, ce dernier aurait été moins physique pour elle. Je trouve touchant que Bran devance les mots de Meera en évoquant le fait qu’elle soit sur le départ et elle l’est tout autant dans sa réponse, assurant qu’elle aimerait ne pas le laisser mais qu’elle a besoin, elle aussi, de retrouver ses proches maintenant qu’elle le sait en sécurité auprès des siens (même si, en ayant vu l’armée des morts, elle sait que cette dernière est relative). Le regard de Bran est troublant parce qu’on se dit qu’il sait tout plein de choses, y compris la concernant et que ça ne doit pas être simple de ne rien dire, pour ne pas reproduire ce qui s’est passé avec Hodor, il sait qu’il ne doit pas bousculer l’ordre des choses ou tout du moins savoir à quel moment le faire. Du coup, il se doit d’avoir cette distance émotionnelle, sinon ce serait une souffrance psychologique permanente pour lui. S’il est clair que ça ne peut être que douloureux pour ses proches, il apparait cependant essentiel qu’il soit dans cette distance pour ne perdre la raison (en étant envahi de l’histoire de chacun), ni de vue sa mission (en lien avec l’arrivée des White Walkers et de la grande nuit). Ça n’enlève en rien la légitimité de l’émotion de Meera face à cette froideur. Son frère est, en effet, mort pour lui, tout comme Eté, Hodor… elle lui a sauvé la vie en le trainant alors même que l’armée des morts était à leur trousse (après, je pense que le roi de la nuit les a laissés filer pour qu’ils puissent passer le Mur avec la marque). En lui disant qu’il n’est plus Bran, il s’excuse de ne pas être dans l’émotion alors même qu’il le devrait. Il donne le sentiment d’appréhender l’impact de chaque mot, ce qui fait qu’il parle peu et d’une manière hyper superficielle. Il le lui dit d’ailleurs très bien : « je me rappelle de ce que c’était d’être Brandon Stark mais je me rappelle de tant d’autres choses aussi ». Et elle n’a pas tort d’en conclure qu’il est mort dans la grotte parce que, quelque part, c’est le cas.

    Après, le retour de Jon, de Bran, voici venu celui d’Arya, c’est pas que je ne suis pas heureuse mais ça fait un peu usine à Stark tous ces retours. Alors, on se demande bien pourquoi les gardes ont reconnu dans l’immédiat Bran, allant jusqu’à courir chercher Sansa pour la prévenir (peut-être le côté infirme mais bon en temps de guerre il doit y en avoir plus d’un donc ils auraient pu tout autant être bluffés) alors qu’ils ne croient absolument pas en l’identité d’Arya. On va dire que c’est pour nous démontrer ses talents suite à son apprentissage chez les Sans-Visage et différencier son retour des autres, histoire de ne pas être totalement dans la répétition. Après, si ces gardes la pensent mortes, on peut comprendre qu’ils se marrent mais ils insistent lourdement alors qu’elle a quand même tout plein d’informations, même si ces dernières sont obsolètes. Cela permet à Arya d’apprendre que c’est Sansa qui est en charge de Winterfell en l’absence de Jon et il aura fallu qu’elle les menace pour qu’ils finissent par accepter d’aller chercher cette dernière pour qu’elle confirme ou infirme son identité. Ils ne sont quand même pas bien fins. Sans compter qu’ils laissent entendre que Sansa n’aime pas être dérangée, limite qu’elle leur fait peur, ce qui est quand même hyper surprenant car cette dernière ne renvoie pas à quelqu’un d’inaccessible ou pas à l’écoute de ses gens. Naturellement, une fois rentrée dans l’enceinte de Winterfell et consciente que, tel un phœnix ressorti de ses cendres, sa maison est bien de nouveau entre les mains de sa famille, Arya n’a pas pu rester en place et s’est donc volatilisée pour profiter des retrouvailles avec son chez soi à sa manière.

    Dès lors que les gardes mettent en avant le fait qu’elle ait évoqué Mestre Luwin et ser Rodrik, Sansa comprend que c’est bel et bien Arya qui est de retour. J’ai adoré son p’tit sourire de satisfaction et le fait qu’elle sache où la trouver (parce qu’ayant fait la même chose à son retour à Winterfell) : dans la crypte, auprès de leur père. C’est d’autant plus symbolique pour Arya qui était très attachée à ce dernier. J’aime d’ailleurs l’idée qu’il soit « présent » lors de leurs retrouvailles, après tout, c’est avec elles deux qu’il était parti à Port-Réal et devant leurs yeux qu’il a été tué. Elles ne se sont d’ailleurs plus jamais revues suite à cette exécution, il est donc touchant de les voir se retrouver auprès de sa statue. Je trouve logique que, malgré son plaisir à la revoir, Sansa apparaisse dans la pudeur, elles ont toujours été très différentes et, par là-même, souvent en conflit, il est bien de montrer que ça ne leur est pas simple de se jeter dans les bras l’une de l’autre. Cela ne veut pas dire qu’elles ne s’aiment pas, qu’elles ne sont pas heureuses de se savoir en vie, c’est juste qu’elles ont besoin d’un temps de réappropriation et de reconnaissance. D’autant qu’Arya apparait, dès le début, dans la provocation en ne se retournant pas à l’arrivée de sa sœur et en lui demandant s’il elle se devait de l’appeler lady Stark – sachant toute la connotation péjorative qu’elle met dans cette remarque. Là encore, c’est Sansa la plus touchée à retrouver sa sœur, comme une louve est heureuse de recouvrer ses petits. Baelish a raison, elle a beaucoup de Catelyn. Devant la réserve d’Arya et la poursuite de ses attaques (cette fois concernant la nécessité qu’elle change de gardes – car pas à la hauteur – ), Sansa perd un poil de son plaisir à la voir et cela peut se comprendre. Si Arya reconnait que cela lui va bien d’être lady Stark, elle s’interroge cependant sur ce qui a motivé Jon a lui laisser le nord. Le seul moment où Arya semble émue, c’est lorsque Sansa lui assure que ce dernier sera très heureux de la revoir. Son sourire, à ce moment là, est touchant et valide cette réalité : Jon et Arya ont toujours eu un lien privilégié, une affection toute particulière, ce dernier reconnaissant, tout comme Ned, son droit à être différente en lui offrant Aiguille. Je trouve bien que Sansa fasse remarquer que tous ceux qui ont connu leur père sont morts – ce qui explique que sa statue ne lui ressemble pas – parce qu’il est important de rappeler que le nord a beaucoup souffert, pas que les Stark. Et, Arya a raison de dire que, cependant, elles sont encore en vie. Au fil de l’entretien, percevant l’évolution de l’autre, leur visage s’ouvre et leur sourire s’agrandit et c’est agréable. J’ai aimé qu’elles avouent, toutes les deux, qu’elles auraient aimé être la personne qui a tué Joffrey mais que le sourire de Sansa s’efface quand elle prend conscience qu’Arya est sincère en disant qu’elle était colère d’avoir été devancée. Ce qui n’est pas très compréhensible quand on sait le plaisir qu’elle a eu à tuer Ramsay ou, tout du moins, le laisser se faire bouffer par ses chiennes parce que c’est quand même bien gore. Après, je la comprends, elle avait souffert et était, de par sa trahison envers sa famille, en droit de l’exécuter, là, Arya évoque carrément une liste de personnes à tuer et cela sans sourciller. Percevant son trouble, cette dernière tente de la rassurer en riant avec elle, histoire de faire croire à une grosse blague. Si Bran avait, de par son don, pu évoquer le vécu de Sansa avec elle (la mettant terriblement mal à l’aise), il apparait clair qu’aucune ne se sent la force, ni suffisamment en confiance pour se raconter leur histoire propre. Il leur faudra du temps, le devinant progressivement, à ce qu’elles auront perçu de l’autre (comme, par exemple, la manière de se battre d’Arya). Il est surprenant que ce soit Arya qui soit la plus positive en assurant que leur histoire n’est pas finie, qu’elles peuvent donc vivre des moments plus heureux. De même, si je suis lasse des retrouvailles des Stark, j’ai eu cependant ma p’tite larme quand Arya finit par enlacer Sansa parce que ce type d’effusion n’est pas courant chez elle et que la voir le faire est, par là-même, émouvant. On perçoit d’ailleurs combien ça lui fait du bien de la serrer dans ses bras, combien elle a besoin de ce moment d’affection dont elle a été trop longtemps privée.

    Si Arya apparait heureuse et émue de l’annonce de la présence de Bran, elle perçoit, au visage de Sansa, qu’il y a cependant quelque chose qui cloche. Ce dernier est toujours prêt du Barral, sans doute en train de poursuivre son apprentissage que la précédente Corneille à 3 yeux n’a pu terminer. La froideur de Bran est identique à elle-même, normal, mais elle apparait cependant moins pesante car Arya n’est pas dans une attente d’affection (et puis, l’émotion de Sansa en les regardant s’enlacer compense l’absence de cette dernière chez lui). Cela ne l’empêche pas de lui faire la même démonstration de son don, lui demandant, l’air de rien, pourquoi elle avait, finalement, fait demi-tour alors qu’elle se dirigeait vers Port-Réal, mettant en avant le fait que Cersei était pourtant sur sa liste. Il va moins dans les détails mais ça fait le même effet, Arya se voit alors bien déstabilisée et ennuyée de devoir se justifier auprès de Sansa. Là encore, ça démontre que Bran est au courant de tout. Même si c’est par bribes, même s’il faut qu’il aille parfois chercher l’information, il est susceptible de connaitre tous les évènements. Du coup, Sansa relance Arya concernant cette fameuse liste et, si cette dernière lui assure que la plupart sont morts – ce qui est, si je me souviens bien, plutôt vrai – , il est clair qu’elle ne peut être, à présent, que dans le doute. Ça va être chaud de se mentir à Winterfell ! Le fait que Bran donne la dague à Arya n’est pas anodin, non seulement c’est une manière, là encore, de lui dire qu’il est au courant de son apprentissage chez les Sans-Visage sans le dévoiler à Sansa parce qu’il doit penser – à juste titre – que chacun a droit à un minimum d’intimité et de secrets (qu’ils ne peuvent cependant pas avoir avec lui) et parce qu’il sait ce qu’il fait (je pense) en lui transmettant. Au vu de ce choix, ce sera donc elle qui tuera Baelish, avec sa propre arme. Bran est inquiétant dans le pouvoir qui lui a été donné : il peut manipuler en fonction de ce qu’il sait et faire évoluer les choses, c’est hyper puissant au final. J’aime que Sansa s’inquiète de ce geste, répondant rapidement à Arya concernant la présence de Baelish à Winterfell (il s’est rallié aux Stark), pour savoir pourquoi ce dernier a donné sa dague à Bran. Elle n’est pas dupe, elle sait très bien qu’il ne fait rien au hasard. Du coup, il est normal que ça l’interroge. Arya est un peu paumée, ça peut se comprendre : à peine arrivée, elle se retrouve à devoir intégrer un million d’informations à la seconde. Ce qui est certain, c’est qu’elle a le regard et la rapidité d’esprit des Sans-Visage dès lors qu’il est question d’armes, elle repère donc que la dague est en acier valyrien et que ça colle pas forcément avec ce que possède un assassin. Bran en profite pour lancer l’idée que celui qui voulait sa mort devait être riche qui alors même qu’il doit déjà connaitre son identité. Sansa rappelle encore que tout est calculé avec Baelish. Bran et Arya ne pourront pas dire qu’elle ne les a pas prévenus.

    Mon p’tit cœur était tout ému en voyant le regard et le sourire de Brienne en apercevant les deux sœurs entourant leur frère. Et, même si elle s’en défend parce que trop humble et consciente qu’elle n’a pas réussi à le faire seule, il est beau et juste d’entendre Podrick lui dire que Catelyn serait fière d’elle, ayant honoré son serment. Après, c’est jamais bon que les personnages n’aient plus de rôle à jouer dans GoT, alors, on va dire qu’elle doit encore revoir Jaime : vu que D&D ne sont pas prêts de le séparer de Cersei, elle devrait donc rester en vie jusqu’à la fin de la série. Je trouve bien que, même si elle n’est pas d’accord avec Podrick, qu’elle trouve qu’il la surestime, elle finisse par ne pas poursuivre sa réplique et le remercier à la place parce qu’elle le sait sincère et que ça la touche. J’aime beaucoup ces deux personnages, je les trouve très purs tous les deux.

    Apercevoir Baelish du haut de son perchoir en train d’observer tout ce joli p’tit monde, d’une manière beaucoup moins saine et empathique que Brienne, démontre qu’il n’est pas dupe du danger que représentent, pour lui, toutes ces retrouvailles et ces ententes familiales, du coup, il se dit qu’il va devoir se remettre à réfléchir s’il veut sortir ses fesses des ronces et son cou de l’épée de Brienne. Bref, il se dit qu’il est temps de foutre le Bronx dans l’amour fraternel pour qu’ils ne perçoivent pas ses plans machiavéliques que lui seul intéressent.

    Du côté de Peyredragon, Daenerys réconforte et rassure Missandeï concernant Ver Gris, lui assurant qu’il lui reviendra. Vu qu’il n’est pas mort pendant la bataille, je n’en doute pas et puis, D&D ont dû entendre ma demande en lien avec l’importance de ne pas tuer tous les couples de GoT et j’crois bien qu’ils sont capables de choisir le leur pour m’obéir (avec celui de Cersei/Jaime mais là c’est plus pour me faire ch*er). A l’attitude de Missandeï, Daenerys, en fine psychologue, l’interroge sur ce qui s’est passé entre eux et nous avons donc droit à des confidences de bonnes copines sur le bon coup qu’est Ver Gris parce que, malgré qu’il soit eunuque, ben, il sait en faire des choses. Ça glousse un peu et v’là t’y pas qui arrive alors qu’elles parlent de c*l : Jon Snow ! Je ne parle même pas du regard en coin et du sourire complice qui me renvoie à mes années collège ! (en même temps, dans le livre, ça colle presque au niveau de l’âge). Ce dernier ne lui offre pas un diner mais une balade aux chandelles pour lui faire découvrir la colline à verredragon que possède Peyredragon mais aussi et surtout tenter, une fois de plus, de la convaincre de le suivre pour son combat contre les White Walkers (ce qu’on peut comprendre parce que 3 dragons contre ces derniers ne seraient pas de trop) en lui montrant les dessins des enfants de la forêt représentant la menace des White Walkers (on se serait cru dans la grotte de Lascaux). C’est étonnant qu’il ait fallu un livre pris dans la collection privée de la citadelle pour rappeler à Sam ce qu’il savait déjà (mais que personne ne savait) : l’existence de cette colline mais que, sans aucun cours ou bouquin, Jon sache interpréter les dessins trouvés dans cette dernière. Ça tombe bien ces derniers disent exactement ce qu’il dit depuis le début : la nécessité de s’allier – tout comme l’ont fait les enfants de la forêt et les premiers hommes (malgré leurs divergences) – contre la menace des White Walkers. Tout colle parfaitement. Du coup, moi, j’serais Daenerys, je me demanderais quand même s’il n’est pas en train de me dire des grosses c*nneries pour m’enfumer et me faire accepter de le suivre (d’ailleurs, c’est peut-être même lui qui les a dessinés !). A ce moment là, comme Jon, on est persuadé qu’elle va lui dire oui, tout a été parfaitement orchestré pour qu’elle le fasse et, ben, non, elle en revient au fait qu’il se doit de ployer le genou s’il veut qu’elle s’allie à lui contre les White Walkers et, lui, ben, autant il a eu la délicatesse de l’appeler « Majesté », autant il n’y pas moyen qu’il ploie le genou, il reste sur l’idée – malgré les yeux doux de la belle et son pouvoir de séduction persuasion – que les nordiens ne suivront pas un roi sudier. Et, pour le coup, je la rejoins sur le fait qu’il faut qu’il cesse de se braquer, il peut avoir suffisamment d’arguments pour expliquer qu’il l’a fait (le premier étant la nécessité de s’allier pour survivre comme il le lui a très bien dit), il y a donc bien un peu de fierté derrière tout ça. En tout cas, s’il n’a pas ployé le genou (après, on n’en est pas certain, ils sortent avant qu’on en ait vu plus), il est clair, qu’à défaut d’alliance, il y a de la romance dans l’air et que, forcément, ça va finir par se rejoindre. Elle ne va pas laisser son flirt dans la panade.

    Dès lors qu’on voit Tyrion et Varys les attendre à la sortie de la grotte, on se dit que ça pue la mauvaise nouvelle. Et j’ai adoré que le fait d’avoir pris Castral Roc en soit une parce qu’inattendu. On voit combien Daenerys est décontenancée lorsque Tyrion (puisant le courage de le lui dire dans la présence de Varys) lui expose les faits. Du coup, ce que craignait ce dernier se produit : le dragon se réveille, Daenerys est en colère, elle lui en veut de l’avoir laissée perdre tous ses alliés en restant à Peyredragon. Davos propose, par respect pour Tyrion, de les laisser en parler en privée mais la belle aime à rappeler à tous sont autorité, elle lui somme donc de rester. Tyrion tente bien de lui assurer que son plan d’assiéger Port-Réal reste le bon, elle ne veut plus l’entendre. Après, elle a raison d’être fâchée et de lui rappeler que ce qu’il dit être leurs ennemis, c’est sa famille. Normal aussi qu’elle lui demande s’il a dans l’esprit de l’épargner. A son silence – ce n’est pas les mouches que l’on a entendu voler mais les dragons – , elle décide de prendre les choses en main, d’agir à sa manière et, par là-même, de faire entrer dans la danse ces derniers, en les menant au donjon rouge. Du coup, Tyrion démontre de la crainte pour ses proches – et c’est bien de le montrer car il était logique d’en arriver à cette problématique – et tente de la flatter pour lui faire entendre raison mais elle apparait lasse de ses flatteries parce que ces dernières ne l’ont menée à rien d’autres que des pertes dans son camp. Le fait qu’elle demande à Jon ce qu’il en pense en dit long sur son attirance pour lui, ignorant carrément ses autres conseillers (Varys, Missandeï). Pour une fois, ce dernier démontre un poil d’intelligence (Davos veille quand même d’une oreille pour intervenir au cas où), du coup, ça perturbe et donne la migraine mais, en gros, il lui dit que, si elle crame villes et châteaux, elle n’est pas mieux que les autres, elle ne changera pas les choses, elle ne permettra aucune évolution et ne démontrera pas, par là-même, que tout est possible comme elle l’a fait pour Essos. On ne peut pas dire qu’elle soit pleinement convaincue mais son discours a eu au moins le mérite de la calmer.

    Depuis leur rencontre dans la saison 5, je rêve de voir leur conversation se poursuivre et, même si ce sera des retrouvailles plus musclées que verbales, ça me va car leur respect mutuel et la reconnaissance de ce qu’elles sont ont été parfaitement retranscrits dans le jeu des deux actrices. Un vrai plaisir. Arya apparait de mauvaise foi quand elle dit manquer de pratique parce que, même si elle a utilisé d’autres méthodes ces derniers temps, elle a quand même passé tout son apprentissage chez les Sans-Visage à apprendre à se battre, elle enfume donc un peu Brienne dans ses capacités mais on voit que c’est plus par jeu que par vice. Elle lui flatte aussi l’égo en lui rappelant qu’elle a su battre Sandor, histoire de la convaincre de l’entrainer (et lui montrer tout ce qu’elle sait faire). Brienne est aussi gênée que touchée mais c’est son dernier argument qui la décide à répondre à sa demande : elle a juré de servir les filles Stark. Si Brienne lui renvoie qu’Aiguille est trop petite, on sait déjà qu’Arya sait très bien l’utiliser et qu’elle lui permet, de par sa légèreté, de la manier avec beaucoup d’agilité. Brienne, elle, est plus dans la force, l’épée de Jaime colle donc parfaitement à sa manière de combattre. Bref, chacune possède l’arme qui lui convient le mieux. Rapidement, Brienne perçoit les compétences d’Arya et le fait qu’elle ne les a pas acquises dans des cours classiques, c’est ce qui fait qu’elle va la prendre tout de suite au sérieux et la combattre réellement (tout en étant vigilante à ne pas lui faire de mal). Le combat était bien chorégraphié, alliant habilité (Arya) et force (Brienne). J’ai trouvé chouette de percevoir tant l’entrainement des Sans-Visage que celui de Syrio dans la manière de se battre d’Arya. Si cette dernière a le dessus au départ, Brienne a su adapter son combat et reprendre progressivement l’avantage. Il est difficile de savoir qui aurait gagné si le combat avait vraiment eu lieu tant leur manière de tirer est différente mais il est sympa que la fin laisse entendre qu’elles sont ex-æquo. Leur sourire est représentatif du plaisir qu’elles ont eu à se confronter et j’ai beaucoup aimé. Brienne, n’étant pas dupe, demande à Arya qui lui a appris à se battre ainsi et je trouve que cette dernière fait un joli clin d’œil aux Sans-Visage en disant « no one » parce que c’est ce qu’ils n’ont cessé de vouloir lui inculquer (sans jamais y arriver finalement). Si Podrick a été amusé de voir sa maitre d’armes en ch*er et Sansa impressionnée de voir qu’elle tenait tête à Brienne, Baelish, lui, a pris pleinement conscience de ses capacités et du risque que ces dernières représentent pour lui. Son sourire est tellement figé qu’on se demande s’il va pouvoir un jour le quitter.

    Davos a raison de renvoyer à Jon qu’il est soit une nouille, soit un faux-c*l quand il lui demande comme il trouve Daenerys, omettant de la nommer, et que ce dernier lui demande de qui il parle. J’ai aimé qu’il se moque de lui lorsqu’il finit par lui répondre qu’elle a bon cœur, lui renvoyant qu’il avait bien vu combien il lui regardait ce dernier. Jon donne le sentiment d’être un puceau effarouché, un gars franchement pas rigolo parce que je ne pense pas que Davos oublie la menace des White Walkers, il n’aurait pas persuadé tout le monde de suivre Jon s’il ne la prenait pas autant au sérieux mais ils ont quand même le droit de se marrer deux secondes. Qu’il se détente un peu, ce n’est pas en faisant la gu*ule en permanence, en se donnant un air sérieux qu’il va faire avancer les choses, je crois que tout le monde a bien compris ce qui le préoccupe, y compris Daenerys. J’ai aimé que ça n’atteigne pas la bonne humeur de Davos qui a poursuivi avec le bon cœur de Missandeï, la reprenant en nommant Jon, King Snow ^^ Cette rencontre permet d’apprendre qu’à Naath, les bâtards n’existent pas parce qu’il n’y a pas de mariage mais aussi et surtout ce que représente Daenerys pour Missandeï : la fin de l’esclavagisme dans le sens où, à présent, elle sert parce qu’elle a choisi de servir et non parce qu’elle y est obligée. Et que, si elle a choisi de servir Daenerys, c’est parce qu’elle croit en elle. Jon va au bout de la réflexion en lui demandant, si elle venait à avoir envie de repartir à Naath, Daenerys l’accepterait-elle. Missandeï assure que oui, qu’elle irait même jusqu’à lui donner un navire pour qu’elle puisse y retourner. Je ne sais pas si la scène est là pour démontrer à Jon que Daenerys a un bon cœur dans tous les sens du terme ou si c’est que Missandeï va déchanter dans ses certitudes concernant Daenerys, reste à voir ou pas parce que je ne suis pas certaine que D&D réfléchissent autant à leurs scènes. En tout cas, j’ai adoré la dernière touche d’humour apportée, une fois encore, par Davos, demandant à Jon s’il l’autorisait à changer de camp, laissant entendre que Missandeï l’a pleinement convaincu concernant Daenerys.

    Si j’étais super contente de voir arriver Theon, ce ne fut pas le cas de Jon, forcément, Theon est un gros c*n, Theon a trahi les Stark, Theon est un lâche, bref, pourquoi aimer ce dernier et mettre en avant son évolution et ses qualités humaines. Heureusement, Sansa lui ayant fait part de ce qu’il a fait pour elle, il lui permet de rester en vie (monsieur est trop bon). En tout cas, si ce n’est pas les retrouvailles qu’escomptait Theon, le plus dur est fait, maintenant, il serait temps qu’on le laisse devenir mon héro (et celui de sa sœur). Il confirme d’ailleurs ce désir en expliquant qu’il est venu demander l’aide de Daenerys pour sauver cette dernière. J’aime Davos parce qu’il est attentif, y compris à ceux qui sont perçus comme des branquignols.

    Dès lors qu’on apprend que Daenerys est partie et qu’on tombe sur Jaime et ses hommes, on se dit que ça pue du c*l sec pour eux. Or, si ça craint pour eux, il semble que ce ne soit pas le cas pour Cersei puisque Randyll Tarly annonce à Jaime que tout l’or est arrivé à Port-Réal, du coup, même si Jaime meurt, elle pourra continuer à jouer à la guerre en étant sponsorisée par la Banque de Fer, me voilà toute en joie ! Nan, j’ déc*nne, j’suis en train de serrer les fesses comme jamais tant pour Jaime que pour Bronn parce que ce sont deux personnages que j’affectionne et que ça va être chaud (je sais, je sais, c’était facile) pour qu’ils s’en sortent tous les deux. Randyll reste égal à lui-même : hyper conservateur et vieux jeu, conseillant Jaime de fouetter les trainards pour accélérer l’allure. Je comprends que ça ne convienne pas à ce dernier et je trouve juste qu’il lui renvoie que leurs soldats ont été valeureux à Hautjardin et qu’il faut aussi en tenir compte. Après, il est clair qu’il aurait été bien d’accélérer l’allure mais bien plus tôt parce qu’au moment où il le dit, il s’avère que c’est déjà trop tard. Bronn me parle vraiment, il est tellement insolent ! J’adore qu’il se marre en voyant Jaime se tromper pour la énième fois de prénom lorsqu’il s’adresse à Dickon Tarly. Avec ce qui va suivre, il ne devrait plus l’oublier mais je ne suis pas certaine que ça fasse une belle jambe à ce dernier parce que je ne suis pas certaine qu’il s’en soit sorti vivant. J’ai trouvé que Dickon exprimait bien l’horreur des batailles et le fait qu’il n’y ait rien de glorieux. Il est vrai que, là, c’est d’autant plus parlant qu’il était un des baronnets des Tyrell et qu’il connaissait donc les hommes qu’il a dû tuer. Mais, si c’est moins difficile, il en est quand même de même pour ceux que l’on ne connait pas. Comme le dit Jaime, personne ne mérite de mourir. Le voir attentif et attaché à ses hommes est touchant et c’est ce qui fait aussi que cette bataille est tellement forte en émotion. Alors qu’on apprend que Bronn connait la manière dont les hommes meurent depuis l’âge de 5 ans (ça interroge quand même !), l’oreille bionique de ce dernier les alerte sur le fait qu’il y a du monde qui arrive et, à partir de là, je crois que j’ai été en apnée. Ce fut, pour moi, la bataille la plus palpitante de GoT, peut-être parce que ça touche une Maison que j’aime ou qu’elle apparait terriblement déséquilibrée, démontrant à quel point les dragons (et il y en avait qu’un ! ) ne laissent aucune chance (même face à de bons soldats), je ne sais pas mais elle m’a bousculée. Mon p’tit cœur s’est emballé au rythme de l’arrivée de l’armée de Daenerys.

    Autant les dothrakis m’ont frappée dans leur agilité à cheval autant mes yeux, rapidement, n’ont pas quitté Drogon (tout comme Jaime d’ailleurs parce que, s’ils avaient déjà peu de chance de remporter contre la cavalerie des dothrakis – quoi que, ils se battaient plutôt bien contre eux – , il apparait clair qu’ils en ont aucune dès lors que Drogon est apparu). Je ne voyais que lui et les dégâts qu’il infligeait, l’impuissance où il réduisait ces hommes (devenus cendres avant même de pouvoir agir / attaquer). Ce n’était pas un champ de bataille (puisqu’aucun combat réel possible) mais Pompéi. Alors, oui, je voulais voir les dragons en action mais, finalement, j’crois que je suis aussi triste que Jaime en voyant le carnage que ces derniers peuvent faire, ne laissant aucune chance aux hommes de pouvoir se défendre. Jaime réagit pourtant très vite à l’alerte de Bronn – avant même d’en avoir confirmation (très belle réactivité aussi de Randyll qui le suit dans l’immédiat sans même se poser de questions) – , en mettant ses hommes en place. Il ne fait aucune erreur, c’est juste qu’ils n’ont aucune chance et il en prend pleinement conscience en voyant la puissance de Drogon. J’aime sa peur (et celle de ses soldats – je pense pour le coup qu’ils ont ch*é dans leur pantalon bien avant de mourir) parce qu’elle reflète ce que les dragons engendrent pour ceux qui se retrouvent face à eux. Il est une chose de savoir qu’ils existent, il en est une autre de les voir et c’est très bien montré à travers l’émotion que l’on perçoit chez Jaime. Il est dur de le voir être spectateur de ce qu’il avait empêché en tuant le Roi Fou (même si ce sont des soldats et non la population de Port-Réal), la mort de ses hommes par le feu des dragons. On voit combien il est abasourdi de ce qu’il voit, combien ça lui fait mal. Et, c’est, pour cela, qu’il récupère une lance et décide de foncer sur Daenerys, pour stopper l’horreur que ses hommes (ou ce qu’il en reste) sont en train de vivre. Il ne se rue pas aussi stupidement que le pense Tyrion, il sait, en la voyant au sol, que c’est peut-être sa seule chance de pouvoir l’atteindre, la tuer et faire cesser ce massacre sauf que, pour le coup, il n’est pas dans la même situation qu’à l’époque du Roi Fou, il y a Drogon, c’est ce qu’il oublie, c’est ce qui change tout. Sa cavalcade était épique, j’ai chevauché avec lui, même si je savais que c’était stupide, je crois que j’y ai cru autant que lui. Autant Jon avait mis ses hommes en péril en se jetant dans la gu*ule du loup lors de la bataille des bâtards, autant Jaime tente de sauver ses hommes avec cette attaque suicide face à Daenerys et Drogon : le premier a été impulsif et inconscient, le deuxième a été réfléchi et héroïque.

    La photographie et la réalisation étaient vraiment belles et, si on a pu être en manque de dragons, on ne l’est plus.

    Jaime et Bronn ne m’ont pas déçue, ils ont été à la hauteur de mon affection pour eux. Jaime se battant avec ses soldats contre les dothrakis, restant au cœur du combat (les cours de Bronn ont été efficaces, ils a fait de réels progrès, reste qu’il a moins de force dans certaines prises et je remercie Dickon d’être intervenu pour le sortir de la situation difficile où il était, lui sauvant clairement la vie) et Bronn se transformant en Bard (the Bowman) du Hobbit en se lançant à cœur perdu jusqu’à la baliste pour tirer sur Drogon. Je remercie rarement D&D mais, là, je tiens à le faire parce que j’ai trouvé vraiment chouette de mettre Bronn autant en valeur (sans le tuer qui plus est !). Sa charge contre le dothraki était hyper bien faite, son implication quand il laisse sa bourse (qu’il n’aurait pas emmené au paradis s’il était mort, soit, mais qui comptait vachement pour lui), son sang froid – malgré l’émotion qui le submerge face à sa situation et celle des soldats Lannister – et son tir qui fait mouche m’ont fait transpirer et haleter avec lui, mais, étrangement, je n’ai pas eu peur, je savais qu’il y arriverait. En tout cas, quelle classe !

    La charge héroïque de Jaime, sous le regard inquiet de Tyrion, était très forte en émotion. il est bien (et temps !) que ce dernier prenne conscience de ce que représente le fait d’être dans le camp ennemi de sa propre Maison mais aussi de soutenir la mère des dragons parce que, oui, toute guerre est moche mais, là, la puissance des dragons renvoient encore plus la laideur et l’injustice des guerres, c’est comme si on utilisait la bombe atomique, c’est pas vraiment pareil mais symboliquement ça l’est, ça ne laisse aucune chance à l’autre de se défendre ou de survivre. Bref, l’émotion de Tyrion est belle parce qu’elle est juste (Peter Dinklage est très bon acteur, il serait donc temps que D&D remette de la consistance à son personnage). Le fait qu’il ne puisse rien faire pour aider son frère (ou même Bronn auquel il est attaché) et qu’il se sente plus ou moins responsable de ce que ce dernier est en train de vivre (puisque faisant partie du camp de Daenerys) est touchant. Son cœur a battu au même rythme que moi en voyant son frère tenter le tout pour le tout en essayant de tuer celle qui est pourtant devenue SA reine, celle pour laquelle il a accepté d’être la Main. Je pense qu’à ce moment là, il aurait voulu qu’elle meurt plutôt que son frère et, en même temps, on le voit inquiet aussi pour elle (ou pour le dragon) quand Bronn réussit son tir.

    En tout cas, on sait que Daenerys a une sacrée assise, réussissant à tenir sur Drogon malgré sa chute et quelques loopings, on a aussi la confirmation qu’elle l’aime follement puisque se mettant en danger pour lui retirer sa lance. Aucune émotion la concernant (je ne pouvais pas être en train de cavaler avec Jaime pour la tuer et avoir envie de la voir se retourner contre lui ! ) mais un poil pour Drogon au moment où il est blessé parce qu’il ne fait que ce qu’elle lui demande après tout et puis, on a besoin de lui pour la bataille à venir avec les White Walkers. Je ne sais pas si Qyburn a pensé à empoisonner les lames des flèches de sa baliste, si ce n’est pas le cas (et je pense que ça ne l’est pas), Drogon ne devrait pas avoir très mal et pourra donc reprendre du service après une p’tite convalescence. Sinon, ce serait hyper symbolique par rapport à Drogo qui était mourant suite à l’infection de sa plaie à la poitrine. En tout cas, on voit à quel point ce dernier était fort car peu des dothrakis qu’on voit à l’image ont une natte aussi longue que celle qu’il avait.

    Après, il y a, comme toujours des interrogations en lien avec des incohérences : pourquoi Daenerys s’acharne-t-elle sur le stock de nourriture alors qu’elle disait en avoir besoin, pourquoi les dothrakis semblent immunisés contre le feu de Drogon, pourquoi, alors qu’elle est trop importante pour mourir, Daenerys est-elle partie sur un champ de bataille avec sa robe du jour, sans aucune protection… mais elles sont arrivées bien après, quand mon p’tit cœur a repris son rythme normal et que ma tête s’est de nouveau mise en route parce que, tout au long de la bataille, j’étais complètement subjuguée.

    Enfin, je remercie Bronn d’avoir été jusqu’au bout de l’héroïsme en sauvant Jaime. Alors, oui, ça craint de se retrouver plongé dans de l’eau avec une armure mais je suis confiante, je pense que ces deux hommes vont survivre (pour le moment). Je me dis même que, maintenant, D&D ont tout en main pour séparer Jaime et Cersei, en le faisant prisonnier de Daenerys avec Bronn, ça permettrait une sacrée rencontre, des explications sur son geste de régicide et un départ avec Jon au nord pour combattre les White Walkers. Reste à voir si je fais bien d’être dans cet espoir.

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    7×05 – Eastwatch

    Un épisode bien en-dessous du précédent mais il est clair qu’il aurait été difficile de maintenir le niveau suite à cette grande bataille. Tout s’enchaine vite et, par là-même, d’une manière relativement brouillonne et incohérente. Comme, par exemple, le jeu de Baelish concernant la relation Arya / Sansa, elles viennent juste de se retrouver, même si elles sont différentes, elles savent combien il est essentiel de ne pas se trahir, de rester solidaires, c’est la force de la meute alors pourquoi essayer de nous resservir les vieilles supercheries d’antan, ça semble tellement dépassé que j’en suis malheureuse pour lui (et pour Arya si elle tombe dans le panneau). Ou encore le plan de Tyrion pour convaincre Cersei de l’existence des White Walkers et de leur armée de morts : pas moyen, je trouve ça complètement insensé et inutile, Cersei restera Cersei, si elle veut s’allier à eux, c’est qu’elle y verra un intérêt pour elle et non pour Westeros, du coup, les voir partir à 7 quand on connait l’importance de l’armée me désarme tant je trouve cela stupide ! Bref, ça donne juste le sentiment que D&D veulent nous en mettre plein la vue et nous faire peur pour LE héro (qui n’est pas le mien) Jon Snow. Après, j’ai aimé le retour de Jorah (même si je crains que ce soit un retour éclair), les interrogations de Tyrion concernant Daenerys et ses retrouvailles avec Jaime, le câlin Drogon / Jon, et, même si je ne suis pas vraiment fan de son personnage, le retour de Gendry qui était plutôt fun grâce à un Davos au meilleur de sa forme.

    Allez, il y a pas mal à dire, alors c’est parti !

    Bronn aura assuré jusqu’au bout en sortant Jaime de l’eau suffisamment loin du champ de bataille pour qu’ils puissent, tous les deux, sans sortir. Alors, il est clair que ce n’est pas bien réaliste mais ils sont en vie et c’est ce qui compte pour moi. Jaime est carrément gonflé de reprocher à Bronn d’avoir failli le tuer alors qu’il l’a clairement sauvé mais je crois que c’est sa manière de lui dire merci. Il confirme ce qu’on avait perçu de son idée de foncer sur Daenerys : mettre fin à la guerre en la tuant. Après, c’était sans compter la présence de Drogon et, en cela, sa charge était héroïque mais un poil stupide aussi. Le fait que Bronn lui impose de ne laisser aucun dragon le tuer avant qu’il soit payé démontre son attachement à Jaime, parce qu’au fond, la vie n’a pas de prix, or, il n’a cessé de mettre en danger la sienne pour sauver celle de ce dernier. Cela démontre aussi combien – même s’il s’en défend – il est foncièrement humain. Cela s’est vu lorsqu’il a abandonné sa bourse pour aller tenter de tuer Drogon en utilisant la baliste. Il est clair que Jaime est hanté par ce qu’il vient de vivre et il a raison de mettre en avant qu’il n’y en avait qu’un parce et que, si Daenerys décide de faire appel aux 3, ça laisse aucune chance à Cersei de s’en sortir. Bronn est terriblement culotté (et débrouillard) et c’est ce que j’aime dans ce personnage, j’ai adoré qu’il se distingue de Cersei et Jaime, mettant en avant le fait que ce sont eux qui sont foutu, pas lui. Que les dragons (et les dégâts qu’engendrent ces derniers) mettent fin à leur entente, qu’il ne compte pas être à Port-Réal quand ils viendront tout cramer. Il a raison aussi de dire à Jaime qu’en parler à Cersei ne servirait à rien, qu’autant qu’il retourne dans l’eau parce qu’il est clair que c’est suicidaire de continuer à la suivre parce qu’elle restera sur ses positions ou si elle ne le fait pas, elle fera en sorte d’agir toujours en son avantage et pas forcément à celui de la population ou même de Jaime. Bref, moi qui espérais que Bronn et Jaime soient prisonniers de Daenerys, histoire de voir ce dernier être sorti des jupes de sa sœur et partir vers des aventures plus honorables (combattre, par exemple, les White Walkers), c’est raté. Finalement, ce sera ce que je craignais le plus : l’annonce de la grossesse de Cersei.

    En attendant cette dernière (et la joie qui va avec ! ), il est touchant de voir Tyrion faire le tour du champ de bataille, qui n’est que cendres, prenant pleinement conscience de l’horreur que peut engendrer la puissance des dragons, le feu de ces derniers renvoie à de la lave dans ce qu’il reste de l’armée Lannister. Il apparait dans ses petits souliers et l’est encore plus lorsqu’il se retrouve face à une armée Lannister plus que réduite devant faire le choix entre mourir ou ployer le genou (elle est comme ça Daenerys, elle aime bien les hommes qui ploient les genoux, ça la conforte dans son ego). Le discours de cette dernière fait très propagande : Cersei vous a menti me concernant, je ne suis pas celle qu’elle dit, c’est elle qui vous fera du mal, rejoignez moi ! Je la trouve bien dure avec Cersei sachant qu’elle ne la connait pas, si ce n’est qu’elle a remporté quelques victoires sur elle. Sans compter qu’elle apparait culottée de dire qu’elle n’est pas là pour tuer après avoir massacré la quasi-totalité des soldats présents et cela sans donner aucune chance de survie. Dur pour eux de penser qu’avec elle le monde sera meilleur quand on voit les cendres qui les entourent. Au premier grognement de Drogon, la plupart ploient leur genou : pour le coup, Tyrion ne pourra pas dire qu’ils l’ont fait par croyance ou par foi mais bel et bien par peur. Reste les plus courageux, les plus fiers aussi. Dont Randyll et Dickon Tarly. Je trouve bien que Daenerys entende le fait qu’ils aient déjà une reine, après tout, c’est une réalité, même si elle n’est pas forcément appréciée, même si elle a fait en sorte de l’être, elle est celle qui est, aux yeux de la population de Port-Réal, légitime au trône. Randyll a raison aussi de rappeler que les choix sont difficiles en temps de guerre parce que c’est une réalité aussi et il est bien qu’il lui renvoie qu’il est, finalement, très mal placé pour le juger alors même qu’il a tué son père et s’est allié avec l’ennemie de sa propre Maison parce qu’il est bon qu’il l’entende et qu’il cesse de faire la morale à autrui. Après, c’est Randyll, il reste hyper conservateur et dans l’incapacité de tolérer les étrangers qu’il perçoit comme des barbares, des sauvages (en même temps, les dothrakis sont pas des plus tendres, ni des plus conciliants, c’est une réalité aussi). Alors que Daenerys se prépare à l’exécuter (tout en admettant que préférer mourir pour l’honneur est respectable), Tyrion la persuade de lui proposer de prendre le noir, comme cela se fait à Westeros et il a raison de rappeler que le Mur a besoin de soldats tels que lui pour le défendre (d’autant plus avec l’arrivée des White Walkers). Mais on connait Randyll, il n’y a pas envoyé Sam pour y aller lui-même, percevant ceux qui y vont comme des ratés, des assassins, des bâtards… Sans compter que, comme il le dit, il reste sur l’idée qu’elle n’est pas sa reine, qu’elle ne peut donc pas l’y envoyer. Bref, il était certain qu’il refuse et quelque part ça me fait ch*r parce qu’il aurait bien été utile à Edd : je l’ai trouvé très bon lors de l’attaque de Daenerys. Je lui en veux d’autant plus que ça pousse Dickon à le suivre dans son choix. Ça se comprend pour un fils mais c’est dur. L’émotion de Tyrion est belle aussi parce que ça le touche qu’avec cette décision, il enlève l’avenir de sa Maison (après, ce n’est pas complètement vrai non plus, il y a Sam qui est d’ailleurs, au départ, l’héritier légitime de cette dernière, à croire que D&D vont aller dans toutes les facilités, allez hop, on élimine le père et le fils, reste Sam qui va pouvoir récupérer son statut d’héritier). Il est dur de voir ce père l’entendre refuser de ployer le genou, non pas qu’il n’en soit pas fier, mais parce qu’il sait qu’en refusant il va perdre son fils. Tyrion panique et tente donc de convaincre que l’emprisonnement pourrait tempérer la hardiesse de Dickon sauf qu’apparemment, Daenerys a pour principe de ne pas faire de prisonnier : elle leur a laissé le choix, ils l’ont fait, ils seront donc exécutés. On voit combien Dickon est terrifié et j’ai apprécié que, malgré sa propre terreur, Randyll joue son rôle de père en lui prenant la main. Que c’est dur tant pour nous que pour Tyrion qui ne cesse de se dandiner, ne sachant plus quoi penser. En tout cas, je les ai trouvés vraiment touchants, Randyll dans sa manière d’aller au bout de ses convictions, qu’elles soient bonnes ou non, et, Dickon dans son désir d’être auprès de son père, ne se sentant pas dans la capacité d’être témoin de sa mort. Leur cri ne peut que hanter Tyrion, l’odeur de la chair brulée aussi. Normal qu’il soit chancelant. Si je ne suis pas pour décapiter (je ne suis pour aucune exécution), j’avoue que la manière dont elle le fait apparait hyper hard pour les condamnés. D’ailleurs ça a convaincu les derniers récalcitrants à ployer le genou dans la seconde. L’avantage, c’est qu’ils ne seront pas dans les rangs de l’armée des morts des White Walkers.

    Cersei navigue entre amante et reine, le pauvre Jaime ne doit pas savoir sur quel pied danser. Pour le coup, c’est la reine qui l’accueille, exigeant de connaitre ses pertes, oubliant, au passage, de lui montrer combien elle est heureuse de le voir en vie. Mais elle ne parait pas plus atteinte que ça de l’importance de ces dernières, mettant en avant qu’il n’y a pas que l’armée puisque l’argent des Tyrell leur ont permis d’engager des mercenaires. Jaime lui remet les pieds sur terre en lui assurant qu’après avoir vu les dothrakis se battre, même les mercenaires se feront massacrer parce que pas dans le devoir de se battre mais le plaisir de tuer et, avant que Cersei reprenne la parole, il enchaine sur la force de Drogon, la rapidité où il a détruit leurs chariots et leurs hommes mais aussi le fait que la baliste de Qyburn n’a pas réussi à l’arrêter et que Daenerys en a trois. Ça, il ne l’oublie pas et il a bien raison. Par contre, à force de nous le dire, ça rend suspicieux, il apparait quand même de plus en plus possible que Daenerys en perde un. En attendant, Cersei est colère parce que Jaime lui assure qu’ils ne peuvent gagner. Du coup, elle lui rappelle qu’ils n’ont pas trop de solutions, qu’étant assise sur le trône de son père qu’il a trahi et assassiné, ils ont peu de chance de négocier la paix. Elle fulmine, se sentant piégée. Il est insensé qu’elle puisse penser à la possibilité de demander à Tyrion d’intercéder en leur faveur. Elle est incapable, selon moi, de demander une telle chose à Tyrion, même si c’est soit disant pour expier ses crimes (Joffrey et leur père), c’est juste impossible, ça ne colle pas avec leur histoire commune, elle préfèrerait crever ! Du coup, je pense que c’était juste pour amener Jaime à lui annoncer que ce n’est pas Tyrion qui a tué Joffrey mais Olenna. Devant le scepticisme de Cersei, Jaime démontre qu’il est logique que cette dernière ait eu envie d’offrir à sa petite fille un Tommen bien plus manipulable qu’un Joffrey. Du coup, Cersei en perd ses jambes au point de devoir s’assoir, non pas qu’elle soit sous le choc d’avoir accusé, à tort, son p’tit frère du meurtre de son neveu mais de n’avoir pas pu offrir à Olenna une mort plus violente et personnalisée, une p’tite vengeance à sa sauce, bien relevée. Olenna s’en sort drôlement bien ! Jaime a raison de lui dire que ce n’est pas là le problème, que cette dernière est morte et sa Maison avec mais qu’au rythme où ça va, il est fort possible qu’il en soit de même avec la leur. Bref, il est temps de mettre un terme à la guerre. Et, là, ben, elle change complètement de discours, d’un coup, d’un seul, là voilà qui veut se battre et mourir, s’il le faut, au combat, lui lançant qu’il se doit, en tant que soldat, d’être dans le même état d’esprit. J’ai pas tout compris ce qui l’a fait changer d’avis, peut-être qu’elle s’est dit qu’elle ne pouvait plus demander à Tyrion d’expier ses crimes sachant qu’il n’y a plus que celui de leur père, sachant qu’elle se devait, de son côté, de s’excuser de l’avoir accusé, à tort, du meurtre de Joffrey. Mystère. En tout cas, Olenna a raison : s’il ne prend pas garde, Cersei va entrainer Jaime dans sa chute.

    La scène Drogon / Jon est esthétiquement et symboliquement très jolie, elle permet de valider le fait que Jon est un Targaryen, ce qui fait que les dragons ont une certaine affinité avec lui. Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point Drogon apprécie ce contact avec lui – on peut même dire sa caresse – , on dirait qu’il ronronne de plaisir. Après, il est vrai que voir Jon ne pas bouger, ni même cligner des yeux pendant que Drogon lui fonce et lui gueule dessus – alors même qu’il était terrorisé deux épisodes avant – parait peu crédible mais on va dire que du temps (et des sentiments pour sa môman) est passé et que, comme le lui avait assuré Tyrion, il s’est habitué aux dragons. En percevant le plaisir de Drogon, Daenerys s’interroge mais se trouve aussi toute séduite par cette affection peu habituelle. Elle se dit que le p’tit gars, il est pas mal du tout et que si Drogon la rejoint dans son attirance pour lui, c’est que c’est un signe. C’en est, en effet, un mais pas forcément celui qu’elle pense (ou espère). Il est terrible d’entendre Jon dire qu’elle n’a pas été longue parce que c’est complètement ça, avec une telle puissance (les dragons), cela ne peut l’être. Du coup, pour se justifier, elle lui demande combien d’hommes il a tué pour reprendre Winterfell aux Bolton et lui démontre qu’elle est dans le même désir que lui : aider les autres. Là, il va falloir qu’elle m’explique parce qu’autant elle a aidé les esclaves d’Essos en les libérant de leurs maitres (et encore la manière de le faire, sans rien proposer derrière a pas mal foutu le Bronx), autant, pour Westeros, elle veut seulement récupérer ce qu’elle pense lui être légitime : le trône de fer. Cela aurait été Jon dessus au lieu de Cersei, ça aurait été pareil. Et rien ne dit qu’elle sera une bonne reine, elle a laissé Daario dans un sacré m*rdier à Essos. Sachant que, parfois (pour ne pas dire souvent), en voulant aider, ben, on fait plus de mal que de bien parce qu’on le fait avec notre propre perception des choses, pas celui de l’autre. Du coup, on peut vite être dans du n’importe quoi. De toute manière, pour l’heure, ce qui l’intéresse, c’est de savoir si oui ou non, Jon a été poignardé comme l’a laissé entendre Davos. Mais Jon continue à rester prudent concernant sa résurrection et la belle se voit être déçue de sa réponse, le soupçonnant de lui cacher la réalité. En tout cas, s’il comptait lui dire, on ne le saura pas, leur échange étant interrompu par l’arrivée de Jorah.

    Je crains que ce dernier arrive trop tard pour réussir à obtenir le cœur de sa khaleesi. Le pauvre s’est débarrassé de Daario et de sa léprose pour la retrouver toute amourachée de Jon (qui, si on a bien compris qu’il portait l’avenir de Westeros sur les épaules, serait sympa de mettre un peu de nuances dans ses expressions du visage, histoire de savoir où il en est dans ses émotions). Bref, je trouve dommage qu’il soit présent au moment de leurs retrouvailles parce que ça retire beaucoup de la beauté de ces dernières (pas facile de faire abstraction de sa tronche juste derrière eux). Malgré tout, le jeu des deux acteurs (oui, oui, celui d’Emilia aussi) étant très juste, la scène était très belle. Je trouve relativement maladroit, de la part de Jon, de dire qu’il a servi son père parce qu’autant c’était beau dans la bouche de Sam, autant ça ne l’est pas dans la sienne parce qu’ayant bénéficié de l’épée familiale, il sait très bien que le père était en conflit avec son fils, j’aurais préféré qu’il lui dise qu’il connait sa nièce et que c’est déjà une grande dame, ça aurait été plus fort en émotion pour Jorah, là, ça lui renvoie uniquement la perte (et le regret de ne pas l’avoir revu avant sa mort et ainsi pu lui montrer quel grand homme, il est, lui-même, devenu). Bref, non seulement Jon lui enlève du plaisir à retrouver sa khaleesi mais, en plus, rouvre une plaie douloureuse. Sans compter qu’il va forcément se rendre compte qu’il porte l’épée de famille. Heureusement – et je ne pensais pas un jour le dire – , Daenerys n’a d’yeux (à ce moment là) que pour Jorah, ce qui permet à ce dernier de se redresser. J’ai trouvé ses mots, son émotion et son geste de l’enlacer à la hauteur de ce qu’a fait Jorah pour la retrouver et je l’en remercie.

    De son côté, la Corneille à 3 yeux (ben, oui, on a fini par comprendre que Bran n’était plus, deux épisodes qu’on nous le rappelle à travers sa froideur et sa distance émotionnelle, on va pas faire exprès de ne pas avoir compris) fait son job, il va voir un peu ce qui se passe au-delà du Mur et il est toujours flippant de voir l’immensité de l’armée des White Walkers (après, on sait aussi que les dragons de Daenerys peut très rapidement les décimer, c’est aussi ce qui fait qu’ils sont indispensables). Ces derniers sont toujours en marche et tiennent plutôt un bon rythme, n’ayant pas besoin de se reposer, ni de se nourrir. Ce qui incite Bran à intimer Mestre Wolkan d’envoyer des corbeaux pour alerter Westeros. En tout cas, il est clair que le roi de la nuit et Bran sont connectés, ce dernier le percevant aussitôt dans le vol des oiseaux.

    Comme toujours, les mestres de la citadelle apparaissent dans l’incapacité à être ouverts, restant sur leurs connaissances et allant jusqu’à ne pas prendre au sérieux leur propre confrère, laissant entendre que le froid, l’alcool et la compagnie lui font dire n’importe quoi. Dans mon métier, notre déontologie nous interdit de discréditer un confrère, ça ne veut pas dire qu’on est forcément d’accord avec lui mais on n’a pas à le dire, le mieux étant de le rencontrer afin d’évoquer notre désaccord. Ça permet de mieux comprendre son regard et ainsi pouvoir évoluer dans le nôtre. Là, s’ils restent dans leurs croyances et leurs certitudes, ils ne vont pas avancer d’autant que la citadelle apparait quand même sacrément hors du temps. Il devient essentiel qu’ils aillent voir ce qui se passe dehors. C’est étonnant de voir à quel point ils sont ignorants alors même qu’ils sont censés, pour le coup, avoir la science infuse. Ils ont tout en main : les prophéties, l’ensemble des évènements… et ils ne sont pas foutu de croire en ce que leur annonce un de leur pair. Leur incrédulité apparait complètement incohérente puisqu’ils sont ceux qui devraient, justement, croire en ce qui est annoncé. De son côté, Sam continue à se positionner, se fichant de savoir s’il va être pris pour un imbécile ou pas, il dit ce qu’il pense et défend ses idées. Il assure avoir aidé Brandon Stark à passer le Mur, ce qui rend possible le fait qu’il ait vu les White Walkers, sachant que, lui-même, les a vus. Il semble que j’ai surestimé Mestre Weyland en pensant qu’il lui faisait recopier des vieux documents pour qu’il y trouve les réponses à ses questions puisqu’aux dires des autres mestres, c’était pour lui apprendre la discipline, il le laisse cependant leur faire une suggestion, ce qui lui permet de leur faire part ce qui est, selon moi, exactement ce qu’il fallait leur proposer parce que, oui, ils sont entendus et respectés par la population de Westeros et que, s’ils nient la menace, tout le monde ne peut que la nier alors que, s’ils valident cette dernière, tout le monde en tiendra compte, c’est une réalité, du coup, ils ont un sacré rôle à jouer. Sam leur propose ensuite de conseiller aux seigneurs de Westeros d’envoyer leurs hommes pour tenir le Mur (il est temps, en effet, de venir aider la Garde de Nuit) et de se bouger le c*l, au sein de la citadelle, pour lire tous les livres et les parchemins évoquant la longue nuit afin de trouver comment détruire le roi de la nuit et ainsi mettre fin à l’armée des morts. Il est vraiment dommage que Mestre Weyland qui sait combien Sam croit en la menace des White Walkers (puisqu’il lui en a parlé à de nombreuses reprises) et qui a, entre les mains, la confirmation de ses dires par un de ses pairs laisse entendre que, si c’est envisageable, il est fort possible aussi que ce soit un stratagème de Daenerys pour éloigner les sudiers des terres qu’ils défendent pour les conquérir (comme si elle avait besoin d’un stratagème avec 3 dragons !). Je comprends que Sam soit blasé parce que si, lui, ne le défend, personne ne le fera. Le fait qu’il insiste permet à Mestre Weyland de conclure qu’ils vont demander un éclaircissement à Mestre de Wolkan. Ça casse pas des briques mais, au moins, il ne ferme pas complètement la porte. Alors que ça ricane sec autour de la table en évoquant certaines prophéties, une à retenue mon attention : celle concernant le fait que le Dieu Noyé anéantirait Aegon le conquérant, elle ne me dit rien au niveau du livre mais je me dis qu’elle n’est pas citée par hasard dans la série (mais peut-être que je surestime D&D), du coup, serait-ce possible que Theon ou Euron anéantisse Daenerys ou Jon ? Je ne sais pas pourquoi mais ça a mis mes neurones en ébullition.  En tout cas, il semble que les mestres de la citadelle soient quand même bien informés puisqu’ils sont au courant pour la mort de Randyll et Dickon. Si je peux comprendre qu’il n’en avait pas le cœur, il est cependant dommage que Mestre Weyland ne l’ait pas dit à Sam parce qu’il va quitter la citadelle sans le savoir et je ne suis pas certaine que de l’apprendre autrement soit bien. Non pas que je le vois en vouloir à Daenerys non seulement il a plus important à faire et il le sait mais, en plus, il connait son père, il sait que, par honneur, il n’aurait jamais fait le choix de ployer le genou et que son frère, par respect de son père, ne pouvait pas ne pas le suivre dans son choix mais ça va forcément le bousculer à un moment où la situation est critique. En même temps, le savoir l’aurait peut-être dévié de sa mission.

    Varys apparait nerveux et Tyrion dans une réflexion douloureuse (puisqu’il boit du vin, ce qu’il ne faisait plus depuis un bon moment) en lien avec sa reine dont il essaie d’excuser sa manière d’agir. Au regard désapprobateur de son compagnon, il poursuit lui rappelle que les Tarly ont eu le choix alors même qu’ils avaient pris les armes contre elle. J’ai aimé que Varys ne lui fasse pas le plaisir de le valider mettant en avant qu’elle pouvait ne pas les brûler vif. Il est gonflé de dire qu’il n’est que sa Main, pas sa tête, qu’il ne peut donc pas prendre les décisions à sa place parce qu’il est clair que, jusqu’ici, il faisait d’elle ce qu’il voulait, elle n’a fait que suivre ses idées. Et, c’est parce qu’il s’est planté, qu’elle a essuyé deux échecs qu’elle a décidé de penser et d’agir par elle-même. Il est temps qu’il prenne ses responsabilités. Il est, selon moi, à l’origine de la colère de Daenerys dans le sens où son plan – qu’elle a suivi à la lettre – a échoué. Ça ne veut pas dire qu’il en est le seul responsable mais, s’il avait réussi, elle aurait continué à agir à sa manière à lui, là, elle a agi en dragon, comme lui a conseillé Olenna, parce que dans la perte de ses alliés. Il est bien que Varys ne le culpabilise pas en lui renvoyant cette réalité mais lui assure, à travers sa propre expérience, qu’il ne peut se cacher derrière l’idée qu’il n’est QUE sa Main. J’ai aimé qu’il dise que, s’il ne brulait pas les traitres lui-même, c’est lui cependant qui les trouvait pour le Roi Fou et que, lorsque ces derniers criaient « grâce », puis qu’ils s’enflammaient, il faisait comme Tyrion, il se disait que ce n’était pas lui qui le faisait. Il va même plus loin en lui assurant que Daenerys ne sera pas son père si elle est bien conseillée, lui rappelant, pour le coup, toute sa responsabilité en tant que Main et, au vu de ce qui s’est passé, il va falloir qu’il se remette sacrément en question et commence à réfléchir aux conseils qu’il va lui donner.

    Comme toujours Jon fait la tronche, heureusement que les retrouvailles avec Arya ne se sont pas réalisées parce qu’au vu de sa joie et de son émotion à l’annonce qu’elle est en vie, ça aurait été terrible ! Tout pareil pour Bran. La pauvre Daenerys est obligée de lui dire qu’elle est ravie pour lui pour qu’il prenne conscience que c’est plutôt une bonne nouvelle. Sauf s’il est déçu de savoir l’héritier légitime de Winterfell en vie, ce que je ne pense pas, du coup, il faut vraiment que Kit mette des nuances dans son jeu pour qu’on le comprenne sachant que 90 % de la compréhension du message vient de la tonalité de voix et de l’expression du visage (langage non verbal). Alors, soit, il justifie son incapacité à s’enthousiasmer sur le fait que toute son attention reste sur la menace des White Walkers – ils ont bon dos les gars – en faisant part de la révélation de Bran concernant le fait que ces derniers marchent sur Fort Levant mais même les héros ont droit à un poil de répit et de bonheur ! Un p’tit sourire de satisfaction à les savoir en vie aurait été le bienvenue : ça ne prend pas de temps. Mais, non, il ne veut pas lâcher son rôle du mec hyper préoccupé (il l’a bien en main), du coup, c’est hyper lourd. Du coup, il ne s’autorise même pas le temps de réfléchir, hop, hop, il se doit de partir rejoindre le nord. Mais, avant, il tente quand même de la (re) (re) (re) convaincre de le suivre mais, si Daenerys apparait moins dans le refus, elle ne peut, selon elle, laisser le pays entre les mains de Cersei. La nana, elle a mis 6 saisons à arriver sur Westeros, ça ne l’a pas gênée, à l’époque, de laisser le pays à un dégénéré comme Joffrey mais là, nan, nan, ce serait terrible de laisser Cersei continuer à gouverner.

    Et, là, la pire proposition du siècle, la plus stupide que j’ai entendu venant d’un des personnages les plus intelligents : Tyrion. Ben, dis-donc, heureusement que Varys lui a démontré l’importance de bien conseiller Daenerys. Une fois de plus, c’est elle qui démontre le plus d’intelligence – je ne pensais pas le dire un jour ! – en lui renvoyant le fait que leur but était de les empêcher de passer le Mur pas de les faire passer. Je trouve ça aberrant voire pitoyable de proposer une telle chose de la par de Tyrion. Il connait sa sœur (presque) mieux que personne, il sait comment elle fonctionne. Elle se fout des morts, elle se fout de tout, elle veut juste conserver ses fesses sur le trône en éliminant tous ses ennemis. Il n’y a aucun intérêt pour elle de les aider dans un tel combat. D’autant que, comme le dit très justement Varys, faut-il encore qu’elle veuille bien les recevoir en audience sans chercher à les tuer. Tyrion espère sans doute arrêter le conflit Daenerys / Cersei en les faisant s’allier pour une cause commune, c’est choupi mais hyper puérile de penser qu’un mort peut motiver sa sœur à réaliser une telle alliance au risque de perdre son trône par la suite en perdant ses hommes. Et, même sans cette réalité, ça reste une idée à la c*n. Honnêtement, en dehors de vouloir nous foutre la trouille pour certains personnages (voire en tuer quelques-uns au passage) et nous en mettre plein la vue, il n’y a aucun sens à réaliser une telle mission suicide. Et que ce soit Tyrion qui en est l’initiateur me fait hyper mal aux fesses. Je ne sais pas où D&D veulent en venir avec un des personnages préférés de GRRM mais très certainement pas ce que ce dernier lui réserve. Je ne l’aime plus depuis le meurtre de son père mais il mérite mieux que ça. Là, il fait bourde sur bourde, c’est pitoyable. On sent que ça commence à bien péter les co*illes à Daenerys qui lui demande donc comment il compte entrer à Port-Réal pour entamer le début de son plan à la c*n : convaincre Cersei de les recevoir quand ils auront capturé un mort comme preuve du combat à venir avec les White Walkers. Rien que de l’écrire j’ai envie de pleurer tant c’est nul. Tyrion met donc Jaime dans la boucle, mettant en avant qu’il est le seul à pouvoir la convaincre de les recevoir. Davos apparait bien énervé aussi quand il lui est demandé d’y contribuer en faisant passer Tyrion à Port-Réal sans que personne ne le voie. Du coup, comme il ne peut dire non, il accepte mais en assurant qu’il ne faut pas compter sur lui pour se battre si un homme du Guet le reconnait. Reste donc à savoir qui va rapporter ce fameux mort (qu’il va falloir aller pêcher au sein même de l’armée des White Walkers ! ) et, là, devant le mal-être (compréhensible) de tous, v’là t’y pas que mon pauvre Jorah, désireux de servir de nouveau sa khaleesi, se propose pour le faire. Après le léprose, le voilà déjà affaibli, ben, il se doit encore – pour une idée à la c*n de Tyrion –de risquer sa vie. Alors, j’imagine que quand on a survécu à la léprose on n’a plus peur de rien et on se dit que chaque jour est du bonus mais, quand même, ça aurait été sympa de le laisser profiter un brin de sa reine. S’il meurt pendant cette expédition à la c*n, j’vais être hyper vénère ! Là encore, c’est Daenerys qui démontre le plus d’intelligence (et de sentiment) en le regardant comme s’il était devenu complètement fou d’accepter ce genre de plan foireux. Jon se sentant c*n de ne pas s’être proposé – et un poil jaloux que Jorah se soit fait remarquer pas Daenerys pour son courage (nan mais il n’a pas su interpréter l’émotion de Daenerys, elle ‘était pas fière de Jorah, elle était furieuse de le voir se foutre dans un tel m*rdier) – veut aussi impressionner la belle et y aller aussi. Pari réussi – et Jorah l’a bien perçu – Daenerys, à cette annonce, apparait au bord des larmes tant elle a peur pour lui. Du coup, ben, forcément, il en rajoute, il fait le coq en assurant qu’il se doit d’y aller parce qu’il est le seul à les avoir combattus, qu’il est le seul que le peuple libre acceptera de suivre… en gros, il est indispensable ! Bref, au lieu de dire que c’est un plan à la c*n, il fonce tête baissée dedans, juste pour impressionner Daenerys. Et alors que cette dernière n’essaie pas de retenir Jorah, là voilà imposer à Jon de rester à ses côtés, lui rappelant qu’elle ne lui a pas autorisé à partir. Mais, le gars, il a bien vu qu’elle était toute émue et qu’il ne risquait donc rien, du coup, il lui dit qu’il s’en fout, qu’il fait ce qu’il veut, qu’il est roi (il a eu la fève dans la galette de Winterfell) et que si elle avait voulu le brûler vif, elle l’aurait déjà fait, du coup, il s’en va pour ramener un mort à Cersei, les faire s’allier et enfin pouvoir bénéficier de ses dragons qui sont leur meilleur espoir. Bon, ça, il ne le dit pas, il a bien compris que Daenerys avait de l’ego, il a donc préféré mettre en avant le fait qu’ELLE était leur meilleur espoir. Et tout cela avec la même tête au point que ma fille m’a balancé derrière mon épaule, l’air de rien, « qu’est-ce qu’il joue mal celui-ci ! ». Tyrion va jusqu’au bout de sa c*nnerie en faisant un signe de tête à Daenerys pour qu’elle le laisse partir me laissant sans voix tant tout cela est ridicule que ce soit le plan que laisser Jon y aller.

    Du côté de Winterfell, ce n’est pas mieux et, pourtant, j’aime beaucoup ces deux personnages. D&D ne doivent vraiment pas savoir quoi en faire, du coup, ils s’amusent à nous faire croire que Baelish est encore en capacité de reproduire ce qu’il faisait à la cour : des intrigues et que Sansa et Arya n’ont pas assez évolué pour percevoir son p’tit jeu. Là encore, ça me fait mal aux fesses mais allons-y gaiement ! Les hostilités commencent suite à l’aveu des bannerets de leur regret de ne pas avoir choisi Sansa pour gouverner, les chevaliers du Val étant même venus pour elle. Là, ben, rien de choquant, c’est la réalité, ils auraient dû la choisir, c’est un fait d’autant qu’elle était l’héritière légitime – à ce moment là – mais qu’ils ont préféré élire les muscles de Jon, pensant qu’ils étaient plus aptes à les protéger, oubliant que, sans Sansa et les chevaliers du Val, Jon aurait perdu la bataille des bâtards. Bref, rien de grave dans ce qui se dit, juste des vérités. Sans compter que Sansa apparait intelligente et classe en leur renvoyant que c’est bien aimable à eux mais que leur roi sait ce qu’il fait. En gros, elle rappelle qu’elle n’est, en effet, pas celle qui gouverne et que Jon a des raisons d’aller à Peyredragon rencontrer Daenerys. Elle est plutôt honnête dans son attitude. Mais si Sansa a évolué, Arya semble ne pas avoir muri auprès des Sans-Visage puisqu’elle reste dans l’idée que sa grande sœur est une ambitieuse qui compte utiliser la situation pour prendre la place de Jon – qu’il n’avait pas à avoir mais, ça, comme il est son chouchou, elle n’y pense pas – . Elle lui demande donc des comptes, lui reprochant de ne pas avoir assez défendu Jon, tout en lui faisant remarquer, l’air de rien, qu’ayant la chambre de leurs parents, elle se prend déjà pour la dame de Winterfell. Sansa, à juste titre, n’essaie même pas de se justifier. Au contraire, elle lui renvoie qu’elle avait prévenu Jon qu’il serait difficile pour les nordiens de l’attendre d’autant qu’ils sont fiers et qu’il n’est donc pas facile de les tenir. Il aurait été bon, par exemple, que Jon envoie un corbeau pour annoncer qu’il était en train de récupérer du verredragon, ça aurait pu temporiser les ardeurs et montrer qu’il comptait bien revenir par la suite, là, sans nouvelle, il est clair que les nordiens sont en droit de s’interroger. Mais, non, on ne peut pas accepter des plans à la c*n et être intelligent en en envoyant un.

    Si Sansa n’a pas envie de se justifier, elle a cependant envie qu’Arya aille au bout de ses pensées puériles pour pouvoir en discuter avec elle. Elle ne cesse de marquer des points et il est clair que, d’avoir été isolée de tout, n’a pas permis, finalement, à Arya d’évoluer. Elle est à côté de la plaque parce qu’elle est restée dans le passé. Elle perçoit Sansa comme elle la percevait avant de quitter Port-Réal. Sansa, elle, est restée au contact du monde, elle a vécu les évènements en étant au centre de ces derniers, elle a donc énormément évolué pour pouvoir y survivre. Elle lui explique d’ailleurs très bien que, si elle les avait offensés en défendant trop violemment Jon, elle lui faisait perdre son armée. Contrairement à ce que pense Arya, elle agit pour le bien de ce dernier. Arya réagit en enfant en assurant qu’elle n’aurait pas perdu l’armée si elle les avait décapités, il est fini le temps où on décapitait à tout va, on sait ce que ça a engendré pour Robb d’avoir décapité Karstark. Sans compter qu’en agissant avec diplomatie, Sansa va dans le sens de Jon puisque ce dernier n’a pas souhaité punir les Maisons qui les avaient trahies. Au lieu de lui dire cela, Sansa assume ses propos, ses choix en mettant en avant que Winterfell n’est pas tombé entre leurs mains, qu’ils ont dû s’unir pour pouvoir y arriver. J’aurais été elle, je crois que j’aurais giflé Arya (et pourtant, à la base, j’adore cette gamine !) pour lui enlever son sourire à la c*n et la faire taire tant dire que ça l’arrangerait de voir Jon mort est injuste parce que, s’il est clair que Sansa se voit bien en dame de Winterfell, elle n’a pas envie de le devenir de cette manière. Elle regrette juste de ne pas avoir été désignée par les baronnets pour gouverner le nord, ni défendue par Jon lorsque ces derniers l’ont désigné lui. C’est très différent.

    J’ai trouvé fort, de la part de Davos, de balancer à Tyrion, lorsque ce dernier lui fait remarquer qu’il n’est pas revenu depuis qu’il a tué son père, que lui non plus depuis que ce dernier a tué son fils. Ça a le mérite d’être clair sans être dans l’agressivité, juste une constatation. On voit qu’il ne faut plus le faire ch*er, il est à bout de toutes les c*nneries entendues à Peyredragon. Il s’inquiète, à juste titre, pour l’avenir de Westeros et prend donc la décision de partir à la recherche de l’héritier légitime : Gendry, le bâtard de Robert. On peut le comprendre d’abord parce que, de par son attachement à Stannis et Shôren, c’est une Maison qui lui tient à cœur, ensuite parce qu’il est clair qu’avec Daenerys, Jon, Tyrion et Cersei, Westeros n’est pas prêt de s’en sortir ! Alors, oui, ce n’est pas Gendry qui va pouvoir faire avancer les choses, quoique, au vu de sa motivation à bouger, il faut voir. Le gars est un bourrin (comme son père), il préfère donc la masse (avec, s’il vous plait, le blason de sa Maison : une tête d’un cerf) à l’épée et fonce tête baissée, sans se poser de questions (ou en poser). Je n’aime pas forcément ce personnage, il me fait trop penser à Robert dans son manque de finesse mais j’étais finalement hyper contente de le retrouver car il est, en effet, le seul descendant des Baratheon et que ça fait plaisir de voir que cette Maison n’est pas complètement éteinte. Comme toujours D&D valident le ressenti des fans avec un clin d’œil, cette fois, en lien avec sa disparition – depuis 4 saisons – à travers la remarque de Davos concernant le fait qu’il craignait qu’il soit toujours en train de ramer. Ben, non, le gars, il a les bras musclés du forgeron, du coup, il a réussi à retourner à Port-Réal où il exerce son métier non seulement sous le nez de Cersei mais pour armer ses soldats. Apparemment, cela lui avait été suggéré par Davos lui-même, ce qui explique sa facilité à le retrouver. Après, son enthousiasme à le suivre sans savoir où il l’emmène prête à sourire car terriblement Robert dans sa manière de faire : un ami vient me chercher, me demande de l’aide, j’y vais ! Je comprends que Davos lui demande de taire le nom de son père parce que c’est, en effet, déjà le Bronx dans la guerre de « j’suis le plus légitime, j’suis celui qu’on doit suivre », du coup, c’est plus raisonnable. J’adore qu’il choisisse le prénom de Clovis… nan, nan, prénom absolument pas évocateur d’une quelconque royauté !

    De son côté, Tyrion obtient une audience avec Jaime qui se fait couillonner par Bronn, ce dernier lui laissant entendre qu’il se doit de s’entrainer dans l’ombre – pour le faire aller au point de rencontre – suite à sa difficulté à se battre contre les dothrakis. Il est vrai que, même en ayant bien progressé, il lui reste encore du travail en particulier au niveau de la force du bras. J’ai aimé que Bronn lui renvoie qu’il ne sera pas, aujourd’hui, son adversaire, laissant alors découvrir la présence de Tyrion. J’ai trouvé sa manière de faire élégante, y compris son silence (et son départ) face au regard interrogateur de Jaime. Il semble donc qu’il ait gardé contact avec Tyrion, rien de très surprenant puisqu’il s’entendait plutôt bien avec lui et qu’il est le premier Lannister à avoir servi. J’ai aimé que Tyrion soit dans ses petits souliers devant Jaime, démontrant qu’il a conscience de la colère que ce dernier est en droit d’avoir envers lui. Su coup, il tente de détendre l’atmosphère en le félicitant pour sa stratégie à Castral Roc et je trouve bien qu’il lui dise qu’il l’a fait passé pour un idiot parce que c’est le cas, en voulant reprendre Castral Roc, il a démontré combien non seulement il était idiot mais combien il prenait aussi son frère pour une idiot. Jaime serre les dents, se retenant de lui sauter dessus pour l’étrangler. Je trouve bien qu’il l’arrête tout de suite en lui disant de ne pas parler de leur père et qu’il finisse par le couper quand il tente de lui expliquer la raison de son geste. Ce serait trop facile de l’excuser ainsi et il est bien de le rappeler. Bronn a eu du nez en ne lui laissant que son arme d’entrainement, ça a permis d’éviter un éventuel carnage et j’ai ri à la réflexion de Tyrion quand il lui fait remarquer qu’avec cette dernière, le tuer risque d’être long !  Le fait que Jaime sache, en effet, qu’ils vont perdre contre Daenerys lui permet d’écouter ce que Tyrion a à lui dire. Même si ce dernier assure qu’elle n’attend pas que Cersei ploie le genou (ce qui serait quand même vachement surprenant quand on voit le nombre de fois où elle l’a demandé à Jon ! ), Jaime sait aussi que Cersei ne pourra accepter n’importe quelles conditions pour ne pas dire aucune. Après, Jaime est un chevalier dans l’âme, s’il lui a évoqué une union pour combattre la menace des White Walkers pour sauver Westeros, ça ne peut que lui parler et lui donner envie de convaincre Cersei de s’allier.

    Alors qu’ils sont prêts à repartir, Davos, à la vue des soldats, démontre combien il était un bon contrebandier, combien il est, par là-même, débrouillard et sait tromper son monde. Par contre, D&D ne cessent de mettre avant le fait qu’il soit âgé, je commence donc à m’angoisser un poil pour lui, heureusement, qu’il annonce à Jon qu’il ne compte pas faire partie de leur expédition débile parce que j’aurais craint de le voir mourir. En tout cas, il n’est pas étonnant qu’on l’aime Davos, il est quand même hyper malin. Dès lors qu’on voit Tyrion arriver, on sait déjà que c’est foutu, il aurait quand même pu les voir de loin et attendre qu’ils partent avant d’entreprendre de descendre les marches. Il a beau ne pas les regarder et accélérer le pas, il ne peut leur cacher son nanisme, ni sa cicatrice et, par là-même, attirer leur attention. Pour le coup, les mecs font vraiment leur travail et Davos ne peut les persuader de poursuivre leur chemin, on sait déjà que Gendry va devoir utiliser sa masse et qu’en cela, Davos a bien fait de l’emmener.

    Dès lors que j’ai vu que Qyburn était auprès de Cersei en train de lui demander si elle souhaitait une potion, j’ai su qu’elle était enceinte. J’avoue avoir eu envie de pleurer mais, bon, je me suis dit que c’était pas la peine, que D&D l’aimaient follement mais qu’ils allaient quand même la faire mourir ou lui faire faire une fausse couche avant que ce pauvre enfant naisse parce que la prophétie est claire et ne parle que de 3 enfants, Cersei n’en aura donc pas d’autres. Du coup, c’est juste pour justifier encore un peu plus la raison de la présence de Jaime à ses côtés. L’accueil de Cersei à ce dernier est des plus chaleureux, comme toujours et ne risque pas de s’améliorer avec ce qu’il s’apprête à lui dire, d’ailleurs il ne sait pas trop comment lui annoncer tout ça. A l’annonce qu’il a vu Tyrion, le temps semble s’être arrêté, Cersei apparaissant figée, on s’inquiète même de savoir si elle n’a pas fait un AVC tant elle ne bouge pas. Finalement, elle est toujours en vie et lui demande donc ce que souhaitait ce dernier. Jaime lui annonce donc sa proposition de rencontrer Daenerys et je comprends l’étonnement de Cersei face à son désir de faire un armistice alors même qu’elle vient de remporter une belle bataille et démontrer, à travers cette dernière, qu’elle ne peut que la renverser. Son sourire en dit long quand il lui en explique la raison : s’allier contre les White Walkers et leur armée de morts qui marchent vers les 7 couronnes. Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle évoque, à ce moment là, Bronn, si ce n’est pour montrer à Jaime qu’elle est au courant de tout ce qui se passe et qu’il n’a donc pas intérêt à la trahir, à faire quoique ce soit derrière son dos. Je rejoins Jaime sur son interrogation concernant le fait que Cersei a laissé faire, sachant qu’elle avait Tyrion sous la main pour en finir avec lui et, franchement, sa réponse ne me convainc absolument pas, je suis certaine qu’elle veut cette rencontre pour se faire Daenerys, Jon,Tyrion & co. Elle tente un coup de poker, si elle le remporte, elle gagne la guerre du trône (mais se fait éclater par les White Walkers et c’est la longue nuit à perpétuité pour Westeros). Elle sait très bien qu’elle n’a aucune chance face à Daenerys, ses dragons, ses dothrakis et ses Immaculés (que cette dernière va libérer de Castral Roc). Le fait qu’elle veuille une rencontre avec elle est une aubaine et c’est ce qui la motive à accepter, pas l’union contre les White Walkers dont elle ne croit pas l’existence ou si elle la croit grâce à leur « preuve », restera dans son idée qu’il y a le Mur pour la protéger. Jaime a l’air absolument pas convaincu non plus, du coup, elle lui balance sa grossesse en pleine tronche, histoire de stopper là sa réflexion en lui offrant le bonheur d’être père, en lui assurant qu’il sera reconnu comme étant son enfant. Bref, voilà le pauvre gars, confus, un poil inquiet mais tout ému tout de même. Et, histoire de bien appuyer sur le fait qu’il n’a pas intérêt à la laisser tomber, elle lui dit de ne plus jamais la trahir alors même qu’il ne l’a jamais fait (ou alors elle parle de l’évasion de Tyrion mais, là, pour le coup, c’est plus leur père qu’il a trahi).

    J’ai adoré que Davos prenne le temps d’expliquer à Gendry l’importance de ne pas évoquer le fait qu’il soit le bâtard d’un roi mort pour éviter de bousculer les égos et engendrer encore plus de confusion dans une alliance fragile et qu’alors que ce dernier lui assure avoir compris, il se présente directement comme étant Gendry, le bâtard de Robert Baratheon ^^ Là encore, ça renvoie forcément à ce dernier, il ne peut pas nier qu’il n’est pas son fils. Et j’ai adoré que Davos assume pleinement en annonçant à Jon qu’il devait garder cela pour lui. Je trouve intelligent de la part de Gendry de rajouter, devant la perplexité de Jon, que leur père s’entendait, il n’y a donc pas de raison que ce ne soit pas le cas pour eux, le mettant ainsi plus à l’aise. Leur répartie concernant le fait que l’un est plus mince, l’autre plus petit était un joli clin d’œil aux retrouvailles entre Ned et Robert lors du 1er épisode et j’aime bien ce type de clin d’œil. Ça décontenance un poil l’égo du King of the North mais ça lui fait du bien, du coup, il renvoie que son enfance a été bercée par les aventures de leur père respectif. J’aime que Gendry lui démontre qu’il a eu de la chance d’avoir été reconnu – sans pour autant sans plaindre – parce que, lui, ne sait rien d’autre que ce que tout le monde sait : ils ont combattu et ont gagné ensemble. Il ne s’arrête pas là, il continue en force en lui disant qu’il est informé de son expédition et qu’il compte l’accompagner. Je trouve attendrissant le côté papa poule de Davos, lui rappelant qu’il ne peut pas, n’étant pas soldat, on voit combien il est attaché au dernier des Baratheon. Gendry continue à démontrer qu’il est comme son père en mettant en avant que Jon n’a pas besoin de forgeron avec une telle épée mais de quelqu’un qui sache se battre. On voit que Davos est touché par la décision de Gendry en faisant part de cette phrase de son père : « Mieux vaut être lâche une minute que mort toute la vie », appréhendant qu’il meurt, éteignant, cette fois-ci définitivement, la Maison Baratheon. Il faut dire que, même si c’est choupi, ce n’est pas très compréhensible : il ne connait pas Jon, il ne sait pas trop pourquoi ce dernier veut aller chercher un mort au-delà du Mur – si ce n’est que Westeros est, de par l’arrivée des White Walkers, en danger – mais il veut l’accompagner. On va dire que c’est, là encore, c’est un clin d’œil à la relation Robert / Ned. Reste à voir si D&D vont aller jusqu’à nous pondre la même finalité en nous mettant Gendry sur le trône.

    Même si je trouve mignon que Tyrion avoue à Jorah qu’il lui a manqué et qu’il lui offre la pièce que le négrier lui avait donnée quand il avait demandé une paye pour l’inciter à rester en vie pour lui rendre, lui assurant que leur reine a besoin de lui (pour apaiser ses ardeurs), je trouve ça aussi hyper gonflé quand on sait que l’idée de cette expédition à la c*n vient de lui, mettant, par là-même, ce dernier carrément en danger. Je n’ai pas aimé le fait que Daenerys fasse remarquer à Jorah qu’ils devraient savoir se dire adieu – depuis le temps qu’ils se le disent – parce que je suis superstitieuse et que ça pue du c*l de dire de telles choses. Mais je me raccroche à l’idée qu’il n’a pas pu survivre à la léprose pour mourir juste après. Comme toujours, Jon débarque quand Jorah peut avoir un poil d’intimité avec Daenerys. Comme toujours, il joue le mal aimé, lançant à cette dernière que s’il meurt il sera débarrassé du King of the North et s’autosatisfait en l’entendant lui assurer qu’elle s’est habituée à ce dernier. Je n’aime pas non plus que seul Jorah se retourne pour la regarder comme s’il n’en aura plus la possibilité… ça pue du c* l et je ne veux pas ! Bref, les voilà partir rejoindre Fort Levant sans passer par la case Winterfell, histoire de faire un bisou à Arya et Bran avant de potentiellement crever, ni prévenir les baronnets de son expédition, en même temps, je crois qu’ils ne l’auraient pas laissé repartir devant la débilité de cette dernière. C’est bien dommage, ça aurait évité qu’Arya arrête de chercher des noises à sa sœur. Au regard inquiet de Daenerys, il semble évident qu’elle ne restera pas à attendre, qu’elle va avoir envie d’aller jeter un coup d’œil et finir par les aider parce que j’ai beau réfléchir, ils ne peuvent pas réussir à piquer un mort dans l’armée sans que ça parte en sucette et je ne vois qu’elle et un de ses dragons pour pouvoir les sortir du m*rdier où ils se seront fourrés. Je ne pense pas qu’elle prendra le risque de reprendre Drogon depuis qu’il s’est pris la flèche de la baliste. Après, il n’y a que lui qu’elle chevauche. Bref, on verra bien.

    Sam est tellement frustré et en colère par le manque de réactivité des mestres de la citadelle qu’il n’entend même pas (et, par là-même, ne relève pas) ce que dit Gilly – il faut dire aussi qu’elle parlait de selles juste avant  – concernant les origines de Jon et le fait que Rhaegar aurait répudié sa femme pour épouser Lyanna, faisant de Jon, un héritier légitime et non un bâtard (ouf, pour les américains, la morale est sauve !). Du coup, le gars, il pète un plomb – ce que je peux comprendre – ne voulant pas faire partie des mestres si c’est pour rester à ne rien faire alors même que la menace des White Walkers n’a jamais été aussi grande. Le voilà donc quitter la citadelle, comme il a quitté la maison familiale, en pleine nuit, le sac plein de livres et de parchemins pris dans la collection privée – rejoignant ainsi l’épée valyrienne prise à son père – dans l’espoir qu’un de ces derniers lui donne la solution pour vaincre les White Walkers. Sam continue à écrire son histoire comme il la souhaite et je trouve ça beau. Après, je le trouve trop dur avec lui, il a déjà réalisé des exploits : il est le premier à avoir tué un White Walkers (et pris conscience que c’est le verredreagon qui peut le faire), soigné la léprose de Jorah… mais je comprends qu’il veuille être dans l’action et non l’observation, comme c’est le cas des mestres de la citadelle. Et puis, je me dis que son départ va peut-être faire réagir ces derniers, prenant conscience que, s’il est parti, c’est qu’il est déçu de leur manque d’engagement.

    Du côté de Winterfell, Baelish et Arya jouent au jeu du chat et de la souris, reste à savoir qui fait quoi. S’il est clair, pour moi, que Baelish n’a plus sa place dans le jeu du trône, la bêtise d’Arya lui permet de jouir encore de ses compétences en matière de manipulation. Il a dû bien se marrer en voyant qu’elle agissait exactement comme il le souhaitait. Après, quel est son intérêt, je ne sais pas, si ce n’est de mettre la discorde entre les deux sœurs mais Arya a suffisamment laissé entendre à Sansa qu’elle était en capacité de savoir si autrui lui mentait pour ne pas se faire leurrer ainsi, en tout cas, je le souhaite parce que, pour le moment, elle déçoit dans son manque de clairvoyance et, apparemment, de discrétion. Baelish est, pour le coup, bien plus doué qu’elle. D&D, nous offre quand même 4 minutes de filature, de fouille et enfin de lecture, j’espère qu’il y aura une chute intéressante à tout ça parce que, là, c’est long pour pas grand-chose : un vieux message de Sansa, sorti de derrière les fagots, demandant à son frère de se rendre, écrit sous la pression de Cersei, lui assurant que cela lui permettrait de sauver la vie de son père. Je ne vois pas en quoi cela poserait un problème sachant que Robb ne s’est pas rendu. Je ne vois pas en quoi son message a fait du tort si ce n’est à elle-même puisque laissant entendre qu’elle était du côté des Lannister. Ce n’est pas ce dernier qui a tué leur père, c’est la folie de Joffrey et Ned qui a accepté de suivre le conseil de Varys d’avouer être un félon pour rester en vie pour ses filles. Bref, il est temps que Bran leur renvoie une de ses visions – maintenant qu’il leur a bien fait comprendre qu’il connaissait les évènements dans leurs moindres détails – ce serait bien utile pour le coup. Même s’il a plus important à faire, ça les calmerait et leur permettraient de reprendre leur évolution là où elle en était.

    Pour finir, nous voilà directement transporté à Fort Levant où D&D ont décidé d’aller au bout de leur brillante idée en y ajoutant un trio de choc (Thoros, Sandor, Beric) pour nous offrir une séquence : « on fait peur aux donzelles en mettant Jon dans une situation de m*rde et on en profite pour tuer ceux qui nous gênent ». J’ai aimé que Tormund valide mon ressenti en reprochant à Davos de ne pas avoir réussi à le dissuader d’accepter un projet aussi c*n et je comprends que ce dernier lui renvoie que sa pertinence est mise en échec depuis un certain temps parce qu’on ne peut pas dire, en effet, que le clan Jon / Tyrion / Daenerys brille d’intelligence, ça craint vraiment pour l’avenir de Westeros. En tout cas, je suis bien contente que Davos leur fasse comprendre « qu’il est trop vieux pour ce genre de c*nnerie », ça évitera que mon p’tit cœur s’inquiète pour lui. Tormund a raison de poursuivre que non seulement l’idée est stupide mais, en plus, suicidaire au vu du nombre de personnes constituant le groupe pour réaliser une telle entreprise : faire prisonnier un mort pour le montrer à Cersei. P*tain, j’en ris tant c’est stupide, ça promet pour le prochain épisode ! Heureuse aussi, contrairement à Tormund, que Brienne ne soit pas là parce que ça évitera de la voir dans une telle expédition et d’y laisser sa vie au passage. Voyant que Jon est bien décidé, Tormund annonce qu’il n’est pas le seul à vouloir aller au-delà du Mur et on découvre donc Béric, Thoros et Sandor. Jon reconnait ce dernier comme étant The Hound et Gendry les deux autres comme étant ceux qui l’ont vendu à Mélisandre. Par contre, ma mémoire doit me faire défaut mais je ne me souviens plus de la rencontre Thoros / Jorah. Et, je m’en fous un peu, ce qui n’est pas bon signe ! Du coup, Tormund attaque Jorah car fils du Lord Commandant qui a chassés les sauvageons. Bref, tout ce beau p’tit monde se connait mais ne s’entend pas forcément, de quoi s’éclater encore plus lors de leur expédition d’autant que Jon n’a pas l’air d’être en capacité de gérer quoique ce soit. Ça promet du lourd. J’comprends que Béric dise que ça nous dépasse parce que ça dépasse carrément l’entendement.

    Mais, bon, pas moyen de faire marche arrière apparemment, du coup, voilà tout ce p’tit monde aller dans la gu*ule du (loup) Roi de la Nuit. De cette expédition, je ne vois que Thoros mourir parce qu’il apparait déjà bien fatigué et que Sandor peut le remplacer dans la lecture du feu, D&D nous l’ont bien fait remarquer, je pense donc qu’il n’en reviendra pas dans l’indifférence totale, n’étant pas un personnage clef pour les téléspectateurs. Mon p’tit cœur s’inquiète pour Jorah parce que je me dis qu’en dehors des retrouvailles avec Lyanna et ses compétences lors de la bataille contre les White Walkers, D&D ne vont pas en faire grand-chose. Je pense donc qu’ils ne le tueront pas de suite mais lors de cette dernière. Sandor, ils en ont besoin pour un éventuel combat avec son frère dont il est certainement le plus à même de tuer et parce qu’il doit remplacer le pauvre Thoros – s’il y a encore quelque chose à lire dans les flammes – . Tormund parce qu’il fait rire tout le monde et que D&D aiment bien faire ch*er les shippers Brienne / Jaime en laissant penser qu’il peut y avoir une histoire d’amour entre eux et puis, là encore, ils ont besoin de lui pour la bataille avec les White Walkers et puis il est le seul sauvageon qu’on connaisse vraiment. Gendry, il vient de revenir et, même si ça n’arrête pas forcément D&D, il est un des héritiers potentiels du trône, du coup, il peut foutre la grouille au moment où il faudra se recentrer sur le trône de fer et puis, je les vois bien le mettre avec Arya, du coup, ils vont le garder. Jon, ben, on en parle pas, hein, il est le prince qui fut promis, le préféré de ces dames, le King of the North, le fils de Rhaegar… ils ne vont pas le tuer mais bel et bien le garder jusqu’à la fin. Et, enfin, Béric dont tout le monde se fout aussi, qui est blasé depuis longtemps, du coup, D&D peuvent avoir envie de le tuer pour donner son épée à Sandor quand, par exemple, ce dernier sera pleinement guéri de sa peur du feu, ce qui est imminent à mon avis.

    Je crois que c’est la première fois que je redoute autant de regarder un épisode.

    #24582
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    7×06 – Beyond the Wall

    Le temps est passé depuis cet épisode mais la douleur est toujours intacte. Je crois que je ne suis toujours pas prête à regarder le dernier épisode de la saison, il va falloir cependant, je l’ai promis à mon neveu (qui m’a assuré qu’il était beaucoup mieux, en même temps, c’était quand même difficile de faire pire ! ).

    J’ai trouvé l’épisode hyper lourd, indigeste, prévisible, dénué d’émotion, bien souvent risible, regroupant tous les clichés des films dits de série B (et pourtant, normalement, je les aime bien !), incohérent… bref, je n’ai pas aimé, j’ai failli ne rien écrire, et puis, je me suis dit qu’en faisant part de mon ressenti et, en analysant ce dernier, j’allais peut-être percevoir l’épisode autrement.

    Alors, si j’ai bien compris pourquoi une telle expédition se devait d’être – D&D voulant qu’un des dragons de Daenerys devienne la monture du roi de la nuit  (très certainement pour voler au-dessus du Mur et ainsi ouvrir la porte à son armée de morts, voire cramer le Mur, ce serait encore plus joli à voir) – , j’ai trouvé l’épisode terriblement grossier, du coup, ça retire carrément le plaisir d’une tel événement (d’autant que ce dernier était, au final, fortement attendu). Après, si l’épisode ne s’était déroulé qu’au-delà du Mur, ça aurait peut-être permis d’être plus dans l’ambiance. Là, le fait que l’expédition soit, en permanence, entrecoupée par des scènes de Winterfell ou de Peyredragon, ne m’a pas permise d’être pleinement en immersion avec le groupe de Jon.

    L’expédition est rythmée par de nombreuses discussions, plus passionnantes les unes que les autres, histoire de nous faire patienter jusqu’à ce que le groupe tombe sur l’armée des White Walkers pour récupérer, rappelons-le, un mort afin de persuader Cersei de faire une trêve et de s’allier avec Daenerys et Jon le temps de la grande bataille avec ces derniers.

    Ça commence avec celle entre Jon / Gendry / Tormund, certainement la plus puissante, qui met en avant le fait que Gendry ne connait pas le nord, du coup Tormund s’empresse de lui expliquer comment survivre au froid (pardon, comment ne pas se geler les couilles, je ne voudrais pas offenser les scénaristes en modifiant les dialogues), la première étant de baiser. Jon, comme toujours, a le don de relever les c*nneries des autres, il lui fait donc remarquer qu’ils sont mal barrés n’ayant pas de donzelles à des lieues à la ronde, ce qui permet à Tormund de poursuivre dans le gras en lançant que, dans ces cas là, on fait avec ce que l’on a. Cela a le mérite de faire ralentir Gendry qui préfère ne pas être trop prêt de lui, ce n’est pas plus mal, il était tellement chaud bouillant pour aller à la baston qu’il marchait d’un pas plus que rapide, pas certaine qu’il aurait pu faire son sprint jusqu’à Fort Levant s’il avait conservé ce rythme. Je ne sais pas si Jon va être heureux de le voir flirter avec Arya (sa chouchoute) sachant qu’il le perçoit comme un bon gars qui sait bien se battre mais qui n’est pas vraiment futé. Après, avec ce qu’ils vont vivre ensemble, ça va forcément les lier et faire qu’ils se respectent.

    Tormund interroge ensuite Jon sur sa rencontre avec Daenerys et lui fait remarquer qu’il a trop côtoyé le peuple libre pour savoir ployer le genou et, étonnamment, il trouve cela dommage, lui renvoyant que Mance Rayder, par fierté, n’a jamais su le faire non plus et que ça lui a coûté la vie ainsi que celle de la plupart des sauvageons. Il est surprenant de voir combien il lui en veut, ça ne colle pas forcément avec ce qu’il mettait en avant jusqu’ici, du coup, ça donne le sentiment que ses propos ne sont là que pour décider Jon à le faire. Après, je le rejoins dans le fait que la fierté peut parfois faire du tort mais autant il me semblait stupide, au début, que Jon soit aussi buté, autant maintenant que Daenerys lui a montré qu’elle était toute émoustillée par lui, il n’a plus besoin de le faire puisqu’à deux doigts de lui faire accepter l’alliance par attirance.

    Si, par crainte des ardeurs de Tormund, Gendry a préféré ralentir, il ne se voit pas bien heureux à l’arrière non plus, se retrouvant auprès de Thoros qui en profite pour évoquer sa rancœur envers la Fraternité sans Bannière. Il n’y a pas mieux qu’une p’tite thérapie pour passer le temps et rendre l’expédition plus constructive. Thoros lui explique donc qu’ils ne l’ont pas vendu à une sorcière mais une prêtresse et que ça change tout, on ne sait pas quoi mais ça change tout. Voyant que Gendry n’accepte toujours pas (et je le comprends), Béric met en avant l’argument débile qu’il faut de l’argent pour mener une grande guerre (ce qui est à des années-lumière de la mentalité de la Fraternité du livre) et alors qu’il leur ouvre son cœur en leur disant qu’il comptait rester avec eux (ce qui est le cas dans le livre) et en leur faisant part de son vécu avec Mélisandre, Sandor boucle la discussion en lui lançant qu’il n’a pas à se plaindre puisqu’il a vue cette dernière nue et qu’au final, il n’est pas mort. Allez, hop, l’histoire est close, ça va permettre de tuer Thoros, cette dernière ayant été éclaircie avant sa mort parce que, ne nous mentons pas, il apparait clair qu’il va faire partie des victimes, il est hyper ralenti et ne sert plus à rien depuis que Sandor sait lire dans les flammes et que Béric n’a plus vraiment besoin d’être ressuscité, la grande bataille arrivant à grands pas. Sans compter que je ne suis pas certaine que D&D aient envie de garder son personnage, du coup, ça les arrange, s’il meurt, il meurt vraiment. Bref, un partage de gourde, une p’tite tape dans le dos et voilà Thoros et Gendry réconciliés.

    La discussion entre Jon et Jorah apparait un poil plus intéressante car elle va plus en profondeur par rapport à la première qu’ils ont eu concernant le père de ce dernier, permettant ainsi d’évoquer, entre autres, l’épée de famille. Il est bien de rappeler que la mort de Jeor a été terrible parce qu’il était, en effet, homme à mourir pour ses hommes et que ce soit une partie de ces derniers qui ait mis fin à sa vie ne peut que l’avoir anéanti. Il est bien aussi que Jon décide de rendre Grand-Griffe à son héritier. Même si le fait qu’elle soit en sa possession met en avant le fait que Jeor ne comptait pas la donner à Jorah, Jon a l’élégance de l’expliquer autrement, laissant entendre qu’il l’a fait, pensant que ce dernier ne reviendrait pas. Mais Jorah n’est pas dupe et je trouve très joli la manière dont il lui rend, lui assurant que, s’il la lui a donnée, c’est qu’il en avait envie, qu’il lui renvoyait ce qu’il aurait voulu pour représenter sa Maison. Après, Jorah me touche toujours, du coup, le voir dire qu’il a été l’opprobre de la famille, qu’il a brisé le cœur de son père, qu’il a perdu toute prétention à cette épée m’a émue. Déclarer à Jon qu’il souhaite qu’elle le serve bien, ainsi que ses enfants après lui, ne peut que m’inquiéter, ça donne le sentiment que, lui, n’en aura pas, qu’il va crever comme un c*n et ça, ben, je ne veux pas ! Après, c’est peut-être aussi une manière de lui dire : laisse tomber Daenerys, elle ne peut avoir de descendant, va voir ailleurs si j’y suis. Le regard bovin de Jon, à ce moment là, fait peur pour l’avenir de Westeros mais, bon, il est le héros, il faut l’accepter comme il est puisqu’on n’est pas prêt de s’en débarrasser.

    Du côté de Winterfell, Arya et Sansa continuent à se renifler le c*l pour savoir si elles peuvent se faire confiance. C’est pas très élégant pour des ladies, du coup, Arya fait bien de dire qu’elle n’en est pas une parce que des deux, il est clair qu’elle est la plus grossière. Elle commence en mettant en avant la nostalgie de son père, lorsqu’il la regardait du haut des remparts, quand Sansa, elle, tricotait à l’intérieur, ne pouvant donc pas se souvenir. Allez, prend ça dans la figure. Sauf que, bon, Sansa a aussi des souvenirs de lui mais, ça, Arya, elle s’en fout, elle a envie de raconter les siens. Bref, elle aimait Ned, et il l’aimait pour ce qu’elle était. Pas une grande nouvelle en soit, on le savait déjà, on va dire que ça permet à Sansa de le savoir aussi et d’introduire le fait qu’Arya lui en veut d’avoir aidé les Lannister à tuer le seul homme qui comptait pour elle. Que dire. Je crois que j’en suis restée, tout comme Sansa, sans voix. Cette dernière n’a cessé d’alerter ses frères et sœurs sur la non fiabilité de Baelish et elle se voit devoir se justifier d’un message, trouvé dans la chambre de ce dernier, datant de ses débuts à Port-Réal, qui devait permettre à leur père de ne pas mourir, je ne vois pas en quoi ce message est significatif de trahison de la part de Sansa. Robb n’y a, de toute manière, pas répondu. Cela n’a eu aucune conséquence. Ned est mort parce qu’il a obéi à Varys en acceptant d’avouer avoir été un félon pour sauver ses fesses et protéger ses filles. Sans compter que Cersei ne comptait pas le tuer, c’est Joffrey (sans doute conseillé par Baelish) qui a ordonné sa mort pour démontrer qu’il était le seul à décider qui devait vivre ou mourir. Je trouve bien que Sansa l’arrête lui assurant qu’elle n’a pas à lui lire, qu’elle connait parfaitement ce message mais elle a beau remettre le contexte et le sens que ce dernier avait à l’époque, Arya n’entend pas, elle n’en a d’ailleurs pas l’intention, elle reste sur son idée que Sansa était une gourde qui n’avait qu’une ambition : être reine. Il est étonnant qu’elle n’ait retenu de l’exécution de leur père que la tenue et la coiffure de sa soeur parce que les cris qu’elle a poussés restent gravés dans ma mémoire et je ne vois pas comment Arya n’a pas pu les entendre aussi. Bref, en dehors d’avoir appris à se battre – pour pouvoir assouvir sa vengeance – cette dernière ne semble pas avoir évolué en restant dans ses aigreurs d’antan et ça fait mal. Il est temps que Bran se réveille pour lui dire ce qui s’est réellement passé parce que ça devient lourd et que je voudrais bien qu’Arya passe à autre chose, c’est lassant de la voir en permanence sur le c*l de sa sœur. En attendant, il est bien que Sansa lui renvoie, histoire qu’elle comprenne qu’elles ne pouvaient pas, toutes les deux, agir à ce moment là, qu’elle n’est pas venue, alors qu’elle était présente, au secours ni de son père ni d’elle parce que, même si Arya est de mauvaise foi en lui lançant qu’elle n’a pas trahi sa famille comme Sansa l’a fait en envoyant un tel message, il est important qu’elle l’entende parce que ce n’est pas qu’une question d’âge mais aussi de situation, elles seraient mortes toutes les deux si elles avaient agi autrement. De même, Sansa a raison de lui dire que, sans elle, ils n’auraient pas récupéré Winterfell, Jon ayant perdu la bataille des bâtards, parce que, là encore, c’est une réalité et il est temps qu’elle soit perçue à sa juste valeur. Et, oui, pendant qu’Arya s’entrainait, Sansa, elle, se voyait être aux mains de Joffrey, puis de Ramsay. C’est aussi une réalité. Alors, je ne dis pas que l’une à plus souffert que l’autre mais qu’Arya cesse son p’tit jeu débile et qu’elle s’occupe de ce qui est important, qu’elle épaule sa sœur dans la préparation de l’arrivée de l’hiver et la bataille contre les White Walkers, plutôt que lui faire perdre du temps avec des chamailleries de gamine. Sans compter que Lyanna Mormont n’a rien à faire dans la discussion, elle est badass, c’est clair mais parce que la situation lui permet de l’être, Arya et Sansa le sont maintenant qu’elles peuvent l’être. C’est stupide de faire une telle comparaison. Bref, je comprends que Sansa soit agacée de voir sa sœur être susceptible de foutre le Bronx alors qu’il apparait essentiel que tout aille pour le mieux pour se donner une chance de survivre à ce qui se prépare.

    Histoire de se remettre un p’tit bol d’oxygène au-delà du Mur – avec humour et grâce – , Tormund vient faire connaissance avec Sandor qu’il se permet d’appeler The Hound, on se demande bien pourquoi sachant qu’il est peu probable que les sauvageons aient connaissance de lui. Du coup, on se dit que ça doit être Jon qui le nomme encore ainsi. Une telle rencontre ne peut qu’être servie par du vocabulaire à faire rougir la prof de français de ma fille, elle permet aussi de rappeler la relation feu / Sandor. Le fait qu’elle est, de nouveau, mise en avant n’est sans doute pas anodin mais, pour le moment, ça n’apporte rien si ce n’est des gros mots, D&D ne sachant pas vraiment quoi en faire (ou ne voulant rien dévoiler), du coup, ils reviennent à ce qu’ils aiment : parler sexe. Sandor, trouvant Tormund collant, lui demande s’il veut lui « sucer le dard », ce dernier lui répond qu’il préfère « la chatte » et enchaine sur son béguin pour Brienne (assurant qu’il perçoit la réciprocité de ce dernier à travers sa manière de le regarder). Du coup, ça donne l’occasion à Sandor d’avoir des nouvelles de cette dernière et à Tormund de nous faire marrer quand il comprend qu’il la connait aussi. En tout cas, il est bien accro d’elle, il en est déjà à vouloir lui faire tout plein de bébés pour conquérir le monde ! Je crains que ce qui l’attire, c’est son côté costaud, ce qui diffère de Jaime qui perçoit, chez elle, la douceur et la féminité que Cersei n’a pas (en particulier dans le livre).

    C’est au tour de Jon et Béric de converser, ça donne presque le tournis ces discussions en binôme. Ned est, de nouveau, évoqué, il ne l’a jamais été autant depuis que l’on sait qu’il n’est pas son père. Du coup, on se dit que, si Béric met en avant le fait que Jon ne lui ressemble pas, c’est pour le préparer psychologiquement à la révélation que lui fera Bran. Sans compter le fait que Drogon semble l’avoir reconnu comme étant un Targaryen. Ça devrait faire son chemin dans sa tête et lui faire un moindre choc lorsqu’il apprendra ses origines. Quoique, s’il couche avec Daenerys – ce qui devrait être imminent au vu de leur dernière scène  – , je ne suis pas certaine que ce ne soit pas un choc tout de même. Ils profitent aussi de ce moment d’intimité pour évoquer leur résurrection respective (enfin les 6 concernant Béric), naturellement, Jon lui renvoie qu’il sert le Nord et non le même Dieu que lui, mais en profite quand même pour en savoir un peu plus concernant la raison de cette dernière. Là encore, pas de grandes révélations puisque Béric est dans l’incapacité de le lui dire, ne sachant pas lui-même pourquoi il ne cesse d’être ressuscité. Après, il a raison de lui renvoyer que leur combat à tous est celui pour la vie, la mort étant leur ennemi mais faisant inexorablement partie de cette dernière. Ça fait très réflexion philosophique, sans l’être puisqu’elle s’arrête au fait qu’ils se doivent donc d’aider et défendre les plus faibles. Du coup, Jon ne sait plus trop quoi penser, la philosophie, ce n’est pas son truc. Si ce n’est qu’il a bien perçu que ça puait du c*l pour lui si son rôle s’arrêtait à ça. Et, moi, ben, je me fais ch*er depuis plus de 15 minutes.

    Pendant que notre joyeuse compagnie se gèle les fesses, l’auteur de cette expédition est en train de lézarder devant un bon feu de cheminée avec sa reine à ses côtés. Bon, d’accord, il est vrai qu’il semble plus mélancolique qu’heureux et qu’elle ne l’aide pas à se sentir mieux en lui balançant le fait qu’il n’est pas un héros et, même si elle tente de se rattraper en lui assurant qu’en cela, il est réfléchi et intelligent, on ne peut pas dire que ça renvoie à Tyrion une image positive de lui-même. Il est clair qu’elle rumine, l’air de rien, le fait que Jon soit parti comme un couillon dans une expédition plus que suicidaire et c’est ce que lui fait très justement comprendre Tyrion en lui renvoyant le fait que tous les héros qu’elle vient de citer – dont Jon fait partie – sont des hommes épris d’elle. Elle joue la surprise mais, au fond, elle est bien heureuse d’entendre Tyrion lui assurer qu’il ne s’intéresse pas à elle uniquement pour bénéficier d’une alliance militaire. Cela n’empêche pas Daenerys d’être, une fois de plus, maladroite avec lui en lançant que Jon est trop petit, peu de chance donc qu’elle le regarde lui qui est nain. Du coup, elle lui assure qu’il ne peut qu’être courageux car elle n’aurait pas pris un pleutre pour Main, je ne sais pas si c’est très convaincant sachant qu’on demande à sa Main d’être surtout de bons conseils (ce qui n’a pas vraiment été le cas jusqu’ici, y compris en lui laissant entendre que Jon puisse être amoureux d’elle car rien de bon ne peut sortir d’une relation entre les deux) et loyal (là, pour le coup, ça va dépendre de son attitude par la suite). Heureusement, percevant sa mélancolie, Daenerys se pose avec lui pour évoquer ce qu’il a organisé : la rencontre avec Cersei. Il est bien de voir que Tyrion se méfie de sa sœur, qu’il est conscient qu’elle ne peut qu’avoir envie de les piéger sachant qu’elle rêve de le tuer ainsi que Daenerys, ça évitera peut-être que leur rencontre tourne au carnage. On voit, dans son discours, qu’il a déjà bien réfléchi à comment la mener pour éviter ce dernier. Après lui avoir assuré que, si elle lui touche un cheveu, ils crameront la capitale (je ne vois pas pourquoi maintenant il est pour cramer tout, la population de Port-Réal n’a pas changé, ça reste des innocents, qu’il tue sa sœur s’il le souhaite mais ce n’est pas à eux de payer les conséquences des actes de cette dernière), il lui assure que, pour briser la roue, elle se doit de ne pas être dans la destruction massive car la peur rend agressif et les dominés souhaitent toujours la chute de celui ou celle qui les domine. Après, je comprends bien qu’il essaie de la raisonner suite au massacre des soldats Lannister mais il semble un peu perdu lui-même dans ce qu’il avance. Ce qui peut, selon moi, aider Daenerys à briser la roue (qu’a construit Aegon), c’est les White Walkers car ça va lui permettre d’être perçue comme la sauveuse de Westeros plutôt que la conquérante, elle va apporter la protection et non la peur. S’il n’y avait pas ces derniers, elle serait obligée de prendre le trône par la force. Du coup, son discours ne fonctionne que dans cette situation bien particulière. Sans cette dernière, elle ne pourrait pas briser la roue et être une reine synonyme de changement. De son côté, Daenerys a le sentiment – à juste titre – d’être vouée à se jeter dans la gueule de la lionne sauf qu’il va être difficile à Cersei de la tuer si elle est accompagnée des dothrakis et de ses dragons. Il faudrait qu’elle soit suicidaire pour prendre le risque. Après, il est clair que, suite au sanctuaire, on sait aussi qu’elle est capable de tout. Si Tyrion lui assure que Jaime lui a donné sa parole de faire en sorte que ses troupes ne bougent pas, il est bien qu’il lui avoue que, de son côté, il lui a promis de faire en sorte que Daenerys n’agisse pas impulsivement parce qu’il est important qu’elle l’entende, sachant, en effet, que les négociations vont être difficiles et dans la provocation. Il a beau glisser qu’elle le fait tel un grand monarque, Daenerys n’est pas dupe du message qu’il est en train de lui faire passer et il est bien qu’il entende qu’elle ne perçoit pas la mort des Tarly comme impulsif mais comme nécessaire, ça lui permet d’aller au bout de ses pensées lui disant qu’il aurait été bon de ne pas tuer le fils et qu’un séjour en prison aurait pu faire ployer tant le père que ce dernier. Bref, il réitère sa position concernant ce qui s’est passé en espérant qu’elle n’agisse plus ainsi. Le souci, c’est qu’à chaque fois qu’elle a fait à sa manière, elle a connu un échec, il faut donc qu’il lui démontre qu’il y a un intérêt à le suivre, or, ce n’est pas avec l’expédition à la c*n et la rencontre avec Cersei que ça va, selon moi, s’améliorer. Mais, bon, Tyrion est un beau parleur, du coup, il la touche en lui assurant, de nouveau, qu’il sait qu’elle fera ce qu’il faut (suivre ses conseils donc) parce qu’il croit en elle et au monde qu’elle souhaite bâtir. Le souci, c’est qu’il ne s’arrête pas là, il va encore plus loin en laissant entendre que, pour construire un tel monde, il faudra peut-être plus d’une vie et qu’il est important qu’elle pense aussi à cette réalité, sachant qu’elle ne peut avoir d’enfant. Si je comprends, de par son statut de Corneille à 3 yeux, que Bran soit brut de pomme, là, j’avoue que Tyrion frappe fort et qu’il est difficile de comprendre pourquoi, si ce n’est que D&D, en ne cessant de nous le rappeler, confirment l’idée qu’elle va finir par tomber enceinte. Le fait qu’elle est stérile est trop mis en avant pour que cela n’arrive pas. Et d’imaginer que ça se fera avec Jon me rend perplexe, ça donne le sentiment qu’un nouveau Mordred va naitre. Difficile, par là-même, de voir du positif dans cette perspective. En attendant, Tyrion l’incite à réfléchir à la succession, à la personne qu’elle compte désigner ou faire désigner par le peuple (démocratie quand tu nous tiens). Je comprends qu’elle finisse par lui renvoyer que, tant qu’elle n’a pas vaincu, elle ne voit pas l’intérêt de réfléchir à une éventuelle succession, sachant que, pour le moment, elle n’est rien. Elle a raison aussi de lui dire que, plutôt que penser à l’avenir alors même que ce dernier est compromis avec l’arrivée des White Walkers, il serait bon qu’il pense un peu plus (et un peu mieux) au présent parce que c’est ce qui fait qu’il ne cesse de se planter. Au moins, ils se sont dit ce qu’ils avaient à se dire, ça casse pas des briques mais il fallait que ça se fasse et, pour le coup, c’était le bon moment (sauf pour la succession qui n’avait pas lieu d’être alors même que rien est fait et que le devenir de tous apparait incertain).

    Au-delà du Mur, la tempête s’est levée, il est donc beaucoup moins facile de parler, du coup, forcément, ça sent l’action à 100 000 à la ronde. Ce sera, en hors d’œuvre, un ours polaire zombifié, qui, naturellement, dévore un des pauvres sauvageons voués à mourir – parce que non connus des téléspectateurs – qui, au vu de la distance mise entre lui et le reste du groupe, se trouvait être en éclaireur. Quand on voit la difficulté qu’ils ont eu à le tuer, on se dit que ça pue du c*l s’ils doivent affronter l’armée des morts pour en piquer un sans le tuer. Pourtant Béric réagit très vite en l’enflammant mais la bête est robuste, elle a donc le temps de s’avancer vers Sandor qui, paralysé par le feu, se voit être sauvé par Thoros qui, si ce ne sera pas dans l’immédiat, devrait, au vu de ses blessures, mourir (comme convenu). Heureusement, Jorah a le réflexe que personne n’a eu : utiliser du verredragon pour mettre fin au carnage. S’il apparait que Sandor se sent coupable de n’avoir pas su réagir, mettant la vie du reste du groupe en danger, on ne peut pas dire qu’il en fasse quelque chose par la suite. Rien de bien passionnant là encore, si ce n’est que ça nous permet de voir que les White Walkers ne zombifient pas que les hommes et les chevaux, ça nous prépare donc à l’idée qu’ils peuvent en faire de même avec les dragons de Daenerys. C’est dommage, ça retire de la surprise (d’autant qu’on le voyait déjà pas mal arriver).

    Baelish poursuit ses magouilles à Winterfell en assurant à Sansa qu’il ne sait pas comment Arya a trouvé le message qu’elle avait envoyé à Robb. Je ne sais pas si cette dernière le teste, il serait bon que ce soit le cas car elle est la plus à même de savoir qu’il aime à comploter, à manipuler et qu’il est donc en capacité d’avoir déterré ce message pour foutre la grouille entre les deux sœurs. Si c’est le cas (ce que je crois), elle joue parfaitement son rôle. Elle a raison de dire que lancer ce type de bombe ne peut que faire du mal alors même qu’il apparait essentiel de conserver l’union du nord en place pour affronter au mieux les dangers de l’hiver. On voit combien Baelish ne supporte pas qu’elle lui rappelle que les baronnets ont désigné Jon comme King of the North, il ne cesse, à chaque fois, de lui rappeler, qu’elle est la dame de Winterfell. Forcément, s’il a des projets avec elle, il n’a pas vraiment envie qu’elle se laisse bouffer par Jon. Il lui assure donc que ces derniers la respectent et reconnaissent ses compétences pour répondre au mieux à ce statut. Pour percevoir ses motivations réelles, Sansa poursuit en mettant en avant le fait qu’ils ont démontré qu’ils pouvaient être des girouettes et que ce vieux message ne peut que la compromettre d’autant qu’elle a épousé deux hommes qui étaient des ennemis de sa Maison. En laissant entendre qu’il croit en la force de la relation entre Arya et Sansa, Baelish la pousse à réfléchir sur cette dernière et ainsi percevoir ses failles. Après, je ne comprends pas vraiment pourquoi il évoque Brienne et sa loyauté envers les deux sœurs et le fait qu’elle ne laissera pas l’une s’en prendre à l’autre. Sans doute pour que Sansa éloigne cette dernière pour avoir le champ libre si elle veut s’en prendre à Arya mais je trouve ça pas forcément intelligent, qu’est ce qui lui fait penser que Sansa va s’en prendre à cette dernière ? Elle est juste emm*rdée par le message qu’elle menace de donner aux baronnets, elle n’en est pas encore à vouloir la tuer ! Du coup, il se met en danger parce que, même s’il fait croire en son désir de protéger les deux sœurs, Sansa n’est pas nouille, elle le connait bien, elle sait comment il fonctionne (il le lui a appris), elle sait donc ce qu’il cherche à faire. Bref, Baelish est, selon moi, complètement cuit sauf si Arya est assez stupide pour marcher dans sa combine en devenant une menace pour Sansa.

    Du côté de Jon, la tempête s’étant arrêtée, ils peuvent reprendre leur discussion en binôme, cette fois, c’est Jorah qui parle avec Thoros de sa charge à Pyk et le met en valeur (non pas en le soupçonnant de l’avoir fait en étant fin saoul) mais en lui disant que les Fers-Nés l’ont pris pour un dieu avec son épée enflammée. Je trouve beau qu’il lui dise qu’il était le plus courageux des hommes, c’est être élégant de le dire à un homme qui se sait fini et qui s’interroge sur ce qu’il a pu apporter le temps de sa vie.

    Tormund, tout comme Bronn, possède une oreille bionique et est donc le premier à percevoir qu’ils ne sont plus seuls. Et, oh, quelle chance, un p’tit groupe, pas beaucoup plus nombreux que le leur ! Peut-être que le roi de la nuit leur a demandé d’aller cueillir des edelweiss, histoire de ne plus les avoir sur son dos ou qu’ils ont perdu le reste de l’armée pendant la tempête, on ne sait pas mais comme dit Tormund, c’est une occasion unique, allons-y ! Du coup, les gars, ils les piègent en faisant un feu (avec du bois qu’ils avaient emmené avec eux) dans un p’tit coin isolé et hop, hop, en trois parades / ripostes, Jon tue le White Walkers qui, en mourant, engendre celle de ses zombies (en même temps, heureusement, mon Jorah était dans la panade !). Là, on se dit que Jon a fait une c*nnerie monumentale en le tuant, n’ayant plus de mort sous la main à ramener à Cersei et, ben, non, c’est pas un héros pour rien, il a la chance avec lui : un seul ne meurt pas parce que, celui-ci, il s’est trompé de White Walkers, il n’a pas suivi le sien, en même temps, on ne peut pas lui en vouloir, ils ont tendance à tous se ressembler. Tormund le met à terre, Sandor l’immobilise mais le bâillonne un poil trop tard car, au cri que ce dernier pousse, on se dit que l’armée devrait rapidement les rejoindre. Ce n’est pas grave, il faut bien qu’on ait peur pour nos héros, qu’on en ait plein la vue, du moment, qu’ils ont pu capturer un mort, leur mission est faite, il ne reste plus qu’à Daenerys de bouger ses fesses pour les sauver du b*rdel où ils se sont mis. Aucune émotion, aucun intérêt réel si ce n’est qu’on apprend qu’en tuant les White Walkers, on tue tous les morts qu’ils ont zombifiés, ce qui est plutôt inquiétant parce qu’on ne peut s’empêcher de penser que, si on tue le roi de la nuit, ben, on tue l’ensemble des White Walkers et leur armée, de quoi boucler la bataille qu’on attend depuis 7 saisons très rapidement, sachant que Sam et ses livres ou les Mestres de la citadelle et leurs archives (s’ils se sortent les doigts du c*l) ou Bran et ses visions devraient bien trouver comment le tuer. Bref, il faut que je me prépare à cette réalité parce qu’on ne peut pas dire que ça me mette en joie de savoir qu’un tel raccourci est possible.

    La suite ne démontre pas plus d’intelligence voire encore moins (et, pourtant, ce n’était pas gagné tant la scène était déjà bien stupide) : en comprenant que le reste de l’armée arrive, Jon fait ligoter, au plus vite, le mort et dépêche Gendry pour retourner à Fort Levant (et faire envoyer un corbeau à Daenerys). Le pauvre gars se voit se transformer en Flash tant par l’urgence de la situation que par le fait que, Tormund l’ayant désarmé, il n’a plus que ses jambes pour le sauver d’un éventuel autre groupe de morts égaré. Difficile de comprendre ce choix scénaristique alors même que Bran ne cesse de surveiller les White Walkers et pouvait donc faire envoyer un corbeau à Daenerys ou, au vu de sa crainte pour Jon, cette dernière aurait pu très bien décider d’y aller d’elle-même afin de s’assurer que tout allait bien pour eux.

    Le reste de la troupe se met aussi à courir, ce qui leur permet de pouvoir se réfugier sur un p’tit bout de rocher au milieu d’un lac gelé et alors que, malgré le fait que la glace cède sous leur poids, les morts avançaient irrémédiablement vers eux, ils décident brusquement de s’arrêter et de ne plus bouger jusqu’à ce que le lac gèle de nouveau. C’est plutôt sympa de leur part, ça va permettre à Jon & co d’attendre les renforts, une vraie aubaine ! Sauf pour un de ces sauvageons dont on ne connait pas le nom qui s’est vu mourir dans l’indifférence la plus totale (il n’avait qu’à pas trébucher ! ) alors même que c’est lui le véritable héros puisque c’est en se faisant plaquer au sol par les zombies que la glace s’est brisée. Du coup, moi, j’ai envie de dire : merci mon gars ! De même, si le roi de la nuit est en capacité de lancer des javelots sur les dragons de Daenerys, il ne voit pas l’intérêt de le faire sur 8 gars isolés sur un bout de rocher, c’est trop ch*ant d’aller les rechercher. A croire qu’il savait que Daenerys allait venir les secourir et ainsi pouvoir se faire un de ses dragons.

    Pendant que Gendry court toujours, la nuit tombe et, étrangement, le lac ne gèle toujours pas alors même que c’est à ce moment là que les températures sont les plus basses. Nos gars ont même pu dormir un peu, serrés les uns contre les autres comme les manchots dans la Marche de l’empereur. Sandor n’est pas du matin, il est donc de méchante humeur, du coup, plutôt que de s’intéresser à la santé de Thoros (qui lui a sauvé la vie), il préfère taper sur leur prisonnier, c’est tellement plus sympa. Heureusement, Béric est là pour s’en préoccuper et découvre donc qu’il est mort pendant la nuit. Sandor se rassure en se disant que c’est une belle mort, je n’en suis pas certaine d’autant qu’au vu de ses yeux ouverts, elle n’est pas arrivée pendant son sommeil mais, bon, ça lui permet de se déculpabiliser de le croire. En tout cas, ça ne le rend pas moins c*n puisqu’il va jusqu’à renvoyer à Béric qu’il se doit de faire gaffe à son c*l puisque, son prêtre étant mort, il n’a plus qu’une seule vie. A la base Sandor est un de mes personnages préférés mais, là, j’avoue qu’il commence à me gonfler. Il serait temps de le faire évoluer, son côté bourru lasse, je trouve même qu’il perd de l’humanité qu’il avait auprès des sœurs Stark.

    Jorah, lui, est plutôt performant au réveil, il réfléchit donc à une stratégie d’attaque : les White Walkers étant reliés aux zombies qu’ils ont convertis, leur meilleur chance de s’en sortir est donc de tuer ces derniers mais Jon reste dans l’idée qu’ils doivent ramener un mort (en même temps, avoir réalisé une telle expédition pour ne pas le faire, ça aurait été c*n aussi), qu’il est donc plus simple d’attendre bien gentiment Daenerys. Même si j’ai aimé que Béric le contredise en assurant que leur meilleur espoir, ce n’est pas Daenerys mais tuer le roi de la nuit, ça m’a aussi énervée de le voir valider mon appréhension face à un éventuel gros raccourci de la part de D&D : tuer ce dernier pour mettre fin aux White Walkers et leur armée.

    Et, pendant que tout ce petit monde s’observe, personne ne pense à regarder si le lac est de nouveau gelé.

    Du côté de Winterfell, Sansa reçoit l’invitation de Port-Réal et décide d’envoyer Brienne la représenter. Soit elle se débarrasse d’elle pour qu’elle n’intervienne pas en cas de conflit avec sa sœur (ce qui m’étonne parce que ça voudrait dire qu’elle est en train de rentrer dans le jeu de Baelish), soit c’est parce qu’elle sent le piège et qu’elle ne veut pas y aller, ce qui me semble le plus probable. Elle n’a pas reproché à Jon d’avoir répondu à l’invitation de Daenerys pour répondre à celle de Cersei d’autant plus qu’elle sait très bien que cette dernière a des comptes à régler avec elle suite à la mort de Joffrey et sa fuite. Elle n’a pas l’intention de se jeter dans la gueule de la lionne au risque d’être, de nouveau, son otage, elle a suffisamment donné. Son choix est d’autant plus compréhensible que, comme elle le dit très bien, Brienne est en bon terme avec Jaime et bénéficiera – mais c’est sans compter sur Cersei qui ne peut pas la sentir car au courant de ses sentiments pour son frère –  de sa protection. Sansa démontre, une fois encore, qu’elle n’a pas confiance en Baelish en assurant, face à l’inquiétude de Brienne en lien avec sa présence à Wintefell, que ses gardes sont en capacité de l’enfermer voire de le décapiter s’il devenait menaçant pour elle. Alors il est vrai que son regard, quand Brienne quitte la pièce, peut laisser à penser qu’elle a marché dans le piège de Baelish mais je ne pense pas, elle l’envoie la représenter parce qu’elle ne veut, en effet, prendre aucun risque d’être de nouveau prisonnière de Port-Réal mais aussi de perdre les baronnets du Nord. Ces derniers ne comprennent déjà pas le départ de Jon, ils ne pourraient pas accepter qu’elle fasse de même. Après, il est clair qu’elle sait que de ne pas avoir Brienne dans ses jambes peut lui permettre de mener son enquête concernant les intentions réelles d’Arya (envers elle) sans la mettre à mal dans sa loyauté envers les deux sœurs.

    Si Tyrion a raison de dire à Daenerys qu’elle est trop importante pour se mettre en danger, que le monde est perdu si elle meurt, il est aussi terriblement gonflé de sacrifier Jon & co alors même qu’il est à l’initiative de cette expédition suicide. Sans compter que je ne vois pas en quoi elle prend plus de risques maintenant plutôt qu’après : ils savent qu’une grande bataille se prépare, pourquoi, ne pas intervenir tout-de-suite. Rien ne prévoyait que les White Walkers puissent tuer un de ses dragons. Et puis, s’il ne voulait pas qu’elle s’implique il ne fallait pas les envoyer dans une entreprise aussi dangereuse ou alors il voulait se débarrasser de Jon, Jorah & co pour l’avoir toute à lui. De toute manière, Daenerys n’a pas l’intention de l’écouter, elle est amoureuse, elle veut sauver Jon. Elle a donc mis sa robe spéciale grand froid et emmène, avec elle, ses 3 dragons. J’avoue que je pensais que, par précaution, elle ne les aurait pas tous pris. En même temps, si elle n’était partie qu’avec Drogon, soit ils étaient tous mort, soit le roi de la nuit n’aurait pas pu récupérer un dragon pour le zombifier. Ceci expliquant cela, la v’là partie. J’ai trouvé son envol très joli, c’est déjà ça de pris.

    Sandor s’ennuie, Sandor a envie que ça bouge, du coup, Sandor fait (encore) des c*nneries. Il balance donc des gros cailloux en direction des morts (en défigurant un au passage), le problème, c’est que ces derniers étaient à l’arrêt et, apparemment, dans l’incapacité de vérifier l’état de gel du lac, du coup, en faisant ce qu’on interdit aux enfants – on ne jette pas de cailloux sur les autres ! – il démontre à ces derniers que l’eau est de nouveau gelée et qu’ils peuvent donc le traverser pour les rejoindre. Jorah est bien tenté de buter Sandor, l’air de rien, mais il est trop chevaleresque pour le faire (je n’aurais pas eu son élégance). Forcément, ça met un peu d’action, ça permet de voir nos héros en difficulté. Sauf que, là encore, on n’est pas très inquiet – sauf pour les deux derniers sauvageons qu’on ne connait pas, pour eux, ça pue du c*l mais ce n’est pas grave tout le monde s’en fout – parce qu’on vient de voir que Daenerys prenait son envol, elle devrait donc arriver pile poil pour les sauver. Et, quand il n’y a pas de tension et d’émotion, ben, ça rend tout beaucoup moins intéressant et ça renvoie toutes les failles et les incohérences. On notera que les morts apprennent de leurs erreurs, au lieu de tous se précipiter et de risquer de briser de nouveau la glace, ils y vont progressivement. Ça tombe bien, ça permet à nos héros de pouvoir se défendre un peu avant l’arrivée de la cavalerie. Alors que Sandor bouge son c*l pour sauver Tormund, personne ne le fait pour les deux derniers sauvageons sans nom qui meurent donc, comme prévu, dans l’indifférence de tous. Ça aurait été bien de montrer qu’ils comptaient un poil aussi ou en sauver un, histoire de me dire que j’étais mauvaise langue. Là, tout est prévisible, du coup, je me suis fait les ongles en attendant l’arrivée de Daenerys et ses dragons.

    Et, même là, j’ai été déçue parce qu’on avait déjà vu Drogon en action contre les soldats Lannister et que, si à ce moment là, l’émotion était à son comble parce mettant en jeu une Maison et des personnages qu’on connait (Bronn, Jaime, Tarly), là, on s’en fout parce qu’il est acquis que les White Walkers sont les ennemis et que rien a été fait pour qu’ils puissent nous toucher (on ne connait que très peu leur histoire, leur motivation à envahir Westeros…). Jon, en bon héros, continue à combattre pour permettre à ses potes de monter sauf que, pris dans sa lancée, il ne s’aperçoit pas que tout le monde l’attend. Jorah est obligé de l’appeler pour lui faire comprendre qu’il est temps d’y aller mais le gars, il continue à aller au contact des morts, leur laissant la possibilité de revenir en force puisque Daenerys ne peut pas prendre le risque de le tuer en faisant intervenir Drogon.

    Du coup, comme tout le monde attend ce c*n, ça laisse le temps au roi de la nuit de récupérer un dragon parce que, rappelons-le, c’était le but, ça aurait été dommage que Jon saute directement sur le dos de Drogon, permettant ainsi à Daenerys et ses 3 dragons de partir avant de donner à ce dernier l’occasion de renforcer son armée (déjà bien puissante). Bref, le mec, il prend son javelot – prévu à cet effet – et plutôt que tuer Drogon avec tout ce beau monde dessus et ainsi mettre fin à tout ce qui peut lui barrer la route, il préfère nous faire la démonstration de ses aptitudes en matière de lancée de javelot (médaille d’or JO 2000 après l’Âge des Héros) en visant Viserion qui, lui, non seulement est plus loin mais, en plus, en train de voler. Il est comme ça, le roi de la nuit, contrairement à D&D, il aime bien aller dans la difficulté.

    La mort de Viserion nous touche moins parce qu’il porte le nom du frère de Daenerys qui était un c*n et qu’on sait déjà que Drogon reproduira ce que Drogo a fait avec ce dernier, il le tuera. Et puis, ça tombe bien, ça laisse Rhaegal et qui de mieux que Jon pour chevaucher celui qui a été nommé en hommage à son père. Là encore, c’est hyper facile et cliché. Seul le cri de Drogon en percevant la mort de son frère est touchant. Plutôt que d’arrêter les c*nneries et de monter enfin sur Drogon (pour faire en sorte que Daenerys et ses deux derniers dragons puissent partir avant d’accentuer les dégâts), Jon préfère écouter sa colère envers le roi de la nuit et se jeter dans l’armée des morts, espérant certainement l’atteindre. Ce n’est que lorsqu’il comprend que le roi de la nuit à d’autres javelots en poche, qu’il somme Daenerys de partir, tout en courant vers elle, la laissant espérer le récupérer et, par là-même, la faisant attendre sauf que, forcément, depuis tout ce temps les morts sont, de nouveau, en nombre et finissent par le plaquer au sol – finalement, ils n’apprennent pas de leurs erreurs   – qui, une fois de plus, se brise les entrainant dans les eaux glacées du lac ! Heureusement, même si Drogon est plus gros que Viserion, le roi de la nuit apparait beaucoup moins précis dans son lancée, ce qui permet à Daenerys de fuir.

    En voyant l’armée quitter la partie du lac où Jon est tombé, on se dit qu’il n’est pas mort, qu’il va réussir à remonter tout seul comme un grand avec son manteau tout trempé. Il a même la chance d’avoir, à portée de main, Grand-Griffe qui lui permet, tel un piolet, de remonter sur la banquise. Au lieu de se faire discret, il se fait remarquer par l’armée des morts qui, pourtant, repartait tranquillou. Et, alors, qu’on se demande comment, cette fois, D&D vont faire pour le sortir de ce mauvais pas, v’là t’y pas que Benjen, sorti de nulle part, apparait (peut-être appeler par Bran à aller chercher Jon, je ne sais pas, j’avoue ne plus savoir comment interpréter ce ramassis d’incohérences) et se sacrifie – n’ayant plus de rôle à  jouer par la suite (et étant persuadé que les morts ne peuvent pas traverser le Mur – dommage pour celui de Jon – ) – en lui laissant son cheval et en se jetant comme un c*n dans l’armée des morts.

    J’ai trouvé tellement nul de mettre Jon, une fois de plus, dans une situation où personne ne peut survivre que j’ai carrément eu envie de pleurer. Surtout que ça ne sert à rien. On a bien compris qu’il était le prince qui fut promis, pas besoin de nous le rappeler en permanence sauf si c’est pour nous conditionner à le croire immortel pour mieux nous surprendre en le tuant à la fin (d’autant que Béric ne semble pas être optimiste en ce qui concerne leur devenir respectif). Là encore, je ne sais pas et j’avoue que je m’en fous parce qu’en attendant, c’est pathétique.

    De retour à fort Levant, Sandor embarque le mort en vue de l’emmener à Port-Réal (Drogon l’a certainement déposé derrière le Mur parce que, normalement, aucun mort ne peut traverser ce dernier, en tout cas, c’est ce qu’avait dit Benjen et, même là, je ne suis pas certaine que ce soit possible). Même si Sandor assure ne pas le souhaiter, si Béric lui dit qu’ils se reverront, c’est qu’ils se reverront qu’il le veuille ou non.

    Il est touchant de voir les dragons de Daenerys perturbés par la mort de leur frère, ça permet de mettre un poil d’émotion à l’évènement.

    De son côté, Daenerys y croit encore – on ne sait pas trop pourquoi sachant que, normalement, Jon devrait être mort – et elle a bien raison puisque ce dernier apparait – au moment où elle n’y croyait plus – à la porte de Fort Levant, à moitié mort sur le cheval de Benjen. Dommage pour Jorah, la belle a retrouvé son King of the North. Du coup, les voilà sur le dernier bateau Greyjoy en partance pour Port Réal. Une p’tite séance de déshabillage et Daenerys peut enfin percevoir les cicatrices de Jon, confirmant les dires de Davos concernant le fait qu’il se soit fait poignarder (et ses jolis abdos par la même occasion).

    Un dernier p’tit tour à Winterfell où Sansa profite de l’absence d’Arya pour farfouiller dans sa chambre et retrouver le message (afin de le détruire avant qu’elle en fasse n’importe quoi), ce qui n’est pas très prudent quand on sait combien Arya est déjà suspicieuse la concernant. Au lieu du message, elle tombe sur son sac d’école où y sont rangés tous les dessins, pardon visages, qu’elle a réalisés. De quoi bien lui foutre la trouille d’autant qu’Arya entre à ce moment là. Si elle apparait déstabilisée, Sansa trouve cependant la force de lui demander des explications concernant ces derniers, du coup, elle sait enfin qu’Arya a bénéficié d’un entrainement à Braavos chez les Sans-Visage. Cette dernière, histoire de l’impressionner, lui propose de jouer à Action / vérité ou Je te tiens par la barbichette, je ne sais pas vraiment (un mixte des deux peut-être), mais Sansa apparait moins trouillarde qu’elle ne le pense et, sans tenir compte de ses menaces grossièrement dissimulées, continue d’exiger des explications. Du coup, Arya part dans un discours plus ou moins féministe où elle laisse entendre qu’elles n’ont pas réussi à être ce qu’elles voulaient, l’une reine, l’autre chevalier parce que les filles ne choisissent pas ce qu’elles deviennent. Alors que ce n’est pas complètement vrai, elles étaient parties pour être ce qu’elles voulaient, c’est les évènements qui ont fait qu’elles n’ont pas pu. Bref, ce n’est pas grave puisque, maintenant, elle peut être qui elle veut, il lui suffit de piquer le visage de la personne qu’elle souhaite être et, pourquoi pas, celui de Sansa. Cette dernière, si elle serre des fesses, ne bouge pas, ne rit pas, elle n’aura donc pas de tapette mais la dague qu’a donné Bran à Arya. Allez savoir pourquoi.

    La scène Jon / Daenerys est d’une mièvrerie sans nom et apparait, de par le jeu des acteurs, presque insoutenable. Kit arrive même pas à ouvrir ses yeux en étant crédible, c’est terrible de jouer aussi mal, on dirait Joey dans Friends quand il tourne avec Jean-Claude Van Damme. Avec un regard bovin qui me ferait partir en courant, il met en avant combien il est désolé d’avoir été dans un tel m*rdier, coûtant la vie d’un des bébés de Daenerys. D&D aiment utiliser cette technique de faire valider aux personnages que leur idée était stupide, du coup, ces derniers ne cessent de s’excuser, ça devient pénible. Daenerys, touchée par le sentiment de culpabilité de Jon, lui assure que, s’il n’y était pas allé, elle n’aurait pas vu, or, il était essentiel qu’elle prenne conscience que les White Walkers existent vraiment pour pouvoir s’allier à lui. Au cas où on n’aurait pas bien compris, elle redit que les dragons sont les enfants qu’elle n’aura jamais, il est donc clair qu’ils vont coucher ensemble (pas grave qu’elle soit sa tante et qu’il soit son neveu, l’inceste, c’est moche que pour les Lannister) et qu’elle va tomber enceinte. En attendant, elle lui assure qu’ils vont détruire, ensemble, le roi de la nuit et son armée. Et là, le top du top : Merci Dany ! La prochaine fois, ce sera Merci tatie, ça tombe bien, ça rime aussi ! On va dire que c’était une touche d’humour de la part de D&D d’ailleurs ça fait même sourire Daenerys tant ça sort de nulle part et que ça ne ressemble à rien. Les p’tits surnoms, Jon, ça se donne après avoir couché, tu as pas bien lu le script ! Du coup, ben, ce sera « my queen », bravo Jon, tu as tout bon. Si j’ai bien compris que c’était pour lui montrer qu’il était reconnaissant du sacrifice qu’elle a fait (en perdant Viserion), c’est quand même complètement débile, après avoir refusé une bonne vingtaine de fois de plier le genou, de le faire alors même qu’elle accepte de l’aider sans rien lui demander en retour, lui donnant même sa parole ! Décision qui peut être lourde de conséquences d’ailleurs Daenerys le dit très bien : « vos sujets ne vont pas être contents« . Mais, Jon, il est comme feu Ned Stark, il est droit, il respectera donc son engagement et, vu qu’il est amoureux, ils pensent que ses baronnets vont l’être aussi. Il a raison, les Tarly ne peuvent plus en témoigner mais ils ont bien perçu (et apprécié) les valeurs de Daenerys. Et, alors qu’elle doute enfin d’elle, ce qui est plutôt bien, ça aide à se remettre en question, Jon, voulant définitivement la faire craquer et la mettre dans son lit, lui assure qu’elle est digne de la confiance qu’il lui a donnée.

    On termine par ce pourquoi cette expédition débile et suicidaire a été mise en place, la transformation de Viserion par le roi de la nuit après l’avoir sorti du lac avec de grosses chaines qui sortent – là encore – de je ne sais où, on s’en fout me direz vous, le principal, c’est le fait que ce dernier ait son dragon à lui. Ça rééquilibre les forces puisqu’on a bien vu que les dragons laissent peu de chance de survie tant aux vivants qu’aux morts. Alors, oui, la scène est belle au niveau de la photographie et dans ce que cela représente pour la suite mais ça ne fait pas le tout.

    Je me rends compte qu’au final, j’ai très peu analysé l’épisode, ce qui démontre la pauvreté de ce dernier, je crois qu’il n’y a rien à analyser juste à retenir qu’il fallait un dragon au roi de la nuit et que c’est chose faite, reste à voir si ça va permettre à D&D de retrouver de la pertinence et de la cohérence. Affaire à suivre donc.

    #37968
    Hodorat
    • Éplucheur de Patates
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    Avec beaucoup de décalage, j’ai du mal à ne pas aimer la série et cette saison, en particulier.

    Je constate que la plupart sont déçus, ce que je comprends et ne comprends pas 🙂

    C’est déjà dit, et je pense que c’est vrai, la série et les livres me semblent être deux oeuvres, à présent, différentes. Sur cette base, on pourrait s’en sortir en n’ayant pas le même prisme de jugement. D’ailleurs, on compare une oeuvre littéraire, et un oeuvre télévisuelle. Cette différence de support me suffit, pour m’extirper d’une analyse de la série uniquement à partir des livres, même s’ils y contribuent, c’est inéluctable

     

    Quand j’ai découvert ce forum, j’ai beaucoup apprécié les investigations menées par certains des membres du forum pour expliquer ‘le plan dans le plan…’ qu’on ne voit pas dans les livres quand on est un lecteur simple, comme moi. J’aime beaucoup aussi l’imagination qu’on a tous (moi le premier, à une époque je pensais que Jon pouvait être le fils de Benjen car celui-ci l’appelait ‘fils’, je crois, dans le 1er tome…); alors forcément l’imaginaire des réalisateurs est différent du nôtre

     

    Bien sûr la critique n’a pas à se légitimer, se justifier (en tout cas pas encore sur un forum d’internet), c’est la transcription, que l’on croit honnête (je l’espère!) d’un sentiment. Mais je crois que les réalisateurs et producteurs, dont Georges fait partie si j’en crois le générique (ce qu’on peut analyser dans tous les sens), sont aussi honnêtes dans leur travail sur la série. Peut-être qu’alors une analyse un peu plus poussée nous amènerait à apprécier plus subtilement la série, et le scénario apparemment mauvais.

     

    Je n’ai certainement pas la capacité de faire ce travail 🙂 qui je pense est aussi complexe, voire plus, que celle de l’analyse d’une oeuvre littéraire (la série engageant 2 sens, la vue et l’ouie). Mais par exemple, quand je lis le poste précédent concernant l’entrevue entre Arya et Sansa, j’ai l’impression que le résumé / analyse qui en est fait n’est pas juste, ce que traduisent les derniers mots ‘Allez savoir pourquoi’. J’imagine qu’une analyse juste saurait pourquoi (peut-être qu’Arya qui joue à faire passer un mensonge pour vrai est en train de mentir + il y a la passation du poignard + sûrement d’autres choses). J’avoue ne pas avoir vraiment compris moi-même les scènes de Winterfelle, et je reste tout aussi humble devant la série que devant les livres, cette fois, je suis un téléspectateur simple! Mais ma confiance en l’honnêté des réalisateurs et producteurs me laissent à penser qu’il faut aller plus loin que les (vos 😉 ) premières impessions et dévoiler la vérité sous-jacente

     

    Bref vous aurez compris que je lance un appel à des analystes télévisuels pour essayer de vous convaincre que, dans la série, Jon Snow est véritablement extraordinaire et qu’il devrait s’imposer comme un modèle à nous tous!

    #37991
    Babar des Bois
    • Fléau des Autres
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    Clairement, des analyses de la série seraient très intéressantes ! Tant d’un point de vue de la réalisation que des décors/costumes, de la musique, du sous-texte, des scènes qui se font écho, etc… Quand on voit simplement le travail et la réflexion qui est fait autour de la conception des costumes et des armes par exemple, on ne peut qu’être admiratif (il y a deux articles sur le blog qui leur sont consacrés : pour les costumes, et pour les armes). Je prends plaisir à chaque fois à regarder les making off des épisodes, on se rend compte du travail colossal qui est derrière.

    Je n’ai certainement pas la capacité de faire ce travail qui je pense est aussi complexe, voire plus, que celle de l’analyse d’une oeuvre littéraire (la série engageant 2 sens, la vue et l’ouie).

    Ce n’est pas que c’est plus complexe (la lecture aussi fait appel à plusieurs sens), c’est que le travail est très différent (mais serait tout aussi intéressant, nous sommes d’accord)

    Mais je crois que les réalisateurs et producteurs, dont Georges fait partie si j’en crois le générique (ce qu’on peut analyser dans tous les sens), sont aussi honnêtes dans leur travail sur la série

    George Martin est crédité au générique (comme producteur exécutif), mais cela fait depuis la saison 4 qu’il n’y participe plus, il se consacre a l’écriture.

    Je ne doute pas que les producteurs et réalisateurs soient honnêtes, et cherchent à donner le meilleur pour cette série, et pour le coup je ne remets pas ça en question (quand on voit le travail derrière). En revanche c’est avec ce qu’ils estiment être meilleur que j’ai du mal. Et la on ne parle pas de vérité absolue hein, mais bien d’opinion personnelle ^^. Mais quand le réalisateur de l’épisode 6 de cette saison sacrifie le réalisme au profit du grand spectacle (ce qui est un choix qui peut se comprendre, mais qui forcément ne plait pas à tout le monde), je trouve ça dommage, parce que je trouvais qu’un des éléments qui faisaient la qualité de la série, c’était justement le grand réalisme interne de l’univers. Et je trouve ça encore plus dommage quand il justifie ce choix en disant, en gros, que oui il avait triché avec la cohérence, mais que comme ça plaisait quand même aux gens, bah c’était pas grave.

    “We were aware that timing was getting a little hazy,” Taylor told Variety. “We’ve got Gendry running back, ravens flying a certain distance, dragons having to fly back a certain distance…In terms of the emotional experience, [Jon and company] sort of spent one dark night on the island in terms of storytelling moments

    If the show was struggling, I’d be worried about those concerns, but the show seems to be doing pretty well so it’s OK to have people with those concerns.

    (source : interview d’Alan Taylor à Variety)

    Tant mieux si les gens ont ressenti cette nuit sombre et pleine de terreur (pour plagier l’autre), mais ça n’a absolument pas fonctionné sur moi.

    Bref, c’est un choix de la réalisation, mais personnellement, ça m’a totalement sorti du visionnage (je donne cette scène là en exemple parce que c’est celle qui illustre le mieux le soucis que personnellement j’ai avec la série actuellement, mais d’autres scènes m’ont fait le même effet). Après, bien évidemment, il y a des scènes que j’ai beaucoup aimées : l’entrevue à Fossedragon, la mort de Viserion qui est impressionnante, la bataille de feu qui était vraiment vraiment très cool, etc…

    Et pour les personnages, j’ai beaucoup beaucoup de mal avec les deux protagonistes principaux. Je n’arrive pas à croire à leurs émotions, forcément je n’arrive pas à m’attacher à eux, indépendamment de leurs actions. Alors que d’autres personnages, je les aime beaucoup : Jaime (pour qui ils ont vraiment pris l’acteur parfait), Cersei et Theon (et ces deux là, je les déteste dans les livres, je les aime beaucoup dans la série).

    Bref, tout ça pour dire qu’on peut apprécier le travail colossal derrière la série, tout en étant dubitatif sur le résultat final, ce que je suis. Et ce qui ne m’empêche pas d’aimer certaines scènes/certains personnages. Mais j’aurais aimé qu’au niveau du scénario, ils gardent la cohérence interne plutôt que le grand spectacle, parce qu’à l’heure actuelle, je n’arrive pas à rentrer dans la série, à y croire, et à ressentir les émotions qu’elle est sensée donner

    #hihihi
    Co-autrice : "Les Mystères du Trône de Fer II - La clarté de l'histoire, la brume des légendes" (inspirations historiques de George R.R. Martin)
    Première Prêtresse de Saint Maekar le Grand (© Chat Noir)

    #38009
    Fawn
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Bon j’ai profité de mes vacances pour me refaire toute la série (oui javais vraiment rien d’autre à faire pendant mes vacances…) 1 semaine de visionnage

    Fin bref, quand on regarde tous les épisodes à la suite on est beaucoup plus conscient de l’évolution de la série.

    Le plus flagrant étant l’augmentation du budget.

    Mais on s’aperçoit également du plan plan de la saison 1, mais avec un final génial qui nous donne envie de replonger dans cet univers

    Saison 2, 3, 4 rien à dire personnellement c’est là où je trouve la série brille, malgré les écarts avec le livre qui deviennent flagrants, mais la cohérence est là c’est logique et ça coule, un régal.

    Saison 5, mitigée avec de très bonnes choses et des chose catastrophiques (comme Dorne)  mais ce sont des erreurs de scénario, la cohérence et la logique sont toujours là c’est juste mal amené pour Dorne et maladroit.

    Saison 6, là ça commence à se compliquer au niveau de la cohérence et de la logique et tout semble joué d’avance aucun réel supense. Exemple l’épisode 1 de la femme rouge j’ai toujours pas compris cette scène de Mélisandre qui retire son collier et laisse apparaître une vieille femme, même si la scène et belle et très bien réalisée, zéro explication sur le pourquoi du comment, alors qu’on sait depuis un moment qu’elle est spéciale. Arya et les sans visage je trouve que c’est baclé. le seul bon épisode c’est la bataille des bâtards meme si la chute est écrite d’avance. bref me suis ennuyé sévère.

    On en vient a la saison 7, aucun épisode m’a marqué seulement des scènes par ci par la.

    Ce qui manque le plus dans cette saison le SUSPENSE ! là où la série était magique c’est dans ses retournements de situation il y en a aucune sauf oui avec la mort de Littelfinger  qui nous parait au premier abord what the fuck ! Mais en fait non.

    Cette partie, je me suis beaucoup attardé dessus lors de ma 2ème semaine de congé en effet je ne pouvais pas croire que ce retournement de situation n’était pas si WTF. j’ai donc reregardé les scènes Arya/ Sansa de la saison 1 et celle de la saison 7 et là oh magie elle se font écho. A la difference qu’ Arya et Sansa ont bien changé pourtant elles se chamaillent comme dans la saison 1. Pourtant on a vu l’évolution de Sansa qui était une quiche patentée en Saison 1 qui devient très habile au jeu de manipulation à partir des eyrié (naissance de Dark Sansa). Ensuite il faut s’attarder sur 1 scène de la saison 7 quand Sansa découvre les visages dans la sac d’Arya (je me trompe peut être) Mais Arya initie Sansa au jeu des sans visage (mensonge/verité). Selon moi elle continue à jouer à ce jeu pour tromper Littlefinger. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille c’est quand Arya dit qu’elle peut prendre la place de Sansa, alors que depuis le début on sait que c’est tout sauf ce que désire Arya, ensuite malgré la rivalité apparente avec Sansa on sait que Arya est très attachée avec la Meute Stark chose que lui a inculqué son père. Et qui est vraie car elle s’est détournée de son chemin initial pour retrouver les siens chose qu’elle avoue à Sansa. Puis vient la derniere scène de Sansa/ Littlefinger, là clairement Sansa dit ce que veut  entendre Baelish ça fait écho à la conversation avec sa Soeur, Sansa joue le jeu des sans visagesl pour moi que lui a appris sa sœur.

    Puis vient le dénouement avec Baelish qui meurt dans l’indifférence générale. Mais je trouve que le rôle de Bran est mal amené. Donc au final si on fait attention au dialogue on voit bien que c’est amené depuis le début légèrement maladroit  mais ça tombe pas du ciel. Sansa se défit de Baelish depuis qu’il l’a mariée à Ramsay et veut sa vengeance, maintenant que la meute est réunie elle n’a plus besoin de lui.

    Le reste est sans surprise et plat, Dany qui tombe amoureuse de Jon bah c’est convenu, Cersei qui pense qu’a elle comme d’habitude ça aussi c’est attendu, Jaime qui la quitte également (et Bron dans tout ça ?).

    Pour résumer cette saison du grand spectacle un plaisir pour les yeux la forme et là mais le fond a disparu…. certains plans sont magnifiques et certains dialogues aussi mais dans cette saison il manque quelque chose, ce piquant cette magie.

    Pour en revenir au livre oui la série et les livres ont pris des chemins différents mais ce n’est pas ça qui me dérange le plus.  J’ai connue la série avant les livres j’ai commencé à lire les livres à partir de la saison 3. Je trouve même que les changements sont cohérents et logiques pour la simplification des intrigues car dans le livre ça part dans tous les sens. sauf ce qui on fait à Dorne mais bon étant donné qui on introduit que 1/4 des protagonistes de Dorne ça m’étonne guère que ça finisse comme cela…

    Mais cette magie qui m’a scotché en saison 1 je ne la trouve plus, ce qui me dérange aussi c’est l’utilisation du livre comme répertoire de noms, notamment des noms qu’ont une certaine importance dans le livre et qui sont juste cités comme ça dans la série.

    #38029
    Hodorat
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    Hodorat wrote:

    Je n’ai certainement pas la capacité de faire ce travail qui je pense est aussi complexe, voire plus, que celle de l’analyse d’une oeuvre littéraire (la série engageant 2 sens, la vue et l’ouie).

    Ce n’est pas que c’est plus complexe (la lecture aussi fait appel à plusieurs sens), c’est que le travail est très différent (mais serait tout aussi intéressant, nous sommes d’accord)

    Euh, je veux bien savoir quels sont les autres sens pour la lecture d’un livre ? Pour moi, la connaissance des livres ne nécessite qu’un sens à la fois (la vue, ou l’ouie, ou le toucher), je ne vois pas la nécessité d’utiliser 2 sens. Il faut que tu m’éclaires!

    Déjà, l’analyse que tu fais des échanges Arya et Sansa sont plus intéressants. Je pense que cela nécessiterait aussi des images voire des sons (l’analyse aurait le même support que l’oeuvre ? ahah)

    #38032
    Babar des Bois
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    Déjà, l’analyse que tu fais des échanges Arya et Sansa sont plus intéressants. Je pense que cela nécessiterait aussi des images voire des sons (l’analyse aurait le même support que l’oeuvre ? ahah)

    N’hésite pas à te lancer, si tu le souhaites 🙂 (le forum est là pour ça, et ça pourrait être intéressant ! Même en étant non spécialiste, ce que nous sommes quasiment tous, tu as toute légitimité à proposer une analyse ^^)

    La lecture fait indirectement appel à a peu près tous les sens, par le biais de l’imagination, là où le support télé (et cinéma) y font appel plus directement (au moins pour l’ouïe et la vue, mais le gout et le toucher, voire l’odorat sont sollicités indirectement également)

    #hihihi
    Co-autrice : "Les Mystères du Trône de Fer II - La clarté de l'histoire, la brume des légendes" (inspirations historiques de George R.R. Martin)
    Première Prêtresse de Saint Maekar le Grand (© Chat Noir)

    #38034
    JN
    • Terreur des Spectres
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    @hodorat @babardesbois : J’interviens juste pour dire que D&D sont scénaristes (et producteurs), pas réalisateurs (ou seulement à l’occasion). 😉 Ils sont surtout showrunners – terme exclusif à la télévision, qui correspond un peu au « réalisateur » du cinéma en quelques sortes sous certains aspects (ils « dirigent » le projet).

    Dans le monde télévisuel, surtout américain, enfin pas toujours mais dans le cas de Game of Thrones: les réalisateurs ne s’occupent que de la mise en scène et la direction d’acteurs, et ont plus un rôle de technicien qu’autre chose. Et même en plus de D&D, la plupart des scénaristes ne réalisent pas les épisodes, mais ont le contrôle sur l’histoire et les dialogues. Alan Taylor, réal de l’ep 6, est en revanche bel et bien (du coup) chargé de la mise en scène, supervision du montage, et donc responsable de l’enchaînement bien étrange des événements et de la cohérence spatio-temporelle.

    A ne pas confondre avec le cinéma, donc.

    (quoique dans beaucoup de productions US, le réalisateur est aussi relégué à un rôle de technicien et doit s’occuper de filmer à partir d’un scénario commandé par la maison de prod)

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #38035
    Fawn
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    Déjà, l’analyse que tu fais des échanges Arya et Sansa sont plus intéressants. Je pense que cela nécessiterait aussi des images voire des sons (l’analyse aurait le même support que l’oeuvre ? ahah)

    Je ne suis pas sûr de moi, mais c’est ce que je pense personnellement. J’ai pensé à autre chose : la complicité qu’elles ont dans les cryptes de Winterfell au retour d’Arya (en privé) est en totale contradiction avec leur autre dialogue qu’elles sont en « semi-intimité », on va dire, car épiées par Baelish.

    Je pense également que ce twist nous paraît WTF car depuis 2 saisons on est cantonnés à des intrigues faciles amenées grossièrement sans réel twist.

    #38040
    Hodorat
    • Éplucheur de Patates
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    La lecture fait indirectement appel à a peu près tous les sens, par le biais de l’imagination, là où le support télé (et cinéma) y font appel plus directement (au moins pour l’ouïe et la vue, mais le gout et le toucher, voire l’odorat sont sollicités indirectement également)

    OK, tu triches alors 🙂 Je suis beaucoup plus terre à terre. Dans tous les cas la lumière de la raison vient éclairer les informations remontées par les sens 🙂

    @hodorat @babardesbois : J’interviens juste pour dire que D&D sont scénaristes (et producteurs), pas réalisateurs (ou seulement à l’occasion). 😉 Ils sont surtout showrunners – terme exclusif à la télévision, qui correspond un peu au « réalisateur » du cinéma en quelques sortes sous certains aspects.

    J’ai bien distingué producteurs et réalisateurs. J’ai bien en tête que D&D sont producteurs, mais je comprends qu’il est préférable de parler de Showrunners. Naïvement, il y a la MOA (D&D / producteurs) et la MOE (réalisateurs). Pour ma petite expérience de gestion de projets, la frontière MOA – MOE est toujours un peu flou et les responsabilités parfois diluées (le contrat est peut-être claire, mais ensuite, quand on fait c’est toujours ‘flex’). Bref, cela expliquait pourquoi je parlais de l’honnêteté des producteurs et réalisateurs 🙂

    #38042
    JN
    • Terreur des Spectres
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    J’ai bien distingué producteurs et réalisateurs. J’ai bien en tête que D&D sont producteurs, mais je comprends qu’il est préférable de parler de Showrunners. Naïvement, il y a la MOA (D&D / producteurs) et la MOE (réalisateurs). Pour ma petite expérience de gestion de projets, la frontière MOA – MOE est toujours un peu flou et les responsabilités parfois diluées (le contrat est peut-être claire, mais ensuite, quand on fait c’est toujours ‘flex’). Bref, cela expliquait pourquoi je parlais de l’honnêteté des producteurs et réalisateurs 🙂

    Je parlais surtout de distinguer scénariste / réalisateur vu que j’avais l’impression qu’on mentionnait les réalisateurs sur les choix d’adaptation, alors qu’ils n’ont aucune incidence dessus (le scénario est écrit avant que le réalisateur de l’épisode l’aie en main). D&D sont aussi de la « MOE » puisqu’ils écrivent le scénario. Et le scénario, ce n’est pas juste « l’idée », c’est une partie du produit fini également vu qu’il ne risque pas d’être retouché par les gens sur le tournage.

    Je ne sais pas ce qu’il en est dans d’autres milieux professionnels, mais pour la télévision américaine le boulot de réalisateur laisse moins de place à l’improvisation en partie à cause des contraintes de temps et d’organisation. Il s’occupe de l’image, superviser le montage, diriger les acteurs (et encore…), mais n’a aucune incidence sur l’histoire ou ce qui y est dit. Donc à moins de parler de mise en scène, j’ai du mal à comprendre pourquoi on les mentionne. 😀 (à part si tu faisais référence aux critiques sur les incohérences d’espace et de temps auxquelles a répondu le réalisateur de l’ep 6, Alan Taylor)
    C’est plus un technicien que quelqu’un qui a une incidence sur la partie artistique (j’entends par là que la mise en scène est généralement pas super recherchée), dans ce genre de séries. C’est comme parler de « l’imaginaire du preneur de son », en gros.

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #38045
    Babar des Bois
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    J’interviens juste pour dire que D&D sont scénaristes (et producteurs), pas réalisateurs (ou seulement à l’occasion). Ils sont surtout showrunners – terme exclusif à la télévision, qui correspond un peu au « réalisateur » du cinéma en quelques sortes sous certains aspects (ils « dirigent » le projet).

    Merci pour la précision 😉

    #hihihi
    Co-autrice : "Les Mystères du Trône de Fer II - La clarté de l'histoire, la brume des légendes" (inspirations historiques de George R.R. Martin)
    Première Prêtresse de Saint Maekar le Grand (© Chat Noir)

    #38057
    Hodorat
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    C’est comme parler de « l’imaginaire du preneur de son », en gros.

    Faut bien se dire que c’est le preneur de son qui fait que la série fonctionne ou pas 🙂

    Je te fais confiance sur la connaissance de l’organisation de la production des séries au USA, je n’y connais rien ! Et dans ce cas alors, je me fierai à l’honnêteté des Showrunners

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