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  • Ce sujet contient 973 réponses, 88 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par R.Graymarch, le il y a 4 jours.
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  • #211350
    FeyGirl
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    Je l’ai lu le weekend dernier, et j’ai bien aimé.

    Pour le moment j’ai lu jusqu’au tome 3, et la suite est du même accabit. Si tu as aimé le T1, vas-y !

    #211372
    FeyGirl
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    La Disparue de l’enfer (Honor Harrington, Tome 8), de David Weber

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2005 en VF (Echoes of Honor, 1998 en VO).

    Suite immédiate du tome précédent, et qui est très prenant : je n’ai pas pu le lâcher avant la fin !

    Honor et son équipe, après leur dernier exploit où ils se sont échappés du vaisseau Térès et l’ont fait exploser, se cachent sur la planète-prison Hadès. Située dans le système de Cerbère, en plein milieu de la République du Havre (l’ennemi contre lequel ils se battent), la position de Hadès est inconnue de tous sauf de Sersec, le Service de Sécurité de Havre.

    Hadès ressemble aux autres planètes, à un détail près : aucune nourriture n’est assimilable par le corps humain. Les dirigeants du SerSec y maintiennent donc facilement les prisonniers politiques et les prisonniers de guerre. Ils sont regroupés dans des camps éparpillés sur la planète et obligés d’attendre la livraison mensuelle de nourriture par les airs, nourriture en quantité insuffisante pour faire des stocks et espérer s’échapper. De toutes les façons, les prisonniers n’ont pas de vaisseau, et personne ne connaît la localisation d’Hadès sauf Sersec. Honor et ses hommes, après s’être échappés du vaisseau Térès, se dissimulent dans la nature. Heureusement, Honor et son équipe ont des rations de survie pour les prochains mois. Ils repèrent un camp plus isolé que les autres, sur l’équateur, où sont regroupés les fauteurs de troubles des autres camps, en général des officiers prisonniers de guerre.

    Ces derniers vont apprendre à Honor les exactions épouvantables de SerSec, en violation des traités protégeant les prisonniers de guerre (et en violation de la morale la plus infime).

    Mais si Honor et ses hommes arrivent à prendre d’assaut l’île où habitent les sbires de Sersec, comment quitter cet antre de l’enfer, avec les centaines de milliers de prisonniers, sans vaisseau ? Comme le lecteur le sait déjà, Honor est la meilleure stratège de sa génération !

    Le récit est découpé en livres qui alternent deux arcs narratifs principaux : celui d’Honor et ses hommes, et celui qui relatent les évènements à Manticore, Grayson et Havre. La guerre continue. Havre, supérieure en nombre (effectifs et vaisseaux) rattrape une partie de son retard technologique grâce à des accords secrets avec la ligue solarienne (la Terre et ses alentours), en dépit d’une neutralité de façade. En parallèle, l’Alliance menée par Manticore et qu’a rejointe Grayson poursuit ses recherches scientifiques, notamment grâce à Grayson. Si de prime abord, Grayson est moins avancée technologiquement « dans l’ensemble », elle a développé pendant son long isolement quelques techniques précieuses en poussant jusqu’au bout d’anciennes connaissances, et surtout elle a la réactivité perdue par le système trop organisé et trop prudent de Manticore. Cette guerre est donc aussi un champ de bataille technologique poussant chaque belligérant à aller plus loin dans les innovations et les stratégies qui en découlent, comme nous le rappelle l’actualité IRL. Pour ajouter aux difficultés, Manticore peine à assurer la maintenance et la mise à jour du matériel en pleine guerre et à envoyer des vaisseaux au radoub. L’auteur met en avant les contraintes que les stratèges doivent prendre en compte : l’ignorance de ce que l’ennemi sait, le temps, les ressources limitées. Il maîtrise le sujet ! Et c’est tant mieux, car les tomes de la saga regorgent de batailles qu’il sait rendre passionnantes.

    On est dans un point de bascule, car Havre a enfin une ministre de la guerre qui connaît le sujet : c’est une militaire éprouvée au combat. Mais les frictions entre la Flotte et Sersec sont fréquentes. Dans cette nation inspirée du système soviétique, les hauts gradés savent que tout échec les mène au peloton d’exécution. Ils n’ont pas le droit de faillir lors des batailles : c’est une trahison envers « le peuple » et le comité. David Weber est doué pour nous plonger dans les complexités politiques et psychologiques d’un système totalitaire, en nous montrant des militaires qui aiment leur nation mais désapprouvent le Comité de Salut Public et Sersec, d’autant plus que chaque haut gradé est placé sous la surveillance d’un citoyen commissaire. L’auteur est tout aussi crédible quand il explore les Flottes alliées de Manticore et Grayson, avec ses génies et ses incompétents. On passe d’un personnage à un autre : les forts, les prudents, les lâches, les expérimentés, les courageux… toujours peints avec finesse.

    Quant au domaine Harrington, et bien… Sersec a diffusé les images de l’« exécution » d’Honor. Le choc est immense sur Grayson et sur Manticore, et il faut penser à sa succession. Cela va donner quelques moments intrigants pour la suite.

    Bref, tout ceci pour dire que ce tome est excellent, avec d’un côté Honor et ses hommes qui doivent réussir l’impossible sur la planète-prison Hadès, et de l’autre la guerre qui continue à grande échelle avec une course à la technologie. Je n’ai d’autre choix que de lire la suite !

    #211417
    Nymphadora
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    J’ai lu Soma de Floriane Soulas

    Une nouvella cyberpunk où l’on suit Risa, une hackeuse au passé compliqué qui bosse pour l’Enclave, une sororité qui lutte pour une autre société.

    Sur le papier, il y a énormément de choses qui m’ont plu dans le court roman : l’univers est très visuel, et on est comme plongé dans un film cyberpunk à la Blade Runner. L’Enclave m’a intriguée, et sa sororité m’a touchée. Quant à Risa, c’est un personnage qui a plein de facettes intéressantes.

    Mais malheureusement, je suis restée un peu hermétique au tout. Je pense que le format novella a empêché mon attachement : tout est suggéré, et je voudrais creuser, en savoir plus sur cet univers qu’on nous dévoile à peine, vivre dans l’Enclave, rencontrer ces femmes qui se serrent les coudes. L’intrigue en elle-même étant très classique, et ce n’est pas forcément ce que j’aurais voulu du livre. Avec une écriture un peu poétique, qui était en dissonance avec l’univers très « tech », il m’a manqué des clefs, des accroches, pour m’émouvoir et m’intéresser vraiment à ce qui se passait. Tout se lit extrêmement vite (forcément 160 pages, c’est court pour développer un monde…) et la forme m’a du coup frustrée plus qu’autre chose.

    Bref, je crois que les novellas, c’est pas un format pour moi xD

    ~~ Always ~~

    #211422
    FeyGirl
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    Redshirts : au mépris du danger, de John Scalzi

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2013 en VF (Redshirts, 2012 en VO).

    Au XXVe siècle, sur le vaisseau militaire l’Intrépide, les nouvelles recrues sont affectées en priorité aux missions extérieures en compagnie d’un officier supérieur. Ces missions sont dangereuses, et à chaque fois un jeune soldat, et au moins l’un d’eux, meurt. Requin des glaces, éboulement, nanorobots tueurs, vers géants voraces, épidémie… le danger meurtrier est systématique. L’officier supérieur, quant à lui, s’en sort toujours. Donc chacun dans le vaisseau cherche à éviter les officiers supérieurs, avec des méthodes cocasses, pour ne pas se rappeler à leurs bons souvenirs quand une équipe est constituée.

    Très vite, cinq jeunes recrues se convainquent d’une idée folle : ils sont dans une série télévisée de science-fiction, inspirée du vieux programme Star Trek où le figurant en « maillot rouge » (Redshirt) meurt de manière spectaculaire avant la coupure publicitaire. En plus, les scénarios sont nuls. Il faut donc mettre la main sur le scénariste du début du XXIe siècle pour l’inciter à ne plus sacrifier les figurants.

    Le gros point fort de ce roman est les dialogues. John Scalzi s’est visiblement amusé à les écrire, et certaines réparties sont d’un comique de haute volée. Quant à l’histoire elle-même, elle masque une parodie acide des séries télévisées et égratigne avec humour Hollywood.

    À part cela, je n’ai pas été emballée. Après un démarrage tonitruant, je ne suis jamais complètement entrée dans l’histoire. Une fois passé l’acte introductif qui expose les missions extérieures et la bizarrerie de la vie dans l’Intrépide, l’auteur survole son sujet, va parfois trop vite ou au contraire d’autres fois s’embourbe dans une pseudo-philosophie qui fait retomber le soufflé. Le rythme est inégal, et heureusement que le livre est court.

    Cette histoire est un honnête divertissement pour la plage, avec des moments très drôles mais insuffisants pour en faire un bon roman. Je suis donc très perplexe quant aux prestigieux prix de SF qu’il a reçus : le prix Hugo et le prix Locus. Mazette !

    #211533
    FeyGirl
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    Toujours le Nord, de Vicki Jarrett

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2025 en VF (Always North, 2019 en VO).

    2025 (soit le futur proche, car le roman a été publié en VO en 2019). Izzy participe à une campagne de prospection en Arctique, financée par des sociétés qui recherchent du pétrole. Elle essaie de ne pas penser à la nocivité de cette entreprise, dans cet environnement naturel, froid, blanc, et gigantesque. Le bateau Polar Horizon est devancé par un brise-glace ; les jours succèdent aux jours ; son collègue Grant et elle-même sont les scientifiques chargés de collecter les données au milieu d’un équipage aguerri. Ils traversent un univers où l’ours polaire règne en maître, où le temps s’écoule différemment, où l’ambiance est tendue… Izzy a peut-être des hallucinations dans cet univers hors norme.

    2045 : Izzy est sur sa terre natale, en Écosse. La civilisation s’est effondrée avec la montée des eaux et les feux géants. La plupart des gens sont des réfugiés et se battent pour la nourriture. Elle recroise son ancien collègue Grant, qui tient à lui parler. Et si, 20 ans plus tôt, ils avaient été témoins du début de la catastrophe ?

    Dans les deux périodes qui alternent, l’ambiance est particulièrement bien rendue et on s’y croit. En 2025, le lecteur navigue sur l’Arctique immense, avec un jour sans fin (nous sommes en été dans le Grand Nord : le soleil ne se couche pas). Il vit l’expédition au jour le jour avec les personnages. En 2045, l’atmosphère postapocalyptique, poisseuse et déprimante, est palpable, même si Izzy va pénétrer dans un autre milieu qui donne une once d’espoir et qui démontre que tout le monde n’a pas baissé les bras.

    Ce roman est étrange : une anticipation qui flirte parfois avec le Fantastique, sans jamais y entrer (même si la conclusion donne quelques clefs de compréhension).

    Malgré tout, la fin est décevante : la grande question est posée à la fin du premier quart (qu’est-il arrivé lors de cette expédition en 2025 ? Est-ce l’élément déclencheur de l’état du monde en 2045 ?), et l’auteure ne remplit pas sa promesse car le lecteur n’aura aucune réponse à ce sujet. J’ai été frustrée en fermant le livre. D’autre part, Vicki Jarrett insiste sur l’omniprésence de l’ours polaire et on devine qu’il a un rôle prépondérant dans l’histoire… mais après avoir tourné la dernière page on ignore quel fut ce rôle. On sait seulement que cet ours polaire incarna une pièce majeure dans une partie dont la conclusion est inconnue.

    Je regrette aussi un autre aspect du roman : la narration elle-même, au présent et à la première personne du singulier (« je fais ci, je fais ça »). Ce type de narration, qui fait « moderne » et « vivant », n’est pas facile à maîtriser, contrairement à une idée reçue d’auteurs contemporains. Le lecteur doit pouvoir se mettre à la place du protagoniste. Ici, le texte m’a laissée à distance, je n’ai jamais été emballée par les pensées d’Izzy : la prose n’est pas à la hauteur du défi. J’ajouterais un excès de « raconter » au lieu de « montrer » qui empêche d’entrer totalement dans le récit et de connaître les caractères.

    En conclusion : je ne sais pas quoi en penser. Le roman possède des qualités ; la conclusion justifie l’intrigue et la construction du récit, mais sans répondre au mystère qui porte l’histoire. D’autre part, le voyage en Arctique puis en Écosse 20 ans plus tard est intéressant, mais gâché par une narration qui aurait mérité d’être mieux approfondie.

    #211546
    Nymphadora
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    Plein-Ciel de Siècle Vaëlban

    L’Opéra Plein-Ciel régit le monde : si la représentation du soir est mauvaise, les conséquences touchent le climat, des maladies apparaissent… Ivoire, au passé compliqué, travaille dans un atelier de couture mais va être appelée à l’Opéra et découvrir énormément de complots.

    Un roman que j’aurais voulu aimer. L’univers du roman est hyper cool. Ca rappelle beaucoup l’univers de la Passe-Miroir dans l’approche, et même dans l’écriture, pleine de métaphores, on retrouve une vraie filiation avec Christelle Dabos.

    Malheureusement, j’ai trouvé les personnages très difficiles à cerner. Au fil des pages, ils (et surtout l’héroïne) passent leur temps à changer de comportement, ils s’apprécient, puis se chamaillent la page d’après, ils ont des réactions apeurées puis sont ultra confiants deux pages plus loin… c’est épuisant ! La romance sort de nulle part, les amitiés des personnages sont incompréhensibles, les gentils deviennent méchants, les méchants sont gentils… vraiment j’ai trouvé que c’était pénible à suivre, et j’aurais aimé une psychologie plus fouillée des personnages qui m’ont paru vraiment erratiques. Ajoutons qu’en plus tous les personnages ont le même nom, ce qui rend encore plus compliqué l’attachement.

    Il y a quelques scènes vraiment marquantes, vraiment visuelles. L’esprit de révolte est très bien retranscrit et il y a plein de bonnes idées… mais malheureusement, les personnages ne m’ont pas suffisamment charmée pour que ça suffise 🙁

    ~~ Always ~~

    #211625
    Schrö-dinger
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    Un avenir radieux de Pierre Lemaitre

    Bon ce n’est pas la première fois que je le dis mais j’adore ce qu’écrit Pierre Lemaitre. Ici il s’agit d’une tome 3 d’une (je crois) tétralogie qui s’appelle Les années glorieuses, et qui traite des années glorieuses.

    Les aventures de la famille Pelletier continuent, et s’il m’a fallu un peu de temps pour me rappeler des évènements des précédents tomes, je dois dire que j’ai été très content de tous les retrouver. L’intrigue principale de ce tome est du registre du roman d’espionnage (pas forcément mon genre préféré mais Lemaitre rend les choses très divertissantes et agréables à lire) mais ce n’est pas tout, on y parle également violences sexuelles, risque nucléaire, évolution de la radio. Lemaitre continue de développer ses personnages et leurs liens, et c’est un vrai plaisir de suivre leurs histoires. Hâte de lire le dernier tome!

     

    Along the river of flesh de Kristopher Triana

    Dans cette suite de Gone to see the river man (dans lequel on suivait une jeune femme, accompagnée de sa soeur, qui partait en expédition pour le compte d’un tueur en série), on suit trois personnages aux motivations bien différentes qui vont voir leurs chemins se croiser. Cela va les pousser dans un voyage vers l’enfer.

    J’ai bien aimé ma lecture, si tant est que l’on puisse aimer une lecture aussi glauque et dérangeante. Les personnages sont vraiment peu appréciables, et globalement tous dérangés, l’écriture est sans concession, et n’édulcore pas l’horreur qui se déroule.

    L’ensemble est captivant, et l’intrigue vraiment intéressante. Après le premier tome qui donnait le ton, l’effet de surprise est peut-être un peu passé.

     

    Le testament des siècles d’Henri Loevenbruck

    J’aime beaucoup Henri Loevenbruck, mais j’aime moins les thrillers esotériques. Je pense que je le savais déjà, mais ici j’en ai bien la preuve.

    Malgré les talents de conteur de l’auteur, je n’ai pas réussi à m’intéresser aux enjeux développés dans ce roman. A chaque explication ésotérique ou historique, j’ai tout simplement passé les pages, car je n’étais pas du tout dedans.

    Alors tout n’est pas à jeter pour autant, car Loevenbruck écrit bien, et invente des récits haletants, je ne me suis donc pas pour autant complètement ennuyé. Ses personnages sont intéressants et plutôt attachants (même si j’ai noté quelques lourdeurs, notamment au niveau des allusions à une orientation sexuelle, mais on pourra dire que c’était surement moins choquant à l’époque).

    Bref, un roman pas tout à fait pour moi, mais qui est loin de me fâcher avec l’auteur.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #211714
    Moonchild
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    J’ai terminé A Dance With Dragons d’un certain GRR Martin… Et j’ai enchaîné sur un essai :

    « Personnages et points » de vues de Orson Scott Card

    Il s’agit d’une méthode d’écriture de l’auteur américain de science-fiction et de Fantasy Orson Scott Card, notamment connu pour la « Stratégie Ender ». L’ouvrage se présente sur la quatrième de couverture comme un maillet ou une pince qui nous permettra de d’extirper les personnages de notre imagination et de les ciseler.

    Je suis un peu déçue, je reste sur ma faim après avoir refermé le livre… C’est en partie de ma faute, puisque je pense que je ne me suis pas assez renseignée avant de le commander.

    Les références utilisées par l’auteur pour expliquer certains principes de la construction de personnages sont un peu datées, et pour cause, il s’agit d’une des premières méthodes d’écriture publiées (en 1988 !).

    Cette distance culturelle a constitué l’un des premiers écueils dans ma lecture. Il y a beaucoup de références cinématographiques des années 60 ou 70. Ce qui correspond à la jeunesse de Card. Son imaginaire s’est construit autour de ses films, qui me sont pour la plupart inconnus. L’autre souci est le recours fréquent à la paraphrase. À plusieurs moments, surtout dans la première partie dédiée à la construction des personnages, l’auteur annonce un principe, nous le démontre dans un exemple, puis reformule le dit principe… J’ai eu l’impression d’avoir devant moi un catalogue d’idées plutôt qu’une boîte à outils me permettant de modeler mes personnages, comme cela était présenté sur la quatrième de couverture. Les exemples proposés sont une excellente illustration du talent de Card pour créer une histoire, une scène à partir de presque rien. C’est agréable et facile à lire, mais je n’ai pas retenu de méthodes qui pourraient m’aider à m’améliorer.

    La dernière partie, consacrée aux différents types de narration, les points de vue, a été plus intéressante pour moi, car plus concrète et technique. J’en ai tiré des pistes de réflexions intéressantes.

    Un livre assez dispensable, à mon sens. Sur internet, on trouve désormais de nombreux blogs ou articles d’auteurs qui partagent méthodes et astuces pour les écrivains en herbe.

    Je vais enchaîner sur « Écrire de la science-fiction et de la Fantasy » du même auteur.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 semaine et 5 jours par Moonchild.
    #211718
    Nymphadora
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    Dents de soie de Maëlle Desard

    Navi est nommée Fée des Dents. Trop la honte. Elle voulait être Fée Marraine. Elle passe un deal avec un vampire édenté au lourd passé, pour qu’il accomplisse sa vengeance. Elle va enfin briller… mais tout ne va pas se passer si facilement, et ils vont notamment tomber amoureux.

    Un roman YA qui se veut assez fun, bourré de répliques piquantes et où on tente de détourner plein de tropes, parfois de manière vraiment bien pensées. Mais malheureusement, j’ai trouvé le résultat un peu mifmouf : les personnages sont très archétypaux, les répliques sont un poil forcées, tout va trop vite (il se passe vraiment énormément de choses, de la compétition pour un mariage princier au fait de sauver le monde, on est un poil submergés). Et du coup, la magie n’a pas pris sur moi. Je reconnais de chouettes trouvailles, mais dans l’ensemble je suis restée un peu à la porte.

    ~~ Always ~~

    #211802
    Liloo75
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    Suivant les recommandations de @is7175 (FeyGirl), j’ai poursuivi la lecture de Journal d’un AssaSynth, tome 2, Schémas artificiels de Martha Wells.

    Dans ce deuxième opus, notre AssaSynth préféré poursuit son chemin en homme libre, enfin plutôt en androïde en fuite, dans la nature.
    Il désire retourner sur la planète où il a pété un câble et tué des humains. Cet épisode a été effacé de sa mémoire, mais les réminiscences de cet événements continuent de le perturber.
    A cette fin, il va emprunter un cargobot pour se déplacer, en échange du partage de ses données multimédias, ses séries tv en réalité, dont il est très friand.
    Manque de bol pour notre androïde qui apprécie moyennement (doux euphémisme) les relations sociales, il va tomber sur un vaisseau qui a envie de causer. Toutefois, cette relation s’avère très utile par la suite car EVE est plein.e de ressources. Ah oui, EVE est le gentil nom attribué par AssaSynth au cargo (Emmerdeur de Vaisseau Expéditionnaire).
    Pour cette mission, notre AssaSynth va se faire passer pour un humain augmenté et signer un contrat de sécurité avec un groupe de jeunes chercheurs qui se sont fait voler leurs recherches par leur dernier employeur.
    Dans cet épisode, j’ai trouvé le rôle d’AssaSynth et l’intrigue autour de ses clients (qui se débrouillent pour être pris pour cibles et par conséquent menacés de mort (AssaSynth ne supportant pas que l’on s’en prenne à ses humains)) moins intéressants que dans le premier tome.
    C’est surtout la recherche relative à la défaillance passée d’AssaSynth qui vaut le détour. Ainsi que sa relation avec le cargobot EVE, qui nous donne accès à des échanges croustillants entre les deux synthétiques.
    Le regard porté par le narrateur sur les humains, à la fois critique et empathique, est toujours aussi drôle ; et ironique dans le sens où lui-même s’humanise de plus en plus.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 5 jours et 21 heures par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #211808
    Liloo75
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    Et hop, on enchaine avec le tome 3 :

    Journal d’un AssaSynth, tome 3, Cheval de Troie de Martha Wells.

    Dans le troisième livre, notre AssaSynth poursuit son périple afin de trouver des réponses sur son passé, et se lance dans une nouvelle aventure qui va reboucler avec l’enquête du tome 1.
    En effet, AssaSynth soupçonne GrayGris (les méchants du premier opus qui s’étaient attaqués à l’équipe du docteur Mensah) de voler des vestiges de civilisations disparues, en toute illégalité et sous couvert de recherches scientifiques.

    Voilà AssaSynth en partance pour Milu, une planète en orbite de laquelle se trouve une usine de terraformation abandonnée, qui a été rachetée par un groupe indépendant.
    Notre narrateur, toujours en verve quand il s’agit d’observer les humains (et de les critiquer), va devoir se faire passer pour un spécialiste en sécurité auprès du groupe d’experts qui représente l’acquéreur de l’usine.
    Cette fois-ci, il n’est pas sous contrat. Il va devoir ruser pour s’intégrer au groupe de scientifiques et assurer leur sécurité.

    J’ai trouvé l’intrigue de cet épisode beaucoup plus passionnante que celle du deuxième opus. Il s’agit d’une véritable enquête, et AssaSynth va devoir sortir son artillerie lourde et faire appel à ses neurones librement connectés (il va être contraint à faire des choix !) pour sauver les humains qu’il s’est engagé à protéger.

    Il va également faire équipe avec un bot de compagnie très sympathique, qui entretient des relations étroites avec ses humains, et qui ne craint pas le contact avec eux (contrairement à notre AssaSynth qui panique quand on le regarde dans les yeux ou quand un humain se rapproche physiquement de lui ).

    J’ai trouvé ce tome 3 très agréable à suivre, on a envie de savoir qui en veut aux scientifiques, comment AssaSynth va se débrouiller pour les sortir de ce pétrin, et dans le même temps nous nous délectons des réparties de notre narrateur.

    Le tome 4 m’attend gentiment.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 5 jours et 1 heure par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #211819
    Nymphadora
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    Mon mari, de Maud Ventura

    On lit une femme, dans un couple parfait, qui nous parle de sa vie avec son mari. Une intrigue très mondaine, qui ne joue pas sur des rebondissements mais sur le quotidien. On est très loin de ma fantasy habituelle. Mais ce roman m’a complètement retourné le cerveau

    Notre personnage est complètement timbrée. Et c’est brillamment mené par l’autrice : on est tour à tour un peu honteux de se projeter dans le personnage (« elle abuse… mais… le truc qui la fait vriller m’aurait peut-être aussi un peu fait vriller, oups ») puis halluciné de voir ses réactions, et c’est absolument croustillant. Une ligne très fine que l’autrice parvient à trouver, rendant le personnage hyper crédible, mais aussi hyper divertissante. C’est à la fois drôle, mais aussi perturbant et jouissif. Et la fin en plus est folle !

    Une excellente lecture, donc. Elle a bénéficié d’un gros buzz à sa sortie, et je comprends la hype !

    ~~ Always ~~

    #211827
    Schrö-dinger
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    Mon mari, de Maud Ventura

    J’ai adoré cette lecture également !

    Noblesse oblige de Maiwenn Alix : Une uchronie où la France du 21ème siècle est encore une monarchie, et où le peuple se divertit avec l’émission de téléréalité « Noblesse oblige » – sorte de Bachelor où de jeunes roturières sont amenées à Versailles pour avoir des rencards avec les hommes les plus en vue de la Cour. On va suivre Gabrielle, qui est en fait antiroyaliste (mais nan !!), dans cette émission. Vous pensez que j’en ai trop dit ? Détrompez vous, il se passe encore plus de choses. C’est un peu le problème, l’autrice a beaucoup d’idées, mais on frôle l’indigestion, le côté uchronique est intéressant, mais un peu survolé, les coulisses de la téléréalité sont pour le coup bien réussis, mais il y a aussi une enquête, de l’espionnage, de la romance, de la torture, bref cela part un peu dans tous les sens. Le personnages sont clichés et l’intrigue plutôt prévisible. Mais dans l’ensemble c’était quand même assez divertissant.

    Après Noblesse Oblige, place à Liberté Oblige, suite directe du premier tome. Je n’ai pas aimé ma lecture alors je vais être bref, je n’ai pas été diverti contrairement au premier tome, je n’ai pas accroché aux personnages, l’intrigue ne m’a pas plu. Bref j’aurai clairement dû m’arrêter au premier tome.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #211829
    R.Graymarch
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    Elle a bénéficié d’un gros buzz à sa sortie, et je comprends la hype !

    Il y a un an, elle a été invitée à parler chez Fanny Ruwet

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

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