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  • #211350
    FeyGirl
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    Je l’ai lu le weekend dernier, et j’ai bien aimé.

    Pour le moment j’ai lu jusqu’au tome 3, et la suite est du même accabit. Si tu as aimé le T1, vas-y !

    #211372
    FeyGirl
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    La Disparue de l’enfer (Honor Harrington, Tome 8), de David Weber

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2005 en VF (Echoes of Honor, 1998 en VO).

    Suite immédiate du tome précédent, et qui est très prenant : je n’ai pas pu le lâcher avant la fin !

    Honor et son équipe, après leur dernier exploit où ils se sont échappés du vaisseau Térès et l’ont fait exploser, se cachent sur la planète-prison Hadès. Située dans le système de Cerbère, en plein milieu de la République du Havre (l’ennemi contre lequel ils se battent), la position de Hadès est inconnue de tous sauf de Sersec, le Service de Sécurité de Havre.

    Hadès ressemble aux autres planètes, à un détail près : aucune nourriture n’est assimilable par le corps humain. Les dirigeants du SerSec y maintiennent donc facilement les prisonniers politiques et les prisonniers de guerre. Ils sont regroupés dans des camps éparpillés sur la planète et obligés d’attendre la livraison mensuelle de nourriture par les airs, nourriture en quantité insuffisante pour faire des stocks et espérer s’échapper. De toutes les façons, les prisonniers n’ont pas de vaisseau, et personne ne connaît la localisation d’Hadès sauf Sersec. Honor et ses hommes, après s’être échappés du vaisseau Térès, se dissimulent dans la nature. Heureusement, Honor et son équipe ont des rations de survie pour les prochains mois. Ils repèrent un camp plus isolé que les autres, sur l’équateur, où sont regroupés les fauteurs de troubles des autres camps, en général des officiers prisonniers de guerre.

    Ces derniers vont apprendre à Honor les exactions épouvantables de SerSec, en violation des traités protégeant les prisonniers de guerre (et en violation de la morale la plus infime).

    Mais si Honor et ses hommes arrivent à prendre d’assaut l’île où habitent les sbires de Sersec, comment quitter cet antre de l’enfer, avec les centaines de milliers de prisonniers, sans vaisseau ? Comme le lecteur le sait déjà, Honor est la meilleure stratège de sa génération !

    Le récit est découpé en livres qui alternent deux arcs narratifs principaux : celui d’Honor et ses hommes, et celui qui relatent les évènements à Manticore, Grayson et Havre. La guerre continue. Havre, supérieure en nombre (effectifs et vaisseaux) rattrape une partie de son retard technologique grâce à des accords secrets avec la ligue solarienne (la Terre et ses alentours), en dépit d’une neutralité de façade. En parallèle, l’Alliance menée par Manticore et qu’a rejointe Grayson poursuit ses recherches scientifiques, notamment grâce à Grayson. Si de prime abord, Grayson est moins avancée technologiquement « dans l’ensemble », elle a développé pendant son long isolement quelques techniques précieuses en poussant jusqu’au bout d’anciennes connaissances, et surtout elle a la réactivité perdue par le système trop organisé et trop prudent de Manticore. Cette guerre est donc aussi un champ de bataille technologique poussant chaque belligérant à aller plus loin dans les innovations et les stratégies qui en découlent, comme nous le rappelle l’actualité IRL. Pour ajouter aux difficultés, Manticore peine à assurer la maintenance et la mise à jour du matériel en pleine guerre et à envoyer des vaisseaux au radoub. L’auteur met en avant les contraintes que les stratèges doivent prendre en compte : l’ignorance de ce que l’ennemi sait, le temps, les ressources limitées. Il maîtrise le sujet ! Et c’est tant mieux, car les tomes de la saga regorgent de batailles qu’il sait rendre passionnantes.

    On est dans un point de bascule, car Havre a enfin une ministre de la guerre qui connaît le sujet : c’est une militaire éprouvée au combat. Mais les frictions entre la Flotte et Sersec sont fréquentes. Dans cette nation inspirée du système soviétique, les hauts gradés savent que tout échec les mène au peloton d’exécution. Ils n’ont pas le droit de faillir lors des batailles : c’est une trahison envers « le peuple » et le comité. David Weber est doué pour nous plonger dans les complexités politiques et psychologiques d’un système totalitaire, en nous montrant des militaires qui aiment leur nation mais désapprouvent le Comité de Salut Public et Sersec, d’autant plus que chaque haut gradé est placé sous la surveillance d’un citoyen commissaire. L’auteur est tout aussi crédible quand il explore les Flottes alliées de Manticore et Grayson, avec ses génies et ses incompétents. On passe d’un personnage à un autre : les forts, les prudents, les lâches, les expérimentés, les courageux… toujours peints avec finesse.

    Quant au domaine Harrington, et bien… Sersec a diffusé les images de l’« exécution » d’Honor. Le choc est immense sur Grayson et sur Manticore, et il faut penser à sa succession. Cela va donner quelques moments intrigants pour la suite.

    Bref, tout ceci pour dire que ce tome est excellent, avec d’un côté Honor et ses hommes qui doivent réussir l’impossible sur la planète-prison Hadès, et de l’autre la guerre qui continue à grande échelle avec une course à la technologie. Je n’ai d’autre choix que de lire la suite !

    #211417
    Nymphadora
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    J’ai lu Soma de Floriane Soulas

    Une nouvella cyberpunk où l’on suit Risa, une hackeuse au passé compliqué qui bosse pour l’Enclave, une sororité qui lutte pour une autre société.

    Sur le papier, il y a énormément de choses qui m’ont plu dans le court roman : l’univers est très visuel, et on est comme plongé dans un film cyberpunk à la Blade Runner. L’Enclave m’a intriguée, et sa sororité m’a touchée. Quant à Risa, c’est un personnage qui a plein de facettes intéressantes.

    Mais malheureusement, je suis restée un peu hermétique au tout. Je pense que le format novella a empêché mon attachement : tout est suggéré, et je voudrais creuser, en savoir plus sur cet univers qu’on nous dévoile à peine, vivre dans l’Enclave, rencontrer ces femmes qui se serrent les coudes. L’intrigue en elle-même étant très classique, et ce n’est pas forcément ce que j’aurais voulu du livre. Avec une écriture un peu poétique, qui était en dissonance avec l’univers très « tech », il m’a manqué des clefs, des accroches, pour m’émouvoir et m’intéresser vraiment à ce qui se passait. Tout se lit extrêmement vite (forcément 160 pages, c’est court pour développer un monde…) et la forme m’a du coup frustrée plus qu’autre chose.

    Bref, je crois que les novellas, c’est pas un format pour moi xD

    ~~ Always ~~

    #211422
    FeyGirl
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    Redshirts : au mépris du danger, de John Scalzi

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2013 en VF (Redshirts, 2012 en VO).

    Au XXVe siècle, sur le vaisseau militaire l’Intrépide, les nouvelles recrues sont affectées en priorité aux missions extérieures en compagnie d’un officier supérieur. Ces missions sont dangereuses, et à chaque fois un jeune soldat, et au moins l’un d’eux, meurt. Requin des glaces, éboulement, nanorobots tueurs, vers géants voraces, épidémie… le danger meurtrier est systématique. L’officier supérieur, quant à lui, s’en sort toujours. Donc chacun dans le vaisseau cherche à éviter les officiers supérieurs, avec des méthodes cocasses, pour ne pas se rappeler à leurs bons souvenirs quand une équipe est constituée.

    Très vite, cinq jeunes recrues se convainquent d’une idée folle : ils sont dans une série télévisée de science-fiction, inspirée du vieux programme Star Trek où le figurant en « maillot rouge » (Redshirt) meurt de manière spectaculaire avant la coupure publicitaire. En plus, les scénarios sont nuls. Il faut donc mettre la main sur le scénariste du début du XXIe siècle pour l’inciter à ne plus sacrifier les figurants.

    Le gros point fort de ce roman est les dialogues. John Scalzi s’est visiblement amusé à les écrire, et certaines réparties sont d’un comique de haute volée. Quant à l’histoire elle-même, elle masque une parodie acide des séries télévisées et égratigne avec humour Hollywood.

    À part cela, je n’ai pas été emballée. Après un démarrage tonitruant, je ne suis jamais complètement entrée dans l’histoire. Une fois passé l’acte introductif qui expose les missions extérieures et la bizarrerie de la vie dans l’Intrépide, l’auteur survole son sujet, va parfois trop vite ou au contraire d’autres fois s’embourbe dans une pseudo-philosophie qui fait retomber le soufflé. Le rythme est inégal, et heureusement que le livre est court.

    Cette histoire est un honnête divertissement pour la plage, avec des moments très drôles mais insuffisants pour en faire un bon roman. Je suis donc très perplexe quant aux prestigieux prix de SF qu’il a reçus : le prix Hugo et le prix Locus. Mazette !

    #211533
    FeyGirl
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    Toujours le Nord, de Vicki Jarrett

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2025 en VF (Always North, 2019 en VO).

    2025 (soit le futur proche, car le roman a été publié en VO en 2019). Izzy participe à une campagne de prospection en Arctique, financée par des sociétés qui recherchent du pétrole. Elle essaie de ne pas penser à la nocivité de cette entreprise, dans cet environnement naturel, froid, blanc, et gigantesque. Le bateau Polar Horizon est devancé par un brise-glace ; les jours succèdent aux jours ; son collègue Grant et elle-même sont les scientifiques chargés de collecter les données au milieu d’un équipage aguerri. Ils traversent un univers où l’ours polaire règne en maître, où le temps s’écoule différemment, où l’ambiance est tendue… Izzy a peut-être des hallucinations dans cet univers hors norme.

    2045 : Izzy est sur sa terre natale, en Écosse. La civilisation s’est effondrée avec la montée des eaux et les feux géants. La plupart des gens sont des réfugiés et se battent pour la nourriture. Elle recroise son ancien collègue Grant, qui tient à lui parler. Et si, 20 ans plus tôt, ils avaient été témoins du début de la catastrophe ?

    Dans les deux périodes qui alternent, l’ambiance est particulièrement bien rendue et on s’y croit. En 2025, le lecteur navigue sur l’Arctique immense, avec un jour sans fin (nous sommes en été dans le Grand Nord : le soleil ne se couche pas). Il vit l’expédition au jour le jour avec les personnages. En 2045, l’atmosphère postapocalyptique, poisseuse et déprimante, est palpable, même si Izzy va pénétrer dans un autre milieu qui donne une once d’espoir et qui démontre que tout le monde n’a pas baissé les bras.

    Ce roman est étrange : une anticipation qui flirte parfois avec le Fantastique, sans jamais y entrer (même si la conclusion donne quelques clefs de compréhension).

    Malgré tout, la fin est décevante : la grande question est posée à la fin du premier quart (qu’est-il arrivé lors de cette expédition en 2025 ? Est-ce l’élément déclencheur de l’état du monde en 2045 ?), et l’auteure ne remplit pas sa promesse car le lecteur n’aura aucune réponse à ce sujet. J’ai été frustrée en fermant le livre. D’autre part, Vicki Jarrett insiste sur l’omniprésence de l’ours polaire et on devine qu’il a un rôle prépondérant dans l’histoire… mais après avoir tourné la dernière page on ignore quel fut ce rôle. On sait seulement que cet ours polaire incarna une pièce majeure dans une partie dont la conclusion est inconnue.

    Je regrette aussi un autre aspect du roman : la narration elle-même, au présent et à la première personne du singulier (« je fais ci, je fais ça »). Ce type de narration, qui fait « moderne » et « vivant », n’est pas facile à maîtriser, contrairement à une idée reçue d’auteurs contemporains. Le lecteur doit pouvoir se mettre à la place du protagoniste. Ici, le texte m’a laissée à distance, je n’ai jamais été emballée par les pensées d’Izzy : la prose n’est pas à la hauteur du défi. J’ajouterais un excès de « raconter » au lieu de « montrer » qui empêche d’entrer totalement dans le récit et de connaître les caractères.

    En conclusion : je ne sais pas quoi en penser. Le roman possède des qualités ; la conclusion justifie l’intrigue et la construction du récit, mais sans répondre au mystère qui porte l’histoire. D’autre part, le voyage en Arctique puis en Écosse 20 ans plus tard est intéressant, mais gâché par une narration qui aurait mérité d’être mieux approfondie.

    #211546
    Nymphadora
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    Plein-Ciel de Siècle Vaëlban

    L’Opéra Plein-Ciel régit le monde : si la représentation du soir est mauvaise, les conséquences touchent le climat, des maladies apparaissent… Ivoire, au passé compliqué, travaille dans un atelier de couture mais va être appelée à l’Opéra et découvrir énormément de complots.

    Un roman que j’aurais voulu aimer. L’univers du roman est hyper cool. Ca rappelle beaucoup l’univers de la Passe-Miroir dans l’approche, et même dans l’écriture, pleine de métaphores, on retrouve une vraie filiation avec Christelle Dabos.

    Malheureusement, j’ai trouvé les personnages très difficiles à cerner. Au fil des pages, ils (et surtout l’héroïne) passent leur temps à changer de comportement, ils s’apprécient, puis se chamaillent la page d’après, ils ont des réactions apeurées puis sont ultra confiants deux pages plus loin… c’est épuisant ! La romance sort de nulle part, les amitiés des personnages sont incompréhensibles, les gentils deviennent méchants, les méchants sont gentils… vraiment j’ai trouvé que c’était pénible à suivre, et j’aurais aimé une psychologie plus fouillée des personnages qui m’ont paru vraiment erratiques. Ajoutons qu’en plus tous les personnages ont le même nom, ce qui rend encore plus compliqué l’attachement.

    Il y a quelques scènes vraiment marquantes, vraiment visuelles. L’esprit de révolte est très bien retranscrit et il y a plein de bonnes idées… mais malheureusement, les personnages ne m’ont pas suffisamment charmée pour que ça suffise 🙁

    ~~ Always ~~

    #211625
    Schrö-dinger
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    Un avenir radieux de Pierre Lemaitre

    Bon ce n’est pas la première fois que je le dis mais j’adore ce qu’écrit Pierre Lemaitre. Ici il s’agit d’une tome 3 d’une (je crois) tétralogie qui s’appelle Les années glorieuses, et qui traite des années glorieuses.

    Les aventures de la famille Pelletier continuent, et s’il m’a fallu un peu de temps pour me rappeler des évènements des précédents tomes, je dois dire que j’ai été très content de tous les retrouver. L’intrigue principale de ce tome est du registre du roman d’espionnage (pas forcément mon genre préféré mais Lemaitre rend les choses très divertissantes et agréables à lire) mais ce n’est pas tout, on y parle également violences sexuelles, risque nucléaire, évolution de la radio. Lemaitre continue de développer ses personnages et leurs liens, et c’est un vrai plaisir de suivre leurs histoires. Hâte de lire le dernier tome!

     

    Along the river of flesh de Kristopher Triana

    Dans cette suite de Gone to see the river man (dans lequel on suivait une jeune femme, accompagnée de sa soeur, qui partait en expédition pour le compte d’un tueur en série), on suit trois personnages aux motivations bien différentes qui vont voir leurs chemins se croiser. Cela va les pousser dans un voyage vers l’enfer.

    J’ai bien aimé ma lecture, si tant est que l’on puisse aimer une lecture aussi glauque et dérangeante. Les personnages sont vraiment peu appréciables, et globalement tous dérangés, l’écriture est sans concession, et n’édulcore pas l’horreur qui se déroule.

    L’ensemble est captivant, et l’intrigue vraiment intéressante. Après le premier tome qui donnait le ton, l’effet de surprise est peut-être un peu passé.

     

    Le testament des siècles d’Henri Loevenbruck

    J’aime beaucoup Henri Loevenbruck, mais j’aime moins les thrillers esotériques. Je pense que je le savais déjà, mais ici j’en ai bien la preuve.

    Malgré les talents de conteur de l’auteur, je n’ai pas réussi à m’intéresser aux enjeux développés dans ce roman. A chaque explication ésotérique ou historique, j’ai tout simplement passé les pages, car je n’étais pas du tout dedans.

    Alors tout n’est pas à jeter pour autant, car Loevenbruck écrit bien, et invente des récits haletants, je ne me suis donc pas pour autant complètement ennuyé. Ses personnages sont intéressants et plutôt attachants (même si j’ai noté quelques lourdeurs, notamment au niveau des allusions à une orientation sexuelle, mais on pourra dire que c’était surement moins choquant à l’époque).

    Bref, un roman pas tout à fait pour moi, mais qui est loin de me fâcher avec l’auteur.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #211714
    Moonchild
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    J’ai terminé A Dance With Dragons d’un certain GRR Martin… Et j’ai enchaîné sur un essai :

    « Personnages et points » de vues de Orson Scott Card

    Il s’agit d’une méthode d’écriture de l’auteur américain de science-fiction et de Fantasy Orson Scott Card, notamment connu pour la « Stratégie Ender ». L’ouvrage se présente sur la quatrième de couverture comme un maillet ou une pince qui nous permettra de d’extirper les personnages de notre imagination et de les ciseler.

    Je suis un peu déçue, je reste sur ma faim après avoir refermé le livre… C’est en partie de ma faute, puisque je pense que je ne me suis pas assez renseignée avant de le commander.

    Les références utilisées par l’auteur pour expliquer certains principes de la construction de personnages sont un peu datées, et pour cause, il s’agit d’une des premières méthodes d’écriture publiées (en 1988 !).

    Cette distance culturelle a constitué l’un des premiers écueils dans ma lecture. Il y a beaucoup de références cinématographiques des années 60 ou 70. Ce qui correspond à la jeunesse de Card. Son imaginaire s’est construit autour de ses films, qui me sont pour la plupart inconnus. L’autre souci est le recours fréquent à la paraphrase. À plusieurs moments, surtout dans la première partie dédiée à la construction des personnages, l’auteur annonce un principe, nous le démontre dans un exemple, puis reformule le dit principe… J’ai eu l’impression d’avoir devant moi un catalogue d’idées plutôt qu’une boîte à outils me permettant de modeler mes personnages, comme cela était présenté sur la quatrième de couverture. Les exemples proposés sont une excellente illustration du talent de Card pour créer une histoire, une scène à partir de presque rien. C’est agréable et facile à lire, mais je n’ai pas retenu de méthodes qui pourraient m’aider à m’améliorer.

    La dernière partie, consacrée aux différents types de narration, les points de vue, a été plus intéressante pour moi, car plus concrète et technique. J’en ai tiré des pistes de réflexions intéressantes.

    Un livre assez dispensable, à mon sens. Sur internet, on trouve désormais de nombreux blogs ou articles d’auteurs qui partagent méthodes et astuces pour les écrivains en herbe.

    Je vais enchaîner sur « Écrire de la science-fiction et de la Fantasy » du même auteur.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 4 semaines par Moonchild.
    #211718
    Nymphadora
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    Dents de soie de Maëlle Desard

    Navi est nommée Fée des Dents. Trop la honte. Elle voulait être Fée Marraine. Elle passe un deal avec un vampire édenté au lourd passé, pour qu’il accomplisse sa vengeance. Elle va enfin briller… mais tout ne va pas se passer si facilement, et ils vont notamment tomber amoureux.

    Un roman YA qui se veut assez fun, bourré de répliques piquantes et où on tente de détourner plein de tropes, parfois de manière vraiment bien pensées. Mais malheureusement, j’ai trouvé le résultat un peu mifmouf : les personnages sont très archétypaux, les répliques sont un poil forcées, tout va trop vite (il se passe vraiment énormément de choses, de la compétition pour un mariage princier au fait de sauver le monde, on est un poil submergés). Et du coup, la magie n’a pas pris sur moi. Je reconnais de chouettes trouvailles, mais dans l’ensemble je suis restée un peu à la porte.

    ~~ Always ~~

    #211802
    Liloo75
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    Suivant les recommandations de @is7175 (FeyGirl), j’ai poursuivi la lecture de Journal d’un AssaSynth, tome 2, Schémas artificiels de Martha Wells.

    Dans ce deuxième opus, notre AssaSynth préféré poursuit son chemin en homme libre, enfin plutôt en androïde en fuite, dans la nature.
    Il désire retourner sur la planète où il a pété un câble et tué des humains. Cet épisode a été effacé de sa mémoire, mais les réminiscences de cet événements continuent de le perturber.
    A cette fin, il va emprunter un cargobot pour se déplacer, en échange du partage de ses données multimédias, ses séries tv en réalité, dont il est très friand.
    Manque de bol pour notre androïde qui apprécie moyennement (doux euphémisme) les relations sociales, il va tomber sur un vaisseau qui a envie de causer. Toutefois, cette relation s’avère très utile par la suite car EVE est plein.e de ressources. Ah oui, EVE est le gentil nom attribué par AssaSynth au cargo (Emmerdeur de Vaisseau Expéditionnaire).
    Pour cette mission, notre AssaSynth va se faire passer pour un humain augmenté et signer un contrat de sécurité avec un groupe de jeunes chercheurs qui se sont fait voler leurs recherches par leur dernier employeur.
    Dans cet épisode, j’ai trouvé le rôle d’AssaSynth et l’intrigue autour de ses clients (qui se débrouillent pour être pris pour cibles et par conséquent menacés de mort (AssaSynth ne supportant pas que l’on s’en prenne à ses humains)) moins intéressants que dans le premier tome.
    C’est surtout la recherche relative à la défaillance passée d’AssaSynth qui vaut le détour. Ainsi que sa relation avec le cargobot EVE, qui nous donne accès à des échanges croustillants entre les deux synthétiques.
    Le regard porté par le narrateur sur les humains, à la fois critique et empathique, est toujours aussi drôle ; et ironique dans le sens où lui-même s’humanise de plus en plus.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 3 semaines par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #211808
    Liloo75
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    Et hop, on enchaine avec le tome 3 :

    Journal d’un AssaSynth, tome 3, Cheval de Troie de Martha Wells.

    Dans le troisième livre, notre AssaSynth poursuit son périple afin de trouver des réponses sur son passé, et se lance dans une nouvelle aventure qui va reboucler avec l’enquête du tome 1.
    En effet, AssaSynth soupçonne GrayGris (les méchants du premier opus qui s’étaient attaqués à l’équipe du docteur Mensah) de voler des vestiges de civilisations disparues, en toute illégalité et sous couvert de recherches scientifiques.

    Voilà AssaSynth en partance pour Milu, une planète en orbite de laquelle se trouve une usine de terraformation abandonnée, qui a été rachetée par un groupe indépendant.
    Notre narrateur, toujours en verve quand il s’agit d’observer les humains (et de les critiquer), va devoir se faire passer pour un spécialiste en sécurité auprès du groupe d’experts qui représente l’acquéreur de l’usine.
    Cette fois-ci, il n’est pas sous contrat. Il va devoir ruser pour s’intégrer au groupe de scientifiques et assurer leur sécurité.

    J’ai trouvé l’intrigue de cet épisode beaucoup plus passionnante que celle du deuxième opus. Il s’agit d’une véritable enquête, et AssaSynth va devoir sortir son artillerie lourde et faire appel à ses neurones librement connectés (il va être contraint à faire des choix !) pour sauver les humains qu’il s’est engagé à protéger.

    Il va également faire équipe avec un bot de compagnie très sympathique, qui entretient des relations étroites avec ses humains, et qui ne craint pas le contact avec eux (contrairement à notre AssaSynth qui panique quand on le regarde dans les yeux ou quand un humain se rapproche physiquement de lui ).

    J’ai trouvé ce tome 3 très agréable à suivre, on a envie de savoir qui en veut aux scientifiques, comment AssaSynth va se débrouiller pour les sortir de ce pétrin, et dans le même temps nous nous délectons des réparties de notre narrateur.

    Le tome 4 m’attend gentiment.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 3 semaines par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #211819
    Nymphadora
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    Mon mari, de Maud Ventura

    On lit une femme, dans un couple parfait, qui nous parle de sa vie avec son mari. Une intrigue très mondaine, qui ne joue pas sur des rebondissements mais sur le quotidien. On est très loin de ma fantasy habituelle. Mais ce roman m’a complètement retourné le cerveau

    Notre personnage est complètement timbrée. Et c’est brillamment mené par l’autrice : on est tour à tour un peu honteux de se projeter dans le personnage (« elle abuse… mais… le truc qui la fait vriller m’aurait peut-être aussi un peu fait vriller, oups ») puis halluciné de voir ses réactions, et c’est absolument croustillant. Une ligne très fine que l’autrice parvient à trouver, rendant le personnage hyper crédible, mais aussi hyper divertissante. C’est à la fois drôle, mais aussi perturbant et jouissif. Et la fin en plus est folle !

    Une excellente lecture, donc. Elle a bénéficié d’un gros buzz à sa sortie, et je comprends la hype !

    ~~ Always ~~

    #211827
    Schrö-dinger
    • Pas Trouillard
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    Mon mari, de Maud Ventura

    J’ai adoré cette lecture également !

    Noblesse oblige de Maiwenn Alix : Une uchronie où la France du 21ème siècle est encore une monarchie, et où le peuple se divertit avec l’émission de téléréalité « Noblesse oblige » – sorte de Bachelor où de jeunes roturières sont amenées à Versailles pour avoir des rencards avec les hommes les plus en vue de la Cour. On va suivre Gabrielle, qui est en fait antiroyaliste (mais nan !!), dans cette émission. Vous pensez que j’en ai trop dit ? Détrompez vous, il se passe encore plus de choses. C’est un peu le problème, l’autrice a beaucoup d’idées, mais on frôle l’indigestion, le côté uchronique est intéressant, mais un peu survolé, les coulisses de la téléréalité sont pour le coup bien réussis, mais il y a aussi une enquête, de l’espionnage, de la romance, de la torture, bref cela part un peu dans tous les sens. Le personnages sont clichés et l’intrigue plutôt prévisible. Mais dans l’ensemble c’était quand même assez divertissant.

    Après Noblesse Oblige, place à Liberté Oblige, suite directe du premier tome. Je n’ai pas aimé ma lecture alors je vais être bref, je n’ai pas été diverti contrairement au premier tome, je n’ai pas accroché aux personnages, l’intrigue ne m’a pas plu. Bref j’aurai clairement dû m’arrêter au premier tome.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #211829
    R.Graymarch
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    Elle a bénéficié d’un gros buzz à sa sortie, et je comprends la hype !

    Il y a un an, elle a été invitée à parler chez Fanny Ruwet

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #211921
    FeyGirl
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    Le tome 4 m’attend gentiment.

    Alors ne lis pas ma critique qui suit

    Stratégie de sortie (Journal d’un AssaSynth, tome 4), de Martha Wells

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2019 en VF (Exit Strategy, 2018 en VO).

    Suite immédiate du tome précédent, nous retrouvons AssaSynth aux prises avec GrayGris, la compagnie antagoniste qui n’hésite pas à éliminer des quidams pour cacher les traces de ses méfaits sur des planètes d’exploration.

    AssaSynth, unité de sécurité mi-organique mi-artificiel, apprend que le Dr Mensah a été enlevée par GrayGris qui en demanderait une rançon. Notre héros soupçonne un coup fourré, et part sur la planète où le Dr Mansah est retenue pour la sortir de ce guêpier, ainsi que ses collaborateurs que nous avons déjà croisés.

    Comme d’habitude, nous avons un démarrage un peu lent, puis des péripéties et surtout des combats pétaradants. AssaSynth pirate des réseaux, truque, contourne, et sort l’artillerie lourde dont son corps est truffé !

    Et sinon ? J’ai eu l’impression d’un épisode écrit pour faire durer le suspense. Aucune nouveauté dans l’intrigue ou dans les personnages, seulement une énième démonstration des talents d’AssaSynth, accompagnée de ses remarques acerbes sur les humains. Rien de neuf. À vrai dire, la lassitude commence à s’installer.

    Alors, pourquoi je continue la série ? Ça se lit vite puisqu’il s’agit de novellas, et j’aimerais connaître l’évolution du conflit entre AssaSynth et Graygris. Mais l’auteure a décidé de faire durer (un peu trop) le plaisir.

    Espérons que le prochain tome fasse avancer l’histoire !

    #211924
    Liloo75
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    Alors ne lis pas ma critique qui suit

    Stratégie de sortie (Journal d’un AssaSynth, tome 4), de Martha Wells

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2019 en VF (Exit Strategy, 2018 en VO).

    Pas de soucis, j’ai terminé le tome 4 dimanche dernier 😉

    Mon avis n’est pas très éloigné du tien (je vais essayer de publier ma critique ces jours-ci).

    J’ai laissé le tome 5 à la maison (emprunt en version papier). Je n’ai pas voulu charger la valise.

     

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #211925
    Nymphadora
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    Wayward Pines, tome 2 : Rébellion de Blake Crouch

    J’avais beaucoup aimé le tome 1. Avec le fin mot de l’histoire révélé en fin de tome 1, je voyais assez mal où la saga pouvait aller à partir de là, et je n’avais pas forcément des grandes attentes pour ce tome 2… mais j’ai finalement beaucoup aimé la direction que prend l’histoire !

    Nous retournons à Wayward Pines, et retrouvons Ethan. Il sait, mais doit jongler avec ses compatriotes, qui eux sont dans l’ignorance… Mais certains sont louches, et un corps est retrouvé… Une tension narrative renouvelée s’installe, et on retrouve une qualité de « page turner » avec le roman, qui se lit tout seul. On retrouve cette atmosphère paranoïaque avec grand plaisir. Les enjeux « fantastiques » du tome 1 deviennent des enjeux plus humains pour mon grand plaisir, avec tout de même une menace qui rode, rendant le tout toujours très proche de ce qu’on pourrait retrouver chez Stephen King.

    Un divertissant efficace donc. Il y a des facilités, une rythme effréné qui peut parfois fatiguer, mais au final, c’est une lecture de plage qui fait très bien son travail ^^

    ~~ Always ~~

    #211971
    FeyGirl
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    Les Renégats de Pern (la ballade de Pern, Tome 10), d’Anne McCaffrey

    Genre : Science-Fantasy.

    Première édition : 1991 en VF (The Renegades of Pern, 1989 en VO).

    Dans ce tome, Anne McCaffrey nous fait découvrir le peuple de la planète Pern, celui qui n’a aucun droit : ni Seigneur, ni chevalier-dragon, et vivant aux marges. Dans ce monde au système féodal, ceux qui refusent d’appartenir à un Fort ou à un Weyr — ou qui ne le peuvent pas — parcourent les routes pour vendre les marchandises. Mais les nomades sont sans protection quand arrivent les terribles chutes des Fils. Pour ajouter à leur précarité, ils peuvent être victimes des personnes malfaisantes qui rôdent, car la criminalité existe aussi sur Pern.

    Contrairement aux autres romans du cycle, on croise ici de vrais antagonistes, tout aussi archétypaux que les gentils habituels. Le lecteur ne sera pas perdu, car il retrouve des personnages précédemment rencontrés et dont l’histoire continue.

    J’ai toutefois trouvé que le fil de l’histoire était décousu, car plusieurs arcs narratifs alternent sans transition. Ce manque de lien est amplifié par le faible sens de la narration de l’auteure (défaut relevé dans tous les autres tomes, et je doute que la saga eût été publiée aujourd’hui sans une profonde réécriture : excès de « raconté » au lieu de « montré », passages entiers précipités qui auraient dû prendre leur temps…). Le personnage principal change en cours de route, commençant par Jayge, un jeune nomade confronté à l’ambitieuse et égoïste Thella. Anne McCaffrey a choisi de le laisser de côté au milieu du roman (!) pour remettre en avant Piémur, découvert dans d’autres tomes, accompagné de Jaxom. Tout ce petit monde va nous emmener sur le Continent méridional et ses secrets.

    En conclusion, c’est une lecture assez moyenne avec deux intrigues qui se suivent et sont peu liées même si l’histoire réunit à la fin les personnages de manière forcée. Heureusement, le roman a le bon goût d’être léger. On aurait quand même préféré une narration plus travaillée ou une sérieuse révision éditoriale.

    #211984
    Lapin rouge
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    Le Serpent Ouroboros (The Worm Ouroboros), 1922, E. R. Eddison (traduction française de Patrick Marcel, 2017, éditions Callidor). On peut lire la VO libre de droits gratuitement ici. Avis de MELT527 ici.

    Ce livre est sorti en VO en 1922 (quinze ans avant Le Hobbit), c’est donc un des ancêtres de la fantasy, avec notamment The Princess and the Goblin (George MacDonald, 1872) ou La Fille du roi des elfes (Lord Dunsany, 1924). La traduction française est sortie à l’occasion du centenaire de la parution de l’original, et c’est le bien connu Patrick Marcel qui l’a effectuée (voir la contribution de Vivien Feasson « Patrick Marcel, traducteur ou prisonnier du Trône de fer ? », résumé ici, dans les actes du colloque des Imaginales 2020 « Game of Thrones, nouveau modèle pour la fantasy ? », ActuSF).

    Contenu

    Sur une planète Mercure de fantaisie (fantaisie rapidement abandonnée par l’auteur, qui évoque dans la suite de son récit la Lune ou les signes du Zodiaque, donc qui situe le cadre de son récit sur une Terre imaginaire), s’affrontent Démons et Sorciers (ce sont des noms de peuples, pas des « races » ni des pratiquants de magie : les Démons sont décrits dans les premières pages comme ayant des cornes, mais il n’en est plus fait mention par la suite, et les Sorciers ne sont ni plus ni moins adeptes de la magie que les autres ; en outre, on a des cas d’unions entre personnes de chaque peuple). Le récit se consacre d’abord aux seigneurs de la Démonie (le pays des Démons) : le seigneur Juss, ses deux frères Crachefeu et Goldry Bluszco, et leur cousin Brandoch Daha sont réunis à la cour du premier pour fêter son anniversaire, quand arrive un ambassadeur de Sorcerie, venu réclamer avec insolence leur soumission à son roi, Goricé XI. Juss réplique que la Démonie ne se soumettra que si Goricé parvient à vaincre Goldry Bluszco dans un combat à mains nues.

    S’ensuivent durant quatre ans force combats, batailles (sur terre et sur mer), voyages, explorations de montagnes lointaines, complots, négociations et trahisons. Le point de vue oscille entre les seigneurs et les dames de Démonie et de Sorcerie (avec une brève incursion dans une famille de paysans), et du seul personnage qui ne soit ni Démon ni Sorcier, le seigneur Gro, Gobelin traître à son peuple et entré au service des Sorciers. La plupart des personnages sont des hommes, mais il y a deux ou trois personnages féminins (allez, quatre en comptant large).

    Le style de la VO est écrit dans un anglais élisabéthain du XVIIème siècle, celui de Shakespeare et de la Bible du roi Jacques (King James Version). Patrick Marcel l’a rendu dans un français archaïsant. Exemple :

    C’est ainsi qu’ils ramèrent jusqu’au point du jour, et une brise légère se leva, vive et fraîche. Juss s’éveilla et se mit debout pour scruter le verre gris de la surface marine, déployée jusqu’à de vastes distances où la mer et le ciel se fondaient pour ne faire qu’un. En poupe, d’immenses nuées enjambaient les portes du jour, montant comme un bouillonnement en falaises de vapeurs, sombres comme le vin, et en ardents panaches de soleil. Dans les espaces immaculés du ciel au-dessus d’eux voguait la lune cornue, fragile et pâle comme une blanche fleur d’écume exhalée par les vagues. À l’occident, face au tonnerre nuageux de l’aube, la fine crête de Kartadza au loin semblait du cristal taillé, contre le ciel : première île sentinelle de la Démonie aux mille montagnes, ses plus hautes falaises illuminées d’or pâle et d’améthyste par l’aube alors que ses cimes secondaires restaient obscures, gobées par les replis de la nuit.

    Le livre adopte également la pratique ancienne de présenter en tête de chaque chapitre un bref résumé de son contenu (en évitant en général le divulgâchage, mais pas toujours). C’est pratique quand on recherche un passage en particulier. Exemple :

    De la rentrée chez eux des Démons et comment messire Juss apprit en un réve où il devait chercher des nouvelles de son cher frère et comment ils prirent conseil à Krothering et déterminèrent leur expédition en Lutinie.

    Mon avis

    Le style peut clairement rebuter. Celles et ceux qui ont du mal avec la traduction du TdF par Jean Sola ou le cycle du Vieux Royaume de Jaworski auront sans doute également des difficultés à se plonger dans Le Serpent Ouroboros. Attention : le style n’est pas maladroit ni lourd, mais il est très descriptif (les matériaux, les armes et armures, les vêtements, les mets et boissons sont détaillés sur plusieurs lignes) et utilise beaucoup de termes et tournures techniques ou anciennes. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu trop de difficultés, non pas que je prétende connaître tous les mots rencontrés, mais en général, le contexte permet de se passer du sens précis. Au contraire, le style contribue au charme du récit. Alors que je lisais sur liseuse, j’avais l’impression de parcourir un manuscrit en gothique sur parchemin ! Le niveau de style est soutenu, et le ton épique se retrouve dans la manière de présenter les personnages, pour la plupart altiers et hardis. Les Démons sont chevaleresques, loyaux et francs, les Sorciers plus diversifiés, certains sont colériques, lubriques, ivrognes, voire fourbes, d’autres sont quasiment les égaux des Démons. Mais tous sont des personnages d’épopée, sans mesquineries ni trivialité.

    Sur le fond du récit, on est du côté du roman d’aventures avec des aspects épiques. La psychologie des personnages n’est pas vraiment le sujet. On n’aborde l’intériorité que de quelques personnages (alors que le roman fait 600 pages), et ils n’évoluent quasiment pas. La seule exception est le seigneur Gro, personnage plus complexe, voire torturé, et de ce fait très intéressant. Les personnages féminins sont rares, je l’ai dit, et leur rôle est traditionnel (la gardienne du foyer, l’épouse, la séductrice), mais elles sont tout aussi admirables et majestueuses que les personnages masculins. Les péripéties s’enchaînent, et quelques scènes (surtout à la fin) ont une véritable grandeur tragique, notamment dans le camp des Sorciers. Même si les Démons sont clairement les protagonistes, les Sorciers ne sont absolument pas présentés comme le Mal absolu. Certains peuvent être fourbes, se livrer au pillage ou à la boisson, ou vouloir contraindre une Démone au mariage, mais d’autres sont des guerriers ou des reines respectés de leurs adversaires.

    Les batailles sont décrites en détail. On comprend bien les mouvements de troupes, les ruses de guerre, on plonge dans la mêlée, toujours sur un ton épique et grandiose. Je serais moins élogieux sur les passages consacrés aux voyages et à l’exploration, que j’ai trouvé un peu trop longs. Et le bestiaire n’est pas très abondant. Les éléments de fantastique en général sont peu nombreux : pas de races non humaines (comme je l’ai mentionné au début, les termes de Démons, Kobolds, Lutins, etc. désignent des peuples humains, non des « races »), la magie est puissante, mais peu présente, et il n’y a pas d’objet magique.

    Deux choses m’ont vraiment gêné, outre les longueurs signalées ci-dessus. D’abord la nomenclature des noms propres. J’avoue qu’un nom de personnage comme « Goldry Bluszco » ou un endroit nommé « Koshtra Pivrarcha », j’ai vraiment du mal. Si c’est un détail pour vous, tant mieux.

    Et ma dernière critique, c’est l’accent extrêmement élitiste de l’œuvre. A une exception près, on ne fréquente que l’élite guerrière de ce monde, et on n’a aucune considération pour les éléments subalternes, qui ne sont bons qu’à fournir des soldats. Je ne suis pas forcément demandeur d’un échantillon représentatif de la population parmi les personnages fictionnels (un roman n’est pas un ouvrage de sociologie), mais à ce point, ça en devient gênant, surtout l’absence totale de prise en considération de leur peuple par les dirigeants. Et la fin (que je ne divulgâcherais pas) est à cet égard très choquante, si bien que j’ai refermé le livre presque en colère, ce qui n’est jamais une bonne chose.

    A part ces trois critiques, j’ai malgré tout plutôt un avis favorable. Et je trouve que c’est intéressant de connaître un des textes à l’origine de la fantasy, cela permet de mieux comprendre l’évolution du genre et les apports de chaque auteur ou autrice. Si Eddison n’est sans doute plus très lu, il l’a été par Tolkien, Le Guinn, Moorcock, et d’autres. Sans forcément parler d’influence, il y a des échos d’Ouroboros dans beaucoup des œuvres qui ont suivi.

    Dernier mot : la version papier de l’édition française est apparemment très belle.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 1 semaine par Lapin rouge.
    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #212062
    FeyGirl
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    La Souche perdue (Les Chemins de Ji, tome 2), de Pierre Grimbert

    Genre : Fantasy.

    Première édition : 2025.

    Dans ce tome 2 qui vient de paraître, nous retrouvons avec plaisir nos héros : le vieux magicien et amateur d’Histoire Liéronim, la notaire Bessaris et son fils Tristan dont elle s’était tenue éloignée pendant des années, la voleuse Juline ancienne membre d’une mafia locale, le marin Ymir et le jeune Danel pourchassé par la secte de sorciers Wul Melinem. Arrivés dans un lieu inconnu, ils partent à la recherche de Danel qui a échappé à leur surveillance et a disparu. Ils découvriront bien des mystères, dont le moindre n’est pas l’Arche. Pendant leur quête, la vraie nature de Danel reste une source d’interrogation pour les adultes qui l’entourent et pour le lecteur.

    Pierre Grimbert nous offre à nouveau un récit truffé de dangers et de péripéties, de courses poursuites et de combats, de bêtes fantastiques et de magie. Sa plume alerte rythme une histoire où les (mauvaises) surprises sont légion, tout en explorant avec le lecteur le vaste monde de Ji. Car on voyage beaucoup dans cette trilogie, et chaque nouveau lieu devient un défi pour les protagonistes.

    Je n’ai pas lu les précédentes sagas se déroulant dans le même univers, et cela ne pose aucun problème. On est totalement dans une trilogie indépendante, avec une alternance de personnages points de vue permettant de mieux cerner la personnalité et les nombreux doutes de chacun, à tel point qu’on a du mal à choisir un héros préféré.

    Si l’intrigue recèle bien des pièges et si les antagonistes se révèlent déterminés, on reste dans une High Fantasy légère pour les adultes et les adolescents qu’on lit avec entrain et on attend le troisième et dernier tome avec intérêt.

    #212082
    FeyGirl
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    Les Cendres de la victoire (Honor Harrington, Tome 9), de David Weber

    Genre : Science-Fiction.

    Première édition : 2007 en VF (Ashes of Victory, 2000 en VO).

    Honor (qui est devenue au fil des tomes mon héroïne préférée en SF) retourne sur la planète Grayson et découvre les conséquences de son absence de deux ans où tout le monde la croyait morte : une petite sœur et un petit frère jumeaux pour assurer sa succession au domaine. Et aussi, ce qui lui plaît beaucoup moins, une ferveur médiatique suite à sa « résurrection » et son évasion spectaculaire d’Hadès, avec des centaines de milliers de prisonniers.

    Les répercussions politiques sont profondes : les deux tiers de ce tome développent les soubresauts à Manticore, Grayson et Havre. Courants antagonistes, méfiances, trahisons : la guerre continue, mais les oppositions internes n’abandonnent pas leur objectif. Les tensions au sein de Havre — l’ennemi du Royaume auquel appartient Honor — deviennent particulièrement aiguës, et elles sont la partie la plus intéressante de ce tome. Les systèmes dictatoriaux génèrent en leurs seins leurs propres ennemis. Le Comité du Salut Public qui dirige Havre n’échappe pas à la règle, et les officiers havriens dans leur ensemble surveillent leurs arrières.

    En parallèle, tous les belligérants continuent leurs recherches de nouvelles armes qui supplanteraient l’ennemi, en jonglant avec les contraintes financières et en modifiant les tactiques en conséquence. Encore une fois, l’auteur explore à fond un de ses thèmes favoris : l’évolution ininterrompue de la technologie en temps de guerre, mais aussi le brouillard sur l’avancée des autres armées. Chacun ignore ce que l’autre sait sur son compte, et en est réduit à forger des hypothèses sur ce que l’autre développe. Le décalage entre la réalité et ce qu’on croit savoir est immense, amplifié par des distances qui ralentissent la transmission d’informations précieuses qui auraient conduit à prendre les bonnes décisions. Les surprises technologiques au moment des combats peuvent être dévastatrices ; l’incertitude règne.

    Justement, Honor est affectée pendant sa convalescence à la prestigieuse école d’officiers de Saganami. Convalescence car elle est mutilée, mais son corps ne supporte pas les technologies de régénération : elle attend un nouvel œil et un nouveau bras artificiel. C’est pour elle l’occasion de se frotter aux jeunes générations d’officiers, leur transmettre son expérience et insuffler un recul à adopter quant à leurs futures missions. L’auteur aime explorer la nécessité de la responsabilité des dirigeants militaires lors de la prise de décision, et humanise beaucoup la hiérarchie des corps d’armée (sans cacher que chaque organisation a ses incompétents et ses brebis galeuses).

    Pour revenir sur l’intrigue elle-même, les deux premiers tiers sont un peu longs. Même si chaque chapitre peut se justifier, la trame manque de tonus et aurait gagné à quelques coupes dans le texte.

    Au dernier tiers, l’histoire s’emballe. Batailles spatiales gigantesques, complots d’ampleur, pertes épouvantables, et retournements de situation dans chaque camp. La fin est vraiment palpitante, et on retrouve le David Weber qu’on aime. Mais c’est dommage d’attendre autant de pages pour savourer un grand moment de suspens, un rythme entraînant, et assister à un évènement marquant qui rebat les cartes chez un des belligérants.

    Quoi qu’il en soit : vive la suite !

    #212211
    Nymphadora
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    Le manoir de Castlecatz, tome 1 : L’automne des aspirants de Alain T. Puysségur

    Un roman jeunesse tout pipou.

    Nous suivons Khovan, un jeune chat qui rejoint une super école de magie, Le manoir de Castlecatz. Il n’était pas destiné à la magie, mais il va surmonter ses appréhensions, rencontrer d’adorables amis chatons, et vivre des aventures, car une menace rode sur le manoir.

    On est sur un récit truffé de bienveillance, qui devrait ravir le jeune lectorat. C’est trop mimi (déjà parce que c’est un monde où il n’y a que des chats. gniiiiiiii). Et c’est assez inventif, détournant des expressions pour les mettre à la sauce chats. L’intrigue est loin d’être révolutionnaire, mais c’est doudou pour l’automne, ça se lit tout seul.

    ~~ Always ~~

    #212233
    FeyGirl
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    Rendez-vous avec le destin (Les Détectives du Yorkshire 10), de Julia Chapman

    Genre : Policier (Cosy Mystery).

    Première édition : 2024 en VF (Date with Destiny, 2024 en VO).

    Retour à Bruncliffe pour le dernier tome qui conclut cette série de cosy mystery, un tome qui s’avère meilleur que les deux précédents. Il retrouve l’ambiance et le rythme des débuts.

    Samson et Delilah s’apprêtent à se marier. Enfin, presque. Delilah est assaillie de doutes et n’a pas commencé les préparatifs. Et son Agence des Vallons est toujours en manque de fonds.

    À point nommé, une célébrité de passage à Bruncliffe, Tyke, ancien enfant du pays, lui demande d’assurer sa protection. Il a en effet reçu des menaces de mort. Au même moment, son oncle, lui aussi une célébrité, aménage dans la maison de retraite que les lecteurs connaissent bien.

    L’enquête de l’Agence des Vallons démarre avec son équipe qui s’est étendue au fil des tomes dans cette petite ville – pas si – tranquille. Les retraités sont ravis de s’en mêler à nouveau, et comme d’habitude nous assisterons à des rebondissements qui amènent l’histoire vers des chemins inattendus.

    Le lecteur replonge avec bonheur dans cette ambiance si particulière, entre petite ville et campagne agricole, au milieu de tous les personnages qu’on a appréciés au fil de la série.

    Une enquête mouvementée avec (évidemment) un meurtre, une ambiance sucrée comme un bonbon, et une jolie conclusion pour Les Détectives du Yorkshire.

    #212253
    Schrö-dinger
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    Samarcande d’Amin Maalouf

    Après des années à prendre la poussière dans ma bibliothèque, le challenge de lecture m’a motivé à enfin me lancer.

    Il s’agit d’un roman historique qui va suivre à travers le siècle le destin d’un recueil de poème d’Omar Khayyam, poète, philosophe et savant persan du 11e siècle.

    J’ai bien aimé un bon tiers du roman qui est une biographie du poète, je ne le connaissais pas du tout et je me suis laissé porté par le récit.

    J’ai eu plus de mal quand le récit a porté sur Hassan Sabbah, fondateur de l’ordre des assassins (c’est de là que vient le mot assassin) car j’ai trouvé que le récit était plus froid et impersonnel, juste une suite de faits historiques.

    Et la partie plus contemporaine dans les années 1900 sur le recueil en lui-même ne m’a pas vraiment intéressé.

    Un bilan un peu mitigé donc.

    Seul sur Mars d’Andy Weir

    Encore une lecture guidée par le challenge de lecture, cette fois-ci il s’agit d’un roman choisi par FeyGirl parmi un petit échantillon de ma PAL.

    Il s’agit d’un roman de SF adapté en film avec Matt Damon – que je n’ai pas vu, et que j’ai toujours un peu confondu avec des scènes d’Interstellar – dans lequel on va suivre un astronaute américain qui se retrouve abandonné sur Mars par son équipage après une violente tempête de sable.

    Le roman commence par le journal de bord de cet astronaute, dans lequel il va détailler tous ses moyens de survie, production d’eau, d’oxygène, de nourriture, puis par la suite s’ajouteront d’autres perspectives, les autres membres d’équipages, la NASA, etc.

    Je ne suis pas un grand fan de SF, et cela faisait un moment que je trainais des pieds pour le lire mais je dois dire que je me suis bien pris au jeu.

    Le roman est très technique, avec moult détails scientifiques sur la vie sur mars et les moyens pour survivre. Cela ne peut pas plaire à tout le monde, et même si clairement je n’ai pas tout assimilé cela m’a bien plu.

    Il y a un côté anxiogène à lire le journal de cet astronaute seul sur mars, livré à lui même. Et en même temps il n’abandonne jamais, même quand il est démotivé et pense qu’il va y passer, il est très attachant, et le roman n’est jamais déprimant. le fait qu’il y ait régulièrement de l’humour aide aussi à cela.

    J’ai bien aimé avoir au bout d’un moment d’autres points de vue, toutes les discussions autour du possible ou non sauvetage de cet astronaute, et ce qu’il y autour, notamment les aspects médiatiques.

    C’était assez différent de ce que je lis d’habitude et c’était bien chouette. Je regarderai le film d’ici un moment car j’avoue visualiser plutôt mal tout ce qu’il s’est passé sur Mars (et franchement il s en passe des choses dans ce roman) !

    Merci à FeyGril de l’avoir choisi pour moi !

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #212303
    Liloo75
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    J’ai lu A retardement de Franck Thilliez.

    Voici le dernier thriller de Franck Thilliez. Celui-ci traite de la santé mentale, et pour les besoins de son ouvrage l’auteur n’a pas hésité à se documenter auprès d’une UMD (unité pour malades difficiles).

    Plusieurs enquêtes se mêlent sans vraiment de liens au début de l’histoire.

    Une femme disparait en revenant de sa séance hebdomadaire de piscine en plein centre de Paris. C’est l’équipe de Franck Sharko qui est chargée d’élucider cette disparition, à l’origine.

    Puis, c’est un individu complètement désorienté qui atterrit dans l’unité où travaille Eléonore Hourdel, médecin psychiatre à l’UMD de Chambly. Il y est conduit après avoir poussé un passager sur les rails de la gare toute proche.

    Plus tard, Sharko et son équipe sont appelés sur les lieux d’un crime en région parisienne. Sur place, Franck et Nicolas (Bellanger) découvrent un homme gisant, mort depuis plusieurs jours dans sa maison. Il a été frappé de plusieurs coups dans l’abdomen. Cet homme est difficile à identifier car il n’a pas d’empreintes digitales et sa demeure est d’une propreté digne d’un maniaque.

    La police finit néanmoins par l’identifier grâce à ses collègues de travail. Il se fait appeler Denis Liénard et il serait le père d’Eléonore Hourdel.

    Les connexions entre les différents événements commencent à se mettre en place. Mais voici un nouveau coup de théâtre, Eléonore qui vient reconnaître le corps de son “père” affirme que ce n’est pas lui…

    J’ai bien aimé suivre cette enquête riche en rebondissements. Les personnages sont attachants : Eléonore, la psychiatre qui n’a pas toujours une vie facile, Nicolas Bellanger, le policier qui se remet difficilement du drame qui a frappé sa famille, sont sans doute les véritables héros de ce roman.

    Il se lit comme un page-turner, chaque chapitre, très court, donne envie de savoir ce qui va se passer ensuite, jusqu’au prochain rebondissement. Et parfois, avec la multiplicité des personnages, il faut attendre plusieurs chapitres pour en connaître les conséquences.

    Le lecteur a hâte de savoir ce qui a été découvert par les enquêteurs, il tremble pour les protagonistes !

    On sent que l’auteur s’est documenté sur les maladies mentales, leurs effets et les traitements. La vie au sein de l’UMD de Chambly où travaille Eléonore est restituée de façon très réaliste.

    A la fin du livre, toutes les questions sont résolues (ou presqueˆˆ).

    J’aurais un regret néanmoins. Contrairement à d’autres ouvrages de Thilliez, dans celui-ci, je n’ai pas eu le sentiment que nous avions les éléments nécessaires pour résoudre l’énigme. Beaucoup de choses nous sont révélées sur la fin et il était impossible pour le lecteur de les deviner.

    Mais ce qui compte, c’est le chemin, n’est-ce pas ? Et suivre les péripéties que traversent nos personnages préférés, c’est déjà un grand plaisir.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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    #212306
    Liloo75
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    Seul sur Mars d’Andy Weir

    Encore une lecture guidée par le challenge de lecture, cette fois-ci il s’agit d’un roman choisi par FeyGirl parmi un petit échantillon de ma PAL.

    Il s’agit d’un roman de SF adapté en film avec Matt Damon – que je n’ai pas vu, et que j’ai toujours un peu confondu avec des scènes d’Interstellar – dans lequel on va suivre un astronaute américain qui se retrouve abandonné sur Mars par son équipage après une violente tempête de sable.

    Si tu as aimé le livre, je te conseille le film de Ridley Scott.

    D’après ce que tu décris, je pense que l’adaptation cinématographique est plutôt fidèle au roman.

    Cela devrait te plaire ^^

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
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    #212393
    Nymphadora
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    La Communauté du Marais, tome 1 : L’odyssée d’octobre de Mélanie Guyard

    La tempête risque de faire céder la digue. La communauté des souris du marais doit se mettre à l’abris. Va débuter une aventure terrible pour Muet et ses amis.

    Un roman jeunesse absolument charmant, illustré avec talent. Mine de rien, les thématiques abordées sont assez difficiles, mais toutes sont traitées sans pathos, avec beaucoup de finesse. On traite notamment du handicap de façon très touchante, sans en faire des tonnes, et je pense que c’est le genre de messages qui doivent résonner très intelligemment avec les enfants à qui le livre est destiné.

    Mais avant tout, on suit une aventure pleine de péripéties, avec délice. Même avec mes yeux d’adulte, j’étais happée. Les personnages sont adorables, très bien dessinés (littéralement dessinés sur le papier, et littérairement xD), hyper touchants et trop choupis (ce sont des petites souris, ils gagnent d’office milles points de mignonitude xD). C’était à la fois trop mignon, sublimement illustré, et c’est parfait pour l’automne, sous un plaid avec un thé fumant. Vraiment un immense plaisir à recommander à tous les parents et leurs pitchous !

    ~~ Always ~~

    #212413
    Anunka
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    J’ai lu (dévoré?) Les délices d’Alexandrine de Jean Anglade.
    Marie est élevée à la campagne avec son faux frère Séraphin. Elle ne connaît pas son père, mais voit sa mère une fois par mois: elle dirige la grande confiserie des Délices du Velay. Les bouleversements de la vie vont la faire venir vivre chez sa mère et rencontrer ses deux demi-sœurs, Madeleine et Marguerite. A chacune s’ouvre un avenir bien différent.

    J’ai trouvé ce livre dans une boîte à livre, attirée par la couverture. J’ai aimé le ton léger, parfois ironique. C’est un véritable morceau du terroir Auvergnat agrémenté de quelques cours d’histoire et de religion et de tranches de vie durant les premières guerres mondiales. C’était une lecture légère et agréable que j’ai bien appréciée et qui m’a laissé plein d’anecdotes à sortir pour les repas de famille 😉

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 heures et 54 minutes par Anunka.
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